samedi 13 novembre 2010

Version de CAPES, 52

El espectro, 13

No puedo decir qué pasó en el primer instante. Pero en pos de los primeros momentos de confusión y de humo, me vi con el cuerpo colgado fuera del antepecho, muerto.
Desde el instante en que Wyoming se había incorporado en el diván, dirigí el cañón del revólver a su cabeza. Lo recuerdo con toda nitidez. Y era yo quien había recibido la bala en la sien.
Estoy completamente seguro de que quise dirigir el arma contra Duncan.
Solamente que, creyendo apuntar al asesino, en realidad apuntaba contra mí mismo. Fue un error, una simple equivocación, nada más; pero que me costó la vida.
Tres días después Enid quedaba a su vez desalojada de este mundo. Y aquí concluye nuestro idilio.
Pero no ha concluido aún. No son suficientes un tiro y un espectro para desvanecer un amor como el nuestro. Más allá de la muerte, de la vida y de sus rencores, Enid y yo nos hemos encontrado. Invisibles dentro del mundo vivo, Enid y yo estamos siempre juntos, esperando el anuncio de otro estreno cinematográfico .
Hemos recorrido el mundo. Todo es posible esperar menos que el más leve incidente de un film pase inadvertido a nuestros ojos. No hemos vuelto a ver más El páramo. La actuación de Wyoming en él no puede ya depararnos sorpresas, fuera de las que tan dolorosamente pagamos.
Ahora nuestra esperanza está puesta en Más allá de lo que se ve. Desde hace siete años la empresa filmadora anuncia su estreno y hace siete años que Enid y yo esperamos. Duncan es su protagonista; pero no estaremos más en el palco, por lo menos en las condiciones en que fuimos vencidos. En las presentes circunstancias, Duncan puede cometer un error que nos permita entrar de nuevo en el mundo visible, del mismo modo que nuestras personas vivas, hace siete años, le permitieron animar la helada lámina de su film.

Horacio Quiroga

***

Vanessa nous propose sa traduction :

Je ne peux pas dire ce qu'il se passa d'abord. Les premiers moments de confusion et de fumée passés, je vis mon corps accroché hors de la balustrade, mort.
Depuis l'instant où Wyoming s'était redressé sur le divan, j'avais dirigé le canon du revolver sur sa tête. Je m'en souviens exactement. Pourtant, c'était moi qui avais reçu la balle sur la tempe.
Je suis totalement certain d'avoir voulu retourner l'arme contre Duncan.
Seulement, en croyant viser l'assassin, je tirais en réalité sur moi-même. Ce fut une erreur, une simple méprise, rien de plus ; mais qui me coûta la vie.
Trois jours plus tard, Enid quittait ce monde à son tour. C'est là que s'arrête notre idylle.
Mais elle n'est toujours pas terminée. Un coup de feu et un spectre ne sont pas suffisants pour faire disparaître un amour comme le nôtre. Au-delà de la mort, de la vie et de ses rancœurs, Enid et moi nous sommes retrouvés.
Invisibles pour le monde des vivants, Enid et moi sommes toujours ensemble, attendant l'annonce d'une autre première cinématographique.
Nous avons parcouru le monde. Tout est possible et l'on peut s'attendre à tout, sauf à ce que le moindre incident d'un film passe inaperçu à nos yeux. Nous ne sommes plus retournés voir El páramo. Le jeu d'acteur de Wyoming ne peut plus nous offrir aucune surprise, mises à part celles que nous payons avec tant de douleur.
Désormais notre espoir est placé dans Más allá de lo que se ve. La société de production annonce depuis sept ans la première, et cela fait sept ans qu'Enid et moi attendons. Duncan y est le personnage principal ; toutefois, nous ne serons plus au balcon, tout du moins dans les conditions où nous fûmes vaincus. Dans les circonstances actuelles, Duncan peut commettre une erreur qui nous permettrait d'entrer à nouveau dans le monde visible, de la même façon qu'il anima la tranche gelée de son film avec nos personnes vivantes, il y a sept ans.

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Virginie nous propose sa traduction :

Le spectre, 13

Je ne peux pas dire ce qu'il se passa dans le premier instant. Mais après les premiers moments de confusion et de fumée, je me vis avec le corps suspendu hors du parapet, mort.
Depuis l'instant où Wyoming s'était redressé sur le canapé, j'avais braqué le canon du revolver vers sa tête. Je m'en souviens avec une totale clarté. Et c'était moi qui avait reçu la balle dans la tempe.
Je suis tout à fait sûr que je voulus diriger l'arme contre Duncan. C'est seulement que, croyant pointer sur l'assassin, en réalité je pointais sur moi-même. Ce fut une erreur, une simple méprise, rien de plus ; mais qui me coûta la vie.
Trois jours plus tard Enid était expulsée à son tour de ce monde. Et ici se termine notre idylle.
Mais elle n'est pas encore finie. Un tire et un spectre ne sont pas suffisants pour estomper un amour comme le nôtre. Plus loin que la mort, la vie et ses rancœurs, Enid et moi nous sommes trouvés. Invisibles dans le monde vivant, Enid et moi sommes toujours ensemble, attendant l'annonce d'une autre première cinématographique.
Nous avons parcouru le monde. On peut tout espérer sauf que le plus léger incident d'un film passe inaperçu à nos yeux. Nous ne sommes plus retournés voir El páramo. L'interprétation de Wyoming dans le film ne peut plus réserver de surprises, en dehors de celles que nous payons si douloureusement. Maintenant notre esperance se porte sur Más allá de lo que se ve. Depuis sept ans l'entreprise cinématographique annonce sa sortie et cela fait sept qu'Enid et moi attendons. Duncan tient le rôle principal; mais nous ne serons plus dans la loge, au moins dans les conditions dans lesquelles nous avons été vaincus. Dans les circonstances actuelles, Duncan peut commettre une erreur qui nous permette d'entrer à nouveau dans le monde visible, de la même façon que nos êtres vivants, il y sept ans, lui permirent d'animer l'atmosphère glacée de son film.

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Maïté nous propose sa traduction :

Le spectre 13
Je ne peux pas dire ce qui se passa pendant le premier instant. Mais, après ces premiers moments de confusion et de fumée, je me vis, le corps pendu à l'extérieur du parapet, mort. A l'instant même où Wyomming s'était installé dans le divan, je pointai le canon du revolver sur sa tête. Je m'en souviens de façon très clair. Car, c'était moi qui avait reçut la balle dans la tempe.
Je suis complètement sûr d'avoir voulu diriger l'arme contre Duncan. Seulement, en croyant viser l'assassin, en réalité, je me visai moi-même. Ce fut une erreur, une simple méprise, rien de plus; mais qui me coûta la vie. Trois jours après, Enid se trouvait, à son tour, hors du monde. Et, c'est ici que ce conclut notre idylle.
Mais, elle n'est pas encore tout à fait terminé. Un tir et un spectre ne sont pas suffisants pour que s'évanouisse un amour tel que le nôtre. Au delà de la mort, de la vie et des rancœurs, Enid et moi, nous nous sommes trouvés. Invisibles dans le monde des vivants, Enid et moi sommes, à jamais, ensemble, attendant l'annonce d'une autre première cinématographique. Nous avons parcourus le monde. Tout est objet d'espoir, à moins que le plus infime incident d'un film ne passe inaperçu devant nos yeux. Nous n'avons jamais revu El Páramo. Le jeu de Wyomming dans ce film ne peut plus maintenant, nous provoquer de surprises, autres que celles si douloureuses que nous payons.
Maintenant, notre espoir se porte sur ce qui est Au-delà de ce que l'on voit. Depuis sept ans, l'entreprise filmique annonce sa première et cela fait sept ans, qu'Enid et moi l'attendons. Duncan en est le protagoniste; mais nous serons plus dans les loges, tout au moins, dans les conditions dans lesquelles nous fûmes vaincus. Dans les présentes circonstances, Duncan peut commettre une erreur qui nous permette d'entrer de nouveau de le monde visible, de la même façon que nos personnes vivantes, il y a sept ans, lui permirent d'animer la planche glacée de son film.

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Mélissa nous propose sa traduction :

Le spectre, 13

Je ne peux pas dire ce qu’il s’est passé dans les premiers instants. Mais après les premiers instants de confusion et de fumée, je me vis, le corps flottant hors de ma poitrine, mort.
Depuis l’instant où Wyoming s’était intégré au divan, j’ai dirigé le canon du revolver sur sa tête. Je m’en rappelle très nettement. Et c’était moi qui avais reçu la balle dans la tempe.
Je suis absolument sûr que j’ai voulu diriger l’arme contre Duncan.
Seulement que, croyant viser l’assassin, en réalité, je visais contre moi-même. Ce fut une erreur, une simple méprise, rien de plus ; mais une méprise qui m’a coûté la vie.
Trois jours après, Enid demandait à son tour de quitter ce monde. Et ici, notre idylle se conclut.
Mais elle n’a pas cessé encore. Un tir et un spectre ne sont pas suffisants pour dissiper un amour comme le nôtre. Au delà de la mort, de la vie et de ses rancœurs, Enid et moi nous sommes rencontrés. Invisibles dans le monde vivant, Enid et moi sommes toujours ensemble, dans l’attente de l’annonce d’une autre avant-première cinématographique.
Nous avons parcouru le monde. On peut tout espérer, à moins que le moindre incident d’un film ne passe inaperçu à nos yeux. Nous ne sommes jamais retournés voir Le Désert. Le jeu d’acteur de Wyoming dans celui-ci ne peut pas nous réserver de surprises, mis à part toutes celles que nous avons payé si douloureusement.
Désormais, nos espoirs sont placés dans Plus loin que ce qui peut se voir. Depuis sept ans, l’entreprise du film annonce son avant-première et voilà sept ans qu’Enid et moi attendons. Duncan n’en est pas l’acteur principal ; mais nous ne serons plus dans la loge, du moins pas dans les conditions où nous avons été vaincus. Dans les circonstances actuelles, Duncan peut commettre une erreur qui nous permette d’entrer de nouveau dans le monde visible, par le même biais que nos personnes vivantes, il y a sept ans, lui ont permis d’animer la planche gelée de son film.

2 commentaires:

Maymay a dit…

oulà je viens de me relire énoormes fautes... reçU et SE concluE et je crois dernière faute parcourU...vraiment désolée, je ne sais pas comment j'ai pu passer à côté de ça, ni serait-ce comment j'ai pu l'écrire!c'est vraiment gros.
ah et j'ai oublié le NE dans "mais nous ne serons plus dans les loges".

Tradabordo a dit…

Maïte, cela arrive à tout le monde… et c'est bien la preuve qu'il ne faut jamais négliger de se relire, en particulier quand on traduit régulièrement (comme c'est votre cas) et que, donc, on prend des habitudes et, surtout, on se laisse aller à une certaine routine. Là, cela soulève un problème sérieux : les petits renoncements que l'on fait progressivement par rapport aux règles de conduite (de sérieux en l'occurrence) élémentaires de l'éthique du traducteur… « Petits renoncements » qui donnent des catastrophes… (de nombreuses fautes d'orthographe en à peine un paragraphe ; des fautes d'orthographe que l'on regrette et qui vous poursuivent ensuite). Alors imaginez de « gros » renoncements… N'oubliez pas une chose importante : sur Tradabordo, nous sommes lus et il faut donc avoir envie de se montrer sous son meilleur jour. Nous ferons des erreurs involontaires ; du coup autant faire attention à ce qu'on peu à peu près contrôler et maîtriser. Allez, ça ira mieux avec la prochaine ;-))))