Vous l’aurez sans doute compris, le titre de mon premier post (d’une longue série si j’en juge le nombre d’articles postés par les apprenties cette année) sur le blog Tradabordo m’a été soufflé par Rémi Bezançon, cinéaste français. Je dois cependant avouer que je ne sais pas très bien à quel jour attribuer cette lourde tâche : est-ce le jour où le hasard m’a portée jusqu’aux portes de l’univers tradabordien ? Ou bien ce jour où j’ai décidé de tenter ma chance en constituant un dossier de candidature ? Ou encore ce mardi 24 juin où j’ai appris mon admission au sein de cette communauté ?
Toujours est-il que j’ai vraiment le sentiment que cette journée-là, quelle qu’elle soit, m’a poussée vers un monde nouveau : nouvelle région, nouveau climat, nouvelle ville (encore un peu plus loin de mon environnement ; je devrais m’y faire pourtant mais … on ne se refait pas !) … et surtout nouvelle formation. Une formation tout à fait inédite à mes yeux, qui m’a étonnée, intéressée, passionnée au fil des jours et des visites sur le blog. Une formation qui réveille la soif d’apprendre et de progresser, le tout dans une ambiance qu’aucun étudiant « classique » (que je suis, ou puis-je dire, que j’étais ?) n’a la chance de connaître au cours de son parcours universitaire.
Malgré une impatience certaine de prendre mes marques et d’enfin connaître la fameuse H118, je dois reconnaître que l’article que Caroline a publié hier a provoqué en moi une montée d’adrénaline : « Une version, quoi, déjà ? Un texte qui décrive notre parcours … mais c’est que je n’ai jamais fait ça, moi ! ». Et là, une petite voix dans ma tête : « Bien sûr que tu ne l’as jamais fait, mais il faut une première fois à tout, c’est aussi ce qui t’a attirée là-bas, toutes ces choses nouvelles auxquelles tu allais pouvoir goûter (non, je ne parle pas des goûters apparemment coutumiers des ateliers de traduction) ». Cette petite voix ayant raison (comme souvent d’ailleurs!), j’ai réfléchi, puis j’ai tout de même décidé d’envoyer un mail à Caroline pour lui poser quelques questions, notamment sur la version du vendredi.
C’est donc sur ses conseils que je m’adresse à vous, les « anciennes » apprenties, car je me pose des questions de méthode. Quels sont les choix que vous avez faits pour travailler ces versions hebdomadaires ? Je me demande s’il est plus formateur de travailler avec ou sans dictionnaire, et, si l’usage du dictionnaire est préféré, s’il doit être bilingue ou unilingue, je me demande s’il est bon de travailler en temps limité ou s’il vaut mieux se donner tout le temps nécessaire (en prenant tout de même en compte que dès la rentrée, la version du vendredi ne sera qu’une petite part du travail à abattre). Caroline m’a dit que je devais choisir la méthode la plus formatrice à mes yeux … mais je voulais tout de même connaître votre opinion à la fin d’une année de travail, qui vous a sûrement permis d’acquérir une certaine expérience en la matière.
Et tant que j’y suis, une dernière question … il est 1h45 du matin, je suis en vacances depuis deux jours, et pourtant en train de rédiger un post pour Tradabordo, où je n’ai pas encore mis les pieds. Je crois que je suis atteinte : est-ce grave ?
Malgré une impatience certaine de prendre mes marques et d’enfin connaître la fameuse H118, je dois reconnaître que l’article que Caroline a publié hier a provoqué en moi une montée d’adrénaline : « Une version, quoi, déjà ? Un texte qui décrive notre parcours … mais c’est que je n’ai jamais fait ça, moi ! ». Et là, une petite voix dans ma tête : « Bien sûr que tu ne l’as jamais fait, mais il faut une première fois à tout, c’est aussi ce qui t’a attirée là-bas, toutes ces choses nouvelles auxquelles tu allais pouvoir goûter (non, je ne parle pas des goûters apparemment coutumiers des ateliers de traduction) ». Cette petite voix ayant raison (comme souvent d’ailleurs!), j’ai réfléchi, puis j’ai tout de même décidé d’envoyer un mail à Caroline pour lui poser quelques questions, notamment sur la version du vendredi.
C’est donc sur ses conseils que je m’adresse à vous, les « anciennes » apprenties, car je me pose des questions de méthode. Quels sont les choix que vous avez faits pour travailler ces versions hebdomadaires ? Je me demande s’il est plus formateur de travailler avec ou sans dictionnaire, et, si l’usage du dictionnaire est préféré, s’il doit être bilingue ou unilingue, je me demande s’il est bon de travailler en temps limité ou s’il vaut mieux se donner tout le temps nécessaire (en prenant tout de même en compte que dès la rentrée, la version du vendredi ne sera qu’une petite part du travail à abattre). Caroline m’a dit que je devais choisir la méthode la plus formatrice à mes yeux … mais je voulais tout de même connaître votre opinion à la fin d’une année de travail, qui vous a sûrement permis d’acquérir une certaine expérience en la matière.
Et tant que j’y suis, une dernière question … il est 1h45 du matin, je suis en vacances depuis deux jours, et pourtant en train de rédiger un post pour Tradabordo, où je n’ai pas encore mis les pieds. Je crois que je suis atteinte : est-ce grave ?
10 commentaires:
Bonjour Amélie,
Ravie de voir que tu as déjà tous les symptômes de la tradabordite !Entre maniaques de la traduction, on se comprend !
Voici comment je procède pour la version de la semaine : après une première lecture attentive, j'attaque le premier jet, sur l'ordinateur (ce qui me permet d'avoir accès à tous les outils en ligne : dictionnaires, conjugueur, encyclopédies... quelques liens utiles ? Wordreference, Littré...)
Je ne travaille pas en temps limité : j'en profite au contraire pour approfondir certains points (voc, gram, orth, références culturelles...). Bref, je joue les fourmis en accumulant des connaissances qui me seront peut-être utiles pour une prochaine version. C'est un travail qui prend du temps au début mais qui s'avère payant sur le long terme.
Je ne sais pas si cette façon de procéder te convient : fais un essai et dis-moi comment ça se passe.
Bon courage et à bientôt.
Bienvenue Amélie et bravo !
Je constate que tu t'es très vite mise au diapason de Tradabordo et comme il n'y a que le premier pas qui coûte, je te sens très bien partie pour une année Tradabordienne sur les chapeaux de roue !
Chères « anciennes », c'est gentil à vous de répondre aussi promptement !
Brigitte, toi qui traduit beaucoup, je pense que tu as de précieux conseils à donner à notre nouvelle tradabordienne…
Pour répondre à l'appel de mon Capitaine...
Je serais presque tentée de dire qu'il n'y a pas de recettes...
Nathalie a déjà donné quelques conseils bien utiles (que j'avais déjà donnés je crois à Amélie en début d'année au cours d'un échanges de mails.
Beaucoup de travail, de persévérance voire d'acharnement.
Sans cesse sur le métier remettez votre ouvrage ...etc...etc...
Mais SURTOUT,une chose essentielle : AIMEZ CE QUE VOUS FAITES et vous constaterez ainsi qu'il ne vous en coûtera point de rester 10 heures ou plus devant l'écran de votre ordinateur ou le nez dans les dictionnaires à chercher, encore chercher et toujours chercher !
Bonjour Amélie,
Voici ma méthode de travail : je saisis directement sur ordinateur un premier jet, sans me préoccuper d'un mot qui viendrait à me faire défaut, pour deux raisons : d'abord, je suis toujours pressée de connaître la fin du texte, et ensuite d'arriver au bout de mon travail. Comme je connais mes défauts, le mieux, quand ce travail d'élagage est terminé, est pour moi d'imprimer ce que je viens d'écrire et de changer de pièce. Je me mets à ma table de travail et c'est là que commence mon travail de traductrice. Je m'étale, avec, à portée de main, le Robert/Dictionnaire des difficultés du
français, le bon usage de Maurice Grévisse, le Dictionnaire des synonymes, et le mémento typographique de Charles Gouriou car je souhaite m'habituer à rendre des textes "propres". Je n'ai pas l'œil sur la montre mais je tiens à ne pas dépasser un temps moyen "acceptable"; je laisse mijoter ; je reprends le tout et des solutions me paraissent évidentes qui ne m'étaient pas venues à l'esprit auparavant ; dans l'ensemble cependant, je remanie assez peu mon travail de base mais je reprends tout dans le détail. Même quand j'ai rendu à Caroline mon travail dans les limites que j'avais choisies, je continue à y penser tant que je n'ai pas trouvé la formule qui me semble adéquate ; en ce sens, la traduction ne me paraît pas être un travail mais une passion, avec son lot de frustrations et de petites satisfactions toutes personnelles. Ceci n'est qu'une expérience, tu dois trouver ton chemin toi-même (mais avec Caroline, pas de problème, elle t'y conduira). A bientôt, Jacqueline
Bonjour Amélie.
Je pense que tu dois trouver toi-même ta méthode, en testant différentes possibilités, nous ne pouvons que te donner quelques pistes, tu dois choisir ce qui te correspond le mieux. Pour moi traduire c'est d'abord avoir d'espace : ordi, dictionnaires et autres outils partout autour de moi mais toujours à portée de bras; une fois tout installé, je lis le texte une fois en faisant ressortir les points problématiques et en soulignant tout le vocabulaire inconnu ou douteux, puis ensuite je cherche à résoudre le maximum de problèmes avant même de me lancer dans le premier jet (vocabulaire, structures syntaxiques, références culturelles...). Et enfin c'est le premier jet, sur papiern jamais l'ordi, plus clair pour détacher plusieurs propositions de certains passages et surtout pour griffonner, raturer, entourer, souligner, flécher...Après ce premier jet, je laisse reposer, comme une bonne pâte à gâteau, au moins deux bonnes heures (enfin j'essaie parce qu'au final je suis obsédée par des problèmes qui viennent à se résoudre comme par magie et mes poignets et mes mains se retrouvent plein de mots ou de phrases entières ou de points d'exclamation quand je ne suis pas chez moi et que je n'ai jamais de papier dans mon sac). Bref après ces deux heures, je me mets tranquillement à taper à l'ordi tout en corrigeant et une fois terminé cette lourde besogne, j'imprime.Et puis je lis à voix haute le texte pour petre sûre qu'il sonne bien, nouvelles corrections et puis j'envoie le texte à des amis (meilleur moment de mon travail que celui d'être critiqué par des lecteurs à propos d'une phrase bancale, d'une ambigüité, ou de mots qui manquent...) et re corrections. Voilà comment je procède, de manière bien différente à celle des apprenties visiblement, mais c'est celle qui me convient.
Bon courage pour le master y que estes a gusto!!
Je vous remercie toutes de m'avoir répondu aussi vite et avec autant de précision. Je vais tâcher de trouver ma propre méthode, mais vos conseils et expériences me seront sûrement très utiles.
Merci aussi pour vos encouragements ... bon courage à vous pour la vie "après-Tradabordo" (même si j'espère que je vous ne serez jamais trop loin pour ces moments de conseil-partage d'expériences)
A bientôt.
Pour compléter ma première réponse à Amélie, je lui conseille de se reporter à mon Post du Samedi 17 Janvier 2009 intitulé "Et vous, comment débrousaillez-vous", où je m'étais livrée à une petite séance de "déboutonnage en public", selon les propres termes de notre chère Capitaine, post où j'expliquais comment j'abordais un texte à traduire.
J'avoue que j'ai eu du mal à retrouver la date de mon propre post, mais voilà, c'est chose faite !
Il vous suffit d'un click sur Janvier et vous retrouverez aisément l'article. Vous pouvez aussi tenter de taper le titre complet dans le Moteur de recherche.
Je reste, bien entendu, à la disposition des nouvelles apprenties. N'hésitez pas !
Oui, quand vous cherchez quoi que ce soit sur le blog, utilisez le moteur de recherche – pas besoin du titre complet, un mot suffit. Je vous assure que ça marche.
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