Ma première semaine de stage à L'Harmattan
Une courte semaine de quatre jours mais tellement remplie qu'elle me paraît en contenir huit. Ici, tout est utilisé, optimisé. Le moindre cm², la moindre minute ; on ne jette rien, on recycle tout. Personne ne se prend au sérieux. Une anecdote pour l'illustrer : lundi, je fais connaissance avec quelques-uns des employés - Victor, Aminata, etc. J'appelle chacun par le prénom qu'on m'indique, en me présentant "moi, c'est Jacqueline". Arrive un monsieur d'un certain âge qui me dit bonjour. Il se présente :
"Je suis le manutentionnaire général.
- Votre nom? - Denis Pryen.
- Bonjour, Denis, moi, c'est Jacqueline".
J'apprendrai de sa bouche, quelques minutes plus tard, qu'en fait, il est le PDG de L'Harmattan ! Il sourit malicieusement de sa blague. Depuis, d'ailleurs, il me tutoie, comme tout le monde.
Je ne note aucune hiérarchie pesante. Pas d'éclats de voix. Chacun sait ce qu'il a à faire. La directrice commerciale veille à tout. Beaucoup de courtoisie dans les échanges, mais des remarques sans état d'âme si quelque chose ne va pas. Une stratégie apparemment efficace puisqu'en 40 ans, neuf librairies L'Harmattan ont ouvert leurs portes à Paris et une à Lille.
Et moi dans tout ça ? Petite apprentie laborieuse, je fais comme tout le monde. Du matin au soir et du soir au matin, je navigue sur le logiciel maison, je classe, je descends à la cave, je plie (mon dos et les papiers !), mais, mine de rien, j'engrange. Je ne perds rien des échanges éditeur-auteurs puisque j'ai la chance de travailler avec un directeur de collection qui est également éditeur (et que j'ai sollicité pour une interview, nature oblige) et la responsable du département littérature. Dès le premier jour, j'ai été invitée à déjeuner (japonais !) avec une auteure, mais dès le lendemain, j'ai envoyé un mailing pendant cinq heures de rang, sans lever le nez.
Ici, les stagiaires sont tout de suite dans le bain. Pas de pause-café. J'ai donc renoncé très vite au plat de pâtes quotidien du Quartier Latin, là où j'allais quand j'étais à la Sorbonne. Cette heure de pause-déjeuner, elle est des plus précieuses ! J'ai choisi de la passer à la bibliothèque Sainte-Geneviève, à deux pas de mon lieu de travail. La salle de lecture est une pièce magnifique, d'un calme absolu. C'est là que j'écris ces quelques lignes en méditant sur la chance que j'ai de pouvoir effectuer mon stage dans cet endroit complètement atypique dans le paysage éditorial français mais qui correspond si bien à mon tempérament que je m'y sens tout à fait à l'aise. C'est là que je vais lire le premier manuscrit qu'on m'a confié pour établissement d'une note de lecture. Une pièce de théâtre. On est impressionné trois minutes et après, le plaisir de la lecture emporte tout. C'est vraiment un privilège de travailler au milieu des livres. Même s'il y a quelques contraintes : pour le week-end de l'Ascension, nous avons un stand sur le Salon du théâtre et de l'édition théâtrale qui se tiendra place Saint-Sulpice du vendredi au dimanche. J'y participerai. Si vous êtes de passage à Paris et si le cœur vous en dit, à bientôt.
Une courte semaine de quatre jours mais tellement remplie qu'elle me paraît en contenir huit. Ici, tout est utilisé, optimisé. Le moindre cm², la moindre minute ; on ne jette rien, on recycle tout. Personne ne se prend au sérieux. Une anecdote pour l'illustrer : lundi, je fais connaissance avec quelques-uns des employés - Victor, Aminata, etc. J'appelle chacun par le prénom qu'on m'indique, en me présentant "moi, c'est Jacqueline". Arrive un monsieur d'un certain âge qui me dit bonjour. Il se présente :
"Je suis le manutentionnaire général.
- Votre nom? - Denis Pryen.
- Bonjour, Denis, moi, c'est Jacqueline".
J'apprendrai de sa bouche, quelques minutes plus tard, qu'en fait, il est le PDG de L'Harmattan ! Il sourit malicieusement de sa blague. Depuis, d'ailleurs, il me tutoie, comme tout le monde.
Je ne note aucune hiérarchie pesante. Pas d'éclats de voix. Chacun sait ce qu'il a à faire. La directrice commerciale veille à tout. Beaucoup de courtoisie dans les échanges, mais des remarques sans état d'âme si quelque chose ne va pas. Une stratégie apparemment efficace puisqu'en 40 ans, neuf librairies L'Harmattan ont ouvert leurs portes à Paris et une à Lille.
Et moi dans tout ça ? Petite apprentie laborieuse, je fais comme tout le monde. Du matin au soir et du soir au matin, je navigue sur le logiciel maison, je classe, je descends à la cave, je plie (mon dos et les papiers !), mais, mine de rien, j'engrange. Je ne perds rien des échanges éditeur-auteurs puisque j'ai la chance de travailler avec un directeur de collection qui est également éditeur (et que j'ai sollicité pour une interview, nature oblige) et la responsable du département littérature. Dès le premier jour, j'ai été invitée à déjeuner (japonais !) avec une auteure, mais dès le lendemain, j'ai envoyé un mailing pendant cinq heures de rang, sans lever le nez.
Ici, les stagiaires sont tout de suite dans le bain. Pas de pause-café. J'ai donc renoncé très vite au plat de pâtes quotidien du Quartier Latin, là où j'allais quand j'étais à la Sorbonne. Cette heure de pause-déjeuner, elle est des plus précieuses ! J'ai choisi de la passer à la bibliothèque Sainte-Geneviève, à deux pas de mon lieu de travail. La salle de lecture est une pièce magnifique, d'un calme absolu. C'est là que j'écris ces quelques lignes en méditant sur la chance que j'ai de pouvoir effectuer mon stage dans cet endroit complètement atypique dans le paysage éditorial français mais qui correspond si bien à mon tempérament que je m'y sens tout à fait à l'aise. C'est là que je vais lire le premier manuscrit qu'on m'a confié pour établissement d'une note de lecture. Une pièce de théâtre. On est impressionné trois minutes et après, le plaisir de la lecture emporte tout. C'est vraiment un privilège de travailler au milieu des livres. Même s'il y a quelques contraintes : pour le week-end de l'Ascension, nous avons un stand sur le Salon du théâtre et de l'édition théâtrale qui se tiendra place Saint-Sulpice du vendredi au dimanche. J'y participerai. Si vous êtes de passage à Paris et si le cœur vous en dit, à bientôt.
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