"Petit poisson deviendra...
par vinzzzzzzzzzz
Je laisse Olivier présenter son travail :
Le sujet était : Pourquoi, à mesure que la plume se fait, j'ai l'impression de ne plus être dans le processus de création littéraire ?
À l'instar d'un jeune enfant qui fait ses premiers pas, ma plume, à ses débuts, était hésitante, oscillante, chancelante. Elle avançait laborieusement, d'un exercice à l'autre, et privilégiait le fond sur la forme. Lui importaient davantage l'histoire de sa robe, le scénario de sa coiffure ou encore la chute de ses cheveux que l'exactitude de son discours, la précision de ses paroles ou la justesse de ses mots.
Alors oui, elle aurait pu rester des journées entières à écouter le facteur lui raconter ses histoires de missives, de télégrammes et de lettres d'avocats. Oui, elle aurait pu se noyer dans les yeux de Jojo, se perdre dans les nombreux mystères qui l'entourent et s'égarer dans les rebondissements qui peuplent ses aventures. Oui, elle aurait pu sauter la palissade et aller déambuler dans les forêts de pieds de tomate, de roses et de cerises. Oui, elle aurait pu attendre, dans cette pièce obscure privée d'électricité, les assauts des animaux dangereux. Oui, elle aurait pu s'admirer, des heures durant, dans les yeux de mon chat. Oui elle aurait pu patienter sa vie entière dans la salle d'attente de sa propre mort.
Mais, les pages blanches qu'elle a dû remplir l'ont endurcie, les longues heures passées à aligner les mots, à raturer des lignes entières, à cracher son encre sur le papier, tout cela a fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui : une plume adulte.
Elle a appris de chacune de ses expériences et n'en est sortie que plus forte. La « cerise » l'a initié au plaisir, la « rose » lui a appris à se méfier des apparences et la « tomate » à combattre la tristesse. Avec « Jojo », elle a découvert le rire, dans l' « Ascenseur », elle a perdu sa virginité, et « à travers les yeux de mon chat », elle a su séché ses larmes devant la mort. Lors d'une « coupure d'électricité » elle a compris quelle était sa destinée et les « rebondissements » de la vie lui ont permis d'accepter sa vraie nature.
Je ne vous cacherai pas que les hésitations de ses vertes années, les envolées lyriques, les défis à soi-même, les journées entières penchées sur la page blanche, je les regrette quelque peu. Mais chacun grandit, chacun évolue et ma plume n'a pas échappé à la règle. Elle s'est métamorphosée, elle s'est transformée et, même si cela ne m'est pas toujours facile, je lui resterai fidèle et je l'accompagnerai. Après tout, de belles aventures nous attendent.
Le sujet était : Pourquoi, à mesure que la plume se fait, j'ai l'impression de ne plus être dans le processus de création littéraire ?
À l'instar d'un jeune enfant qui fait ses premiers pas, ma plume, à ses débuts, était hésitante, oscillante, chancelante. Elle avançait laborieusement, d'un exercice à l'autre, et privilégiait le fond sur la forme. Lui importaient davantage l'histoire de sa robe, le scénario de sa coiffure ou encore la chute de ses cheveux que l'exactitude de son discours, la précision de ses paroles ou la justesse de ses mots.
Alors oui, elle aurait pu rester des journées entières à écouter le facteur lui raconter ses histoires de missives, de télégrammes et de lettres d'avocats. Oui, elle aurait pu se noyer dans les yeux de Jojo, se perdre dans les nombreux mystères qui l'entourent et s'égarer dans les rebondissements qui peuplent ses aventures. Oui, elle aurait pu sauter la palissade et aller déambuler dans les forêts de pieds de tomate, de roses et de cerises. Oui, elle aurait pu attendre, dans cette pièce obscure privée d'électricité, les assauts des animaux dangereux. Oui, elle aurait pu s'admirer, des heures durant, dans les yeux de mon chat. Oui elle aurait pu patienter sa vie entière dans la salle d'attente de sa propre mort.
Mais, les pages blanches qu'elle a dû remplir l'ont endurcie, les longues heures passées à aligner les mots, à raturer des lignes entières, à cracher son encre sur le papier, tout cela a fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui : une plume adulte.
Elle a appris de chacune de ses expériences et n'en est sortie que plus forte. La « cerise » l'a initié au plaisir, la « rose » lui a appris à se méfier des apparences et la « tomate » à combattre la tristesse. Avec « Jojo », elle a découvert le rire, dans l' « Ascenseur », elle a perdu sa virginité, et « à travers les yeux de mon chat », elle a su séché ses larmes devant la mort. Lors d'une « coupure d'électricité » elle a compris quelle était sa destinée et les « rebondissements » de la vie lui ont permis d'accepter sa vraie nature.
Je ne vous cacherai pas que les hésitations de ses vertes années, les envolées lyriques, les défis à soi-même, les journées entières penchées sur la page blanche, je les regrette quelque peu. Mais chacun grandit, chacun évolue et ma plume n'a pas échappé à la règle. Elle s'est métamorphosée, elle s'est transformée et, même si cela ne m'est pas toujours facile, je lui resterai fidèle et je l'accompagnerai. Après tout, de belles aventures nous attendent.
5 commentaires:
Très réussi… J'ai beaucoup aimé ton texte.
Oui, très beau texte, et très bel hommage pour notre promo (déjà un parfum de nostalgie là-dedans, non ?) :)
Ça y est, Vanessa, tu es déjà au bord des larmes ;-)))) ?
Oui, magnifique texte, ta plume m'a fait voyagée à travers cette belle année...
Et ce que je vois, aussi, c'est la quantité de boulot abattue… Vous n'avez presque jamais renâclé ;-))))
Osez me dire que vous êtes les mêmes qu'en arrivant… que vous n'avez pas subi si ce n'est une métamorphose à la Jaguar, du moins un drôle de changement !
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