dimanche 10 octobre 2010

Version de CAPES, 19

Pese a mis esfuerzos el esposo de madame Reynaud había muerto hacía seis meses, a la edad de veinticuatro años. Madame Reynaud se presentó en mi casa con unas líneas del viejo monsieur Rivette, un amigo común, exactamente una semana antes y desde el primer momento supe que no podría hacer nada; los médicos habían desahuciado a Reynaud desde hacía mucho y era evidente que sólo la desesperación juvenil de madame Reynaud concebía esperanzas acerca de la salud de su esposo. Contra mi costumbre, también contra mi cansancio, debo admitirlo, accedí a sus ruegos. Aquel mismo día visité a monsieur Reynaud en su lecho de moribundo en el Hospital de la Salpetrière, en donde ya de antaño contaba con la consideración de algunos doctores a quienes en ocasiones auxilié con mis elementales conocimientos de acupuntura en sesiones de terapia diversa.
Monsieur Reynaud era moreno y de ojos verdes oscuros, diríase un meridional, y fingía con gran soltura ignorar su estado de salud. Enseguida me resultó simpático; era hermoso y torpe y bastaban cinco minutos a su lado para comprender el amor que su mujer le profesaba.

Roberto Bolaño, Monsieur Pain

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Vanessa nous propose sa traduction :

Malgré mes efforts, le mari de madame Reynaud était décédé six mois auparavant, à l'âge de vingt-quatre ans. Madame Reynaud se présenta chez moi exactement une semaine avant, avec quelques lignes du vieux monsieur Rivette, un ami commun. Au premier instant, je sus que je ne pourrais rien faire : les médecins avaient condamné Reynaud depuis bien longtemps, et, à l'évidence, seul un désespoir juvénile comme celui de madame Reynaud pouvait fonder ses espoirs sur la santé de son époux. J'accédai à sa demande, même si cela allait contre mes habitudes, je dois l'admettre, et contre ma fatigue aussi. Ce même jour, je rendis visite à monsieur Reynaud sur son lit de mort, à l'hôpital de la Salpêtrière, là où je pouvais compter sur le respect de longue date de plusieurs docteurs que j'avais secondés à l'occasion de sessions de thérapie parallèle, grâce à mes connaissances élémentaires en acupuncture. Monsieur Reynaud était brun aux yeux verts foncés, on aurait dit qu'il était du Midi, et il feignait avec aisance ignorer son état de santé. Immédiatement, je le trouvai sympathique : il était beau et maladroit, et il suffisait de passer cinq minutes à ses côtés pour comprendre l'amour que sa femme lui vouait.

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Auréba nous propose sa traduction :

Malgré mes efforts, l’époux de madame Reynaud était mort depuis six mois, à l’âge de vingt-quatre ans. Madame Reynaud s’était présentée chez moi avec quelques lignes du vieux monsieur Rivette, un ami en commun, tout juste une semaine auparavant et depuis le premier instant, je sus que je n’allais rien pouvoir faire ; les médecins avaient condamné Reynaud depuis longtemps et il était évident que seul le désespoir juvénile de madame Reynaud nourrissait des espoirs à propos de la santé de son époux. À l’encontre de mes habitudes, à l’encontre aussi de ma fatigue, je dois l’admettre, je consentis à faire ce qu’elle me suppliait de faire. Ce même jour, je rendis visite à monsieur Reynaud sur son lit de moribond à l’Hôpital de la Salpetrière, où déjà autrefois, je comptais sur la considération de certains docteurs que j’avais assistés avec mes notions de base d’acupuncture pendant diverses séances de thérapie. Monsieur Reynaud était brun et il avait des yeux vert foncé ; on aurait dit un homme du midi, et avec grande aisance, il faisait semblant d’ignorer son état de santé. Il m’eut l’air tout de suite sympathique ; il était beau et maladroit et cinq minutes à ses côtés suffisaient pour comprendre l’amour que sa femme lui vouait.

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Jean-Nicolas nous propose sa traduction :

En dépit de mes efforts, l’époux de Madame Reynaud était mort il y’a six mois, à l’âge de vingt-quatre ans. Madame Reynaud se présenta chez moi avec quelques lignes du vieux Monsieur Rivette, un ami commun, une semaine avant exactement et dès le premier instant je sus que je ne pourrais rien faire ; les médecins avaient condamné Reynaud depuis longtemps et il était évident que seul le désespoir juvénile de Madame Reynaud nourrissait des espoirs quant à la santé de son mari. Malgré mon habitude et également ma fatigue, je dois l’avouer, je me pliai à ses genoux. Ce même jour, je rendis visite à Monsieur Reynaud sur son lit de mort à l’Hôpital de la Salpetrière, où je comptais jadis sur l’estime de quelques docteurs que j’avais aidé au passage, grâce à mes connaissances fondamentales en acupuncture, lors des séances de thérapie diverse. Monsieur Reynaud était brun aux yeux vert foncés, on eût dit un méridional, et il faisait facilement abstraction sur son étant de santé. D’emblée, il me parut sympathique ; il était beau, maladroit et cinq minutes passées à son chevet me suffisaient pour comprendre l’amour que lui témoignait sa femme.

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Maïté nous propose sa traduction :

Malgré mes efforts, l’époux de Madame Reynaud était mort il y a six mois, à l’âge de vingt-quatre ans. Madame Reynaud se présenta chez moi, avec quelques lignes du vieux Monsieur Rivette, un ami commun, précisément une semaine avant la mort de ce dernier et dès ce moment-là, je sus que je ne pourrais rien faire ; les médecins avaient condamné Reynaud depuis longtemps et il était évident que seul le désespoir juvénile de Madame Reynaud avait des espoirs au sujet de la santé de son époux. A l’inverse de mon habitude et aussi contre ma fatigue, je dois l’avouer, je cédai à sa requête. Ce même jour, je rendis visite à Monsieur Reynaud dans son lit de moribond, à l’hôpital de la Salpetrière, où, jadis, je comptais sur la considération de quelques docteurs que j’avais aidé grâce à mes connaissances élémentaires en acuponcture lors de sessions de thérapies diverses.
Monsieur Reynaud était brun aux yeux verts foncés, il ressemblait à un méridional, et, avec une grande aisance, il faisait semblant d’ignorer son état de santé. Il m’a immédiatement semblé sympathique ; il était beau, maladroit et cinq minutes à ses côtés me suffirent pour comprendre l’amour que sa femme lui portait.

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Virginie nous propose sa traduction :

Malgré mes efforts, l'époux de Madame Reynaud était mort six mois plus tôt, à l'âge de 24 ans. Madame Reynaud se présenta chez moi avec quelques lignes du vieux Monsieur Rivette, un ami commun, une semaine avant exactement et dès le premier instant je sus que je ne pourrais rien faire; les médecins avaient condamné Reynaud depuis longtemps et il était évident que seule la désesperation juvénile de Madame Reynaud nourrissait des espoirs quant à la santé de son mari. Contre mon habitude et aussi contre ma fatigue, je dois l'admettre, j'accédai à ses requêtes. Ce même jour, je rendis visite à Monsieur Reynaud sur son lit de mort à l'Hôpital de la Salpetrière, où je comptais autrefois sur l'éstime de quelques docteurs que j'avais aidé à l'occasion, grâce à mes connaissances fondamentales sur l'acuponcture, dans des séances de térapie diverse. Monsieur Reynaud était brun et avait les yeux verts foncés, on aurait dit qu'il était du Midi, et il faisait semblant d'ignorer son état de santé avec beaucoup d'aisance. Il me parut immédiatement sympathique; il était bel homme, maladroit et cinq minutes à ses côtés suffisaient pour comprendre l'amour que sa femme lui vouait.

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Mélissa nous propose sa traduction :

Malgré mes efforts, l’époux de Madame Reynaud était mort il y a six mois, à l’âge de vingt quatre ans. Madame Reynaud se présenta chez moi avec quelques lignes manuscrites du vieux Monsieur Rivette, un ami commun, exactement une semaine avant et dès le début, j’ai su que je ne pourrais rien faire ; les médecins avaient condamné Reynaud depuis fort longtemps déjà et il était évident que seul le jeune désespoir de Madame Reynaud nourrissait des espoirs quant à la santé de son mari. Contre mes habitudes, et aussi contre ma fatigue, je dois l’admettre, j’ai cédé à ses prières. Ce jour là, j’ai rendu visite à Monsieur Reynaud sur son lit de mort à l’Hôpital de la Salpetrière, où déjà, à d’autres occasions, je comptais sur l’estime de certains docteurs que j’ai assisté en sessions de thérapie diverse avec mes connaissances élémentaires en acupuncture.
Monsieur Reynaud était brun aux yeux vert foncé, un méridional dirait-on, et, avec une grande aisance, faisait semblant d’ignorer son état de santé. Aussitôt il m’est apparu sympathique ; il était beau et maladroit et il suffisait de cinq minutes à ses côtés pour comprendre l’amour que lui portait sa femme.

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Aurélie nous propose sa traduction :

En dépit de mes efforts l'époux de Madame Reynaud était décédé six mois plus tôt, à l'âge de vingt-quatre ans. Madame Reynaud se présenta chez moi avec quelques lignes du vieux Monsieur Rivette, un ami commun, précisément une semaine avant et dès le premier instant je sus que je ne pourrais rien faire; les médecins avaient condamné Reynaud depuis bien longtemps et il était évident que seul le désespoir juvénile de Madame Reynaud nourrissait des espoirs quant à la santé de son époux. A l'encontre des mes habitudes, et en dépit aussi de ma fatigue, je dois l'admettre, j'accédai à sa supplique. Ce même jour, je rendis visite à Monsieur Reynaud sur son lit de mort à l’Hôpital de la Salpetrière, où j'avais déjà jadis la considération de quelques médecins que j'avais assistés à plusieurs occasions grâce à mes connaissances élémentaires d’acupuncture, lors de séances de thérapie diverse. Monsieur Reynaud était brun et avait les yeux verts foncés, on aurait dit un méridional, et il feignait avec une grande aisance d'ignorer son état de santé. De suite, il me parut sympathique; il était beau, maladroit et cinq minutes passées à ses côtés me suffirent pour comprendre l'amour que sa femme lui témoignait.

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Sonita nous propose sa traduction :

Bien malgré mes efforts, le mari de madame Reynaud était mort il y avait six mois de cela, à l’âge de vingt-quatre ans. Madame Reynaud se présenta chez moi avec quelques lignes du vieux monsieur Rivette, un ami que nous avions en commun, une semaine avant, jour pour jour, et dès le premier instant je sus que je ne pourrais rien faire ; les médecins avaient condamné Reynaud depuis bien longtemps déjà et il était évident que seul le désespoir juvénile de madame Reynaud nourrissait des espoirs sur la santé de son mari. À l’encontre de mes habitudes, et aussi de ma fatigue, je dois bien l’admettre, je cédai à ses prières. Ce même jour, je visitai monsieur Reynaud dans son lit de mort à l’hôpital de la Salpêtrière, où jadis je comptais sur l’estime de quelques médecins que j’avais autrefois aidés avec mes connaissances élémentaires en acupuncture au cours de sessions de thérapie diverse.
Monsieur Reynaud était brun aux yeux verts foncés, on aurait dit un méridional, et il faisait semblant avec un grand détachement d’ignorer son état de santé. Très vite, je le trouvai sympathique ; il était beau, maladroit et il suffisait de cinq minutes à ses côtés pour comprendre l’amour que sa femme lui vouait.

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Leslie nous propose sa traduction :

Malgré mes efforts, l'époux de Madame Reynaud était mort, cela faisait six mois, à l'âge de vingt-quatre ans. Madame Reynaud s'est présentée chez moi avec quelques lignes du vieux monsieur Rivette, un ami commun, exactement une semaine auparavant, et dès le tout premier moment, j'ai su que je ne pourrais rien faire : les médecins avaient condamné Reynaud depuis longtemps et il était évident que la seule désespération juvénile de Madame Reynaud concevait des espérances quant à la santé de son époux. Allant à l'encontre de mes habitudes, également à l'encontre de ma fatigue, je dois l'admettre, j'ai répondu à ses prières. Ce même jour, j'ai rendu visite à Monseur Reynaud dans son lit de moribond à l'Hôpital de la Salpetrière où je comptais déjà, d'antan, sur la considération de certains docteurs à qui, au cours de certaines occasions, j'ai porté secours avec mes connaissances élémentaires en acuponcture lors de diverses sessions de thérapie. Monsieur Reynaud était brun et avait les yeux vert foncé, on aurait dit un méridional, et il feignait, avec un grand détachement, ignorer son état de santé. Il m'est tout de suite apparu sympathique ; il était beau et gauche, et cinq minutes à ses côtés suffisaient pour comprendre l'amour que sa femme lui portait.

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