par nonseven
Les mots à utiliser étaient : aisselles, Médor, œil, effroyant, Monsieur A., banquet, Montoise, cendrier, Mémé Paulette, pipe, Le dernier des Mohicans, foutre là, merci, géniteur, plein aux as, papillonneur, brousse, tabaski et volage.
Le texte de Julie :
Monsieur A. était un homme d’origine polonaise. Il avait fait fortune dans sa jeunesse et vivait dans une immense villa avec piscine et majordome.
Monsieur A. n’avait pas encore rencontré la femme de sa vie. Il parcourait le monde et les trente-six pièces de sa demeure tout seul. Enfin, pas tout à fait. Médor, le chien de sa grand-mère le suivait où qu’il aille. Médor était un pékinois qui avait été recueilli par Mémé Paulette il y avait cinq ans. D’ailleurs, Mémé Paulette avait elle aussi été recueillie par son petit fils Monsieur A. Elle perdait un peu la tête, mais c’était une brave femme. Monsieur A. pensait toutefois que s’il était encore seul à son âge, ça devait être à cause d’elle.
Pour en revenir à Médor, il fut adopté par cette riche héritière polonaise dans un aéroport. Ses parents, Brutus et Lady Froufrou avaient péri écrabouillés par un escalator. Ce terrible drame bouleversa à tout jamais le pauvre petit chien qu’on ne pouvait consoler qu’avec des Montoises, ses gâteaux préférés.
Un jour, Monsieur A. organisa un grand banquet pour son anniversaire. Il demanda gentiment à Mémé Paulette de ne pas trop se faire remarquer. Avant que les invités n’arrivent, Monsieur A. se lava consciencieusement les aisselles et se fit une belle raie bien droite. Il se prépara ensuite une pipe, qu’il avait achetée au cours d’un de ses nombreux voyages en Afrique. Un homme l’avait taillée dans une des défenses d’un éléphant de la brousse. Monsieur A. avait même eu le cendrier assorti, une aubaine !
Tout était fin prêt. La cloche sonna et Monsieur A. fit un clin d’œil à son majordome qui ouvrit grand les portes de la villa. Les convives entrèrent et vinrent saluer leur hôte.
Quand ils furent tous là, ils s’écrièrent en cœur : Joyeux Anniversaiiiire !
— Merci, répondit simplement Monsieur A. Et, après avoir porté un toast, il les invita à se diriger vers le buffet.
Mémé Paulette et Médor étaient sagement assis à une table et Mémé parlait avec un jeune couple. Monsieur A. les rejoignit et s’assit en faisant un léger pet.
— Pardon, dit-il tout bas en pensant que personne n’avait entendu.
— Mon petit, tu pourrais être plus délicat ! C’est effroyant ces manières !
— Voici Mémé Paulette, je ne vous l’ai pas présentée ? – dit Monsieur A. pour tenter de changer de sujet – Ah ! Un moustique ! Je vais l’avoir ce… Qu’est ce qu’il vient foutre là ?
— Tu sais mon chéri, je disais à ces charmantes personnes que mon film préféré était Le dernier des Mohicans. Vous ai-je dis que la petite sauce au tabaski était dé-li-cieuse ?
— Tabasco, Mémé, tabasco…
— Oui, bon, tabasco, tabaski, c’est pareil non ? Je vous laisse, Médor réclame ses Montoises. Allez Médor, viens voir maman !
Monsieur A. s’excusa auprès du couple et s’aperçut qu’il ne les avait jamais vus auparavant.
— Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?
— Je m’appelle Yousténa et voici mon frère Maciej. Notre géniteur était un plombier polonais plein aux as. Un papillonneur…
— Un homme volage, vous voulez dire…
— Oui, exactement.
— Que puis-je faire pour vous ?
— À vrai dire, c’est un peu gênant… Votre grand-mère a recueilli Médor il y a maintenant cinq ans. À cette époque, notre père était en parfaite santé mais aujourd’hui, il est mourant. Sa dernière volonté serait de voir Médor une dernière fois.
— Oh, je comprends. Il n’y a aucun problème…
— Il faudrait que votre grand-mère accepte de… de venir avec nous à Varsovie.
— Ne vous en faites pas, je vais lui en parler.
N’hésitant pas une seconde, Monsieur A. appela sa grand-mère et en profita pour toucher le derrière (mou comme du pot-au-feu en gelée, quelle déception !) de Yousténa.
— Hé, Mémé ! Prépare ton sac et ton toutou ! Tu repars dans ton pays demain matin !
Le texte de Julie :
Monsieur A. était un homme d’origine polonaise. Il avait fait fortune dans sa jeunesse et vivait dans une immense villa avec piscine et majordome.
Monsieur A. n’avait pas encore rencontré la femme de sa vie. Il parcourait le monde et les trente-six pièces de sa demeure tout seul. Enfin, pas tout à fait. Médor, le chien de sa grand-mère le suivait où qu’il aille. Médor était un pékinois qui avait été recueilli par Mémé Paulette il y avait cinq ans. D’ailleurs, Mémé Paulette avait elle aussi été recueillie par son petit fils Monsieur A. Elle perdait un peu la tête, mais c’était une brave femme. Monsieur A. pensait toutefois que s’il était encore seul à son âge, ça devait être à cause d’elle.
Pour en revenir à Médor, il fut adopté par cette riche héritière polonaise dans un aéroport. Ses parents, Brutus et Lady Froufrou avaient péri écrabouillés par un escalator. Ce terrible drame bouleversa à tout jamais le pauvre petit chien qu’on ne pouvait consoler qu’avec des Montoises, ses gâteaux préférés.
Un jour, Monsieur A. organisa un grand banquet pour son anniversaire. Il demanda gentiment à Mémé Paulette de ne pas trop se faire remarquer. Avant que les invités n’arrivent, Monsieur A. se lava consciencieusement les aisselles et se fit une belle raie bien droite. Il se prépara ensuite une pipe, qu’il avait achetée au cours d’un de ses nombreux voyages en Afrique. Un homme l’avait taillée dans une des défenses d’un éléphant de la brousse. Monsieur A. avait même eu le cendrier assorti, une aubaine !
Tout était fin prêt. La cloche sonna et Monsieur A. fit un clin d’œil à son majordome qui ouvrit grand les portes de la villa. Les convives entrèrent et vinrent saluer leur hôte.
Quand ils furent tous là, ils s’écrièrent en cœur : Joyeux Anniversaiiiire !
— Merci, répondit simplement Monsieur A. Et, après avoir porté un toast, il les invita à se diriger vers le buffet.
Mémé Paulette et Médor étaient sagement assis à une table et Mémé parlait avec un jeune couple. Monsieur A. les rejoignit et s’assit en faisant un léger pet.
— Pardon, dit-il tout bas en pensant que personne n’avait entendu.
— Mon petit, tu pourrais être plus délicat ! C’est effroyant ces manières !
— Voici Mémé Paulette, je ne vous l’ai pas présentée ? – dit Monsieur A. pour tenter de changer de sujet – Ah ! Un moustique ! Je vais l’avoir ce… Qu’est ce qu’il vient foutre là ?
— Tu sais mon chéri, je disais à ces charmantes personnes que mon film préféré était Le dernier des Mohicans. Vous ai-je dis que la petite sauce au tabaski était dé-li-cieuse ?
— Tabasco, Mémé, tabasco…
— Oui, bon, tabasco, tabaski, c’est pareil non ? Je vous laisse, Médor réclame ses Montoises. Allez Médor, viens voir maman !
Monsieur A. s’excusa auprès du couple et s’aperçut qu’il ne les avait jamais vus auparavant.
— Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ?
— Je m’appelle Yousténa et voici mon frère Maciej. Notre géniteur était un plombier polonais plein aux as. Un papillonneur…
— Un homme volage, vous voulez dire…
— Oui, exactement.
— Que puis-je faire pour vous ?
— À vrai dire, c’est un peu gênant… Votre grand-mère a recueilli Médor il y a maintenant cinq ans. À cette époque, notre père était en parfaite santé mais aujourd’hui, il est mourant. Sa dernière volonté serait de voir Médor une dernière fois.
— Oh, je comprends. Il n’y a aucun problème…
— Il faudrait que votre grand-mère accepte de… de venir avec nous à Varsovie.
— Ne vous en faites pas, je vais lui en parler.
N’hésitant pas une seconde, Monsieur A. appela sa grand-mère et en profita pour toucher le derrière (mou comme du pot-au-feu en gelée, quelle déception !) de Yousténa.
— Hé, Mémé ! Prépare ton sac et ton toutou ! Tu repars dans ton pays demain matin !
9 commentaires:
Si je ne me trompe pas, il manque au moins "effroyant", de notre Monsieur A. à nous. Sinon, bravo, le résultat est très réussi.
Effroyant est bien présent Caroline !
Yousténa, ça me dit quelque chose ! T'es allée le chercher où ce prénom, une spéciale dédicace à l'autre Monsieur A. ?
En effet, Stéphanie… mais tu vois, mon œil avait fait la correction de lui-même. Zut, j'étais été privée de la rencontre inattendue avec ce beau monstre porazskien !
Après le spectre lepagien, le monstre porazskien, où cela s'arrêtera-t-il ?!
Le grain de folie mazien ?
un monstre poraszkien, vous dites ? oh, ma langue a juste fourché au moment inaproprié... Ceci dit, l'adjectif me semble intéressant, je valide :D
Mon papa serait fier (d'avoir un adjectif à son nom et non de savoir l'énormité que j'ai dite)
Bien joué Julie, c'est une belle histoire (je l'aime bien la Mémé Paulette), et quelle rapidité !!! :)
Dites, si la Pologne doit devenir un leitmotiv de nos histoires, peut-être devrions-nous faire un petit stock de références culturelles et de trucs comme ça… Bon à part Kot, on a quoi ?
vous m'avez moi !!! (hihihi). Trève de plaisanteries, c'était une petite blague, je ne tiens pas à apparaître dans je ne sais quelle situation dans les exercices d'écriture...
Sérieusement:
- deux fleuves "connus" : le Vistule et l'Oder.
- Frédéric Chopin, Copernic, Marie Curie, Roman Polanski ou Jean Paul II étaient polonais
- une expression comme "être saôul comme un polonais" (datant de Napoléon)
- question cliché, on dit que les Polonais sont tous super cathos et que tous les hommes sont plombiers :)
- ça m'est revenu comme un boomerang, chien en polonais c'est... "pies"
bon c'est tout ce qui me vient à l'esprit en ce moment ;)
Yousténa est une spéciale dédicace à notre Monsieur A. oui ^^
Pour les références polonaises, on pourrait peut-être lui demander d'ailleurs...
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