Voici le texte.
Al día siguiente de la visita a casa Aixelà, el doctor Suñé encontró a la enferma en un estado de extrema postración. Me parece que ayer quemamos el último cartucho, hermana, le dijo, me arrepiento de haberme dejado convencer. La monja le sonrió. No sabe cuánto le agradezco lo que hizo por mí doctor. Confesó, comulgó, y recibió los santos óleos ; luego entró en coma. Avisada la familia de la enferma por la dirección del centro, dos individuos de avanzada edad, que dijeron ser hermanos de sor Consuelo, llegaron aquella misma tarde, en el momento en que ella exhalaba el último suspiro. Al doctor Suñé, que acudió a darles el pésame, le dijeron que habían dejado de ver a su hermana mucho tiempo atrás, cuando ella, siendo aún una niña, había abandonado la casa paterna para ingresar en el noviciado ; al entrar en religión había cortado todo vínculo con la familia, dijeron ; desde entonces sólo se habían producido entre ellos cuatro a cinco reencuentros espaciados, fugaces y siempre por motivos luctuosos. Por esta razón, confesaron, la desaparición de su hermana no les había entristecido demasiado. Pese a todo, en el transcurso del funeral el menor de los hermanos no pudo reprimir los sollozos en varias ocasiones y en el cementerio ambos estaban visiblemente conmovidos. Antes de partir preguntaron si la enfermedad o el entierrro de su hermana habían ocasionado algún gasto, en cuyo, dijeron, ellos lo sufragarían. Les respondieron que no, que la orden religiosa corría con todos los gastos y esta respuesta acabó de sumirlos en un estado de gran desconsuelo. Pobre Constanza, dijeron, era nuestra hermana pequeña, pero nunca pudimos hacer nada por ella, ni siquiera ahora.
Al día siguiente de la visita a casa Aixelà, el doctor Suñé encontró a la enferma en un estado de extrema postración. Me parece que ayer quemamos el último cartucho, hermana, le dijo, me arrepiento de haberme dejado convencer. La monja le sonrió. No sabe cuánto le agradezco lo que hizo por mí doctor. Confesó, comulgó, y recibió los santos óleos ; luego entró en coma. Avisada la familia de la enferma por la dirección del centro, dos individuos de avanzada edad, que dijeron ser hermanos de sor Consuelo, llegaron aquella misma tarde, en el momento en que ella exhalaba el último suspiro. Al doctor Suñé, que acudió a darles el pésame, le dijeron que habían dejado de ver a su hermana mucho tiempo atrás, cuando ella, siendo aún una niña, había abandonado la casa paterna para ingresar en el noviciado ; al entrar en religión había cortado todo vínculo con la familia, dijeron ; desde entonces sólo se habían producido entre ellos cuatro a cinco reencuentros espaciados, fugaces y siempre por motivos luctuosos. Por esta razón, confesaron, la desaparición de su hermana no les había entristecido demasiado. Pese a todo, en el transcurso del funeral el menor de los hermanos no pudo reprimir los sollozos en varias ocasiones y en el cementerio ambos estaban visiblemente conmovidos. Antes de partir preguntaron si la enfermedad o el entierrro de su hermana habían ocasionado algún gasto, en cuyo, dijeron, ellos lo sufragarían. Les respondieron que no, que la orden religiosa corría con todos los gastos y esta respuesta acabó de sumirlos en un estado de gran desconsuelo. Pobre Constanza, dijeron, era nuestra hermana pequeña, pero nunca pudimos hacer nada por ella, ni siquiera ahora.
Eduardo Mendoza, El año del diluvio
***
Mélissa et Benoît feront la première phrase pour 16h00-16h05… Actualisez régulièrement la page pour voir les commentaires des uns et des autres (qu'on m'enverra par mail, comme je l'ai dit).
Première remarque : que ferez-vous du passé simple ?
Remarque 2 :
postración. (Del lat. prostratĭo, -ōnis).
1. f. Acción y efecto de postrar o postrarse.
2. f. Abatimiento por enfermedad o aflicción.
Remarque 3 :
Vous avez compris que les règles du jeu vous interdisent d'ouvrir le dictionnaire et que je vous donnerai, quand je le jugerai utile, les définitions de la Real Academia…
La traduction de Mélissa :
Le lendemain de la visite chez Aixelà, le docteur Suñé rencontra la malade, qui était vraiment très abattue.
La traduction de Benoît :
Le jour suivant sa visite chez les Aixelà, le docteur Suñé trouva la malade dans un état de total abattement.
Commentaire pour Mélissa :
- « a casa Aixelà » renvoie à une réalité plus large que simplement le nom du propriétaire (là-dessus, Benoît a raison).
- « rencontra » ; ça donne l'impression qu'il l'a vue là par hasard. Est-ce le cas, à votre avis ? Vous avez un CS. Réfléchissez pour essayer de vous corriger.
Commentaire pour Benoît :
- Pensez-vous qu'on dirait spontanément « Le jour suivant sa visite » en français ? On comprend le sens, mais c'est confus… Posez-vous toujours la même question : comment le dirais-je spontanément en français et prenez de la distance par rapport à l'espagnol.
- « Abattement »… Pourquoi avoir changé ? Le mot français est assez proche de l'espagnol et donc bien plus adapté… Je vous écoute.
16h12 :
commentaire de Mélissa :
Oui, Benoît a raison pour "chez Aixelà", et pour "trouva la malade" aussi.
Et ça ne me choque pas de garder le passé simple
16h14 :
Quel problème avez-vous avec le passé simple ?
16h17 :
Commentaire de Benoît :
donc, du coup, ce serait plus :
Le lendemain de sa visite chez les Aixelà, le docteur Suñé trouva la malade dans un état de prostration totale (extrême ??).
16h18 :
Pourquoi "totale" alors que l'équivalent français est parfait… ? La question est plutôt celle-ci : "prostration extrême" ou "extrême prostration" ?
16h19 :
Commentaire de Mélissa :
Le lendemain de la visite chez les Aixelà, le docteur Suñé trouva la malade dans un état de prostration totale.
16h20 :
Même commentaire que pour Benoît.
Je vous joins tout de suite la définition de "total" et d"'extrême". J'arrive…
16h21 :
Total : Considéré dans son entier, dans son intégralité, dans toutes ses dimensions.
Extrême : Qui est au plus haut degré.
Pas tout à fait le même, donc…, non ?
16h22 :
Vous voyez, cette histoire de "total" et "extrême"… vous incitera à être prudents et à tout vérifier ; on a l'impression de faire un tout petit changement et en fin de compte, on modifie le sens… même légèrement – or légèrement, c'est encore trop quand il n'y avait pas de raison.
16h24 :
Commentaire de Benoît à propos du Passé simple :
Le passé simple ne me dérange pas non plus dans la mesure où il s'agit d'un medecin, d'une soeur et si je ne dis pas de betises il me semble que les Aixelà sont une famille noble de Catalogne.
16h24 :
Oui, mais au-delà de cela, nous sommes dans une narration ordinaire qui n'appelle rien d'autre que le passé simple… On aurait éventuellement pu penser au PQP, mais ça n'est pas utile.
16h26 :
Commentaire de Mélissa à propos de la place de l'adjectif :
Dans un état de protration extrême pour ma part
16h26 :
Je ne sais pas… Est-ce qu'il ne faudrait pas, pour rendre la dimension dramatique du texte, faire l'inversion, précisément pour obtenir la mise en relief ?
16h27 :
Benoît :
Je trouve que le fait d'antéposer l' adjectif relève un peu plus le niveau de langue... "dans un état d'extrême prostration"
16h27 :
Je crois que l'argument valable est celui donné à Mélissa… D'autant qu'il faut faire attention à cette histoire de "niveau de langue" – d'une part c'est très subjectif, d'autre part, le texte de Mendoza n'exige pas non plus qu'on se mette trop en frais de ce point de vue…
16h29 :
Mélissa :
Le lendemain de la visite chez les Aixelà, le docteur Suñé trouva la malade dans un état de prostration extrême.
Et c'est mon dernier mot
16h30 :
J'insiste pour l'inversion… même si, je l'admets, ça n'est pas une obligation pour le passage du sens.
16h31 :
Florian à propos du passé simple :
Pour moi, il n'y a pas de souci avec le passé simple dans cette première phrase, on doit le conserver, par contre, pour la suite de texte, le passé composé sera sans doute plus adapté du fait du discours indirect – dès la phrase suivante.
16h31 :
Ah non, Florian ! Vous vous souvenez de ce que nous avons dit à propos des temps… Dans un même texte, si les modalités narratives ne changent pas, je garde le passé simple… Nous verrons pour la deuxième phrase.
16h33 :
Mélissa :
Il est vrai en effet que mettre l'adjectif avant accentue le substantif qui le suit. Donc "dans un état d'extrême protration"
16h33 :
Donc, sommes-nous tous d'accord pour cette version définitive de la première phrase ?
Le lendemain de sa visite chez les Aixelà, le docteur Suñé trouva la malade dans un état d’extrême prostration.
16h36 :
Benoît :
Oui ! moi ça me semble bien.
16h38 :
Annabelle :
Je suis d'accord.
16h40 :
Mélissa :
Ok pour la trad finale
Première remarque : que ferez-vous du passé simple ?
Remarque 2 :
postración. (Del lat. prostratĭo, -ōnis).
1. f. Acción y efecto de postrar o postrarse.
2. f. Abatimiento por enfermedad o aflicción.
Remarque 3 :
Vous avez compris que les règles du jeu vous interdisent d'ouvrir le dictionnaire et que je vous donnerai, quand je le jugerai utile, les définitions de la Real Academia…
***
La traduction de Mélissa :
Le lendemain de la visite chez Aixelà, le docteur Suñé rencontra la malade, qui était vraiment très abattue.
La traduction de Benoît :
Le jour suivant sa visite chez les Aixelà, le docteur Suñé trouva la malade dans un état de total abattement.
Commentaire pour Mélissa :
- « a casa Aixelà » renvoie à une réalité plus large que simplement le nom du propriétaire (là-dessus, Benoît a raison).
- « rencontra » ; ça donne l'impression qu'il l'a vue là par hasard. Est-ce le cas, à votre avis ? Vous avez un CS. Réfléchissez pour essayer de vous corriger.
Commentaire pour Benoît :
- Pensez-vous qu'on dirait spontanément « Le jour suivant sa visite » en français ? On comprend le sens, mais c'est confus… Posez-vous toujours la même question : comment le dirais-je spontanément en français et prenez de la distance par rapport à l'espagnol.
- « Abattement »… Pourquoi avoir changé ? Le mot français est assez proche de l'espagnol et donc bien plus adapté… Je vous écoute.
16h12 :
commentaire de Mélissa :
Oui, Benoît a raison pour "chez Aixelà", et pour "trouva la malade" aussi.
Et ça ne me choque pas de garder le passé simple
16h14 :
Quel problème avez-vous avec le passé simple ?
16h17 :
Commentaire de Benoît :
donc, du coup, ce serait plus :
Le lendemain de sa visite chez les Aixelà, le docteur Suñé trouva la malade dans un état de prostration totale (extrême ??).
16h18 :
Pourquoi "totale" alors que l'équivalent français est parfait… ? La question est plutôt celle-ci : "prostration extrême" ou "extrême prostration" ?
16h19 :
Commentaire de Mélissa :
Le lendemain de la visite chez les Aixelà, le docteur Suñé trouva la malade dans un état de prostration totale.
16h20 :
Même commentaire que pour Benoît.
Je vous joins tout de suite la définition de "total" et d"'extrême". J'arrive…
16h21 :
Total : Considéré dans son entier, dans son intégralité, dans toutes ses dimensions.
Extrême : Qui est au plus haut degré.
Pas tout à fait le même, donc…, non ?
16h22 :
Vous voyez, cette histoire de "total" et "extrême"… vous incitera à être prudents et à tout vérifier ; on a l'impression de faire un tout petit changement et en fin de compte, on modifie le sens… même légèrement – or légèrement, c'est encore trop quand il n'y avait pas de raison.
16h24 :
Commentaire de Benoît à propos du Passé simple :
Le passé simple ne me dérange pas non plus dans la mesure où il s'agit d'un medecin, d'une soeur et si je ne dis pas de betises il me semble que les Aixelà sont une famille noble de Catalogne.
16h24 :
Oui, mais au-delà de cela, nous sommes dans une narration ordinaire qui n'appelle rien d'autre que le passé simple… On aurait éventuellement pu penser au PQP, mais ça n'est pas utile.
16h26 :
Commentaire de Mélissa à propos de la place de l'adjectif :
Dans un état de protration extrême pour ma part
16h26 :
Je ne sais pas… Est-ce qu'il ne faudrait pas, pour rendre la dimension dramatique du texte, faire l'inversion, précisément pour obtenir la mise en relief ?
16h27 :
Benoît :
Je trouve que le fait d'antéposer l' adjectif relève un peu plus le niveau de langue... "dans un état d'extrême prostration"
16h27 :
Je crois que l'argument valable est celui donné à Mélissa… D'autant qu'il faut faire attention à cette histoire de "niveau de langue" – d'une part c'est très subjectif, d'autre part, le texte de Mendoza n'exige pas non plus qu'on se mette trop en frais de ce point de vue…
16h29 :
Mélissa :
Le lendemain de la visite chez les Aixelà, le docteur Suñé trouva la malade dans un état de prostration extrême.
Et c'est mon dernier mot
16h30 :
J'insiste pour l'inversion… même si, je l'admets, ça n'est pas une obligation pour le passage du sens.
16h31 :
Florian à propos du passé simple :
Pour moi, il n'y a pas de souci avec le passé simple dans cette première phrase, on doit le conserver, par contre, pour la suite de texte, le passé composé sera sans doute plus adapté du fait du discours indirect – dès la phrase suivante.
16h31 :
Ah non, Florian ! Vous vous souvenez de ce que nous avons dit à propos des temps… Dans un même texte, si les modalités narratives ne changent pas, je garde le passé simple… Nous verrons pour la deuxième phrase.
16h33 :
Mélissa :
Il est vrai en effet que mettre l'adjectif avant accentue le substantif qui le suit. Donc "dans un état d'extrême protration"
16h33 :
Donc, sommes-nous tous d'accord pour cette version définitive de la première phrase ?
Le lendemain de sa visite chez les Aixelà, le docteur Suñé trouva la malade dans un état d’extrême prostration.
16h36 :
Benoît :
Oui ! moi ça me semble bien.
16h38 :
Annabelle :
Je suis d'accord.
16h40 :
Mélissa :
Ok pour la trad finale
***
J'attends à présent la traduction de la 2e phrase – comme vous n'êtes que trois sur le pont Tradabordien, allez-y tous…
***
Annabelle vient d'arriver… Qu'elle s'y colle aussi !
***
La traduction d'Annabelle :
Il me semble que nous avons brûlé hier la dernière cartouche, ma sœur, lui dit-il, je m'en veux de m'être laissé convaincre.
16h40 :
Annabelle, j'attends la traduction des autres pour faire un commentaire…
16h41 :
Mélissa :
Cartucho?
Me arrepiento?
Je ne sais pas ce que ça signifie :(
16h42 :
1. m. Carga de pólvora y municiones, o de pólvora sola, correspondiente a cada tiro de algún arma de fuego, envuelta en papel o lienzo o encerrada en un tubo metálico, para cargar de una vez.16h44 :
Florian :
Il me semble, ma soeur, que hier nous brûlâmes notre dernier joker, lui annonca-t-il, je regrette de m'être laisser convaincre.
(Le passé simple me gène un peu, mais ce n'est qu'une question d'oreille.)
16h44 :
Mais oui, bien sûr, Florian, vous avez raison… Quand c'est le docteur qui parle, il faut effectivement du passé composé ; moi, je pensais au "le dijo".
16h46 :
Benoît :
Il me semble qu'hier nous brûlâmes la dernière cartouche, ma soeur, lui dit il, je me repens de m'être laisser convaincre.
La "cartouche" me parait très bizarre quand même.
16h47 :
Benoît, vous avez parfaitement raison de trouver cela bizarre… Mais pourquoi ??????
16h47 :
La traduction de Mélissa :
Il me semble que hier, nous avons brûlé notre dernière cartouche, ma sœur, lui dis-je, je m’en veux de m’être laissée convaincre.
16h47 :
Pour Mélissa :
- Le problème avec la cartouche soulevé à juste titre par Benoît
- Une faute de grammaire à corriger de toute urgence. J'attends ;-))))
16h48 :
Mélissa :
J'ai mal lu le "le dijo" donc je corrige : lui a-t-il dit
16h49 :
Ah oui, il y avait ça, aussi… ¡ Ojo !
16h50 :
Florian :
Ah je me disait :)
Alors évidemment, j'opte pour le passé composé.
Il me semble, ma soeur, que hier nous avons brûler notre dernier joker, lui annonca-t-il, je regrette de m'être laisser convaincre
16h50 :
Pour Florian :
- Une énorme faute de grammaire, à corriger aussi vite que dans le cas de Mélissa
- Ça ne va pas votre "joker"… On a l'impression d'être dans un jeu télévisé.
16h51 :
Florian :
"brûlé"
pardon
16h52 :
Comme je cours après le temps, je ne l'avais pas vue, celle-là… Ce qui veut dire qu'il y en a une autre.
16h53 :
Benoît – toujours à propos de la cartouche :
C'est surtout que je ne vois pas ce qu'ils ont bien pu faire avec leur cartouche...
16h53 :
D'accord… alors oubliez l'espagnol et revenez au sens : la religieuse est dans un piteux état et le médecin regrette d'avoir fait une dernière tentative désespérée – le fameux "ça passe ou ça casse". Alors, une idée ?
16h55 :
Mélissa à propos de la cartouche, encore :
Il me semble que hier, nous avons brûlé notre dernière cartouche, ma sœur, lui a-t-il dit, je m’en veux de m’être laissé convaincre.
Et l'idée de Florian sur le "joker" est pas mal je trouve
16h55 :
- « Que hier » ???????
- « lui a-t-il dit », non, là, on revient au récit – nous ne sommes plus dans la dialogue – et donc, il faut remettre le passé simple.
- pour le "joker", on a vraiment un problème de registre. Si le texte n'a pas un lexique très soutenu, il n'est pas non plus "ordinaire". Il y une autre idée… Allez, cherchez !
16h58 :
Benoît :
La traduction de Florian me plaît bien, pour ce qui est du sens de "cartucho" !!
Ou alors remplacer "brûler" par "tirer"
16h58 :
Le problème n'est pas tant lié au lexique… qu'à la manière dont un français exprimerait la même idée, que je résume : là, vraiment, on a tout tenté.
17h00 :
Mélissa, toujours enlisée dans la cartouche :
Alors si "joker" n'est pas bon, je propose "chance" – du genre : il me semble que hier, c'était notre dernière chance
17h00 :
- toujours le problème de « que hier », à régler
- Non, c'était pas leur dernière chance… Le médecin a fait une tentative désespérée qui, manifestement, n'a pas abouti… Allez, essayez encore un coup et je vous donne la solution.
17h02 :
Florian et son joker :
Il me semble, ma sœur, que hier nous avons brûlé notre dernier joker, lui annonça-t-il, je regrette de m'être laissé convaincre.
J'ai mis joker car l'expression me paraît courante, de plus, je dirais plus "utiliser sa dernière cartouche" que la "brûler".
17h03 :
- Bon, alors pour tout le monde : pas « que hier », mais « qu'hier »
- pourquoi « annonça-t-il » ? Bonne idée de vouloir remplacer le « dit-il », mais en l'occurrence, il ne lui annonce rien… : il déplore.
- Je brûle une fois pour toute votre joker qui n'est pas dans le ton du texte… Allons, comment dit-on quand, aux cartes, on a tout tenté ; je vous aider : "jouer son… ". Son quoi ?
17h05 :
Benoît :
Il me semble, ma sœur, qu'hier nous avons joué notre dernière carte, lui dit il, je me repens de m'être laisser convaincre.
17h05 :
- « dernière carte »…, ça ne veut pas dire que c'était The carte, celle qui aurait pu tout sauver.
- Le verbe « se repentir » n'est pas très adapté ici. « Regretter » était mieux… ; gardons-le.
17h07 :
Annabelle :
Nous avons abattu notre dernière carte ? Mais cartouche ne me choque pas.
17h07 :
- Avec "abattu", c'était mieux… mais essayez quand même de retrouver l'expression que je veux.
- Je vous accorde que "brûler sa dernière cartouche" est juste et justifié – puisque proche du texte en V.O. – mais je n'en cherche pas moins ici (un peu pour la démonstration "pédagogique") ce qui viendrait en premier dans la tête du Français de base pour exprimer la même idée.
17h10 :
Mélissa :
Il me semble qu’hier, nous avons abattu notre dernière carte, ma sœur, lui a-t-il dit, je m’en veux de m’être laissé convaincre.
17h11 :
Toujours la question du temps pour le récit « lui a-t-il dit ».
17h11 :
Amélie :
Il me semble qu'hier, nous avons atteint nos limites.
17h12 :
Ah non, là, Amélie, tu fais une traduction déductive qui, pour le lecteur français (tu sais, celui qui n'a pas la V.O. en regard) pourrait être comprise de manière complètement différente.
17h13 :
Annabelle :
Son dernier atout?
17h13 :
Annabelle, vous brûlez (jeu de mot involontaire, je vous assure)… C'est presque cela.
17h14 :
Benoît :
jouer son dernier atout ?
17h14 :
idem (cf Annabelle)
17h15 :
Amélie :
"Jouer son petit"?
17h15 :
Amélie, je sais que nous t'avons appris à jouer au tarot l'année dernière… et même que tu as reçu ton diplôme de grande spécialiste en la matière, mais non… là, je cherche quelque chose en relation avec les cartes, mais moins précis, pour le coup.
17h17 :
Florian :
"jouer son va tout" !!!
J'ai choisi "annonça-t-il" car j'imaginais un médecin qui annonce solennellement une mauvaise nouvelle à son patient.( le fait qu'il n'y ai plus d'espoirs)
17h17 :
- Enfin… !!!! Jouer son va-tout (attention au tiret)
- Oui, c'est légitime, mais là, nous sommes davantage dans le constat ; raison pour laquelle "déplorer" ne me semble pas si mal… Ou alors on se rabat sur quelque chose de plus neutre, mais de quand même plus intéressant que "dire".
17h19 :
Amélie :
Ou alors, "jouer son as" ... Je ne sais pas.
17h19 :
Allons, Amélie… Je te rappelle qu'à la Bataille, l'as n'est pas exactement une pièce de choix ;-))))
17h20 :
Mélissa :
Il me semble qu’hier, nous avons abattu notre dernière carte, ma sœur, lui dit-il, je regrette de m’être laissé convaincre.
17h20 :
- Donc, « va-tout »
- Que fait-on du « dit-il » ? Après tout, on peut le laisser, si vous jugez que c'est le mieux.
17h21 :
Mélissa :
Nous avons tenté le tout pour le tout ???
17h21 :
Je reconnais que c'est pas mal du tout "tenter le tout pour le tout".
Sondage :
"Le tout pour le tout" ou "jouer son va-tout" ?
17h22 :
Benoît :
Il me semble, ma sœur, qu'hier nous avons abattu notre dernier atout, déplora-t-il, je regrette de m'être laisser convaincre.
17h23 :
Oui, mais "va-tout" n'est pas restreint au tarot…
Ce que dit le dictionnaire :
A. − JEUX DE CARTES, vieilli. Coup où l'on risque tout l'argent que l'on a devant soi. Faire un/son va-tout; gagner un va-tout; perdre son va-tout; tenir un/le va-tout (Ac.).
B. − Au fig., loc. verb. Faire (son) va-tout (vx), jouer son va-tout, risquer son va-tout (moins usuel). Risquer le tout pour le tout, risquer sa dernière chance. Faisons va-tout, essayons de l'absence et de la menace, et courons la chance (Constant, Journaux, 1814, p. 418). Bernard comprit qu'il était brûlé. Il ne lui restait plus qu'à payer d'audace; ce qu'il fit, et sentant qu'il jouait son va-tout: − J'espérais vous y rencontrer (Gide, Faux-monn., 1925, p. 1037). Trop de souplesse (...) peut susciter des prélats diplomates et des zélateurs habiles, mais elle risque le va-tout de la foi dans des combinaisons où la foi risque de perdre en force ce qu'elle gagne en extension (Mounier, Traité caract., 1946, p. 743).
17h24 :
Amélie :
"Jouer son va-tout" ? je crois que ça existe, ça doit vouloir dire Jouer le tout pour tout ... :-S
17h24 :
Donc, nous sommes d'accord sur ce point… Travaillez à présent le « dit-il »
17h25 :
Mélissa :
Je vous l'ai dit pour le va-tout !!!!!!
Mais vous ne me publiez pas !
17h26 :
Mais si, je vous publie, chère Melissa… mais c'est arrivé trop tard… Vous êtes nombreux, maintenant, et il faut que je jongle entre vos mails – avec le petit décalage à chaque fois.
17h27 :
Florian nous propose une traduction récapitulative :
Il me semble, ma sœur, qu'hier nous avons joué notre va-tout, déplora-t-il, je regrette de m'être laisser convaincre.
17h27 :
Voilà, ça me semble convaincant. Tout le monde est d'accord ?
Proposition : j'ai un coup de téléphone à passer impérativement à 17h30… Profitez-en pour commencer la phrase suivante.
17h29 (le vide ma boîte mail avant de filer vers le téléphone :
Amélie :
"déclara-t-il"?
Réponse : oui, peut-être, car ça éviterait la redondance possible entre "déplorer" et "regretter" qui vient tout de suite après.
Sonita :
Je ne comprends pas pourquoi ne pas garder l'expression "brûler notre dernière cartouche" car selon une définition que j'ai trouvé, je lis ceci :
Definition : 1. dernier atout ou ultime chance que l'on peut tenter
(brûler sa dernière cartouche)
Réponse :
Oui, tout à fait d'accord et je n'exige pas qu'on change… Le débat – non refermé – portait ici sur le choix entre rester très près du texte ou rejoindre la manière de standard d'exprimer cette idée en français. Je ne sais pas si je suis claire.
Amélie :
Moi, je vote pour "Nous avons tenté le tout pour le tout".
Benoît :
Le "va-tout" ne me parle pas du tout (d'ailleurs, je ne connaissais pas !! ) ; du coup je pencherais plus pour "tenter le tout pour tout".
Annabelle :
Je préfère "tenter le tout pour le tout", mais c'est moins imagé que la dernière cartouche.
Florian :
Laisser "dit-il" dans ce contexte, ça fait vraiment plat : il parle de la mort à venir d'une religieuse, pas de l'abscence de café dans la cafetiere :)
J'avais pensé à" annoncer" mais "déplorer", oui, c'est plus adapté.
Il me semble que nous avons brûlé hier la dernière cartouche, ma sœur, lui dit-il, je m'en veux de m'être laissé convaincre.
16h40 :
Annabelle, j'attends la traduction des autres pour faire un commentaire…
16h41 :
Mélissa :
Cartucho?
Me arrepiento?
Je ne sais pas ce que ça signifie :(
16h42 :
1. m. Carga de pólvora y municiones, o de pólvora sola, correspondiente a cada tiro de algún arma de fuego, envuelta en papel o lienzo o encerrada en un tubo metálico, para cargar de una vez.16h44 :
Florian :
Il me semble, ma soeur, que hier nous brûlâmes notre dernier joker, lui annonca-t-il, je regrette de m'être laisser convaincre.
(Le passé simple me gène un peu, mais ce n'est qu'une question d'oreille.)
16h44 :
Mais oui, bien sûr, Florian, vous avez raison… Quand c'est le docteur qui parle, il faut effectivement du passé composé ; moi, je pensais au "le dijo".
16h46 :
Benoît :
Il me semble qu'hier nous brûlâmes la dernière cartouche, ma soeur, lui dit il, je me repens de m'être laisser convaincre.
La "cartouche" me parait très bizarre quand même.
16h47 :
Benoît, vous avez parfaitement raison de trouver cela bizarre… Mais pourquoi ??????
16h47 :
La traduction de Mélissa :
Il me semble que hier, nous avons brûlé notre dernière cartouche, ma sœur, lui dis-je, je m’en veux de m’être laissée convaincre.
16h47 :
Pour Mélissa :
- Le problème avec la cartouche soulevé à juste titre par Benoît
- Une faute de grammaire à corriger de toute urgence. J'attends ;-))))
16h48 :
Mélissa :
J'ai mal lu le "le dijo" donc je corrige : lui a-t-il dit
16h49 :
Ah oui, il y avait ça, aussi… ¡ Ojo !
16h50 :
Florian :
Ah je me disait :)
Alors évidemment, j'opte pour le passé composé.
Il me semble, ma soeur, que hier nous avons brûler notre dernier joker, lui annonca-t-il, je regrette de m'être laisser convaincre
16h50 :
Pour Florian :
- Une énorme faute de grammaire, à corriger aussi vite que dans le cas de Mélissa
- Ça ne va pas votre "joker"… On a l'impression d'être dans un jeu télévisé.
16h51 :
Florian :
"brûlé"
pardon
16h52 :
Comme je cours après le temps, je ne l'avais pas vue, celle-là… Ce qui veut dire qu'il y en a une autre.
16h53 :
Benoît – toujours à propos de la cartouche :
C'est surtout que je ne vois pas ce qu'ils ont bien pu faire avec leur cartouche...
16h53 :
D'accord… alors oubliez l'espagnol et revenez au sens : la religieuse est dans un piteux état et le médecin regrette d'avoir fait une dernière tentative désespérée – le fameux "ça passe ou ça casse". Alors, une idée ?
16h55 :
Mélissa à propos de la cartouche, encore :
Il me semble que hier, nous avons brûlé notre dernière cartouche, ma sœur, lui a-t-il dit, je m’en veux de m’être laissé convaincre.
Et l'idée de Florian sur le "joker" est pas mal je trouve
16h55 :
- « Que hier » ???????
- « lui a-t-il dit », non, là, on revient au récit – nous ne sommes plus dans la dialogue – et donc, il faut remettre le passé simple.
- pour le "joker", on a vraiment un problème de registre. Si le texte n'a pas un lexique très soutenu, il n'est pas non plus "ordinaire". Il y une autre idée… Allez, cherchez !
16h58 :
Benoît :
La traduction de Florian me plaît bien, pour ce qui est du sens de "cartucho" !!
Ou alors remplacer "brûler" par "tirer"
16h58 :
Le problème n'est pas tant lié au lexique… qu'à la manière dont un français exprimerait la même idée, que je résume : là, vraiment, on a tout tenté.
17h00 :
Mélissa, toujours enlisée dans la cartouche :
Alors si "joker" n'est pas bon, je propose "chance" – du genre : il me semble que hier, c'était notre dernière chance
17h00 :
- toujours le problème de « que hier », à régler
- Non, c'était pas leur dernière chance… Le médecin a fait une tentative désespérée qui, manifestement, n'a pas abouti… Allez, essayez encore un coup et je vous donne la solution.
17h02 :
Florian et son joker :
Il me semble, ma sœur, que hier nous avons brûlé notre dernier joker, lui annonça-t-il, je regrette de m'être laissé convaincre.
J'ai mis joker car l'expression me paraît courante, de plus, je dirais plus "utiliser sa dernière cartouche" que la "brûler".
17h03 :
- Bon, alors pour tout le monde : pas « que hier », mais « qu'hier »
- pourquoi « annonça-t-il » ? Bonne idée de vouloir remplacer le « dit-il », mais en l'occurrence, il ne lui annonce rien… : il déplore.
- Je brûle une fois pour toute votre joker qui n'est pas dans le ton du texte… Allons, comment dit-on quand, aux cartes, on a tout tenté ; je vous aider : "jouer son… ". Son quoi ?
17h05 :
Benoît :
Il me semble, ma sœur, qu'hier nous avons joué notre dernière carte, lui dit il, je me repens de m'être laisser convaincre.
17h05 :
- « dernière carte »…, ça ne veut pas dire que c'était The carte, celle qui aurait pu tout sauver.
- Le verbe « se repentir » n'est pas très adapté ici. « Regretter » était mieux… ; gardons-le.
17h07 :
Annabelle :
Nous avons abattu notre dernière carte ? Mais cartouche ne me choque pas.
17h07 :
- Avec "abattu", c'était mieux… mais essayez quand même de retrouver l'expression que je veux.
- Je vous accorde que "brûler sa dernière cartouche" est juste et justifié – puisque proche du texte en V.O. – mais je n'en cherche pas moins ici (un peu pour la démonstration "pédagogique") ce qui viendrait en premier dans la tête du Français de base pour exprimer la même idée.
17h10 :
Mélissa :
Il me semble qu’hier, nous avons abattu notre dernière carte, ma sœur, lui a-t-il dit, je m’en veux de m’être laissé convaincre.
17h11 :
Toujours la question du temps pour le récit « lui a-t-il dit ».
17h11 :
Amélie :
Il me semble qu'hier, nous avons atteint nos limites.
17h12 :
Ah non, là, Amélie, tu fais une traduction déductive qui, pour le lecteur français (tu sais, celui qui n'a pas la V.O. en regard) pourrait être comprise de manière complètement différente.
17h13 :
Annabelle :
Son dernier atout?
17h13 :
Annabelle, vous brûlez (jeu de mot involontaire, je vous assure)… C'est presque cela.
17h14 :
Benoît :
jouer son dernier atout ?
17h14 :
idem (cf Annabelle)
17h15 :
Amélie :
"Jouer son petit"?
17h15 :
Amélie, je sais que nous t'avons appris à jouer au tarot l'année dernière… et même que tu as reçu ton diplôme de grande spécialiste en la matière, mais non… là, je cherche quelque chose en relation avec les cartes, mais moins précis, pour le coup.
17h17 :
Florian :
"jouer son va tout" !!!
J'ai choisi "annonça-t-il" car j'imaginais un médecin qui annonce solennellement une mauvaise nouvelle à son patient.( le fait qu'il n'y ai plus d'espoirs)
17h17 :
- Enfin… !!!! Jouer son va-tout (attention au tiret)
- Oui, c'est légitime, mais là, nous sommes davantage dans le constat ; raison pour laquelle "déplorer" ne me semble pas si mal… Ou alors on se rabat sur quelque chose de plus neutre, mais de quand même plus intéressant que "dire".
17h19 :
Amélie :
Ou alors, "jouer son as" ... Je ne sais pas.
17h19 :
Allons, Amélie… Je te rappelle qu'à la Bataille, l'as n'est pas exactement une pièce de choix ;-))))
17h20 :
Mélissa :
Il me semble qu’hier, nous avons abattu notre dernière carte, ma sœur, lui dit-il, je regrette de m’être laissé convaincre.
17h20 :
- Donc, « va-tout »
- Que fait-on du « dit-il » ? Après tout, on peut le laisser, si vous jugez que c'est le mieux.
17h21 :
Mélissa :
Nous avons tenté le tout pour le tout ???
17h21 :
Je reconnais que c'est pas mal du tout "tenter le tout pour le tout".
Sondage :
"Le tout pour le tout" ou "jouer son va-tout" ?
17h22 :
Benoît :
Il me semble, ma sœur, qu'hier nous avons abattu notre dernier atout, déplora-t-il, je regrette de m'être laisser convaincre.
17h23 :
Oui, mais "va-tout" n'est pas restreint au tarot…
Ce que dit le dictionnaire :
A. − JEUX DE CARTES, vieilli. Coup où l'on risque tout l'argent que l'on a devant soi. Faire un/son va-tout; gagner un va-tout; perdre son va-tout; tenir un/le va-tout (Ac.).
B. − Au fig., loc. verb. Faire (son) va-tout (vx), jouer son va-tout, risquer son va-tout (moins usuel). Risquer le tout pour le tout, risquer sa dernière chance. Faisons va-tout, essayons de l'absence et de la menace, et courons la chance (Constant, Journaux, 1814, p. 418). Bernard comprit qu'il était brûlé. Il ne lui restait plus qu'à payer d'audace; ce qu'il fit, et sentant qu'il jouait son va-tout: − J'espérais vous y rencontrer (Gide, Faux-monn., 1925, p. 1037). Trop de souplesse (...) peut susciter des prélats diplomates et des zélateurs habiles, mais elle risque le va-tout de la foi dans des combinaisons où la foi risque de perdre en force ce qu'elle gagne en extension (Mounier, Traité caract., 1946, p. 743).
17h24 :
Amélie :
"Jouer son va-tout" ? je crois que ça existe, ça doit vouloir dire Jouer le tout pour tout ... :-S
17h24 :
Donc, nous sommes d'accord sur ce point… Travaillez à présent le « dit-il »
17h25 :
Mélissa :
Je vous l'ai dit pour le va-tout !!!!!!
Mais vous ne me publiez pas !
17h26 :
Mais si, je vous publie, chère Melissa… mais c'est arrivé trop tard… Vous êtes nombreux, maintenant, et il faut que je jongle entre vos mails – avec le petit décalage à chaque fois.
17h27 :
Florian nous propose une traduction récapitulative :
Il me semble, ma sœur, qu'hier nous avons joué notre va-tout, déplora-t-il, je regrette de m'être laisser convaincre.
17h27 :
Voilà, ça me semble convaincant. Tout le monde est d'accord ?
Proposition : j'ai un coup de téléphone à passer impérativement à 17h30… Profitez-en pour commencer la phrase suivante.
17h29 (le vide ma boîte mail avant de filer vers le téléphone :
Amélie :
"déclara-t-il"?
Réponse : oui, peut-être, car ça éviterait la redondance possible entre "déplorer" et "regretter" qui vient tout de suite après.
Sonita :
Je ne comprends pas pourquoi ne pas garder l'expression "brûler notre dernière cartouche" car selon une définition que j'ai trouvé, je lis ceci :
Definition : 1. dernier atout ou ultime chance que l'on peut tenter
(brûler sa dernière cartouche)
Réponse :
Oui, tout à fait d'accord et je n'exige pas qu'on change… Le débat – non refermé – portait ici sur le choix entre rester très près du texte ou rejoindre la manière de standard d'exprimer cette idée en français. Je ne sais pas si je suis claire.
Amélie :
Moi, je vote pour "Nous avons tenté le tout pour le tout".
Benoît :
Le "va-tout" ne me parle pas du tout (d'ailleurs, je ne connaissais pas !! ) ; du coup je pencherais plus pour "tenter le tout pour tout".
Annabelle :
Je préfère "tenter le tout pour le tout", mais c'est moins imagé que la dernière cartouche.
Florian :
Laisser "dit-il" dans ce contexte, ça fait vraiment plat : il parle de la mort à venir d'une religieuse, pas de l'abscence de café dans la cafetiere :)
J'avais pensé à" annoncer" mais "déplorer", oui, c'est plus adapté.
***
De retour dans le circuit… Laissez-moi un moment pour regarder et traiter tous les mails. Je vous signale quand vous pouvez attaquer de nouveau.
18h01 :
Mélissa :
Pour dire est ce que "révéler" ou encore "avouer" iraient ?
Je pense que c'est trop appuyé… Non, là, je crois que la proposition d'Amélie (« déclara-t-il ») est la meilleure : on contourne la platitude de "dire", mais on ne fait pas d'enrichissement lexical.
18h03 :
Annabelle :
Je mettrais: "Il me semble qu'hier nous avons brûlé notre dernière cartouche, ma sœur, lui dit-il, je regrette de m'être laissé convaincre." , même si ce n'est pas original.
18h03 :
- virgule après "hier"
- pour la "dernière cartouche", je vous propose qu'on laisse chacun juge… entre « va-tout », « le tout pour le tour ». Occupons-nous à présent du reste.
18h05 :
Amélie :
Je trouve que le "déplora-t-il" est trop fort... mais je me range derrière la majorité.
18h05 :
Oui, on est d'accord – le plus ennuyeux était quand même la proximité avec "regretter".
18h01 :
Mélissa :
Pour dire est ce que "révéler" ou encore "avouer" iraient ?
Je pense que c'est trop appuyé… Non, là, je crois que la proposition d'Amélie (« déclara-t-il ») est la meilleure : on contourne la platitude de "dire", mais on ne fait pas d'enrichissement lexical.
18h03 :
Annabelle :
Je mettrais: "Il me semble qu'hier nous avons brûlé notre dernière cartouche, ma sœur, lui dit-il, je regrette de m'être laissé convaincre." , même si ce n'est pas original.
18h03 :
- virgule après "hier"
- pour la "dernière cartouche", je vous propose qu'on laisse chacun juge… entre « va-tout », « le tout pour le tour ». Occupons-nous à présent du reste.
18h05 :
Amélie :
Je trouve que le "déplora-t-il" est trop fort... mais je me range derrière la majorité.
18h05 :
Oui, on est d'accord – le plus ennuyeux était quand même la proximité avec "regretter".
***
Nous sommes à peu près d'accord pour la deuxième phrase… Passons à présent à la mini-phrase 3 :
Sonita :
La nonne lui sourit.
Mélissa :
La religieuse esquissa un sourire.
Annabelle :
La religieuse lui sourit.
Florian :
La religieuse lui sourit.
Benoît :
La nonne lui sourit.
18h08 :
Deux points :
- Mélissa a une traduction très différente… Qu'en pensez-vous ? Cette fois, j'attends vos remarques, à vous.
- « Nonne » ou « religieuse ». Justifiez.
18h10 :
Pour information :
Nonne :
A. −Vieilli. Religieuse qui vit dans un couvent. Synon. moniale. Tout cela a été fait pour épargner du scandale aux bonnes âmes, nonnes, mères de couvent et autres (M. de Guérin, Corresp., 1834, p.122). La concierge m'engage à regarder la grille. Je vois dix nonnes encore qui psalmodient à haute voix (Barrès, Cahiers, t.7, 1909, p.167). Je vous aimerais bien, mon grand écolier stupide, mais vous épouser! Demandez-moi aussi de me faire nonne. Ô cher! Ô cher! N'est-ce pas drôle! (Larbaud, Barnabooth, 1913, p.168).
Religieuse :
A. − 1. Subst. Personne qui a prononcé des vœux de religion (v. ce mot II A), qui s'est engagée à suivre une règle autorisée par l'Église. Radegonde, l'une des épouses du roi Chlother Ier, retirée alors à Poitiers dans un monastère qu'elle-même avait fondé, et où elle avait pris le voile comme simple religieuse (Thierry, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 245). Commencement des expulsions de religieux. Bientôt il n'y en aura plus en France. Qu'adviendra-t-il des religieuses, et, un peu plus tard, des prêtres séculiers? Plus tard encore que fera-t-on des chrétiens laïques? (Bloy, Journal, 1901, p. 70):
2. J'ai entendu parler d'un religieux que l'on avait laissé tout seul à la garde de son couvent, je ne me rappelle plus si c'était en France ou en Espagne, à l'une de ces époques où sévit la persécution. Il me semble après tout que ce n'était pas un religieux, ni même un oblat, mais plutôt un de ces chrétiens naturels et spontanés que l'on pourrait appeler un laïc...
Claudel, Poète regarde Croix, 1938, p. 142.
18h12 :
Mélissa :
"Nonne" est peut être plus familier non??
18h12 :
Et après avoir lu les deux définitions, qu'en pensez-vous ?
18h13 :
Amélie :
Je penche pour le terme « religieuse ». Pour moi, « nonne » est un mot vieilli et ne correspond pas au registre utilisé par Mendoza, plutôt neutre.
Quant à "esquissa un sourire" : pourquoi modifier la VO ? Cela correspond parfaitement à l'action effectuée, rajouter le verbe "esquisser" ajoute une nuance qui n'est pas dans la VO.
18h14 :
- d'accord avec Amélie pour "nonne"… d'autant qu'après réflexion – mais, le cas échéant, vous me direz ce que vous en pensez – il me semble que ça peut avoir une connotation un peu moqueuse.
- D'accord de nouveau… D'autant que dans "le sonrió", rien ne me précise l'intensité dudit sourire alors que j'introduis une précision – de taille – avec "esquisser".
18h16 :
Mélissa :
Après avoir lu les définitions, religieuse irait peut être mieux, non ?
18h16 :
Oui, je crois aussi… Donc, « religieuse ».
18h17 :
Bénoît :
Pour la proposition de Mélissa, j'ai vraiment l'impression que le sourire est adressé au docteur ; je pense qu'on perd un peu ce sens avec juste "esquissa un sourire".
Pour "la nonne", eh bien je ne sais pas vraiment ; des souvenirs de L2 sûrement.
18h18 :
Première remarque de Benoît : pas faux, non plus.
Deuxième remarque de Benoît : "des souvenirs de L2 sûrement". La formule est mystérieuse et me donne envie de vous demander des précisions… Des souvenirs de quoi ??????? (pure curiosité, cela va de soi… car ça n'a manifestement pas d'incidence sur la traduction).
18h19 :
Annabelle :
Nonne est plus désuet mais le sens est moins général, c'était peut-être la meilleure solution.
18h19 :
Certes, mais rien ne nous impose d'avoir un sens mois général… Je crois que l'argument déterminant est celui de cette possible connotation avec "nonne" ; prenons "religieuse", qui est sans ambiguïté…
18h21 :
Mélissa :
Dans ce cas : "La religieuse lui sourit"
18h21 :
Parfait… alors passons à la phrase d'après. Certains me l'ont déjà envoyée, mais recommencez, s'il vous plaît… car pour faire de l'ordre dans mes mails, j'ai simplement pris le morceau sur la nonne / religieuse.
18h22 :
Amélie :
Je suis d'accord pour la connotation moqueuse du mot "nonne". Surtout pour les lecteurs d'aujourd'hui.
18h22 :
Nous sommes d'accord… !
Allez, phrase suivante.
18h23 :
Benoît :
J'avais étudier cette œuvre de Mendoza en littérature, en L2, il me semble.
Et honnêtement je ne vois pas le terme "nonne" comme un mot vieilli…, mais bon, "religieuse" me va aussi.
18h24 :
Ah c'est tout ?… Je pensais que c'était un peu amusant. Tant pis !
Pour le dictionnaire, pas de doute, "nonne" est vieilli… Une chose est sûre : quand on voit le débat que cela suscite entre nous, cela signifie que le terme peut faire question et donc, mieux vaut effectivement se rabattre sur le neutre "religieuse".
La suite !
Sonita :
La nonne lui sourit.
Mélissa :
La religieuse esquissa un sourire.
Annabelle :
La religieuse lui sourit.
Florian :
La religieuse lui sourit.
Benoît :
La nonne lui sourit.
18h08 :
Deux points :
- Mélissa a une traduction très différente… Qu'en pensez-vous ? Cette fois, j'attends vos remarques, à vous.
- « Nonne » ou « religieuse ». Justifiez.
18h10 :
Pour information :
Nonne :
A. −Vieilli. Religieuse qui vit dans un couvent. Synon. moniale. Tout cela a été fait pour épargner du scandale aux bonnes âmes, nonnes, mères de couvent et autres (M. de Guérin, Corresp., 1834, p.122). La concierge m'engage à regarder la grille. Je vois dix nonnes encore qui psalmodient à haute voix (Barrès, Cahiers, t.7, 1909, p.167). Je vous aimerais bien, mon grand écolier stupide, mais vous épouser! Demandez-moi aussi de me faire nonne. Ô cher! Ô cher! N'est-ce pas drôle! (Larbaud, Barnabooth, 1913, p.168).
Religieuse :
A. − 1. Subst. Personne qui a prononcé des vœux de religion (v. ce mot II A), qui s'est engagée à suivre une règle autorisée par l'Église. Radegonde, l'une des épouses du roi Chlother Ier, retirée alors à Poitiers dans un monastère qu'elle-même avait fondé, et où elle avait pris le voile comme simple religieuse (Thierry, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 245). Commencement des expulsions de religieux. Bientôt il n'y en aura plus en France. Qu'adviendra-t-il des religieuses, et, un peu plus tard, des prêtres séculiers? Plus tard encore que fera-t-on des chrétiens laïques? (Bloy, Journal, 1901, p. 70):
2. J'ai entendu parler d'un religieux que l'on avait laissé tout seul à la garde de son couvent, je ne me rappelle plus si c'était en France ou en Espagne, à l'une de ces époques où sévit la persécution. Il me semble après tout que ce n'était pas un religieux, ni même un oblat, mais plutôt un de ces chrétiens naturels et spontanés que l'on pourrait appeler un laïc...
Claudel, Poète regarde Croix, 1938, p. 142.
18h12 :
Mélissa :
"Nonne" est peut être plus familier non??
18h12 :
Et après avoir lu les deux définitions, qu'en pensez-vous ?
18h13 :
Amélie :
Je penche pour le terme « religieuse ». Pour moi, « nonne » est un mot vieilli et ne correspond pas au registre utilisé par Mendoza, plutôt neutre.
Quant à "esquissa un sourire" : pourquoi modifier la VO ? Cela correspond parfaitement à l'action effectuée, rajouter le verbe "esquisser" ajoute une nuance qui n'est pas dans la VO.
18h14 :
- d'accord avec Amélie pour "nonne"… d'autant qu'après réflexion – mais, le cas échéant, vous me direz ce que vous en pensez – il me semble que ça peut avoir une connotation un peu moqueuse.
- D'accord de nouveau… D'autant que dans "le sonrió", rien ne me précise l'intensité dudit sourire alors que j'introduis une précision – de taille – avec "esquisser".
18h16 :
Mélissa :
Après avoir lu les définitions, religieuse irait peut être mieux, non ?
18h16 :
Oui, je crois aussi… Donc, « religieuse ».
18h17 :
Bénoît :
Pour la proposition de Mélissa, j'ai vraiment l'impression que le sourire est adressé au docteur ; je pense qu'on perd un peu ce sens avec juste "esquissa un sourire".
Pour "la nonne", eh bien je ne sais pas vraiment ; des souvenirs de L2 sûrement.
18h18 :
Première remarque de Benoît : pas faux, non plus.
Deuxième remarque de Benoît : "des souvenirs de L2 sûrement". La formule est mystérieuse et me donne envie de vous demander des précisions… Des souvenirs de quoi ??????? (pure curiosité, cela va de soi… car ça n'a manifestement pas d'incidence sur la traduction).
18h19 :
Annabelle :
Nonne est plus désuet mais le sens est moins général, c'était peut-être la meilleure solution.
18h19 :
Certes, mais rien ne nous impose d'avoir un sens mois général… Je crois que l'argument déterminant est celui de cette possible connotation avec "nonne" ; prenons "religieuse", qui est sans ambiguïté…
18h21 :
Mélissa :
Dans ce cas : "La religieuse lui sourit"
18h21 :
Parfait… alors passons à la phrase d'après. Certains me l'ont déjà envoyée, mais recommencez, s'il vous plaît… car pour faire de l'ordre dans mes mails, j'ai simplement pris le morceau sur la nonne / religieuse.
18h22 :
Amélie :
Je suis d'accord pour la connotation moqueuse du mot "nonne". Surtout pour les lecteurs d'aujourd'hui.
18h22 :
Nous sommes d'accord… !
Allez, phrase suivante.
18h23 :
Benoît :
J'avais étudier cette œuvre de Mendoza en littérature, en L2, il me semble.
Et honnêtement je ne vois pas le terme "nonne" comme un mot vieilli…, mais bon, "religieuse" me va aussi.
18h24 :
Ah c'est tout ?… Je pensais que c'était un peu amusant. Tant pis !
Pour le dictionnaire, pas de doute, "nonne" est vieilli… Une chose est sûre : quand on voit le débat que cela suscite entre nous, cela signifie que le terme peut faire question et donc, mieux vaut effectivement se rabattre sur le neutre "religieuse".
La suite !
***
Phrase suivante :
Mélissa :
Vous ne savez pas à quel point je vous suis reconnaissante pour tout ce que vous avez fait pour moi docteur.
Annabelle :
Vous ne savez pas combien je vous suis reconnaissante de ce que vous avez fait pour moi, Docteur.
Amélie :
Vous ne pouvez pas savoir à quel point je vous suis reconnaissante de tout ce que vous avez fait pour moi, Docteur.
Benoît :
Vous n'imaginez pas combien je suis reconnaissante de ce que vous avez fait pour moi docteur.
J'aurai préféré "combien je VOUS suis reconnaissante pour... Mais ça fait beaucoup de vous et de pour.
18h27 :
Je vous laisse juges… Que pensez-vous de ces quatre traductions ?
18h29 :
Pour l'instant, je ne dis rien… Juste un petit commentaire pour Benoît : mieux vaut le "vous" pour "combien de VOUS suis reconnaissante". Peu importe de devoir répéter si la grammaire ou l'équilibre de la phrase l'exigent.
18h31 :
Mélissa :
Je préfère le "vous n'imaginez pas" de Benoît
18h32 :
Oui, c'est vrai qu'il est bien… naturel et la phrase roule simplement.
Et la suite, alors, on en pense quoi ?
18h33 :
Florian revient dans le jeu – avec un joker ;-))))
Sa traduction :
Vous n'imaginez pas à quel point je vous suis reconnaissante pour tout ce que vous avez fait pour moi docteur.
(j'ai pas mal hésité entre "reconnaissante pour"...et reconnaissante de" ; j'ai choisi "de" sans certitude)
18h34 :
non, non, reconnaissante DE
18h34 :
Virgule indispensable avant le "docteur". Et du coup, question : dans une phrase française ordinaire, est-ce qu'on ne le mettrait pas devant ? Ici, j'hésite… Qu'en pensez-vous ?
18h36 :
Amélie :
Benoît: je ne suis pas sûre que cela soit correct d'omettre le "VOUS". On dit être reconnaissant à quelqu'un de quelque chose.
Là vient ma deuxième question : vaut-il mieux dire : "de quelque chose" ou "pour quelque chose" ? Dans le Trésor de la Langue française, ils n'ont pas l'air de faire la distinction. Caroline, qu'en penses-tu ?
[réponse donnée entre-temps]
Je trouve que "vous n'imaginez pas" coule très bien, et présente l'avantage de ne pas allonger la phrase comme je l'ai fait.
[idem]
Vous n'imaginez pas à quel point je vous suis reconnaissante de / pour tout ce que je vous avez fait pour moi Docteur.
[DE]
Dernière question : faut-il mettre une majuscule à "docteur" ?
[Je mettrais effectivement une majuscule puisqu'il vocatif ici]
18h38 :
Mélissa :
"Vous n'imaginez pas à quel point je vous suis reconnaissante de tout ce que vous avez accompli pour moi docteur"
18h38 :
Ah non, "accompli" ne va pas ici… Attention, ce que vous pousse à cette solution, c'est d'éviter "faire", qui est effectivement plat… mais dans ce cas, on peut y échapper car on dit « tout ce que j'ai fait pour vous, etc. »
18h40 :
Annabelle :
C'est mieux avec "Docteur" à la fin.
18h40 :
Je ne suis pas contre… mais avez-vous des arguments ?
18h41 :
Florian :
Àl'oral, et avec l'intonation qui va avec, le "docteur" en fin de phrase ne me choque pas du tout.
18h41 :
Bon… d'accord.
18h42 :
Mélissa :
Oui, le "Docteur" devant, en apposition, est peut être mieux, en effet.
18h42 :
Quand je vous dis que la traduction est un exercice foncièrement subjectif et qu'on peut y perdre la tête ! Alors quoi, au début ou à la fin ? Qu'en pensent ceux qui n'ont pas encore répondu à la question ?
18h43 :
Amélie :
Moi, je préfère placer le "docteur" en fin de phrase. Sinon, je trouve que cela donne trop d'importance à l'apostrophe, qui pourrait tout aussi bien ne pas être présente sans que ça change le sens de la phrase, ni sa portée.
18h44 :
Bon argument, Amélie… Bon, bon, laissons ce brave médecin à la fin.
18h45 :
Benoît :
Je ne sais pas trop, pour la place de "docteur" ; les deux s'emploient assez facilement
Docteur, qu'est-ce que j'ai ?
c'est grave, docteur ?
18h45 :
Donc, on le laisse comme en V.O. Dans le doute, mieux vaut s'en tenir à ce que dit le texte de départ !
18h46 :
Annabelle :
Cela semble plus naturel dans un dialogue.
18h46 :
Quoi ?
18h47 :
Bref, je crois que maintenant, nous sommes d'accord pour cette phrase… Quelqu'un m'envoie la version définitive, s'il vous plaît ? Et après, on passe à la suivante.
18h48 :
Annabelle :
Vous n'imaginez pas à quel point je vous suis reconnaissante de tout ce que vous avez fait pour moi, Docteur.
18h48 :
Merci, Annabelle…
Allez, la suite !
Mélissa :
Vous ne savez pas à quel point je vous suis reconnaissante pour tout ce que vous avez fait pour moi docteur.
Annabelle :
Vous ne savez pas combien je vous suis reconnaissante de ce que vous avez fait pour moi, Docteur.
Amélie :
Vous ne pouvez pas savoir à quel point je vous suis reconnaissante de tout ce que vous avez fait pour moi, Docteur.
Benoît :
Vous n'imaginez pas combien je suis reconnaissante de ce que vous avez fait pour moi docteur.
J'aurai préféré "combien je VOUS suis reconnaissante pour... Mais ça fait beaucoup de vous et de pour.
18h27 :
Je vous laisse juges… Que pensez-vous de ces quatre traductions ?
18h29 :
Pour l'instant, je ne dis rien… Juste un petit commentaire pour Benoît : mieux vaut le "vous" pour "combien de VOUS suis reconnaissante". Peu importe de devoir répéter si la grammaire ou l'équilibre de la phrase l'exigent.
18h31 :
Mélissa :
Je préfère le "vous n'imaginez pas" de Benoît
18h32 :
Oui, c'est vrai qu'il est bien… naturel et la phrase roule simplement.
Et la suite, alors, on en pense quoi ?
18h33 :
Florian revient dans le jeu – avec un joker ;-))))
Sa traduction :
Vous n'imaginez pas à quel point je vous suis reconnaissante pour tout ce que vous avez fait pour moi docteur.
(j'ai pas mal hésité entre "reconnaissante pour"...et reconnaissante de" ; j'ai choisi "de" sans certitude)
18h34 :
non, non, reconnaissante DE
18h34 :
Virgule indispensable avant le "docteur". Et du coup, question : dans une phrase française ordinaire, est-ce qu'on ne le mettrait pas devant ? Ici, j'hésite… Qu'en pensez-vous ?
18h36 :
Amélie :
Benoît: je ne suis pas sûre que cela soit correct d'omettre le "VOUS". On dit être reconnaissant à quelqu'un de quelque chose.
Là vient ma deuxième question : vaut-il mieux dire : "de quelque chose" ou "pour quelque chose" ? Dans le Trésor de la Langue française, ils n'ont pas l'air de faire la distinction. Caroline, qu'en penses-tu ?
[réponse donnée entre-temps]
Je trouve que "vous n'imaginez pas" coule très bien, et présente l'avantage de ne pas allonger la phrase comme je l'ai fait.
[idem]
Vous n'imaginez pas à quel point je vous suis reconnaissante de / pour tout ce que je vous avez fait pour moi Docteur.
[DE]
Dernière question : faut-il mettre une majuscule à "docteur" ?
[Je mettrais effectivement une majuscule puisqu'il vocatif ici]
18h38 :
Mélissa :
"Vous n'imaginez pas à quel point je vous suis reconnaissante de tout ce que vous avez accompli pour moi docteur"
18h38 :
Ah non, "accompli" ne va pas ici… Attention, ce que vous pousse à cette solution, c'est d'éviter "faire", qui est effectivement plat… mais dans ce cas, on peut y échapper car on dit « tout ce que j'ai fait pour vous, etc. »
18h40 :
Annabelle :
C'est mieux avec "Docteur" à la fin.
18h40 :
Je ne suis pas contre… mais avez-vous des arguments ?
18h41 :
Florian :
Àl'oral, et avec l'intonation qui va avec, le "docteur" en fin de phrase ne me choque pas du tout.
18h41 :
Bon… d'accord.
18h42 :
Mélissa :
Oui, le "Docteur" devant, en apposition, est peut être mieux, en effet.
18h42 :
Quand je vous dis que la traduction est un exercice foncièrement subjectif et qu'on peut y perdre la tête ! Alors quoi, au début ou à la fin ? Qu'en pensent ceux qui n'ont pas encore répondu à la question ?
18h43 :
Amélie :
Moi, je préfère placer le "docteur" en fin de phrase. Sinon, je trouve que cela donne trop d'importance à l'apostrophe, qui pourrait tout aussi bien ne pas être présente sans que ça change le sens de la phrase, ni sa portée.
18h44 :
Bon argument, Amélie… Bon, bon, laissons ce brave médecin à la fin.
18h45 :
Benoît :
Je ne sais pas trop, pour la place de "docteur" ; les deux s'emploient assez facilement
Docteur, qu'est-ce que j'ai ?
c'est grave, docteur ?
18h45 :
Donc, on le laisse comme en V.O. Dans le doute, mieux vaut s'en tenir à ce que dit le texte de départ !
18h46 :
Annabelle :
Cela semble plus naturel dans un dialogue.
18h46 :
Quoi ?
18h47 :
Bref, je crois que maintenant, nous sommes d'accord pour cette phrase… Quelqu'un m'envoie la version définitive, s'il vous plaît ? Et après, on passe à la suivante.
18h48 :
Annabelle :
Vous n'imaginez pas à quel point je vous suis reconnaissante de tout ce que vous avez fait pour moi, Docteur.
18h48 :
Merci, Annabelle…
Allez, la suite !
***
Confesó, comulgó, y recibió los santos óleos ; luego entró en coma.
Pour info :
comulgar (Del lat. communicāre, comunicar).
1. tr. Dar la sagrada comunión.
2. intr. Recibir la sagrada comunión. Era u. t. c. prnl.
3. intr. Coincidir en ideas o sentimientos con otra persona.
Pour info, 2 :
óleos :
Aceite consagrado que utiliza la Iglesia para ciertos sacramentos y ceremonias. Más en pl.:
los santos óleos.
18h52 :
Annabelle :
Elle se confessa, communia et reçut les saints sacrements ; puis elle tomba dans le coma.
18h53 :
D'accord… Juste une question : vous paraît-il nécessaire de répéter le "elle" ?
18h54 :
Hop… hop… J'ai lu trop vite "saints sacrements", non… Plus précis.
18h55 :
Amélie :
Elle se confessa, communia, reçut les Saintes Huiles ; là, elle plongea dans le coma.
18h55 :
- Bien pour les "Saintes Huiles" (les majuscules… parfait).
- Je repose ma question sur le "elle".
18h56 :
Florian :
Elle se confessa, comunia, et reçut les saints sacrements; puis, elle tomba dans le coma.
18h56 :
Mêmes remarques qu'à Annabelle.
18h57 :
Que pensez-vous du "là" d'Amélie ?
18h57 :
Mélissa :
Pour la suivante :
Est-ce que comulgar signifie communier ?
Et "los santos óleos" ?
18h57 :
Entre-temps, vous aurez eu les réponses grâce aux définitions de la REAL et grâce à la traduction des autres.
18h58 :
Je récapitule les points en suspens :
- est-ce qu'on répète le "elle" ?
- que pense-t-on du "là" d'Amélie – à la place du "puis" ?
18h59 :
Proposition :
Comme la phrase suivante est longue et difficile, je vous propose que chacun s'y penche ce soir et qu'on y revienne ensemble dès que nous pourrons tous nous retrouver pour poursuivre l'expérience (à mon avis très concluante). Peut-être samedi ?
19h01 :
Annabelle :
J'ai remis "elle" car il y a un point virgule. Il ne fallait pas?
19h02 :
Non, non, Annabelle, ça n'est pas du tout cela : je me demandais s'il ne fallait pas répéter le "elle" avant chaque verbe… pour marteler la phrase et la rendre ainsi plus tragique…
19h03 :
Amélie :
Oups, moi aussi j'ai lu trop vite:
Elle se confessa, communia et reçut les Saintes Huiles ; là, elle plongea dans le coma.
19h03 :
T'inquiète, je n'avais rien vu… ;-)))
19h04 :
Annabelle :
Je voulais mettre "dernière onction" mais je ne sais pas si c'est possible car elle n'est pas encore morte.
19h04 :
"Dernière onction" ne se dit pas… Cherchez la bonne expression et au passage le sens (vous me le donnerez)
19h05 :
Amélie :
Pour le "elle", je trouve qu'on peut difficilement s'en passer si on laisse le point-virgule .. qui, je trouve, marque bien la rupture entre les actes de religion et le coma.
19h05 :
Manifestement, je n'avais pas été claire… mais j'imagine que c'est mieux depuis ma réponse à Annabelle.
19h06 :
Je prends un peu de retard… ne vous impatientez pas.
19h07 :
Mélissa :
Elle se confessa, communia puis reçut les Saintes Huiles : puis elle tomba dans le coma.
19h07 :
- Toujours le "elle" à résoudre…
- non, là, on a une répétition injustifiée et donc lourde de "puis".
19h08 :
Annabelle à propos du "là" :
"là" fait un peu familier.
19h08 :
Je laisse Amélie donner son avis.
19h09 :
Benoît :
Elle se confessa, communia et reçut l'Onction ; et ensuite, elle tomba dans le coma.
Vraiment pas convaincu.
19h09 :
- toujours le problème du "elle", à résoudre.
- "reçut l'onction" ne se dit pas. Il faut vraiment s'en tenir aux Saintes Huiles.
- le "ensuite" marque une rupture trop forte… alors qu'il y a une continuité. D'autant que les deux points jouent leur rôle.
19h11 :
Mélissa :
En ce qui concerne le "là", je trouve que ça sonne bizarre et ça peut vouloir dire qu'elle est tombée dans le coma au moment où elle recevait les Saintes Huiles alors qu'elle est tombée dans le coma après.
19h12 :
Oh bah non, pas vraiment… Le "là" peut avoir cette valeur que suggère Amélie. La question porte surtout, comme le dit Annabelle, sur le registre.
19h13 :
Florian :
elle se confessa, communia et reçut les saint sacrements ; puis elle tomba dans le coma.
(merci de tenir compte de cette trad, pour les deux"m" oublié à "communia")
19h13 :
- le problème du "elle" n'est toujours pas résolu.
- Saintes Huiles s'imposent (un des éléments du rite "saints sacrements")
19h14 :
Benoît :
Merci, pour ce petit moment de traduction !! Ça a plutôt pas mal marché !!
ça ne devait pas etre de la tarte à gérer tout ces mails
19h15 :
Merci à toi (oui, maintenant, tu es un Tradaordien de choc et le "tu" s'impose), Benoît… Moi aussi, je trouve que c'était super. À renouveler !
19h16 :
Florian :
En effet, le deuxième "elle" ne semble pas nécessaire, et je trouve le "là" d'Amélie judicieux, car ça donne l'impression d' une relation de cause-conséquence. Elle a fait ses prières, donc elle peut se laisser partir.
ps : samedi, oui pourquoi pas.
19h16 :
la répétition du "elle" n'est pas nécessaire… mais donne indiscutablement du rythme à la phrase. Bon disons que ça relève de la subjectivité.
19h17 :
Pour samedi, nous verrons à quelle heure.
19h18 :
Amélie :
Ah, moi aussi j'avais compris comme Anabelle...
Effectivement, je trouve que c'est une bonne idée car cela martèle les derniers instants de la religieuse, comme les pas de la Mort qui approchent ;-)).
19h18 :
Amélie, je te reconnais bien là !
19h18 :
Benoît :
c'est l'Extrême Onction que l'on reçoit, mais pour moi, c'est une fois la personne décédée – le prêtre vient lui "donner" l'Extrême Onction
19h19 :
Ah non, non… c'est avant de mourir, justement. Jete un œil dans le dictionnaire pour te confirmer le sens complet de l'expression.
19h20 :
Annabelle :
Extrême onction.
19h20 :
Voilà !
19h21 :
Mélissa :
Je n'avais même pas vu la répétition du "puis", après plus de trois heures de trad, j'ai les yeux qui piquent... Donc désolée :(
19h21 :
Alors ça, ma pauvre, ça arrive tout le temps au traducteur… ; raison pour laquelle il doit se relire encore et encore, pour être certain de ne rien laisser derrière lui.
19h22 :
Amélie :
Tout comme ma réponse pour la répétition du "elle", je trouve que "là" donne encore plus d'impact au coma de la religieuse et amplifie le point-virgule. Comme un gong qui retentirait. Alors que "puis" me semble moins percutant. Mais peut-être que cela fait trop, le point-virgule et le "là" tel que je l'entends. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre... Mais personnellement, je ne trouve pas ça familier. Caroline, ton avis ?
19h23 :
Oui, moi, j'aime bien ce "là", que j'utilise souvent, comme tu le sais ;-))))
19h24 :
Mélissa :
Je pense qu'il serait bien de répéter le "elle", pour insister sur la succession des événements.
Donc, je propose :
Elle se confessa, elle communia puis elle reçut les Saintes Huiles : après cela, elle tomba dans le coma.
19h24 :
- on est donc tous d'accord sur la répétition du "elle".
- du coup, je pense qu'il vaut mieux enlever ton "puis"… pour respecter le rythme : , elle reçut les Sainte Huiles.
- Ton "après cela" est moins satisfaisant que le "là d'Amélie… et je le trouve un peu lourd.
19h26 :
Annabelle :
Elle se confessa, elle communia et elle reçut les Saintes Huiles ; puis elle tomba dans le coma.
19h26 :
Même remarques qu'à Mélissa…
Je pense qu'il est temps de voter sur cette histoire de "là" :
Là ou pas là ?
19h27 :
Florian :
je dois quitter l'ordi, merci pour cette session, si vous remettez ça, je participerais sans doute.
19h28 :
Merci Florian… Bonne soirée !
19h28 :
Mélissa :
Après plus de trois heures de trad, je rends les armes !
Cependant ça a été VRAIMENT une super idée et je crois qu'au final, ça a plutôt pas mal marché...
A renouveler donc !
Et bravo à vous, Madame Lepage, pour avoir trié et publié nos mails, c'était du boulot!
Merci encore et à la prochaine :)
19h29 :
Plus de Madame Lepage qui tienne… Caroline. Sinon, chère Mélissa, tu pourrais très bien te voir exclue de la bande ;-)))))
Bonne soirée !
19h30 :
Amélie :
Pourquoi ça ? A cause de la légende bretonne de l'Ankou ? ;-))))
19h30 :
Attends, attends… je ne suis plus. De quoi s'agissait-il et qu'est-ce que cette histoire de légende ?
19h31 :
Amélie :
Oui, je sais :-). J'ai bien retenu la leçon, la preuve, c'est ce qui m'est venu à l'esprit en premier !
19h32 :
Vive le Master 2 pro « métiers de la traduction » bordelais… Je crois que c'est la conclusion qui s'impose. Mais attendez, avant d'éteindre le poste… : quelqu'un peut-il m'envoyer le traduction à laquelle nous sommes arrivés pour cette dernière phrase, s'il vous plaît ?
19h34 :
Annabelle :
C'est mon tour de vous quitter. Merci et bonne soirée à tous.
19h34 :
Bonsoir, Annabelle !
19h35 :
Amélie :
Oui, c'est vraiment pénible, tu reçois mes mails bien après que je te les ai envoyés !
C'est pour répondre à ton "Je te reconnais bien là", quand j'ai dit que répéter le "elle" martelait bien la phrase comme les pas de la mort qui approchent.
L'Ankou signifie "La mort" en breton... Vêtue de noir avec une grande cape (à capuche) et munie d'une faux, elle se déplace dans une charrette à l'essieu rouillé. Quand on entend un bruit de grincement dans la nuit, c'est que quelqu'un va mourir dans les environs. (Je te la fais courte, mais en gros, c'est ça).
19h36 :
Merci pour ces précisions.
Comme tu es la dernière en piste… peux-tu, s'il te plaît, m'envoyer la dernière phrase complète (l'avantage d'être la dernière, c'est que tu pourras mettre ton "là" sans que personne ne dise rien ;-)))))
19h38 :
Amélie :
Elle se confessa, elle communia, elle reçut les Saintes Huiles ; là, elle plongea dans le coma.
19h38 :
Ouf, merci ! Allez, au lit…
19h43 :
Amélie :
Déjà ?? :-D
C'était bien sympathique ce petit (long) échange !
P.S. : quelles adresses mail ont les autres étudiants ? parce que j'ai vraiment l'impression qu'hotmail était très très long ! Gmail est mieux peut-être ?
19h44 :
On verra comment améliorer toutes ces questions techniques pour la prochaine fois…
Pour info :
comulgar (Del lat. communicāre, comunicar).
1. tr. Dar la sagrada comunión.
2. intr. Recibir la sagrada comunión. Era u. t. c. prnl.
3. intr. Coincidir en ideas o sentimientos con otra persona.
Pour info, 2 :
óleos :
Aceite consagrado que utiliza la Iglesia para ciertos sacramentos y ceremonias. Más en pl.:
los santos óleos.
18h52 :
Annabelle :
Elle se confessa, communia et reçut les saints sacrements ; puis elle tomba dans le coma.
18h53 :
D'accord… Juste une question : vous paraît-il nécessaire de répéter le "elle" ?
18h54 :
Hop… hop… J'ai lu trop vite "saints sacrements", non… Plus précis.
18h55 :
Amélie :
Elle se confessa, communia, reçut les Saintes Huiles ; là, elle plongea dans le coma.
18h55 :
- Bien pour les "Saintes Huiles" (les majuscules… parfait).
- Je repose ma question sur le "elle".
18h56 :
Florian :
Elle se confessa, comunia, et reçut les saints sacrements; puis, elle tomba dans le coma.
18h56 :
Mêmes remarques qu'à Annabelle.
18h57 :
Que pensez-vous du "là" d'Amélie ?
18h57 :
Mélissa :
Pour la suivante :
Est-ce que comulgar signifie communier ?
Et "los santos óleos" ?
18h57 :
Entre-temps, vous aurez eu les réponses grâce aux définitions de la REAL et grâce à la traduction des autres.
18h58 :
Je récapitule les points en suspens :
- est-ce qu'on répète le "elle" ?
- que pense-t-on du "là" d'Amélie – à la place du "puis" ?
18h59 :
Proposition :
Comme la phrase suivante est longue et difficile, je vous propose que chacun s'y penche ce soir et qu'on y revienne ensemble dès que nous pourrons tous nous retrouver pour poursuivre l'expérience (à mon avis très concluante). Peut-être samedi ?
19h01 :
Annabelle :
J'ai remis "elle" car il y a un point virgule. Il ne fallait pas?
19h02 :
Non, non, Annabelle, ça n'est pas du tout cela : je me demandais s'il ne fallait pas répéter le "elle" avant chaque verbe… pour marteler la phrase et la rendre ainsi plus tragique…
19h03 :
Amélie :
Oups, moi aussi j'ai lu trop vite:
Elle se confessa, communia et reçut les Saintes Huiles ; là, elle plongea dans le coma.
19h03 :
T'inquiète, je n'avais rien vu… ;-)))
19h04 :
Annabelle :
Je voulais mettre "dernière onction" mais je ne sais pas si c'est possible car elle n'est pas encore morte.
19h04 :
"Dernière onction" ne se dit pas… Cherchez la bonne expression et au passage le sens (vous me le donnerez)
19h05 :
Amélie :
Pour le "elle", je trouve qu'on peut difficilement s'en passer si on laisse le point-virgule .. qui, je trouve, marque bien la rupture entre les actes de religion et le coma.
19h05 :
Manifestement, je n'avais pas été claire… mais j'imagine que c'est mieux depuis ma réponse à Annabelle.
19h06 :
Je prends un peu de retard… ne vous impatientez pas.
19h07 :
Mélissa :
Elle se confessa, communia puis reçut les Saintes Huiles : puis elle tomba dans le coma.
19h07 :
- Toujours le "elle" à résoudre…
- non, là, on a une répétition injustifiée et donc lourde de "puis".
19h08 :
Annabelle à propos du "là" :
"là" fait un peu familier.
19h08 :
Je laisse Amélie donner son avis.
19h09 :
Benoît :
Elle se confessa, communia et reçut l'Onction ; et ensuite, elle tomba dans le coma.
Vraiment pas convaincu.
19h09 :
- toujours le problème du "elle", à résoudre.
- "reçut l'onction" ne se dit pas. Il faut vraiment s'en tenir aux Saintes Huiles.
- le "ensuite" marque une rupture trop forte… alors qu'il y a une continuité. D'autant que les deux points jouent leur rôle.
19h11 :
Mélissa :
En ce qui concerne le "là", je trouve que ça sonne bizarre et ça peut vouloir dire qu'elle est tombée dans le coma au moment où elle recevait les Saintes Huiles alors qu'elle est tombée dans le coma après.
19h12 :
Oh bah non, pas vraiment… Le "là" peut avoir cette valeur que suggère Amélie. La question porte surtout, comme le dit Annabelle, sur le registre.
19h13 :
Florian :
elle se confessa, communia et reçut les saint sacrements ; puis elle tomba dans le coma.
(merci de tenir compte de cette trad, pour les deux"m" oublié à "communia")
19h13 :
- le problème du "elle" n'est toujours pas résolu.
- Saintes Huiles s'imposent (un des éléments du rite "saints sacrements")
19h14 :
Benoît :
Merci, pour ce petit moment de traduction !! Ça a plutôt pas mal marché !!
ça ne devait pas etre de la tarte à gérer tout ces mails
19h15 :
Merci à toi (oui, maintenant, tu es un Tradaordien de choc et le "tu" s'impose), Benoît… Moi aussi, je trouve que c'était super. À renouveler !
19h16 :
Florian :
En effet, le deuxième "elle" ne semble pas nécessaire, et je trouve le "là" d'Amélie judicieux, car ça donne l'impression d' une relation de cause-conséquence. Elle a fait ses prières, donc elle peut se laisser partir.
ps : samedi, oui pourquoi pas.
19h16 :
la répétition du "elle" n'est pas nécessaire… mais donne indiscutablement du rythme à la phrase. Bon disons que ça relève de la subjectivité.
19h17 :
Pour samedi, nous verrons à quelle heure.
19h18 :
Amélie :
Ah, moi aussi j'avais compris comme Anabelle...
Effectivement, je trouve que c'est une bonne idée car cela martèle les derniers instants de la religieuse, comme les pas de la Mort qui approchent ;-)).
19h18 :
Amélie, je te reconnais bien là !
19h18 :
Benoît :
c'est l'Extrême Onction que l'on reçoit, mais pour moi, c'est une fois la personne décédée – le prêtre vient lui "donner" l'Extrême Onction
19h19 :
Ah non, non… c'est avant de mourir, justement. Jete un œil dans le dictionnaire pour te confirmer le sens complet de l'expression.
19h20 :
Annabelle :
Extrême onction.
19h20 :
Voilà !
19h21 :
Mélissa :
Je n'avais même pas vu la répétition du "puis", après plus de trois heures de trad, j'ai les yeux qui piquent... Donc désolée :(
19h21 :
Alors ça, ma pauvre, ça arrive tout le temps au traducteur… ; raison pour laquelle il doit se relire encore et encore, pour être certain de ne rien laisser derrière lui.
19h22 :
Amélie :
Tout comme ma réponse pour la répétition du "elle", je trouve que "là" donne encore plus d'impact au coma de la religieuse et amplifie le point-virgule. Comme un gong qui retentirait. Alors que "puis" me semble moins percutant. Mais peut-être que cela fait trop, le point-virgule et le "là" tel que je l'entends. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre... Mais personnellement, je ne trouve pas ça familier. Caroline, ton avis ?
19h23 :
Oui, moi, j'aime bien ce "là", que j'utilise souvent, comme tu le sais ;-))))
19h24 :
Mélissa :
Je pense qu'il serait bien de répéter le "elle", pour insister sur la succession des événements.
Donc, je propose :
Elle se confessa, elle communia puis elle reçut les Saintes Huiles : après cela, elle tomba dans le coma.
19h24 :
- on est donc tous d'accord sur la répétition du "elle".
- du coup, je pense qu'il vaut mieux enlever ton "puis"… pour respecter le rythme : , elle reçut les Sainte Huiles.
- Ton "après cela" est moins satisfaisant que le "là d'Amélie… et je le trouve un peu lourd.
19h26 :
Annabelle :
Elle se confessa, elle communia et elle reçut les Saintes Huiles ; puis elle tomba dans le coma.
19h26 :
Même remarques qu'à Mélissa…
Je pense qu'il est temps de voter sur cette histoire de "là" :
Là ou pas là ?
19h27 :
Florian :
je dois quitter l'ordi, merci pour cette session, si vous remettez ça, je participerais sans doute.
19h28 :
Merci Florian… Bonne soirée !
19h28 :
Mélissa :
Après plus de trois heures de trad, je rends les armes !
Cependant ça a été VRAIMENT une super idée et je crois qu'au final, ça a plutôt pas mal marché...
A renouveler donc !
Et bravo à vous, Madame Lepage, pour avoir trié et publié nos mails, c'était du boulot!
Merci encore et à la prochaine :)
19h29 :
Plus de Madame Lepage qui tienne… Caroline. Sinon, chère Mélissa, tu pourrais très bien te voir exclue de la bande ;-)))))
Bonne soirée !
19h30 :
Amélie :
Pourquoi ça ? A cause de la légende bretonne de l'Ankou ? ;-))))
19h30 :
Attends, attends… je ne suis plus. De quoi s'agissait-il et qu'est-ce que cette histoire de légende ?
19h31 :
Amélie :
Oui, je sais :-). J'ai bien retenu la leçon, la preuve, c'est ce qui m'est venu à l'esprit en premier !
19h32 :
Vive le Master 2 pro « métiers de la traduction » bordelais… Je crois que c'est la conclusion qui s'impose. Mais attendez, avant d'éteindre le poste… : quelqu'un peut-il m'envoyer le traduction à laquelle nous sommes arrivés pour cette dernière phrase, s'il vous plaît ?
19h34 :
Annabelle :
C'est mon tour de vous quitter. Merci et bonne soirée à tous.
19h34 :
Bonsoir, Annabelle !
19h35 :
Amélie :
Oui, c'est vraiment pénible, tu reçois mes mails bien après que je te les ai envoyés !
C'est pour répondre à ton "Je te reconnais bien là", quand j'ai dit que répéter le "elle" martelait bien la phrase comme les pas de la mort qui approchent.
L'Ankou signifie "La mort" en breton... Vêtue de noir avec une grande cape (à capuche) et munie d'une faux, elle se déplace dans une charrette à l'essieu rouillé. Quand on entend un bruit de grincement dans la nuit, c'est que quelqu'un va mourir dans les environs. (Je te la fais courte, mais en gros, c'est ça).
19h36 :
Merci pour ces précisions.
Comme tu es la dernière en piste… peux-tu, s'il te plaît, m'envoyer la dernière phrase complète (l'avantage d'être la dernière, c'est que tu pourras mettre ton "là" sans que personne ne dise rien ;-)))))
19h38 :
Amélie :
Elle se confessa, elle communia, elle reçut les Saintes Huiles ; là, elle plongea dans le coma.
19h38 :
Ouf, merci ! Allez, au lit…
19h43 :
Amélie :
Déjà ?? :-D
C'était bien sympathique ce petit (long) échange !
P.S. : quelles adresses mail ont les autres étudiants ? parce que j'ai vraiment l'impression qu'hotmail était très très long ! Gmail est mieux peut-être ?
19h44 :
On verra comment améliorer toutes ces questions techniques pour la prochaine fois…
2 commentaires:
Belle réussite cette tentative de cours virtuel!
Suivre les réflexions, le cheminement fait pour aboutir à une traduction satisfaisante est très intéressant et formateur!!
Je ne regrette qu'une chose : ne pas avoir pu y participer de manière plus suivie - Arcoiris me réclamait -
Peut-être que j'aurai plus de chance samedi!
En tout cas bravo à tous, en particulier à Caroline qui a mené cette action d'une main de maître en jonglant avec ses 1001 e-mails débarquant dans sa boîte! Chapeau!
Ah oui, c'était très bien. Fatigant, mais concluant. Je suis partante pour recommencer. Peut-être samedi, en effet… Il se peut que j'ai un travail à rendre pour la semaine prochaine et que le temps me soit un peu compté… mais sinon, on se donne rendez-vous. Et quoi qu'il en soit, on se retrouvera très vite…
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