« Yo, ahora, señora María, no hago más que darla vueltas en la cabeza a toda esta madeja que no se me va de las mientes, y, como ahora soy demandadero y ando así por las casas partiendo un poco de leña o llevando carbón o haciendo cuatro recados y sirviendo de propio para una carta cerquita o algo que haya de llevar, pues tiempo que me da la cabeza para pensar mejor todo y acabar de desliarlo de explicárselo a usted también, señora María. Porque aquí la Rosita, que está con usted sirviendo en esta otra casa, pues no me conoce, claro, pero usted bien comprenderá y tiene que percatarse bien de todo el negocio que yo me he traído con lo del velorio desde que ocurrió mismamente y defendiéndome de las habladurías de estos meses, que son como si me arrastraran en carne viva o una manos airadas me apretasen la garganta y no pudiera gritar. Y del sueño mismo me despierto acongojado, y vuelta arriba y abajo pensándolo y trasteando por el cacho sala de mi casa, qu usted, señora María, vecina mía de antes de venirse a servir aquí a la capital, me habría oído muchas noches porque tal esta cocina donde estamos era mi casa y tal esa pared, la suya. »
texte donné au CAPES interne en 2004
***
Brigitte nous propose sa traduction :
Moi, maintenant, madame María, je ne fais que tourner et retourner tout cet imbroglio dans ma tête, et je n’arrête pas d’y penser et, comme maintenant je suis coursier et que je vais chez les gens, ici et là, pour couper du bois ou livrer du charbon ou pour faire deux trois commissions, ou porter un message en personne pas très loin ou porter quelque chose, alors j’ai tout le temps d’utiliser ma tête pour réfléchir un peu mieux et pour arriver à démêler tout ça et pour vous l’expliquer, à vous aussi, Madame María. Parce qu’ ici, la Rosita, qui est servante avec vous, dans cette autre maison , eh bien, elle ne me connaît pas, elle, bien sûr, mais vous, vous comprendrez bien et vous devez bien vous vous rendre compte de tout le souci que j’ai eu avec cette veillée funèbre justement depuis que ca s’est passé, et j’ai du me défendre contre tous les ragots de ces derniers mois ; c’est comme si on m’avait écorché tout vif ou comme si des mains en colère m’avaient serré le cou sans que je puisse crier. Et je me réveille en plein sommeil, angoissé, et je me tourne et me retourne en y pensant, et voilà que je vais et je viens dans ma petite pièce, parce que vous, madame María, vous qui étiez ma voisine avant de venir servir ici à la capitale, vous m’auriez entendu des tas de nuits, car comme si le mur de cette cuisine où nous sommes c’était chez moi, le mur d’à côté, c’était chez vous.
Moi, maintenant, madame María, je ne fais que tourner et retourner tout cet imbroglio dans ma tête, et je n’arrête pas d’y penser et, comme maintenant je suis coursier et que je vais chez les gens, ici et là, pour couper du bois ou livrer du charbon ou pour faire deux trois commissions, ou porter un message en personne pas très loin ou porter quelque chose, alors j’ai tout le temps d’utiliser ma tête pour réfléchir un peu mieux et pour arriver à démêler tout ça et pour vous l’expliquer, à vous aussi, Madame María. Parce qu’ ici, la Rosita, qui est servante avec vous, dans cette autre maison , eh bien, elle ne me connaît pas, elle, bien sûr, mais vous, vous comprendrez bien et vous devez bien vous vous rendre compte de tout le souci que j’ai eu avec cette veillée funèbre justement depuis que ca s’est passé, et j’ai du me défendre contre tous les ragots de ces derniers mois ; c’est comme si on m’avait écorché tout vif ou comme si des mains en colère m’avaient serré le cou sans que je puisse crier. Et je me réveille en plein sommeil, angoissé, et je me tourne et me retourne en y pensant, et voilà que je vais et je viens dans ma petite pièce, parce que vous, madame María, vous qui étiez ma voisine avant de venir servir ici à la capitale, vous m’auriez entendu des tas de nuits, car comme si le mur de cette cuisine où nous sommes c’était chez moi, le mur d’à côté, c’était chez vous.
***
Nathalie nous propose sa traduction :
Moi, maintenant, Madame María, je n’fais qu’y penser à toute cette histoire, et elle n’arrête pas de me trotter dans la tête, et vu que maintenant, je suis commissionnaire et que je vais comme ça d’une maison à l’autre pour couper un peu de bois, porter du charbon, faire quelques courses, ou pour jouer les messagers en remettant une lettre pas loin d’ici ou en allant déposer quelque chose, eh bien, du temps, j’en ai plus qu’assez pour mieux penser à tout ça et finir par tout démêler et par vous l’expliquer à vous aussi, Madame María. Parce que vous voyez, la Rosita, qui travaille comme servante avec vous dans cette autre maison, il se trouve qu’elle ne me connaît pas, elle, pour sûr, mais vous, vous devez bien comprendre et vous rendre bien compte de tous les ennuis que j’ai eus à cause de la veillée funèbre dès le moment même où ça a commencé, sans compter qu’il a fallu que je me défende contre les ragots de ces derniers mois ; c’est comme si on m’écorchait vif ou que des mains d’enragés me saisissaient à la gorge et que je ne pouvais pas crier. Et voilà que je me réveille, en plein sommeil, tout angoissé, que je tourne et retourne tout ça dans ma tête, que je bouleverse tout dans la petite chambre de ma maison, si bien que, vous-même, Madame María, qui étiez ma voisine avant de venir ici à la capitale pour servir, vous aviez dû m’entendre pendant toutes ces nuits parce que cette cuisine-là, où nous sommes, c’était ma maison et derrière ce mur-là, c’était la vôtre.
Moi, maintenant, Madame María, je n’fais qu’y penser à toute cette histoire, et elle n’arrête pas de me trotter dans la tête, et vu que maintenant, je suis commissionnaire et que je vais comme ça d’une maison à l’autre pour couper un peu de bois, porter du charbon, faire quelques courses, ou pour jouer les messagers en remettant une lettre pas loin d’ici ou en allant déposer quelque chose, eh bien, du temps, j’en ai plus qu’assez pour mieux penser à tout ça et finir par tout démêler et par vous l’expliquer à vous aussi, Madame María. Parce que vous voyez, la Rosita, qui travaille comme servante avec vous dans cette autre maison, il se trouve qu’elle ne me connaît pas, elle, pour sûr, mais vous, vous devez bien comprendre et vous rendre bien compte de tous les ennuis que j’ai eus à cause de la veillée funèbre dès le moment même où ça a commencé, sans compter qu’il a fallu que je me défende contre les ragots de ces derniers mois ; c’est comme si on m’écorchait vif ou que des mains d’enragés me saisissaient à la gorge et que je ne pouvais pas crier. Et voilà que je me réveille, en plein sommeil, tout angoissé, que je tourne et retourne tout ça dans ma tête, que je bouleverse tout dans la petite chambre de ma maison, si bien que, vous-même, Madame María, qui étiez ma voisine avant de venir ici à la capitale pour servir, vous aviez dû m’entendre pendant toutes ces nuits parce que cette cuisine-là, où nous sommes, c’était ma maison et derrière ce mur-là, c’était la vôtre.
***
Odile nous propose sa traduction :
Moi, maintenant, madame María, je ne fais que tourner et retourner dans ma tête tout ce méli-mélo qui ne me sort pas de l'esprit, et, comme maintenant je suis garçon de courses et que je vais comme ça chez les uns et les autres pour fendre un peu de bois, ou porter du charbon ou bien faire deux ou trois commissions et servir de messager pour une lettre tout près d'ici ou quand il faut, à l'occasion, porter n'importe quoi d'autre, alors ma tête a tout le temps pour mieux penser à tout ça et finir de le demêler pour vous l'expliquer, à vous aussi, madame María. Parce que, la Rosita, ici, qui est servante avec vous dans cette autre maison, eh bien, elle ne me connait pas, bien sûr, mais vous, vous comprendrez bien, et il faut que vous vous rendiez bien compte de toute cette affaire que je supporte avec l' histoire de la veillée funèbre depuis le moment même où c'est arrivé et qu'il a fallu que je me défende contre les commérages de tous ces derniers mois : c'est comme si on me traînait écorché vif ou si des mains féroces me serraient la gorge sans que je puisse crier. Et je me réveille en plein sommeil, angoissé, et que je me tourne, et que je me retourne en y pensant, et que je vais, et que je viens dans ma petite salle, car vous, Madame María, vous qui étiez ma voisine avant de venir servir ici, à la capitale, vous m'auriez entendu toutes ces nuits parce que là, cette cuisine où on est, c'était chez moi, et là, ce mur, c'était chez vous.
Moi, maintenant, madame María, je ne fais que tourner et retourner dans ma tête tout ce méli-mélo qui ne me sort pas de l'esprit, et, comme maintenant je suis garçon de courses et que je vais comme ça chez les uns et les autres pour fendre un peu de bois, ou porter du charbon ou bien faire deux ou trois commissions et servir de messager pour une lettre tout près d'ici ou quand il faut, à l'occasion, porter n'importe quoi d'autre, alors ma tête a tout le temps pour mieux penser à tout ça et finir de le demêler pour vous l'expliquer, à vous aussi, madame María. Parce que, la Rosita, ici, qui est servante avec vous dans cette autre maison, eh bien, elle ne me connait pas, bien sûr, mais vous, vous comprendrez bien, et il faut que vous vous rendiez bien compte de toute cette affaire que je supporte avec l' histoire de la veillée funèbre depuis le moment même où c'est arrivé et qu'il a fallu que je me défende contre les commérages de tous ces derniers mois : c'est comme si on me traînait écorché vif ou si des mains féroces me serraient la gorge sans que je puisse crier. Et je me réveille en plein sommeil, angoissé, et que je me tourne, et que je me retourne en y pensant, et que je vais, et que je viens dans ma petite salle, car vous, Madame María, vous qui étiez ma voisine avant de venir servir ici, à la capitale, vous m'auriez entendu toutes ces nuits parce que là, cette cuisine où on est, c'était chez moi, et là, ce mur, c'était chez vous.
2 commentaires:
1. Quel est l'auteur ? Et de quel roman est extrait le texte ? Por favor
2. Ne serait-ce pas UNAS manos au lieu de UNA
3. QuE usted (il manque le E mais j'imagine que vous aviez corrigé de vous-mêmes...)
Pour les coquilles… Oui, Brigitte, tu as raison. Ton œil de lynx est toujours aussi efficace ! Pour ce qui est de l'auteur… je ne suis malheureusement pas en mesure de vous le donner tout de suite. Il faudrait que je procède à quelques recherches (que je consulte le rapport du jury notamment… mais je ne pourrai pas le faire d'ici la rentrée de janvier). J'ai retrouvé cela dans mes affaires, sans plus d'indications… et ça m'a semblé intéressant. Je sais que c'est une hérésie de traduire sans savoir qui on traduit… Alors toutes mes excuses à l'auteur. Et à vous, bien sûr. Mais que cela ne vous empêche pas d'y travailler et, je l'espère, d'y prendre plaisir. Vous allez voir que les sujets du CAPES interne sont difficiles…
Enregistrer un commentaire