« Lierre »
Qu’ils soient de terre ou goudronnés, dans les bois ou au bord de la mer, on a tous emprunté à un moment ou à un autre de notre vie des chemins.
Je parle au sens propre, au sens premier du terme, vous l’aurez compris.
Bien que l’on ait souvent utilisé les « chemins semés d’embûches » comme métaphore de la vie humaine, mon but n’est pas là. Tout a été dit et redit sur ce point et, sans bien savoir vers où je me dirige en choisissant ce sujet, je sais que ce chemin-là n’est pas celui que je souhaite emprunter.
Souvent étroits, longs, mêlés à d’autres, entrecroisés, les chemins sont, comme le lierre qui grimpe sauvagement le long des façades d’une maison de campagne, des lignes qui serpentent et divisent notre planète.
La volonté divine a vaincu la géométrie, science des plus exactes et rébarbatives, si je peux me permettre, en créant ces chemins en aucun point rectilignes et droits.
C’est d’ailleurs pour cette raison que l’on s’y engage le plus souvent sans vraiment savoir où ils nous mèneront.
Les chemins ont quelque chose de mystérieux, d’exotique, de mystique que je ne saurais expliquer.
Ils sont décrits comme sombres, tortueux, dangereux ou bien comme ensoleillées, agréables et charmants.
On les trouve partout, ils ont envahi notre espace sans que l’on s’en rende compte et, toujours sans nous en rendre compte, nous les avons intégrés à notre quotidien.
Ils étaient des noms communs et sont devenus des verbes.
Ils étaient considérés comme des voies d’accès et sont devenus des lieux à part entière, comme si chaque parcelle de terre, chaque route, chaque détour, n’étaient en fait qu’un chemin parmi tant d’autres.
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