Sujet : Contours
« La cité perdue »
Il y a bien des années existait la rumeur d'une citée perdue au cœur de la jungle. Elle fut découverte dans les années 1700 par un archéologue du nom de Smith. Ce charmant jeune homme à peine âgé d’une trentaine d’années, avait déjà une grande connaissance de la zone géographique que formait la Mésoamérique. Cette année-là, il fut accompagné par Lady Butterfly pour aller s’aventurer dans la selva tropicale. Lady Butterfly était une jeune botaniste de Londres, bien décidée à trouver dans les confins de la jungle, de nouvelles plantes aux vertus magiques. Ce duo plutôt atypique, lui, explorateur, fin aventurier, baroudeur jusqu’au bout des ongles et elle, bourgeoise, plutôt précieuse, très réservée, avait tout de même décidé d’unir leurs compétences pour se lancer dans cette expédition.
Les jours passaient, ils faisaient connaissance sur le chemin qui les mèneraient on-ne-sait-où. Parfois, Lady Butterfly s’arrêtait pour s’émerveiller de la beauté de telle ou telle plante, en en décrivant une à une toute les particularités. De sa vie, elle n’avait jamais vu des trésors pareils, elle en était toute retournée. La forêt tropicale, de par son humidité donne naissance à toute forme de plantes plus étranges les unes que les autres, aux couleurs folles. Par exemple, une plante dont les feuilles sont vertes, violettes et roses. Voilà pourquoi au fur et à mesure, elle décida de prendre des échantillons pour les ramener à Londres et les analyser. Quant à Smith, après plusieurs jours de marche, en écoutant les exclamations de Lady Butterfly entremêlées de ses cris dès qu’elle voyait un serpent ou une araignée, finit lui aussi par se stopper net : devant lui, se dressait une immense cité mais comment y entrer ? La contourner n’était pas envisageable alors il décida de grimper sur un arbre, un de ses grands arbres typique de la région, un ceiba d’où il pouvait voir l’immensité de la cité. Les contours en étaient si impressionnants, si extraordinaires qu’en voyant Lady Butterfly au pied de l’arbre les yeux levés vers lui, il décida qu’il valait mieux en rester là et ne pas pénétrer trop précipitamment dans cette citadelle.
Il redescendit et dit à Lady Butterfly, « rentrons ». Lady Butterfly resta bouche bée, ne comprenant pas pourquoi ils devaient faire demi-tour, n’était-ce pas ce qu’il avait toujours souhaité ? Découvrir une cité perdue ? Ou peut-être avait-il vu quelque chose d’effrayant qui l’avait fait écouter son instinct ? Mais, n’est-il pas Smith, le grand archéologue, l’aventurier par excellence ?
Sur le chemin du retour, il ne lâcha pas un mot. Au bout d’un moment, Lady Butterfly décida que tant pis, elle continuerait, elle, à observer la faune et la flore qui l’entouraient.
Elle découvrit l’amaranthe, une plante qui était fort jolie avec une floraison en épis spectaculaire et ses teintes rose et blanche. Elle apprit par la suite que la dite plante était comestible, les graines étaient grillées ou on les écrasait pour en faire de la farine tandis que les feuilles étaient cuisinées comme légumes verts. Elle était d’ailleurs pours les habitants de la région un symbole d’immortalité car c’est une fleur qui ne se fane pas. Les habitants dont elle avait un peu peur au début se montrèrent d’une gentillesse sans pareil qui finit pas la mettre à l’aise. D’ailleurs, ils lui firent aussi connaître la commelina, une plante aux pétales d'un bleu éclatant et l’indigofera, dont les fleurs poussent en grappes rose pâle. Ils lui expliquèrent que le mélange des deux servait à colorer les murs des maisons donnant un bleu-vert qui pouvait être utilisé comme toile de fond pour d’autres peintures. Pendant des jours, elle resta là, au contact des autochtones, et Smith, lui était toujours plongé dans un étrange silence comme si d’avoir eu cette vision d’ensemble sur la cité lui avait ôté une partie de son être.
Lady Butterfly décida qu’il en était assez et, qu’à présent, il lui faudrait trouver une solution pour retrouver son compagnon, il ne pouvait pas rentrer ainsi alors qu’il avait fait cette extraordinaire découverte.
Avec l’aide de quelques uns de ses nouveaux amis, ils mirent au point un plan de sauvetage qui consistait à retourner à la cité perdue afin d’en percer le mystère.
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