lundi 10 mars 2014

Exercice d'écriture 14 – par Maïté

Sujet : Dessous

« Chaleur »

Par une belle après-midi ensoleillée, nous sortîmes prendre l’air au bord de l’océan, ce splendide océan aux couleurs bleutées dans lequel se reflétait le soleil faisait jaillir des reflets lumineux d’une beauté surprenante qui se fondaient chaleureusement avec les ridules qui commençaient à pointer. La marée descendait et bientôt les rides s’accentueraient pour former de magnifiques vagues.
Nous décidâmes alors de nous assoir sur le muret de la Côte des Basques et d’attendre pour contempler ce somptueux spectacle. L’océan à perte de vue, notre esprit passant en revue cette jolie côte basque, Biarritz, Miramar, la Grande Plage, le Port Vieux, le Rocher de la Vierge,…Lorsque subitement, une première vague impressionnante, écumante, entreprit son lent déferlement, s’ouvrant comme un coquillage, prête à nous recevoir. Puis lentement, elle vint finir son périple sur le sable se refermant sur elle-même, et laissant des sillons de mousse blanche sur la plage et les rochers. L’eau repartit en arrière comme si elle était happée par quelque chose de plus puissant voulant la retenir en arrière, l’attirant dans les profondeurs marines. Puis, de toutes ses forces, elle résiste, se lève à nouveau et le cycle reprend son cours normal. Ce spectacle est magnifique. Bien que l’hiver touche à sa fin, la fraicheur persiste mais le soleil nous réchauffe tendrement, je regarde mon compagnon, la même idée nous submerge.
Nous nous levons, nous quittons manteau, pull, tee-shirt, pantalon, chaussettes, et nous voilà en sous-vêtements, nous nous précipitons alors dans l’océan. Nous nageons le plus vite et le plus fort possible pour nous réchauffer. Ensuite, nous nous laissons porter par les flots, comme des enfants bercés dans les bras de leurs parents. Les vagues sont là, à notre portée, alors nous décidons de faire comme ces splendides créatures marines que sont les dauphins et nous choisissons de jouer avec. Nous nous soumettons au bon vouloir de la nature, rapidement, nous sommes en totale alchimie avec cet océan dont le bleu nous met en émoi. Nous nous enveloppons sous ce rideau d’eau.
Nous avons l’impression de renaître. Mais, à travers la puissance, la persévérance de cet océan dont la latence semblait être amicale, le voilà presque être notre rival, alors, nous nous mettons à nu, nous ne faisons plus qu’un avec lui. L’océan nous fait voguer, au loin nous voyons les vagues se briser contre les rochers.

Je repense alors à tous ces instants vécus avec toi, blottie contre toi, avec l’envie infinie de rester là à jamais. Après bien des années de bonheur, emplies de chaleur, notre amour passionné, nos corps enlacés seront bercés pour l’éternité et de cette fatalité, nous renaitrons avec magnificence, plein de reconnaissance. Notre fin, n’est pas une illusion, et c’est cette sensation qui nous guidera vers l’au-delà.  

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