lundi 2 mai 2011

Bilan personnel de ma formation, par Julie Sanchez

Aujourd’hui, à la veille de mon premier jour de stage aux éditions de La Compagnie Littéraire, je dois réfléchir au bilan de ma formation.

Cette tâche – qui n’est pas des plus aisées, croyez-le – a suscité en moi un peu de mélancolie. Une autre étape est là, juste devant moi. La première chose que je voudrais dire sur ma formation est qu’elle est passée trop rapidement. Un an tout juste (enfin, quelques mois !). Toutes les bonnes choses ont une fin, certes, mais quand une chose nous passionne autant, il est dur de s’arrêter d’un coup.

J’ai énormément apprécié ce master. Et je ne comprends toujours pas pourquoi il va être supprimé. Nous nous sommes tant investis… Mais j’ai déjà traité ce sujet dans un autre post, je ne voudrais pas m’égarer...

Je disais donc que cette formation m’a passionnée. Quoi de mieux que de traduire chaque jour, de construire un véritable projet et de s’y tenir pendant des mois.

J’ai été passionnée (et je le suis toujours) mais j’ai aussi douté (et je doute encore). Énormément. Peut-être trop. Le contact avec les professeurs m’a été bénéfique. Et je n’aurais jamais songé avoir ce genre de relation à l’université. Nous étions peu nombreux et donc mieux suivis. Ne plus être considéré comme une simple élève, quel plaisir !

Quelle angoisse aussi… La fin est proche et on attend beaucoup de nous. Je devrai faire mes preuves, mais curieusement je suis moins effrayée vis-à-vis du monde professionnel.

Je n’ai plus peur d’appeler, de prendre des contacts, de poser des questions ni même de discuter avec l’auteur du livre que je traduis !

Comme m’a dit Caroline un jour : « Tu n’es pas une fille de la jungle toi ? ». Eh bien, si. Enfin, petit à petit je tente de faire mon trou, de montrer que j’existe. Encore trop discrète, il faut persévérer. Encore une chose que ma formation m’a apprise : l’image que les gens ont de moi est très importante. Je dois prendre confiance et me faire remarquer. Cela a été difficile à encaisser et ça l’est encore aujourd’hui. Mais je ne remercierai jamais assez mes professeurs de m’avoir fait comprendre cela.

Dans ce milieu fermé je ne suis pas sûre de trouver une place. Cependant, je refuse désormais de me fermer des portes et d’être trop peu visible.

Il n’est jamais trop tard pour se rendre compte de certaines choses…

En plus de ce développement au niveau personnel, la formation m’a apporté des connaissances. Elle m’a aussi permis d’aiguiser ma curiosité et de ne jamais prendre un savoir pour acquis. Se remettre en question, je savais déjà le faire mais j’ai enfin compris l’importance de ce processus dans la traduction.

Tout sujet m’apparaît désormais comme passionnant. J’ai envie d’apprendre encore et encore et de traduire pour faire connaître. Mon amour des livres est encore plus fort qu’auparavant et il me semble que sans ce master, je n’aurai pas tant grandi.

1 commentaire:

Tradabordo a dit…

@ Julie : attention, le master n'est pas supprimé… il est suspendu pour 2011-2012 ;-)))))) Précision indispensable.
Merci de ce petit texte personnel…