Dans une interview de Patrick Couton (le traducteur de Terry Pratchett), réalisé par "Fildefer", nous trouvons la pertinente question suivante : « Sauriez-vous nous donner l’instrument [de musique] qui définirait le mieux la tonalité de la phrase de T. Pratchett ? » (voir la suite [instructive comme toujours quand un traducteur parle de son métier] : http://www.sfmag.net/article.php3?id_article=1805)
Question de Caroline : Et vous, chers apprentis traducteurs, sauriez-vous nous donner l'instrument de musique qui définirait le mieux la tonalité de la phrase de l'auteur de votre traduction longue ?
J'attends vos réponses (éventuellement argumentées) via les commentaires.
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Réponse de Nathalie :
Les sanglots longs…
Réponse de Nathalie :
Les sanglots longs…
Je crois que l’instrument qui rendrait le mieux la tonalité du texte que j’ai choisi, c’est le violon ; il se dégage, en effet, de Siete historias para la infanta Margarita, un profond sentiment de solitude et de mélancolie, non seulement parce que les histoires qui nous sont proposées sont celles d’amours malheureuses mais aussi parce que chaque personnage renferme un lourd secret ou nourrit de tristes regrets. C’est la raison pour laquelle il m’a semblé que la plainte sourde que laisse parfois échapper le violon évoquait avec justesse ce sentiment de tristesse latente.
Peut-être que pendant la traduction, j’entendrai un autre son mais pour l’heure, je vous livre ma première impression.
En tout cas, j’espère que je pourrai déchiffrer correctement la partition et me faire l’honnête interprète de cette petite pièce musicale.
Peut-être que pendant la traduction, j’entendrai un autre son mais pour l’heure, je vous livre ma première impression.
En tout cas, j’espère que je pourrai déchiffrer correctement la partition et me faire l’honnête interprète de cette petite pièce musicale.
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Réponse d'Olivier :
Si je devais définir la tonalité du texte de Ricardo Menéndez Salmòn par un instrument, je choisirais sans hésiter la trompette. Pas celle de Maurice André, pas celle de Haendel ou de Purcell. Non. La noir, la trouble, la pleine de macadam, de bourbon, de Chandler et de jazz. Celle de Chett Baker, celle de Miles Davis. Celle qui vit et qui respire, parce qu'elle meurt un peu.
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