Sujet : Sur le bout de la langue
« Ami d’enfance »
Premier jour de l’hiver, le froid commence à s’installer, depuis ma fenêtre j’observe les flocons qui tombent. La neige, c’est la preuve que l’hiver est bel et bien là. Je décide alors de me blottir au coin du feu, mais rapidement je m’ennuie. J’appelle alors un ami d’enfance pour retrouver ce grain de folie que l’on avait à 8 ans.
— Allô, Mitch, c’est Maya ! Tu te souviens ?
— Maya Badawa, et comment que je me souviens ! Que me vaut l’honneur de ton appel ?
— Eh bien, j’étais chez moi au coin de la cheminée, quand tout d’un coup j’ai eu une envie soudaine d’avoir de tes nouvelles et de te voir. En voyant la neige tomber, je me suis rappelée des bons moments que l’on avait passés à l’école primaire. Joséphine m’a dit que toi aussi tu habitais toujours dans le coin. Je me suis dit que ce temps serait parfait pour des retrouvailles, qu’en penses-tu ? Tu fais quoi ?
— Tu me prends un petit peu de court, mais je vois que tu n’as pas changé. Toujours pleine d’entrain et de folie ! Je ne fais rien de particulier cet après-midi donc, si tu veux, on peut se retrouver au jardin public pour faire un bonhomme de neige comme dans notre jeunesse.
— Génial, on s’y retrouve dans une heure !
Me voilà surexcitée, je vais revoir mon meilleur ami, mon amoureux du primaire, ouiiiiiiiiiiiiii !!!! « Dans notre jeunesse », il exagère, on n’est quand même pas si vieux après tout, on n’a même pas encore passé la trentaine. Sacré Mitch !! Je cours mettre mon pantalon de velours, un gros manteau, je me fais deux petites tresses, j’enfile mon petit bonnet en baby alpaga que j’ai ramené du Pérou l’hiver dernier, mes gants et c’est parti.
Arrivée au jardin public, je cherche Mitch des yeux, je ne le vois pas et tout d’un coup, paaf, je reçois une grosse boule de neige sur la tête. Cré coquin ! Il m’a bien eu !! Je cours vers lui et lui saute dans les bras :
— Miiiiitchhhhhh !!!! C’est tellement bon de te revoir !
— Maya ! Tu n’as pas changé d’un iota !
On se prend par la main comme des enfants, et on se roule dans la neige, en agitant les bras pour laisser nos traces. En se relevant, on dirait que deux anges sont passés par ici ! Un peu plus loin, j’aperçois une balançoire, Mitch me regarde et comprend tout de suite :
— Le dernier arrivé est une poule mouillée !
Evidement, Mitch n’a rien perdu de son corps athlétique, il est plus en forme que jamais, mais la courtoisie l’emporte et il me laisse le doubler et gagner ! Assise sur la balançoire, mes jambes dans le vide gambillent, Mitch me rejoint et me pousse. J’ai l’impression que je vais m’envoler ! Toute l’après-midi est une succession de rires, d’émerveillement, de folies. Comme si ce premier jour était le premier du reste de notre vie.
Vers 17 heures, la nuit commence à tomber, j’invite alors Mitch à venir boire un chocolat chaud chez moi. Une fois arrivés, nous ôtons nos vêtements trempés par la neige, nous nous asseyons près du feu, un délicieux chocolat chaud à la main. Plus calmes, plus posés, nous nous regardons, nous nous sourions, on se cherche :
— Maya, tu es toujours aussi jolie.
— Mitch, toi aussi tu es toujours aussi beau. Quel plaisir de te retrouver !
Je me blottie tout contre lui, j’ai l’impression que le temps s’est arrêté. Après quelques temps, s’amorcent de longues discussions enflammées au coin du feu. Je lui propose de rester et de passer la soirée ensemble. Sans hésiter, il me répond oui :
— Mitch, un bain, ça te dit ?
Je pars faire chauffer l’eau de mon immense baignoire, j’allume quelques bougies, Pierre arrive les bras remplis de pétales de Roses de Noël. On en dispose au sol et dans le bain. La lumière est tamisée, une ambiance très romantique commence à poindre. Mitch et moi, nous regardons et d’une geste très naturel, les yeux dans les yeux, nous quittons un à un les vêtements qu’ils nous restent. Mitch s’avance vers moi, en me regardant toujours fixement dans les yeux, je frissonne, je baisse les yeux. Il est tout près de moi, je sens la chaleur de son corps nu à côté du mien. Doucement, il me relève le menton, m’enlace de son bras gauche et m’embrasse passionnément. Ses lèvres glissent ensuite le long de mon cou, du bout de la langue, il l’effleure tendrement.
La suite, prochainement… peut-être !
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