jeudi 14 octobre 2010

Version de CAPES, 23

Así nació, llamáronle Genaro y haraposo y raquítico, con la marca de la anemia en el semblante, con esa palidez amarillenta de las criaturas mal comidas, creció hasta cumplir cinco años.
De par en par abriole el padre las puertas un buen día. Había llegado el momento de serle cobrada con réditos su crianza, el pecho escrofuloso de su madre, su ración en el bodrio cotidiano.
Y empezó entonces para Genaro la vida andariega del pilluelo, la existencia errante, sin freno ni control, del muchacho callejero, avezado, hecho desde chico a toda la perversión baja y brutal del medio en que se educa.
Eran, al amanecer, las idas a los mercados, las largas estadías en las esquinas, las changas, la canasta llevada a domicilio, la estrecha intimidad con los puesteros, el peso de fruta o de fatura ganado en el encierro de la trastienda.
El zaguán, más tarde, los patios de las imprentas, el vicio fomentado, prohijado por el ocio, el cigarro, el hoyo, la rayuela y los montones de cobre, el naipe roñoso, el truco en los rincones.
Era, en las afueras de los teatros, de noche, el comercio de contra-señas y de puchos. Toda una cuadrilla organizada, disciplinada, estacionaba a las puertas del Colón, con sus leyes, sus reglas, su jefe; un mulatillo de trece años, reflexivo y maduro como un hombre, cínico y depravado como un viejo.

Eugenio Cambaceres, En la sangre

***

Perrine nous propose sa traduction :

Voici comme il est né : on l’a appelé Genaro, il était rachitique et en haillons, le visage marqué par l’anémie, avec cette pâleur jaunâtre des nourrissons mal nourris ; il a grandi jusqu’à l’âge de cinq ans.
Un beau jour, son père lui a ouvert les portes en grand. Le moment était venu pour lui d’être redevable des dépenses causées par son éducation, des poumons infectés de sa mère, de sa part de responsabilité dans l’horreur quotidienne.
C’est alors qu’a commencé pour Genaro la vie vagabonde du voyou, l’existence errante, sans limite ni contrôle, du garçon ambulant, expert, habitué depuis enfant à toute la perversion malsaine et brutale du milieu où il avait été élevé.
Au petit matin, cela reposait sur des allées et venues dans les marchés, sur des longs rassemblements aux angles de rues, sur du troc, sur des paniers livrés à domicile, sur l’étroite intimité avec les marchands, sur l’argent des fruits et des factures gagné au fond de l’arrière-boutique.
Plus tard dans la journée, le vestibule, les patios des imprimeries, le vice attisé, développé par le plaisir, le cigare, le creux, la marelle avec ses nombreuses pièces, les jeux de cartes malhonnêtes, le trafic dans les recoins.
La nuit, aux alentours des théâtres, il s’agissait du commerce de tickets et de cigarettes. Toute une bande organisée, obéissante, qui prenait place devant l’entrée d’El Colón, avec ses lois, ses règles, son chef : un jeune métisse de treize ans, réfléchi et mature comme un homme, cynique et dépravé comme un vieux.

***

Auréba nous propose sa traduction :

Il naquit de cette manière, fut nommé Genaro, et déguenillé et rachitique, avec la marque de l’anémie sur la figure, avec cette pâleur jaunâtre des enfants ayant mal mangé, il grandit jusqu’à ce qu’il eut cinq ans.
Un beau jour, son père lui ouvrit la porte de part en part. Le moment était venu pour lui de payer avec des intérêts son allaitement, la poitrine scrofuleuse de sa mère, sa ration dans la tambouille quotidienne.
Commença alors pour Genaro la vie ambulante du lascar, l’existence errante, sans frein ni contrôle, du jeune flâneur, habitué, paré depuis petit à la perversion vile et brutale du milieu dans lequel il fut élevé.
C’étaient, au lever du jour, les allées aux marchés, les longs séjours dans les coins de rues, les petits travaux de portefaix, la corbeille apportée à domicile, l’étroite intimité avec les ouvriers agricoles, le poids de fruit ou de fattoure gagnée dans la réclusion de l’arrière-boutique.
L’entrée, plus tard, les cours des imprimeries, le vice encouragé, adopté par l’oisiveté, la cigarette, le trou, la marelle et les tas de sous, la carte crasseuse, le truc dans les coins.
C’était, dans les environs des théâtres, pendant la nuit, le commerce de mots de passe et de mégots. Une vraie bande organisée, disciplinée, restait aux portes du Colón, avec ses lois, ses règles, son chef, un petit mulâtre de treize ans, pensif et mâture comme un homme, cynique et dépravé comme un vieux.

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Julie nous propose sa traduction :

Ainsi donc, il naquit. On l’appela Genaro et il grandit déguenillé et rachitique, le visage marqué par l’anémie, avec cette pâleur jaunâtre des enfants mal nourris, jusqu’à ce qu’il ait cinq ans.
Un beau jour, son père lui ouvrit tout grand la porte. Le moment était venu pour lui de rembourser avec des intérêts son éducation, la poitrine scrofuleuse de sa mère et son bol de soupe quotidien.
Commença alors pour Genaro la vie vagabonde de galopin, l’existence errante, sans frein ni contrôle, du gamin des rues, habitué, familier depuis tout petit à toute la perversion abjecte et brutale du milieu dans lequel il est élevé.
Il y avait, le matin, les départs aux marchés, les longs moments passés à l’angle des rues, les manigances, le panier rapporté à la maison, l’étroite intimité avec les marchands et le poids de fruits ou de gâteaux gagné dans le fond de l’arrière-boutique.
L’entrée, plus tard, les cours des imprimeries, le vice encouragé, choisi à cause de l’oisiveté, le cigare, le trou, la marelle et les tas de cuivre, la carte crasseuse et les parties de Truco au coin des rues.
Il y avait, aux abords des théâtres, de nuit, le commerce des mots de passe et des mégots. Toute une bande organisée, disciplinée, traînait aux portes du Colón, avec leurs lois, leurs règles, leur chef ; un mulâtre âgé de treize ans, réfléchi et mature comme un homme, cynique et dépravé comme un vieillard.

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Olivier nous propose sa traduction :

Il naquit ainsi et on le baptisa Genaro. Rachitique et habillé de guenilles, portant sur le visage la marque de l'anémie – cette pâleur jaunâtre des enfants mal nourris –, il grandit jusqu'à atteindre l'âge de cinq ans. Un beau jour, le père lui ouvrit grand la porte. Le moment était venu de payer, avec les intérêts, son éducation, la poitrine scrofuleuse de sa mère et sa part d'horreur quotidienne.
Commença alors pour Genaro la vie vagabonde du garnement, l'existence errante, sans foi ni loi, du gamin des rues expérimenté, habitué depuis son plus jeune âge à la perversion vile et brutale de l'environnement qui l'entoure.
Le matin, c'était les trajets au marché, les longues attentes au coin des rues, le troc, le panier qu'on ramène à la maison, l'étroite intimité avec les vendeurs, le poids des fruits ou des autres aliments chinés entre les quatre murs de l'arrière-boutique.
Plus tard dans la journée, c'était les sas d'entrée, les cours des imprimeurs, le vice fomenté et encouragé par l'oisiveté, la cigarette, les paris, les palets, le fric entassé, le truco auquel on jouait avec des cartes crasseuses dans les coins de rues.
La nuit, c'était, aux abords des théâtres, le marché noir et la vente de ce qui avait été glané dans la journée. Aux portes du théâtre Colón campait toute une bande organisée, disciplinée, régie par ses codes et ses normes et dirigée par son chef : un petit métisse de treize ans, réfléchi et mature comme un homme, cynique et ravagé comme un vieillard.

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Vanessa nous propose sa traduction :

C'est ainsi qu'il vint au monde, on l'appela Genaro ; rachitique, en haillons, il grandit avec la marque de l'anémie sur le visage, avec cette pâleur jaunâtre des enfants mal nourris, jusqu'à atteindre son cinquième anniversaire. Un beau jour son père lui ouvrit la porte en grand, le moment était venu pour lui de payer, avec les intérêts, l'éducation qu'on lui avait donnée, la poitrine scrofuleuse de sa mère, sa maigre part de bouillon quotidien.
Commença alors pour Genaro la vie vagabonde du vaurien, l'existence errante, sans frein et sans maîtrise, d'un jeune de la rue, expérimenté, habitué depuis petit à toute la perversion abjecte et violente du milieu dans lequel il a grandi.
C'était, au lever du jour, les virées dans les marchés, les attentes interminables dans les recoins, les combines, la panière qu'il faut rapporter à la maison, l'étroite intimité avec les marchands, le poids des fruits et des autres vivres recueillis dans l'enceinte de l'arrière-boutique.
Plus tard le hall d'entrée, les cours des ateliers d'imprimerie, et le vice, encouragé, approuvé par l'oisiveté, les cigarettes, et les jeux, celui où on lance des pièces dans un trou, la marelle et les tas de cuivre, les cartes à jouer crasseuse, le Truco aux coins des rues.
C'était, la nuit, aux portes des théâtres, le commerce de contremarques et de mégots. Toute une bande organisée, disciplinée, s'était installée aux portes du théâtre Colón, avec ses lois, ses règles, son chef : un métis de treize ans, réfléchi et mûr comme un homme, cynique et dépravé comme un vieillard.

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Alexis nous propose sa traduction :

Ainsi naquit-il, ils l'appelèrent Genaro et il grandit déguenillé et rachitique, avec la marque de l'anémie sur le visage, avec cette pâleur jaunâtre des gosses mal nourris, jusqu'à cinq ans.
Un beau jour, le père lui ouvrit la porte en grand. Le moment était arrivé où il devait donner la contre partie, avec intérêts, de son éducation, le sein scrofuleux de sa mère et sa ration de soupe quotidienne.
Commença donc pour Genaro la vie vagabonde du garnement, l'existence errante, sans frein ni contrôle, du gamin de la rue, habitué et rôdé depuis tout petit à toute la perversion basse et brutale du milieu dans lequel on l'avait éduqué.
C'étaient, au petit matin, les allées aux marchés, les longues attentes posté au coin des rues, les trocs, les trouvailles rapportées à la maison, l'étroite intimité liée avec les marchands, le poids de fruits monayé dans l'arrière-boutique.
Les entrées, plus tard, les cours des imprimeries, le vice incité et adopté de l'oisiveté, le cigarre, les billes, la marelle et les tas de cuivre, le jeu de carte crasseux, les tours de magie dans les coins.
C'était, aux alentours des théâtres, la nuit, le commerce des programmes et de fins de cigarres. Toute une équipe organisée, disciplinée, se positionnait aux portes du Colón, avec ses lois, ses règles, son chef ; un petit métisse de treize ans, posé et mature comme un homme, cynique et dépravé comme un vieillard.

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Stéphanie nous propose sa traduction :

Genaro, de son prénom, naquit ainsi : déguenillé et rachitique, portant la marque de l'anémie sur le visage, cette pâleur jaunâtre des êtres mal nourris ; il grandit jusqu'à ce qu'il eut cinq ans.
Un beau jour, son père lui ouvrit grand la porte. Le moment était venu, pour lui, de rembourser les intérêts de la dette engendrée par son éducation, par la poitrine scofuleuse de sa mère, par sa ration du potage quotidien.
C'est ainsi que démarra, pour Genaro, la vie errante du voyou, l'existence vagabonde, sans limites ni contraintes, du gosse des rues, aguerri, habitué depuis son enfance à toute la vile et brutale perversion du milieu dans lequel il baignait.
Au petit matin, c'étaient les trajets aux marchés, les longs arrêts au coin des rues, le troc, le panier livré à domicile, l'étroite intimité avec les marchands, le poids des fruits ou de la charcuterie gagné lors de la réclusion dans l'arrière-boutique.
Plus tard dans la journée, c'étaient les vestibules, les cours des imprimeries, le vice suscité, provoqué par l'oisiveté, les cigarettes, les billes, le palet et les tas de pièces, le baccara, le poker au coin des rues.
La nuit, c'était, aux environs des théâtres, le commerce de contrebande et de clopes. Toute une bande organisée, disciplinée, parquée aux portes du Colon, avec ses lois, ses règles, son chef : un mulâtre de treize ans, réfléchi et mature comme un homme, cynique et dépravé comme un vieux.

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Pauline nous propose sa traduction :

Ainsi naquit-il ; ils l’appelèrent Genaro et déguenillé et rachitique, avec la marque de l’anémie sur le visage, avec cette pâleur jaunâtre des gosses mal nourris, il grandit jusqu’à ce qu’il fête ses cinq ans.
Un beau jour, son père lui ouvrit les portes en grand. Le moment de mettre en application son éducation avec intérêt était arrivé, le sein scrofuleux de sa mère, sa ration dans la ratatouille quotidienne.
Commença alors pour Genaro la vie vagabonde du voyou, l’existence errante, sans frein ni contrôle, du garçon des rues, expérimenté, habitué depuis qu’il est petit, à toute la perversion basse et brutale dans le milieu dans lequel il est élevé.
C’étaient, au point du jour, les sorties aux marchés, les longs séjours dans les coins, les plaisanteries, le panier de courses livré a à domicile, l’étroite intimité avec les marchands ambulants, le poids des fruits ou des factures gagné dans la retraite de l’arrière-boutique.
Le vestibule, plus tard, les cours des imprimeries, le vice fomenté, adopté par l’oisiveté, le cigare, la fossette, le palet et les masses de cuivre, la carte à jouer crasseuse, le truc aux coins.
C’était, aux abords des théâtres, la nuit, le commerce de contremarques et de mégots. Toute une bande organisée, disciplinée, stationnait aux portes du Colón, avec ses lois, ses règles, son chef : un petit mulâtre de treize ans, réfléchi et mâture comme un homme, cynique et dépravé comme un vieux.

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Virginie nous propose sa traduction :

Ainsi naquit-il, ils l'appelèrent Gerano, et déguenillé et rachitique, avec la marque de l'anémie sur le visage, avec cette paleur jaunâtre des petits enfants mal nourris, il grandit jusqu'à atteindre l'âge de cinq ans. Un beau jour, le père lui ouvrit les portes de part en part. Le moment était venu que son éducation, les seins scrofuleux de sa mère, sa ration dans la tambouille quotidienne montrent leurs intérêts. Et alors commença pour Genaro la vie ambulante du vaurien, l'existance errante, sans frein ni contrôle, du garçon flâneur, expérimenté, habitué depuis l'enfance à toute la perversion, basse et brutale, du milieu dans lequel on l'élève.
C'étaient, à l'aube, les allées aux marchés, les longs séjours dans les coins de rues, les plaisanteries, le panier livré à domicile, l'étroite intimité avec les vendeurs des marchés, le poids des fruits ou des factures gagné dans le confinement de l'arrière-boutique. Plus tard, le vestibule, les cours des imprimeries, le vice encouragé, adopté par l'oisiveté, le cigare, la fossette, la marelle et les tas de cuivre, la carte crasseuse, le truc dans les coins. C'était, aux alentours des théâtres, la nuit, le commerce de contremarques et de mégots. Toute une bande organisée, disciplinée, stationnait aux portes du Colón, avec ses lois, ses règles, son chef ; un petit métis de treize ans, réfléchi et mûre comme un homme, cynique et dépravé comme un vieux.

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Jean-Baptiste nous propose sa traduction :

Ainsi naquit celui qu'on appela Genaro, déguenillé et rachitique; il grandit jusqu'à ses cinq ans avec la marque de l'anémie sur sa figure, avec cette pâleur jaunâtre des créatures mal nourries.
Un beau jour, son père lui ouvrit grand sa porte. Il était venu pour lui le moment de payer, avec intérêts, son allaitement, la poitrine scrofuleuse de sa mère, sa part de soupe quotidienne.
C'est alors que commença pour Genaro la vie vagabonde du gamin, l'existence errante, sans frein ni contrôle, du garçon de la rue, expérimenté, formé depuis tout petit à la basse et brutale perversion dans laquelle on l'éduque.
Au lever du jour, c'était les allers aux marchés, les longs instants aux coins des rues, les petits boulots, le panier apporté à domicile, l'intimité étroite avec les marchands, le poids du fruit -ou "affaire" en argot- récolté de l'enfermement dans une arrière-boutique.
Plus tard, le hall, les cours des imprimeries, le vice fomenté, adopté par l'oisiveté, la cigarette, le trou, la marelle et les tas de sous, la carte sale, le truc dans les recoins.
La nuit, aux alentours du théâtre, c'était le commerce de contremarques et de mégots. Toute une bande organisée, disciplinée, se postait aux portes du Colon, avec leurs lois, leurs règles, leur chef : un petit métis de treize ans, réfléchi et mature comme un homme, cynique et dépravé comme un vieux.

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Annabelle nous propose sa traduction :

Il naquit ainsi, sous le nom de Genaro, loqueteux et rachitique, avec la marque de l'anémie sur le visage, avec cette pâleur jaunâtre des nourrissons affamés; il grandit jusqu'à ses cinq ans.
Un beau jour, le père lui ouvrit les portes en grand. Le moment était venu de lui faire payer avec les intérêts son éducation, le sein pustuleux de sa mère, sa part du brouet quotidien.
Alors commença pour Genaro la vie vagabonde du voyou, l'existence errante, sans frein ni contrôle de l'enfant des rues, expérimenté, habitué très tôt à toute la perversion vile et brutale du milieu où il est élevé.
C'était, au petit matin, les tours sur les marchés, les longues haltes aux coins des rues, les petites besognes, le panier porté à domicile, l'étroite intimité avec les marchands, le peso de fruits ou de gâteaux gagné au fond de l'arrière-boutique.
L'entrée, plus tard, les cours des imprimeries, le vice fomenté, engendré par l'oisiveté, la cigarette, le pot, la marelle et les tas d'argent, la carte crasseuse, le jeu du truco dans les coins.
C'était, aux alentours des théâtres, de nuit, le commerce de mots de passe et de mégots. Toute une bande organisée, disciplinée, qui stationnait aux portes du Colon, avec ses lois, ses règles, son chef : un petit mulâtre de treize ans, réfléchi et mûr comme un homme, cynique et dépravé comme un vieillard.

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Laurie nous propose sa traduction :

On l’appela Genaro, il naquit ainsi, pouilleux et rachitique avec la marque de l’anémie sur la figure et cette pâleur jaunâtre des enfants mal nourris, et grandit jusqu’à ses cinq ans.
Un beau jour, son père lui ouvrit grand sa porte. Le moment était venu de rembourser les dépenses de son éducation avec les intérêts, les seins scrofuleux de sa mère, sa pitance dans cet infâme quotidien.
Commença donc pour Genaro la vie vagabonde de voyou, l’existence errante, sans frein ni contrôle, de l’enfant des rues, habitué et rompu depuis tout petit à la perversion vile et brutale du milieu dans lequel on l’a fait grandir. Au lever du jour, commençait les allers-retours au marché, les longues attentes à un coin de rue, les petits trafics, le panier livré à domicile, l’étroite intimité avec les marchands, le poids des fruits ou des aliments gagnés dans la pénombre de l’arrière-boutique.
Ensuite, il trainait sous les porches, dans les cours des imprimeries, au milieu du vice organisé et dirigé par l’oisiveté, le cigare, le trou, la marelle et les tas de sous, les cartes truquées, les mauvais coups dans les recoins.
Aux alentours des théâtres, il y avait aussi le commerce de tuyaux et de mégots. Toute une escouade organisée et disciplinée attendait aux portes du Colón, avec ses lois, ses règles, son chef ; un petit mulâtre de treize ans, réfléchi et mature comme un homme, cynique et dépravé comme un vieux.

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Aurélie nous propose sa traduction :

C'est ainsi qu'il est né et on le nomma Genaro, déguenillé et rachitique, le visage marqué par l'anémie, avec cette pâleur jaunâtre des enfants mal nourris, il grandit jusqu'à atteindre cinq ans. Un beau jour, son père le mit à la porte. Le moment était venu pour lui de rembourser avec intérêt son éducation, la poitrine scrofuleuse de sa mère et son bol de ratatouille quotidienne.
Commença alors pour Genaro une vie vagabonde de voyou, une existence errante, sans frein ni contrôle, de gamin des rues, habitué, depuis tout petit à toute la perversion vile et brutale du milieu dans lequel il est éduqué.
A l'aube, c'étaient, les départs au marché, les longs moments passés au coin des rues, les petits trafics, le panier apporté à domicile, l'étroite intimité avec les marchands ambulants et le poids des fruits ou des pâtisseries gagné dans le fond de l'arrière boutique.
Le hall d'entrée, plus tard, les cours des imprimeries, le vice encouragé, adopté par oisiveté, la cigarette, le trou, la marelle et les tas de cuivre, les cartes crasseuses et les parties de jeu aux coins des rues.
La nuit, c'était, aux alentours des théâtres, le marché noir et la vente de cigarettes.Toute une bande organisée, disciplinée, traînait aux portes de Colon, avec ses lois, ses règles, son chef: un petit mulâtre de treize ans, pensif et mature comme un homme, cynique et dépravé comme un vieillard.

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Sonita nous propose sa traduction :

À peine fut-il né, on le baptisa Genaro, haillonneux et rachitique, le visage marqué par l’anémie, avec cette pâleur jaunâtre des créatures mal alimentées, il grandit jusqu’à ce qu’il eût cinq ans. Un beau jour son père lui ouvrit grand les portes. Le moment était venu d’encaisser son allaitement avec des intérêts, le sein scrofuleux de sa mère, sa ration dans la mangeaille quotidienne.
C’est alors que la vie vagabonde du galopin commença pour Genaro, l’existence errante, sans frein ni contrôle, du gamin de la rue, habitué, depuis qu’il était petit à toutes les perversions basses et cruelles du milieu dans lequel il a été éduqué.
À l’aube, c’était les allées au marché, les longs moments au coin des rues, les plaisanteries, le panier livré à domicile, l’étroite intimité avec les marchands, le poids de fruits ou de gâteaux gagné dans le renfermement de l’arrière boutique.
Plus tard, le vestibule, les cours des imprimeries, le vice encouragé, adopté par l’oisiveté, la cigarette, le trou, la marelle et les tas de cuivre, les cartes à jouer crasseuses, le trucoi aux coins des rues.
La nuit, c’était les environs des théâtres, le commerce de mots de passe et de mégots. Toute une bande organisée, disciplinée, squattait aux portes du Colón, avec ses lois, ses règles, son chef ; un petit mulâtre âgé de treize ans, pensif et mûr comme un homme, cynique et dépravé comme un vieux.

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Leslie nous propose sa traduction :

Il naquit ainsi, ils l'appelèrent Genaro ; et c'est déguenillé et rachitique, la marque de l'anémie sur visage, avec cette pâleur jaunâtre d'enfants mal nourris, qu'il grandit jusqu'à ses cinq ans.
En grand, son père lui ouvrit les portes un beau jour. Était venu le moment pour lui de rattraper à intérêt son allaitement, le sein scrofuleux de sa mère, sa ration dans la cochonnerie quotidienne.
Et c'est alors que commença pour Genaro la vie vagabonde du gamin, l'existence errante, sans frein ni contrôle, du garçon de la rue, expérimenté, voué depuis tout petit à toute la perversion basse et brutale du milieu dans lequel il est éduqué.
C'étaient, au lever du jour, les départs aux marchés, les longs séjours passés dans les coins de rues, les travaux de portefaix, le panier apporté à domicile, l'étroite intimité avec les marchands ambulants, le poids de fruits ou de fruits gagnés dans l'enfermement de l'arrière-boutique.
Le verstibule, plus trad, les cours des imprimeries, le vice encouragé, adopté par l'oisiveté, la cigarette, le trou, le palet et les tas de cuivre, le jeu de cartes crasseux, le truc dans les coins.
C'était, aux alentours des théâtres, de nuit, le commerce de contremarque et de clopes. Toute une bande organisée, disciplinée, stationnait aux portes du Colón, avec ses lois, ses règles, son chef, un petit mulâtre de treize ans, aussi réfléchi et mature qu'un homme, aussi cynique et dépravé qu'un vieillard.

1 commentaire:

Julie Sanchez a dit…

Fatura ou le mot qui pose problème...
Stéphanie a trouvé "charcuterie" et moi que c'était des biscuits.
En fait ce serait "factura" mais les argentins le déforment en "fatura".
Ce terme engloberait tout ce qui est viennoiseries (croissant par exemple) et biscuits secs typiques d'Argentine...
J'ai trouvé ces infos sur des forums et j'ai un lien ici :
http://lauritablogger.blogspot.com/2007_08_06_archive.html
Et toi Stéphanie, ça disait quoi?

J'ai été gênée par le mot "changas" aussi. Ça peut être plaisanteries ou troc. J'ai pensé à des magouilles mais ce mot n'existait pas au 19e... il est apparu au milieu 20e apparemment.
Qu'en pensez-vous?

Pour truco j'ai pensé au jeu du même nom (dont je n'ai pas trouvé de traduction) mais je ne sais pas si c'est ça ou bien un "truc" pour tricher. J'ai opté pour le jeu qui me semblait plus logique.
http://www.latitud-argentina.com/blog/jeu-cartes-argentin-truco/

Ah et pour finir (promis j'arrête là), contra-señas ne doit pas être la même chose que contraseñas mais alors là, je sèche!