Dans le cadre de l’évaluation du Master professionnel de traduction littéraire de Bordeaux 3, on nous a demandé de choisir un roman de plus de cent pages afin d’en proposer une traduction, totale ou partielle. Lorsque j’ai commencé mes recherches, cet été, je me suis orientée vers la littérature de jeunesse parce que c’est un domaine qui m’attire plus particulièrement. La production en Espagne étant aussi pléthorique qu’en France, le choix s’est avéré plutôt difficile ; par ailleurs, il n’est pas aisé de se faire une idée du contenu d’un ouvrage sur Internet, et les rayons de Mollat ou de la FNAC, à Bordeaux, offrent très peu de références en « literatura infantil y juvenil ».
J’ai donc abandonné ce secteur, et au cours d’un de mes nombreux séjours en librairie, je me suis rabattue sur un roman de Nativel PRECIADO, lauréat du prix « Primavera 2007 » (Espasa Calpe) : Camino de hierro, qui nous fait partager les épreuves traversées par une femme d’âge mûr qui cherche à réhabiliter la mémoire de son grand-père, fusillé pendant la Guerre Civile.Après avoir traduit une trentaine de pages, j’ai dû me rendre à l’évidence : j’allais avoir du mal à défendre ce texte. Même s’il fait écho à mon histoire familiale (mes grands-parents ont été amenés à fuir l’Espagne franquiste, en 1939, afin d’éviter les représailles), il ne me touche pas personnellement ; par ailleurs, il se focalise trop sur les états d’âme de la protagoniste, et la fin, plutôt décevante, n’évite pas le pathos.
Alors, que faire ? Revenir à mon projet initial : traduire un roman de littérature « jeunesse ». J’ai donc profité des vacances de la Toussaint pour un rapide aller-retour en Espagne et j’ai finalement trouvé une belle histoire ou plutôt sept : Siete Historias para la Infanta Margarita de Miguel Angel FERNÁNDEZ PACHECO, Punto de Lectura, 2005 [Siruela, 2001].
L’auteur (né à Jaén en 1944) est professeur de dessin à la faculté des Beaux Arts de Salamanque ; il écrit et illustre des ouvrages pour enfants depuis de nombreuses années. Il a reçu plusieurs prix, notamment le prix Lazarillo de Creación Literaria, en 1996, pour le roman Los zapatos de Murano et le prestigieux Premio Nacional de Literatura Infantil y Juvenil 2001 pour le conte « La verdadera historia del perro Salomón » (qui fait partie du roman Siete Historias para la Infanta Margarita).
Pourquoi ce livre plutôt qu’un autre ?
C’est la couverture qui a attiré mon attention : on y voit, indépendamment les uns des autres, les personnages qui composent le célèbre tableau de Diego VELÁZQUEZ, les Ménines. Parce que l’Infante Margarita s’ennuie pendant les longues heures de pose, le roi, son père, a ordonné qu’on lui raconte des histoires et c’est ce que font, l’une après l’autre, les personnes qui l’entourent dans l’atelier du peintre et que l’on retrouvent sur le tableau.
Ce concept, original, m’a immédiatement séduite. A la lecture, j’ai eu l’impression de soulever le voile de mystère qui entoure les personnages de toute œuvre picturale. Parce que je connais désormais la vie de chacun, je sais que je ne pourrai plus jamais regarder les Ménines comme avant…
Puisque ce roman remplit le premier critère (il me plaît !), voyons s’il souscrit au second, à savoir, les enjeux formels : niveaux de langue différents (même si le registre dominant est plutôt élevé), lexique de l’Espagne classique, dialogues, jeux de mots ou trabalenguas, un romance… voilà les difficultés auxquelles je vais devoir faire face. Heureusement que l’histoire me plaît ! Je crois que je l’ai déjà dit, non ?
Si vous souhaitez faire plus ample connaissance avec l’auteur, je vous propose d’aller voir les sites suivants :
- www.ricochet-jeunes.org/es/biblio/base9/pacheco.htm (quelques éléments biographiques et une liste – hélas, non actualisée - de ses œuvres) ;
- www.uclm.es/cepli/viejo/leer/leer14.pdf (vous retrouverez une interview -et des photos- de l’auteur en page 3).
Pour ce qui est du roman qui nous intéresse, voici quelques adresses :
- www.elmundo.es/2001/10/31/cultura/1066440.html (cet article revient sur la remise du Prix national de littérature « jeunesse » à l’auteur, en 2001) ;
- www.puntodelectura.com/upload/primeraspaginas/8466315004.pdf (où vous pouvez lire les 4 premières pages) ;
- www.queleer.com/page/1/Prod/847445757 (critique du roman);
- www.imaginaria.com.ar/15/5/recomendados.htm (revue de littérature « jeunesse » qui recommande le roman à ses jeunes lecteurs) ;
www.cuatrogatos.org/8sietehistoriasparalainfantamargarita.htm (revue de littérature « jeunesse » qui présente le roman).
Pour ce qui est du roman qui nous intéresse, voici quelques adresses :
- www.elmundo.es/2001/10/31/cultura/1066440.html (cet article revient sur la remise du Prix national de littérature « jeunesse » à l’auteur, en 2001) ;
- www.puntodelectura.com/upload/primeraspaginas/8466315004.pdf (où vous pouvez lire les 4 premières pages) ;
- www.queleer.com/page/1/Prod/847445757 (critique du roman);
- www.imaginaria.com.ar/15/5/recomendados.htm (revue de littérature « jeunesse » qui recommande le roman à ses jeunes lecteurs) ;
www.cuatrogatos.org/8sietehistoriasparalainfantamargarita.htm (revue de littérature « jeunesse » qui présente le roman).
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