vendredi 8 octobre 2010

Exercice d'écriture : « Lettre à mon avocat », par Alexis Poraszka

En photo : avocat
par cymbaline89

Il resta planté dans l’encadrement de la porte de son bureau observant la jeune femme d’un regard surpris. Aujourd’hui Mathilde avait sorti le grand jeu et ils allaient pouvoir s’amuser. Tout en restant sur le palier, elle déboutonna lentement son manteau de fourrure et passa subtilement les doigts dans les longs poils gris le long de la couture. Il frissonnait regardant le vêtement s’entrouvrir progressivement à mesure que les boutons noirs glissaient hors de la fente. Il découvrit ses sous-vêtements rouges dessinant les formes de la jeune femme sur le corsage transparent. Elle posa délicatement son regard sur son époux, se détacha les cheveux et fit glisser tranquillement le manteau le long de ses bras. Le souffle de son mari s’accéléra quand la belle chevelure brune toucha telle une caresse le cou fraîchement dénudé de celle qu’il avait failli perdre. Il s’approcha d’elle, lâcha ses lèvres dans sa nuque et posa ses mains sur ses hanches. Les doigts de sa main droite se perdirent progressivement dans ses cheveux alors que la main gauche remontait le long de son corps. Il la tira vers l’intérieur du bureau et referma la porte. Il l’encercla de ses bras et posa sauvagement ses lèvres sur celle de Mathilde. Alors que leurs langues se mélangeaient, leur rythme sanguin s’accélérait. Tout en caressant les formes de son visage, il enleva sa cravate et déboutonna sa chemise. Elle prit l’initiative de défaire sa ceinture et de baisser son pantalon. Elle passa doucement sa langue sur son torse puis lui mordilla ses oreilles. Son parfum le rendait fou. Ne pouvant contenir plus leur désir, il l’allongea sur le bureau. Avant qu’il n’entreprenne son travail, elle poussa les papiers sous son dos, se releva et le gifla.
— Qu’est-ce qui te prends ? T’es devenue folle ou quoi ? lui dit-il.
— Tu te fous de ma gueule ? C’est quoi ça ? lança-t-elle en criant.
Elle lui tendit la lettre qu’elle tenait dans la main. Il la saisit et la parcourut rapidement.
— Ca ? Mais c’est rien ça, c’était avant qu’on ne trouve une solution pour notre couple ! Répondit-il en remontant son pantalon. Elle, s’était totalement rhabillée.
— Puisque tu en as fait la demande et qu’elle est acceptable, eh bien, vas-y, je donne mon accord !
Elle quitta le bureau en claquant la porte.
Il baissa les yeux, c’était la réponse à la lettre qu’il avait envoyé à son avocat. Quand tout allait mal avec sa femme, Arnaud avait demandé le divorce sans consulter Mathilde. Cette lettre, c’est son avocat qui lui disait qu’il acceptait de s’occuper de son dossier.

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