par Weinaiko™
Voici la lettre d'indignation adressée à M. Littré ayant pour objet l'effroi que m'a causé l'absence, au sein de son dictionnaire, de ce sublime mot qu'est "Trifouiller".
Cher M. Littré,
Quels ne furent pas mon ébahissement et mon désarroi à découvrir que vous, que je prenais pour un homme illustre et savant, au savoir objectif et exhaustif, n'aviez pas daigné accorder à ce mot, que tout particulièrement j'affectionne, la place qu'amplement il méritait.
Pourquoi cet injuste traitement, cette cruelle éviction, ce sauvage ostracisme ? Quel événement a bien pu frapper votre paisible enfance pour que vous refusiez d'accorder, à cet humble vocable, ses lettres de noblesses ? Quel horripilant souvenir pouvait bien faire naître en votre fertile esprit ce mot si anodin pour que vous osiez l'exclure de la sorte ?
Lui qui devait accéder à l'éternité, paisiblement sis entre « Triforme » et « Trifurcation » est désormais, par votre faute, la cible des moqueries goguenardes de ses semblables.
« Tripatouiller » et « Tripoter » ses acerbes cousins le tournent en ridicule ; « Fureter », « Fouiner » et « Farfouiller », les trois compères qui ont partagé avec lui ses vertes années se gaussent de lui, ce depuis bien des décennies ; sans parler de son père, « Triturer » qui l'a renié et lui refuse, depuis lors, ce à quoi sa naissance lui donnait légitimement droit.
M. Littré, d'où que vous soyez, entendez ma modeste requête et prenez pitié de ce pauvre « Trifouiller ». Ce modeste mot n'a jamais rien demandé d'autre que de partager, avec ses congénères, les pages jaunies de votre dictionnaire. M. Littré, je puis vous l'assurer, un seul mot de votre part suffira pour obtenir, de nouveau, mon respect le plus sincère.
Avec mes salutations les plus trifouillées.
Marchand Olivier.
Cher M. Littré,
Quels ne furent pas mon ébahissement et mon désarroi à découvrir que vous, que je prenais pour un homme illustre et savant, au savoir objectif et exhaustif, n'aviez pas daigné accorder à ce mot, que tout particulièrement j'affectionne, la place qu'amplement il méritait.
Pourquoi cet injuste traitement, cette cruelle éviction, ce sauvage ostracisme ? Quel événement a bien pu frapper votre paisible enfance pour que vous refusiez d'accorder, à cet humble vocable, ses lettres de noblesses ? Quel horripilant souvenir pouvait bien faire naître en votre fertile esprit ce mot si anodin pour que vous osiez l'exclure de la sorte ?
Lui qui devait accéder à l'éternité, paisiblement sis entre « Triforme » et « Trifurcation » est désormais, par votre faute, la cible des moqueries goguenardes de ses semblables.
« Tripatouiller » et « Tripoter » ses acerbes cousins le tournent en ridicule ; « Fureter », « Fouiner » et « Farfouiller », les trois compères qui ont partagé avec lui ses vertes années se gaussent de lui, ce depuis bien des décennies ; sans parler de son père, « Triturer » qui l'a renié et lui refuse, depuis lors, ce à quoi sa naissance lui donnait légitimement droit.
M. Littré, d'où que vous soyez, entendez ma modeste requête et prenez pitié de ce pauvre « Trifouiller ». Ce modeste mot n'a jamais rien demandé d'autre que de partager, avec ses congénères, les pages jaunies de votre dictionnaire. M. Littré, je puis vous l'assurer, un seul mot de votre part suffira pour obtenir, de nouveau, mon respect le plus sincère.
Avec mes salutations les plus trifouillées.
Marchand Olivier.
2 commentaires:
Qui a dit que les ateliers tutorés ne menaient qu'à des impasses ?
Très réussi !
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