LADINO versus DJUDEZMO, DJIDYO, ESPANYOL
par Jacqueline
par Jacqueline
Le cocolinche et le lunfardo m’ont donné envie de creuser un peu du côté du ladino qu’on peut approcher de deux manières.
Pour les uns, il s’agit d’une langue écrite créée par les rabbins espagnols pour traduire et enseigner les textes sacrés hébreux ; uniquement écrite, elle possède une syntaxe hébraïque mais un vocabulaire roman. Le principe : traduire un mot hébreu par un mot espagnol –toujours le même-en respectant l’ordre des mots et la syntaxe de l’original hébreu ;
pour les autres, de la langue parlée des descendants des juifs chassés d’Espagne par les Rois catholiques en 1492 et qui ont essaimé dans la méditerranée orientale- surtout dans l’empire ottoman-, composée d’espagnol du XV ème, mâtinée d’hébreu et de quelques mots provenant des différents pays d’accueil.
Dans tous les cas, il ne faut pas le confondre avec le judéo-espagnol –la langue parlée des juifs au Maroc espagnol- (djudezmo, djidyo, espanyol).
Pour ce qui est de l’étymologie : le mot ladino signifie, d’après le Corominas, «rusé» ; on est arrivé à ce sens à l’époque d’Al-Andalus. Ladinar signifiait «traduire en latin une lange étrangère». Les ambassades arabes utilisaient des interprètes arabes dont on avait fini par se méfier dans les cours des royaumes chrétiens : «es un Moro ladinado : il parle espagnol, cite Corominas».
Aujourd’hui, le ladino n’est guère plus parlé dans le monde…sauf à la télévision : rappelons en effet pour l’anecdote qu’une série américaine récente –New-York, section criminelle- met en scène une victime Latino originaire d’Argentine qui permet de confondre l’assassin par la découverte du mobile, le racisme, simplement parce que l’enquêteur découvre qu’une phrase qu’elle a prononcée se révèle être du ladino et non de l’espagnol. De là à déduire que la linguistique et la traduction peuvent nous ouvrir les portes du Quai des Orfèvres…
Pour les uns, il s’agit d’une langue écrite créée par les rabbins espagnols pour traduire et enseigner les textes sacrés hébreux ; uniquement écrite, elle possède une syntaxe hébraïque mais un vocabulaire roman. Le principe : traduire un mot hébreu par un mot espagnol –toujours le même-en respectant l’ordre des mots et la syntaxe de l’original hébreu ;
pour les autres, de la langue parlée des descendants des juifs chassés d’Espagne par les Rois catholiques en 1492 et qui ont essaimé dans la méditerranée orientale- surtout dans l’empire ottoman-, composée d’espagnol du XV ème, mâtinée d’hébreu et de quelques mots provenant des différents pays d’accueil.
Dans tous les cas, il ne faut pas le confondre avec le judéo-espagnol –la langue parlée des juifs au Maroc espagnol- (djudezmo, djidyo, espanyol).
Pour ce qui est de l’étymologie : le mot ladino signifie, d’après le Corominas, «rusé» ; on est arrivé à ce sens à l’époque d’Al-Andalus. Ladinar signifiait «traduire en latin une lange étrangère». Les ambassades arabes utilisaient des interprètes arabes dont on avait fini par se méfier dans les cours des royaumes chrétiens : «es un Moro ladinado : il parle espagnol, cite Corominas».
Aujourd’hui, le ladino n’est guère plus parlé dans le monde…sauf à la télévision : rappelons en effet pour l’anecdote qu’une série américaine récente –New-York, section criminelle- met en scène une victime Latino originaire d’Argentine qui permet de confondre l’assassin par la découverte du mobile, le racisme, simplement parce que l’enquêteur découvre qu’une phrase qu’elle a prononcée se révèle être du ladino et non de l’espagnol. De là à déduire que la linguistique et la traduction peuvent nous ouvrir les portes du Quai des Orfèvres…
1 commentaire:
bravo jacqueline! ton post m'a enchanté. merci.
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