El maniquí
Le mannequin
OK
Le mannequin
OK
Nueve años habían transcunido desde que Luis Santurce se separó de su mujer.
Neuf ans s’étaient écoulés depuis que Luis Santurce se fût [grammaire] séparé de sa femme.
Después la había visto envuelta en sedas y tules en el fondo de elegante carruaje pasando ante él como un relámpago de belleza o la había adivinado desde el paraíso del Real, allá abajo, en un palco, rodeada de señores que se disputaban el murmurar algo a su oído para hacer gala de una intimidad sonriente.
Ensuite, il l’avait vue, enveloppée de soies et de tulles au fond d’un élégant fiacre [Là, vous avez les unes et les autres des solutions différentes ; pour trancher, il faudrait faire une recherche plus approfondie… mais bon, pour le CAPES, je pense que ça irait], passant devant lui tel un éclair de beauté, ou il l’avait devinée depuis le paradis du Real, là [j'hésite parce que ça la rapproche… alors qu'il s'agit semble-t-il de suggérer le contraire], en bas, sur [ou « à » ?] un balcon, entourée d’hommes [ou « messieurs » ?] qui se disputaient son oreille [si l'on visualise cela, c'est assez curieux… OK pour modifier un peu la trad littérale, mais je pense que ce serait en ajoutant une cheville, par exemple : « le privilège » ; essaie] pour y murmurer quelque chose afin de se flatter [c'est plutôt dans le sens d' « exhiber » / « afficher »] de partager une certaine intimité souriante [peu explicite en français].
Neuf ans s’étaient écoulés depuis que Luis Santurce se fût [grammaire] séparé de sa femme.
Después la había visto envuelta en sedas y tules en el fondo de elegante carruaje pasando ante él como un relámpago de belleza o la había adivinado desde el paraíso del Real, allá abajo, en un palco, rodeada de señores que se disputaban el murmurar algo a su oído para hacer gala de una intimidad sonriente.
Ensuite, il l’avait vue, enveloppée de soies et de tulles au fond d’un élégant fiacre [Là, vous avez les unes et les autres des solutions différentes ; pour trancher, il faudrait faire une recherche plus approfondie… mais bon, pour le CAPES, je pense que ça irait], passant devant lui tel un éclair de beauté, ou il l’avait devinée depuis le paradis du Real, là [j'hésite parce que ça la rapproche… alors qu'il s'agit semble-t-il de suggérer le contraire], en bas, sur [ou « à » ?] un balcon, entourée d’hommes [ou « messieurs » ?] qui se disputaient son oreille [si l'on visualise cela, c'est assez curieux… OK pour modifier un peu la trad littérale, mais je pense que ce serait en ajoutant une cheville, par exemple : « le privilège » ; essaie] pour y murmurer quelque chose afin de se flatter [c'est plutôt dans le sens d' « exhiber » / « afficher »] de partager une certaine intimité souriante [peu explicite en français].
Estos encuentros removían en él todo el sedimento de la pasada ira: había huído siempre de su mujer como enfermo que teme el recrudecimiento de sus dolencias, y, sin embargo, ahora iba a su encuentro, a verla y hablarle en aquel hotel de la Castellana, cuyo lujo insolente era el testimonio de su deshonra.
Ces rencontres agitaient totalement [presque un CS… Tu devrais revenir à la V.O.] le sédiment de sa fureur passée : il avait toujours fui sa femme, comme un malade qui craint la recrudescence de ses douleurs [ou « maux » ?], [point ?] et pourtant, maintenant [ou « à présent » ?], il allait à sa rencontre, il allait la voir et lui parler dans cet hôtel de la Castellana, dont le luxe insolent était le témoin de son déshonneur.
Ces rencontres agitaient totalement [presque un CS… Tu devrais revenir à la V.O.] le sédiment de sa fureur passée : il avait toujours fui sa femme, comme un malade qui craint la recrudescence de ses douleurs [ou « maux » ?], [point ?] et pourtant, maintenant [ou « à présent » ?], il allait à sa rencontre, il allait la voir et lui parler dans cet hôtel de la Castellana, dont le luxe insolent était le témoin de son déshonneur.
Los rudos movimientos del coche de alquiler parecían hacer saltar los recuerdos del pasado de todos los rincones de su memoria.
Les rudes mouvements de la voiture de location semblaient faire jaillir les souvenirs du passé depuis [ou « de » ?] tous les recoins de sa mémoire.
Aquella vida que no quería recordar iba desarrollándose ante sus ojos cenados:
Cette vie [virgule ?] dont il ne voulait pas se rappeler [virgule ?] se déroulait devant ses yeux clos :
Les rudes mouvements de la voiture de location semblaient faire jaillir les souvenirs du passé depuis [ou « de » ?] tous les recoins de sa mémoire.
Aquella vida que no quería recordar iba desarrollándose ante sus ojos cenados:
Cette vie [virgule ?] dont il ne voulait pas se rappeler [virgule ?] se déroulait devant ses yeux clos :
su luna de miel de empleado modesto, casado con una mujer bonita y educada, hija de una familia venida a menos;
sa lune de miel d’employé modeste, marié à une jolie femme bien éduquée [je pense que tu devrais être plus littérale ; pourquoi cette nécessité de changer ?], fille d’une famille déchue [je ne pense pas que l'adjectif soit adapté ici] ;
la felicidad de aquel primer año de pobreza endulzada por el cariño;
le bonheur de cette première année de pauvreté adoucie par la tendresse ;
después las protestas de Enriqueta revolviéndose contra la estrechez
puis les protestations de Enriqueta se plaignant de l’exiguïté [FS] ;
, el sordo disgusto al oírse llamar hermosa por todos y verse humildemente vestida;
la sourde insatisfaction de s’entendre appelée « belle » [pourquoi ce changement ?????] par tous, mais [c'est plutôt quelque chose comme « tout en »] de se voir modestement vêtue ;
los disgustos surgiendo por el más leve motivo;
les disputes éclatant pour le moindre [tu as un peu changé, mais OK.] motif ;
las reyertas a medianoche en la alcoba conyugal;
les bagarres à minuit dans la chambre conjugale ;
OK
las sospechas royendo poco a poco la confianza del marido,
les soupçons rongeant peu à peu la confiance du mari ;
OK
y de repente el ascenso inesperado, el bienestar material colándose por las puertas;
et [virgule ?] soudain, l’ascension inesbpérée [coquille ; relis bien !], le bien-être matériel se faufilant par les portes ;
primero, tímidamente, como evitando el escándalo;
timidement d’abord, pour éviter le scandale [tu ne crois pas que le « como » avait une certaine importance ?] ;
después, con insolente ostentación, como creyendo entrar en un mundo de ciegos, hasta que, por fin, Luis tuvo la prueba indudable de su desgracia.
puis avec une ostentation insolente, comme croyant entrer dans un monde d’aveugles [peu clair… Pour le coup, tu restes littérale alors que ça demanderait à être un peu travaillé], jusqu’à ce qu’enfin, Luis eut [temps ? – sachant qu'au début, tu es partie sur du PQP] la preuve indéniable de sa disgrâce [FS].
Se avergonzaba al recordar su debilidad.
Il avait honte en se souvenant [« au souvenir » ?] de sa faiblesse.
No era un cobarde, estaba seguro de ello, pero le faltaba voluntad o la amaba demasiado, y por esto, cuando tras un vergonzoso espionaje se convenció de su deshonra, sólo supo levantar la crispada mano sobre aquella hermosa cara de muñeca pálida, y acabó por no descargar el golpe:
Il n’était pas un lâche, il en était sûr [un moyen d'éviter « était » + « était » ?], mais il manquait de volonté ou il l’aimait trop, et à cause de cela, quand, par le biais d’un honteux espionnage, il se convainquit [temps ?] de son déshonneur, il sut [temps ?] seulement lever sa main crispée sur ce joli visage de pâle poupée []bizarre, non ?], et il finit [temps ?] par ne pas donner le coup [« frapper » ?] :
Sólo tuvo fuerzas para arrojarla de la casa y llorar como un niño abandonado apenas cerró la puerta.
il eut [temps ?] seulement la force de la jeter hors de la maison [ou « chez lui » ?] et de pleurer comme un enfant abandonné à peine eut-il fermé la porte [simplifie].
Vicente Blasco Ibáñez, El maniquí
Elise,
Je te propose de reprendre cela et de nous en envoyer une version remaniée…
***
La proposition d'Elise, après correction :
Le mannequin
Neuf ans s’étaient écoulés depuis que Luis Santurce s’était séparé de sa femme.
Ensuite, il l’avait vue, enveloppée de soies et de tulles au fond d’un élégant fiacre passant devant lui tel un éclair de beauté, ou il l’avait devinée depuis le paradis du Real, en bas, à un balcon, entourée de messieurs qui se disputaient le privilège de son oreille pour y murmurer quelque chose, afin d’exhiber le partage d’une certaine intimité rieuse.
Ces rencontres remuaient en lui le sédiment de sa fureur passée : il avait toujours fui sa femme, comme un malade qui craint la recrudescence de ses maux. Et pourtant, à présent, il allait à sa rencontre, il allait la voir et lui parler dans cet hôtel de la Castellana, dont le luxe insolent était le témoin de son déshonneur.
Les rudes mouvements de la voiture de location semblaient faire jaillir les souvenirs du passé de tous les recoins de sa mémoire.
Cette vie, dont il ne voulait pas se rappeler, se déroulait devant ses yeux clos : sa lune de miel d’employé modeste, marié à une femme jolie et éduquée, fille d’une famille ruinée, le bonheur de cette première année de pauvreté adoucie par la tendresse ; puis les protestations de Enriqueta se plaignant de leur dénuement ; la sourde insatisfaction de s’entendre appeler belle par tous, tout en se voyant modestement vêtue ; les disputes éclatant pour le moindre motif ; les bagarres à minuit dans la chambre conjugale ; les soupçons rongeant peu à peu la confiance du mari ; et, soudain, l’ascension inespérée, le bien-être matériel se faufilant par les portes ; timidement d’abord, comme pour éviter le scandale; puis avec une ostentation insolente, le faisant pénétrer dans un monde d’aveugles, jusqu’à ce qu’enfin, Luis avait eu la preuve indéniable de son malheur. Il avait honte au souvenir de sa faiblesse.
Il n’était pas un lâche, c’était pour lui une certitude, mais il manquait de volonté ou il l’aimait trop, et à cause de cela, quand, par le biais d’un honteux espionnage, il s’était convaincu de son déshonneur, il avait seulement su lever sa main crispée sur ce joli et pâle visage de poupée et il avait fini par ne pas frapper : il avait juste eu la force de la jeter hors de chez lui et de pleurer comme un enfant abandonné dès qu’il avait fermé la porte.
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