Afin que nous puissions enfin procéder à l'élection de notre meilleure nouvelle tradabordienne sur le thème « La naissance d'une traduction » (proposé par Jacqueline) et distribuer les récompenses, j'ai décidé de nous simplifier les choses en rassemblant tous les textes envoyés dans un seul et même post.
Les voici avec un numéro mais sans prénom, pour pouvoir juger en toute objectivité. Le jury sera composé d'Elisabeth et de Sandra, entre autres… :
L’enfant n’est enfant que parce qu’il est enfanté.
De ses parents il naît, et en garde les traits,
Qui se mêlent à son être, à sa propre réalité.
La traduction naît traduction d’une première création,
Qui donne au crayon son orientation
Mais ne l’empêche d’exhaler sa propre création.
Le mot « nacer » lui-même accouche d’un sens,
D’une présence, d’une existence,
Tout en offrant mille façons d’exister.
Nacer peut ainsi engendrer mille enfants,
D’origines et de peuples différents,
Sages comme des images ou turbulents,
Petits, grands, laids ou élégants.
Admirez-les, qu’ils soient transparents ou décalés :
Mettre au monde, pondre, cracher sur terre, commencer une vie nouvelle,
s’éveiller, apparaître, éclore, chier, créer...
La naissance propose, la traduction dispose.
La naissance d’une traduction ou le remake de David contre Goliath sur gazonLes voici avec un numéro mais sans prénom, pour pouvoir juger en toute objectivité. Le jury sera composé d'Elisabeth et de Sandra, entre autres… :
TEXTE 1 :
Naissance d’une traduction, ou la traduction naissant de...L’enfant n’est enfant que parce qu’il est enfanté.
De ses parents il naît, et en garde les traits,
Qui se mêlent à son être, à sa propre réalité.
La traduction naît traduction d’une première création,
Qui donne au crayon son orientation
Mais ne l’empêche d’exhaler sa propre création.
Le mot « nacer » lui-même accouche d’un sens,
D’une présence, d’une existence,
Tout en offrant mille façons d’exister.
Nacer peut ainsi engendrer mille enfants,
D’origines et de peuples différents,
Sages comme des images ou turbulents,
Petits, grands, laids ou élégants.
Admirez-les, qu’ils soient transparents ou décalés :
Mettre au monde, pondre, cracher sur terre, commencer une vie nouvelle,
s’éveiller, apparaître, éclore, chier, créer...
La naissance propose, la traduction dispose.
TEXTE 2 :
- Eeeeeh ! Bienvenue, Mesdames et Messieurs à la rencontre qui va opposer dans quelques instants l’équipe Translate à la fameuse et impressionnante équipe The Alltexts. Un match décisif qui va se jouer ici, à Pessac City. Les Translate jouent à domicile, espérons qu’ils sauront en tirer partie. Eh oui, il faut dire qu’ils ne sont pas vraiment à leur avantage.
Eh voici l’entrée des joueurs. Salutation de rigueur et hymnes gutturaux.
Les Alltexts viennent de commencer leur danse d’intimidation. Ces grands gaillards, dont le plus petit n’aurait aucun mal à manger sa soupe sur la tête de Géant Vert, sont carrément effrayants.
- Oh ! Oui oui Thierry, vous avez raison et on voit les mines déconfites de ces pauvres Translate qui se demandent bien à quelle sauce ils vont être mangé.
- Ah ah ah ! Sans doute à la sauce barbecue. On a peine à croire qu’avec de si petits gabarits les Translate aient réussi à se hisser à ce niveau du championnat. Ce soir, c’est un peu le remake de David contre Goliath sur gazon.
Coup d’envoi Jean-Michel !
Eeeeeh ! C’est parti. Les Alltexts ont la balle et comme des bulldozers, ils pulvérisent tout ce qui se trouve sur leur passage en l’occurrence ces lilliputiens de Translate. C’est un vrai carnage ! Mesdames et Messieurs si vous avez parié Alltexts, frottez-vous les mains !
Mais c’est déjà la mi-temps, Jean-Michel. Cette période se termine sur le score humiliant de 0 à 25 et c’est le défilé des Translate à l’infirmerie et chez le kiné. Pourvu qu’ils ne perdent pas espoir ; la partie n’est pas encore perdue.
- C’est la reprise. Mais que vois-je, Thierry ? Les Translate ont compris que leurs petits gabarits étaient un atout face à ces colosses de Alltexts. Ils font la partie au ras du gazon, passent entre les jambes de leurs adversaires, on dirait de petites souris dans l’enclos des éléphants. Attention, c’est la mêlée. Ahlalalala ! Un Translate s’est retrouvé au milieu, le malheureux. Mais que se passe-t-il ? Il se faufile hors du tas de Alltexts sans se faire voir. Il a le ballon, il court, essaaaiiiiii transformé !!! Ooohlaaalaaa Thierry que d’émotions !
- Quel match palpitant, Jean-Michel ! Ce soir, chers téléspectateurs, l’histoire s’est répétée et, face à Goliath, David a encore gagné.
TEXTE 3 :
Un texte,Prétexte…
Un jeu,
Enjeu…
Un rythme,
Algorithme ?
Non !!!
Des sons
TRADUCTION !
TEXTE 4 :
Quelques flocons de neige tombent.Il fait froid, la lumière sombre,
Le bois dans la cheminée flamboyant
Je prends un livre pour passer le temps
Les premières pages lues
Une idée saugrenue
Dès le départ
Me traverse l’esprit de part en part
Et si je commençais à traduire
D’abord quelques pages, ça ne peut pas me nuire…
Le jeu est intéressant
Et finalement,
Si je me lançai dans la traduction !
TEXTE 5 :
Monsieur A. tourna les pages, 1, 2, 3, 4, 5, 6… 11 :
« C’était la troisième fois en un mois qu’il venait à Los Angeles… »
Madame B. tourna les pages, 1, 2, 3, 4, 5, 6… 9 :
« Anna savait qu’il faisait de son mieux pour paraître attentif… »
Monsieur C. tourna les pages, 1, 2, 3, 4, 5, 6… 11 :
« J’avais fait la connaissance de Tony Hobbs depuis une demi-heure quand il m’a sauvé la vie… »
Madame D. tourna les pages, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 :
« Si le cardinal de Richelieu ne s’était pas jeté sur la princesse mohican… »
Monsieur E. tourna les pages, 1, 2, 3, 4, 5, 6… 9 :
« Ayant laissé Chigurh debout les mains menottées derrière le dos dans le coin du bureau… »
Monsieur F. tourna les pages, 1, 2, 3 :
Roman traduit de l’espagnol par…
Monsieur F a donné naissance à une traduction !
TEXTE 6 :
N’y va pas, n’y va pas, criait-onà l’embryon.
Et le texte vint, têtu, son front
contre mon front.
Né.
N’ y va pas, n’y va pas, criait-on
à l’enfançon.
Et le livre fut, serein, le front
il-lu-mi-né.
Né.
TEXTE 7 :
Prenez un texte de qualité ; munissez-vous d’une connexion Internet performante afin de pouvoir utiliser la batterie de dictionnaires dont vous allez avoir besoin ; installez-vous dans un endroit calme et commencez par triturer le texte dans tous les sens (il faut lui faire cracher tout son jus sémantique). Une fois que vous l’avez bien malaxé, faites-le revenir à feu doux, en veillant à ce qu’il ne perde ni sa couleur syntaxique ni sa saveur lexicale. Laissez reposer quelques minutes puis, mettez la touche finale. Prenez garde, toutefois, de ne pas le charger d’ornements inutiles mais ne le dépouillez pas non plus de ce qui fait sa spécificité; il faut lui laisser un petit goût d’étrangeté : vous préserverez ainsi tout son caractère et vous séduirez à coup sûr vos invités.
A table !
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