mardi 16 novembre 2010

Version de CAPES, 55

Hay días en que me levanto con una esperanza demencial, momentos en los que siento que las posibilidades de una vida más humana están al alcance de nuestras manos. Éste es uno de esos días.
Y, entonces, me he puesto a escribir casi a tientas en la madrugada, con urgencia, como quien saliera a la calle a pedir ayuda ante la amenaza de un incendio, o como un barco que, a punto de desaparecer, hiciera una última y ferviente seña a un puerto que sabe cercano pero ensordecido por el ruido de la ciudad y por la cantidad de letreros que le enturbian la mirada.
Les pido que nos detengamos a pensar en la grandeza a la que todavía podemos aspirar si nos atrevemos a valorar la vida de otra manera. Nos pido ese coraje que nos sitúa en la verdadera dimensión del hombre. Todos, una y otra vez, nos doblegamos. Pero hay algo que no falla y es la convicción de que —únicamente— los valores del espíritu nos pueden salvar de este terremoto que amenaza la condición humana.

Ernesto Sábato, La resistencia

***

Léa nous propose sa traduction :

Il y a des jours où je me lève avec un espoir démentiel, des moments dans lesquels je sens que les possibilités d’une vie plus humaine sont à portée de mains.
Celui-ci est un de ces jours.
Et, ainsi, je me suis mis à écrire presque à tâtons dès l’aube, avec empressement, comme quelqu’un sortirait dans la rue demander de l’aide face à la menace d’un incendie, ou comme un bateau qui, sur le point de disparaître, ferait un dernier et fervent signe à un port qu’il sait proche mais assourdi par le bruit de la ville et par la quantité d’enseignes qui lui troublent la vue.
Je leur demande que nous nous attardions à penser à la grandeur à laquelle nous pouvons encore aspirer si nous osons valoriser la vie d’une autre façon.
Je nous demande ce courage qui nous situe dans la réelle dimension de l’homme.
Tous, à plusieurs reprises, nous fléchissons.
Mais il y a quelque chose qui ne défaillit pas et c’est la conviction que –uniquement- les valeurs de l’esprit peuvent nous sauver de ce tremblement de terre qui menace la condition humaine.

***

Mélissa nous propose sa traduction :

Il y a des jours où je me lève avec un espoir démentiel, des moments où je sens que les possibilités d’une vie plus humaine sont à la portée de nos mains. Aujourd’hui est un de ces jours.
Et, alors, à l’aube, je me suis mis à écrire presque à l’aveuglette, en urgence, comme quelqu’un qui sortirait dans la rue demander de l’aide devant la menace d’un incendie, ou comme un bateau qui, sur le point de disparaître, ferait un dernier et fervent signe à un port qu’il sait proche mais assourdi par le bruit de la ville et par la quantité d’écriteaux qui brouillaient la vue.
Je leur demande que nous nous attardions à penser à la grandeur à laquelle nous pouvons encore aspirer si nous osons apprécier la vie d’une autre manière. Je nous demande ce courage qui nous situe dans la vraie dimension de l’homme. Tous, une fois ou l’autre, nous nous plions. Mais il y a quelque chose qui ne manque pas et c’est la conviction que, uniquement, les valeurs de l’esprit peuvent nous sauver de ce tremblement de terre qui menace la condition humaine.

***

Sonita nous propose sa traduction :

Il y a des jours où je me lève avec un espoir démentiel, des moments où je sens que les possibilités d’une vie plus humaine sont à portée de nos mains. Celui-ci est un de ces jours-là.
Et alors, je me suis mis à écrire presqu’à tâtons à l’aube, avec urgence, comme celui qui sortirait dans la rue pour demander de l’aide devant la menace d’un incendie, ou comme un bateau qui, sur le point de disparaître, enverrait un ultime et véhément signe à un port qu’il sait tout près mais qui est assourdi par le bruit de la ville et par la quantité d’enseignes qui lui brouillent le regard.
Je vous demande que l’on s’arrête à penser à la grandeur à laquelle on peut encore aspirer si l’on ose valoriser la vie d’une autre manière. Je nous demande ce courage qui nous place dans la véritable dimension de l’homme. Tous, à plusieurs reprises, nous fléchissons. Mais il y a quelque chose qui ne faillit pas et c’est la conviction que — uniquement — les valeurs de l’esprit peuvent nous sauver de ce tremblement de terre qui menace la condition humaine.

Aucun commentaire: