Photo trouvée sur internet avec le titre suivant : perrete meditabundo. De circonstance, n'est-ce pas ?
Peut-on tout traduire ?
C'est la grave question qui a émergé et donné matière à débat hier, lors de l'atelier de traduction collective. Le responsable ? Le texte de García Márquez "Vidas de perros", mentionné par Nathalie. Cela faisait également écho à une remarque de Jean-Marie Saint-Lu lors de la rencontre à la Maison des Étudiants : il nous a en effet raconté pourquoi il avait récemment refusé de traduire un roman d'Alvaro Pombo… un auteur dont, outre son grand talent, l'une des caractéristiques est d'aborder sans détours, et parfois même très crûment, le "thème" de l'homosexualité. Jean-Marie Saint-Lu nous a dit, sans davantage de précisions, s'être senti mal à l'aise, profondément gêné et a finalement employé l'expression de viol pour traduire ce qu'il avait ressenti à la lecture.
Cela mérite réflexion… et nous ne manquerons pas de réfléchir dans les mois qui viennent. Car par-delà le fait de savoir si l'on refuse en bloc telle ou telle œuvre que nous propose un éditeur parce que nous la jugeons moralement répréhensible (pour une raison ou une autre), il faut se demander dans quelle mesure et jusqu'à quel point les limites que le traducteur se fixe consciemment ou non – ou peut-être qu'on lui impose, le cas échéant – n'ont pas une incidence directe sur sa façon de traduire, en dehors de simples choix lexicaux.
Peut-on tout traduire ?… c'est à peu près synonyme de peut-on tout écrire ?
Le magazine Lire avait publié un article intéressant, « Les romanciers ont-ils tous les droits ? », sur le sujet en 2003 :
http://www.lire.fr/enquete.asp/idC=44264/idR=
C'est la grave question qui a émergé et donné matière à débat hier, lors de l'atelier de traduction collective. Le responsable ? Le texte de García Márquez "Vidas de perros", mentionné par Nathalie. Cela faisait également écho à une remarque de Jean-Marie Saint-Lu lors de la rencontre à la Maison des Étudiants : il nous a en effet raconté pourquoi il avait récemment refusé de traduire un roman d'Alvaro Pombo… un auteur dont, outre son grand talent, l'une des caractéristiques est d'aborder sans détours, et parfois même très crûment, le "thème" de l'homosexualité. Jean-Marie Saint-Lu nous a dit, sans davantage de précisions, s'être senti mal à l'aise, profondément gêné et a finalement employé l'expression de viol pour traduire ce qu'il avait ressenti à la lecture.
Cela mérite réflexion… et nous ne manquerons pas de réfléchir dans les mois qui viennent. Car par-delà le fait de savoir si l'on refuse en bloc telle ou telle œuvre que nous propose un éditeur parce que nous la jugeons moralement répréhensible (pour une raison ou une autre), il faut se demander dans quelle mesure et jusqu'à quel point les limites que le traducteur se fixe consciemment ou non – ou peut-être qu'on lui impose, le cas échéant – n'ont pas une incidence directe sur sa façon de traduire, en dehors de simples choix lexicaux.
Peut-on tout traduire ?… c'est à peu près synonyme de peut-on tout écrire ?
Le magazine Lire avait publié un article intéressant, « Les romanciers ont-ils tous les droits ? », sur le sujet en 2003 :
http://www.lire.fr/enquete.asp/idC=44264/idR=
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