samedi 30 décembre 2017

Projet Basta ! Rachel – texte 8

María Melita del Carpio Soriano

Mejor antes

Volvía tarde. Sabía que él estaría esperándola como fiera enjaulada. Una luna de miel amarga la estaba enfrentando a esta faceta sombría de un marido que recién  empezaba a conocer.  -¿Dónde estabas? ¿Dirás que en otra reunión de trabajo? ¿Con quién andabas hasta estas horas! - crispó los puños, mientras ella balbuceaba una explicación entrecortada.  El hombre levantó la mano sobre su rostro, pero entonces ella gritó. Sintió una fuerza que desconocía y que le brotaba desde alguna zona oculta de la mente y de las vísceras más que de la garganta. Su grito paralizó a los habitantes del edificio, se elevó por encima de las azoteas e irrumpió en todas las alcobas de la ciudad enmudeciendo a sus habitantes. Gritó, gritó, gritó...  -No grites así, Pensarán que te estoy matando. ¡Pero si no te he pegado siquiera...!  -¿Te puedes imaginar lo que hubiera hecho si me hubieses tocado?

Traduction temporaire :

Mieux vaut avant

Elle rentrait tard. Elle savait qu'il l'attendrait comme un fauve en cage. Une lune de miel amère la confrontait à cette facette sombre d'un mari qu'elle commençait à peine à connaître.
— Où t'étais ? Tu vas encore me dire à une réunion de travail ? Avec qui tu traînais si tard ? Il serra les poings tandis qu'elle balbutiait une explication entrecoupée. L'homme leva la main sur son visage, mais alors elle cria. Elle ressentit une force qu'elle ne se connaissait pas et qui jaillissait d'une zone cachée de son esprit et de ses entrailles plus que de sa gorge. Son cri paralysa les occupants de l'immeuble, s'éleva au-dessus des terrasses et s'introduisit dans toutes les chambres de la ville, faisant taire ses habitants. Elle cria, cria, cria…
— Arrête de crier comme ça, on va penser que je t'assassine. Je ne t'ai même pas frappée… ! — Alors, t'imagines ce que j'aurais fait si tu m'avais touchée ?

Projet Hélène / Audrey – phrases 173-174

Entonces cerré puertas y ventanas, me atrincheré en mi habitación y, al no encontrar más muebles con que obstruir la entrada, me metí bajo la cama, de donde mi madre horas después me sacó temblando y bañada en sudor.. El sarampión se había declarado con inusual virulencia; las fiebres altísimas que preceden al brote de los puntitos rojos duraron los tres días de rigor, a los que sucedieron dos semanas con una fiebre moderada, pero intermitente, que hizo temer a los médicos otro tipo de infección, así que mi periodo sin asistir a la escuela se extendió por más de una quincena.

Traduction temporaire :

Je verrouillai alors portes et fenêtres et me retranchai dans ma chambre. Ne trouvant aucun meuble pour entraver la porte, je me cachai sous le lit, d’où ma mère me sortit quelques heures après, tremblante et baignée de sueur. La rougeole s’était déclarée avait une virulence inhabituelle ; les fortes fièvres qui précèdent la poussée des petits points rouges durèrent les trois jours de rigueur, auxquels succédèrent deux semaines de fièvre modérée, quoique intermittente, qui fit craindre aux médecins un autre type d’infection. Raison pour laquelle, je manquai l’école pendant plus de quinze jours.

Projet Justine / Elena – texte 157

Pereza

Se sienta frente al escritorio, falto de voluntad para sostener su propio cuerpo deja caer los brazos, inclina el tronco y apoya la cabeza sobre una pila de libros que jamás escribió. Sin energía para retenerla siente cómo la imaginación, que tiempo atrás surcaba sus venas, aflora a través de la punta de sus dedos laxos, resbala, cae en forma de gotas espesas y desaparece. Desde esa nada  se levanta un pistolero, protagonista de cierta novela que pertenece a la pila de libros sobre la cual apoya la cabeza.  Mira con tranquilidad hacia el revolver que lo apunta. Crisis cardiogénica irreversible, dirá el certificado de defunción. Será su esposa quien, luego de varios días, descubra ese inexplicable orificio de bala en la pared. 

Traduction temporaire :

Paresse

Il s'assied à son bureau. À court de volonté pour soutenir son propre corps, il laisse retomber ses bras, penche son tronc et appuie sa tête sur une pile de livres qu'il n'a jamais écrits. Sans énergie pour la retenir, il sent comment l'imagination, qui auparavant sillonnait ses veines, affleure au bout de ses doigts flasques, glisse, tombe en forme de gouttes épaisses et disparaît. De ce néant émerge un pistolero, protagoniste d'un roman de la pile de livres sur laquelle sa tête est posée. Il regarde tranquillement en direction du revolver pointé sur lui. Choc cardiogénique irréversible, mentionnera le certificat de décès. Plusieurs jours après, son épouse découvrira cet inexplicable impact de balle dans le mur.

Projet Justine / Elena – texte 156

Aries

Su actitud te hizo creer que los bosques de cedros y las estalactitas y aún los soles surgían de sus manos. Era uno de los líderes de ese grupo grande de amigos al que, luego de la mudanza, acababas de unirte. Vos, la del pueblito, durante semanas intentaste una serie de movimientos infructuosos para estar a su lado, sin él la gran ciudad era sólo un pueblito enorme.  —¿De qué signo sos? —te oíste preguntarle cierta noche. Era la primera vez que le hablabas directamente y los nervios de tus 17 años te habían traicionado. Ahora sabría que no eras más que una chiquilina interesada en idioteces, sin pizca de originalidad, una torpe del montón. Te miró a los ojos. Él te miró varios segundos a los ojos antes de responder o vos caíste durante milenios por un abismo sin  resultar herida, eso no se sabrá nunca. —Aries. Te invito un café. Sonreíste.

Traduction temporaire :

Bélier

Son attitude te fit croire que les forêts de cèdres, les stalactites, et même les soleils jaillissaient de ses mains. Il était l'un des leaders de ce grand groupe d'amis auquel, après la transhumance, tu venais de te joindre. Toi, celle du petit village, tu te livras pendant plusieurs semaines à une série de manœuvres infructueuses pour être à côté de lui. Sans lui, la grande ville n'était qu'un énorme petit village.
— De quel signe es-tu ? t'entendis-tu lui demander, une nuit. C'était la première fois que tu lui parlais directement et la fougue de tes 17 ans t'avais trahie.Il saurait désormais que tu n'étais qu'une gamine intéressée par des bêtises, sans une once d'originalité, une gourde quelconque. Il te regarda dans les yeux. Soit il te regarda dans les yeux plusieurs secondes avant de répondre, soit tu tombas dans un abîme pendant des millénaires sans être blessée, cela, on ne le saura jamais.
— Bélier. Je t'invite à prendre un café. Tu souris.

Projet Justine / Elena – texte 155

Géminis

—Gemelos —dice la Eternidad al momento de parir a ese hijo cósmico que parece dos, sin embargo es uno más su fantasma.  Quisiera no ver que junto a ese hijo, nació la muerte.  Comprende que aún para Ella la cuenta regresiva ha comenzado.

Traduction temporaire :

Gémeaux
— Des jumeaux, annonce l'Éternité au moment de donner naissance à cet enfant cosmique qui a l'air d'être deux personnes, n'est pourtant qu'une seule et son fantôme. Elle voudrait ne pas voir que la mort était née avec cet enfant. Elle comprend que même pour Elle, le compte à rebours a commencé.

mardi 19 décembre 2017

Projet Chloé T – phrases 45-47

Pese a que eran comunes en la capital, ellos nunca habían visto ninguno tan de cerca. Se quedaron admirando su superficie lisa y brillante, sus ruedas blandas de radios duros y su boca de metal para comer carbón. Pero su padre salió a la calle e hizo entrar a la pequeña en su humilde hogar de siervo tributario.

Traduction temporaire :
Bien qu’elles fussent communes dans la capitale, eux n’en avaient jamais vue d’aussi près. Ils restèrent à admirer sa surface lisse et brillante, ses roues souples aux rayons rigides et sa bouche en métal faite pour manger du charbon. Mais leur père sortit dans la rue et fit entrer la petite dans son humble maison de serf censitaire.

Projet Justine / Elena – texte 154

Virgo

Ha caminado varias horas buscando una dirección que, ahora se convence, no existe. Amargada, razona que son muchas las ilusiones que se caen a partir de este desencuentro. Pronto oscurecerá, cansada y con frío recuesta la espalda contra una pared donde aún pega el sol.  De pronto se siente mareada, calles y edificios giran como si ella fuera el eje de una rueda gigante. Por no ver esa danza que la estremece baja la vista y es cuando observa, con espanto, que la tierra se abre bajo sus pies. Entonces comprende, tarde, la predicción del diario; lo último que leyó antes de dejar su casa. “Virgo: no apoyarse en quimeras”.

Traduction temporaire :

Vierge

Elle a marché plusieurs heures, à la recherche d'une adresse qui, elle en est à présent convaincue, n'existe pas. Amère, elle se dit que nombre d'illusions s'écroulent à partir de cet échec. Bientôt, le ciel s'assombrira. Fatiguée et transie, elle appuie son dos contre un mur où le soleil cogne encore. Elle a soudain la nausée, les rues et les immeubles tournent comme si elle était l'axe d'une roue géante. Pour ne pas voir cette danse qui la fait frémir, elle baisse les yeux, et là, elle se rend compte avec effroi que la terre s'ouvre sous ses pieds. Elle comprend alors, trop tard, la prédiction du journal ; la dernière chose qu'elle a lue avant de sortir de chez elle. « Vierge : ne vous accrochez pas à des chimères ».

Projet Justine / Elena – texte 153

Libra

Puesto que un platillo soporta el peso de la consciencia humana,  toma la balanza estelar y sobre el otro asienta a la Tierra.  Su Indolencia preferiría que lo escrito en el Libro de las Revelaciones se postergue indefinidamente. Preferiría no actuar, por eso anhela contra toda lógica ver los platillos en equilibrio.

Traduction temporaire :

Balance

Comme l'un des plateaux supporte le poids de la conscience humaine, il prend la balance stellaire, et sur l'autre, il pose la Terre. Son Indolence préférerait que les écrits du Livre de la Révélation soient indéfiniment reportés. Elle préférerait ne pas agir. Raison pour laquelle, contre toute logique, elle désire voir les plateaux en équilibre.

Projet Basta ! Nieves – texte 14

Eugenia Yolanda Ramirez Mendoza
¿Culpable?

No podía conciliar el sueño, las vinchucas, los roedores cruzando las esquinas y sus compañeras de infortunio con quejas, ronquidos. Era imposible, sólo quedaba recordar, su adolescencia, un gran amor, su dedicación al hogar al marido que era mayor con 18 años. No importaba, lo amaba, sus exigencias: dejar el colegio, amigas, fiestas, reuniones, y después... el mal trato, las ofensas, insultos. Todo se pudo soportar, pero el mal trato a los hijos, que ya eran adolecentes y la defendían aguantando golpes y gritos de ese hombre que ya era viejo, cruel e insensible, fue demasiado... y un día sin saber cómo le hundió el cuchillo. Fue ella. Aun no lo creía, pero allí estaba... en la cárcel,  con 8 años de condena:. “CULPABLE”.

Traduction temporaire :

Coupable ?

Elle ne trouvait pas le sommeil : il y avait les insectes, les rongeurs qui couraient partout et ses camarades d’infortune avec leurs plaintes et leurs ronflements.  C'était impossible, il ne lui restait qu'à se rappeler son adolescence, un grand amour, son dévouement à son foyer, à son mari qui avait 18 ans et était plus âgé qu'elle. Peu importait, elle l'aimait, lui, ses exigences : laisser tomber le collège, ses amies, les fêtes, les réunions et après… la maltraitance, les agressions, les insultes.  Si elle put tout supporter, la maltraitance à l’encontre de ses enfants, déjà adolescents, qui la défendaient en encaissant les coups et les cris de ce vieil homme cruel et insensible, ça, c'était trop…  puis, un jour, sans savoir comment, elle lui planta un couteau. Oui, elle. Elle n’y croyait toujours pas, mais elle était là… en prison, condamnée à 8 ans : « COUPABLE ».

Projet Basta ! Nieves – texte 13

Amanda Jáuregui

Confesión

María se acercó a la rejilla de madera, de adentro salía un vaho de humedad.
Esperó, las rodillas le dolían, sentía náuseas.
Por fin la voz masculina: Ave María Purísima - Con pecado y concebida - susurró acusadora María -Serás padre después de nueve mil padrenuestros de penitencia- y abandonó el lugar liberada de un peso que la encogía.

Traduction temporaire :

Amanda Jáuregui

Confession

María s’approcha de la jalousie en bois, un effluve d’humidité s’échappait de l’intérieur.
Elle attendit, les genoux lui faisaient mal, elle avait la nausée.
Enfin la voix masculine : Je vous salue Marie très pure - Conçue dans le pêché – susurre María, accusatrice -
— Tu seras père après avoir récité neuf mille Notre Père en pénitence, puis elle quitta cet endroit, libérée d'un poids sous lequel elle se repliait.

vendredi 15 décembre 2017

Projet Basta ! Projet Hélène / Guillaume 2

Giovanna Rivero

Piropo

¡Hace una hora que estás en la ducha!, grita Bruno, que por ser el hermano mayor cree que el baño es su territorio. El baño y el resto de la casa.  ¿Qué mierda te estás lavando tanto, pervertida?- ruge.  ¡Me estoy lavando las palabras! -se atreve Alma a contestarle.  Bruno golpea la puerta con el lateral del puño. Odia cuando la pendeja de Alma le habla así, haciéndose la intelectual, la coeficiente mil. Si quisiera atravesaría de una embestida la madera como El Increíble Hulk. Pero ese punto le va en contra a la cojuda. Que ni se atreva Alma a salir a chequear en la plazuela porque lo va a conocer.  Sin embargo, es cierto. Cero metáforas. Cero superioridad. Alma se lava las palabras. No las de Bruno, a las que se cree inmune; sino las otras, las que escuchó del viejo de la pulpería a quien consideraba un padrino o una especie de tío. Alma se lava el aliento rancio del viejo diciéndole: “¡Qué raja más buena! Estás para merecer”. Ahora Alma abre la boca bajo la ducha y traga agua para aliviar esa ira volcánica pringada de vergüenza que le quema la garganta. Jura que la próxima vez irá a comprar jaboncillo a otra pulpería, aunque quede en el mismísimo infierno.

Traduction temporaire :
Compliments

Ça fait une heure que t'es dans la douche ! vocifère Bruno qui, parce qu'il est l'aîné, s'imagine que la salle de bain est son territoire. La salle de bain et le reste de la maison. Putain, qu'est-ce que tu peux laver comme ça, espèce de tordue ? rugit-il. Je me lave les mots, ose lui répondre Alma. Bruno frappe à la porte avec le tranchant du poing. Il déteste quand cette petite conne d'Alma lui parle de cette façon, en se prenant pour une intello, celle à mille de QI. S'il le voulait, il transpercerait le bois d'un seul coup, comme l'Incroyable Hulk. Or, ce point-là ne joue pas en faveur de cette pauvre idiote. Alma n'a pas intérêt à sortir sur la petite place pour voir ce qui se passe, parce qu'elle va le trouver, sinon. Pourtant, c'est vrai. Zéro métaphore. Zéro supériorité. Alma se lave bien les mots. Pas ceux de Bruno, contre lesquels elle se croit immunisée ; mais les autres, ceux qu'elle a entendus de la part du vieux de l'épicerie, qu'elle considérait comme un parrain ou une espèce d'oncle. Alma se lave le souffle rance du vieux qui lui dit : « T'as une belle chatte ! Qu'est-ce que t'es bonne ! »  Alma ouvre maintenant la bouche sous la douche et avale de l'eau pour apaiser cette rage volcanique empreinte de honte qui lui brûle la gorge. Elle jure que la prochaine fois, elle ira acheter du savon dans une autre épicerie, même s'il lui faut aller le chercher jusqu'en Enfer.

mardi 5 décembre 2017

Projet Hélène / Audrey – phrases 171-172

En ese momento me pareció que soltaba la rata y que extendía ambos brazos como si fueran alas, y yo volví a correr, corrí escuchando el castañeteo de mis dientes, con las uñas hundiéndose en las palmas de mis manos, corrí bajo la noche sin luna, con el terror agarrado a mi espalda y sin atreverme a mirar atrás. Cuando arribé a mi casa, después de ese trayecto para mí infinito, mi madre aún no había regresado.

Traduction temporaire :
À cet instant, il me sembla qu'elle lâchait le rat et déployait ses deux bras, telles des ailes. Moi, je repris ma course. Je courus, entendant le claquement de mes dents, tandis que mes ongles s'enfonçaient dans les paumes de mes mains. Je courus dans la nuit sans lune, la terreur à mes trousses et sans oser regarder en arrière. Quand je débarquai chez moi, au terme de ce trajet infini pour moi, ma mère n’était pas encore rentrée.

lundi 4 décembre 2017

Projet Sabrina / Elsa 2 – phrases 3-4

Al dejarte entrar, luego de obligarte a jalar un mecate azul varias veces, el portero te manda que te sientes en un sofá de plástico que está en un rincón del patio, junto a un lavadero. De su covacha sale con un huevo en la mano, ya negro.

Traduction temporaire :

 Quand il te laisse entrer, après t'avoir obligé à tirer une corde bleue plusieurs fois, le concierge te demande de t'assoir sur un canapé en plastique, dans un coin du patio, à côté d'un lavabo. Il sort de son cagibi, un œuf déjà noir à la main.