samedi 10 janvier 2009

Et vous, comment débroussaillez-vous ?


À présent que les apprentis traducteurs ont vu leurs 3 tuteurs (Christilla Vasserot, Jean-Marie Saint-Lu et moi)… je me rends compte que vous recevez des consignes aussi bien convergentes que divergentes. Logique puisqu'il n'y a pas deux traducteurs qui se ressemblent ! Dans un travail aussi pointu et faisant tellement appel à l'appréciation personnelle, il ne peut pas en être autrement. Cela dit, je préfère ne pas faire de statistiques sur cette question-là… pour rester dans l'illusion que nous convergeons plus que nous divergeons. Toujours est-il qu'effectivement, nous avons nos différences, chacun nos petites habitudes, nos marottes, nos grigris… que nous avons pris au fil du temps et dont à présent nous avons fait une espèce de religion à usage personnel. Oui, oui, à usage personnel. Je veux dire par là que de votre côté, vous ne devez pas vous laisser impressionner par notre ton parfois affirmatif, voire impératif. Ce qui est bon pour Monsieur Traducteur A n'est pas forcément bon pour Madame Traductrice B. À vous de faire la part des choses et de vous concocter votre propre système… en sachant qu'il peut et doit être remis en cause sans arrêt, c'est-à-dire à chaque nouveau roman à traduire.
Ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est la façon dont chacun débroussaille son texte. Que disent les tuteurs ? L'un vous conseille de vous dépêcher de faire un premier jet pour comprendre la "logique interne" (langue, respiration, spécificités d'expression de tel ou tel personnage, atouts, points faibles…) de votre texte, l'autre vous affirme qu'il faut prendre votre temps, pour peaufiner chaque phrase, l'une après l'autre… lentement…
Et vous alors ? Que faites-vous ? Premier jet lièvre ? Premier jet tortue ? Premier jet Ferrari ? Premier jet Twingo ?
Il va de soi qu'il ne s'agit pas de déterminer quelle est la meilleure méthode… mais simplement de savoir comment vous travaillez.
Allez… il faut au moins un sondage.

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