par CGoulao
Je me suis levé différent ce matin. Différent de chacun des autres jours de ma vie, des jours sans lumière, sans éclat, sans partage. Aujourd'hui est jour de fête.
(Si elle ne l'avait pas laissé trainer, peut-être ma vie aurait-elle été différente.)
Je me rends sur le lieu de pèlerinage en taxi : à la fenêtre, je m'absorbe dans la contemplation du commun des mortels, à l'œuvre dans leur torture quotidienne ; je suis le martyr désigné, ils sont les souffrants de cette époque maudite.
(Si elle avait su apprécier notre vie à sa juste valeur, elle n'aurait jamais commis l'adultère.)
Sept ans de pénitence. Deux mille cinq cent cinquante-six jours d'ascèse. Celui que j'espérais comme la fin d'un cycle est arrivé. Je descends de voiture au pied de l'immense portail en fonte du cimetière. J'attendais ce jour pour me rendre sur le lieu-même de l'incarnation de ma foi. L'acte qu'on m'attribue à raison se manifeste justement à cet endroit précis où gisent les souvenirs macabres qui n'existent que dans nos esprits.
(Si encore elle n'avait fait que rédiger un courrier officiel à l'un de ces subordonnés du pouvoir non-divin, pour l'informer de sa décision infâme, mon pieux jugement m'aurait guidé vers une solution moins radicale.)
Je sais, si tant est que l'on ait accès au savoir en ce bas-monde, que mon acte était juste, car je possède, si tant est que l'on puisse posséder une seule des plus infimes créations universelles, un sens absolu du Bien et du Mal. La règle morale que j'observe sans faille m'a poussé à agir comme je l'ai fait il y a sept ans, et ma ferveur resplendit plus que jamais.
(Si elle s'était contentée du titre, « Lettre à mon avocat... » et qu'elle n'avait pas exhibé ses déclarations enflammées par la suite...)
J'ai agi au nom de la fidélité, et, le couteau à la main, j'ai enfin mis un terme aux offenses.
Enfin, ce pèlerinage était une idée sublime : mon âme est rassérénée, et je suis en harmonie. Aujourd'hui est un jour heureux.
(Si elle ne l'avait pas laissé trainer, peut-être ma vie aurait-elle été différente.)
Je me rends sur le lieu de pèlerinage en taxi : à la fenêtre, je m'absorbe dans la contemplation du commun des mortels, à l'œuvre dans leur torture quotidienne ; je suis le martyr désigné, ils sont les souffrants de cette époque maudite.
(Si elle avait su apprécier notre vie à sa juste valeur, elle n'aurait jamais commis l'adultère.)
Sept ans de pénitence. Deux mille cinq cent cinquante-six jours d'ascèse. Celui que j'espérais comme la fin d'un cycle est arrivé. Je descends de voiture au pied de l'immense portail en fonte du cimetière. J'attendais ce jour pour me rendre sur le lieu-même de l'incarnation de ma foi. L'acte qu'on m'attribue à raison se manifeste justement à cet endroit précis où gisent les souvenirs macabres qui n'existent que dans nos esprits.
(Si encore elle n'avait fait que rédiger un courrier officiel à l'un de ces subordonnés du pouvoir non-divin, pour l'informer de sa décision infâme, mon pieux jugement m'aurait guidé vers une solution moins radicale.)
Je sais, si tant est que l'on ait accès au savoir en ce bas-monde, que mon acte était juste, car je possède, si tant est que l'on puisse posséder une seule des plus infimes créations universelles, un sens absolu du Bien et du Mal. La règle morale que j'observe sans faille m'a poussé à agir comme je l'ai fait il y a sept ans, et ma ferveur resplendit plus que jamais.
(Si elle s'était contentée du titre, « Lettre à mon avocat... » et qu'elle n'avait pas exhibé ses déclarations enflammées par la suite...)
J'ai agi au nom de la fidélité, et, le couteau à la main, j'ai enfin mis un terme aux offenses.
Enfin, ce pèlerinage était une idée sublime : mon âme est rassérénée, et je suis en harmonie. Aujourd'hui est un jour heureux.
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