mercredi 31 décembre 2014

Projet Hélène / Chloé – phrases 14-19

Lucha contra la rigidez de las dos cáscaras de limón -no se quieren abrir los ojos- y de pronto ve a su hija. Es una tarde fría, gris, verde casi. Sí, papá, le dice ella, sí, cortaron la que no debían. En una limonada se van a convertir esos ojos. Él quiere llorar, pero resiste, no debe hacerlo. Mierda, la que no era…

Traduction temporaire :
Il se bat contre la rigidité des deux écorces de citron – ses yeux ne veulent pas s'ouvrir – et soudain, il voit sa fille. L'après-midi est froid, gris, presque vert. Oui, papa, lui confirme-t-elle, ils ont coupé la mauvaise. Ces yeux vont devenir de la limonade. Il veut pleurer, mais il résiste, il ne doit pas. Merde, la mauvaise…

Projet Caroline 2 – phrases 161-163

El techo y las paredes, deliciosamente tapizados con cordobán, hacían una bonita combinación con la monumental chimenea de piedra, adornada con oro fino, y coronada con un busto de Alejandro Magno en el centro de la pared sur. Entre dos estatuas de los dioses Mercurio y Venus se ilustraba —en un relieve en madera— la escena del rapto a Helena, de los poemas de Homero. En el centro de la habitación se situaba un imponente aparador de roble macizo.

Traduction temporaire :
Le plafond et les murs, exquisément tapissés de cuir de Cordoue, s'accordaient joliment avec la cheminée en pierre monumentale, ornée d'or fin et surplombée par un buste d'Alexandre le Grand au milieu du mur sud. Entre deux statues des dieux Mercure et Vénus, un relief en bois illustrait la scène de l'enlèvement d'Hélène, dans les poèmes d'Homère. Une imposante vitrine en chêne massif trônait au centre de la pièce.

Projet Hélène 2 – phrases 178-182

Qué más da pensarlo si vuelvo a mirar atrás ahora, y en el sitio del que partimos solo hay casas diminutas que no tardan en desaparecer, sombrillas abiertas como las branquias de un gran pez respirando oculto bajo los maxilares de una ola que lo engulle. Algunos niños montan cocodrilos, y a un kilómetro del mar flotan neumáticos como náufragos sostenidos por milagrosas boyas. El mar continúa ahí. Sus lenguas. Sus significados. 

Traduction temporaire :
À quoi bon y penser, sachant qu'en me retournant, je ne vois à présent, là où nous avons embarqué, que des maisons décrépites, qui ne vont pas tarder pas à disparaître, des parasols ouverts comme les branchies d’un grand poisson respirant, caché sous les maxillaires d’une vague qui l’engloutit. Certains enfants montent sur des crocodiles, et à un kilomètre de la mer, comme des naufragés soutenus par de miraculeuses bouées, flottent des pneus. La mer est toujours là. Ses langues. Ses significations.  

mardi 30 décembre 2014

La chanson du mardi – choisie par Elena

Calle 13 - Ojos Color Sol ft. Silvio Rodríguez


Projet Sonita 17 – phrases 88-99

Hacia la derecha, la casa de dos plantas tiene el número 123. Hay un jardín pequeño, espacio en la cochera para un auto, la fachada es de un color verde boscoso y un letrerito avisa cortésmente. Si me tapa mi salida yo le poncho las llantas.
No, hay un error.
El chofer lo mira molesto. ¿Pues qué cree que no conoce su trabajo?
¡Pero es que no...! En Buganvillas 123 hay un edificio de seis pisos. Él, su esposa y su hijo viven en el 202, un departamentito de dos recámaras. ¿De dónde sacaría para comprarse una casa? Su esposa es secretaria en una oficina, ¿cuándo juntaríamos para una casa como ésta?

Traduction temporaire :

Sur la droite, la maison de deux étages porte le numéro 123. Il y a un petit jardin, de la place pour une voiture dans le garage, la façade est vert boisé. Un petit écriteau prévient courtoisement : Si vous vous amusez à obstruer la sortie, moi, je crève vos pneus.
— Non, il y a une erreur.
Le chauffeur le regarde, agacé. Il croit qu'il connaît pas son travail, ou quoi ?
Mais non… Au numéro 123 de Buganvillas, il y a un immeuble de six étages. Lui, sa femme et leur fils habitent au 202, un petit deux pièces. Où est-ce qu'il aurait trouvé l'argent pour s'acheter une maison ? Sa femme est secrétaire dans un bureau. Quand est-ce qu'on aurait économisé pour une maison comme celle-ci ?

Projet Hélène 2 – phrases 176-177

Yo miro el cordel tenso, la humedad de su filo luminoso, y la rigidez del sedal corta la espuma del mar como si fuera la más prodigiosa de las navajas. Sé que a dos kilómetros queda la orilla, las construcciones que se levantan en la homogénea claridad de la arena que forma dunas y jorobas compactas; que más allá los arbustos detienen el implacable avance del desierto, y que ahora ya no hay más arbustos, y que el desierto se ha detenido como un animal prehistórico tumbado bajo el peso de su grupa exhausta, vencido por el sol y la soledad.

Traduction temporaire :
Moi, j’observe la ligne tendue, l’humidité de son tranchant lumineux ; la rigidité du fil fend l’écume de la mer, comme s’il s’agissait du plus prodigieux des couteaux. Je sais qu’à deux kilomètres de là se trouvent le rivage, ainsi que les constructions se dressant dans la clarté homogène du sable qui forme des dunes, des bosses compactes ; qu'au-delà, les arbustes stoppent l’inexorable avancée du désert, et que désormais, il n’y a plus d’arbustes, que le désert s’est arrêté, animal préhistorique tombé sous le poids de sa croupe éreintée, vaincu par le soleil et la solitude.

Projet Irène – phrases 212-218

Ya estamos por Ugarte. Falta poco para llegar a casa. Necesito dormir. Lo siento en el cuerpo. Temo soñar con el país de la LEY SECA, ése que contó el muñeco del bar. Temo pensar en el futuro, en mi futuro. Temo ver mañana un identikit parecido a mí en todos los diarios y canales de televisión, distribuido en las redes sociales y que alguien, por torpeza o maldad, indique cierto parecido conmigo.

Traduction temporaire :
Nous voici déjà du côté de Ugarte. Nous sommes à deux pas de la maison. J’ai besoin de dormir. Je le sens physiquement. J’ai peur de rêver du pays de la Loi Sèche dont parlait le guignol du bar. J’ai peur de penser à l'avenir, à mon avenir. J’ai peur de voir, demain, un portrait-robot qui me ressemble, dans tous les journaux et sur toutes les chaînes de télé, diffusé sur les réseaux sociaux et que quelqu’un, par maladresse ou méchanceté, pointe cette ressemblance.

Projet Agathe 5 – phrases 8-10

Pasaban los meses y si bien había aprendido mucho y disfrutado bastante, mi objetivo seguía sin concretarse.
Pocas horas después de que yo recortara el aviso que proponía que los solos y solas dejaran de serlo, el coordinador de las sesiones de cine debate me propuso que fuéramos a comer después de la próxima reunión.
Alto, cincuentón, barba entrecana, toda la traza del intelectual.

Traduction temporaire :
Les mois passaient et bien que j'eusse beaucoup appris et que je me fusse pas mal amusée, mon objectif n'était toujours pas atteint. Peu de temps après avoir découpé l'annonce qui disait que ceux et celles qui étaient seuls cesseraient de l'être, le coordinateur des séances de ciné-débat me proposa d'aller dîner après la prochaine réunion. Grand, quinquagénaire, barbe poivre et sel, l'apparence même de l'intellectuel.

Projet Marjorie / Margot – titre + phrase 1

Carlos Pérez Jara (Espagne)

Cronolisis


Siete minutos y treinta y dos segundos antes de concluir la jornada, a Julio le informaron de que su empresa, Rottox, había sido engullida por otra multinacional por medio de un efectivo juego de acciones.

Traduction temporaire :

Carlos Pérez Jara (Espagne)

Chronolyse

Sept minutes et trente deux secondes avant la fin de sa journée, on informa Julio que son entreprise, Rottox, avait été avalée par une autre multinationale au moyen d'un efficace transfert d'actions.

Projet Sonita 17 – phrases 80-87

De él desciende un muchacho de unos 22 años, no muy gordo, no muy bajo, cargando cuatro libros gruesos. El contador sube y cuando se da cuenta ya le ha dictado al chofer la dirección de su casa. Se recarga en el asiento trasero y cierra los ojos. Luego de veinte minutos el taxi se detiene.
—Servido, amigo.
—Hay un error —dice apenas ve por la ventanilla—. ¿Ésta es Buganvillas?
—Claro —responde el taxista—. Ahí está el número 123.

Traduction temporaire :

Un jeune homme d'environ 22 ans en descend, pas très gros, pas très petit, portant quatre gros livres. Le comptable y entre et avant même de réaliser, il a déjà donné l'adresse de chez lui au chauffeur. Il s'adosse au dossier de son siège et ferme les yeux. Vingt minutes après, le taxi s'arrête.
— Nous sommes arrivés, monsieur.
— Il y a une erreur, dit-il dès qu'il regarde à travers la vitre, c'est ici, Buganvillas ?
— Bien entendu, répond le chauffeur de taxi, voilà le numéro 123.

lundi 29 décembre 2014

Projet Florian – phrases 92-96

En las dos primeras manos no hago ni pares ni juego, trato de jugar de farol pero el escritor no entra. Me mira con desprecio mientras muerde un puro que, en este caso, sí es un habano. El seguidor del Arsenal echa un órdago sin cartas y el escritor se lo gana. Sigo sin cartas y veo cómo mi compañero juega cada vez peor porque cada vez está más borracho. El escritor se mantiene sobrio y es buen jugador.

Traduction temporaire :
Pour les deux premières manches, je ne fais ni pairs, ni jeu. J'essaie de bluffer, mais l'écrivain n'est pas intimidé. Il me regarde d'un air méprisant tandis qu'il mord un cigare qui, en l'occurrence, est un Havane. Le supporter d'Arsenal lance une surenchère en se couchant et l'écrivain remporte la mise. Je me couche systématiquement et vois comment mon partenaire joue de moins en moins bien, parce qu'il est de plus en plus ivre. L'écrivain reste sobre et est un bon joueur.

Projet Céline 2 – phrases 69-73

-Son de mi finado marido, le quedan grandes pero mejor, así no le rozan las ampollas. Virgen Santa qué va a decir su madre, cuando lo vea con los pieses a la miseria. Eso no se lo va a perdonar al viejo.
- Muchas gracias, Doña. Cuando se vaya la nieve le traigo las cosas de vuelta.

Traduction temporaire :
— Ce sont celles de mon défunt mari. Elles sont grandes pour toi, mais c’est pas plus mal, elles ne frotteront pas sur tes ampoules. Dieu du ciel, que dira ta mère quand elle te verra avec des pieds aussi abîmés ? Elle ne le pardonnera pas au vieux.
— Merci beaucoup, madame. Quand la neige aura fondu, je vous ramènerai vos affaires.

Projet Annelise 4 – phrases 49-51

Miró impotente al maléfico paisaje y huyó hacia la cocina. La cafetera estaba completamente vacía y el último paquete de café yacía moribundo sobre la mesada.
«Estoy demasiado cansada —pensó—. Necesito descansar unos minutos.»

Traduction temporaire :
Impuissante, elle regarda le paysage maléfique puis s'enfuit vers la cuisine. La cafetière était complètement vide et, moribond, le dernier paquet de café gisait sur le plan de travail. « Je suis trop fatiguée, pensa-t-elle. J'ai besoin de me reposer quelques minutes. »

Projet Elena / Céline – phrases 116-122


El muelle estaba lleno de gente, erizado de cañas. Había olas altas. Papá tenía miedo de que me pegaran con una plomada en la cabeza y no me dejaba que me separara de al lado de él. No teníamos la caña. Estaban los de siempre y muchos más. Era un cardu­men de pescadilla seguido por un cardumen de an­choas. Ibarra había sacado cincuenta y un pescadillas y media: la otra mitad se la había comido una anchoa cuando la estaba trayendo. 

Traduction temporaire :
La jetée était bondée, hérissée de cannes. Il y avait de grosses vagues. De peur que je reçoive un plomb dans la tête, Papa ne voulait pas que je m'éloigne de lui. On n'avait pas de canne. Il y avait les habitués et beaucoup d'autres personnes. Il s'agissait d'un banc de merlans suivi d'un banc d'anchois. Ibarra avait pêché cinquante et un merlans et demi : l'autre moitié avait été mangée par un anchois alors qu'il le ramenait.  

Projet Ludivine / Élise – titre + phrases 1-3

Luisa María García Velasco (Espagne)

El coche rojo

Roberto casi se salta el semáforo, tan ensimismado iba. Esperó impaciente a que el muñequito verde se iluminara y cruzó la calle como si varias hadas lo llevaran en volandas. De hecho, algún peatón volvió la cabeza a su paso.

Traduction temporaire :


Luisa María García Velasco (Espagne)

La voiture rouge 

Roberto était si absorbé dans ses pensées qu'il faillit griller le feu. Impatient, il attendit que le petit bonhomme vert s'allume et traversa la rue, comme si plusieurs fées l'emportaient à toute vitesse. D'ailleurs, un piéton tourna la tête sur son passage.

samedi 27 décembre 2014

Projet Sonita 17 – phrases 75-79

Estoy cansado, piensa; al llegar a su casa hablará con el jefe por teléfono. Ando con diarrea, señor Martínez, me siento bien molido —o si no diarrea será entonces cualquier otro achaquito simple que no exija una visita al doctor—. Tomarse un día, ¡qué tendrá de malo! Vería esos programas de la televisión que sólo ven las amas de casa, le daría la sorpresa a su hijo pasando por él a la escuela, quizá cocine... Sigue caminando y al llegar a la esquina extiende el brazo y un taxi amarillo hace alto. 

Traduction temporaire :
Je suis fatigué, pense-t-il ; en arrivant chez lui, il appellera son chef. J'ai la diarrhée, Monsieur Martínez, je suis crevé – et si ce n'est pas la diarrhée, ce sera n'importe quel autre problème de santé mineur n'exigeant pas une visite chez le médecin. Prendre une journée, qu'est-ce ça peut bien faire ? Il verrait ces émissions de télé que seules les femmes au foyer regardent, il ferait la surprise à son fils en allant le chercher à l'école, peut-être qu'il cuisinerait… Lorsqu'il arrive au coin de la rue, il tend un bras et un taxi jaune s'arrête.

Projet Agathe 5 – phrase 7

Estaba por anotarme en uno de esos clubes donde van a bailar comerciantes divorciados que después de hacer el amor te hablan de la economía, la mujer y los hijos, cuando me acordé de la protagonista de una película que tenía mucha imaginación y que, aunque mediocre como yo, “escuchaba las sirenas cantar”; entonces compré todos los libros que me recomendó Tamara, me anoté en un cine club y frecuenté cuanta conferencia o taller se ofreciera gratuitamente, (un sueldo de empleada bancaria no permite lujos).

Traduction temporaire :
J'étais sur le point de m'inscrire dans un de ces clubs où vont danser les commerçants divorcés qui, après avoir fait l'amour, vous parlent d'économie, de leur femme et de leurs enfants, quand je me rappelai l'actrice principale d'un film, une femme qui avait beaucoup d'imagination et qui, bien qu'elle soit aussi médiocre que moi, « écoutait chanter les sirènes ». Alors j'achetai tous les livres que me recommanda Tamara, je m'inscrivis dans un ciné-club et j'assistai à toutes les conférences ou ateliers auxquels je pouvais participer gratuitement, (un salaire d'employée de banque ne permet pas de faire des folies).

Projet Hélène 2 – phrases 173-175

4

Somos mi padre y yo, un verano hace cuarenta y cinco años. Lo veo otra vez hacia arriba y es el mismo vaquero alto de camisa a cuadros y pantalón crema que enterré dos semanas atrás, menos alto, menos vaquero. Sus cabellos no son grises sino negros como la montura de sus anteojos, y, cuando habla, el motor de la lancha tritura sus palabras; pero sé que dice algo sobre la isla, porque señala con su dedo, y el otro asiente, asiente un hombre seco por el sol, João Guiraldes, siempre Capitán Nemo.

Traduction temporaire :

4

Mon père et moi, un été, il y a quarante-cinq ans. Je le revois au sommet : le même cow-boy que j’ai enterré il y a deux semaines – grand, avec une chemise à carreaux, et un pantalon crème – quoique moins grand, moins cow-boy. Ses cheveux ne sont pas gris, mais noirs, comme la monture de ses lunettes, et quand il parle, le moteur de la barque broie ses paroles. Cependant, je sais qu’il fait référence à l’île, car il la désigne du doigt et l’autre acquiesce – un homme brûlé par le soleil, João Guiraldes, immuable Capitaine Némo.

Projet Elena 7 – phrases 273-278

-Claro que sí –me dijo, con una gran sonrisa y un leve acento que no reconocí-: perfectamente felices.
El peloteo en la cancha se había interrumpido y vi que el viejo se acercaba al alambrado y me miraba por un momento. Me di cuenta, con un estremecimiento, de que era ahora mucho más joven que yo. Ella le dijo una frase rápida por lo bajo para tranquilizarlo, en un idioma de palabras cortas y sonoras que yo nunca había escuchado, quizá el verdadero idioma de la especie. El viejo asintió, me miró por última vez y volvió a la línea de saque. Y yo también me di vuelta y sin mirar atrás caminé de regreso por el camino de lajas, hacia este poco que me queda de vida.

Traduction temporaire :
— Bien sûr que oui, répondit-elle, avec un grand sourire et un léger accent que je ne reconnus pas, parfaitement heureux. Sur le terrain, les échanges s'étaient interrompus et je vis le vieux s'approcher du grillage et m’observer un instant. Avec un sursaut, je m’aperçus qu'à présent, il était beaucoup plus jeune que moi. Elle lui murmura rapidement quelque chose pour le rassurer, dans une langue de mots courts et retentissants que je n'avais jamais entendue, peut-être le véritable langage de l'espèce. Le vieux opina du chef, me regarda pour la dernière fois et retourna à la ligne de service. Moi aussi, je fis demi-tour et, sans regarder en arrière, je marchai sur le chemin de dalles, vers ces vestiges de vie qui me reste.

Projet Sonita 17 – phrases 69-74

¿Ahora qué hago? Camina en sentido contrario al de la estación del metro. Aunque conoce esta calle desde hace tres lustros, ahora todo lo teme cambiado; ahí están los edificios, pero creería recordarlos un poco menos grandes, menos grises y feos. Éste era de fachada guinda, aquél tenía vitrales de... ¿Y la fonda? Suspira.

Traduction temporaire :
Et maintenant, qu'est-ce que je fais ? Il marche dans le sens contraire par rapport à la station de métro. Bien qu'il connaisse cette rue depuis quinze ans, là, il a peur que tout ait changé ; les immeubles sont bien là, mais il croyait se rappeler qu'ils étaient un peu moins hauts, moins gris et moins moches. Celui-ci avait une façade rouge cerise, celui-là avait des vitres en… Et le petit restaurant ? Il soupire.

Projet Florian – phrases 87-91

Baraja las cartas con habilidad de tahúr y elige al gordo de compañero. Me mira con frialdad y dice que nos jugamos mi ingreso en la “Liga de los ahorcados”. Pido que me expliquen qué debo hacer si pierdo pero nadie contesta. Hay un largo silencio y el jugador del Arsenal se sienta con morosidad frente a mí y me hace repasar las señas. Sirve whisky para todos en vasos enormes y se enciende un puro canario.

Traduction temporaire :
Il bat les cartes avec une habileté de tricheur et choisit le gros comme partenaire. Il me regarde froidement et dit que l'enjeu de la partie est mon admission dans la "Ligue des pendus". Je demande qu'on m'explique ce que je dois faire si je perds, mais personne ne répond. Il y a un long silence et le joueur de l'Arsenal s'assied nonchalamment en face de moi et me fait réviser les règles du jeu. Dans des énormes verres, il nous sert à tous du whisky et allume un cigare.

vendredi 26 décembre 2014

Projet Aurélie 0 3 – phrases 6-9

“Es cual un leño que no sabe arder”, decía el bolero. Y ella ardía con la radio puesta a todo volumen y el torso asomado al vacío. Pasaba erguido: cruzado el saco de solapas anchas, la espalda como una cama de dos plazas, el paso cansino... Todas las tardes, desde hacía treinta años, a la misma hora.

Traduction temporaire :
« Elle ressemble à une bûche qui ne sait pas brûler », disait le boléro. Et elle, elle brûlait, la radio allumée, le volume à fond, et le buste penché vers le vide. Il passait, tout raide : vêtu d’une veste croisée à larges revers, le dos tel un lit deux places, son pas fatigué… Tous les après-midis, depuis trente ans, à la même heure.

mercredi 24 décembre 2014

Projet Nancy 4 – phrases 38-41

Así descubrí que cuando uno camina es cuando menos lo interrumpe la gente. Y si a eso le añades un libro entre manos, pues prácticamente la gente te hace invisible. Y no sólo porque no te interrumpen (quizá sus conciencias les dictan esa conducta al recordar que ellos abandonaron la lectura por desidia, a temprana edad) sino porque literalmente no te ven. Me ha pasado que, entre línea y línea, he levantado la mirada y he estado a punto de estrellarme contra una persona.

Traduction temporaire :
J'ai ainsi découvert que c'est quand on marche que les gens nous interrompent le moins. Et si, en outre, on a un livre à la main, on est presque invisible à leurs yeux. Parce qu'ils ne nous interrompent pas (cette conduite leur est peut-être dictée par leur conscience, quand ils se rappellent avoir abandonné la lecture très tôt, par négligence), mais aussi parce qu'ils ne nous voient littéralement pas. Il m'est déjà arrivé de lever la tête entre deux lignes, et d'être à deux doigts de foncer dans quelqu'un.

Projet Victor 2 – phrases 63-69

De repente, sus cabellos se pusieron blancos como la nieve, su rostro se cubrió de arrugas, y sus espaldas se encorvaron como las de un hombre decrépito. Después le faltó el aliento. Y al fin cayó muerto en la playa.
¡Pobre Urashima! Murió por atolondrado y desobediente. Si hubiera hecho lo que le mandó la princesa, hubiese vivido aún más de mil años.
Dime: ¿no te agradaría ir a ver el Palacio del Dragón, allende los mares, donde el dios vive y reina como soberano sobre dragones, tortugas y peces, donde los árboles tienen esmeraldas por hojas y rubíes por fruta, y donde las escamas son plata y las colas oro?

Madrid, 1887


Versión de Juan Valera (1824-1905) de un antiguo cuento popular japonés

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires :
Tout à coup, ses cheveux devinrent blancs comme la neige, son visage se couvrit de rides et ses épaules se courbèrent, comme celles d’un homme décrépit. Puis le souffle lui vint à manquer. Enfin, il tomba sur la plage, mort. Pauvre Urashima ! Son ahurissement et sa désobéissance avaient causé son trépas. S’il avait fait ce que lui avait demandé la princesse, il aurait vécu plus de mille ans encore.
Dites-moi ; vous, cela ne vous plairait-il pas d’aller voir le Palais du Dragon, au-delà des mers, où le dieu vit et règne en souverain sur les dragons, les tortues et les poissons, où les arbres ont pour feuilles des émeraudes et pour fruits des rubis, et où les écailles sont d’argent et les queues d’or ?

Madrid, 1887.

Version de Juan Valera (1824-1905) d'un vieux conte populaire japonais.

mardi 23 décembre 2014

La chanson du mardi – choisie par Elena

Marcela Morelo Feat Daniela Mercury - Ponernos De Acuerdo


Projet Sonita 17 – phrases 63-68

Él sale a mitad de la calle y se planta frente al edificio. ¿Cómo se pudo haber equivocado? ¡Tendría que haber dos edificios exactamente iguales en la Ciudad! Se lleva la mano izquierda al bigote y luego se acomoda los lentes. Caramba, qué friega. Se revisa la corbata y el saco y se pasa la mano derecha por el cabello.

Traduction temporaire :
Il atterrit au milieu de la rue et se plante devant l'immeuble. Comment a-t-il bien pu se tromper ? Pour ça, il aurait fallu qu'il y ait deux immeubles exactement identiques dans la ville. Il porte la main gauche à sa moustache puis remonte ses lunettes. Putain, quel bordel ! Il ajuste sa cravate et défroisse son costume puis passe la main droite dans ses cheveux.  

Projet Élodie 10 – phrases 5-8

Pero yo no soy una exhibicionista. Yo sacio mi apetito cuando miro a las mujeres o cuando hago el amor con mi amante. También cuando pillo a un hombre embobado con nuestros culos de pollo, con nuestros traseros planos, con nuestras nalgas de cíngaras ampulosas. Me encanta imaginarme la presión que ejerce esa mirada: amasa senos insolentes, tremendos; acaricia piernas largas y robustas como las de Micaela, o velludas, de piel traslúcida y con los tobillos finos como los míos; rastrea un olor que va más allá del perfume, acaricia la seda de un cabello recién cepillado o la aridez de unas rastas.

Traduction temporaire :
Mais moi, je ne suis pas une exhibitionniste. J'assouvis mon appétit en regardant les femmes ou en faisant l'amour avec mon amant. Également quand je surprends un homme ébahi devant nos culs écrasés, nos derrières plats, nos grosses fesses de tziganes. J'adore m'imaginer la pression qu'exerce ce regard : il embrasse des seins insolents, extraordinaires ; caresse de longues et solides jambes, comme celles de Micaela, ou bien poilues, avec la peau translucide ou des genoux fins, comme les miens ; il suit une odeur au-delà du seul parfum, caresse la soie d'un poil juste brossé ou l'aridité des rastas.

Projet Annelise 2 – phrases 64-72

Al día siguiente amanecía colgado en el baño de su casa. Dos suicidios, ¿no? ¿Dos respuestas? ¿Contradicciones? Dos muertes enfrentadas, una separación de una década y un lustro. Algo hay que se comunican, ¿no, Didier? Pero ahora no hay forma de escuchar su voz atascada entre la gravedad y la simpleza. Bajan el cajón de madera y empiezan a lanzar tierra sobre él. Así se termina una amistad, me digo, mientras me limpio las lágrimas y abrazo con más fuerza a Celine.

Traduction temporaire :
Le lendemain matin, on le retrouvait pendu dans sa salle de bains. Deux suicides, n'est-ce pas ? Deux réponses ? Contradictions ? Deux morts semblables, avec un intervalle de quinze ans entre chaque. Il doit bien y avoir un rapport. N'est-ce pas Didier ? Mais à présent, plus moyen d'écouter sa voix étouffée entre la gravité et l'ironie. Ils descendent la caisse en bois et commencent à jeter de la terre dessus. Ainsi se termine une amitié, me dis-je, en même temps que j'essuie mes larmes en enlaçant Celine un peu plus étroitement.

Projet Morgane 12 – phrases 116-117

Subí a la parte trasera del auto y no dije nada. Estaban al tanto de lo que había pasado en la discoteca, musitó el que había hablado primero, hay gente abusiva que cree que es gracioso golpear porque sí, a la mala, no puede ser, pues, ¿en qué país estamos?, hizo una pausa para darle una larga pitada a su pucho; el General está muy mortificado, me dijo que hablara contigo, que eras un chico honesto y de buena familia, tiró el cigarro por la ventana y ya no dijo nada hasta que llegamos al otro malecón; vamos a pasar por ahí ¿ya?, despacito, no te preocupes que ellos no pueden verte, tú dime cuál es y nos vamos, siempre hay uno que es el más hijo de puta ¿no?, a ese, señálamelo a ese y ya está, aquí nos encargamos de hablarle y luego te dejo en tu casa y te me olvidas de esto para siempre, ¿qué te parece?

Traduction temporaire :

Je montai à l'arrière de la voiture sans prononcer un mot. Ils étaient au courant de ce qu'il s'était passé dans la discothèque, marmonna celui qui avait pris la parole en premier, il y a des gens excessifs qui trouvent drôle de frapper comme ça, sournoisement, or, ça, c'est pas possible, bon sang, dans quel pays vivons-nous, hein ? Il marqua une pause pour tirer une longue bouffée sur son mégot ; le Général était réellement affligé, il m'avait dit qu'il discuterait avec toi, que tu étais un garçon honnête et de bonne famille ; il jeta sa cigarette par la fenêtre et ne parla plus jusqu'à ce que nous atteignions l'autre jetée. Nous allons passer par là, d'accord ? Doucement, ne t'inquiète pas, ils ne peuvent pas te voir ; toi, dis-moi lequel était-ce et on s'en va, il y en a toujours un qui est plus fils de pute que les autres, non ? Celui-là, tu me le montres et c'est bon, nous nous chargerons de lui parler, et après on te dépose chez toi et tu oublies cette histoire pour toujours. T'en penses quoi ?

lundi 22 décembre 2014

Projet Florian – phrases 84-86

Viendo que no puedo escapar y que no sé dónde está Mercedes, le digo al escritor que he leído su novela y que comprenda que Mercedes siempre me quiso a mí, que al fin y al cabo la conocí siendo joven y virgen. El escritor clava en mi cara sus ojos verdes y me dice que nunca escribió ninguna novela y que no conoce a ninguna Mercedes. Ya lo ha olvidado todo. 

Traduction temporaire :
Voyant que je ne peux pas m'échapper et que je ne sais pas où est Mercedes, je dis à l'écrivain que j'ai lu son roman et qu'il faut qu'il comprenne que Mercedes m'aime toujours, moi, qu'après tout, je l'ai connue alors qu'elle était jeune et vierge. L'écrivain fixe ses yeux verts sur mon visage et m'annonce qu'il n'a jamais écrit aucun roman et qu'il ne connaît aucune Mercedes. Il a déjà tout oublier.

Projet Agathe 5 – phrases 5-6


Yo balbuceaba que a Borges sí y que también a Saura y Bergman y que al Museo de Bellas Artes en cuanta oportunidad se me había presentado pero que cursos, no. Ella levantaba los brazos y me decía que a Borges hasta los chicos de la secundaria y a Saura dos por tres por la tele y que mirar cuadros y no entender por qué las distintas escuelas y la técnica era como prestarle la Novena a un cultor del chamamé y que la edad, en los tiempos de Susana Gimenez, era una excusa tonta.

Traduction temporaire :
Je balbutiais que je connaissais Borges, et aussi Saura et Bergman, qu'au Musée des Beaux-Arts, plusieurs opportunités s'étaient présentées à moi, mais jamais de cours. Elle levait les bras au ciel et me rétorquait que Borges, même les enfants au collège savaient qui c'était, qu'on voyait Saura à tout bout de champ à la télé, et que regarder des tableaux et ne pas comprendre le pourquoi des différentes écoles et la technique, c'était comme réciter une neuvaine à un adorateur du chamamé et que l'excuse de l'âge était stupide du temps de Susana Gimenez.  

Projet Manon 3 – phrases 131-139


Sólo Dios es "creador" en el sentido estricto de la palabra —interrumpió el hombre perfecto—. Sólo Él saca las cosas de la nada y además puede dar razón de ellas punto por punto sin que nada le resulte extraño. Las criaturas como usted o como yo nos limitamos a ser "lápices" con los cuales Él escribe. No más. Y eso fue usted señor García: Un lápiz del Todopoderoso. Si usted es serio —y por su bien espero que lo sea— percibirá que sólo es una pluma que Dios ha utilizado para escribir ciertos textos. No más. Ninguno de sus libros es suyo, señor García, todos los ha recibido de Otro. Usted sólo copiaba lo que Él quería ponerle en su cabeza.

Traduction temporaire :

— Seul Dieu est « créateur » au sens strict du terme, interrompit l'homme parfait. Seul Lui tire les choses du néant et peut, en outre, nous les expliquer point par point, sans que rien ne lui semble étrange. Les créatures comme vous ou moi nous contentons d'être des « crayons » avec lesquels Il écrit. Rien d'autre. Et c'est ce que vous avez été, Monsieur García : un crayon du Tout-puissant. Si vous êtes sérieux – et je l'espère pour votre bien – vous vous rendrez à l'évidence que vous n'êtes guère qu'une plume que Dieu a utilisée pour écrire quelques textes. C'est tout. Aucun de vos livres n'est à vous, Monsieur García, vous les avez tous reçus d'un Autre. Vous, vous copiiez seulement ce que Lui voulait bien vous mettre dans le crâne.

Projer Aurélie O 3 – titre + phrases 1-5

Silvia Plager (Argentina)

Lluvia de flores

La mujer que al amor no se asoma...”
Y Clorinda se asomaba, canturreando; la baranda de acero enfriándole el vientre caliente. En la mano lánguida, una flor.
Una vez el clavel rebotó en el sombrero, pero él siguió caminando. El ala ocultaba parte del rostro moreno que apuntaba hacia la esquina, lugar de billar y ginebra donde un hombre se hace más hombre.

Traduction temporaire :

Silvia Plager (Argentine)

Pluie de fleurs

« La femme qui ne se penche pas sur l’amour… »
Et Clorinda elle, elle se penchait sur lui, en chantonnant ; la rampe en fer rafraîchissait son ventre chaud. Dans sa main fragile, une fleur.
Un jour, l’œillet rebondit sur son chapeau, mais lui, il continua son chemin.

Le bord de son chapeau cachait une partie de son visage bronzé qui poignait vers le coin de la rue, un lieu où le billard et le gin font qu’un homme devient encore plus un homme.

vendredi 19 décembre 2014

Projet Miroslaba 2 – titre + phrases 1-3

DEL PLACER POR EL OIDO

Aquel su niño era extraño. Tardaba mucho en aprender las cosas.
No supo la familia que amaba la música, hasta que el tío que tocaba corno francés en la orquesta municipal, se los dijo.

Traduction temporaire :


Du plaisir pour la haine

Son enfant, là, était bizarre. Il lui fallait beaucoup de temps pour apprendre les choses. La famille ne sut pas qu'il aimait la musique, jusqu'à ce que l'oncle, qui jouait du cor dans l'orchestre municipal, le leur dise.

Projet Justine 3 – phrases 167-171


En el trayecto me llevé una mano a la frente y recordé que una vez más no había comprado regalos para mi madre. Pensé de inmediato en unas lámparas que tenía en mi departamento y que a ella le habían gustado mucho. Enrumbé hacia mi casa para recogerlas y llevárselas. A mi hermana le podía hacer un cheque. No es que ella lo necesitara, le iba bien en su trabajo, pero desde que me convertí en su padre postizo, darle dinero se había convertido en un detalle tierno. Al menos eso es lo que ella, que es muy inteligente, me ha hecho creer.

Traduction temporaire :

Sur le trajet, je me suis frappé le front, me rappelant qu’une fois encore, je n’avais pas acheté de cadeaux à ma mère.
J’ai immédiatement pensé à des lampes que j’avais chez moi et qui lui avaient beaucoup plu. J’ai roulé jusqu’à mon appartement pour les prendre et les lui apporter. Ma sœur, je pouvais lui faire un chèque. Non pas qu’elle en ait besoin ; professionnellement, elle s’en sortait bien, mais depuis que j’avais endossé le rôle de père de substitution, lui donner de l’argent était devenu une marque de tendresse. C'est en tout cas ce que, très intelligemment, elle me laissait croire.

Projet Sonita 17 – phrases 58-62

Cuando se da cuenta, ya está frente al elevador. El intruso le dice:
Buenos días, mucha suerte —y se da media vuelta. Él, sorprendido, ve cómo el hombre se para ante la nueva secretaria y con dejo coqueto le habla en voz baja mientras ambos lo miran de reojo, ¡apostaría que con sorna, alimañas!
El elevador se abre.

Traduction temporaire :

Le temps qu'il se rende compte de ce qui arrive, il est déjà devant l'ascenseur. L'intrus lui dit :
— Bonne journée, bonne chance, et il fait volte-face.
Surpris, il le voit s'arrêter devant la nouvelle secrétaire et lui parler à voix basse, flirtant avec elle. Tous les deux le regardent du coin de l'œil. Il parierait qu'ils se moquent de lui, ces vauriens !
L'ascenseur s'ouvre.

Projet Agathe 5 – titre + phrases 1-4

Silvia Plager (Argentine)

Hablando la gente se entiende

No hay como una charla interesante para seducir a un intelectual, decía Tamara cada vez que yo me lamentaba del paso de los años y de mi mala suerte con los hombres. ¿Leíste a Eco, a Auster, a Kundera, a Rushdie, a Mishima?, ¿hiciste algún curso sobre Freud, Lacán o Barthes?, ¿conocés el cine de Wenders, Tarkowski, Fashbinder, Kitano?, ¿fuiste alguna vez a un curso de historia del arte o un grupo de gimnasia gestáltica o a un taller literario? No. ¿ Y qué querés entonces? 

Traduction temporaire :


Silvia Plager (Argentine)

En parlant, les gens se comprennent

Rien de tel qu'une discussion intéressante pour séduire un intellectuel, affirmait Tamara chaque fois que je me lamentais sur les années qui défilaient et sur mes déconvenues avec les hommes. As-tu lu Eco, Auster, Kundera, Rushdie, Mishima ? As-tu suivi un cours sur Freud, Lacan ou Barthes ? Connais-tu le cinéma de Wenders, Tarkowski, Fashbinder, Kitano ? As-tu déjà été à un cours d'histoire de l'art ou dans un groupe de gymnastique sensorielle ou dans un atelier d'écriture ? Non. Et alors, qu'est-ce que tu veux ?

jeudi 18 décembre 2014

Projet Hélène 2 – phrases 168-172

Cuando lo veía alejarse allá lejos, en la orilla, ese pedazo de tierra que sobresalía en el océano como la rodilla de un gigante, Guilherme pensaba en lo pequeño que parecía su padre, y la contradicción regresaba a su vida. Luego pescaba, esperaba inclinado contra el mar, deformaba su cara con un dedo, luchaba contra el impulso que venía de abajo, y veía cómo Capitán Nemo les rompía la boca a sus peces para rescatar el anzuelo, cómo hacían arcos en la canasta y cómo los dominaba con su brutalidad tierna y protectora, golpeándolos con una tabla hasta que no se movían de nuevo. Ahora, cuando recuerda ese tiempo, reconoce que al volver a tierra sus sueños nunca fueron más profundos. Y echa de menos esa misma paz, aunque a veces piensa, mirando a la mujer que respira a su lado, en la oscuridad, que es un hombre feliz. Y muchas veces él también olvida, cierra los ojos y duerme profundamente. 

Traduction temporaire :
En le voyant partir, au loin, sur le rivage de ce morceau de terre qui saillait dans l’océan, tel le genou d’un géant, Guilherme se disait que son père paraissait tout petit ; la contradiction que produisait en lui cette vision resurgissait. Puis, il pêchait, attendait penché au-dessus de la mer, troublait le reflet de son visage avec le doigt, luttait contre la tension qui venait des profondeurs, et observait Capitaine Némo récupérer son hameçon en brisant la mâchoire des poissons, qui se tordaient dans le panier, en venir à bout avec une brutalité tendre et protectrice, en les frappant à l’aide d’une planche, jusqu’à ce qu’ils ne bougent plus. Aujourd’hui, quand il se rappelle cette époque, il admet qu’en regagnant la terre ferme, ses rêves n’avaient jamais été aussi grands. Alors, cette paix-là lui manque, même si, parfois, en regardant la femme qui respire à ses côtés dans l’obscurité, il pense qu’il est un homme heureux. Souvent, lui aussi, il oublie, ferme les yeux et s’endort profondément.

Projet Émilie 6 – phrases 92-110

Tuve una reunión con el encargado  en el hall del edificio. Le expliqué la situación, me escuchó sin hacer comentarios. Solo me dijo que lo había visto pocas veces, que no era de salir mucho de la casa. Propuso que le tocáramos el portero eléctrico a Gutiérrez y esperáramos a ver si se dignaba a atender. No pasó nada. Claro. Insistí en que, por lo menos, fuéramos hasta su puerta y le tocáramos en el timbre del departamento. Él tocó, yo toqué. Golpeó, golpeé. Lo llamó. Yo grité su nombre. Lo convencí de que subiera a ver el espectáculo con sus propios ojos desde mi departamento. Cuando abrí la ventana, Gutiérrez ya no estaba ahí. El encargado me miró con fastidio. «La próxima vez, sáquele una foto», dijo y se fue.
Después de eso a Gutiérrez no lo volví a ver. Me asomo cada noche esperando encontrarlo pero ya ni siquiera sé si él está abajo. El potus sigue ahí. No crece, ni muere. Quisiera al menos poder regarlo desde mi ventana.

Traduction temporaire :

Je me suis entretenu avec le gérant dans le hall d’entrée. Je lui ai expliqué la situation. Il m’a écouté sans faire de commentaires, m'assurant juste avoir rarement croisé Gutiérrez, qui n’était pas du genre à sortir beaucoup. Il m’a proposé de sonner à l'interphone de mon voisin pour voir s’il se donnait la peine de répondre. Rien. Évidemment. J’ai insisté pour que nous allions au moins jusqu’à la porte de son appartement. Il a sonné, je l’ai imité. Il a frappé, j’ai frappé à mon tour. Il l’a appelé, moi, j’ai crié son nom. Je l’ai convaincu de monter chez moi pour qu'il voie le spectacle de ses propres yeux. Lorsque j’ai ouvert la fenêtre, Gutiérrez n’était plus là. L'homme m’a regardé avec ennui. « La prochaine fois, prenez-le en photo », a-t-il lancé avant de partir.
Après cet épisode, je n’ai plus jamais revu Gutiérrez. Je sors chaque soir dans l'espoir de le trouver, ignorant même s’il est en bas. Le pothos, lui, est toujours là. Il ne pousse pas, mais ne meurt pas non plus. Si seulement je pouvais au moins l’arroser depuis ma fenêtre…

Projet Marine 5 – phrases 4-5

Sirva como introducción decir que pasó sus últimos años confesándose ante la puerta clausurada del baño del patio y que se santiguaba al pasar por la jaula de los zorzales con el respeto y la seriedad de quien pasa frente a un velorio.
La enfermedad le regaló la inconciencia de su condición, pero no el olvido.

Traduction temporaire :
En guise d'introduction, on dira qu'elle passa ses dernières années à se confesser devant la porte verrouillée des toilettes de la cour, et qu'elle faisait le signe de croix en traversant la cage des litornes, avec le respect et le sérieux de ceux qui passent devant une veillée mortuaire. La maladie lui offrit l'inconscience de sa condition, mais pas l'oubli.

Projet Caroline 2 – phrases 157-160

¿Y tú, mi señor, has pensado lo que vas a hacer? —preguntó Mammón.
Aún no lo he decidido. Aún no...

IV


Pocos días después, Mammón encontró al Príncipe de las Tinieblas en la sala de armas, una habitación que se parecía más a un museo que a otra cosa. Inspirada en los decorados del siglo XVII, la estancia contenía una lujosa colección de objetos de arte de civilizaciones humanas ya perdidas: tablillas mesopotámicas, papiros egipcios, diversos escudos de armas, esculturas de Fidias, así como libros maravillosos. 

Traduction temporaire :

— Et toi, mon seigneur, as-tu réfléchi à ce que tu vas faire ? demanda Mammón.
— Je n'ai pas encore décidé. Pas encore…

IV


Quelques jours plus tard, Mammón rencontra le Prince des Ténèbres dans la salle d'armes, une pièce qui ressemblait plus à un musée qu'à autre chose. Inspirée des décors du XVIIe siècle, elle contenait une luxueuse collection d'objets d'art de civilisations humaines disparues : des tablettes mésopotamiennes, des papyrus égyptiens, plusieurs armoiries, des sculptures de Phidias ainsi que des livres merveilleux.

Projet Morgane 13 – phrases 6-7


La estación del tren era el paseo semanal de mi madre. Un extraño hábito que me costó comprender; de manera especial por la ansiedad que experimentaba frente a la presencia de los vagones: una fila de carros sin puertas ni elaboradas ventanas, que usualmente servían para trasportar a los peones en tiempos de los cortes de café, y a los soldados de cualquier facción política reclutados para la guerra civil.

Traduction temporaire :
La gare était le lieu de promenade hebdomadaire de ma mère. Une étrange habitude que j'eus du mal à comprendre ; en particulier à cause de l'anxiété qu'elle éprouvait en présence des wagons : une file de voiture avec des portes et des fenêtres qui n'avaient rien de spécial, qui servaient généralement à transporter les paysans au moment de la récolte du café, et les soldats de n'importe quelle faction politique recrutés pendant la guerre civile.

Projet Hélène / Chloé – titre + phrases 1-13

Claudia Salazar Jiménez
(Pérou)

Aquellas olas

“La crudeza del mundo era tranquila. El asesinato era profundo.
Y la muerte no era aquello que pensábamos”.

Clarice Lispector

Él por fin despierta. Abre los ojos y siente los párpados como dos cáscaras de limón, duros. Estira su brazo debajo de la cintura y luego, con cierto temor, debajo de la cadera. Encuentra un vacío. Grande, tan grande, una estepa. Mierda, no se suponía que fuera de ese modo. Agita la mano derecha sobre ese vacío. Araña, rasca la sábana blanca. Mierda, piensa. Mierda, dice. Cortaron la que no era. Pura sábana ahí donde debía estar una pierna. Su pierna.

Traduction temporaire :

Claudia Salazar Jiménez (Pérou)

Ces vagues

La cruauté du monde était tranquille. L’assassinat profond. Et la mort n’était pas ce que nous pensions.

Clarice Lispector

Il se réveille enfin. Il ouvre les yeux et a l'impression que ces paupières sont comme deux écorces de citron, dures. Il tend le bras jusqu’au-dessous de sa taille, puis, avec quelque crainte, au-dessous de sa hanche. Il rencontre le vide : grand, si grand, telle une steppe. Merde, ça ne devait pas se passer de cette façon. Il agite sa main droite sur ce vide, griffant, grattant le drap blanc. Merde, pense-t-il. Merde, dit-il. Ils ont coupé la mauvaise. Plus qu’un drap à la place d’une jambe. Sa jambe.

Projet Nancy 4 – phrases 35-37

También me gustan los ómnibus llenos de extraños que no molestan para nada (de preferencia de noche, cuando viajan todos cansados, durmiendo). O la cola de algún banco, donde la espera puede ayudarte a terminar en un sólo trámite las novelas de Vargas Llosa. En mi rutina diaria he incluido caminatas que me permiten adentrarme en los cuentos de Cortázar, o paseos a media tarde en los que siempre está Chéjov, Kafka o Hemingway.

Traduction temporaire :
J'aime aussi les bus bondés d'étrangers parce qu'eux, ils ne sont absolument pas dérangeants (surtout la nuit, lorsque, fatigués, ils passent le voyage à dormir). Ou la file d'attente d'une banque : là, je peux terminer d'une seule traite les romans de Vargas Llosa. J'ai inclus dans mes routines journalières, des randonnées qui me permettent de plonger dans les nouvelles de Cortázar, ou bien des promenades en milieu d'après-midi, accompagnées de Tchekhov, Kafka ou Hemingway.

mardi 16 décembre 2014

Projet Sonita 17 – phrases 50-57

Me temo que se ha equivocado de oficina. Aquí no hay ningún Martínez.
Él se queda boquiabierto. Mira al intruso como esperando la carcajada que disuelva la broma y dé pie a las explicaciones. Martínez renunció, usted es ahora el jefe, yo seré su asistente. Algo así. ¿Cómo se va a equivocar de oficina? ¡Si aquí mismo ha trabajado quince años!

Traduction temporaire :
— Je crains que vous vous soyez trompé de bureau. Il n'y a aucun Martínez, ici. Il en reste bouche bée. Il regarde l'intrus comme s'il attendait l'éclat de rire qui dira qu'il s'agit d'une blague, puis que viendront les explications : Martínez a démissionné, c'est vous le patron, maintenant, et moi, je serai votre assistant. Quelque chose dans ce genre-là. Comment ça, il se trompe de bureau ? Il a travaillé là pendant 15 ans, tout de même !

Projet Émeline 4 – phrases 3-4


Niños salen a jugar frotándose los ojos, una mujer rezagada se pierde entre los múltiples colores de las casas estrechas con su bolsa repleta de verduras, un perro enorme pasa por mi lado tan seguro de su camino que quisiera seguirlo, asirme de su cuello con todas mis fuerzas y pedirle que me lleve consigo. Veo a Salomón apoyado en una esquina y le pregunto qué es el tiempo y por qué no puedo convertir en palabras mis pensamientos sin dolor ni desesperación, como antes.

Traduction temporaire :

Des enfants sortent jouer en se frottant les yeux ; restée en arrière avec son sac plein de légumes, une femme se perd entre les multiples couleurs des maisons exiguës ; un chien énorme passe à côté de moi, si sûr de son chemin que je voudrais le suivre, saisir son cou de toutes mes forces et lui demander de m’emmener avec lui. Je vois Salomón, appuyé à un angle de rue, et je l'interroge sur ce qu’est le temps et pourquoi je ne peux convertir en mots mes pensées, sans douleur ni désespoir, comme avant.

Projet Julie S 2 – phrases 15-16

Les perdonaron la vida aunque quedaron prisioneros y cada noche deben contar alguna genialidad del 10, sin inventar ni repetir.
En eso deben andar por estas horas, narrando jugadas, goles, tacos y hasta derrotas para poder estirar sus vidas un día más, una gambeta más.

Traduction temporaire :

Même s'ils les gardèrent prisonniers, ils leur laissèrent la vie sauve. Toutefois, chaque soir, ils sont obligés de leur raconter l'un des exploits du joueur numéro 10, sans inventer ni se répéter.
C'est à cela qu'ils occupent ces heures-là, à raconter des actions, des buts, des coups de crampons et même des défaites pour pouvoir prolonger leur vie d'un jour, d'un dribble.

Projet Annelise 4 – phrases 42-48

Miró a la pequeña rebelde en su mano, tenía la forma correcta, entonces ¿por qué no entraba? Un ruido la sobresaltó, miró extrañada a su alrededor, luego se dirigió a su dormitorio y apagó el despertador. Pronto debería ir al trabajo, pero todavía tenía tiempo y solo le quedaba una pieza, solo una. Se acercó nuevamente al rompecabezas, la mano le transpiraba y el cartón le daba leves pinchazos en la palma. Lo volvió a intentar: para un costado, para el otro, dándola vuelta, y vuelta otra vez. Saltó hacia atrás mesándose el cabello. —¡No puede ser! —gritó y contuvo las lágrimas.

Traduction temporaire :

Elle scruta la petite rebelle dans sa main. Elle avait la bonne forme. Alors pourquoi n'entrait-elle pas ? Un bruit la fit sursauter. Étonnée, elle regarda autour d'elle et se dirigea vers sa chambre où elle éteignit le réveil. D'ici peu, il faudrait se rendre au travail, mais il lui restait encore du temps et une seule pièce à placer, rien qu'une. Elle s'approcha du puzzle une fois de plus, sa main transpirait et le carton lui infligeait de légers picotements sur la paume. Elle essaya de nouveau : par un côté, par un autre, la retournant encore et encore. Elle fit un bond en arrière, s'arrachant les cheveux. — Impossible ! cria-t-elle en retenant ses larmes.

La chanson du mardi – choisie par Maïté


Projet Justine 3 – phrases 157-166

Yo estaba a punto de llorar de emoción, de ternura, de felicidad.
Yo sólo te compré un pañuelo —dije compungido y mi garganta me traicionó.
Tonto, es un hermoso regalo —dijo y también su garganta la traicionó.
Creo que debo irme —dije.
Me di la vuelta pero ella me tocó el hombro. La miré una vez más y entonces se aproximó a mí. Volví a oler su perfume, su aliento a jazmín. Me dio un beso en los labios, delicadamente, y luego se marchó.
Cuando subí al auto, me sequé un par de lágrimas que habían corrido por mis mejillas. Encendí el auto y me marché.

Traduction temporaire :

J’étais sur le point de pleurer d’émotion, de tendresse, de bonheur.
— Moi, je ne t’ai acheté qu’un foulard, me suis-je excusé, contrit, et ma gorge nouée m’a trahi.
— Idiot, c’est un beau cadeau, a-t-elle répondu, et sa gorge serrée l’a trahie, elle aussi.
— Je ferais mieux de rentrer, ai-je déclaré.
Je me suis retourné, mais elle m’a touché l’épaule. Je l’ai regardée une fois encore, et elle s’est approchée. J’ai de nouveau senti son parfum, l'odeur du jasmin. Elle a déposé un baiser délicat sur mes lèvres, avant de s’en aller.
En remontant dans ma voiture, j’ai essuyé deux larmes qui avaient roulé sur mes joues. J’ai démarré et suis parti.

Projet Yasmine 1 – texte entier

Margarita Arenas Ospina
(Colombia)

Arte

Era realismo mágico. Posó delicadamente su caballete sobre el tapete de hierba y fijó aquel lienzo desnudo, que poco a poco arropó con mantas de colores. Miró con ojos sutiles, matices ocultos que la tarde develaba, imperceptibles para muchos, pero suficientes para culminar su obra.
Él quería hacer un retrato de aquél hombre solitario, viejo y enfermo… Ella quería hacer su obra, con esfero y letras.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Justine / Coralie – phrases 46-47

Esas palabras iban y venían y solo me hacían pensar en el fulano, en el lobo camino a casa. Hay mucha preocupación por marcar la diferencia y puede ser bueno, pero a veces se, valida como lo único, lo mejor, y se van relegando obras, temas y autores que no se dejan arrastrar por la concentración.

Traduction temporaire :
Ces mots allaient et venaient, m'empêchant de penser à autre chose qu'à machin, au loup sur le chemin de la maison. On a vraiment le souci de se démarquer des autres, ce qui est peut être bien, sauf que parfois, ça devient tellement obsessionnel que la différence est valorisée, élevée au rang de seule chose valable, de must ; du coup, des œuvres, des thèmes et des auteurs ne s'astreignant pas à la concentration, se retrouvent relégués au second plan.

Projet Florian – phrases 81-83

Yo trato de abrir la portezuela para escapar de los ahorcados pero los caballos no paran y, además, fuera se distingue tan sólo la torre de Juana la Loca que profiere gritos desgarrados desde una saetera. Son gritos de amor y celos como los que yo hubiera hecho llegar a Mercedes una y mil veces en estos últimos años. Voy a cerrar la puerta espantado cuando el gordo me retira, saca la cabeza y agita el brazo gritando: “Dios te guarde, Doña Juana”.

Traduction temporaire :

J'essaie d'ouvrir la portière pour échapper aux pendus, mais les chevaux ne s'arrêtent pas. De surcroît, dehors, je ne distingue que la tour de Jeanne la Folle qui pousse des cris déchirants depuis une meurtrière. Des cris d'amour et de jalousie, comme ceux que j'aurais envoyés à mille reprises à Mercedes durant ces dernières années. Je m'apprête à fermer la porte, épouvanté, lorsque le gros m'écarte, ôte sa tête et agite le bras en criant : "Dieu te protège, Doña Jeanne".

Projet Émilie 6 – phrases 82-91

Cuando volví del trabajo sentí un tufo terrible en mi departamento después de tantos días de dejar todo cerrado. Entré a la cocina y abrí la ventana. Gutiérrez estaba en el patio, mirándome desnudo. Los dos nos quedamos inmóviles por largo rato. Al principio estaba seguro de que él me miraba a mí pero luego comencé a dudar. En verdad con la distancia no llegaba a ver la órbita de sus ojos. Asumí la trayectoria de su visión siguiendo el eje de su cabeza pero quizás no… quizás sus ojos estuvieran fijos en un punto en la pared o en el marco de mi ventana o en algún signo que solo su percepción vislumbraba.
Basta. Tengo que llamar a la administración o a la policía si hace falta. Que todos sepan que hay un enfermo, un autista, un psicópata hijo de puta en el edificio.

Traduction temporaire :

En rentrant du travail, j’ai senti une horrible puanteur dans mon appartement, demeuré fermé pendant des jours. Je suis entré dans la cuisine et ai ouvert la fenêtre. Gutiérrez était dans la cour, nu, en train de m’observer. Nous sommes restés immobiles un bon moment. Au début, j’étais sûr qu’il me fixait, puis j’ai commencé à douter. À dire vrai, la distance m’empêchait de voir l’orbite de ses yeux. J’ai déduis la trajectoire de son regard en suivant l’axe de sa tête, mais peut-être que non… Peut-être ses yeux étaient-ils rivés à un point sur le mur, sur le cadre de ma fenêtre ou sur un signe qu'il était le seul à percevoir.
Ça suffit. Je dois appeler l’administration, voire la police. Qu’ils sachent tous qu’un malade, un autiste, un enfoiré de psychopathe habite l’immeuble.

Projet Justine 3 – phrases 145-156

Cualquier cosa que digas será tonto —dijo.
Tenía razón.
Me entregó el paquete. Había una tarjeta con mi nombre.
Feliz Navidad —dijo— ábrelo.
Lo hice. Era una pequeña agenda electrónica.
He anotado el cumpleaños de tu madre y de tu hermana, también el tuyo, por si acaso. Y el mío para que me envíes regalos. Ni siquiera tienes que hacer algo. La máquina habla cuando llega el día indicado y a cada hora dice cosas como: Hoy cumple años su mamá. Lo dice en inglés, pero tú sabes inglés así que no hay problema.

Traduction temporaire :

— Quoique tu dises, ce sera une ineptie, a-t-elle assuré.
Elle avait raison. Elle m’a tendu le paquet, accompagné d'une carte à mon nom.
— Joyeux Noël ! m’a-t-elle souhaité. Ouvre-le !
J’ai obtempéré. C’était un petit agenda électronique.
— J’y ai noté l’anniversaire de ta sœur, celui de ta mère, et le tien, au cas où. Même le mien, pour que tu m’envoies des cadeaux. Tu n’as rien à faire. La machine se déclenche à la date indiquée et toutes les heures, elle débite un message du genre : Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de votre maman. Elle le dit en anglais, mais comme tu le parles, pas de problème.

Projet Justine / Joana – phrases 308-314

Regresé a las cinco de la mañana dispuesto a arrancarle a golpes la autoría de mi texto. Osorio me había traído de regreso las ganas universitarias de ser un escritor. También llegué dispuesto a escribir, escribir frente a Cecilia y que me viera y que lo aceptara ¡y que no joda! Pero no estaba. Se había llevado algunas de sus cosas. La llamé a esa misma hora de un teléfono público. Contestó. Solo escuchaba bulla. Parecía estar en algún bar.

Traduction temporaire :

Je suis rentré à cinq heures du matin, bien décidé à lui arracher, par la force au besoin, l'auctorialité de mon texte. Osorio m'avait redonné l'envie d'être écrivain que j'avais à l'université. J'étais également déterminé à écrire, écrire devant Cecilia, pour qu'elle me voie, qu'elle l'accepte et qu'elle me fasse pas chier ! Mais elle était pas là. Elle avait emporté certaines de ses affaires. Je l'ai appelée sur-le-champ, d'une cabine téléphonique. Elle a décroché. J'entendais qu'un boucan d'enfer. Elle avait l'air d'être dans un bar.

Projet Justine / Coralie – phrases 44-45

A veces creemos que hicimos algo novedoso, creemos que estamos fundando el nuevo, estilo del siglo y lo que estamos es reescribiendo lo que ya se ha hecho en otro país, en otra época o por otra generación, quizás por tu vecino o tu padre, y no le has prestado atención.
Mi grabadora seguía grabando y yo seguía pensando, estaba poniéndome de, acuerdo con este criterio pero no quería aceptarlo; se parecía demasiado a Miguel, eran sus palabras, su criterio, su modo de pensar.

Traduction temporaire :
Parfois, on croit qu'on a produit quelque chose d'inédit, on croit poser les bases du nouveau style pour le siècle, alors qu'on réécrit juste ce qui a déjà été écrit dans un autre pays, à une autre époque ou par une autre génération, peut-être par ton voisin ou ton père, sauf que tu n'y as pas prêté attention. Mon dictaphone continuait d’enregistrer et moi, de réfléchir. À deux doigts d'être d'accord avec cette réponse, je m'y refusais ; ça ressemblait trop à Miguel : ses mots, sa réponse, sa façon de penser.

Projet Hélène 3 – phrases 254-266

 16

La nevada se había llevado la sensación de frío. Pero Aliaksei no se esperaba la llegada del invierno tan temprano. Sentado en el parque de diversiones, vio cómo la nieve se iba apoderando de la ciudad, entraba por los huecos de los techos de las ventanas y se depositaba lentamente sobre la maleza. A lo lejos la vieja construcción de ladrillo y cemento, la planta nuclear, se levantaba hermética y eterna sobre la ciudad. Sólo la nieve seguía cayendo sobre ella sin pedirle permiso. Entonces, Aliaksei creyó ver a lo lejos la silueta de un hombre llevando algo entre las manos. El anciano comenzó a caminar y a llamar al hombre. Pero este no le hizo caso. Aliaksei corrió más de prisa y se percató de que el hombre no se movía. Al llegar frente a él se detuvo. Ya no pudo escuchar sus latidos, sólo la nieve que caía perpetua sobre la zona. Enfrente de la planta nuclear, la estatua absorta mirando el fuego entre sus manos permanecía callada. Inmóvil, reconoció la figura de Prometeo. Aliaksei había llegado a casa.


Nueva York, marzo del 2013

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires :
La chute de neige avait emporté la sensation de froid. Pourtant, Aliaksei ne s’attendait pas à ce que l’hiver arrive si tôt. Assis au milieu de l’aire de jeux, il observa comment le blanc s’emparait de la ville, entrait par les trous des toits, des fenêtres, et couvraient lentement les broussailles. Au loin, se dressait cette vieille construction en briques et en ciment, la centrale nucléaire, hermétique et éternelle. Seule la neige s’abattait encore sur elle sans lui demander la permission. Aliaksei crut voir, à quelques mètres, la silhouette d’un homme avec quelque chose dans les mains, et se mit à courir après lui et à l’appeler. En vain ; l'autre ne répondit pas. Aliaksei accéléra le pas et se rendit compte que l'autre ne bougeait pas. Quand il fut face à lui, il s’arrêta, ne parvenant plus à écouter les battements de son cœur, seulement la neige qui ne cessait de tomber. Devant la centrale, la statue, songeuse, les yeux fixés sur le feu entre ses mains, restait silencieuse. Transi, il reconnut le visage de Prométhée. Aliaksei était arrivé chez lui.

New York, mars 2013

lundi 15 décembre 2014

Projet Justine / Joana – phrases 297-307

Creo que entendió muy bien mi silencio cuando me mostró el machote y no regresé al cuarto en toda la noche. Entonces busqué a Osorio, a Darío o a los pasillos de San Marcos en su voz. Seguía viviendo en el mismo sitio y estaba más cabro que nunca. ¡De vuelta al Superba, carajo! dijimos en coro. Osorio estaba alucinado con la historia. Me azuzaba a volver a escribir. Tengo amigos, contactos en prensa. Publica tus cosas, cholo. Quítale tu cuento a esa loca y bótala de tu casa, hermano. ¿Qué pasa? Una cojuda te va a copiar, así de manera tan descarada. No, pues, huevón. ¿Qué pasa, carajo?

Traduction temporaire :
Je crois qu'elle a très bien compris mon silence quand elle m'a montré le brouillon et que je ne suis pas revenu dans la chambre de la nuit. J'ai alors cherché Osorio, Darío, les couloirs de San Marcos dans sa voix. Il vivait toujours au même endroit et était plus blagueur que jamais. De retour au Superba, bordel ! avons-nous crié en chœur. Osorio était épaté par mon histoire. Il me poussait à écrire de nouveau. J'ai des amis, des contacts dans la presse. Publie tes textes, cholo. Reprends ta nouvelle à cette folle et vire-la de chez toi, mon frère ! Qu'est-ce qui se passe ? Tu vas laisser une conne te plagier comme ça, avec autant d'aplomb ? Non, bien sûr que non, couillon. Qu'est-ce qui se passe, bordel ?

Projet Émilie 6 – phrases 73-81

Soñé con él. Yo vivía en la planta baja y babeaba frente a la pared. Gutierrez me miraba desde mi cocina. La pesadilla me despertó. Me levanté a hacerme un té de tilo y abrí la ventana como máquina. Gutierrez, erguido de espaldas a su pared blanca, miraba directo a mi ventana.
Ya no entro en la cocina. La cercanía de la ventana y un potencial Gutiérrez expectante me incomoda. Me la paso comiendo porquerías a la salida del trabajo y pidiendo empanadas a domicilio. Ceno en el living o en mi cama, con la televisión al máximo.

Traduction temporaire :
J’ai rêvé de lui. J’habitais au premier étage et c’était moi qui bavais planté face au mur. Gutiérrez m’observait depuis ma cuisine. Je me réveillai en plein cauchemar. Je me levai pour me préparer une infusion de tilleul et ouvris la fenêtre machinalement. Bien droit dos à son mur blanc, Gutiérrez regardait vers ma fenêtre.
Je n’entre plus dans la cuisine. La proximité de la fenêtre et un probable Gutiérrez en train d’attendre me mettent mal à l’aise. Je passe mon temps à manger des cochonneries en sortant du bureau et à me faire livrer des empanadas à domicile. Je dîne dans le salon ou dans mon lit, en montant le son de la télévision au maximum.

Projet Victor 2 – phrases 57-62

Como quiera que fuese, Urashima abrió la caja. Y ¿qué piensas que salió de allí? Salió una nube blanca que se fue flotando sobre la mar. Gritaba él en balde a la nube que se parase. Entonces recordó con tristeza lo que su mujer le había dicho de que después de haber abierto la caja, no habría ya medio de que volviese él al palacio del dios de la mar.
Pronto ya no pudo Urashima ni gritar, ni correr hacia la playa en pos de la nube.

Traduction temporaire :
Quoi qu'il en soit, Urashima ouvrit la boite. Et que pensez-vous qu’il se passa ? Il en sortit un nuage blanc qui se mit à flotter au-dessus de la mer. Il criait en vain pour que le nuage s’arrête. Il se souvint alors avec tristesse de ce que sa femme lui avait expliqué : après avoir ouvert la boite, il ne pourrait plus retrouver le palais du dieu de la mer. Bientôt, Urashima ne fut plus en mesure de crier, ni de courir jusqu’à la plage, derrière le nuage.

Projet Justine 3 – phrases 136-144

El niño descendió unos centímetros y detrás de él apareció el rostro de Camila, con una de sus más tiernas sonrisas, una que se parecía mucho a la de una monja pidiendo limosna. Yo le sonreí con igual rostro de limosnero. Mi corazón dio un brinco. Ella dejó al niño sobre el piso y me hizo una señal. Leí sus labios. Había dicho: espérame.
La vi acercarse a un gran árbol de Navidad y sacar de entre las ramas un paquete. Luego salió por una puerta y unos instantes después estaba a mi lado. Quise decir algo pero ella me selló los labios con sus dedos.

Traduction temporaire :
L’enfant est descendu de quelques centimètres, et derrière lui, est apparu le visage de Camila, affichant l'un de ses plus tendres sourires, qui ressemblait beaucoup à celui d’une nonne demandant l’aumône. Je le lui ai rendu avec le même air de mendiant. Mon cœur a bondi dans ma poitrine. Elle a posé le petit par terre et m’a adressé un signe. J’ai lu sur ses lèvres. Elle avait murmuré : attends-moi ! Je l’ai vue s’approcher d’un grand sapin de Noël et retirer un paquet d'entre les branches. Puis elle est sortie par une porte, et quelques instants plus tard, elle était à côté de moi. J’ai voulu dire quelque chose, mais, un doigt sur ma bouche, elle m’en a empêché.  

Projet Noemi 4 – phrases 5-8


De pronto empezaba a bostezar, ponía su firma en los libros contables y los cerraba de un golpe. Mientras tomaba su refrigerio, que consistía casi siempre en una hamburguesa y una gaseosa oscura, conversaba con sus compañeros sobre nimiedades (aventuras de fin de semana, partidos de fútbol y asuntos profesionales). Por supuesto nadie hablaba sobre temas agudos. Se temía ser visto como un alborotador. En la tarde, luego de trazar escritos y enviar el despacho, se reunía con su jefe para comentarle sus avances.

Traduction temporaire :

Soudain, il se mettait à bâiller, apposait sa signature sur les livres de comptes et les fermait d'un coup sec. Tout en prenant sa collation, qui se résumait bien souvent à un hamburger et à une boisson gazeuse de couleur sombre, il bavardait avec ses collègues à propos de tout et de rien (liaisons d'un week-end, match de football ou sujets professionnels). Bien évidemment, personne n'abordait de thèmes trop sérieux. On craignait de passer pour un fauteur de troubles. L'après-midi, après avoir rédigé des documents administratifs et fait partir le courrier, il retrouvait son chef pour lui parler de ses acomptes.

Projet Justine 3 – phrases 132-135


Cuando faltaba un minuto para las once, me decidí. Corrí hacia la ventana y até el pañuelo lo más rápido que pude, sentía un poco de vergüenza, de miedo, de pudor. Sólo cuando terminé, alcé la mirada y entonces, a través del vidrio de la ventana vi a un niño que movía los dedos para saludarme. Un par de manos de mujer lo sujetaban por debajo de las axilas y lo suspendían en el aire.

Traduction temporaire :
Une minute avant vingt-trois heures, j’ai fait un choix : j’ai couru en direction de sa fenêtre et j'y ai accroché le foulard aussi vite que j’ai pu ; j’éprouvais un subtil mélange de honte, de peur et de pudeur. Je n’ai levé les yeux qu’une fois ma mission accomplie ; là, à travers le carreau, j’ai vu un enfant agiter la main pour me dire bonjour. Des mains de femmes le tenaient sous les aisselles et le maintenaient en l’air.

Projet Justine / Coralie – phrases 37-43

Las palabras comenzaron a grabarse en mi grabadora y mi cabeza seguía rondando y, rodando por el día anterior. El fulano y yo nos encontramos en la calle, yo iba camino a casa cuando sentí el asedio del lobo, no pude escapar.
Hola,  estás en el bosque equivocado —me dijo.
Hola, Lobo —le dije sorprendida, y se me aproximó con su olor a sudor, cigarro, ron y tenis sucios. Realmente era como un encuentro entre lobo y oveja. Fue cuando se me ocurrió llevarlo a casa. Vengarme.

Traduction temporaire :

Mon dictaphone commença à recueillir ses propos et dans ma tête, le film de la veille repassait en boucle. Machin et moi nous croisâmes dans la rue. Je rentrais chez moi, quand je me sentis traquée par un loup. Impossible de lui échapper.
— Bonjour, tu es dans le mauvais bois, m'indiqua-t-il.
— Bonjour, Loup, lui répondis-je, surprise. Tout à coup, il s'approcha de moi avec son odeur mêlant sueur, cigarettes, rhum et baskets sales. C'était vraiment une rencontre entre un loup et une brebis. À ce moment-là, j'eus l'idée de l'emmener chez moi. Pour me venger.

Projet Morgane 12 – phrases 111-115

Una semana después del hecho, los custodios del General Valdivieso salieron a mi encuentro en pleno malecón. Volvía de correr tabla y me acababa de fumar un canuto. No había vuelto a ver a Penélope desde el día de la golpiza. Luego de ir a la posta médica de San Bartolo, le dije a mi padre que me había peleado. «Vamos a dar una vuelta» dijo el que parecía el caudillo con la voz amable pero diligente de un hombre educado para dar órdenes.

Traduction temporaire :
Une semaine après l'incident, les gardes du Général Valdivieso vinrent à ma rencontre au beau milieu de la jetée. Je venais de surfer et de fumer un pétard. Je n'avais pas revu Penélope depuis ce fameux passage à tabac. Après m'être rendu au centre de soins de San Bartolo, j'avais raconté à mon père que je m'étais battu. « Nous allons faire un tour » avait déclaré celui qui semblait être le chef, avec la voix aimable et sérieuse d'un homme habitué à donner des ordres.

Projet Sophie L – titre + phrases 1-3

Juan de Urraza (Paraguay)

Jorge se rascó la barbilla observando el techo, buscando inspiración. Esperaba que el mero hecho de sentarse, tomar la pluma y pensar, lo iluminara y permitiera escribir palabra tras palabra un nuevo relato, una nueva historia de ficción. Las musas lo habían abandonado hacía un tiempo ya, y sus múltiples obligaciones laborales, estudiantiles y de pareja, lo estaban alejando día a día del gozo que le significaba escribir.

Traduction temporaire :

Juan de Urraza (Paraguay)

Jorge se gratta le menton, observant le plafond, cherchant l’inspiration. Il espérait que le simple fait de s’asseoir, de prendre la plume et de réfléchir lui permettrait d’avoir une illumination et d’écrire, mot après mot, un nouveau récit, une nouvelle histoire de fiction. Les muses l’avaient abandonné depuis quelque temps déjà, et ses nombreuses obligations professionnelles, universitaires et de couple l'éloignaient de plus en plus du plaisir que représentait pour lui l'écriture. 

Projet Émeline 4 – titre + dédicace + exergue + phrases 1-2

Giovanni Barletti Araujo
(Pérou)

Tarde de poeta

A Katherine Teresa Ruiz.

«El perfecto neurótico», se dijo mirándose al espejo. Subproducto de una idea, escoria de un pensamiento.
F.S. FITZGERALD, La tarde de un escritor.


A esta hora ya ha terminado el almuerzo, ciudad pequeña sin gente por los jirones estrechos y demasiado calor en el aire. Los versos no vienen a la mente, se cuelan por la puerta abierta de alguna casa y su cortina altiva que contiene aún los pocos sonidos y miradas defuera.

Traduction temporaire :

Giovanni Barletti Araujo
(Pérou)

« L'après-midi d'un poète » 

À Katherine Teresa Ruiz

« Le parfait névrosé », se dit-il en se contemplant dans la glace.
« Sous-produit de l’idée, scorie du rêve »
F. S. Fitzgerald, L’après-midi d’un écrivain*

À cette heure-ci, le déjeuner est déjà terminé ; petite ville sans personne à travers les lambeaux étroits et trop de chaleur dans l’air. Les vers ne viennent pas à l’esprit, ils se faufilent par la porte ouverte d’une maison et son rideau hautain qui contient encore les quelques rares sons et regards du dehors.


* Ndt. L'après-midi d'un écrivain, traduit par Marc Chénetier, dans "La fêlure et autres nouvelles", Gallimard, Folio.

dimanche 14 décembre 2014

Projet Florian – phrases 76-80


Por el camino que forman dos hileras de cruces blancas se acerca despacio una figura, tiene el pelo alborotado y lleva vaqueros: es el escritor. El cochero le hace subir con una reverencia. El del Arsenal y el gordo le saludan con simpatía, no cabe duda que le conocen. El escritor les palmea la espalda. El del Arsenal me informa que pertenecen a la “Liga de suicidados por ahorcamiento”.

Traduction temporaire :
Une silhouette approche lentement sur le chemin que forment deux rangées de croix blanches ; elle a les cheveux emmêlés et porte un jean : c'est l'écrivain. Avec une révérence, le cocher le fait monter à bord. Le supporter d'Arsenal et le gros le saluent avec sympathie. Pas de doutes, ils le connaissent. L'écrivain leur tapote sur l'épaule. Le supporter d'Arsenal m'informe qu'ils appartiennent à la "Ligue des suicidés par pendaison".

Projet Émilie 6 – phrases 64-72

Estoy perdiendo horas de trabajo. Él sigue saliendo al patio cada noche a las diez y ejecuta su perfomance ante mí, su silencioso cómplice.
Necesito volver a mi rutina, cenar tranquilo viendo la televisión, ir a la cama a las once y descansar como se debe para poder rendir en el trabajo al día siguiente. ¿En qué clase de idiota me estoy convirtiendo? Quiero golpearlo y golpearme. Quizás con un mazazo pueda acomodarle las ideas a él. Y a mí. Sí, un mazazo… aunque quizás los salpicones de sangre en la cal blanca formarían un rompecabezas demasiado obvio par aun forense. Mejor una lobotomía, como las de la de Freeman, con una pica-hielo en el cráneo sobre el conducto lacrimal y moverlo hasta corta las conexiones entre el lóbulo frontal y el resto del cerebro. Freeman ni siguiera era cirujano, yo tampoco. Al menos si Gutierrez queda babeando en el banquito sentado frente a la pared le haré ahorrado el trabajo de responder a sus mandatos infernales.

Traduction temporaire :
Je travaille de moins en moins. Lui, il continue de sortir dans la cour chaque soir à vingt-deux heures pour exécuter sa performance devant moi – moi, son silencieux complice. J’ai besoin de retrouver ma routine, de dîner tranquillement en regardant la télévision, d’aller me coucher à vingt-trois heures et de me reposer suffisamment pour être efficace au bureau le lendemain. Quelle sorte d’imbécile suis-je en train de devenir ? J’ai envie de le frapper et de me frapper. Peut-être qu'avec un coup de massue, je pourrais lui remettre les idées en place. Et les miennes aussi. Oui, un coup de massue… même si les éclaboussures de sang sur la chaux blanche formeraient peut-être un puzzle trop évident pour un médecin légiste. Plutôt une lobotomie, comme celles réalisées par Freeman, avec un pic à glace planté dans le crâne, juste sur le canal lacrymal, et qu’on remue jusqu’à couper les connexions entre le lobe frontal et le reste du cerveau. Freeman n’était même pas chirurgien, pas plus que moi d'ailleurs. Au moins, si Gutiérrez se retrouve à passer son temps à baver sur le petit banc, assis face au mur, lui aurais-je épargné la peine d’obéir à ses ordres infernaux.

Projet L'ébène – phrases 25-27

Es un silencio que como una ventosa mete a la madre agotada en el vacío. Xiuying se queda dormida casi inmediatamente. Zhan la mira. Al verla así, sentada en el suelo, con la espalda apoyada en la pared, los brazos tan delgados, caídos, lacios sobre la tierra, recuerda otras fotos de los periódicos.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Baptiste 1 – phrases 4-5

Y aun así, hemos realizado apacibles viajes nocturnos, poblando las noches y recónditos lugares de los magnos continentes.
... !Se aproxima mi hora!, después de las exhaustas reflexiones, llega un viento vespertino, mis ojos, con un gesto tímido, se entornan; profundos plantíos que alimentan y enriquecen humanos, se abren ante mí como caminos; es el momento, nuestro escuadrón se alista a combatir las plagas que afligen los campesinos cultivos, pues, ni ellos ni nosotros, queremos los malignos plaguicidas.

Traduction temporaire :
Malgré cela, nous avons effectué de paisibles voyages nocturnes, peuplant les nuits et les lieux les plus reculés des immenses continents.

Mon heure approche ! Un vent du soir se lève après les réflexions exhaustives. Timidement, mes yeux s'entrouvrent. Les vastes plantations qui alimentent et enrichissent les humains s'ouvrent devant moi, tels des sentiers. Le moment est venu : notre escadron se prépare à affronter les fléaux qui affligent les cultures champêtres, car ni eux ni nous, ne voulons des néfastes insecticides.

Projet Sonita 17 – phrases 41-49

Se da una palmada en la frente. ¡Es el colmo! ¿Cómo que quién es Martínez? Buscando calmarse, sin embargo, responde:
Martínez, el jefe, ¡hombre! El gerente de contabilidad, ¿quién más?
El intruso lo ve y sonríe. Es un tipo alto y robusto, de cuarenta años, piel blanca y mucho cabello, de expresión jovial y animosa. Se levanta de su lugar y hace el gesto de acompañarlo a la salida, con benigno aire de león que no quiere utilizar su fuerza:

Traduction temporaire :
Il se donne une tape sur le front. C'est le comble ! Comment ça, c'est qui Martínez ? Essayant de se calmer, il répond : — Martínez, le patron, tiens ! Le gérant de la comptabilité, qui d'autre ? L'intrus le regarde et sourit. C'est un grand gars robuste, de quarante ans, à la peau blanche et avec beaucoup de cheveux, à l'expression joviale et résolue. Il se lève et lui signifie de l'accompagner à la sortie, avec l'air inoffensif du lion qui ne veut pas utiliser sa force.

vendredi 12 décembre 2014

Projet Annelise 2 – phrases 58-63

No debe ser fácil verlo en esa condición horizontal, recostándose dentro de la tierra. “Igual que papá”, me susurró. Pensé en la esquizofrenia, en el drama de ellos, en ignorar lo que el primer muerto les había dicho. La historia estaba clara en la memoria de Didier. Su papá entró a su habitación y le dijo, con lágrimas en los ojos, que se debía morir porque las luces eran insoportables, que él debía ser quien cuidara todas las plantas del jardín. “Soy el principito que no sabe cuidar sus plantas, loco.”

Traduction temporaire :
Ce doit être difficile de le voir dans cet état-là, à l'horizontale, s'ensevelissant dans la terre. « Pareil que papa », me murmura-t-elle. Je pensai à la schizophrénie, au drame qu'ils traversaient, ignorant ce que le premier qui était mort leur avait confié. L'histoire était claire dans la mémoire de Didier : son père était entré dans sa chambre et lui avait dit, les larmes aux yeux, qu'il devait mourir car les lumières étaient insupportables, que désormais, c'était lui qui devrait s'occuper de toutes les fleurs du jardin. « Je suis le petit prince qui ne sait pas comment prendre soin des fleurs, mec. »

jeudi 11 décembre 2014

Projet Elena 7 – phrases 268-272

-Sólo quiero saber –repetí en inglés- si son felices. Felices.
La mujer abrió los ojos, como si hubiera por fin comprendido y estuviera agradecida por mi preocupación. Quizá me confundió con un empleado de la ciudad que se ocupaba de censar extranjeros, o dar la bienvenida a los recién llegados. Me pregunté cuántas otras mudanzas habrían tenido en esos años.

Traduction temporaire :
— Je veux juste savoir, répétai-je, en anglais, si vous êtes heureux. Heureux. La femme ouvrit grand les yeux, comme si elle avait enfin compris et était reconnaissante que je m'en préoccupe. Elle m'avait peut-être pris pour un employé de la ville effectuant un recensement des étrangers, ou bien souhaitant la bienvenue aux nouveaux arrivants. Je me demandai combien de fois ils avaient déménagé ces dernières années.

Projet Émilie 6 – phrases 52-63

En seguida abrí la ventana de la cocina. Gutiérrez ya no estaba ahí. Gracias a Dios. Gracias. Tomé un café y salí.
Hace una semana que estoy intentando cruzarme con Gutiérrez en el pasillo, en las escaleras o en la puerta del edificio. Me he quedado esperando por horas algún ruido que me indicara la presencia de Gutiérrez. He estado llegando tarde al trabajo y volviendo rapidísimo, pensando que quizá Gutiérrez pudo haber salido en mi ausencia.
Cada noche observo desde mi ventana su ritual privado. Anoche esperé a que saliera al patio para confirmar que estaba en e el departamento Lo vi regar el potus y bajé las escaleras. Llamé a su puerta, toqué el timbre y grité su nombre varias veces pero nada pasó. Cuando regresé a mi departamento, Gutiérrez seguía en la mis posición.

Traduction temporaire :

Aussitôt, j’ai ouvert la fenêtre de la cuisine. Gutiérrez n’était plus là. Dieu merci. Merci. J’ai pris un café et suis sorti.
Cela fait une semaine que j’essaie de croiser Gutiérrez dans le couloir, les escaliers ou à la porte de l’immeuble. J’ai passé des heures à attendre le moindre bruit susceptible de m’indiquer sa présence. Je suis arrivé en retard à mon travail et en suis revenu très vite, m’imaginant qu’il était peut-être sorti pendant mon absence.
Toutes les nuits, de ma fenêtre, j’observe son rituel privé. Hier soir, j’ai attendu qu’il sorte dans la cour pour être sûr qu’il était chez lui. Je l’ai vu arroser le pothos et ai descendu l’escalier. J’ai frappé à sa porte, sonné et crié son nom à plusieurs reprises, mais il ne s’est rien passé. Quand je suis rentré dans mon appartement, Gutiérrez était toujours dans la même position.