No había ninguna posibilidad de ayudarme, pero mis amigos trataron de franquear esa molesta realidad poniéndose en mi lugar y empujándome hacia lo que parecía una salida. "Deberías hacer un viaje", me decían, "un viaje te vendrá bien". A veces, cuando yo me mostraba especialmente testarudo o cuando me burlaba de sus aparentes buenas intenciones, que no tenían, les decía yo, otro objetivo que el de perderme de vista por una temporada, alguno de ellos se encolerizaba conmigo y me reprochaba mi actitud: "¿Sabes cómo se le llama a lo tuyo? Pues se le llama negativismo, agresividad, deseo de culpabilizar a los demás. Pero no se puede vivir así. Hay mucha gente que, a pesar de haber tenido accidentes bastante más graves que el tuyo, supera el trance y continúa adelante con optimismo". Ante invectivas como aquélla, yo permanecía mudo, como si el accidente también hubiera afectado a mi voz, y formaba, mentalmente, una respuesta que podría denominarse filológica : "Si estuviéramos en el siglo XIX", pensaba, "mi bienintencionado amigo no habría dicho negativismo, agresividad, deseo de culpabilizar a los demás, sino que se habría referido a la flaqueza, al rencor, a la envidia que el desgraciado siente hacia los que ríen y parecen vivir felices". No era, esa reacción mía, señal de desprecio hacia mi amigo; era, simplemente, cansancio, aburrimiento, indiferencia hacia la cháchara consoladora. Porque, para decirlo con una palabra que lo mismo sirve para el XIX que para el XX, la idea de que lo bueno o lo malo de esta vida dependen de la actitud es una paparrucha.
Bernardo Atxaga, « Un traductor en París »
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Alexis nous propose sa traduction :
Il n'existait aucune façon de m'aider, mais mes amis ont tenté de m'affranchir de cette douloureuse realité en s'imaginant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une sortie. "Tu devrais partir en voyage", me disaient-ils, "un voyage te fera le plus grand bien". Quelques fois, quand je me montrais spécialement têtu ou quand je me moquais de leurs apparentes bonnes intentions en leur disant qu'ils n'avaient pas d'autre objectif que celui de m'envoyer loin pour un moment, l'un deux se mettait en colère et me reprochait mon attitude : "tu sais comment ça s'appelle ton problème ? Ca s'appelle négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres. Mais on ne peut pas vivre comme ça. Il y a beaucoup de gens qui, en ayant eu des accidents plus grave encore que toi, surmontent les moments difficiles et vont de l'avant avec optimisme". Face à des initiatives comme celle là, je restais muet, comme si l'accident avait également affecté ma voix, et je formais, mentalement, une réponse qui pourrait s'apparenter à de la philologie : "si nous étions au XIXe siècle", pensais-je, "mon ami bien intentionné n'aurait pas dit négativisme, agressivité, désir de faire culpabilier les autres mais il aurait plutôt employé les termes de faiblesse, de rencoeur, de jalousie, celle que le malheureux ressent envers ceux qui rient et semblent vivre heureux". Cette réaction que j'avais, ce n'était pas un signe de mépris à l'égard de mon ami ; c'était, simplement, de la fatigue, de l'ennui, de l'indifférence pour le bla-bla consolateur. Car, pour le dire avec un mot utilisé autant au XIXe comme au XXe, l'idée que le bon ou le mauvais de cette vie dépend de l'attitude est un mensonge.
Il n'existait aucune façon de m'aider, mais mes amis ont tenté de m'affranchir de cette douloureuse realité en s'imaginant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une sortie. "Tu devrais partir en voyage", me disaient-ils, "un voyage te fera le plus grand bien". Quelques fois, quand je me montrais spécialement têtu ou quand je me moquais de leurs apparentes bonnes intentions en leur disant qu'ils n'avaient pas d'autre objectif que celui de m'envoyer loin pour un moment, l'un deux se mettait en colère et me reprochait mon attitude : "tu sais comment ça s'appelle ton problème ? Ca s'appelle négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres. Mais on ne peut pas vivre comme ça. Il y a beaucoup de gens qui, en ayant eu des accidents plus grave encore que toi, surmontent les moments difficiles et vont de l'avant avec optimisme". Face à des initiatives comme celle là, je restais muet, comme si l'accident avait également affecté ma voix, et je formais, mentalement, une réponse qui pourrait s'apparenter à de la philologie : "si nous étions au XIXe siècle", pensais-je, "mon ami bien intentionné n'aurait pas dit négativisme, agressivité, désir de faire culpabilier les autres mais il aurait plutôt employé les termes de faiblesse, de rencoeur, de jalousie, celle que le malheureux ressent envers ceux qui rient et semblent vivre heureux". Cette réaction que j'avais, ce n'était pas un signe de mépris à l'égard de mon ami ; c'était, simplement, de la fatigue, de l'ennui, de l'indifférence pour le bla-bla consolateur. Car, pour le dire avec un mot utilisé autant au XIXe comme au XXe, l'idée que le bon ou le mauvais de cette vie dépend de l'attitude est un mensonge.
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Auréba nous propose sa traduction :
Il n’y avait aucune possibilité de m’aider, mais mes amis essayèrent de franchir cette réalité gênante en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui avait l’air d’être une sortie. « Tu devrais faire un voyage », me disaient-ils, « Un voyage, ça te fera du bien ». Des fois, quand je me montrais spécialement têtu ou quand je me moquais de leurs apparentes bonnes intentions, qui n’avaient pas, leur disais-je, d’autre objectif que celui de me perdre de vue pendant quelque temps, l’un de nous se fâchait avec moi et me reprochait mon attitude. « Tu sais comment on appelle ce que tu as ? Eh bien on appelle ça négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres. Mais ce n’est pas possible de vivre comme ça. Il y a beaucoup de gens qui, bien qu’ils aient eu des accidents bien plus graves que le tien, surmontent la difficulté et continuent à aller de l’avant avec optimisme ».Face à de telles invectives, je restais muet, comme si l’accident avait aussi affecté ma voix, et formait, mentalement, une réponse qu’on pourrait qualifier de philologique. « Si nous étions au XIXème siècle », pensai-je, mon bien intentionné d’ami n’aurait pas dit négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres, mais il aurait fait référence à la faiblesse, à la rancœur, à l’envie que le malheureux éprouve par rapport à ceux qui rient et ont l’air de vivre heureux ». Cette réaction que j’avais n’était pas un signe de mépris envers mon ami, c’était, simplement, de la fatigue, de l’ennui, de l’indifférence vis à vis de la parlotte consolatrice. Car, pour le dire avec un mot qui sert autant pour le XIXème que pour le XXème siècle, l’idée que ce qu’il y a de bon ou de mauvais dans cette vie dépend de l’attitude est une connerie.
Il n’y avait aucune possibilité de m’aider, mais mes amis essayèrent de franchir cette réalité gênante en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui avait l’air d’être une sortie. « Tu devrais faire un voyage », me disaient-ils, « Un voyage, ça te fera du bien ». Des fois, quand je me montrais spécialement têtu ou quand je me moquais de leurs apparentes bonnes intentions, qui n’avaient pas, leur disais-je, d’autre objectif que celui de me perdre de vue pendant quelque temps, l’un de nous se fâchait avec moi et me reprochait mon attitude. « Tu sais comment on appelle ce que tu as ? Eh bien on appelle ça négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres. Mais ce n’est pas possible de vivre comme ça. Il y a beaucoup de gens qui, bien qu’ils aient eu des accidents bien plus graves que le tien, surmontent la difficulté et continuent à aller de l’avant avec optimisme ».Face à de telles invectives, je restais muet, comme si l’accident avait aussi affecté ma voix, et formait, mentalement, une réponse qu’on pourrait qualifier de philologique. « Si nous étions au XIXème siècle », pensai-je, mon bien intentionné d’ami n’aurait pas dit négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres, mais il aurait fait référence à la faiblesse, à la rancœur, à l’envie que le malheureux éprouve par rapport à ceux qui rient et ont l’air de vivre heureux ». Cette réaction que j’avais n’était pas un signe de mépris envers mon ami, c’était, simplement, de la fatigue, de l’ennui, de l’indifférence vis à vis de la parlotte consolatrice. Car, pour le dire avec un mot qui sert autant pour le XIXème que pour le XXème siècle, l’idée que ce qu’il y a de bon ou de mauvais dans cette vie dépend de l’attitude est une connerie.
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Vanessa nous propose sa traduction :
Il n'y avait aucun moyen de me venir en aide, mais mes amis essayèrent de dépasser cette dérangeante réalité en se mettant à ma place, et en me poussant vers ce qui semblait une porte de sortie. “Tu devrais voyager, m'encourageaient-ils, “ça te fera du bien, un voyage”. Parfois, quand je me montrais particulièrement borné, ou quand je me moquais de leurs apparentes bonnes intentions, et quand je leur disais que leur seul but était de m'éloigner un moment, quelques-uns d'entre eux se fâchaient contre moi et me reprochait mon attitude : « Tu sais comment ça s'appelle, ce que tu as ? Et bien ça s'appelle le négativisme, l'agressivité, le désir de culpabiliser autrui. Mais on ne peut pas vivre comme ça. Il y a beaucoup de gens, même s'ils ont eu un accident quand même plus grave que le tien, ils surmontent ce mauvais pas et ils continuent à vivre, avec optimisme. » Face à de telles invectives, moi je restais muet, comme si l'accident avait aussi affecté ma voix, et je formulais, mentalement, une réponse qu'on pourrait appeler philologique : « Si nous étions au XIXe siècle », je pensais, « mon ami bien intentionné n'aurait pas dit négativisme, agressivité, désir de culpabiliser autrui, mais il aurait plutôt parlé de faiblesse, de rancoeur, de jalousie, que le malchanceux peut ressentir à l'égard de ceux qui rient et paraissent vivre heureux. »
Ce n'était pas, la réaction que j'avais, un signe de mépris envers mon ami ; c'était simplement de la fatigue, de l'ennui, de l'indifférence envers les discours consolateurs. Car, pour le dire avec un mot qui serve au XIXe comme au XXe siècle, l'idée que le bien et le mal de cette vie dépendent de l'attitude, c'est du baratin.
Il n'y avait aucun moyen de me venir en aide, mais mes amis essayèrent de dépasser cette dérangeante réalité en se mettant à ma place, et en me poussant vers ce qui semblait une porte de sortie. “Tu devrais voyager, m'encourageaient-ils, “ça te fera du bien, un voyage”. Parfois, quand je me montrais particulièrement borné, ou quand je me moquais de leurs apparentes bonnes intentions, et quand je leur disais que leur seul but était de m'éloigner un moment, quelques-uns d'entre eux se fâchaient contre moi et me reprochait mon attitude : « Tu sais comment ça s'appelle, ce que tu as ? Et bien ça s'appelle le négativisme, l'agressivité, le désir de culpabiliser autrui. Mais on ne peut pas vivre comme ça. Il y a beaucoup de gens, même s'ils ont eu un accident quand même plus grave que le tien, ils surmontent ce mauvais pas et ils continuent à vivre, avec optimisme. » Face à de telles invectives, moi je restais muet, comme si l'accident avait aussi affecté ma voix, et je formulais, mentalement, une réponse qu'on pourrait appeler philologique : « Si nous étions au XIXe siècle », je pensais, « mon ami bien intentionné n'aurait pas dit négativisme, agressivité, désir de culpabiliser autrui, mais il aurait plutôt parlé de faiblesse, de rancoeur, de jalousie, que le malchanceux peut ressentir à l'égard de ceux qui rient et paraissent vivre heureux. »
Ce n'était pas, la réaction que j'avais, un signe de mépris envers mon ami ; c'était simplement de la fatigue, de l'ennui, de l'indifférence envers les discours consolateurs. Car, pour le dire avec un mot qui serve au XIXe comme au XXe siècle, l'idée que le bien et le mal de cette vie dépendent de l'attitude, c'est du baratin.
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Stéphanie nous propose sa traduction :
Il n'y avait aucun moyen de m'aider, pour autant mes amis essayèrent de me dépêtrer de cette situation difficile en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une issue. « Tu devrais faire un voyage », me conseillaient-ils, « ça te ferait du bien. » Par moment, lorsque je me montrais particulièrement têtu ou quand je me moquais de leurs prétendues bonnes intentions, qui n'en étaient pas, je leur rétorquais qu'il n'avait d'autre intention que celui de me perdre de vue un moment ? Alors l'un d'entre eux s'énervait contre moi et me reprochait mon attitude : « Tu sais comment on appelle ce dont tu souffres ? Eh bien, c'est du négativisme, de l'agressivité, une volonté de culpabiliser les autres. Mais on ne peut pas vivre comme ça. Il y a beaucoup de gens qui, bien qu'ils aient souffert d'accidents bien plus graves que le tien, surmontent cette épreuve et vont de l'avant avec optimisme. » Face à ce genre d'invectives, je restais muet, comme si l'accident avait aussi affecté ma voix et, dans ma tête, je préparais une réponse que l'on pourrait qualifier de philologique : « Si nous vivions au XIXe siècle », pensais-je, « mon ami bien intentionné n'aurait pas dit négativisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres, mais il aurait évoqué la faiblesse, la rancoeur, l'envie, que le malheureux ressent à l'égard de ceux qui rient et semblent vivre heureux. »
Ma réaction n'était pas un signe de mépris contre mon ami ; c'était, simplement, de la lassitude, de l'ennui, de l'indifférence à l'encontre de ce babillage consolateur. Puisque, pour le dire avec un mot aussi bien utilisé au XIXe qu'au XXe siècle, l'idée que les bonnes et mauvaises surprises que nous réservent cette vie dépendent de l'attitude est une connerie.
Il n'y avait aucun moyen de m'aider, pour autant mes amis essayèrent de me dépêtrer de cette situation difficile en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une issue. « Tu devrais faire un voyage », me conseillaient-ils, « ça te ferait du bien. » Par moment, lorsque je me montrais particulièrement têtu ou quand je me moquais de leurs prétendues bonnes intentions, qui n'en étaient pas, je leur rétorquais qu'il n'avait d'autre intention que celui de me perdre de vue un moment ? Alors l'un d'entre eux s'énervait contre moi et me reprochait mon attitude : « Tu sais comment on appelle ce dont tu souffres ? Eh bien, c'est du négativisme, de l'agressivité, une volonté de culpabiliser les autres. Mais on ne peut pas vivre comme ça. Il y a beaucoup de gens qui, bien qu'ils aient souffert d'accidents bien plus graves que le tien, surmontent cette épreuve et vont de l'avant avec optimisme. » Face à ce genre d'invectives, je restais muet, comme si l'accident avait aussi affecté ma voix et, dans ma tête, je préparais une réponse que l'on pourrait qualifier de philologique : « Si nous vivions au XIXe siècle », pensais-je, « mon ami bien intentionné n'aurait pas dit négativisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres, mais il aurait évoqué la faiblesse, la rancoeur, l'envie, que le malheureux ressent à l'égard de ceux qui rient et semblent vivre heureux. »
Ma réaction n'était pas un signe de mépris contre mon ami ; c'était, simplement, de la lassitude, de l'ennui, de l'indifférence à l'encontre de ce babillage consolateur. Puisque, pour le dire avec un mot aussi bien utilisé au XIXe qu'au XXe siècle, l'idée que les bonnes et mauvaises surprises que nous réservent cette vie dépendent de l'attitude est une connerie.
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Julie nous propose sa traduction :
Il n’y avait aucun moyen de m’aider, mais mes amis essayèrent de dépasser cette réalité dérangeante en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une issue. « Tu devrais faire un voyage », me disaient-ils, « un voyage te ferait du bien ». Parfois, lorsque je me montrais particulièrement entêté, ou lorsque je me moquais de leurs supposées bonnes intentions, je leur répondais qu’ils n’avaient pas d’autre but que celui de me perdre de vue pour un moment. L’un d’eux se mettait en colère contre moi et me reprochait mon attitude : « Sais-tu comment on appelle ce dont tu souffres ? Eh bien on l’appelle négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres. Sauf qu’on ne peut pas vivre ainsi. Il y a de nombreuses personnes qui, bien qu’elles aient eu des accidents beaucoup plus graves que le tien, surmontent cette épreuve et vont de l’avant avec optimisme. » Face à de telles injures, je restais coi, comme si l’accident avait aussi affecté ma voix et je préparais, mentalement, une réponse que l’on pourrait qualifier de philologique : « Si nous étions au XIXème siècle », pensais-je, « mon ami bien-intentionné n’aurait pas parlé de négativisme, d’agressivité, de désir de faire culpabiliser les autres, mais il aurait fait référence à la faiblesse, à la rancœur, à l’envie que le malheureux ressent vis-à-vis de ceux qui rient et qui semblent vivre heureux ». Cette réaction que j’ai eue n’était pas une marque de mépris à l’égard de mon ami : c’était, simplement, de la fatigue, de l’ennui, de l’indifférence à la rengaine consolatrice. Parce que, pour le dire avec un mot qui sert autant pour le XIXème que pour le XXème siècle, l’idée que le bien et le mal de cette existence dépendent du comportement est une foutaise.
Il n’y avait aucun moyen de m’aider, mais mes amis essayèrent de dépasser cette réalité dérangeante en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une issue. « Tu devrais faire un voyage », me disaient-ils, « un voyage te ferait du bien ». Parfois, lorsque je me montrais particulièrement entêté, ou lorsque je me moquais de leurs supposées bonnes intentions, je leur répondais qu’ils n’avaient pas d’autre but que celui de me perdre de vue pour un moment. L’un d’eux se mettait en colère contre moi et me reprochait mon attitude : « Sais-tu comment on appelle ce dont tu souffres ? Eh bien on l’appelle négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres. Sauf qu’on ne peut pas vivre ainsi. Il y a de nombreuses personnes qui, bien qu’elles aient eu des accidents beaucoup plus graves que le tien, surmontent cette épreuve et vont de l’avant avec optimisme. » Face à de telles injures, je restais coi, comme si l’accident avait aussi affecté ma voix et je préparais, mentalement, une réponse que l’on pourrait qualifier de philologique : « Si nous étions au XIXème siècle », pensais-je, « mon ami bien-intentionné n’aurait pas parlé de négativisme, d’agressivité, de désir de faire culpabiliser les autres, mais il aurait fait référence à la faiblesse, à la rancœur, à l’envie que le malheureux ressent vis-à-vis de ceux qui rient et qui semblent vivre heureux ». Cette réaction que j’ai eue n’était pas une marque de mépris à l’égard de mon ami : c’était, simplement, de la fatigue, de l’ennui, de l’indifférence à la rengaine consolatrice. Parce que, pour le dire avec un mot qui sert autant pour le XIXème que pour le XXème siècle, l’idée que le bien et le mal de cette existence dépendent du comportement est une foutaise.
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Olivier nous propose sa traduction :
Il n'y avait aucun moyen de m'aider, mais mes amis essayèrent de surmonter cette réalité dérangeante en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui paraissait être une sortie. « Tu devrais partir en voyage », me disaient-ils, « un voyage te ferait du bien ». Parfois, quand je me montrais particulièrement borné ou quand je me moquais de leurs apparentes bonnes intentions, et que je leur disais que leur seul objectif était de me perdre de vue pendant quelque temps, l'un deux s'énervait contre moi et me reprochait mon attitude : « Tu sais quel nom on donne à ça ? On appelle ça négativisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres. Mais on ne peut pas vivre comme ça. Il y a beaucoup de gens, après avoir été victime d'un accident bien plus grave que le tien, qui surmontent le choc et qui continuent d'avancer avec optimisme ». Face à de telles invectives, je restais muet, comme si l'accident avait aussi affecté ma voix et je construisais mentalement une réponse qui pourrait se définir comme philologique : « Si nous avions été au XIX ème siècle – pensais-je – mon dévoué compagnon n'aurait pas dit négativisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres, mais il aurait fait référence à la faiblesse, à la rancœur et à l'envie que le malheureux ressent envers ceux qui rient et qui paraissent comblés. Ma réaction ne correspondait pas à une marque de mépris à l'égard de mon ami ; c'était simplement de la fatigue, de l'ennui, de l'indifférence face à toutes ces niaiseries consolatrices. Parce que, pour utiliser un mot employé aussi bien au XIXème siècle qu'au XXème siècle, l'idée selon laquelle le bien ou le mal de cette vie est en relation avec le comportement, c'est de la merde.
Il n'y avait aucun moyen de m'aider, mais mes amis essayèrent de surmonter cette réalité dérangeante en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui paraissait être une sortie. « Tu devrais partir en voyage », me disaient-ils, « un voyage te ferait du bien ». Parfois, quand je me montrais particulièrement borné ou quand je me moquais de leurs apparentes bonnes intentions, et que je leur disais que leur seul objectif était de me perdre de vue pendant quelque temps, l'un deux s'énervait contre moi et me reprochait mon attitude : « Tu sais quel nom on donne à ça ? On appelle ça négativisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres. Mais on ne peut pas vivre comme ça. Il y a beaucoup de gens, après avoir été victime d'un accident bien plus grave que le tien, qui surmontent le choc et qui continuent d'avancer avec optimisme ». Face à de telles invectives, je restais muet, comme si l'accident avait aussi affecté ma voix et je construisais mentalement une réponse qui pourrait se définir comme philologique : « Si nous avions été au XIX ème siècle – pensais-je – mon dévoué compagnon n'aurait pas dit négativisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres, mais il aurait fait référence à la faiblesse, à la rancœur et à l'envie que le malheureux ressent envers ceux qui rient et qui paraissent comblés. Ma réaction ne correspondait pas à une marque de mépris à l'égard de mon ami ; c'était simplement de la fatigue, de l'ennui, de l'indifférence face à toutes ces niaiseries consolatrices. Parce que, pour utiliser un mot employé aussi bien au XIXème siècle qu'au XXème siècle, l'idée selon laquelle le bien ou le mal de cette vie est en relation avec le comportement, c'est de la merde.
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Perrine nous propose sa traduction :
Il n'y avait aucun moyen de m'aider, mais mes amis ont essayé malgré tout de surmonter cette pénible réalité en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui ressemblait à une porte de sortie. « Tu devrais entreprendre un voyage », me conseillaient-ils, « un voyage te fera du bien ». Parfois, lorsque je me montrais particulièrement têtu ou que je me moquais de leurs soi-disant bonnes intentions, en réalité fictives, comme je le leur faisais remarquer, autre moyen pour me perdre de vue pendant un moment, l'un d'entre eux se mettait en colère contre moi et me reprochait mon attitude : « Tu sais de quelle façon on qualifie ton comportement ? Hé bien on appelle ça pessimisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres. Mais tu ne peux pas vivre de cette façon. Il y a de nombreuses personnes qui, bien qu'ayant subi des accidents suffisamment graves par rapport au tien, affrontent le coup dur et vont de l'avant avec optimisme ». Face à de telles invectives, je m'enfermais dans mon mutisme, comme si l'accident eût aussi affecté ma voix, et je formulais alors, mentalement, une réponse que l'on pourrait définir comme philologique : « Si nous étions au XIXe siècle », pensais-je, « mon ami bien-intentionné n'aurait pas dit pessimisme, agressivité, ou encore désir de culpabiliser les autres, mais aurait plutôt fait allusion à la faiblesse, à la rancœur, ou à la jalousie que le malheureux ressent pour ceux qui rient et semblent être heureux ».
Cette réaction de ma part n'était pas un sentiment de mépris envers mon ami ; il s'agissait simplement d'abattement, d'ennui, d'indifférence face au blabla réconfortant. Car, pour l'exprimer avec un mot qu'on utilise autant au XIXe siècle qu'au XXe, le fait que le bien et le mal de ce monde dépende de notre attitude est une faribole.
Il n'y avait aucun moyen de m'aider, mais mes amis ont essayé malgré tout de surmonter cette pénible réalité en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui ressemblait à une porte de sortie. « Tu devrais entreprendre un voyage », me conseillaient-ils, « un voyage te fera du bien ». Parfois, lorsque je me montrais particulièrement têtu ou que je me moquais de leurs soi-disant bonnes intentions, en réalité fictives, comme je le leur faisais remarquer, autre moyen pour me perdre de vue pendant un moment, l'un d'entre eux se mettait en colère contre moi et me reprochait mon attitude : « Tu sais de quelle façon on qualifie ton comportement ? Hé bien on appelle ça pessimisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres. Mais tu ne peux pas vivre de cette façon. Il y a de nombreuses personnes qui, bien qu'ayant subi des accidents suffisamment graves par rapport au tien, affrontent le coup dur et vont de l'avant avec optimisme ». Face à de telles invectives, je m'enfermais dans mon mutisme, comme si l'accident eût aussi affecté ma voix, et je formulais alors, mentalement, une réponse que l'on pourrait définir comme philologique : « Si nous étions au XIXe siècle », pensais-je, « mon ami bien-intentionné n'aurait pas dit pessimisme, agressivité, ou encore désir de culpabiliser les autres, mais aurait plutôt fait allusion à la faiblesse, à la rancœur, ou à la jalousie que le malheureux ressent pour ceux qui rient et semblent être heureux ».
Cette réaction de ma part n'était pas un sentiment de mépris envers mon ami ; il s'agissait simplement d'abattement, d'ennui, d'indifférence face au blabla réconfortant. Car, pour l'exprimer avec un mot qu'on utilise autant au XIXe siècle qu'au XXe, le fait que le bien et le mal de ce monde dépende de notre attitude est une faribole.
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Sonita nous propose sa traduction :
Il n’y avait rien que l’on puisse faire pour m’aider, mais mes amis essayèrent de franchir cette dérangeante réalité en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une solution. « Tu devrais faire un voyage », me disaient-ils, « un voyage te ferait un grand bien ». Parfois, quand je me montrais spécialement têtu ou quand je me moquais de leurs bonnes intentions apparentes, qu’ils n’avaient pas, leur disais-je, d’autre objectif que de ne pas me voir pendant un temps, alors l’un d’eux se mettait en colère contre moi et me reprochait mon comportement : « Sais-tu comment on appelle cette attitude-là que tu as ? Et bien on l’appelle négativisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres. Mais on ne peut pas vivre ainsi. Il y a beaucoup de personnes qui, malgré le fait d’avoir eu des accidents bien plus graves que le tien, surmontent ce mauvais pas et vont de l’avant avec optimisme ». Devant les invectives comme celles-là, je restai muet, comme si l’accident avait aussi affecté ma voix, et je composai, mentalement, une réponse que l’on pouvait baptiser philologique : « Si nous étions au XIXe siècle », pensais-je, « mon cher ami bien intentionné n’aurait pas dit négativisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres, au lieu de cela il aurait fait référence à la faiblesse, à la rancœur, à l’envie que le malheureux ressent envers ceux qui rient et semblent vivre heureux. » Cette réaction à moi n’était pas un signe de mépris envers mon ami ; c’était simplement de la fatigue, de l’ennui, de l’indifférence envers le bavardage consolateur. Parce que, pour le résumer en un mot qui sert aussi bien au XIXe qu’au XXe siècles, l’idée que les bonnes et les mauvaises choses de cette vie dépendent de l’attitude est une faribole.
Il n’y avait rien que l’on puisse faire pour m’aider, mais mes amis essayèrent de franchir cette dérangeante réalité en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une solution. « Tu devrais faire un voyage », me disaient-ils, « un voyage te ferait un grand bien ». Parfois, quand je me montrais spécialement têtu ou quand je me moquais de leurs bonnes intentions apparentes, qu’ils n’avaient pas, leur disais-je, d’autre objectif que de ne pas me voir pendant un temps, alors l’un d’eux se mettait en colère contre moi et me reprochait mon comportement : « Sais-tu comment on appelle cette attitude-là que tu as ? Et bien on l’appelle négativisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres. Mais on ne peut pas vivre ainsi. Il y a beaucoup de personnes qui, malgré le fait d’avoir eu des accidents bien plus graves que le tien, surmontent ce mauvais pas et vont de l’avant avec optimisme ». Devant les invectives comme celles-là, je restai muet, comme si l’accident avait aussi affecté ma voix, et je composai, mentalement, une réponse que l’on pouvait baptiser philologique : « Si nous étions au XIXe siècle », pensais-je, « mon cher ami bien intentionné n’aurait pas dit négativisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres, au lieu de cela il aurait fait référence à la faiblesse, à la rancœur, à l’envie que le malheureux ressent envers ceux qui rient et semblent vivre heureux. » Cette réaction à moi n’était pas un signe de mépris envers mon ami ; c’était simplement de la fatigue, de l’ennui, de l’indifférence envers le bavardage consolateur. Parce que, pour le résumer en un mot qui sert aussi bien au XIXe qu’au XXe siècles, l’idée que les bonnes et les mauvaises choses de cette vie dépendent de l’attitude est une faribole.
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Johnny nous propose sa traduction :
Il n'y avait aucun moyen de m'aider. Cependant, mes amis essayèrent de vivre cette affligeante réalité en se mettant à ma place et en me guidant vers ce qui semblait être un échappatoire. "Tu devrais faire un voyage", me disaient-ils, "un voyage te ferait le plus grand bien". De temps à autre, lorsque je me voulais particulièrement borné ou lorsque je me moquais de leurs soit-disantes bonnes intentions, qu'ils n'avaient pas, je leur disais, une autre solution serait qu'ils cessent de me voir pendant un bon moment. Certains d'entre eux se mettaient en colère contre moi et me reprochaient mon attitude: " Est-ce que tu sais comment on appelle ton état d'esprit?" Et bien on appelle ça le negativisme, l'agréssivité, le désir de faire culpabiliser les autres. Mais on ne peut pas vivre de la sorte. Il y a beaucoup de personnes qui, malgré avoir eu des accidents encore plus graves que le tien, s'en sortent et voit de l'avant avec optimisme". Face à de telles invectives comme celles-ci, je ne sus quoi rétorquer. Comme si l'accident avait également affécté ma voix, et formait , mentalement, une réponse que l'on pourrait désigner de philologique. "Si nous étions au dix-neuvième siécle, pensais-je, "mon bien intentionné ami n'aurait jamais dit négativisme, agréssivité, désir de faire culpabiliser les autres, mais aurait plutôt fait allusion à la faiblesse, à la rancoeur, à l'inclination que le misérable ressent envers ceux qui rient et qui semblent vivre heureux". Ce n'était pas, ma réaction, signe de mépris envers mon ami; C'était, simplement, la lassitude, l'affliction, le désintéressement pour le bavardage consolateur. Car, pour le résumer en un mot qui peut autant servir pour le dix-neuvième que pour le vingtième siécle, l'idée que le bon ou le mauvais de cette vie dépende de l'attitude n'est que rigolade.
Il n'y avait aucun moyen de m'aider. Cependant, mes amis essayèrent de vivre cette affligeante réalité en se mettant à ma place et en me guidant vers ce qui semblait être un échappatoire. "Tu devrais faire un voyage", me disaient-ils, "un voyage te ferait le plus grand bien". De temps à autre, lorsque je me voulais particulièrement borné ou lorsque je me moquais de leurs soit-disantes bonnes intentions, qu'ils n'avaient pas, je leur disais, une autre solution serait qu'ils cessent de me voir pendant un bon moment. Certains d'entre eux se mettaient en colère contre moi et me reprochaient mon attitude: " Est-ce que tu sais comment on appelle ton état d'esprit?" Et bien on appelle ça le negativisme, l'agréssivité, le désir de faire culpabiliser les autres. Mais on ne peut pas vivre de la sorte. Il y a beaucoup de personnes qui, malgré avoir eu des accidents encore plus graves que le tien, s'en sortent et voit de l'avant avec optimisme". Face à de telles invectives comme celles-ci, je ne sus quoi rétorquer. Comme si l'accident avait également affécté ma voix, et formait , mentalement, une réponse que l'on pourrait désigner de philologique. "Si nous étions au dix-neuvième siécle, pensais-je, "mon bien intentionné ami n'aurait jamais dit négativisme, agréssivité, désir de faire culpabiliser les autres, mais aurait plutôt fait allusion à la faiblesse, à la rancoeur, à l'inclination que le misérable ressent envers ceux qui rient et qui semblent vivre heureux". Ce n'était pas, ma réaction, signe de mépris envers mon ami; C'était, simplement, la lassitude, l'affliction, le désintéressement pour le bavardage consolateur. Car, pour le résumer en un mot qui peut autant servir pour le dix-neuvième que pour le vingtième siécle, l'idée que le bon ou le mauvais de cette vie dépende de l'attitude n'est que rigolade.
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Mélina nous propose sa traduction :
Il n'y avait rien qui puisse m'aider, pourtant mes amis tentèrent de franchir cette dure réalité se mettant à ma place et me poussant vers ce qui paraissait être une porte de sortie. "Tu devrais faire un voyage", me disaient-ils, " un voyage te feras du bien". Parfois, quand je me montrais particulièrement têtu ou lorsque je me moquais de leurs apparentes bonnes intentions, intentions qui n'avaient pas pour autre objectif, leur disais-je, que de me perdre de vue pour un temps, l'un d'entre eux se fâchait avec moi et me reprochait mon attitude: "Tu sais comment on appelle ça? Eh bien ça s'appelle négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres. Mais on ne peut pas vivre comme ça. Il y a beaucoup de gens qui, malgré le fait d'avoir eu des accidents beaucoup plus grave que le tien, sortent de l'impasse et vont de l'avant avec optimisme." Face à de telles invectives, je restais coi, comme si l'accident m'avait aussi fait perdre l'usage de la parole, et je formais, mentalement, une réponse qui pourrait se qualifier de philologique: "Si nous étions au XIX siècle", pensais-je," mon bien intentionné ami n'aurait pas parlé de négativisme, d'agressivité, de désir de faire culpabiliser les autres, il aurait plutôt fait référence à la faiblesse, à la rancoeur, à l'envie que le malheureux éprouve envers ceux qui rient et paraissent être heureux." Cette réaction que la mienne, n'était pas de mépris envers mon ami; c'était, simplement, de la fatigue, de l'ennui, de l'indifférence pour tout ce qui était de l'ordre du baratin consolateur. Parce que, pour le dire avec un mot qui sert autant au XIX siècle qu'au XX siècle, l'idée que le bon ou le mauvais de cette vie dépendent de l'attitude que l'on adopte c'est une connerie.
Il n'y avait rien qui puisse m'aider, pourtant mes amis tentèrent de franchir cette dure réalité se mettant à ma place et me poussant vers ce qui paraissait être une porte de sortie. "Tu devrais faire un voyage", me disaient-ils, " un voyage te feras du bien". Parfois, quand je me montrais particulièrement têtu ou lorsque je me moquais de leurs apparentes bonnes intentions, intentions qui n'avaient pas pour autre objectif, leur disais-je, que de me perdre de vue pour un temps, l'un d'entre eux se fâchait avec moi et me reprochait mon attitude: "Tu sais comment on appelle ça? Eh bien ça s'appelle négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres. Mais on ne peut pas vivre comme ça. Il y a beaucoup de gens qui, malgré le fait d'avoir eu des accidents beaucoup plus grave que le tien, sortent de l'impasse et vont de l'avant avec optimisme." Face à de telles invectives, je restais coi, comme si l'accident m'avait aussi fait perdre l'usage de la parole, et je formais, mentalement, une réponse qui pourrait se qualifier de philologique: "Si nous étions au XIX siècle", pensais-je," mon bien intentionné ami n'aurait pas parlé de négativisme, d'agressivité, de désir de faire culpabiliser les autres, il aurait plutôt fait référence à la faiblesse, à la rancoeur, à l'envie que le malheureux éprouve envers ceux qui rient et paraissent être heureux." Cette réaction que la mienne, n'était pas de mépris envers mon ami; c'était, simplement, de la fatigue, de l'ennui, de l'indifférence pour tout ce qui était de l'ordre du baratin consolateur. Parce que, pour le dire avec un mot qui sert autant au XIX siècle qu'au XX siècle, l'idée que le bon ou le mauvais de cette vie dépendent de l'attitude que l'on adopte c'est une connerie.
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Mélissa nous propose sa traduction :
Il n’y avait aucun moyen de m’aider, mais mes amis tentèrent de surmonter cette réalité ennuyeuse en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une issue de secours. « Tu devrais faire un voyage », m’ont-ils dit, « un voyage te fera le plus grand bien ». Parfois, quand je me montrais particulièrement têtu ou lorsque je me moquais de leur soi-disant bonnes intentions, je leur disais qu’ils n’avaient pour seul objectif que celui de me perdre de vue pendant un temps, un d’entre eux se fâchait contre moi et me reprochait mon attitude : « Est-ce que tu sais comment on qualifie ton comportement ? Et bien on l’appelle pessimisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres. Mais on ne peut pas vivre comme ça. Il y a beaucoup de personnes qui, malgré le fait d’avoir eu des accidents bien plus graves que le tien, ont su se sortir ce mauvais pas et ont su continuer à aller de l’avant de manière optimiste ». Devant des invectives comme celles-ci, je restais sans voix, comme si l’accident avait aussi affecté ma voix, et je formulais mentalement une réponse que l’on pourrait qualifier de philologique : « Si nous avions été au XIXème siècle », pensais-je, « mon ami bien intentionné n’aurait pas dit pessimisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres, mais il aurait fait référence à la faiblesse, à la rancœur, à la jalousie que le malheureux ressent envers ceux qui rient et qui semblent vivre heureux ». Ma propre réaction n’était pas un signe de mépris envers mon ami ; c’était simplement la fatigue, l’ennui, l’indifférence envers les bavardages qui consolent. Car, pour le dire avec un mot qui sert tant au XIXème qu’au XXème, l’idée que les bonnes ou les mauvaises choses de cette vie dépendent de l’attitude est une blague.
Il n’y avait aucun moyen de m’aider, mais mes amis tentèrent de surmonter cette réalité ennuyeuse en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une issue de secours. « Tu devrais faire un voyage », m’ont-ils dit, « un voyage te fera le plus grand bien ». Parfois, quand je me montrais particulièrement têtu ou lorsque je me moquais de leur soi-disant bonnes intentions, je leur disais qu’ils n’avaient pour seul objectif que celui de me perdre de vue pendant un temps, un d’entre eux se fâchait contre moi et me reprochait mon attitude : « Est-ce que tu sais comment on qualifie ton comportement ? Et bien on l’appelle pessimisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres. Mais on ne peut pas vivre comme ça. Il y a beaucoup de personnes qui, malgré le fait d’avoir eu des accidents bien plus graves que le tien, ont su se sortir ce mauvais pas et ont su continuer à aller de l’avant de manière optimiste ». Devant des invectives comme celles-ci, je restais sans voix, comme si l’accident avait aussi affecté ma voix, et je formulais mentalement une réponse que l’on pourrait qualifier de philologique : « Si nous avions été au XIXème siècle », pensais-je, « mon ami bien intentionné n’aurait pas dit pessimisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres, mais il aurait fait référence à la faiblesse, à la rancœur, à la jalousie que le malheureux ressent envers ceux qui rient et qui semblent vivre heureux ». Ma propre réaction n’était pas un signe de mépris envers mon ami ; c’était simplement la fatigue, l’ennui, l’indifférence envers les bavardages qui consolent. Car, pour le dire avec un mot qui sert tant au XIXème qu’au XXème, l’idée que les bonnes ou les mauvaises choses de cette vie dépendent de l’attitude est une blague.
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Jean-Nicolas nous propose sa traduction :
Proposition de traduction version CAPES 13 :
Il y’avait rien qui puisse me venir en aide, mais mes amis essayèrent de franchir cette triste réalité en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une issue. « Tu devrais partir en voyage » me conseillaient-ils. « Un voyage ne te fera pas de mal ». Parfois, quand je me montrais particulièrement opiniâtre ou quand je me moquais de leurs soi-disantes bonnes intentions, n’ayant, leur disais-je, nul autre objectif que de me perdre de vue pour un bon moment, l’un d’entre eux se mettait en colère contre moi et me reprochait mon attitude : « Tu sais comment on appelle ce dont tu fais preuve ? » Eh bien, ça se nomme négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres. Mais la vie, ce n’est pas cela. Il existe des gens qui, en dépit du fait d’avoir eu des accidents non moins graves que le tien, remontent la pente et vont de l’avant en se montrant optimiste ». Face à de telles invectives, je restais bouche bée, comme si l’accident avait également affecté ma voix, et j’élaborais mentalement une réponse que l’on pourrait qualifier de philologique : « Si nous étions au dix neuvième siècle » pensais-je « mon ami plein de bonnes intentions n’aurait pas parlé de négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres, mais il aurait fait allusion à la faiblesse, à la rancœur et à la jalousie que le malheureux ressent envers ceux qui rient et semblent vivre heureux ». Ma réaction n’était pas une marque de mépris envers mon ami ; c’était simplement de la lassitude, de l’ennui et de l’indifférence vis-à-vis des blas blas consolateurs. Car, pour le dire avec un mot valable autant pour le dix neuvième siècle que pour le vingtième, le postulat selon lequel le bon et le mal de cette vie dépendent de l’attitude n’est qu’une sornette.
Proposition de traduction version CAPES 13 :
Il y’avait rien qui puisse me venir en aide, mais mes amis essayèrent de franchir cette triste réalité en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une issue. « Tu devrais partir en voyage » me conseillaient-ils. « Un voyage ne te fera pas de mal ». Parfois, quand je me montrais particulièrement opiniâtre ou quand je me moquais de leurs soi-disantes bonnes intentions, n’ayant, leur disais-je, nul autre objectif que de me perdre de vue pour un bon moment, l’un d’entre eux se mettait en colère contre moi et me reprochait mon attitude : « Tu sais comment on appelle ce dont tu fais preuve ? » Eh bien, ça se nomme négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres. Mais la vie, ce n’est pas cela. Il existe des gens qui, en dépit du fait d’avoir eu des accidents non moins graves que le tien, remontent la pente et vont de l’avant en se montrant optimiste ». Face à de telles invectives, je restais bouche bée, comme si l’accident avait également affecté ma voix, et j’élaborais mentalement une réponse que l’on pourrait qualifier de philologique : « Si nous étions au dix neuvième siècle » pensais-je « mon ami plein de bonnes intentions n’aurait pas parlé de négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres, mais il aurait fait allusion à la faiblesse, à la rancœur et à la jalousie que le malheureux ressent envers ceux qui rient et semblent vivre heureux ». Ma réaction n’était pas une marque de mépris envers mon ami ; c’était simplement de la lassitude, de l’ennui et de l’indifférence vis-à-vis des blas blas consolateurs. Car, pour le dire avec un mot valable autant pour le dix neuvième siècle que pour le vingtième, le postulat selon lequel le bon et le mal de cette vie dépendent de l’attitude n’est qu’une sornette.
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Aurélie nous propose sa traduction :
Il n'y avait rien qui puisse m'aider, mais mes amis essayèrent de franchir cette triste réalité en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une porte de sortie. "Tu devrais partir en voyage", m'encourageaient-ils, "ça te fera le plus grand bien, un voyage". Parfois, quand je me montrais particulièrement obstiné ou quand je me moquais de leurs soi-disant bonnes intentions, qui n'avaient pas, comme je leur disais, d'autre but que celui de me perdre de vue pour un temps, l'un d'entre eux se mettait en colère contre moi et me reprochait mon comportement: "Tu sais comment on appelle ça? Eh bien on appelle ça négativisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres. Sauf qu'on ne peut pas vivre comme ça. Il y a des gens qui, en dépit du fait d'avoir eu des accidents bien plus graves que le tien, surmontent le traumatisme et vont de l'avant en faisant preuve d'optimisme." Face à de telles accusations, je restais muet, comme si l'accident avait lui aussi affecté ma voix, et je formulais, dans ma tête, une réponse que l'on pourrait qualifier de philologique:" Si nous étions au XIXe siècle" ,pensais-je, "mon ami attentionné n'aurait pas parlé de négativisme, d'agressivité, de désir de culpabiliser les autres, mais aurait plutôt fait référence à la faiblesse d'esprit, à la rancœur, à la jalousie que le malheureux ressent envers ceux qui rient et qui semblent vivre heureux." Ma réaction n'était pas une marque de mépris envers mon ami; c'était simplement de la fatigue, de l'ennui et de l'indifférence face à tout ce bavardage consolateur. Car, pour le dire avec un mot qui sert à la fois pour le XIXe comme pour le XXe siècle, l'idée selon laquelle le bien et le mal de cette vie dépendent de l'attitude n'est que baliverne.
Il n'y avait rien qui puisse m'aider, mais mes amis essayèrent de franchir cette triste réalité en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une porte de sortie. "Tu devrais partir en voyage", m'encourageaient-ils, "ça te fera le plus grand bien, un voyage". Parfois, quand je me montrais particulièrement obstiné ou quand je me moquais de leurs soi-disant bonnes intentions, qui n'avaient pas, comme je leur disais, d'autre but que celui de me perdre de vue pour un temps, l'un d'entre eux se mettait en colère contre moi et me reprochait mon comportement: "Tu sais comment on appelle ça? Eh bien on appelle ça négativisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres. Sauf qu'on ne peut pas vivre comme ça. Il y a des gens qui, en dépit du fait d'avoir eu des accidents bien plus graves que le tien, surmontent le traumatisme et vont de l'avant en faisant preuve d'optimisme." Face à de telles accusations, je restais muet, comme si l'accident avait lui aussi affecté ma voix, et je formulais, dans ma tête, une réponse que l'on pourrait qualifier de philologique:" Si nous étions au XIXe siècle" ,pensais-je, "mon ami attentionné n'aurait pas parlé de négativisme, d'agressivité, de désir de culpabiliser les autres, mais aurait plutôt fait référence à la faiblesse d'esprit, à la rancœur, à la jalousie que le malheureux ressent envers ceux qui rient et qui semblent vivre heureux." Ma réaction n'était pas une marque de mépris envers mon ami; c'était simplement de la fatigue, de l'ennui et de l'indifférence face à tout ce bavardage consolateur. Car, pour le dire avec un mot qui sert à la fois pour le XIXe comme pour le XXe siècle, l'idée selon laquelle le bien et le mal de cette vie dépendent de l'attitude n'est que baliverne.
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Karen nous propose sa traduction :
Il n'existait aucun moyen de me venir en aide, pourtant mes amis essayèrent de franchir cette pénible réalité en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une issue. «Tu devrais partir en voyage», me disaient-ils, «un voyage te fera le plus grand bien». Parfois, quand je me montrais particulièrement entêté ou quand je me moquais de leurs apparentes bonnes intentions, qu'ils n'avaient pas, je leur disais, qu'ils n'avaient d'autre objectif que celui de me perdre de vue quelque temps, l'un d'eux se mettait en colère contre moi et me reprochait mon attitude: tu sais comment ça s'appelle ce que tu as? Eh bien, ça s'appelle: négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres. Sauf qu'on peut pas vivre comme ça. Il y a beaucoup de gens qui, en dépit d'avoir eu des accidents beaucoup plus graves que le tien, surmontent cette épreuve et vont de l'avant avec optimisme». Face à de telles invectives, je restais muet, comme si l'accident avait aussi affecté ma voix, et je composais, mentalement, une réponse qu'on pourrait qualifier de philologique: «Si nous étions au XIXe siècle», pensais-je, «mon ami bien intentionné n'aurait pas dit négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres, mais il aurait évoqué la faiblesse, la rancœur, l'envie que le malheureux ressent envers ceux qui rient et semblent vivre heureux.» Cette réaction de ma part n'était pas un signe de mépris envers mon ami; il s'agissait, simplement, de fatigue, d'ennui, d'indifférence vis à vis du bavardage consolateur. Car, pour le dire en un mot qui sert autant au XIXe qu'au XXe siècle, l'idée que le bien ou le mal de cette vie dépendent de l'attitude est une billevesée.
Il n'existait aucun moyen de me venir en aide, pourtant mes amis essayèrent de franchir cette pénible réalité en se mettant à ma place et en me poussant vers ce qui semblait être une issue. «Tu devrais partir en voyage», me disaient-ils, «un voyage te fera le plus grand bien». Parfois, quand je me montrais particulièrement entêté ou quand je me moquais de leurs apparentes bonnes intentions, qu'ils n'avaient pas, je leur disais, qu'ils n'avaient d'autre objectif que celui de me perdre de vue quelque temps, l'un d'eux se mettait en colère contre moi et me reprochait mon attitude: tu sais comment ça s'appelle ce que tu as? Eh bien, ça s'appelle: négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres. Sauf qu'on peut pas vivre comme ça. Il y a beaucoup de gens qui, en dépit d'avoir eu des accidents beaucoup plus graves que le tien, surmontent cette épreuve et vont de l'avant avec optimisme». Face à de telles invectives, je restais muet, comme si l'accident avait aussi affecté ma voix, et je composais, mentalement, une réponse qu'on pourrait qualifier de philologique: «Si nous étions au XIXe siècle», pensais-je, «mon ami bien intentionné n'aurait pas dit négativisme, agressivité, désir de faire culpabiliser les autres, mais il aurait évoqué la faiblesse, la rancœur, l'envie que le malheureux ressent envers ceux qui rient et semblent vivre heureux.» Cette réaction de ma part n'était pas un signe de mépris envers mon ami; il s'agissait, simplement, de fatigue, d'ennui, d'indifférence vis à vis du bavardage consolateur. Car, pour le dire en un mot qui sert autant au XIXe qu'au XXe siècle, l'idée que le bien ou le mal de cette vie dépendent de l'attitude est une billevesée.
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Leslie nous propose sa traduction :
Il n'y avait aucun moyen de m'aider, mais mes amis avaient essayé de dépasser cette réalité gênante en se mettant à ma place et en me poussant vers ce quui semblait être une issue. « Tu devrais faire un voyage », me disaient-ils, « un voyage te fera du bien ». Il arrivait, quand je me montrais particulièrement têtu ou quand je me moquais de leurs apparentes bonnes intentions, qu'ils n'avaient pas, et je le leur disais, d'autre objectif que de me perdre de vue pour un moment ; l'un deux s'emportait alors contre moi et me reprochait mon attitude : « Tu sais comment ça s'appelle ce qu'il t'arrive? Eh bien ça s'appelle du négativisme, de l'agressivité, le désir de culpabiliser les autres. Mais ça n'est pas possible de vivre comme ça. Il y a beaucoup de personnes qui, bien qu'elles aient eu des accidents généralement plus graves que le tien, surmontent cette mauvaise passe et continuent à aller de l'avant avec optimisme ». Face à de telles invectives, je restais muet, comme si l'accident avait également affecté ma voix, et je formulais, mentalement, une réponse que l'on pourrait qualifier de « philologique » : « Si nous étions au XIXème sièlce, pensais-je, « mon ami plein de bonnes intentions n'aurait pas employé les termes négativisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres, mais aurait plutôt parlé de la faiblesse, de la rancoeur, de la jalousie qu'éprouve le malheureux envers ceux qui rient et semblent vivre heureux. » Cette réaction de ma part n'était pas une preuve de mépris envers mon ami ; c'était simplement de la fatigue, de l'ennui, de l'indifférence vis-à-vis des blablas consolateurs. Parce que, pour le dire avec un mot qui s'emploie autant au XIXème qu'au XXème, l'idée que le bon et le mauvais de cette vie dépendent de l'attitude, c'est du pipeau.
Il n'y avait aucun moyen de m'aider, mais mes amis avaient essayé de dépasser cette réalité gênante en se mettant à ma place et en me poussant vers ce quui semblait être une issue. « Tu devrais faire un voyage », me disaient-ils, « un voyage te fera du bien ». Il arrivait, quand je me montrais particulièrement têtu ou quand je me moquais de leurs apparentes bonnes intentions, qu'ils n'avaient pas, et je le leur disais, d'autre objectif que de me perdre de vue pour un moment ; l'un deux s'emportait alors contre moi et me reprochait mon attitude : « Tu sais comment ça s'appelle ce qu'il t'arrive? Eh bien ça s'appelle du négativisme, de l'agressivité, le désir de culpabiliser les autres. Mais ça n'est pas possible de vivre comme ça. Il y a beaucoup de personnes qui, bien qu'elles aient eu des accidents généralement plus graves que le tien, surmontent cette mauvaise passe et continuent à aller de l'avant avec optimisme ». Face à de telles invectives, je restais muet, comme si l'accident avait également affecté ma voix, et je formulais, mentalement, une réponse que l'on pourrait qualifier de « philologique » : « Si nous étions au XIXème sièlce, pensais-je, « mon ami plein de bonnes intentions n'aurait pas employé les termes négativisme, agressivité, désir de culpabiliser les autres, mais aurait plutôt parlé de la faiblesse, de la rancoeur, de la jalousie qu'éprouve le malheureux envers ceux qui rient et semblent vivre heureux. » Cette réaction de ma part n'était pas une preuve de mépris envers mon ami ; c'était simplement de la fatigue, de l'ennui, de l'indifférence vis-à-vis des blablas consolateurs. Parce que, pour le dire avec un mot qui s'emploie autant au XIXème qu'au XXème, l'idée que le bon et le mauvais de cette vie dépendent de l'attitude, c'est du pipeau.
3 commentaires:
Un des problèmes, pour moi, a été la traduction de "paparrucha", je ne suis pas satisfaite de la mienne, trop vulgaire, mais pas totalement convaincue par celle des autres, non plus.
Est-ce que "des craques" ou "bobards" auraient plus convenus ?
Help !
Je peux t'assurer que, moi non plus, je ne suis pas du tout satisfait par la mienne. Le principal problème pour moi a été de trouver un mot familier reflétant cette idée de "foutaises" mais existant déjà au XIX. Le terme "bobard" n'est pas recensé dans Le Littré. Le terme "craque" serait peut-être plus adéquat, Le Littré le définissant comme un terme populaire signifiant : mensonge par exagération et par gasconnade. Beaucoup d'idées de traduction ont été proposé, mais je dois avouer qu'aucune ne m'a vraiment séduite...
En ce qui me concerne je pense que le terme "faribole" est une bonne solution car en regardant dans la Real Academia pour "paparrucha" on nous propose ceci .
1. f. coloq. Noticia falsa y desatinada de un suceso, esparcida entre el vulgo.
2. f. coloq. Tontería, estupidez, cosa insustancial y desatinada.
3. f. León. Masa blanda, como la del barro.
Il me semble que la 2è définition colle avec notre contexte.
Au fil de mes recherches je suis arrivée à "fariboles" que Larousse définit comme il suit :
n.f. Propos sans valeur ; chose vaine et frivole (surtout pluriel).
Le terme "fariboles" ne me semble pas incompatible avec l'usage du XIXè siècle...
^_^
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