« Derrière les yeux de l'étudiant »
Dernière année de fac, je n’arrive pas à y croire ! Déjà ! C’est passé bien vite. Cinq années rythmées par des périodes d’examens, de trams bondés, de files d’attente au RU, de jeudis étudiants. Je me rappelle de ma première année : 18 ans, le bac en poche, j’emménageais dans une ville que je ne connaissais pas.
J’avais trouvé un studio dans une petite rue médiévale du centre-ville, kitchenette, clic-clac et peu d’espace. Drôle d’impression. J’avais étudié le plan du campus et celui des lignes de transport en commun pour prendre un peu d’assurance. Je ne connaissais pas grand monde voire personne, les premiers cours se sont bien passés malgré les erreurs dans l’emploi du temps. Puis au fil des mois, ma liste de contact s’est allongée dans mon portable. Je savais avec qui sortir le soir et se taper de gros délires. J’avais une vie sociale très satisfaisante. Par contre, côté études, désorganisation totale, je laissais tout pour le dernier moment, mes notes atteignaient juste la moyenne. Tout s’est corsé la deuxième année quand il a fallu que je commence à trouver un taf pour pouvoir assurer mes dépenses en tout genre : loyer, factures, sorties… C’était chaud, je suis passé en licence sans mention mais je suis passé ! A la fin de cette troisième année, j’ai travaillé pendant toutes les grandes vacances pour pouvoir partir en Erasmus à Manchester, et je suis parti ! Une année inoubliable, en colocation avec cinq étudiants de nationalités différentes, l’appart’ était tout le temps en bordel mais qu’est-ce qu’on s’est marré. J’ai fait du tourisme un peu partout dans le Royaume-Uni. Et puis, un jour, tout s’est arrêté, retour en France, retour à la réalité. Le master 2 m’attendait avec en prime un gros mémoire à rendre à la fin de l’année. Allez, dernier petit effort avant d’être plongé dans la vie active, ce moment souvent imaginé, désiré mais finalement redouté. Je sais que, dans le fond, je vais regretter mes années à l’université, cette période de transition remplie d’expériences qui font grandir, de rencontres qu’on ne fera plus. Cette vie parallèle, insouciante et angoissante à la fois. Cette vie qu’il faut vivre sans trop penser à l’avenir…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire