Eh bien oui… car après la question de savoir comment nous commençons, il faut se demander comment nous finissons (ou comment nous pensons que nous finissons, parce que les traductions longues de nos apprentis sont sans doute bien avancées, mais pas encore proches du point final. Ils ont bien le temps !). Alors vous, faites-vous partie de ces traducteurs qui savent quand il faut s'arrêter, quand il ne sert plus à rien – au contraire – de relire encore et encore ? Êtes-vous un traducteur serein devant la ligne d'arrivée, ou êtes-vous de ceux qui reprennent sans cesse leur travail, ajoutant toujours un petit quelque chose ici ou là, persuadés que leur traduction peut et doit être améliorée ? Vous faut-il le couperet autoritaire de l'éditeur pour passer le cap traumatique de l'enveloppe à poster ? Bref, terminez-vous dans l'euphorie et sans états d'âme ou dans les doutes, avec des douleurs affreuses ? Pour ce sondage, j'ai évidemment autorisé les réponses plurielles.
3 commentaires:
Personnellement, et pour parler davantage de traductions courtes que de traduction longue - la mienne n'en est encore qu'à son premier jet (Et vous ?) - , je me rangerais plutôt du côté des éternels insatisfaits, des "jamais contents".
Sans doute est-ce du à ma nature perfectionniste, mais il est vrai que je ne suis jamais sereine sur la ligne d'arrivée, toujours convaincue de pouvoir améliorer le produit pourtant fini.
A fortiori donc - et pis encore - ma traduction longue me donnant quelque fil à retordre (Pas vous ?),je crois qu'une fois celle-ci achevée je continuerai encore et encore à me répéter inlassablement " Tu peux mieux faire ! ".Mauvais tic de l'enseignante que je suis ? Peut-être...
Quoi qu'il en soit, je pense qu'il me faudra effectivement le couperet de l'éditeur, la date butoir fatidique, l'échéance ultime pour couper le cordon avec mon texte tellement chéri pendant des mois, lu relu et re relu tant de fois...
Je crois que mes doutes hanteront encore longtemps mes rêves et que je pourrai peut-être dormir tranquille une fois mon texte publié...mais quand donc ? Peut-être jamais...!
Et vous ?
Détrompe-toi… Après la publication, c'est presque pire… parce que pour le coup, c'est vraiment trop tard. Si une erreur ou, pire, une idiotie est restée… elle y restera pour toujours et à jamais. Tu te dis que chaque nouveau lecteur la verra… ne verra qu'elle ! L'auteur aussi… car s'il ne la voit pas lui-même, une bonne âme se chargera de la lui montrer, avec une loupe. L'horreur !!!!!!! La question est alors la suivante : vais-je avoir le courage d'ouvrir le livre quand je vais le recevoir ou est-ce que je préfère faire l'autruche, ranger le volume sur une étagère et lui laisser prendre la poussière sans jamais oser l'ouvrir… ?
De la part de Jacqueline :
En ce qui concerne le sondage sur la fin de la traduction, j'ai voté ; toutefois mon travail sur la traduction longue n'en est qu'à son début et parallèlement au travail de traduction proprement dit, je tiens un journal de bord qui me permettra le moment venu de mieux cerner les différentes étapes de cette marche (je dis bien "marche"). J'imagine toutefois qu'il doit être difficile de lâcher prise quand on a vécu pendant des mois avec une pensée obsédante, celle de traduire au mieux, de ne pas décevoir l'auteur ou pire, d'être fidèle à sa mémoire. En tout cas il est clair que jusqu'à l'ultime seconde, tout comme pour un examen, je continuerai à chercher à améliorer ma traduction, c'est donc bien la date-limite de remise du travail qui coupera le fil de cette aventure dans et avec le Sexto… et encore je n'en suis pas sûre.
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