Un secreto vale lo que aquellos de quienes tenemos que guardarlo. Al despertar, mi primer impulso fue hacer partícipe de la existencia del Cementerio de los Libros Olvidados a mi mejor amigo. Tomás Aguilar era un compañero de estudios que dedicaba su tiempo libre y su talento a la invención de artilugios ingeniosísimos pero de escasa aplicación práctica, como el dardo aerostático o la peonza dinamo. Nadie mejor que Tomás para compartir aquel secreto. Soñando despierto me imaginaba a mi amigo Tomás y a mí pertrechados ambos de linternas y brújula prestos a desvelar los secretos de aquella catacumba bibliográfica. Luego, recordando mi promesa, decidí que las circunstancias aconsejaban lo que en las novelas de intriga policial se denominaba otro modus operandi. Al mediodía abordé a mi padre para cuestionarle acerca de aquel libro y de Julián Carax, que en mi entusiasmo había imaginado célebres en todo el mundo. Mi plan era hacerme con todas sus obras y leérmelas de cabo a rabo en menos de una semana. Cuál fue mi sorpresa al descubrir que mi padre, librero de casta y buen conocedor de los catálogos editoriales, jamás había oído hablar de La Sombra del Viento o de Julián Carax. Intrigado, mi padre inspeccionó la página con los datos de la edición.
— Según esto, este ejemplar forma parte de una edición de dos mil quinientos ejemplares impresa en Barcelona, por Cabestany Editores, en diciembre de 1935.— ¿ Conoces esa editorial ?
— Cerró hace años. Pero la edición original no es ésta, sino otra de noviembre del mismo año, pero impresa en París... La editorial es Galliano & Neuval. No me suena.
Carlos Ruiz Zafón, La sombra del viento
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Merci à Amélie de nous procurer la traduction « officielle » (François Maspéro, pour les éditions Grasset, 2004) :
Un secret vaut ce que valent les personnes qui doivent le garder. Au réveil, je n’eus rien de plus pressé que de vouloir faire partager l’existence du Cimetière des Livres Oubliés à mon meilleur ami. Tomás Aguilar était un camarade de classe qui consacrait ses loisirs et son talent à l’invention d’engins géniaux mais d’application pratique improbable, tels que la flèche aérostatique et la toupie dynamo. Nul n’était plus digne que Tomás de partager ce secret. Rêvant éveillé, je nous imaginais, lui et moi, équipés de lanternes et de boussoles, partant dévoiler les secrets de cette catacombe bibliographique. Puis, me souvenant de ma promesse, je décidai que les circonstances conseillaient ce que les romans policiers appelaient un autre modus operandi. A midi, j’abordai mon père pour le questionner sur ce livre et sur ce Julián Carax que, dans mon enthousiasme, j’avais imaginés célèbres dans le monde entier. Mon plan était de mettre la main sur toute l’œuvre et de la lire de bout en bout en moins d’une semaine. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que mon père, bon libraire s’il en fut et connaissant par cœur tous les catalogues d’éditeurs, n’avait jamais entendu parler ni de L’Ombre du Vent ni de Julián Carax. Intrigué, il inspecta l’achevé d’imprimer.
— D’après ce que je lis, ce volume fait partie d’une édition à deux mille cinq cent exemplaires publiée à Barcelone par la maison Cabestany en décembre 1935.
— Tu connais cet éditeur ?
— Il a fermé il y a des années. Mais ce n’est pas la première édition, qui est de novembre de la même année, et imprimée à Paris… Publiée aux éditions Galliano & Neuval. Ça ne me dit rien.
Un secret vaut ce que valent les personnes qui doivent le garder. Au réveil, je n’eus rien de plus pressé que de vouloir faire partager l’existence du Cimetière des Livres Oubliés à mon meilleur ami. Tomás Aguilar était un camarade de classe qui consacrait ses loisirs et son talent à l’invention d’engins géniaux mais d’application pratique improbable, tels que la flèche aérostatique et la toupie dynamo. Nul n’était plus digne que Tomás de partager ce secret. Rêvant éveillé, je nous imaginais, lui et moi, équipés de lanternes et de boussoles, partant dévoiler les secrets de cette catacombe bibliographique. Puis, me souvenant de ma promesse, je décidai que les circonstances conseillaient ce que les romans policiers appelaient un autre modus operandi. A midi, j’abordai mon père pour le questionner sur ce livre et sur ce Julián Carax que, dans mon enthousiasme, j’avais imaginés célèbres dans le monde entier. Mon plan était de mettre la main sur toute l’œuvre et de la lire de bout en bout en moins d’une semaine. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que mon père, bon libraire s’il en fut et connaissant par cœur tous les catalogues d’éditeurs, n’avait jamais entendu parler ni de L’Ombre du Vent ni de Julián Carax. Intrigué, il inspecta l’achevé d’imprimer.
— D’après ce que je lis, ce volume fait partie d’une édition à deux mille cinq cent exemplaires publiée à Barcelone par la maison Cabestany en décembre 1935.
— Tu connais cet éditeur ?
— Il a fermé il y a des années. Mais ce n’est pas la première édition, qui est de novembre de la même année, et imprimée à Paris… Publiée aux éditions Galliano & Neuval. Ça ne me dit rien.
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Marie nous propose sa traduction :
Un secret a la valeur de ceux à qui nous nous devons de le garder. À mon réveil, ma première envie fut de partager avec mon meilleur ami l'existence du Cimetière des Livres Oubliés. Tomás Aguilar était un camarade de classe qui passait son temps libre et avait l'art d'inventer des engins très ingénieux mais rarement mis en application, comme la flèche aérostatique ou la toupie-dynamo. Tomás était mieux que personne pour partager un tel secret. Rêvant les yeux ouverts, je m'imaginais mon ami Tomás et moi munis de lampes de poche et de boussoles, prêts à dévoiler les secrets de ces catacombes bibliographiques. Ensuite, me rappelant ma promesse, je me rendis compte que les circonstances suggéraient ce que dans les romans policiers on appelait un autre modus operandi. À midi, j'allai voir mon père pour lui poser des questions au sujet de ce livre et de Julian Carax qu'allègremment j'avais imaginés célèbres dans le monde entier. Mon plan était de posséder toutes ses oeuvres et de les lire toutes d'un bout à l'autre en moins d'une semaine. Quelle surprise j'eus lorsque je découvris que mon père, libraire de haut rang et fin connaisseur des catalogues éditoriaux, n'avait jamais entendu parler ni de l'Ombre du Vent, ni de Julian Carax. Intrigué, mon père inspecta la page contenant les renseignements sur l'édition.
— D'après ce qui est écrit, cet exemplaire fait partie d'une édition de deux mille cinq cent exemplaires imprimés à Barcelone, par les Editions Cabestany, en décembre 1935.
— Tu connais cette maison d'édition?
— Ça fait des années qu'elle a fermé. Par contre, l'édition originale n'est pas celle-là, mais une autre de novembre de la même année, imprimée à Paris... La maison d'éditions s'appelle Galliano et Neuval. Ce nom ne me dit rien.
Un secret a la valeur de ceux à qui nous nous devons de le garder. À mon réveil, ma première envie fut de partager avec mon meilleur ami l'existence du Cimetière des Livres Oubliés. Tomás Aguilar était un camarade de classe qui passait son temps libre et avait l'art d'inventer des engins très ingénieux mais rarement mis en application, comme la flèche aérostatique ou la toupie-dynamo. Tomás était mieux que personne pour partager un tel secret. Rêvant les yeux ouverts, je m'imaginais mon ami Tomás et moi munis de lampes de poche et de boussoles, prêts à dévoiler les secrets de ces catacombes bibliographiques. Ensuite, me rappelant ma promesse, je me rendis compte que les circonstances suggéraient ce que dans les romans policiers on appelait un autre modus operandi. À midi, j'allai voir mon père pour lui poser des questions au sujet de ce livre et de Julian Carax qu'allègremment j'avais imaginés célèbres dans le monde entier. Mon plan était de posséder toutes ses oeuvres et de les lire toutes d'un bout à l'autre en moins d'une semaine. Quelle surprise j'eus lorsque je découvris que mon père, libraire de haut rang et fin connaisseur des catalogues éditoriaux, n'avait jamais entendu parler ni de l'Ombre du Vent, ni de Julian Carax. Intrigué, mon père inspecta la page contenant les renseignements sur l'édition.
— D'après ce qui est écrit, cet exemplaire fait partie d'une édition de deux mille cinq cent exemplaires imprimés à Barcelone, par les Editions Cabestany, en décembre 1935.
— Tu connais cette maison d'édition?
— Ça fait des années qu'elle a fermé. Par contre, l'édition originale n'est pas celle-là, mais une autre de novembre de la même année, imprimée à Paris... La maison d'éditions s'appelle Galliano et Neuval. Ce nom ne me dit rien.
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Amélie nous propose sa traduction :
Un secret vaut ce que valent les personnes qui doivent le garder. Au réveil, mon premier élan fut de faire part de l’existence du Cimetière des Livres Oubliés à mon meilleur ami. Tomás Aguilar était un camarade de classe qui consacrait tout son temps libre et son talent à inventer des engins extrêmement ingénieux, bien qu’à l’utilisation pratique limitée, tel que la flèche aérostatique ou la toupie à dynamo. Nul n’était mieux placé que Tomás pour partager ce secret. Rêvant éveillé, je nous imaginais, mon ami Tomás et moi, tous deux munis de lanternes et de boussoles, sur le point de dévoiler les secrets de cette catacombe bibliographique. Puis, me rappelant ma promesse, je décidai qu’au vu des circonstances, il était conseillé d’avoir recours à ce qui, dans les romans policiers, était appelé un autre modus operandi. À midi, j’abordai mon père pour l’interroger à propos de ce livre et de Julián Carax que, emporté par mon enthousiasme, j’avais imaginés célèbres dans le monde entier. Mon projet était de me procurer toutes ses œuvres et de les lire de la première à la dernière ligne en moins d’une semaine. Quelle ne fut pas ma surprise, en découvrant que mon père, libraire de renom et grand connaisseur des catalogues éditoriaux, n’avait jamais entendu parler de L’Ombre du Vent, ni de Julián Carax. Intrigué, mon père inspecta la page où étaient inscrits les renseignements sur l’édition.
— Selon ce qui est écrit, ce livre fait partie d’une édition de deux mille cinq cent exemplaires publiée à Barcelone, par les éditeurs Cabestany, en décembre 1935.
— Tu connais cette maison d’édition ?
— Elle a fermé il y a des années. En revanche, l’édition originale n’est pas celle-là, mais une autre parue au mois de novembre de la même année et imprimée à Paris… La maison s’appelle Galliano & Neuval. Ça ne me dit rien.
Un secret vaut ce que valent les personnes qui doivent le garder. Au réveil, mon premier élan fut de faire part de l’existence du Cimetière des Livres Oubliés à mon meilleur ami. Tomás Aguilar était un camarade de classe qui consacrait tout son temps libre et son talent à inventer des engins extrêmement ingénieux, bien qu’à l’utilisation pratique limitée, tel que la flèche aérostatique ou la toupie à dynamo. Nul n’était mieux placé que Tomás pour partager ce secret. Rêvant éveillé, je nous imaginais, mon ami Tomás et moi, tous deux munis de lanternes et de boussoles, sur le point de dévoiler les secrets de cette catacombe bibliographique. Puis, me rappelant ma promesse, je décidai qu’au vu des circonstances, il était conseillé d’avoir recours à ce qui, dans les romans policiers, était appelé un autre modus operandi. À midi, j’abordai mon père pour l’interroger à propos de ce livre et de Julián Carax que, emporté par mon enthousiasme, j’avais imaginés célèbres dans le monde entier. Mon projet était de me procurer toutes ses œuvres et de les lire de la première à la dernière ligne en moins d’une semaine. Quelle ne fut pas ma surprise, en découvrant que mon père, libraire de renom et grand connaisseur des catalogues éditoriaux, n’avait jamais entendu parler de L’Ombre du Vent, ni de Julián Carax. Intrigué, mon père inspecta la page où étaient inscrits les renseignements sur l’édition.
— Selon ce qui est écrit, ce livre fait partie d’une édition de deux mille cinq cent exemplaires publiée à Barcelone, par les éditeurs Cabestany, en décembre 1935.
— Tu connais cette maison d’édition ?
— Elle a fermé il y a des années. En revanche, l’édition originale n’est pas celle-là, mais une autre parue au mois de novembre de la même année et imprimée à Paris… La maison s’appelle Galliano & Neuval. Ça ne me dit rien.
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Odile nous propose sa traduction :
Un secret a la valeur que lui accordent ceux qui nous l'ont confié. À mon réveil, mon premier réflexe fut de révéler l'existence du Cimetière des Livres Oubliés à mon meilleur ami. Tómas Aguilar était un compagnon d'études qui consacrait ses loisirs et son talent à l'invention d'appareils extrêmement ingénieux mais sans réelles applications pratiques, comme la flèche aérostatique ou la toupie-dynamo. Personne mieux que Tómas pour partager ce secret. Rêvant tout éveillé, je nous imaginais Tómas et moi équipés de lanternes et de boussoles, prêts à dévoiler les secrets de cette catacombe bibliographique. Puis, me souvenant de ma promesse, je décidai que les circonstances conseillaient d'appliquer, comme on dit dans les romans policiers, un autre modus operandi. A midi, j'abordai mon père pour le questionnner au sujet de ce livre et de Julián Carax que, dans mon enthousiasme, j'avais imaginés célèbres dans le monde entier. Mon idée était d'acquérir toutes ses oeuvres et de les lire de la première à la dernière page en moins d'une semaine. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que mon père, excellent libraire et bon connaisseur des catalogues éditoriaux, n'avait jamais entendu parler de la Sombra del Viento ou de Julián Carax. Intrigué, mon père scruta la page sur laquelles figuraient les informations relatives à l'édition.
-D'après ce qui est écrit, cet exemplaire fait partie d'une édition de deux mille cinq cents exemplaires imprimée à Barcelone, par les éditions Cabestany, en décembre1935.
- Tu connais cette maison d'édition?
- Elle a fermé il y a longtemps. Celle-ci n'est pas l'édition originale mais une autre, de novembre de la même année, imprimée à Paris.... Les éditeurs sont Galliano & Neuval. Cela ne me dit rien.
Un secret a la valeur que lui accordent ceux qui nous l'ont confié. À mon réveil, mon premier réflexe fut de révéler l'existence du Cimetière des Livres Oubliés à mon meilleur ami. Tómas Aguilar était un compagnon d'études qui consacrait ses loisirs et son talent à l'invention d'appareils extrêmement ingénieux mais sans réelles applications pratiques, comme la flèche aérostatique ou la toupie-dynamo. Personne mieux que Tómas pour partager ce secret. Rêvant tout éveillé, je nous imaginais Tómas et moi équipés de lanternes et de boussoles, prêts à dévoiler les secrets de cette catacombe bibliographique. Puis, me souvenant de ma promesse, je décidai que les circonstances conseillaient d'appliquer, comme on dit dans les romans policiers, un autre modus operandi. A midi, j'abordai mon père pour le questionnner au sujet de ce livre et de Julián Carax que, dans mon enthousiasme, j'avais imaginés célèbres dans le monde entier. Mon idée était d'acquérir toutes ses oeuvres et de les lire de la première à la dernière page en moins d'une semaine. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que mon père, excellent libraire et bon connaisseur des catalogues éditoriaux, n'avait jamais entendu parler de la Sombra del Viento ou de Julián Carax. Intrigué, mon père scruta la page sur laquelles figuraient les informations relatives à l'édition.
-D'après ce qui est écrit, cet exemplaire fait partie d'une édition de deux mille cinq cents exemplaires imprimée à Barcelone, par les éditions Cabestany, en décembre1935.
- Tu connais cette maison d'édition?
- Elle a fermé il y a longtemps. Celle-ci n'est pas l'édition originale mais une autre, de novembre de la même année, imprimée à Paris.... Les éditeurs sont Galliano & Neuval. Cela ne me dit rien.
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Sonita nous propose sa traduction :
Un secret vaut ceux de qui on doit les garder. En me réveillant, ma première impulsion fut de faire participe de l’existence du Cimetière des Livres Oubliés à mon meilleur ami. Tomás Aguilar était un camarade d’études qui consacrait son temps libre et son talent à l’invention d’engins super ingénieux mais d’une quasi inexistante application pratique, comme le dard aérostatique ou la toupie dynamo. Rien de mieux que Tomás pour partager ce secret. En rêvant éveillé j’imaginais mon ami Tomás et moi-même équipés tous deux de lanternes et d’une boussole prêts à dévoiler les secrets de cette catacombe bibliographique. Puis, me souvenant de ma promesse, je décidai que les circonstances conseillaient ce qui dans les romans d’intrigue policière s’appelait un autre modus operandi. À midi, j’abordai mon père pour l’interroger sur ce livre et sur Julián Carax, qui dans mon enthousiasme j’avais imaginés célèbres partout dans le monde. Mon plan était de m’emparer de toutes ses œuvres et de les lire de bout en bout en moins d’une semaine. Quelle n’a été ma surprise en découvrant que mon père, libraire de caste et connaisseur des catalogues éditoriaux, n’avait jamais entendu parler le « L’ombre du vent » ou de Julián Carax. Intrigué, mon père examina la page avec les données de l’édition.
— Selon ceci, cet exemplaire fait partie d’une édition de deux mille cinq cents exemplaires imprimés à Barcelone, par Cabestany Éditeurs, en décembre de 1935.
—Tu connais cette maison d’édition ?
—Elle a fermé il y a des années. Mais celle-ci n’est pas l’édition originale, mais une autre de novembre de la même année, mais imprimée à Paris… La maison d’édition s’appelle Galliano & Neuval. Ça ne me dit rien.
Un secret vaut ceux de qui on doit les garder. En me réveillant, ma première impulsion fut de faire participe de l’existence du Cimetière des Livres Oubliés à mon meilleur ami. Tomás Aguilar était un camarade d’études qui consacrait son temps libre et son talent à l’invention d’engins super ingénieux mais d’une quasi inexistante application pratique, comme le dard aérostatique ou la toupie dynamo. Rien de mieux que Tomás pour partager ce secret. En rêvant éveillé j’imaginais mon ami Tomás et moi-même équipés tous deux de lanternes et d’une boussole prêts à dévoiler les secrets de cette catacombe bibliographique. Puis, me souvenant de ma promesse, je décidai que les circonstances conseillaient ce qui dans les romans d’intrigue policière s’appelait un autre modus operandi. À midi, j’abordai mon père pour l’interroger sur ce livre et sur Julián Carax, qui dans mon enthousiasme j’avais imaginés célèbres partout dans le monde. Mon plan était de m’emparer de toutes ses œuvres et de les lire de bout en bout en moins d’une semaine. Quelle n’a été ma surprise en découvrant que mon père, libraire de caste et connaisseur des catalogues éditoriaux, n’avait jamais entendu parler le « L’ombre du vent » ou de Julián Carax. Intrigué, mon père examina la page avec les données de l’édition.
— Selon ceci, cet exemplaire fait partie d’une édition de deux mille cinq cents exemplaires imprimés à Barcelone, par Cabestany Éditeurs, en décembre de 1935.
—Tu connais cette maison d’édition ?
—Elle a fermé il y a des années. Mais celle-ci n’est pas l’édition originale, mais une autre de novembre de la même année, mais imprimée à Paris… La maison d’édition s’appelle Galliano & Neuval. Ça ne me dit rien.
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