Pour illustrer le répertoire, voici un petit texte qui, s'il n'est pas dans un rapport immédiat avec la pâtisserie, en est tout de même très proche, je me dis qu'avec une cuisine… aussi chaleureuse on ne peut pas rater ses gâteaux comme ça m'arrive, hélas! J'ai été voir sur internet : hôtel du Cheval rouge et hôtel du pied de cochon mais pas de trace de l'hôtel de Metz chez les Menehouldiens, évidemment depuis Victor Hugo.
Une cuisine modèle
« J’ai vu à Sainte-Menehould, raconte Victor Hugo, une belle chose, c’est la cuisine de l’hôtel de Metz.
C’est là une vraie cuisine. Une salle immense, un des murs occupés par les cuivres, l’autre par les faïences. Au milieu, en face des fenêtres, la cheminée, énorme caverne qu’emplit un feu splendide. Au plafond, un noir réseau de poutres magnifiquement enfumées, auxquelles pendent toutes sortes de choses joyeuses, des paniers, des lampes, un garde-manger et au centre une large nasse à claire-voie où s’étalent de vastes trapèzes de lard. Sous la cheminée, outre le tourne broche, la crémaillère et la chaudière, reluit et pétille un trousseau éblouissant d’une douzaine de pelles et de pincettes de toutes formes et de toutes grandeurs. L’âtre flamboyant envoie des rayons dans tous les coins, découpe de grandes ombres sur le plafond, jette une fraîche teinte rose sur les faïences bleues, et fait resplendir l’édifice fantastique des casseroles comme une muraille de braise. Si j’étais Homère ou Rabelais, je dirais :" Cette cuisine est un monde, dont cette cheminée est le soleil". »
Cité par Alexandre Dumas dans son dictionnaire de cuisine pâtisserie
***
LES FICHES DE KAKI, alias Jacqueline
(page en chantier jusqu'en mai 2009)
Fiches KAKI, 1
Quelques considérations d’ordre général, tout d’abord. Soyons clairs : le pâtissier fait de la pâtisserie dans sa pâtisserie. Pour cela, il utilise des appareils ; il met également au point des appareils*. Vous en restez baba ? Vous n’avez encore rien dégusté ! Avant de faire notre beurre en enchaînant les traductions, revoyons quelques termes de base. Protégée par mon tablier, j’ai aligné sur la planche à découper quelques ustensiles : un rouleau à pâtisserie pour abaisser ma pâte, avant de soulever l’abaisse** avec ma spatule et de l’arroser de beurre ; ce n’est pas diététique mais c’est savoureux. Je ne vous donnerai pas de recette mais je vous donne rendez-vous la semaine prochaine… con mucho gusto. J’oubliais : c’est la Foire aux plaisirs aux Quinconces, vous pourrez y déguster, entre autres, les « 3b » - de la barbe à papa, des berlingots et des beignets. Bon appétit et bon week-end.
*APPAREIL : mélange d’éléments destinés à une préparation, ici, de pâtisserie. (cf fç ancien, appareil = préparatifs)
**ABAISSE : morceau de pâte étendu au rouleau à patisserie pour lui donner l’épaisseur et la forme voulues. Autre procédé : on coupe horizontalement un gâteau, on obtient ainsi deux ou troi épaisseurs ou abaisses . Ne pas confondre avec abbesse qui a des nourritures plus spirituelles.
ABAISSE -F- : suelo de empanada
ABAISSER : extender (la masa)
APPAREIL : aparato (ustensile)
xxx (appareil culinaire)
BABA (au rhum) : baba (al ron) ; rester baba : quedarse patidifuso
BARBE À PAPA : algodón de azucar
BEIGNET : buñuelo
BERLINGOT : caramelo (en forma de rombo)
BEURRE : mantequilla ; faire son beurre : hacer su agosto
DÉGUSTER : saborear, paladear
DIÉTÉTIQUE : dietético
PÂTE : masa - f-
PÂTISSERIE : repostería (l’art), pastelería (le local)
PÂTISSIER : pastelero
PLANCHE À : tabla de cortar
DÉCOUPER
RECETTE : receta -f-
SAVOUREUX : sabroso
SPATULE : espátula -f-
TABLIER : delantal
Heureuse de vous retrouver pour un moment de rêve… qui va nous faire oublier les affres de la traduction de La reja et autres petits chiens pékinois (cf. notre dernière séance de traduction collective avec Caroline…).
Voyons tout d’abord la notion de pâtisserie. Soyons précis : par pâtisserie, nous entendons certes stricto sensu tout type de plat pouvant se faire avec de la pâte, sucré comme salé, mais nous considérons également que ce terme englobe tout ce qui tourne autour des desserts et autres sucreries, le but étant d’enrichir notre vocabulaire tout autant que notre palais (virtuellement, enfin, pour ce qui est du palais !). Cette semaine, je vous invite à un voyage dans le temps, à la recherche de la crème Chantilly, délicate et mousseuse préparation, très réputée chez les fins gourmets et qui a fait son apparition au 18ème siècle, dans la laiterie et le hameau du Prince de Condé, à Chantilly.
Crème battue au fouet ou au batteur électrique -mais non écachée**- avec du sucre vanillé et du sucre glace, tous deux égrugés* ; il ne faut en aucun cas la confondre avec : la crème fouettée, la crème Chiboust***, la crème anglaise, la crème pâtissière, la crème mousseline, la crème renversée, la crème caramel ou la crème frangipane. Dans tous les cas il est recommandé d’utiliser un perloir **** pour préserver sa ligne…
À bientôt.
* ÉGRUGER : réduire en poudre
** ÉCACHER : écraser
*** CRÈME CHIBOUST : du nom du pâtissier habitant à Paris rue Saint-Honoré, créateur du ST-HONORÉ- et de la crème qui le garnit- en 1846
**** PERLOIR : petit entonnoir à très petit goulot pour faire couler un filet de crème sur une pâtisserie.
BATTEUR ÉLECTRIQUE : batidora
CREME FOUETTÉE : nata batida
CREME CHIBOUST : crema chiboust
CREME CHANTILLY : crema chantilly
CREME ANGLAISE : crema inglesa
CREME PÂTISSIÈRE : crema pastelera
CREME MOUSSELINE : crema holandesa y de nata
CREME RENVERSÉE : natillas (las)
CREME CARAMEL : flan
CREME FRANGIPANE : crema de almendras
ÉCACHER (ancien) : aplastar
ÉGRUGER : pulverizar, moler
FOUET : batidor
GOURMET (fin) : gastrónomo (experto)
MOUSSEUSE (préparation): espumoso (aparato)
PERLOIR : embudo pequeño
LA TABLE ET LES LETTRES
Quand elles font bon ménage… c’est un régal et l’ouvrage d’Alexandre Dumas, Mon dictionnaire de cuisine, en est bien l’illustration coruscante* : débordant d’humour, fourmillant d’anecdotes, ce livre de science et d’esprit nous offre des recettes… dont « chacune peur faire venir l’eau à la bouche d’un anachorète », dit l’éditeur. Aujourd’hui, je ne résiste pas au plaisir de piller sa rubrique « b » au mot baba**, pour réviser quelques mots de vocabulaire, sans avoir l’air d’y toucher (hélas !).
Le baba, comme chacun sait, est un gâteau d’origine polonaise, puisque c’est le roi Stanislas Leszczynki, beau-père de Louis XV, qui l’a fait connaître en France. Précision utile : à la cour de ce roi, on fait toujours accompagner ce service des babas par celui d’une saucière où l’on tient mélangés du vin de Malaga sucré avec une sixième partie d’eau distillée de Tanésie*** …
Alexandre Dumas ne parle pas dans sa recette de levure de boulanger ni de sucre semoule, il recommande plutôt le cédrat confit, les raisins de Corinthe, l’infusion de safran, la conserve d’angélique et recommande de porter tous ses soins au levain, après avoir préparé la farine en fontaine, et d’avoir les mêmes attentions pour la cuisson qui doit donner une belle nuance pourprée à ce gâteau.
Il existe une recette plus économique et dans ce cas on formera de petits babas dans des darioles****. Croyez-moi, c’est quand même bien confortable… et j’en reste baba***** ! (je sais, c’est facile, mais n’est pas Alexandre Dumas qui veut). À bientôt.
* CORUSCANT litt. : qui brille d’un vif éclat, étincelant
** BABA : gallicisme à partir du mot polonais
*** TANÉSIE: genre de plante à fleur qui a beaucoup d’analogie avec la grande absinthe. A une odeur forte et une saveur amère, aromatique, un peu âcre ; l’infusion des fleurs et des feuilles est un remède courant dans les affections vermineuses et venteuses.
**** DARIOLE : (mot picard) petit moule rond en forme de cône tronqué pour portion individuelle ; son contenu.
***** CF FICHE 1 : c’est pour voir si vous suivez.
ANGÉLIQUE : angélica
CÉDRAT CONFIT : cidra confitada (le confit d’oie : « confit » de oca)
DARIOLE : molde (contenu: flan de mantequilla y huevos)
INFUSION : infusión
LEVAIN - LEVURE : levadura
POURPRÉE : purpúrea
RAISINS DE CORINTHE : uvas pasas de Corinto
SAFRAN : azafrán
SUCRE SEMOULE : azúcar en polvo
L’INVASION FRANCAISE
Dans son savoureux article intitulé « La francomanie dans la langue de la gastronomie espagnole », Marina Aragon Cobo, professeur à l’université d’Alicante, relève que les gallicismes sont très nombreux dans le vocabulaire de la gastronomie espagnole. Où on trouvera Melba*, Suzette **et autres Tatin ***; en papillotte, en croûte, en gibelotte, et autres salsa ravigote… Alors qu’à l’inverse, les mots d’origine espagnole sont nettement moins denses dans le vocabulaire français. Elle l’attribue au fait que la France serait un référent culturel prisé. Mais cela n’empêche pas les faux-amis, n’est-ce-pas, tels bombón, galleta, foie-gras, entremès**** ou suspiro… Quant au pet-de-nonne, il a donné pour calque suspiro de monja : par euphémisme, « pet » a été traduit par « suspiro » ce qui, souligne l’auteur, « rend finement la légèreté de ce beignet ! Bon appétit et à bientôt.
* MELBA : de Nelly Melba, cantatrice américaine à qui le grand cuisinier Escoffier dédia ce dessert.
** SUZETTE: Suzette était une jeune française qu’Edouard VII invita à déjeuner sur la côte d’azur ; un incident de cuisine fit que le cuisinier plia deux fois la crêpe et le roi anglais enthousiaste baptisa la crêpe du nom de sa charmante accompagnatrice.
*** TATIN: nom d’une cuisinière normande qui inventa la tarte Tatin.
**** ENTREMETS : l’entremets est un plat chaud.
BOMBON : chocolat
ENTREMES : hors d’œuvre
FOIE-GRAS : pâté de porc
GALLETA : gâteau
MELBA (pêche) : melocotón Melba
SUSPIRO : meringue
SUSPIRO DE MONJA : pet-de-nonne
SUZETTE (crêpe) : crepe Suzette
TATIN (tarte) : tarta Tatin
*APPAREIL : mélange d’éléments destinés à une préparation, ici, de pâtisserie. (cf fç ancien, appareil = préparatifs)
**ABAISSE : morceau de pâte étendu au rouleau à patisserie pour lui donner l’épaisseur et la forme voulues. Autre procédé : on coupe horizontalement un gâteau, on obtient ainsi deux ou troi épaisseurs ou abaisses . Ne pas confondre avec abbesse qui a des nourritures plus spirituelles.
ABAISSE -F- : suelo de empanada
ABAISSER : extender (la masa)
APPAREIL : aparato (ustensile)
xxx (appareil culinaire)
BABA (au rhum) : baba (al ron) ; rester baba : quedarse patidifuso
BARBE À PAPA : algodón de azucar
BEIGNET : buñuelo
BERLINGOT : caramelo (en forma de rombo)
BEURRE : mantequilla ; faire son beurre : hacer su agosto
DÉGUSTER : saborear, paladear
DIÉTÉTIQUE : dietético
PÂTE : masa - f-
PÂTISSERIE : repostería (l’art), pastelería (le local)
PÂTISSIER : pastelero
PLANCHE À : tabla de cortar
DÉCOUPER
RECETTE : receta -f-
SAVOUREUX : sabroso
SPATULE : espátula -f-
TABLIER : delantal
Fiches KAKI, 2
Heureuse de vous retrouver pour un moment de rêve… qui va nous faire oublier les affres de la traduction de La reja et autres petits chiens pékinois (cf. notre dernière séance de traduction collective avec Caroline…).
Voyons tout d’abord la notion de pâtisserie. Soyons précis : par pâtisserie, nous entendons certes stricto sensu tout type de plat pouvant se faire avec de la pâte, sucré comme salé, mais nous considérons également que ce terme englobe tout ce qui tourne autour des desserts et autres sucreries, le but étant d’enrichir notre vocabulaire tout autant que notre palais (virtuellement, enfin, pour ce qui est du palais !). Cette semaine, je vous invite à un voyage dans le temps, à la recherche de la crème Chantilly, délicate et mousseuse préparation, très réputée chez les fins gourmets et qui a fait son apparition au 18ème siècle, dans la laiterie et le hameau du Prince de Condé, à Chantilly.
Crème battue au fouet ou au batteur électrique -mais non écachée**- avec du sucre vanillé et du sucre glace, tous deux égrugés* ; il ne faut en aucun cas la confondre avec : la crème fouettée, la crème Chiboust***, la crème anglaise, la crème pâtissière, la crème mousseline, la crème renversée, la crème caramel ou la crème frangipane. Dans tous les cas il est recommandé d’utiliser un perloir **** pour préserver sa ligne…
À bientôt.
* ÉGRUGER : réduire en poudre
** ÉCACHER : écraser
*** CRÈME CHIBOUST : du nom du pâtissier habitant à Paris rue Saint-Honoré, créateur du ST-HONORÉ- et de la crème qui le garnit- en 1846
**** PERLOIR : petit entonnoir à très petit goulot pour faire couler un filet de crème sur une pâtisserie.
BATTEUR ÉLECTRIQUE : batidora
CREME FOUETTÉE : nata batida
CREME CHIBOUST : crema chiboust
CREME CHANTILLY : crema chantilly
CREME ANGLAISE : crema inglesa
CREME PÂTISSIÈRE : crema pastelera
CREME MOUSSELINE : crema holandesa y de nata
CREME RENVERSÉE : natillas (las)
CREME CARAMEL : flan
CREME FRANGIPANE : crema de almendras
ÉCACHER (ancien) : aplastar
ÉGRUGER : pulverizar, moler
FOUET : batidor
GOURMET (fin) : gastrónomo (experto)
MOUSSEUSE (préparation): espumoso (aparato)
PERLOIR : embudo pequeño
Fiches KAKI, 3
LA TABLE ET LES LETTRES
Quand elles font bon ménage… c’est un régal et l’ouvrage d’Alexandre Dumas, Mon dictionnaire de cuisine, en est bien l’illustration coruscante* : débordant d’humour, fourmillant d’anecdotes, ce livre de science et d’esprit nous offre des recettes… dont « chacune peur faire venir l’eau à la bouche d’un anachorète », dit l’éditeur. Aujourd’hui, je ne résiste pas au plaisir de piller sa rubrique « b » au mot baba**, pour réviser quelques mots de vocabulaire, sans avoir l’air d’y toucher (hélas !).
Le baba, comme chacun sait, est un gâteau d’origine polonaise, puisque c’est le roi Stanislas Leszczynki, beau-père de Louis XV, qui l’a fait connaître en France. Précision utile : à la cour de ce roi, on fait toujours accompagner ce service des babas par celui d’une saucière où l’on tient mélangés du vin de Malaga sucré avec une sixième partie d’eau distillée de Tanésie*** …
Alexandre Dumas ne parle pas dans sa recette de levure de boulanger ni de sucre semoule, il recommande plutôt le cédrat confit, les raisins de Corinthe, l’infusion de safran, la conserve d’angélique et recommande de porter tous ses soins au levain, après avoir préparé la farine en fontaine, et d’avoir les mêmes attentions pour la cuisson qui doit donner une belle nuance pourprée à ce gâteau.
Il existe une recette plus économique et dans ce cas on formera de petits babas dans des darioles****. Croyez-moi, c’est quand même bien confortable… et j’en reste baba***** ! (je sais, c’est facile, mais n’est pas Alexandre Dumas qui veut). À bientôt.
* CORUSCANT litt. : qui brille d’un vif éclat, étincelant
** BABA : gallicisme à partir du mot polonais
*** TANÉSIE: genre de plante à fleur qui a beaucoup d’analogie avec la grande absinthe. A une odeur forte et une saveur amère, aromatique, un peu âcre ; l’infusion des fleurs et des feuilles est un remède courant dans les affections vermineuses et venteuses.
**** DARIOLE : (mot picard) petit moule rond en forme de cône tronqué pour portion individuelle ; son contenu.
***** CF FICHE 1 : c’est pour voir si vous suivez.
ANGÉLIQUE : angélica
CÉDRAT CONFIT : cidra confitada (le confit d’oie : « confit » de oca)
DARIOLE : molde (contenu: flan de mantequilla y huevos)
INFUSION : infusión
LEVAIN - LEVURE : levadura
POURPRÉE : purpúrea
RAISINS DE CORINTHE : uvas pasas de Corinto
SAFRAN : azafrán
SUCRE SEMOULE : azúcar en polvo
Fiches KAKI, 4
L’INVASION FRANCAISE
Dans son savoureux article intitulé « La francomanie dans la langue de la gastronomie espagnole », Marina Aragon Cobo, professeur à l’université d’Alicante, relève que les gallicismes sont très nombreux dans le vocabulaire de la gastronomie espagnole. Où on trouvera Melba*, Suzette **et autres Tatin ***; en papillotte, en croûte, en gibelotte, et autres salsa ravigote… Alors qu’à l’inverse, les mots d’origine espagnole sont nettement moins denses dans le vocabulaire français. Elle l’attribue au fait que la France serait un référent culturel prisé. Mais cela n’empêche pas les faux-amis, n’est-ce-pas, tels bombón, galleta, foie-gras, entremès**** ou suspiro… Quant au pet-de-nonne, il a donné pour calque suspiro de monja : par euphémisme, « pet » a été traduit par « suspiro » ce qui, souligne l’auteur, « rend finement la légèreté de ce beignet ! Bon appétit et à bientôt.
* MELBA : de Nelly Melba, cantatrice américaine à qui le grand cuisinier Escoffier dédia ce dessert.
** SUZETTE: Suzette était une jeune française qu’Edouard VII invita à déjeuner sur la côte d’azur ; un incident de cuisine fit que le cuisinier plia deux fois la crêpe et le roi anglais enthousiaste baptisa la crêpe du nom de sa charmante accompagnatrice.
*** TATIN: nom d’une cuisinière normande qui inventa la tarte Tatin.
**** ENTREMETS : l’entremets est un plat chaud.
BOMBON : chocolat
ENTREMES : hors d’œuvre
FOIE-GRAS : pâté de porc
GALLETA : gâteau
MELBA (pêche) : melocotón Melba
SUSPIRO : meringue
SUSPIRO DE MONJA : pet-de-nonne
SUZETTE (crêpe) : crepe Suzette
TATIN (tarte) : tarta Tatin
Fiches KAKI, 5- janvier 2009-
Voulez-vous whiffer avec moi ?
* WIF : signifie « bouffée » en anglais.
** source de l’info : un article de Caroline Pollet, journaliste, qui précise que le produit est déjà commercialisé à Paris, mais, chut, pas de pub sur Tradabordo
*** TAXONOMIQUE : (ou taxinomique) :relatif à la science des lois de la classification
**** LINNÉ : naturaliste suédois du 18è
***** S’ÉMERILLONNER : Prendre une humeur gaie et joviale. Lettres hist. et gal. dans LE ROUX, Dict. com.
L’émerillon, c’est : 1) un petit faucon très vif utilisé autrefois en fauconnerie, 2) pêche : un crochet rivé à une petite tige dans un anneau.
Voulez-vous whiffer avec moi ?
Je vous assure qu’il s’agit d’une proposition honnête et toute dévouée à nos recherches culinaires… Le terme Whif * a donné naissance à un objet, qu’on porte aux lèvres avant d’en inhaler le contenu**; là encore, ne vous méprenez pas : l’objet, qui ressemble à un petit cigare, contient… de la poudre de chocolat extrêmement fine dont la saveur volatile s’instille ainsi dans la bouche et le nez ; cette nouvelle façon de manger par aérosol est le fruit des travaux du Foodlab, département culinaire dirigé à Harvard par David Edwards. Voici, après Noël, une manière discrète de jouer les prolongations : ni vu ni connu, l’affaire est dans le sac.
Rappelons que chocolat est un mot d’origine américaine, qu’il se dit bombón en castillan lequel ne renvoie pas à bonbon (mot enfantin pour 2 fois bon). Nous savons que le cacaoyer et ses cabosses a une origine mythologique ; connu des mayas et des aztèques, il a été offert aux hommes par les dieux pour être cultivé et les nourrir ce que reflète sa classification taxonomique***, sous le nom de Theobroma Cacao, traduction de Linné**** : « aliment des dieux ». Le mélange du cacao avec de l’eau et des épices a donné le xocolatl. Notre prochaine fiche sera également consacrée à au chocolat. Mais auparavant un peu de vocabulaire pour enrichir notre glossaire, juste le temps d’aérer l’appareil, de filtrer le sirop, de caraméliser le moule, de faire cuire la préparation au bain-Marie puis de la démouler.
Et maintenant, émerillons-nous****, nous sommes en 2009.
Bonne dégustation et à bientôt.
Rappelons que chocolat est un mot d’origine américaine, qu’il se dit bombón en castillan lequel ne renvoie pas à bonbon (mot enfantin pour 2 fois bon). Nous savons que le cacaoyer et ses cabosses a une origine mythologique ; connu des mayas et des aztèques, il a été offert aux hommes par les dieux pour être cultivé et les nourrir ce que reflète sa classification taxonomique***, sous le nom de Theobroma Cacao, traduction de Linné**** : « aliment des dieux ». Le mélange du cacao avec de l’eau et des épices a donné le xocolatl. Notre prochaine fiche sera également consacrée à au chocolat. Mais auparavant un peu de vocabulaire pour enrichir notre glossaire, juste le temps d’aérer l’appareil, de filtrer le sirop, de caraméliser le moule, de faire cuire la préparation au bain-Marie puis de la démouler.
Et maintenant, émerillons-nous****, nous sommes en 2009.
Bonne dégustation et à bientôt.
* WIF : signifie « bouffée » en anglais.
** source de l’info : un article de Caroline Pollet, journaliste, qui précise que le produit est déjà commercialisé à Paris, mais, chut, pas de pub sur Tradabordo
*** TAXONOMIQUE : (ou taxinomique) :relatif à la science des lois de la classification
**** LINNÉ : naturaliste suédois du 18è
***** S’ÉMERILLONNER : Prendre une humeur gaie et joviale. Lettres hist. et gal. dans LE ROUX, Dict. com.
L’émerillon, c’est : 1) un petit faucon très vif utilisé autrefois en fauconnerie, 2) pêche : un crochet rivé à une petite tige dans un anneau.
AERER : airear
AEROSOL : aerosol
BAIN- MARIE (cuire au) : baño-maría (cocer al)
CACAOYER : cacao
CABOSSE : mazorca
CARAMELISER : acaramelar ; caramelizar
DEGUSTATION : cata
DEMOULER : desmoldar
EMERILLON : esmerejón ; gancho
FILTRER : colar
INSTILLER : instilar
PRÉPARATION : preparado
SIROP : almíbar
AEROSOL : aerosol
BAIN- MARIE (cuire au) : baño-maría (cocer al)
CACAOYER : cacao
CABOSSE : mazorca
CARAMELISER : acaramelar ; caramelizar
DEGUSTATION : cata
DEMOULER : desmoldar
EMERILLON : esmerejón ; gancho
FILTRER : colar
INSTILLER : instilar
PRÉPARATION : preparado
SIROP : almíbar
***
Fiches KAKI, 6 - février 2009-
La table et les lettres : la madeleine de Proust
Fiches KAKI
Récapitulatif par ordre alphabétique
Fiches KAKI, 6 - février 2009-
La table et les lettres : la madeleine de Proust
En 1920, consulté par L’Intransigeant sur la question : « Si vous étiez obligé d’exercer un métier manuel, lequel choisiriez-vous ? », Proust répond « écrivain ». Mais, « si le papier venait à faire défaut, je me ferais, je crois, boulanger, ajoute-t-il. En attendant, je confectionne de mon mieux ce « Pain des Anges » dont Racine disait :
« Dieu lui-même le compose
De la fleur de son froment…
Prenez, mangez et vivez ! »
Prenez l’œuvre vraie, fruit du travail de l’artiste et du plaisir de l’écrivain –éventuellement « seul à se faire la cuisine »-dont « les livres sont l’œuvre de la solitude ». Mangez « un de ces gâteaux courts et dodus appelés petites madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d’une coquille Saint-Jacques ; mangez ce petit coquillage de pâtisserie si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévôt »…Vivez « la vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue : la littérature ». Les plaisirs du texte, certes, mais il y a aussi … les délices diverses et variées* de la bonne chère : crêpes de la Chandeleur**, pimprenelle et fouaces. En cas de troubles digestifs, ne pas hésiter à consommer de la pâte de coings, dégusté avec de l’hypocras*** blanc, pour ses vertus astringentes. Bon dimanche et à bientôt.
* AMOURS, DÉLICES et ORGUES prennent le genre féminin au pluriel.
** CHANDELEUR : fête de l’Eglise catholique, le 2 février, 40è jour après Noël ; fête des chandelles, d’après une coutume consistant à allumer des cierges à minuit en symbole de purification ; fête des crêpes, confectionnées avec la farine excédentaire, au début des semailles, symbole de prospérité pour l’année à venir. Au Mexique, c’est l’occasion de manger des tamales***, c’est aussi un jour férié.
*** HIPPOCRAS : apéritif médiéval ; origine attribuée au célèbre médecin grec Hippocrate, au vè AV/JC
breuvage fait de cannelle, de sucre fin et de bon vin. Rabelais parle de vin de la Devinière (Indre et Loire, son lieu de naissance).
**** TAMAL : papillotte amérindienne préhispanique préparée à partir de farine de maïs, enveloppée dans des feuilles d’épi de maïs ou de bananier puis cuit à la vapeur.
« Dieu lui-même le compose
De la fleur de son froment…
Prenez, mangez et vivez ! »
Prenez l’œuvre vraie, fruit du travail de l’artiste et du plaisir de l’écrivain –éventuellement « seul à se faire la cuisine »-dont « les livres sont l’œuvre de la solitude ». Mangez « un de ces gâteaux courts et dodus appelés petites madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d’une coquille Saint-Jacques ; mangez ce petit coquillage de pâtisserie si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévôt »…Vivez « la vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue : la littérature ». Les plaisirs du texte, certes, mais il y a aussi … les délices diverses et variées* de la bonne chère : crêpes de la Chandeleur**, pimprenelle et fouaces. En cas de troubles digestifs, ne pas hésiter à consommer de la pâte de coings, dégusté avec de l’hypocras*** blanc, pour ses vertus astringentes. Bon dimanche et à bientôt.
* AMOURS, DÉLICES et ORGUES prennent le genre féminin au pluriel.
** CHANDELEUR : fête de l’Eglise catholique, le 2 février, 40è jour après Noël ; fête des chandelles, d’après une coutume consistant à allumer des cierges à minuit en symbole de purification ; fête des crêpes, confectionnées avec la farine excédentaire, au début des semailles, symbole de prospérité pour l’année à venir. Au Mexique, c’est l’occasion de manger des tamales***, c’est aussi un jour férié.
*** HIPPOCRAS : apéritif médiéval ; origine attribuée au célèbre médecin grec Hippocrate, au vè AV/JC
breuvage fait de cannelle, de sucre fin et de bon vin. Rabelais parle de vin de la Devinière (Indre et Loire, son lieu de naissance).
**** TAMAL : papillotte amérindienne préhispanique préparée à partir de farine de maïs, enveloppée dans des feuilles d’épi de maïs ou de bananier puis cuit à la vapeur.
CHANDELEUR : Candelaria
CHÈRE ( faire bonne) : darse un banquetazo
COING (pâte de) : membrillo(dulce)
CRÊPE : crepe
FOUACE : hogaza
FROMENT : trigo
MADELEINE : magdalena
MOULÉ : de molde
PAPILLOTTE (en) : el papillotte (en papillotte)
PIMPRENELLE : pimpinela
CHÈRE ( faire bonne) : darse un banquetazo
COING (pâte de) : membrillo(dulce)
CRÊPE : crepe
FOUACE : hogaza
FROMENT : trigo
MADELEINE : magdalena
MOULÉ : de molde
PAPILLOTTE (en) : el papillotte (en papillotte)
PIMPRENELLE : pimpinela
Fiches KAKI
Récapitulatif par ordre alphabétique
ABAISSE -F- : suelo de empanada
ABAISSER : extender (la masa)
AERER : airear
AEROSOL : aerosol
ANGÉLIQUE : angélica
APPAREIL : aparato (ustensile)
ingredientes (appareil culinaire)
BABA (au rhum) : baba (al ron) ; rester baba : quedarse patidifuso
BAIN- MARIE (cuire au) : baño-maría (cocer al)
BARBE À PAP A : algodón de azucar
BATTEUR ÉLECTRIQUE : batidora –f-
BEIGNET : buñuelo
BERLINGOT : caramelo (en forma de rombo)
BEURRE : mantequilla ; faire son beurre : hacer su agosto
CABOSSE : mazorca
CACAOYER : cacao
CARAMELISER : acaramelar ; caramelizar
CÉDRAT CONFIT : cidra confitada (confit d’oie : « confit » de oca)
CHANDELEUR : Candelaria
CHÈRE ( faire bonne) : darse un banquetazo
CHOCOLAT : bombón
COING (pâte de) : membrillo (dulce de)
CRÈME FOUETTÉE : nata batida
CRÈME CHIBOUST : crema Chiboust
CRÈME CHANTILLY : crema Chantilly
CRÈME ANGLAISE : crema inglesa
CRÈME PÂTISSIÈRE : crema pastelera
CRÈME MOUSSELINE : crema holandesa y de nata
CRÈME RENVERSÉE : natillas -f pl-
CRÈME CARAMEL : flan (m)
CRÈME FRANGIPANE : crema de almendras
CRÊPE SUZETTE : crepe SUZETTE
DARIOLE : molde ; flan de mantequilla y huevos
DÉGUSTER : saborear, paladear
DÉGUSTATION : cata
DÉMOULER : desmoldar
EMERILLON : esmerejón ; gancho
DIÉTÉTIQUE : dietético
ÉCACHER : aplastar
ÉGRUGER : pulverizar, moler
FILTRER : colar
FOUACE : hogaza
FOUET : batidor
FROMENT : trigo
GATEAU : galleta
GOURMET : gastrónomo – fin gourmet : gastrónomo experto-
HORS D’ŒUVRE : entremès
INFUSION : infusion
INSTILLER : instilar
LEVAIN – LEVURE : levadura
MADELEINE : magdalena
MOULÉ : de molde
MELBA (pêche) : MELBA (melocotón)
MERINGUE : suspiro
MOUSSEUX : espumoso
PAPILLOTTE (en) : el papillotte (en papillotte)
PÂTE : masa - f-
PÂTÉ (de porc) : foie-gras
PÂTISSERIE : repostería (l’art), pastelería (le local)
PÂTISSIER : pastelero
PERLOIR : embudo pequeño
PET-DE-NONNE : suspiro de monja
PIMPRENELLE : pimpinela
PLANCHE (à découper) : tabla de cortar
POURPRÉ, E : purpúreo, a
PRÉPARATION : preparado
RAISINS DE CORINTHE : uvas pasas de Corinto
RECETTE : receta -f-
SAFRAN : azafrán
SAVOUREUX : sabroso
SIROP : almíbar
SPATULE : espátula -f-
SUCRE SEMOULE : azúcar en polvo
TABLIER : delantal
TARTE TATIN : tarta TATI
ABAISSER : extender (la masa)
AERER : airear
AEROSOL : aerosol
ANGÉLIQUE : angélica
APPAREIL : aparato (ustensile)
ingredientes (appareil culinaire)
BABA (au rhum) : baba (al ron) ; rester baba : quedarse patidifuso
BAIN- MARIE (cuire au) : baño-maría (cocer al)
BARBE À PAP A : algodón de azucar
BATTEUR ÉLECTRIQUE : batidora –f-
BEIGNET : buñuelo
BERLINGOT : caramelo (en forma de rombo)
BEURRE : mantequilla ; faire son beurre : hacer su agosto
CABOSSE : mazorca
CACAOYER : cacao
CARAMELISER : acaramelar ; caramelizar
CÉDRAT CONFIT : cidra confitada (confit d’oie : « confit » de oca)
CHANDELEUR : Candelaria
CHÈRE ( faire bonne) : darse un banquetazo
CHOCOLAT : bombón
COING (pâte de) : membrillo (dulce de)
CRÈME FOUETTÉE : nata batida
CRÈME CHIBOUST : crema Chiboust
CRÈME CHANTILLY : crema Chantilly
CRÈME ANGLAISE : crema inglesa
CRÈME PÂTISSIÈRE : crema pastelera
CRÈME MOUSSELINE : crema holandesa y de nata
CRÈME RENVERSÉE : natillas -f pl-
CRÈME CARAMEL : flan (m)
CRÈME FRANGIPANE : crema de almendras
CRÊPE SUZETTE : crepe SUZETTE
DARIOLE : molde ; flan de mantequilla y huevos
DÉGUSTER : saborear, paladear
DÉGUSTATION : cata
DÉMOULER : desmoldar
EMERILLON : esmerejón ; gancho
DIÉTÉTIQUE : dietético
ÉCACHER : aplastar
ÉGRUGER : pulverizar, moler
FILTRER : colar
FOUACE : hogaza
FOUET : batidor
FROMENT : trigo
GATEAU : galleta
GOURMET : gastrónomo – fin gourmet : gastrónomo experto-
HORS D’ŒUVRE : entremès
INFUSION : infusion
INSTILLER : instilar
LEVAIN – LEVURE : levadura
MADELEINE : magdalena
MOULÉ : de molde
MELBA (pêche) : MELBA (melocotón)
MERINGUE : suspiro
MOUSSEUX : espumoso
PAPILLOTTE (en) : el papillotte (en papillotte)
PÂTE : masa - f-
PÂTÉ (de porc) : foie-gras
PÂTISSERIE : repostería (l’art), pastelería (le local)
PÂTISSIER : pastelero
PERLOIR : embudo pequeño
PET-DE-NONNE : suspiro de monja
PIMPRENELLE : pimpinela
PLANCHE (à découper) : tabla de cortar
POURPRÉ, E : purpúreo, a
PRÉPARATION : preparado
RAISINS DE CORINTHE : uvas pasas de Corinto
RECETTE : receta -f-
SAFRAN : azafrán
SAVOUREUX : sabroso
SIROP : almíbar
SPATULE : espátula -f-
SUCRE SEMOULE : azúcar en polvo
TABLIER : delantal
TARTE TATIN : tarta TATI
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