lundi 11 octobre 2010

Version de CAPES, 20

He hablado de la reina y del rey ; paso ahora a los hechiceros. He escrito que son cuatro ; este número es el mayor que abarca su aritmética. Cuentan con los dedos uno, dos, tres, cuatro, muchos ; el infinito empieza en el pulgar. Lo mismo, me aseguran, ocurre con las tribus que merodean en las inmediaciones de Buenos-Ayres. Pese a que el cuatro es la última cifra de que disponen, los árabes que trafican con ellos no los estafan, porque en el canje todo se divide por lotes de uno, de dos, de tres y de cuatro, que cada cual pone a su lado. Las operaciones son lentas, pero no admiten el error o el engaño. De la nación de los Yahoos, los hechiceros son realmente los únicos que han suscitado mi interés. El vulgo les atribuye el poder de cambiar en hormigas o en tortugas a quienes así lo desean ; un individuo que advirtió mi incredulidad me mostró un hormiguero, como si éste fuera una prueba. La memoria les falta a los Yahoos o casi
no la tienen ; hablan de los estragos causados por una invasión de leopardos, pero no saben si ellos la vieron o sus padres o si cuentan un sueño. Los hechiceros la poseen, aunque en grado mínimo ; pueden recordar a la tarde hechos que ocurrieron en la mañana o aun la tarde anterior. Gozan también de la facultad de la previsión ; declaran con tranquila certidumbre lo que sucederá dentro de diez o quince minutos. Indican, por ejemplo : Una mosca me rozará la nuca o No tardaremos en oír el grito de un pájaro.

Jorge Luis Borges, El informe de Brodie

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Auréba nous propose sa traduction :

J’ai parlé de la reine et du roi : je passe maintenant aux sorciers. J’ai écrit qu’ils sont quatre : c’est le nombre le plus élevé que comprend leur arithmétique. Ils comptent sur leurs doigts un, deux, trois, quatre, beaucoup : l’infini commence au pouce. Il se passe la même chose, m’assure-t-on, avec les tribus qui rôdent aux alentours de Buenos-Aires. Bien que le quatre soit le dernier chiffre dont ils disposent, les arabes qui font du trafic avec eux ne les arnaquent pas, car pendant l’échange, tout se divise en lots d’un, de deux, de trois et de quatre, que chacun met à côté de lui. Les opérations sont lentes, mais elles n’admettent pas l’erreur ou l’escroquerie. Parmi la nation des Yahoos, les sorciers sont réellement les seuls à avoir suscité mon intérêt. Le commun des mortels leur attribue le pouvoir de changer en fourmis ou en tortues ceux dont c’est le souhait ; un individu ayant remarqué mon incrédulité m’a montré une fourmilière, comme si c’était une preuve. La mémoire fait défaut aux Yahoos, ou ils ne l’ont presque pas ; ils parlent des ravages causés par une invasion de léopards, mais ils ne savent pas si eux-mêmes l’ont vue, ou si leurs parents, ou s’ils racontent un rêve. Les sorciers la possèdent, bien qu’à un moindre degré ; ils peuvent se souvenir dans l’après-midi de faits qui se sont déroulés le matin ou même l’après-midi précédent. Ils bénéficient aussi de la faculté de la prévision ; ils déclarent avec une certitude tranquille ce qui va arriver dans dix ou quinze minutes. Ils indiquent, par exemple : Une mouche va frôler ma nuque ou nous n’allons pas tarder à entendre le cri d’un oiseau.

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Maïté nous propose sa traduction :

J’ai parlé de la reine et du roi, je passe maintenant aux sorciers. J’ai écrit qu’ils étaient quatre ; ce chiffre est celui qui recouvre le plus leur arithmétique. Ils comptent avec leurs doigts, un, deux, trois, quatre, beaucoup ; l’infini commence avec le pouce. On m’assure qu’il se passe la même chose avec les tribus qui rôdent aux alentours de Buenos-Aires. Malgré le fait que quatre soit le dernier chiffre dont ils disposent, les arabes qui traficotent avec eux ne les escroquent pas, parce que dans l’échange, tout se divise par lot de un, de deux, de trois et, de quatre, que chacun met de côté. Les opérations sont lentes, mais n’admettent pas l’erreur ou la tromperie. De la nation des Yahoos, les sorciers sont réellement les seuls qui ont suscités mon intérêt. Le peuple leur attribue le pouvoir de changer en fourmis ou en tortues tous ceux qu’ils veulent ; un individu s’apercevant de mon incrédulité me montra une fourmilière, comme si cela en était une preuve. La mémoire manque aux Yahoos ou ils n’en n’ont presque plus ; ils parlent des ravages causés par une invasion de léopards, mais, ils ne savent pas s’ils l’ont vu ou si ce furent leurs parents ou que ce fut un rêve. Les sorciers la possèdent encore bien qu’à un petit niveau; ils peuvent se souvenir le soir de faits ayant eu lieu le matin ou ayant eu lieu la veille. Ils jouissent d’un don de voyance ; ils déclarent avec une tranquille assurance ce qui se passera d’ici dix ou quinze minutes. Ils indiquent, par exemple : « Une mouche me frôlera la nuque » ou « On ne va pas tarder à entendre le cri d’un oiseau ».

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Johnny nous propose sa traduction :

Je vous ai parlé de la reine et du roi; maintenant, passons aux sorciers. J'ai énoncé qu'ils étaient quatre; ce nombre est le plus grand que l'arithmétique comprend. Ils comptent avec les doigts un, deux, trois, quatre, et plus; l'infini commence sur le pouce. La même chose, m'assure-t'on, arrive avec les tribus qui traînent dans les environs de Buenos-Ayres. Malgré que le quatre soit le dernier chiffre à leur disposition, les arabes qui trafiquent avec eux ne les escroquent pas, car dans l'échange on divise tout en lots de un, de deux, de trois et de quatre, que chacun pose à ses côtés. Les opérations se déroulent lentement et n'admettent aucune erreur et aucune arnaque. De la nation des Yahoos, les sorciers sont vraiment les uniques à avoir susciter en moi un intérêt. Le peuple leur attribue le pouvoir de transformer en fourmis ou en tortues ceux qui le désirent; un individu qui avait constaté mon incrédulité me montra une fourmilière, comme si celle-ci en était une preuve. Les Yahoos n'ont pas de mémoire ou bien très peu; ils parlent des ravages causées par une invasion de léopards, mais ils ne savent pas si ce sont leurs propres yeux qui l'ont vue ou ceux de leurs pères ou bien si tout ceci n'est qu'un songe. Les sorciers possédent une mémoire, malgré qu'elle soit d'un degré minime; ils peuvent se souvenir le soir de choses qui se sont passées le matin ou la veille. Ils jouissent aussi d'une faculté prévisionnelle; ils annoncent avec une sereine certitude ce qui se passera dans dix ou quinze minutes. Ils disent, par exemple: Une mouche viendra me frôler la nuque ou alors nous allons bientôt entendre le cri d'un oiseau.

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Clarisse nous propose sa traduction :

Jai parlé du roi et de la reine ; je passe à présent aux sorciers. J’ai écrit qu’ils sont quatre ; ce chiffre est le plus grand que l’arithmétique ne comprenne. Ils comptent avec leurs doigts un, deux, trois, quatre, beaucoup ; l’infini commence à partir du pouce. On m’assure que la même chose arrive avec les tribus qui maraudent dans les environs de Buenos Aires. Malgré que le quatre soit le dernier chiffre dont ils disposent, les arabes qui font du trafic avec eux ne les escroquent pas, car lors de l’échange tout se divise en lots de un, de deux, de trois et de quatre, que chacun met à coté de lui. Les opérations sont lentes, mais elles n admettent ni erreur ni tromperie. De la nation des Yahoos, les sorciers son réellement les seuls qui ont suscités mo's peuvent se rappeler le soir des faits qui ont eu lieu le matin ou encore l’après-midi antérieure. Ils jouissent également de la faculté de voir le futur ; ils déclarent avec une tranquille certitude se qui va arriver dans dix ou quinze minutes. Ils indiquent, par exemple : Une mouche va me frôler la nuque ou nous n’allons pas tarder à entendre le cri d’un oiseau.

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Mélissa nous propose sa traduction :

J’ai parlé de la reine et du roi ; passons maintenant aux sorciers. J’ai écrit qu’ils sont quatre ; ce nombre est le plus important que leur arithmétique comprenne. Ils comptent sur leurs doigts, un, deux, trois, quatre, beaucoup ; l’infini commence sur le pouce. Ils m’assurent qu’il arrive la même chose avec les tribus qui rôdent dans les environs de Buenos Aires. En dépit du fait que le quatre est le dernier chiffre dont ils disposent, les arabes qui trafiquent avec eux ne les escroquent pas, car dans l’échange, tout se divise en lots de un, de deux, de trois ou de quatre que chacun met de côté. Les opérations sont lentes, mais elles n’admettent ni l’erreur, ni la tromperie. De la nation des Yahoos, les sorciers sont réellement les seuls qui ont suscité mon intérêt. Le peuple leur attribue le pouvoir de changer en fourmi ou en tortues celui qui le désirerait ; un individu qui, ayant remarqué mon incrédulité, m’a montré une fourmilière, comme si c’en était la preuve. La mémoire manque aux Yahoos ou n’en ont quasiment pas ; ils parlent des dégâts causés par une invasion de léopards mais ils ne savent pas si eux les ont vus ou leurs parents ou si tout cela n’est qu’un rêve. Les sorciers l’ont, même à un niveau moindre, ils peuvent se rappeler dans l’après-midi des faits qui se sont déroulés dans la matinée ou encore dans l’après-midi du jour précédent. Ils jouissent aussi de la faculté de prévision : ils déclarent avec une certitude tranquille ce qui va arriver d’ici dix à quinze minutes. Ils indiquent, par exemple : une mouche me frôlera la nuque et nous n’allons pas tarder à entendre le cri d’un oiseau.

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Aurélie nous propose sa traduction :

J'ai parlé de la reine et du roi; je passe maintenant aux sorciers. J'ai écrit qu'ils étaient quatre. C'est le nombre le plus élevé que leur arithmétique comprend. Ils comptent sur leurs doigts un, deux, trois, quatre, beaucoup; l'infini commence à partir du pouce. Il se passe la même chose, m'assure-t-on, avec les tribus qui rôdent dans les environs de Buenos-Aires. Bien que le quatre soit le dernier chiffre dont ils disposent, les arabes qui font commerce avec eux ne les arnaquent pas, parce que durant l'échange tout se divise par lot de un, de deux, de trois et de quatre, que chacun met de côté. Les opérations sont lentes, mais n'admettent pas l'erreur ni la tromperie. Parmi la nation des Yahoos, les sorciers sont réellement les seuls qui ont suscités mon intérêt. Le reste de la tribu leur attribue le pouvoir de changer en fourmis ou en tortues ceux qui le souhaitent; un individu qui avait remarqué mon incrédulité me montra une fourmilière, en guise de preuve. La mémoire fait défaut aux Yahoos ou ils n'en ont presque pas: ils parlent des ravages causés par une invasion de léopards, mais ne savent pas si ce sont eux qui l'ont vue ou leurs parents ou alors s'ils racontent un rêve. Les sorciers eux en possèdent, mais seulement en quantité infime; ils peuvent se souvenir l'après-midi d'évènements qui se sont passés dans la matinée voire même la veille. Ils jouissent aussi de la faculté de prédire l'avenir; ils déclarent avec une certitude tranquille ce qui se passera dans dix ou cinq minutes. Ils indiquent, par exemple: Une mouche frôlera mon cou ou on ne va pas tarder à entendre le cri d'un oiseau.

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Sonita nous propose sa traduction :

J’ai parlé de la reine et du roi ; je passe maintenant aux sorciers. J’ai écrit qu’ils sont au nombre de quatre ; ce nombre est le plus grand que comprend leur arithmétique. Ils comptent avec les doigts : un, deux, trois, quatre, beaucoup ; l’infini commence sur le pouce. On m’assure que la même chose se passe avec les tribus qui maraudent dans les environs de Buenos-Aires. Bien que le quatre soit le dernier chiffre dont ils disposent, les arabes qui font des affaires avec eux ne les escroquent pas, parce que lors des échanges tout se divise en lots d’un, deux, trois et quatre, que chacun met à côté de lui. Les opérations sont lentes, mais elles n’admettent pas l’erreur ni l’arnaque. De la nation des Yahoos, les sorciers sont réellement les seuls qui ont suscité mon intérêt. Le peuple leur attribue le pouvoir de changer en fourmis ou en tortues ceux qui ainsi le désirent ; un individu qui remarqua mon incrédulité, me montra une fourmilière ; comme si celle-ci en était la preuve. La mémoire fait défaut aux Yahoos ou alors ils ne l’ont presque pas ; ils parlent des dommages causés par une invasion de léopards, mais ils ne savent pas si c’est eux qui les ont vus, ou leurs parents ou s’ils les ont vus en rêve. Les sorciers eux, la possèdent, bien qu’à une petite échelle ; ils peuvent se souvenir dans l’après-midi des faits qui sont arrivés le matin, ou l’après-midi de la veille. Ils jouissent aussi de la faculté de prévision : ils déclarent avec une certitude tranquille ce qui arrivera dans dix ou quinze minutes. Ils prévoient, par exemple : une mouche me frôlera la nuque ou alors : nous ne tarderons pas à écouter le cri d’un oiseau.

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Leslie nous propose sa traduction :

Je viens de parler de la reine et du roi ; je passe maintenant aux sorciers. J'ai écrit qu'ils sont quatre ; c'est le plus grand numéro que comprenne leur arithmétique. Avec leurs doigts, ils comptent un, deux, trois, quatre, beaucoup ; l'infini commence au pouce. Cela se passe à l'avenant, m'assurent-ils, avec les tribus qui maraudent aux abords de Buenos-Ayres. Même si le quatre est le dernier chiffre dont ils disposent, les arabes qui font du trafic avec eux ne les escroquent pas, parce que dans l'échange, tout est divisé en lots d'un, de deux, de trois et de quatre, que chacun met à côté de lui. Les opérations sont lentes, mais ils ne tolèrent pas l'erreur ou la tromperie. De la nation des Yahoos, les sorciers sont réellement les seuls à avoir suscité mon intérêt. Le commun des mortels leur attribue le pouvoir de changer en fourmis ou en tortues à tous ceux qui le souhaitent ; un individu qui avait remarqué mon incrédulité me montra une fourmilière, comme si celle-ci était une preuve. Les Yahoos n'ont pas une bonne mémoire, ou ils n'en ont presque pas ; ils parlent des ravages causés par une invasion de léopards, mais ils ne savent pas si ce furent eux qui l'avaient vue, ou alors leurs parents, ou s'ils racontent un rêve. Les sorciers en ont, même à un grade minime ; ils peuvent se souvenir, l'après-midi même, de faits qui avaient eu lieu le matin voire même l'après-midi antérieur. Ils jouissent également de la faculté de la prévision : ils déclarent avec une certitude sereine ce qui arrivera dans les dix ou quinze minutes. Ils indiquent, par exemple : Une mouche va me frôler la nuque ou encore Nous n'allons pas tarder à entendre le cri d'un oiseau.

5 commentaires:

Unknown a dit…

Honte à moi d'avoir traduit "padres" par "pères" au lieu de "parents"! Je me demande comment un mot basique comme celui-ci a bien pu m'échapper de la mémoire. C'est dingue!

Tradabordo a dit…

Ce qui, cher Johnny, vous prouve une fois de plus qu'il faut toujours se relire très attentivement… en particulier ces mots, morceaux de phrases ou phrases entières qui apparemment ne posaient pas de problèmes. On les néglige !

Maymay a dit…

J'ai une question, je vois que j'ai peut-être fait une erreur de traduction vu que je suis la seule à l'avoir compris dans ce sens. Mais, n'est-il pas bizarre de de traduire:"Le commun des mortels leur attribue le pouvoir de changer en fourmis ou en tortues ceux dont c’est le souhait "car qui voudrait se faire transformer en fourmi ou tortue? ne serait-ce pas comme je le propose, "Le peuple leur attribue le pouvoir de changer en fourmis ou en tortues tous ceux qu’ils veulent" autrement dit les sorciers décident de transformer tel ou tel personne et non les personnes qui demanderaient à se faire transformer... qu'en pensez-vous?? suis-je la seule à penser cela?? merci..

Auréba a dit…

Pour te répondre, Maïté, c'est parce qu'il y a le COD "lo" que j'ai traduit "ceux dont c'est le souhait". Mais j'ai quand même réfléchi avant. C'est vrai que quand il y a "que", il faut être vigilant.
A cette adresse, tu peux trouver le texte intégral (il n'est pas très long):

http://www.literatura.us/borges/elinforme.html

Borges prétend traduire de façon fidèle un manuscrit d'un ethnologue trouvé dans un exemplaire des Mille et une nuits : un manuscrit jamais publié. Je pense donc que le contenu du texte n'est pas sérieux et que le peuple des yahoos est une tribu imaginaire qui fait des choses bizarres, voir absurdes. Ce sont des barbares!

Maymay a dit…

Merci, c'est vrai qu'en lisant le texte entier... comme quoi, sans avoir lu le texte c'est pas toujours évident!