Ça y est… j’y suis enfin, dans cette bibliothèque, enfermée durant des heures (vieille image du traducteur !)… Mais pas pour officier en tant que traductrice. Non, je commence là mon stage, plongée dans l’examen attentif de la revue trimestrielle Po&sie de Michel Deguy. L’objet de mes recherches est tout ce qui a trait à la création poétique italienne, espagnole et hispanoaméricaine.
Livrer mes premières impressions en les suggérant sans trop en révéler n’est pas tâche aisée. De toute façon, le but de ce billet n’est pas de conter de façon exhaustive l’essence de mon travail. Simplement de vous faire partager mes états d’âmes de stagiaire en maison d’édition.
Je commence ce stage en goûtant une des joies du traducteur (peut-être aussi de l’éditeur… je demanderai à l’occasion à mon maître de stage, Benoît Casas, responsable de la petite structure éditoriale Nous Éditions) : le travail en autonomie, solitaire, à la bibliothèque centrale de Caen. De fait, je suis chargée d’éplucher, de feuilleter, de dépouiller tous les numéros de la revue afin de constituer ce corpus de textes poétiques italiens et espagnols qui ne sera, au final, qu’un commencement et non un aboutissement. Je cherche et fouille, annote et recense, puis photocopie, tous les trésors poétiques que la revue a traduits et présentés, parfois avec le texte original en italien, espagnol ou catalan en regard. Evidemment, ce travail sera complété par des recherches bibliographiques et biographiques sur les auteurs, avec un fil conducteur : quelle place a la traduction dans la vie littéraire des œuvres de ces auteurs.
Une autre similitude avec le travail du traducteur mérite une remarque : j’effectue ces premières tâches en connaissant les jalons de mon travail, mais sans voir la balise finale, sans savoir comment seront exploitées les données que j’aurai rassemblées et ordonnées. Monsieur Casas est en déplacement en Italie ; livrée à moi-même (ne voyez en ce terme aucune connotation négative, aucun sentiment d’abandon), je mène à bien mon travail qui garde finalement tout son mystère. Que fera-t-il ou me demandera-t-il de faire après cela, à partir de cela ?
La traduction est la découverte des mots au fil des pages ; le traducteur dé-couvre la trame, l’intrigue du livre pour l’exposer à la lumière d’une nouvelle langue.
J’augure la même destinée pour mon stage… et je ne vais pas m’en plaindre !
Je commence ce stage en goûtant une des joies du traducteur (peut-être aussi de l’éditeur… je demanderai à l’occasion à mon maître de stage, Benoît Casas, responsable de la petite structure éditoriale Nous Éditions) : le travail en autonomie, solitaire, à la bibliothèque centrale de Caen. De fait, je suis chargée d’éplucher, de feuilleter, de dépouiller tous les numéros de la revue afin de constituer ce corpus de textes poétiques italiens et espagnols qui ne sera, au final, qu’un commencement et non un aboutissement. Je cherche et fouille, annote et recense, puis photocopie, tous les trésors poétiques que la revue a traduits et présentés, parfois avec le texte original en italien, espagnol ou catalan en regard. Evidemment, ce travail sera complété par des recherches bibliographiques et biographiques sur les auteurs, avec un fil conducteur : quelle place a la traduction dans la vie littéraire des œuvres de ces auteurs.
Une autre similitude avec le travail du traducteur mérite une remarque : j’effectue ces premières tâches en connaissant les jalons de mon travail, mais sans voir la balise finale, sans savoir comment seront exploitées les données que j’aurai rassemblées et ordonnées. Monsieur Casas est en déplacement en Italie ; livrée à moi-même (ne voyez en ce terme aucune connotation négative, aucun sentiment d’abandon), je mène à bien mon travail qui garde finalement tout son mystère. Que fera-t-il ou me demandera-t-il de faire après cela, à partir de cela ?
La traduction est la découverte des mots au fil des pages ; le traducteur dé-couvre la trame, l’intrigue du livre pour l’exposer à la lumière d’une nouvelle langue.
J’augure la même destinée pour mon stage… et je ne vais pas m’en plaindre !
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