samedi 15 septembre 2018

Projet Sonita 22 – phrase 20

Pero él no se mueve, ni habla, ni puede terminar de cerrar la reja para ir con su familia –con sus viejas, como él dice, lleno de orgullo, porque las tres están rechulas, cabrones, ya quisieran un cachito de su amor; eso, lo que dice cada que algún pelado le comienza a echar tirria por no tener un varoncito, lo que siente.

Traduction temporaire :
Mais lui, il ne bouge pas, ne dit rien et ne peut même fermer la grille jusqu'au bout et retourner ensuite auprès de sa famille – de ses vieilles, comme il les appelle, tout fier ; elles sont super belles toutes les trois, putain ! On voudrait bien recevoir un peu de leur amour ; c’est en tout cas ce qu’il se dit et ce qu’il ressent chaque fois qu’un imbécile commence à lui chercher des noises parce qu’il n’a pas eu de petit gars.

samedi 8 septembre 2018

Projet Chloé 12 – phrases 167-172

«Tan poco que faltaba para llegar, carajo», pensé. Consulté el reloj: diez y cinco. Miré de reojo a los tipos sentados. A juzgar por las caras, éramos los más jóvenes. Caras de preocupación, de cansancio, de extrañeza. Caras empapadas de agua y barro, también.

Traduction temporaire :
« On était si près du but, bordel », me dis-je. Je regardai ma montre : dix heures cinq. J'observai du coin de l'œil les types assis. À en juger par leurs têtes, nous étions les plus jeunes. Des visages inquiets, fatigués, choqués. Des visages trempés de boue et d'eau. 

mardi 17 juillet 2018

Projet Hélène / phrases 10-14

La memoria regresa con su dolor sofocante.  Muchos en este lugar tratan de matarla cortándose la piel a filo de navaja. Lo cual es, créanme, la administración de una personal misericordia.  La imagen que asalta mi mente me arranca escalofríos. En la oscuridad de la bodega de suministros y nadie se explica cómo pudo llegar hasta allí en lo más alto del techo que es muy alto y nadie se explica cómo pudo llegar hasta allí Marcos gritaba.

Traduction temporaire :
La mémoire revient accompagnée d'une douleur suffocante. Beaucoup, ici, tentent de la tromper en se taillant la chair avec le tranchant du rasoir. Croyez-moi, cela revient à s'administrer une pénitence personnelle. L'image qui assaille mon esprit m'arrache des frissons. Dans l'obscurité de la réserve à médicaments, où personne ne s'explique comment il a pu arriver, tout en haut du toit, très haut, où personne ne s'explique comment il a pu accéder, Marcos criait.

jeudi 7 juin 2018

Projet Cindy 4 – phrases 227-336

Ya nadie ni nada podría herirla. Puede que la verdadera felicidad esté en la convicción de que se ha perdido irremediablemente la felicidad. Entonces empezamos a movernos por la vida sin esperanzas ni miedos, capaces de gozar por fin todos los pequeños goces, que son los más perdurables. Un estruendo feroz, luego una llamarada blanca que la echa hacia atrás toda temblorosa. ¿Es el entreacto? No. Es el gomero, ella lo sabe. Lo habían abatido de un solo hachazo. Ella no pudo oír los trabajos que empezaron muy de mañana. «Las raíces levantaban las baldosas de la acera y entonces, naturalmente, la comisión de vecinos...»

Traduction temporaire :
Plus personne ni rien ne pourrait la blesser. Il se peut que le vrai bonheur réside dans la conviction d'avoir irrémédiablement perdu le bonheur. Alors, on commence à vivre sa vie, sans espoirs ni peurs, enfin capables de profiter de tous les menus plaisirs, les plus durables.

jeudi 31 mai 2018

Projet Sonita 22 – phrase 19

Y ahora cree que tal vez sabría su nombre de haber sido él y no Alicia su esposa la que le abría la puerta y le daba las llaves del auto para que aspirara la tapicería, Alicia que grita:

Traduction temporaire :
Et maintenant, il pense qu'il saurait peut-être son nom si ç'avait été lui, et non pas Alicia, sa femme, qui lui avait ouvert la porte et donné les clés de la voiture pour qu'il passe l'aspirateur sur les sièges. Et Alicia crie : — Humberto !

lundi 28 mai 2018

Projet Hélène / Audrey – phrases 185-186

Mi madre asomó entonces en el umbral del pasillo y yo me valí de su aparición para escabullirme hasta mi dormitorio, de donde ni ruegos ni amenazas consiguieron hacerme salir. Treinta y cinco años después, en la habitación de un hotel bonaerense, mi memoria restablecía de manera nítida los acontecimientos relacionados con la tía de Rutka y me devolvía la certeza de que mis recuerdos, que con el paso del tiempo yo misma cubrí de escepticismo, no se hallaban distorsionados por la fantasía infantil o por la fiebre.

Traduction temporaire :
Ma mère apparaissant alors sur le seuil du couloir, j'en profitai pour filer dans ma chambre, d’où ni les supplications ni les menaces ne parvinrent à me faire sortir. Trente-cinq ans après, dans la chambre d’un hôtel de Buenos Aires, ma mémoire restituait clairement les événements en lien avec la tante de Rutka et m’apportait la certitude que mes souvenirs (qu'avec le temps j'avais recouverts de scepticisme) n’étaient pas altérés par l’imagination enfantine ou la fièvre.

mardi 1 mai 2018

Projet Hélène – phrases 5-9

Me concentro, pero nada pasa, el cuerpo parece de roca. Tengo el gusto amargo que dejan los sedantes. Para estas alturas, me es más que familiar. No soy de los enfermos más dóciles de esta pocilga. No siendo la hormona del sueño la que falla esta mañana, me percato, poco a poco, en la medida que mi mente pastosa puede avanzar a rastras para acercarse a un atisbo de conciencia, que estoy atado a la cama con una camisa de fuerza.

Traduction temporaire :
Je me concentre, mais rien ne se passe. Mon corps semble de pierre. J’ai le goût amer des sédatifs dans la bouche. Ce qui à ce stade est devenu plus qu’une habitude. Je ne fais pas partie des malades les plus dociles de ce taudis. Comme ce n'est pas l'hormone du sommeil qui me fait défaut ce matin, je m’aperçois peu à peu, à mesure que mon esprit embrumé parvient à se traîner vers un semblant de conscience, que je suis attaché au lit dans une camisole de force.

lundi 30 avril 2018

Projet Basta ! Nathalie – texte 2

Abundancia

Estás seca, le dijo al introducir sus sucios e inhábiles dedos bajo su falda.  Ella no supo qué decir. Esas manos la habían explorado ya en tantas circunstancias. Sabía que estaba seca, que le dolía, que le ardía. Se sabía inservible. Él se había encargado de decírselo, vaya que sí.  Su torpeza la convertiría en frígida, la llevaría a sangrar, a con rmar su ya sabida sequía, su inhabitado placer, su mirada triste, su seguridad bastarda, su andar ausente.  Sólo para descubrir hoy, con mis cálidos y agrietados dedos, que dentro de mí siempre hubo abundancia.

Traduction temporaire :

Abondance

Tu es sèche, lui dit-il en introduisant ses doigts sales et maladroits sous sa jupe. Elle ne sut quoi répondre. Ces mains-là l'avaient déjà tant de fois explorée. Elle savait qu'elle était sèche, que ça lui faisait mal, que ça la brûlait. Elle se savait inutilisable. Il s'était chargé de le lui dire, tu parles ! Sa maladresse la rendrait frigide, la conduirait à saigner, à confirmer sa sécheresse vaginale déjà notoire, son plaisir déserté, son regard triste, son assurance bâtarde, sa démarche absente.

mardi 24 avril 2018

Projet Sonita 22 – phrases 17-18

Entonces no quiso ver la escena y durante un mes se inventó que cada sábado por la mañana se iría a trotar a la unidad deportiva, con unos pants casi transparentes por los años y unos tenis que ya apretaban de tan viejos. Así que no estuvo.

Traduction temporaire :

Du coup, il n’a pas voulu voir cette scène et pendant un mois, chaque samedi, il a inventé qu'il allait courir au stade, portant un jogging presque transparent d’avoir été porté pendant des années et des années et des baskets qui lui serraient les pieds à cause de l'usure. Il n’était donc pas présent.

lundi 16 avril 2018

Projet Michaël / Hélène – phrases 12-13

¿A un inmenso jardín en medio de una ciudad tumultuosa? Todos, menos yo, y accedí a rentar esa casa invierno —jamás dejé de sentir frío mientras estuve dentro de ella—, porque cuando vi el jardín caí en el hechizo, y pagué un tributo muy caro por ceder cuando la intuición manda otra cosa, por querer tener un paraíso donde se sabe que solo puede habitar la miseria, porque no hay jardín de las delicias ni parque encantado que no cobre precio.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

dimanche 15 avril 2018

Projet Basta ! Hélène / Guillaume – texte 4

El hijoeputa

Sabía que tenía que rebelarse, abrir la puerta al viento de octubre, lleno de agua y murmurar de ríos lejanos, salir a su propia vida, comenzar a vivir. La decisión era difícil. Sentía en sus venas el ansia de libertad.  Y ese día, tiró a la basura los libros, dejó de cocinar gourmet y preparando la estancia con velas, negligés y música, se posó como odalisca –piel blanca, con golpes y hematomas que ahora se veían sin la ropa de Secretaria Ejecutiva– y esperó a que su hijoeputa (o su peor—es—nada) abriera la puerta... En la esquina del cuarto, el redondo ojo panorámico de una cámara oculta vigilaba opaco para recoger la evidencia.

Traduction temporaire :

Le fils de p…

Elle savait qu'elle devait se rebeller, ouvrir la porte au vent d'octobre, chargé d'eau et du murmure de rivières lointaines, franchir le seuil de son existence, commencer à vivre. La décision n'était pas simple. Elle sentait la soif de liberté dans ses veines. Et ce jour-là, elle jeta les livres à la poubelle et arrêta de cuisiner des plats raffinés. Vêtue d'un négligé, elle prépara la chambre avec des bougies et de la musique, puis prit une pose d'odalisque – peau blanche, parsemée de coups et d'hématomes désormais visibles sans sa tenue d'assistante de direction –, en attendant que son fils de pute (ou son c'est-mieux-que-rien) ouvre la porte… Dans un coin de la pièce, l’œil rond d'une caméra panoramique observait secrètement pour recueillir la preuve.

Projet Basta ! – Nathalie – texte 1

Liberación

En un rincón
Abatida por los gritos y amenazas
Permanece inmóvil, cabizbaja y llorosa
La fragilidad convertida en mujer busca el modo de escapar de ese destino.
Entre esas cuatros paredes creería que la luz del sol olvidó brillar
Sin embargo tu libertad se acerca.

Traduction temporaire :

Libération

Dans un coin
Abattue par les cris et les menace
Elle demeure immobile, la tête basse et en pleurs
Ta fragilité devenue femme cherche le moyen d'échapper à ce destin.
Entre ces quatre murs, on dirait que la lumière du soleil a oublié de briller.
Cependant, ta liberté se rapproche.

mercredi 11 avril 2018

Projet Basta ! Lena – texte 1

Me pierdo de su mundo

—¿Qué haces vestida así? ¡Pareces una ramera! Sus insultos se repiten como un eco y me siguen como una  sombra omnipresente.
—Se dice, puta —respondo, pausada. Deslizo el labial sin separar la mirada del espejo. Entre el do-lor y la amargura que empañan mis ojos cansados, vislumbro una osada ráfaga que me alienta. 
—Maldigo la hora en que te conocí —me susurra al oído —. Personas como tú no deberían estar en este mundo —resopla y rechina los dientes.  Coloco la maleta en el suelo, y me encamino por el pasillo has- ta la puerta.
—No tienes a dónde ir. Ni trabajo. Nada —vocifera golpeando la pared —. Regresarás. Ya te veré arrepentida. Volverás a mí llo- rando y suplicando. Arrastrándote, como una perra.
Giro la perilla y atravieso el umbral, esquivando los gritos que despiertan al vecindario.
—Iré a lamerme las heridas a otra parte. Y así, me pierdo de su mundo.

Traduction temporaire :

Je disparais de son monde

— Qu'est-ce que tu fous habillée comme ça ? T'as l'air d'une traînée ! Ses insultes résonnent comme un écho et me poursuivent comme une ombre omniprésente.

Proje Justine / Elena – texte 216

La herida

Cuando el tío amaneció acuchillado en el callejón del otro barrio, nadie se sorprendió. —Algún usurero se habrá cansado de esperarlo —decían. —Por fin mi hija va a levantar cabeza —replicaba el abuelo. La tía, pobre, se quedó con la cabeza gacha porque en cuanto volvimos del entierro, comenzó a vomitar apuestas, billetes de lotería, barajas, dados. El abuelo se asustó.  —En cuanto se saque toda esa porquería de encima estará bien —lo tranquilizaron. Se equivocaban porque después, entre arcadas cada vez mas dolorosas, despedía  besos, cartas de amor, jazmines. Se puso muy flaquita. Y débil, apenas se le escuchaba la voz. Ahora ya no habla y la última vez que fui al baño, salía ella tapándose la boca con un pañuelo. Lo escondió dentro del puño. Quiso disimular pero yo lo había visto: estaba lleno de sangre.

Traduction temporaire :

La blessure

Personne ne s'étonna quand l'oncle fut trouvé poignardé dans la ruelle de l'autre quartier. — Sûrement un usurier qui se sera lassé de l'attendre, supposait-on. — Ma fille va enfin relever la tête, répliquait le grand-père. La pauvre tante resta là, tête basse. Dès qu'on revint de l'enterrement, elle se mit en effet à vomir des paris, des billets de loterie, des jeux de carte, des dés. Le grand-père prit peur. — Elle ira bien dès qu'elle se sera débarrassée de toute cette cochonnerie, le rassura-t-on. Ils se trompaient parce qu'après, au milieu de nausées de plus en plus douloureuses, elle dispensait des baisers, des lettres d'amour, des jasmins. Elle devint très maigre. Et faible. On entendait à peine sa voix. Maintenant, elle ne parle plus, et la dernière fois que je suis allé aux toilettes, elle en sortait la bouche couverte d'un mouchoir. Elle l'a caché au creux de son poing. Elle a voulu le dissimuler, mais je l'avais repéré : il était couvert de sang.

Projet Cindy 4 – phrases 218-226

Las hojas secas revoloteaban un instante antes de rodar sobre el césped del estrecho jardín, sobre la acera de la calle en pendiente. Las hojas se desprendían y caían... La cima del gomero permanecía verde, pero por debajo el árbol enrojecía, se ensombrecía como el forro gastado de una suntuosa capa de baile. Y el cuarto parecía ahora sumido en una copa de oro triste. Echada sobre el diván, ella esperaba pacientemente la hora de la cena, la llegada improbable de Luis. Había vuelto a hablarle, había vuelto a ser su mujer, sin entusiasmo y sin ira. Ya no lo quería. Pero ya no sufría. Por el contrario, se había apoderado de ella una inesperada sensación de plenitud, de placidez.

Traduction temporaire :

Les feuilles sèches voletaient un instant, avant de rouler sur la pelouse du jardin étroit, sur le trottoir de la rue en pente. Les feuilles se détachaient et tombaient… La cime du caoutchouc restait verte, mais en dessous, l'arbre rougissait, s'assombrissait comme la doublure délavée d'une somptueuse cape de danse. Et la pièce semblait maintenant plongée dans un verre d'or triste. Couchée sur le divan, elle attendait patiemment l'heure du dîner, l'arrivée improbable de Luis. Elle avait recommencé à lui parler, elle était redevenue sa femme, sans enthousiasme et sans colère. Elle ne l'aimait plus. Mais, elle ne souffrait plus. Au contraire, une sensation inattendue de plénitude et de sérénité l'envahissait.

Projet Justine / Elena – texte 215

Knockout

Confundido, observa que las cosas de su cuarto desaparecen bajo algo indescifrable, como si entre sus ojos y la luz de la mañana se interpusiera un lienzo.  Celeste, sobre eso sí que no hay duda, lo que sea que se interponga, es celeste. El mismo color con el que de niño pintaba el mar en los mapas escolares, a pesar de que bien sabía él que ese no era el tono del agua. Al menos no la del Xanaes, verde por fuera, bajo los sauces, y negra por dentro; muy negra aquel enero lejano, mientras se ahogaba, hasta que Marcos, su hermano mayor, lo arrastró fuera del río.  —Cuando sea grande voy a ser jugador de fútbol o cantante de tangos —decía Marcos. —Yo boxeador —replicaba él. El Toro Hernández lo venció por puntos, en aquella pelea memorable, otro enero. “La vaca”, lo apodaron entonces. Dos años debió esperar para ver el titular en letras de molde: LA VACA VOLTEA AL TORO. De pronto ese celeste artificioso que lo rodeaba muta a un verde oscuro, verde bueno de atardecer bajo los árboles. Un cansancio dulce lo abriga como una manta. Se deja estar sobre las almohadas mientras el verde, que ahora destella, le recuerda tiempos idos: el referí  alzando su brazo derecho y los flashes de los fotógrafos sobre su sonrisa ladeada.  Este día no se cansa de acercarle maravillas.

Traduction temporaire :

Knock out

Abasourdi, il remarque que les affaires de sa chambre disparaissent sous quelque chose d'indéchiffrable, comme si une toile s'interposait entre ses yeux et la lumière du matin. Bleu ciel. Oui, là-dessus, pas le moindre doute. Quoi que ce soit qui s'interpose, c'est bleu ciel. La même couleur que celle avec laquelle, enfant, il coloriait la mer sur les cartes scolaires, en sachant pertinemment que ce n'était pas la teinte de l'eau. Du moins, pas celle de la rivière Xanaes, verte à l'extérieur, sous les saules, noire à l'intérieur ; très noire en ce janvier lointain, tandis qu'il se noyait, jusqu'à ce que Marcos, son frère aîné, le traîne hors de l'eau. — Quand je serai grand, je serai joueur de foot ou chanteur de tango, déclarait Marcos. — Moi, boxeur, répliquait-il. Lors du combat mémorable de ce fameux mois de janvier, le Taureau Hernández gagna aux points. « La vache », le surnomma-t-on alors. Il dut attendre deux ans pour voir ce titre en lettres d'imprimerie : LA VACHE MET LE TAUREAU K.O. Ce bleu artificiel qui l'entourait se change soudain en vert foncé, un bon vert d'après-midi sous les arbres. Telle une couverture, une douce fatigue l'enveloppe. Tandis que le vert qui clignote lui rappelle des temps révolus, il se laisse aller dans les oreillers : l'arbitre de football levant le bras droit et les flashs des photographes captant son sourire de travers. Cette journée ne se lasse pas de lui apporter des merveilles.

lundi 9 avril 2018

Projet Justine / Elena – texte 214

Iluso

El muchacho ha caminado gran parte de la mañana y ahora piensa que tal vez la dirección que busca está en otro barrio. Escucha los truenos, observa preocupado cómo las primeras gotas revientan contra la calle de tierra. La tela de su paraguas está rasgada, pero, cuando ve que aquellas primeras gotas han formado un chaparrón, decide abrirlo. Siente que sus zapatos se hunden en el barro y que hilos de agua helada se deslizan por el cuello de la camisa. —¡Porquería de lluvia! —comenta con una desconocida que se cruza en su camino. Ella sabe que el paraguas roto de él, está seco, tan seco como su ropa, como el polvo de la calle; y sonríe, siempre se ha divertido provocando ilusiones. Pero también sabe que otras hacen trabajo sucio, por eso le advierte: —Cuidesé joven, este barrio está lleno de brujas.

Traduction temporaire :

Naïf

Le garçon a marché une grande partie de la matinée et à présent, il se dit que l'adresse qu'il cherche se trouve peut-être dans un autre quartier. Il entend les coups de tonnerre. Préoccupé, il regarde les premières gouttes éclater contre la rue en terre. La toile de son parapluie est déchirée, mais quand il voit que ces premières gouttes ont formé une averse, il décide de l'ouvrir. Il sent ses chaussures s'enfoncer dans la boue et des filets d'eau glacée glisser sur le col de sa chemise. — Saleté de pluie ! lance-t-il à une inconnue qu'il croise sur son chemin. Elle sait que son parapluie à lui, cassé, est sec, aussi sec que ses vêtements, que la poussière de la rue ; et elle sourit, elle s'est toujours amusée à créer des illusions. Mais sachant aussi que d'autres font des coups fourrés, elle le prévient : — Attention, jeune homme, ce quartier grouille de sorcières !

Projet Justine / Elena – texte 213

Lluvia persistente sobre una comunidad vulnerable

Azorados, lo vimos saltar, cada vez más alto, hasta que quedó prendido del cielo.  —Mirá, mami, el mar está arriba —repetía, alegre en su inocencia, la preciosa nena del 3º B. Cuando comenzábamos a olvidar tamaña extravagancia, él decidió precipitarse en forma de goterones verdes y salados.  En las plantas de los balcones florecieron hipocampos, langostinos y medusas; y tanto de los pisos como de los muebles no se quitaba el polvo sino la arena. Un pulpo, cabeza gigantesca, tentáculos pringosos, señoreaba por los palieres; con voz ruin exigía el pago de unas expensas absurdamente costosas.  El administrador del edificio, inquilino del 9º C, un flaco con más pinta de hombre de letras que de números, había desaparecido —y en estos últimos días supimos que teníamos razón al temer por su suerte—.  Las casas vecinas, la escuela que hace esquina con Entre Ríos y el kiosco de la esquina opuesta, los vendedores ambulantes, el director de tránsito, los colectivos, los autos, la calle, todo se borró tras esta cortina de agua verde cuya omnipresencia ahora también apaga los ruidos. Desconocemos qué destino le dio a su capital mal habido aquel despreciable secuaz del mar. La luz declina. No escampa.

Traduction temporaire :

Pluie persistante sur une communauté vulnérable

Effrayés, nous l'avons vue sauter, de plus en plus haut, jusqu'à ce qu'elle reste accrochée dans le ciel. — Regarde, maman, la mer est là-haut ! répétait l'adorable petite fille du 3º B, joyeuse dans son innocence. Quand nous commencions à oublier une si grande extravagance, elle décida de se précipiter sous forme de grosses gouttes vertes et salées. Hippocampes, gambas et méduses fleurirent dans les plantes des balcons ; et sur les sols comme sur les meubles, on n'enlevait pas la poussière, mais le sable. Un poulpe avec une tête gigantesque, des tentacules gluants donnait des ordres sur les paliers ; avec une voix ignoble, il exigeait le paiement de dépenses absurdement coûteuses.  Le gérant de l'immeuble, locataire du 9º C, un maigrichon ayant plutôt l'air d'un homme de lettres que d'un matheux, avait disparu – et ces derniers jours, nous avons appris que nous avions raison de nous inquiéter de son sort. Les maisons voisines, l'école qui fait le coin avec Entre Ríos et le kiosque de l'angle de la rue d'en face, les marchands ambulants, l'agent de police chargé de la circulation, les bus, les voitures, la rue, tout s'effaça derrière ce rideau d'eau verte dont l'omniprésence étouffe désormais les bruits. Nous ignorons quel destin ce méprisable suppôt de la mer donna à son capital mal acquis. La lumière décline. Il n'arrête pas de pleuvoir.

Projet Justine / Elena – texte 212

Jubileo

Me ha dado por reír como si tuviera motivo, cuando lo que tengo es esta sensación de arena en la boca. Quizá sea la cara que puso Gómez el motivo de mi risa.  Como último gesto estreché una por una la mano de mis colaboradores, era lo que correspondía pero también lo que deseaba hacer, cuando le tocó el turno a Gómez el gordo se emocionó y puso esa cara tan cómica que todavía me tienta. El bueno de Gómez, mi mano derecha —pensar que empezó a mi lado, un pibe flaco como un tallarín que apenas sabía atender el teléfono—.  Después me fui de la fábrica con el mismo andar que mantuve durante treinta años, expresión de aquí no pasa nada, me jubilo, me jubilan, y qué. Un azote de viento y arena golpea la silla donde estoy sentado, me golpea. Sin embargo mi mujer no sabe que aguanto un temporal, así que debe ser por la risa que  está llamando a emergencias.

Traduction temporaire :

Jubilé

Ça m'a fait rire, comme s'il y avait de quoi, alors que j'ai cette sensation de sable dans la bouche. Peut-être est-ce la tête qu'a fait Gómez qui a déclenché mon rire. Mon dernier geste a été de serrer une à une les mains de mes collaborateurs. Certes, je devais le faire, mais j'en avais également envie. Quand le tour de Gómez est venu, le gros a été ému et a affiché ce visage si comique qu'il me donne toujours envie de rire. Ce brave Gómez, mon bras droit – dire que quand il a débuté à mes côtés, c'était un gamin maigre comme un clou et sachant à peine répondre au téléphone. Après, j'ai quitté l'usine en gardant la même démarche que depuis trente ans, l'air de dire ce n'est rien, je prends ma retraite, on me met à la retraite, et alors ? Vent et sable cinglent la chaise sur laquelle je suis assis, me cinglent. Ignorant que j'essuie une tempête, ma femme appelle sûrement les urgences parce que je ris.

Projet Justine / Elena – texte 211

Hay que vigilarla

Ahora soy mujer. Antes, era varón: en la vida anterior fui campesino. Gracias a un mago conseguí una espada y entonces, entre todas las personas que vivían en ese lugar decidieron “coronarme soberano”. Por supuesto me fui a vivir al castillo, y en uno de esos salones que tenía puse una mesa redonda con doce hombres alrededor que juraron defenderme. Fui un gran rey. Hasta que un día me hirieron y quedé dormido para siempre. Como siempre es mucho tiempo acabé por perder el alma. Por suerte volví a encontrarla. Y estoy feliz de ser mujer, somos fuertes las mujeres. Además  la época aquella era terrible, en cambio la de ahora es una fiesta. A mí las fiestas me gustan. Voy sola, mi marido está muy cansado se pasa el día trabajando. “Para que la riqueza se mantenga, y prospere, hay que vigilarla” es su frase favorita. Le sobran responsabilidades al hombre. Yo no le tengo lástima porque a su edad, una ocupación siempre viene bien. Entre todos los caballeros que conozco, estoy eligiendo la mejor docena.

Traduction temporaire :

Il faut la surveiller

Maintenant, je suis femme. Avant, j'étais homme : dans ma vie antérieure, j'ai été paysan. Grâce à un magicien, j'ai gagné une épée et, là, toutes les personnes qui vivaient en ce lieu ont décidé de « me couronner souverain ». Je suis bien sûr allé vivre au château. Dans un des salons, j'ai mis une table ronde avec autour douze hommes qui ont juré de me défendre. J'ai été un grand roi. Jusqu'à ce qu'un jour, on me blesse et que je m'endorme pour toujours. Comme toujours représente beaucoup de temps, j'ai fini par perdre mon âme. Heureusement, je l'ai retrouvée. Mais je suis heureuse d'être une femme. Nous sommes fortes, nous les femmes. Si cette époque-là était terrible, celle de maintenant est une fête. Moi, j'aime les fêtes. J'y vais seule, mon mari est très fatigué, il passe ses journées à travailler. « Pour que la richesse soit préservée, et prospère, il faut la surveiller », voilà sa phrase préférée. L'homme a trop de responsabilités. Je n'ai pas pitié de lui, parce qu'à son âge, une occupation est toujours la bienvenue. Sur la totalité des chevaliers que je connais, je suis en train de choisir la meilleure douzaine.

Projet Justine / Elena – texte 210

Fuego

Sabe que debe irse. —Apure profesor —llaman desde fuera. —Ya voy. Ajusta la lente del telescopio y sigue mirando. Contra el negro de la nada los rayos se descomponen en mil colores. La luz. Siempre la misma y sin embargo distinta. El hombre la contempla con ojos de enamorado. Y el calor. Hasta ayer, con una toalla grande y gesto indiferente, secaba el sudor que corría por su cara, por su cuerpo. Hoy ya ha renunciado al intento de mantenerse seco. Al esfuerzo de tomar notas también. —No queda mucho tiempo —insiste la misma voz ya lejana. Mira en derredor. Instrumentos de laboratorio y algunos efectos personales. Amados objetos que debe abandonar. El saxo de su padre. “Esta es una familia de músicos, el científico es nuestra oveja negra”, bromeaba orgulloso el viejo. También está la pintura. Lara, preciosa como era. Viva. Su equipaje ya ha sido cargado. —Sólo lo imprescindible profesor, menos si puede. Usted comprende. Él entiende perfectamente. Las diez de la noche. Sale al horno que es la calle. Cierra con llave. ¿Para qué? Nadie se queda. En pocos días tampoco quedará nada. Aún peor que la temperatura, es el silencio. La ciudad ya ha sido evacuada. La ciudad y el mundo. Quita el cerrojo que acaba de poner, abre la puerta, se sienta en el suelo bajo el marco. Aguarda un rato. De pronto, ciento veinte segundos de ruido ensordecedor. Luego, la más absoluta calma. La nave ha despegado en el horario previsto. Pasan un par de perros, ahora sin dueño, desorientaos. Mira el cielo. En una hora, a lo sumo dos, no será necesario el telescopio. Se podrá observar un bello espectáculo a simple vista.  El sol continúa agigantándose. No cree estar solo. En algún lugar del planeta habrá otro se humano que, como él, haya decidido quedarse a esperar el amanecer en casa.

Traduction temporaire :

Feu

Il sait qu'il doit s'en aller.
— Dépêchez-vous, professeur, appelle-t-on de l'extérieur.
— J'arrive.
Il ajuste la lentille du télescope et continue de regarder. Contre le noir du néant, les rayons se décomposent en mille couleurs. La lumière. Toujours la même, et pourtant différente. L'homme la contemple avec les yeux d'un amoureux. Et la chaleur. Jusqu'à hier, avec une grande serviette et un geste nonchalant, il essuyait la sueur qui coulait sur son visage, sur son corps. Aujourd'hui, il a déjà renoncé à essayer de rester sec. À l'effort de prendre des notes aussi. — Il ne reste plus beaucoup de temps, insiste la même voix, déjà lointaine. Il regarde autour de lui. Des instruments de laboratoire et quelques effets personnels. Des objets chéris qu'il doit abandonner. Le saxo de son père. « Nous sommes une famille de musiciens, le scientifique est notre mouton noir », plaisantait fièrement le vieil homme. Il y a aussi la peinture. Lara, comme elle était belle ! Vivante. Sa valise a déjà été chargée. — Juste l'indispensable, professeur, ou même moins, si vous le pouvez. Vous comprenez. Il comprend parfaitement. Dix heures du soir. Il sort dans la fournaise qu'est la rue. Il ferme à clé. À quoi bon ? Personne ne reste. En quelques jours à peine, il n'y aura plus rien non plus. Pire que la température, il y a le silence. La ville a déjà été évacuée. La ville et le monde. Il tourne le verrou qu'il vient de fermer, ouvre la porte, s’assied par terre, dans l'encadrement. Il attend un moment. Soudain, cent-vingt secondes de bruit assourdissant. Puis, le calme le plus absolu. Le vaisseau a décollé à l'heure prévue. Plusieurs chiens passent, à présent sans maître, désorientés. Il regarde le ciel. Dans une heure, deux tout au plus, son télescope ne sera plus utile. On pourra observer un beau spectacle à l’œil nu. Le soleil continue à grossir. Il ne croit pas être seul. Quelque part sur la planète, il y a sûrement un autre être humain qui, comme lui, aura décidé d'attendre le lever du jour chez lui.

samedi 7 avril 2018

Projet Basta ! Rachel – texte 12

BERLY DENISSE NÚÑEZ PITTY

La leche es mejor fría

Cada día a las cinco de la mañana, me levanto a calentar la leche. El ruido del cucharón de madera al arremeter contra la olla termina de despertarme. Desde hace tiempo un dolor punzante ocupa mi hombro derecho. El brazo ya no se eleva lo su ciente y el cucharón viejo ha tenido que convertirse en mi favorito, mien- tras el reluciente, el que mis hijas me obsequiaron en la última navidad, adorna los estantes más altos.  En la super cie las burbujas se hacen grandes y revientan cuando escucho las chancletas del viejo arrastrarse al salir de la habitación. Espera en la mesa impaciente, desaprobando mis pasos lentos, inútiles. La espuma sobrepasa los bordes y se escurre la leche, llenando la estufa, ardiendo en mis manos.  ¿Otra vez derramaste la leche? Otra vez. Mis manos enrojecidas notan el roce del agua al meterse entre las arrugas, acarician- do las ampollas que están por salir. El viejo va a llegar tarde por mi culpa. Mis dedos torpes asen con fuerza la olla y vierto en una taza lo que queda del líquido. La mesa está servida.  El viejo no está. Recuerdo que el ruido sosegado de sus pasos se detuvo hace algunos años. Decenas de papelitos se acumulan en la puerta de la nevera: recordatorios de que madrugar ya no tiene sentido. Que la leche hervida nadie se la va a tomar. Camino hacia la libreta y la deshojo una vez más. Quizás mañana descubra el papel a tiempo. Pero ahora un pensamiento me divierte como a niña traviesa. Mis manos atrevidas buscan. El cartón se abre y nalmente, el líquido blanco y frío (casi helado) llena la luz de mi garganta, provocándome una sonrisa. 

Traduction temporaire :

Le lait est meilleur froid

Chaque jour, à cinq heures du matin, je me lève pour faire chauffer le lait. Le bruit de la louche en bois cognant contre la cocotte finit de me réveiller. Depuis un moment, j'ai une douleur lancinante à l'épaule droite. Mon bras ne se lève plus assez et la vieille louche est devenue ma préférée alors que la toute neuve, celle que mes filles m'ont offerte à Noël dernier, orne les étagères les plus hautes.  Les bulles grossissent et éclatent à la surface quand j'entends traîner les claquettes du vieux en train de sortir de la chambre. Il attend à table, impatient, désapprouvant mes pas lents, inutiles. L'écume déborde et le lait qui s'échappe inonde la cuisinière, me brûle les mains. Tu as encore renversé le lait ? Encore ? Mes mains rougies sentent le frôlement de l'eau lorsqu'elle coule entre leurs rides et caresse les ampoules sur le point de se former. Le vieux va être en retard par ma faute. Mes doigts malhabiles saisissent avec force la casserole et je verse ce qu'il reste du liquide dans une tasse. Le petit déjeuner est servi. Le vieux n'est pas là. Je me souviens que le bruit feutré de ses pas s'est arrêté il y a de cela quelques années. Des dizaines de post-it s'accumulent sur la porte du réfrigérateur, me rappellent que se lever tôt n'a plus de sens. Que personne ne boira le lait bouilli. Je vais jusqu'au calepin et j'arrache la feuille une fois de plus. Peut-être que demain je trouverai le papier à temps. Mais pour le moment, une pensée me distrait comme elle distrairait une enfant espiègle. Mes mains intrépides cherchent. La brique en carton s'ouvre et finalement, le liquide blanc et froid (presque glacé) remplit la lumière de ma gorge, me faisant sourire.

Projet Basta ! Rachel – texte 11

GUADALUPE BRAGUIN BELANGER

Juego de tiempos  (fragmento)

Volver a nacer... (¡Qué pena haber estado ciega tantos años!)  Tener ahora el coraje, la valentía de la palabra...  Borrar sobre el tapete las huellas del dolor...  Echar el tiempo atrás...

Traduction temporaire :

Jeu de temps (fragment)

Renaître… (Dommage d'avoir été aveugle tout ce temps !) Trouver maintenant le courage, la bravoure de la parole… Sur le tapis, effacer les traces de la douleur… Rejeter le temps en arrière…

Projet Justine / Elena – texte 209

Envergadura

Yo no he leído el Quijote pero lo veo todas las mañanas en el bar. Me refiero al dibujo de Picasso, una copia por supuesto. El gordo lo colgó de la pared que está frente a la mesa que siempre ocupo, dice ser escritor pero está aquí regenteando esta pocilga de mala muerte. El infeliz escribe frases sobre servilletas de papel que después reparte entre las mesas como al descuido. Cuando me toca una, antes de irme, la abollo. Reduzco sus estupideces al tamaño de una bolita. Que lo entienda de una vez: refregarme al Quijote por la cara de poco le va a servir. Un día llegó a decirme que en otra vida él habría sido su compañero.  —Yo también soy gordo y no por eso voy a permitirme semejante delirio.  Me miró sorprendido. Ese día avancé en la dirección equivocada admitiendo frente a él que aprecio, o cuanto menos conozco, la existencia de Sancho Panza; error que no me perdono. Jamás permito que nuestro escaso diálogo, suponiendo que  así pueda llamarse al intercambio verbal que hacemos, roce su ilusión, su tema, su manía: la literatura. Pocilga de mala muerte, palabras de él. Que se conforme con eso, con ser sus  palabras. Algo bastante etéreo y frágil para un tipo tan voluminoso. Yo soy cosas concretas. Soy el dueño de “la pocilga”  y el que paga para que otros la trabajen. Quiera Dios que este soñador a lo grande pueda disculpar  mis modestas ambiciones, meta chica pero cumplida es igual a pájaro en mano. Lástima que toda discusión al respecto sería ociosa, él no se sentiría a gusto con menos que la bandada. Me enfurece verlo actuar como si yo tuviera la culpa de que las alas no le alcancen para remontar su propia envergadura.  Desayuno, vuelvo a casa, duermo y regreso aquí para acompañar al que hace el turno noche que es cuando hay más trabajo. Preferible así. Ocupar la casa al mismo tiempo sería para problema, desde que Elisa murió la convivencia es insoportable. Estar casado treinta y cuatro años y perder a la compañera es muy duro. Él también sufre, por supuesto, pero todavía es joven y sus esperanzas compensan. Ayer no más un vecino que lo conoce desde que era chico, me dijo Rodolfo a tu hijo le premiaron un cuento. Fui el primero en felicitarlo, mentí. 

Traduction temporaire :

Envergure

Je n'ai jamais lu Le Quichotte, mais je le vois tous les matins au bar. Je fais référence au dessin de Picasso, une copie, évidemment. Le gros l'a accroché au mur face à la table que j'occupe toujours. Il prétend être écrivain, mais il est là, à diriger cette porcherie minable. Le malheureux écrit des phrases sur des serviettes en papier qu'il répartit ensuite négligemment entre les tables. Quand il m'en donne une, je la roule en boule avant de m'en aller. Je réduis ses inepties à la taille d'une petite bille. Qu'il le comprenne une bonne fois pour toutes : me narguer avec Don Quichotte ne va pas lui servir à grand-chose. Un jour, il est venu me dire que dans une autre vie, il aurait été son compagnon. — Moi aussi, je suis gros, mais ce n'est pour ça que je vais me permettre un tel délire. Il m'a regardé, étonné. Ce jour-là, j'ai avancé dans la mauvaise direction, admettant devant lui que j'apprécie ou au moins connais l'existence de Sancho Panza ; erreur que je ne me pardonne pas. Je ne laisse jamais notre bref dialogue, si tant est qu'on puisse appeler ainsi notre échange verbal, effleurer ses illusions, son sujet de prédilection, sa lubie : la littérature. Misérable taudis, ce sont ses mots à lui. Il n'a qu'à se satisfaire de cela : être des mots. Quelque chose de suffisamment éthéré et fragile pour un type aussi volumineux. Moi, je suis des choses concrètes. Je suis le propriétaire de « cette porcherie », celui qui paie pour que d'autres y travaillent. Plaise à Dieu que ce rêveur sans limites excuse mes modestes ambitions. S'il est atteint, un petit objectif équivaut à un tiens vaut mieux que deux tu l'auras. Dommage que toute dispute à ce sujet soit vaine, lui ne se sentirait à son aise qu'en possession de toute la nuée. Ça me met en colère de le voir agir comme si à cause de moi, ses ailes ne lui suffisaient pas pour élever dans les airs sa propre envergure.

Projet Hélène – titre + phrases 1-4

El colgado

Entonces, respondió Jehová a Job desde un torbellino, y dijo: ¿Quién es ese que oscurece el consejo con palabras sin sabiduría?  ¿Dónde estabas tú cuando yo fundaba la tierra?   Libro de Job, 38 1-4   

Amaneció, no podía moverme. Pronto me di cuenta de que no se trataba de uno de esos sueños que tengo a menudo y que nadie de quienes conozco recuerda haber tenido jamás: estoy despierto, pero mi cuerpo duerme y no lo puedo mover, por mucho que, angustiosamente, haga el intento.

Traduction temporaire :

Le pendu

Yahvé répondit à Job du sein de la tempête et dit : « Quel est celui-là qui obscurcit le conseil par des propos dénués de sens ? Où étais-tu quand je fondai la terre ? Livre de Job, 38 1-4  Le jour se leva, je ne pouvais pas bouger. Soudain, je me rendis compte qu’il ne s’agissait pas d’un de ces rêves que je fais souvent et que personne dans mon entourage se rappelle avoir eu un jour : je suis éveillé, mais mon corps dort et je ne peux pas le bouger, malgré d’angoissantes tentatives.

Projet Sabrina / Barbara – titre et phrase 1-7

Natalia esperaba

El sol desciende perpendicular, atraviesa las nubes y golpea implacable a los transeúntes. La pequeña niña permanece de pie, callada y juiciosa, al lado de una enorme puerta de hierro forjado. Mira de reojo la sombra que le ofrece la rama de un árbol que apenas abanica sus hojas, como llamándola sigilosa. Pero no se mueve. Sus pies permanecen anclados al suelo. Su padre la llevó de la mano y, antes de retornar al auto, le indicó que se quedara quietecita. Y eso hacía.

Traduction temporaire :

Natalia attendait

Le soleil descend, perpendiculaire, traverse les nuages et frappe, implacable, les passants. La fillette reste debout, silencieuse et raisonnable, à côté d’une énorme porte en fer forgé. Elle regarde du coin de l'œil l'ombre offerte par la branche d'un arbre qui évente à peine ses feuilles, comme si elle l'appelait discrètement. Mais elle ne bouge pas. Ses pieds sont cloués au sol. Son père l’avait prise par la main et, avant de regagner la voiture, lui avait indiqué de rester bien sage. Ce qu’elle faisait.

Projet Elsa / Sabrina – phrases 31-34

Curiosamente todo lo que te rodea parece estar un poco podrido, pasado. También te sientes así, con el problema que vienes arrastrando. Pero pronto te lo sacarás de encima, no hay cosa imposible para la señora Ramírez, te dijeron. La persona a la que le hablaba la señora sale de la habitación del fondo. 

Traduction temporaire :

Curieusement, tout ce qui est autour de toi semble un peu pourri, vieilli. Toi aussi, tu te sens comme ça, avec le problème que tu traînes. Mais bientôt, tu t'en débarrasseras, rien n'est impossible avec madame Ramírez, t'a-t-on dit. La personne à qui elle parlait quitte la pièce du fond.

mercredi 4 avril 2018

Projet Justine / Elena – texte 208

Desamparo

Hoy Gonzalo cumple cinco años, pero nadie se lo ha dicho. Es de noche, está solo, en la casilla donde vive hace frío —aunque él no se de cuenta—. Busca una hoja de papel, blanca, de ser posible. Si apareciera una de color también la aceptaría, hasta con un pedazo de diario se conforma. Descubre una de color madera bajo las papas, sucia de tierra, arrugada, manchada con grasa. A esto le llama tener suerte. Quita la taza de la mesa y apoya la hoja estirándola lo mejor que puede. Agarra el lápiz naranja, lo encontró en el barro hace un rato. Lo que dibuje será su amigo, su compañía, piensa. No se decide. Los perros le dan miedo, gatos no quiere. Un nene chiquito tampoco, tendría que cuidarlo. Las mujeres son un problema: la abuela se murió y su mamá sale todas las noches; vuelve de mañana, cansada, de mal humor, y a pesar de que siempre tiene puestas pinturas de colores lindos sobre la cara hasta enferma parece. Claro que también hay hombres en el mundo, cada tanto aparece alguno por la casilla. A él, ni lo miran. Doña Amanda es otra cuestión. Una gorda de piel áspera y mirada suavecita que tiene una parte del pelo negro y otra parte blanca y otra anaranjada. Ella es la que todas las noches trae el café con leche pero después se vuelve a su casa y hasta ahora no lo ha invitado. Gonzalo piensa en Amanda y dibuja una señora. La cara un redondel con rulos, como ella. La boca una raya derecha, nunca la vio sonreír. Un triángulo por vestido. Los pies los hace de cualquier forma pero con las manos es cuidadoso, esas son las únicas manos que lo acarician. Al dibujo terminado lo guarda bajo la almohada. No es quiera tenerla encerrada pero ya se sabe como son los grandes, a la primera oportunidad, se escapan.

Traduction temporaire :

Abandon

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Gonzalo, il a cinq ans. Mais personne ne lui a souhaité. C'est la nuit, il est seul. Dans la cabane où il habite, il fait froid – même s'il ne s'en rend pas compte. Il cherche une feuille de papier, blanche si possible. S'il en trouvait une de couleur, il la prendrait aussi, il se contenterait même d'un morceau de journal. Il en découvre une marron sous les patates, maculée de terre, froissée, avec des taches de graisse. Il appelle ça avoir de la chance. Il enlève sa tasse de la table et y pose la feuille en l'étalant du mieux qu'il peut. Il attrape le crayon orange qu'il a trouvé dans la boue il y a un moment. Son dessin deviendra son ami, lui tiendra compagnie, se dit-il. Il ne se décide pas. Les chiens lui font peur. Il ne veut pas de chats. Un enfant non plus, il lui faudrait s'en occuper. Les femmes sont un problème : sa grand-mère est morte et sa maman sort tous les soirs ; le matin, elle rentre fatiguée, de mauvaise humeur, et malgré son visage toujours bien maquillé, elle a quand même l'air malade. Bien sûr qu'il y a aussi des hommes dans le monde et de temps en temps, l'un d'entre eux fait son apparition dans la cabane. Lui, ils ne le regardent même pas. Doña Amanda, elle, c'est différent. Une grosse à la peau rugueuse et au regard tout doux, dont une partie des cheveux est noire, une autre blanche et la dernière orange. C'est elle qui, tous les soirs, lui apporte son café au lait, mais rentre ensuite chez elle. Jusqu'à présent, elle ne l'a pas invité. Gonzalo pense à Amanda et dessine une dame. Le visage, un rond avec des boucles, comme elle. La bouche, un trait droit, il ne l'a jamais vue sourire. Un triangle pour la robe. Les pieds, il les dessine n'importe comment. Par contre, pour les mains, il s'applique. Ces mains-là sont les seules qui le caressent. Il range le dessin terminé sous son oreiller. Non qu'il veuille la garder enfermée, mais on sait bien comment sont les adultes, à la première occasion, ils s'échappent.

Projet Justine / Elena – texte 207

Mal de muchos

En la hondonada más profunda del monte, lleva meses allí. Espera el  carnaval. Para las ansias de su juventud, los días pasan lentos como un jarabe ingerido a desgana. Por causa de esa ansiedad podría decirse que espera con  un nudo en la boca del estómago. Eso, si tuviera estómago.  Mientras aguarda y con el único fin de aligerar el tiempo, entra en  su máscara de persona,  contempla el atuendo con el que planea destacar entre el gentío. Prendas favoritas: el cinturón adornado con monedas y el poncho calamaco. No resiste la tentación de calzarse las botas fuertes y sostener el rebenque: con la diestra cerrada sobre el mango recubierto con verga de toro se siente triunfal, invulnerable. Cuando se figura, llegada por fin la hora de sus anhelos, ascendiendo a la ciudad, las ganas lo atropellan. Sueña con los humanos. Reirá, jugará, bailará con ellos. Preñará a las hembras y usará a los machos como hembras, como todo buen diablo. —¿Buen diablo? ¿Bueno? —pregunta el que sabe más por viejo con burlona cordialidad. Sumiso, contenido, ve cómo su príncipe toma para sí los placeres que él imaginaba. Su inexperiencia supone que perder hasta los vicios a favor del poderoso es una característica propia y exclusiva del infierno. Pobre diablo.

Traduction temporaire :

Le malheur des uns

Il passe des mois dans la dépression la plus profonde de la forêt. Il attend le carnaval. Pour les affres de sa jeunesse, les jours passent aussi lentement qu'un sirop ingéré à contrecœur. À cause de cette anxiété, on pourrait dire qu'il attend avec un nœud au creux de l'estomac. Encore faudrait-il qu'il ait un estomac. Alors qu'il attend, et dans le seul but d’accélérer le temps, il met son masque de personne et contemple la tenue avec laquelle il prévoit de se distinguer dans la foule. Ses vêtements préférés : sa ceinture ornée de pièces de monnaie et son poncho en laine. Il ne résiste pas à la tentation de chausser ses grosses bottes et de tenir son fouet, la main droite refermée sur le manche recouvert de pénis de taureau, il se sent victorieux, invulnérable. En s'imaginant en train de monter à la ville, quand l'heure d'assouvir ses fantasmes a enfin sonné, il est bousculé par ses envies. Il rêve des humains. Il rira, jouera, dansera avec eux. Il fécondera les femmes et se servira des mâles comme des femelles, comme tout diable qui se respecte.
— Bon diable ? Bon ? demande avec une cordialité moqueuse le plus expérimenté, du haut de son grand âge. Soumis et tout en retenue, il regarde comment son prince s'approprie les plaisirs qu'il imaginait.
Son inexpérience suppose que perdre jusqu'à ses vices au bénéfice du puissant est une caractéristique intrinsèque et exclusive de l'Enfer. Pauvre diable.

Projet Justine / Elena – texte 206

Ñucu-jú nos sirve

La camarera que levanta el pedido fue vecina nuestra, actuamos como si no la hubiésemos reconocido y ella hace lo propio. De pibes, en medio de unas risotadas mal contenidas a propósito, repetíamos la palabra inventada “Ñucu-jú”, mientras marchábamos al ritmo de esa expresión arrastrando una pierna frente a ella. Era nuestra forma de burlarnos de su renguera. Palabra grotesca (después nos disputaríamos su invención) que pasó a ser su apodo habitual cuando descubrimos que la hería más que ninguna otra. —Che, la mina se operó la cadera. —¿Y a nosotros qué? —Que caminando como si siempre hubiese sido normal, con esa cara de mosquita muerta que tiene, bien nos podría ser útil para algunos trabajos finos. —¿Quién le llevaría la propuesta? Seguro que todavía nos odia. —Vamos a ofrecerle guita, no casamiento. —Guita no es lo que le sobra, no hay más que ver donde trabaja. —Habría que pensarlo… Abonamos la factura sin dejar propina.

Traduction temporaire :

Ñucu-jú, la serveuse

La serveuse qui prend notre commande a été notre voisine. On fait comme si nous ne l'avions pas reconnue. Elle aussi. De vrais gamins. Pouffant de rire volontairement, nous répétions Ñucu-jú », le mot inventé. Nous battions la mesure avec cette expression en traînant une jambe devant elle. Gamins, nous répétions le mot inventé « Ñucu-jú » en pouffant de rire exprès. Nous battions la mesure avec cette expression en traînant une jambe devant elle. C'était notre façon de nous moquer de sa boiterie. Un mot grotesque (dont nous nous disputerions la paternité plus tard), qui est devenu son surnom quand nous avons découvert qu'il la blessait plus qu'aucun autre. — Tiens, la nana s'est fait opérer de la hanche !
— Mais nous, qu'est-ce qu'on en a à faire ?
— En marchant comme si elle avait toujours été valide, avec sa tête de sainte-nitouche, elle pourrait bien nous être utile pour certains travaux délicats.
— Qui lui irait lui faire la proposition ? Je suis sûr qu'elle nous hait toujours.
— On va lui offrir de la thune, pas le mariage.
— La thune, elle en a pas des masses, y' a qu'à voir où elle travaille.
— Faudrait y réfléchir…
On paye l'addition sans laisser de pourboire.

mardi 3 avril 2018

Projet Justine / Elena – texte 205

Becerro

Su jefe y guía espiritual está lejos, en la montaña, se sienten desamparados. Hombres y mujeres claman rogando protección como niños. En un intento desesperado por olvidar esa orfandad que tanta angustia causa, reúnen sus joyas en un montón, lo funden y modelan un becerro ante el que se postran confiándole penas y temores. Cuando el jefe regresa  se arrepienten. Gritan y lloran ofreciendo disculpas. Él los acusa de idolatría, se enfurece. Golpea la estatua hasta reducirla a una masa amorfa. Y sigue golpeando. —Voy a perdonarlo porque no sabe lo que hace —decide Becerro.

Traduction temporaire :

Veau

Leur chef et guide spirituel est loin, dans la montagne. Ils se sentent désemparés. Tels des enfants, hommes et femmes crient, implorant sa protection. Dans une tentative désespérée d'oublier cet orphelinage, cause de tant d'angoisses, ils font un tas avec leurs bijoux, les fondent et façonnent un veau devant lequel ils se prosternent, lui confiant leurs peines et leurs craintes. Quand leur chef revient, ils se repentent. Ils crient et pleurent, présentant leurs excuses. Lui, il les accuse d’idolâtrie, se met en colère. Il frappe la statue jusqu'à la réduire à une masse amorphe. Puis, il continue de frapper. — Je vais le pardonner parce qu'il ne sait pas ce qu'il fait, décide Veau.

samedi 24 mars 2018

Projet Michaël / Hélène P – phrases 8-11

Para colmo me habían dicho que alguien había habitado esa casa, una pareja, como nosotros. Ah, no, me dije, como nosotros no. ¿Quién puede vivir así? Aquello era un chiquero. Pero, ¿quién puede resistirse a un jardín? 

Traduction temporaire :

En plus, on m’avait dit que des gens avaient vécu là, un couple, comme nous. Ah, non, pensai-je, comme nous, non. Qui pourrait bien vivre ici ? Une porcherie. Mais qui résisterait à l'idée d'avoir un jardin ?

Projet Justine / Elena – texte 204

Postal

Para Mario y Alejandro

Bajo la brillante claridad que precede a la aurora, un par de niños corren a través del valle  y ríen. El mayor, con los brazos en alto, sostiene un aparejo de pesca en cada mano. Las cañas, talladas en madera de cerezo, apuntan orgullosas hacia el delicado fulgor que se abre paso tras las sierras mientras las líneas, como si fuesen banderas, flamean detrás. El pequeño hace su mejor esfuerzo para que el primo más grande no se le adelante y observa maravillado como los anzuelos atrapan rayos de sol. Las capturas dejan su huella en el cielo: hasta un forastero podría distinguir ese efecto bello y extraño, esos vacíos en la luz.

Traduction temporaire :

Carte postale

Pour Mario et Alejandro  Sous la brillante clarté qui précède l'aube des enfants courent dans la vallée en riant. Les bras en l'air, l'aîné tient du matériel de pêche dans chaque main. Les cannes, taillées dans du bois de merisier, pointent vers la lueur qui se fraye un passage derrière les montagnes, alors que les lignes flottent derrière, tels des drapeaux. Le petit fait de son mieux pour que son cousin le plus grand ne lui passe pas devant et observe, émerveillé, la façon dont les hameçons attrapent les rayons du soleil. Les captures laissent leur trace dans le ciel : même un étranger pourrait remarquer cet effet, à la fois beau et étrange, ces vides dans la lumière.

mardi 20 mars 2018

Projet Justine / Elena – texte 203

Afuera

Algún grito, alguna risa, frenadas, bocinazos. El silbato del inspector como si alguien la obligara a chupar una pastilla amarga cada treinta segundos. A través de la ventana mira los edificios vecinos, cemento y cristal. —Me duele la vista. —Serán los ojos. Ser su médico, además de su marido, te permite molestarla con este tipo de correcciones. —Me duelen la vista y los ruidos. Si no fuera porque ha comenzado a dolerle horriblemente la voz, te diría que siente que la cabeza se le abre y despliega como si cada pequeño trozo en el que se dividió intentara llegar más lejos. Llamás por teléfono, pedís una ambulancia aunque sabés que ahora es tarde.  Ya has visto, sin comprender, este proceso en el hospital. La cabeza se transforma: la piel cae, los huesos se hacen tronco y desde el cuello crecen ramas secas. Esta ciudad mata.

Traduction temporaire :

Dehors

Un cri, un rire, des coups de freins, des coups de klaxon. Le sifflet de l'inspecteur, comme si quelqu'un l'obligeait à sucer une pastille amère toutes les trente secondes. Par la fenêtre, elle regarde les immeubles en béton et verre d'a côté. — Ça me fait mal aux yeux. — Ça me fait mal à la vue. — Aux yeux, tu veux dire. Être son médecin, en plus de son mari, t'autorise à la reprendre pour l'embêter. — Ça me fait mal à la vue et aux bruits. Si sa voix n'avait pas commencé à lui faire horriblement mal, elle te dirait qu'elle sent que sa tête s'ouvre et se déplie comme si chaque petit morceau qui la composait essayait d'avancer plus loin. Tu passes un coup de fil, tu demandes une ambulance même si tu sais que maintenant, il est trop tard. Sans comprendre, tu as déjà vu ce processus à l'hôpital. La tête se transforme : la peau tombe, les os se changent en tronc et des branches sèches partent du cou. Cette ville tue.

Projet Hélène / Audrey – phrase 184

 Sí, la tía de Rutka había venido por mí; eso fue lo que pensé en aquel momento, por lo que reuniendo mis escasas fuerzas empecé a desandar mis pasos, sin darle la espalda a su figura (que lucía distinta, saludable y jovial, con el cabello recortado, ataviada con un ligero vestidito floreado y en tacones), que en ese instante posó sobre mí, además de una amplia sonrisa, la misma mirada helada que hacía unas semanas me había obligado a huir de su presencia, igual que una liebre de un lebrel.

Traduction temporaire :

Convaincue à ce moment-là que la tante de Rutka était bel et bien venue pour moi, je rassemblai le peu de forces qui me restait et rebroussai chemin, sans tourner le dos à sa silhouette (elle semblait différente : bien portante et joviale, les cheveux coupés, apprêtée avec une robe légère à fleurs et des talons). À cet instant, elle m'adressa, outre un large sourire, le même regard glaçant qui m'avait obligée, quelques semaines auparavant, à fuir sa présence, comme un lièvre devant un lévrier.

Projet Justine / Elena – texte 202

El músico

Desde cubierta, el joven miembro de la orquesta saltó al iceberg contra el cual el Titanic se iba a incrustar.  Sobre aquel precario equilibrio helado, recordó el primer instrumento de su niñez: un tambor que su abuelo había hecho siguiendo los usos, según el anciano afirmaba, que sus ancestros celtas utilizaran para realizar conjuros.  El barco se batía contra el parche del agua retumbando por última vez cuando el músico desplegó el piano que había guardado en el bolsillo y tocó esas melodías que sus compañeros de infortunio, cada 15 de abril, se reúnen a cantar.

Traduction temporaire :

Le musicien

Depuis le pont, le jeune membre de l'orchestre sauta sur l'iceberg contre lequel le Titanic allait s'encastrer. Sur ce précaire équilibre glacé, il se rappela le premier instrument de son enfance : un tambour que son grand-père avait confectionné en suivant les us et coutumes ; le vieil homme affirmait que ses ancêtres celtes l'utilisaient pour lancer leurs sortilèges. Le bateau se battait contre les flots grondants pour la dernière fois, quand le musicien déplia le piano qu'il avait gardé dans sa poche et joua les mélodies que ses compagnons d'infortune se réunissent pour chanter tous les 15 avril.

Projet Justine / Elena – texte 201

Cuadrojo

Vierte agua en el cantero de los rosales. Mañana cortará los pimpollos para llevárselos a ella. Serán las bodas de oro y es el único modo de comu- nicación que la vida, o la muerte (quién podría decidirlo), ha dejado. Son las siete treinta de la tarde: falta una hora. Aníbal no lo sabe.  Tanda publicitaria, violencia y horror sin solución de continuidad. El dolor lo vuelve intolerante, apaga el televisor. Sus ojos se quedan fijos sobre la pantalla negra hasta que, por solidaridad tal vez, bajan hacia la palma izquierda. Es raro, no es su vieja artrosis, no son los huesos que duelen. Es la piel, las venas ennegrecidas que se hinchan y trazan un dibujo. Desde los bordes aparecen líneas, un laberinto cuyo centro es un hombre que duerme en posición fetal.  —Un cuadro. Alguien. Un cuadrojo.  No ha tomado alcohol, no sueña, no delira. Ha inventado una palabra, eso sí. Ha designado al hombre dormido como un cuadrojo, quizá porque su senectud haya fundido en una palabra la idea, poco elegante y engorrosa, de “veo un cuadro inexplicable en mi palma izquierda con mis propios ojos”.  El cuadrojo dormido le inspira temor, no porque lo intuya malo, sino poderoso. Quizá, si le regalara una rosa, si ahuecara la mano y depositase allí la flor en prenda de amistad, lo tendría de su lado. No, las rosas son de ella.  Ocho treinta. El cuadrojo cambia de posición. Aníbal contiene el aliento.

Traduction temporaire :

Tablœil

Il verse de l'eau sur le parterre des rosiers. Demain, comme ce sera leur noces d'or, il coupera les boutons pour les lui apporter. C'est le seul moyen de communication que la vie, ou la mort (qui pourrait en décider), leur a laissé. Il est sept heures et demie : plus qu'une heure. Anibal l'ignore. Page publicitaire, violence et horreur sans solution de continuité. La douleur le rend intolérant, il éteint la télévision. Ses yeux restent fixés sur l'écran noir, jusqu'à ce qu'ils se baissent vers sa paume gauche, peut-être par solidarité. Bizarre, ni sa vieille arthrose, ni ses os le font souffrir, mais sa peau, ses veines noircies qui gonflent et forment un dessin. Sur les bords apparaissent des lignes, un labyrinthe dont le centre est un homme endormi, en position fœtale. – Un tableau. Quelqu'un. Un tablœil. Il n'a pas bu d'alcool, ne rêve pas, ne délire pas. Il a inventé un mot, ça, oui. Il a choisi le terme tablœil pour désigner l'homme endormi, peut-être parce que sa vieillesse a fondu dans un mot l'idée, peu élégante et ennuyeuse, de « je vois de mes yeux vu un tableau inexplicable dans ma paume gauche ».  Le tablœil endormi lui inspire de la crainte, non parce qu'il le soupçonne d'être méchant, mais puissant. Peut-être que s'il lui offrait une rose, s'il déposait la fleur au creux de sa main en signe d'amitié, il l'aurait de son côté. Non, les roses sont à elle. Huit heures et demie. Le tablœil change de position. Aníbal retient son souffle.

lundi 19 mars 2018

Projet Basta ! Rachel – texte 10

MAR ALZAMORA—RIVERA

Dominatrix Blues

Una vez que se cierran las cortinas, ¿qué nos queda debajo de unas medias rotas, del eco ronco del taconeo atravesando un cuarto prestado?  Queda nada. Si acaso el látigo. La manera de vivir, que otros apenas sueñan.  Beg me! –Please, master...  LOUDER! –PLEASE, MASTER...  Pedazos de tiempo que sólo tocan la luz entre las sombras, silencio hueco, hilachas de si—acaso—amor  que chasquea entre los dientes.  

Traduction temporaire :

Dominatrix Blues

Une fois les rideaux fermés, que reste-t-il, sous nos bas déchirés, de l'écho sourd du claquement des talons traversant une chambre prêtée ? Rien. Si, peut-être le fouet. La façon de vivre, dont certains osent à peine rêver. Beg me ! – Please, master… LOUDER ! – PLEASE, MASTER… Des morceaux de temps qui touchent la lumière seulement entre les ombres, silence creux, des lambeaux, oui, peut-être, d'amour qui claque entre les dents.

samedi 17 mars 2018

Projet Justine / Elena – texte 200

Nosotros

Fueron ellos los que te lastimaron, Ángel, ahora me doy cuenta. El Bola de Grasa y el Mínimo ése, que anda con el Bola porque le conviene. Siempre están molestando, me tiran de las trenzas,  roban mi merienda y escriben cosas horribles de nosotros en el pizarrón.  No sé cómo averiguaron que les tengo miedo a las palomas, o asco, o algo así. Mataron una (estoy segura que lo hicieron: no la encontraron muerta), le enrollaron una tanza al cuello, entraron al patio de casa y la colgaron del techo. Cuando entré a mi dormitorio estaba ahí, balanceándose con el viento del otro lado del vidrio de la ventana.  Grité y lloré. Y seguí gritando y llorando hasta que,  de pronto, vino una palabra, una difícil, una que a lo mejor sea como dice la maestra,  idea,  concepto. “Víctima”, pensé. Con una tijera corté la tanza y con una cuchara de sopa hice un hoyo en el jardín. Sí, con una cuchara fue suficiente porque era una paloma chiquita y, como habrás visto, no hace más que llover. ¿Por qué se me ocurrió esa  palabra? Por lo que dijo entonces el diario: “En extraño episodio,  un niño resultó víctima…” En ese momento comprendí que vos y yo juntos, nunca más. Que vos, nunca más. Y no pude seguir leyendo.

Traduction temporaire :

 Nous

Ce sont eux qui t'ont blessé, Ángel, maintenant, je m'en rends compte. Boule de Graisse et Minus, celui qui traîne avec Boule par intérêt. Ils sont toujours en train de m'embêter : ils tirent sur mes tresses, me volent mon goûter et écrivent des choses horribles à notre sujet sur le tableau.  J'ignore comment ils ont découvert que j'ai peur des pigeons, ou qu'ils m'inspirent du dégoût ou quelque chose du genre. Ils en ont tué un (j'en suis certaine : il ne l'ont pas trouvé mort), ils lui ont enroulé une ligne de canne à pêche autour du cou, ont pénétré dans le patio de la maison et l'ont pendu au plafond. Quand je suis entrée dans ma chambre, il était là, à se laisser balancer par le vent de l'autre côté du carreau de la fenêtre. J'ai crié et pleuré. Et j'ai continué de crier et pleurer, jusqu'à ce qu'un mot difficile me vienne soudain à l'esprit, peut-être, une idée, un concept, comme dit la maîtresse. « Victime », ai-je pensé. Avec des ciseaux, j'ai coupé la ligne de la canne à pêche et avec une cuillère à soupe, j'ai creusé un trou dans le jardin. Oui, avec une cuillère, ç'a été suffisant parce que c'était un tout petit pigeon, et comme vous l'avez sûrement remarqué, il ne fait que pleuvoir. Pourquoi ce mot m'est-il venu à l'esprit ? À cause de ce que le journal a dit à l'époque : « Lors d'un événement étrange, un enfant a été victime… ». Là, j'ai compris que toi et moi ensemble, plus jamais. Que toi, plus jamais. Et je n'ai pas pu continuer à lire. 

Projet Justine / Elena – texte 199

Oficio de familia

Juntos, la anciana (hombros generosos, rostro como tierra que alguna vez fue lecho de río, espalda agobiada) y el niño (palos quebradizos por piernas, ojos precavidos), recolectan flores antes de que el sol asome tras las montañas. Juntos las acomodan, esmerada y delicadamente, en una amplia cesta de junco que ella sostiene. Juntos las ofrecen por las calles de la ciudad. Los citadinos (corazones ansiosos, hedor a desesperanza) no acostumbran recibir en oferta algo a cambio de nada, la generosidad  de estos dos extraños a algunos, incluso, los agrede. Por tal motivo, no todos reciben el obsequio con agrado, están los que responden con descortesía e incluso con rabia. Entre estos últimos y para asombro de los floristas, un hombre llega a sacar la cabeza por la ventanilla del auto que conduce y pregunta a los gritos: “¿La vieja te obliga a juntar flores?” El niño rehúye con vergüenza ajena la mirada. Cuando el cielo indica que la noche es inminente, se marchan. Caminan el sendero que hace siglos nadie transita, ése, tan de ellos, que se eleva a cada paso, amador de nubes, el sendero que los viera pasar trenzando flores para las mujeres del Inca. Puesto que la ciudad que acaban de visitar, luego de tanta ausencia, se fundó al precio del holocausto de su nación, lo visto les alcanza para concluir que los blancos no han aprendido nada desde entonces, no aprenderán nunca.

Traduction temporaire :

Un métier de père en fils

Ensemble, la vieille dame (épaules généreuses, visage telle la terre qui fut un jour lit d'une rivière, dos épuisé), et l'enfant (bâtons cassants à la place des jambes, yeux clairvoyants), cueillent des fleurs avant que le soleil ne poigne derrière les montagnes. Ensemble, ils les arrangent soigneusement et délicatement dans un grand panier en jonc qu'elle porte. Ensemble, ils les offrent dans les rues de la ville. Les citadins (cœurs inquiets, puanteur de désespérance) ne sont pas habitués à recevoir de cadeau en échange de rien. La générosité de ces deux inconnus en agresse même certains. Voilà pourquoi ils ne reçoivent pas tous leur cadeau avec plaisir ; il y a ceux qui répondent avec impolitesse, voire avec colère. Parmi ces derniers, et au grand étonnement des fleuristes, un homme passe la tête par la fenêtre de la voiture qu'il conduit et demande avec force cris : « La vieille t'oblige à ramasser des fleurs ? ». Comme il lui fait honte, l'enfant fuit son regard. Quand le ciel indique l'approche de la nuit, ils s'en vont. Ils empruntent le sentier sur lequel personne ne marche depuis des siècles. Celui, qui leur appartient tant, qui monte à chaque pas, amoureux des nuages, le sentier qui les a vus passer tressant des couronnes de fleurs pour les femmes de l'Inca. Comme la ville qu'ils viennent de visiter, après une si longue absence, a été fondée au prix de l'holocauste de leur nation, ce qu'ils ont vu leur suffit pour conclure que les Blancs n'ont rien appris depuis, n'apprendront jamais.

vendredi 16 mars 2018

Projet Basta ! Barbara 2

JUDITH CORRO

Entre comillas

Tenía diez cuando por primera vez me sentí incómoda por mi existencia como “mujer”. Qué oración más fuerte, ¿no? Estudiémosla.  “Mujer”. Palabra encerrada entre comillas, porque libres no estamos. Una “mujer” debe seguir un guión pre—escrito. ¿Qué dice el guión? Que somos seres sentimentales (es decir, irracionales), sonrientes (es decir, placenteras), tranquilas (es decir, sumisas), hermosas (es decir, objetos) y delicadas (es decir, débiles).  A los diez años me caí y herí la mitad del rostro.  Existencia. Dado mi accidente, me dejaron escoger mi ropa durante el reposo. Yo escogí pantalones, camisetas holgadas, y sombreros que me protegieran del sol. Escogí mis juegos y mis libros. Me sentí libre. Espacio en mi pecho, donde antes había presión. Incómoda. Seguir un guión es incómodo. Salirte de él también. Pero al dejar las páginas golpeé las comillas y pude darme de nición propia...  Me miro al espejo y soy persona.  Primera vez. Las pequeñas—y—grandes—violencias por doquier. En las canciones, los libros, la tele, los amigos y en la familia. En desconocidos. Se vive diariamente. Las comillas me persiguen, pero lucho por borrarlas una y otra vez.  Lucho por ser mujer.

Traduction temporaire :

Entre guillemets

J'avais dix ans quand, pour la première fois, je me suis sentie gênée d'exister comme « femme ». Quelle phrase étrange, non ? Étudions-la. « Femme ». Terme enfermé entre guillemets, parce que libres, nous ne le sommes pas. Une « femme » doit suivre un scénario pré-écrit. Que dit le scénario ? Que nous sommes des êtres sentimentaux (c’est-à-dire irrationnels), souriantes (c’est-à-dire agréables), tranquilles (c’est-à-dire soumises), belles (c’est-à-dire des objets) et délicates (c’est-à-dire faibles). À dix ans, je suis tombée et la moitié de mon visage a été blessée. Existence. Vu mon accident, on me laissa choisir mes vêtements pendant la convalescence.

Projet Justine / Elena – texte 198

Contrastes

Frente al ventanal de la cocina de ella, se despliega un cedro azul. En el pequeño patio de él, resiste un limonero. Nada relaciona un pino cuyas agujas brillan cuando llueve, con un árbol de frutos redondeados y amarillos como soles; sin embargo ella y él se enamoran.  La vida, observando la línea que se ensancha en el horizonte, oscura, preñada de tormentas, toma su cámara fotográfica y enfoca la lente sobre ellos: se ven tan confiados dentro de su luz.

Traduction temporaire :

Contrastes

Devant la baie vitrée de sa cuisine à elle, se déploie un cèdre bleu. Dans son petit patio à lui, un citronnier tient le coup. Aucun rapport entre un pin dont les aiguilles brillent quand il pleut et un arbre aux fruits arrondis et aussi jaunes que des soleils, pourtant elle et lui tombent amoureux. Observant la ligne qui s'élargit sur l'horizon, obscure, gravide d'orages, la vie prend son appareil photo et fait la mise au point sur eux : ils ont l'air si confiants dans sa lumière.

Projet Chloé T – phrases 55-58

Presiona la doble mazorca del altar y los brazos de la diosa del maíz se levantan para abrazarla. Las manos de filo de obsidiana se dirigen a su corazón y su garganta. La joven cierra los ojos y piensa en cómo serían las cosas si la Historia del titiritero hubiera sido diferente. Se pregunta si sería posible que el color de la piel o la riqueza ya no importaran, que nadie tuviera que morir para que el resto pudiera alimentarse. O si las personas siempre serían personas.

Traduction temporaire :
Il appuie sur le double épis de l’autel et les bras de la déesse du maïs se lèvent pour l'enlacer. Ses mains en obsidienne tranchante s'avancent vers son cœur et sa gorge. La jeune fille ferme les yeux et se demande comment seraient les choses si l’Histoire du marionnettiste avait été différente, si la couleur de la peau ou la richesse n’avaient plus d’importance et si personne ne devait mourir pour que les autres puissent se nourrir.  Ou bien si les gens seraient toujours les mêmes.

samedi 10 mars 2018

Projet Chloé T – phrases 53-54

Su corazón y su piel servirían de sustento a la diosa, para que la tierra se regenerara y los pobres del mundo pudieran alimentarse; no sólo en el aspecto físico, sino también bajo la forma de entrega de conocimiento a los ignorantes. El Portador de Deseos de los Dioses canturrea los cánticos en honor a Xilonen mientras corta sus cabellos.

Traduction temporaire :

Son cœur et sa peau allaient servir d’aliment à la déesse, pour que la terre se régénère et que les pauvres de ce monde puissent se nourrir, non seulement sur le plan physique, mais également en livrant des savoirs aux ignorants. Le Porteur des Volontés des Dieux chantonne les cantiques en hommage à Xilonen tout en lui coupant les cheveux.

Projet Justine / Elena – texte 197

Puerto

Para su sorpresa, la cama donde está acostado se transforma en balsa. Y el piso, en mar. El techo, cielo abierto. Sólo el frío y la oscuridad permanecen sin cambio.  Con cuidado para no voltearla, se arrodilla sobre esos troncos —tan precariamente unidos— donde ahora habita. De algún modo le recuerdan a Los Duraznos, la quinta de sus abuelos, los veranos de la niñez y aquel sol hecho jugo de fruta escurriéndose por los dedos. En esta noche de hoy se inclina y cava en el agua. Busca angustiosamente. Desconoce qué: sólo intuye que lo perdido era imprescindible. Fuera de ese gran hoyo que su frenesí va formando, no aparece nada. Una aguda sensación de extrañeza lo embarga, según parece, ese hoyo es su lugar de arribo. Tampoco comprende dónde se acumula el mar que quita. De pronto sus manos se iluminan: están azules, por momentos también grises, o tan negras que sólo algún reflejo plateado permite verlas, están doradas, o vio- lentamente verdes. Si no fuera por este mal presentimiento, lloraría de emoción ante tanta belleza.

Traduction temporaire :

Port

À sa grande surprise, le lit sur lequel il est couché se transforme en radeau. Et le sol devient mer. Le plafond, ciel ouvert. Seuls le froid et l'obscurité ne changent pas. Pour ne pas retourner l'embarcation, il s'agenouille prudemment sur les rondins – si précairement assemblés – où il habite maintenant. D'une certaine façon, ils lui rappellent les Pêches, la maison de campagne de ses grands-parents, les étés de son enfance et ce soleil transformé en jus de fruits coulant sur les doigts. Cette nuit-là, il se penche et creuse dans l'eau. Il cherche avec angoisse. Il ignore quoi, il a juste l'intuition que ce qu'on a perdu était indispensable. Rien n'apparaît, hormis ce trou que forme sa frénésie. Une intense sensation d'étonnement le submerge. Apparemment, ce trou est son lieu d'arrivée. Il ne comprend pas non plus où s'accumule la mer qu'il enlève. Ses mains s'illuminent soudain : elles sont bleues, grises par moments, ou si noires que seul un reflet argenté permet de les voir. Elles sont dorées, ou violemment vertes. N'eut été ce mauvais pressentiment, il pleurerait d'émotion devant tant de beauté. 

Projet Justine / Elena – texte 196

Frontera

Se asoma al espejo y ve que nieva. Siente alivio, le agrada no hallarse ante lo que supuso inevitable: el reflejo de su rostro demacrado bajo el agobio del calor y las paredes transpiradas del baño.  Más curioso que sorprendido, aguza la vista para descubrir qué hay detrás de esa cortina fría, sutil, que lo enfrenta desde el cristal. (Ojalá su pensamiento fuese tan agudo como para comprender que verá algo a la vez bello y tenebroso). Observa ese blanco prístino que cubre lo desconocido, ve las marcas. Son sus huellas, sí, lo sabe ahora como si lo hubiese sabido siempre, son sus propias huellas que se alejan. Ojalá tuviera tiempo suficiente para volver sobre sus pasos.

Traduction temporaire :

Frontière

Il se regarde dans le miroir et voit qu'il neige. Il se sent soulagé. Il est content de ne pas se retrouver face à ce qu'il avait supposé inévitable : le reflet de son visage émacié sous l’étouffement de la chaleur et les murs suintants de la salle de bains. Plus curieux que surpris, il plisse les yeux pour découvrir ce qu'il y a derrière ce rideau froid, subtil, qui lui fait face depuis la vitre. (Pourvu que sa pensée soit aussi spirituelle pour comprendre qu'il verra quelque chose de beau et de ténébreux à la fois). Il observe ce blanc originel qui recouvre l'inconnu, il voit les marques. Ce sont ses traces, oui. Il le sait à présent, comme s'il l'avait toujours su. Ce sont ses propres traces qui s'éloignent. Pourvu qu'il ait le temps de revenir sur ses pas.

Projet Justine / Elena – texte 195

Piedra y nido

En el último carromato de la caravana viajan las noticias. No hay jerarquía entre ellas: el nacimiento de la primera hija de los Carranza no tiene por qué ser más importante que la cabra perdida del viejo Miller. La gente sabe que se nace para morir y que en un mundo finito lo perdido vuelve a encontrarse, así que ningún pueblo las recibe con el trato debido a un huésped de honor. Resentidas, se aíslan hasta acabar petrificándose. La cordillera, en proceso de cambio continuo por esta causa, obliga a la caravana a girar por senderos cada vez más peligrosos y murmura lo que a nadie interesa oír.  Tanto acopio de información a veces provoca explosiones; entonces, las montañas develan a gritos aquello que las engendró. En momentos de crisis como ésos, la caravana se detiene y los pasajeros buscan refugio. Bajo los árboles están a salvo. Las hojas hacen de filtro protector quitando, de aque- lla furia que gravita sobre ellos, las palabras que causan daño. Capeado el temporal, unas pocas frases quedan sueltas repitiéndose como un mantra. Provocan la ilusión de escuchar agua en movimiento, como un río que corriese encajonado entre una pared de cuarzo y otra de malaquita.

Traduction temporaire :

 Pierre et nid

Les nouvelles sont transportées dans la dernière roulotte de la caravane. Pas de hiérarchie entre elles : la naissance de la première fille des Carranza n'a pas de raison d'être plus importante que la chèvre perdue du vieux Miller. Les gens sachant qu'on naît pour mourir et que dans un monde fini, on retrouve ce qu'on a perdu, aucun village ne les reçoit avec la déférence due à un invité de marque. Aigries, elles s'isolent jusqu'à finir pétrifiées. En conséquence : dans un processus de changement continu, la cordillère oblige la caravane à tourner sur des sentiers de plus en plus dangereux et murmure ce que personne n'a envie d'entendre. Une telle surabondance d'informations provoque parfois des explosions ; là, les montagnes révèlent à cor et à cri ce qui les a engendrées. En temps de crise comme ceux-là, la caravane s'arrête et les passagers cherchent refuge. Sous les arbres, ils sont à l'abri. Les feuilles servent de filtre protecteur, enlevant les mots qui blessent de la fureur gravitant au-dessus d'eux. La tempête passée, une poignée de phrases flottent en liberté, se répétant comme un mantra. Elles créent une illusion auditive, celle de l'eau en mouvement, telle une rivière courant encaissée entre un mur en quartz et un autre en malachite.

vendredi 9 mars 2018

Projet Sonita 22 – phrase 16

Sólo que después le dio sentimiento, y pena, y se recordó a sí mismo cuando su padre lo obligaba a hacer cosas para las que aún no tenía la estatura ni la fuerza, e imaginó al hijo del vecino a la cae que no cae transportando la cubeta llena de agua desde el grifo de la calle hasta las inmediaciones del carro azul, lo imaginó parado de puntitas y brincando para alcanzar las partes más altas, subiéndose a un banquito para pasar el trapo mojado por el capote. 

Traduction temporaire :

 Sauf qu’après, il l’a regretté et en a éprouvé du chagrin, il s’est rappelé lorsque son père l’obligeait à faire des choses pour lesquelles il n’avait encore ni la taille ni la force. Et il a imaginé le fils du voisin, en train de porter un seau rempli d’eau du robinet de la rue, brinquebalant jusqu’à la voiture bleue. Il l’a imaginé debout, sur la pointe des pieds,  sautillant pour atteindre les parties les plus hautes, montant sur un petit tabouret afin de passer le chiffon mouillé sur le toit.

mercredi 7 mars 2018

Projet Justine / Elena – texte 194

Condenados

Creo recordar que fui a su casa un día de invierno. Vi que él estaba solo, sin la compañía de sus amigos de siempre.  —El otro se los llevó —me dijo.  Supongo que era invierno porque, si hago memoria sobre aquel hecho y me concentro con todas mis fuerzas, siento un frío de escarcha cubriéndome los pies. Es posible que yo anduviese buscando las huellas del rapto en esa escarcha, que continuara mi pesquisa dentro de los galpones, escarbando entre las herramientas en desuso. Es posible que caminase hasta los viejos portones de la fábrica abandonada. No sé si fue un delirio, pero entonces a mi lado pasó un ser compuesto sólo por una cabeza humana de la que salía un vientre enorme (como si el monstruo estuviese preñado): de su ombligo surgían hombres diminutos vestidos de traje y corbata que trotaban a su lado procurando que la bestia no los pisoteara. Tanto esfuerzo elegante causaba gracia. Creo que reí.  Creo que grité mi desconsuelo.  Una mañana el otro vino a por él. Era verano. Tomé una piedra, con un cincel grabé su nombre. Y las palabras de costumbre: "Otro más".

Traduction temporaire :

Condamnés

Je crois me souvenir que je suis allé chez lui un jour d'hiver. J'ai vu qu'il était seul, sans la compagnie de ses amis de toujours. — L'autre les a emmenés, m'a-t-il dit. Je suppose que c'était l'hiver, parce que si j'essaie de me rappeler ce fait et que je me concentre de toutes mes forces, je sens un froid glacial m'envelopper les pieds. Il est possible que j'aie marché dans le givre à la recherche des traces de l'enlèvement, que j'aie continué mon enquête dans les hangars en fouillant dans les outils hors d'usage. Il est possible que j'aie avancé jusqu'aux anciennes portes immenses de l'usine abandonnée. J'ignore si j'ai déliré, mais est alors passé à côté de moi un être uniquement composé d'une tête humaine, d'où sortait un ventre énorme (comme si le monstre était enceint) : de son nombril jaillissaient des hommes minuscules en costume cravate qui trottaient auprès de lui en essayant de ne pas se faire piétiner par la bête. Un tel effort d'élégance faisait rire. Je crois que j'ai ri. Je crois que j'ai crié mon chagrin. Un matin, l'autre est venu le chercher. C'était l'été. J'ai pris une pierre, j'ai gravé son prénom au burin. Et les sempiternels mots : « Encore un ».

Projet Justine / Elena – texte 193

La modelo

Él busca un símbolo para su ideal. Algo vivo, que se defina en pocos trazos.  Y la encuentra. Blanca, menuda, dócil. Su mano de viejo es firme, y sin embargo tiembla. Ella no es vieja ni tiembla, pero obedece. Aleccionarla le toma menos tiempo del previsto  —No creía que alguien sumiso pudiera ser inteligente —piensa, des- cubriéndose contrariado.  Da por finalizadas las instrucciones y se aleja sin observar que hubo otra que también prestaba atención.  Espera lo convenido.  Ocupado en captar la suavidad del movimiento de ella en su dibujo, no nota que es otra la que pasa volando, ni la mancha de sangre en la rama de olivo que lleva en el pico.

Traduction temporaire :

Le modèle

Il cherche un symbole pour son idéal. Quelque chose de vivant, qui se définisse en quelques traits à peine. Soudain, il la trouve. Blanche, menue, docile. Sa main de vieillard est ferme, et pourtant, il tremble. Elle, elle n'est pas vieille et ne tremble pas, mais elle obéit. La former lui prend moins de temps que prévu. — Je ne pensais pas que quelqu'un de soumis pouvait être intelligent, se dit-il en se découvrant contrarié. Il considère que sa formation est terminée et s'éloigne sans remarquer qu'une autre était également attentive. Il laisse passer le temps qu'il faut. Occupé à capter la douceur du mouvement du modèle dans son dessin, il ne remarque pas que c'est l'autre qui passe en volant, ni la tache de sang sur le rameau d'olivier qu'elle tient dans le bec.

Projet Justine / Elena – texte 192

Darse cuenta

Está sentado sobre una tabla que, calcula, ha de tener unos treinta cen- tímetros de ancho. Hacia derecha e izquierda, este camino de madera que lo sostiene parece no tener fin. Sus pies cuelgan sobre un abismo insondable. No corre viento y ni siquiera la presencia familiar del sol le acompaña; sin embargo, el cielo, sereno, diáfano, tiene ese color turquesa que sólo re- cuerda haber disfrutado alguna tarde bienaventurada de verano.  La precariedad tortuosa de la situación no le asusta: soledad y altura, e incluso esa inmovilidad en la que se mantiene para no correr el riesgo de caer al vacío, son desdichas que, por concretas, su mente puede procesar. Lo que le aterra es el cielo: no le cree esta máscara de belleza bajo la cual ha elegido mostrarse. Intuye que está pronto a quebrarse como un espejo, abrirse en bestias primigenias o descubrir las ruinas aún humeantes de un mundo devastado, o bien dar paso a una lluvia de suicidas. Espantos que, aun toscos y previsibles, así inventados, sugeridos, logran infundirle pánico.  —La belleza sólo existe como amenaza —dice en voz alta, dándole a las palabras el tono brusco de quien encuentra lo que no busca.  Alguien, algo, escucha. 

Traduction temporaire :

Se rendre compte

Il est assis sur une planche qui, d'après ses calculs, doit mesurer environ trente centimètres de large. À droite et à gauche, ce chemin en bois qui le soutient semble être sans fin. Ses pieds pendent au-dessus d'un abîme insondable. Il n'y a pas de vent, pas même la présence familière du soleil pour l'accompagner ; cependant, le ciel, serein, diaphane a cette couleur turquoise dont il se rappelle n'avoir profité que par une heureuse après-midi d'été. La tortueuse précarité de la situation ne l'effraie pas : solitude et hauteur, et même l'immobilité dans laquelle il se tient pour ne pas risquer de tomber dans le vide, sont des malheurs que son esprit peut traiter parce qu'ils sont concrets. Ce qui le terrifie, c'est le ciel : il ne croit pas à ce masque de beauté sous lequel il a choisi de se montrer. Il a l'intuition qu'il est sur le point de se briser comme un miroir, de s'ouvrir en bêtes primitives, ou de découvrir les ruines encore fumantes d'un monde dévasté, ou bien d'ouvrir la voie à une pluie de suicides. Des frayeurs qui, même grossières et prévisibles, inventées de la sorte, suggérées arrivent à lui inspirer de la panique. — La beauté n'existe que comme une menace, dit-il à voix haute, donnant à ses mots le ton brusque de celui qui trouve ce qu'il ne cherche pas. Quelqu'un, quelque chose, écoute.

samedi 3 mars 2018

Projet Justine / Elena – texte 191

Quitar el rastro

Ese olor nauseabundo, fue despertarse y percibirlo. Ese olor a papel maldito delataba la situación: hoy le tocaba a él, no podía ser otra cosa.  —Ni el primero de mayo descansan éstos  —pensó. Su mujer, extrañada al verlo cambiarse con tanto apuro en un día feriado, le alcanzó un mate. En circunstancias normales habría hecho la pregunta, pero éstas no lo eran. Decidió que lo mejor sería dejarlo solo un rato, pretextó salir a comprar cigarrillos. —Quizá demore, amor, tengo que encontrar  kiosco abierto.  Le puso un abrigo  a Naldo y lo llevó con ella. El olor crecía, se dilataba, parecía tomar fuerzas de sí mismo y agigantarse. Timbre.  Allí, sostenido por la punta de sus dedos como un bicho asqueroso, estaba el papel temido. El telegrama donde el Banco Provincial lo desafectaba de sus servicios poniéndolo a disposición del poder ejecutivo. Ahora le sucedía a él lo mismo que en los últimos meses le había sucedido a cientos de sus compañeros, el gobernador lo ocuparía en alguna pocilga a cambio de un cuarto de su sueldo. Y a cerrar la boca, que ofrecer batalla es peor.  Con aquel bicho arrastrándose por la casa el olor era insoportable. Penetraba  su nariz y, con la fuerza de un río que se abriera en varias corrientes, nublaba sus ojos, ensordecía sus oídos, depositaba un sedimento mugroso en su cerebro. Creyó estar aspirando, también, el espanto de otros. —Narices Empleados Bancarios Desaparecidos y Otros Fantasmas —dijo con voz de  anunciante publicitario. Como una película, según dicen sucede antes de la muerte, pasaron por su mente la prenda que pesaba sobre el auto, la cuota del colegio privado de Naldito, la cuenta corriente en la farmacia…—. Narices acreedores en pánico —agregó riendo a carcajadas. Luego, repentinamente serio al recordar una de las tantas consecuencias que sufrían la mayoría de los sometidos al traslado forzoso, murmuró—: Narices divorcios en puerta. Ella no debía verlo. ¿Dónde se escondía el miserable? Tenía que eliminar al menos el rastro, el olor. Su nariz atraía aquel olor repugnante. Debía quitársela. Imposible. Imposible no. Querer es poder, porque así reza el dicho.  —Querer es poder, Arnaldo —le decía siempre la querida señorita Nené, su maestra de sexto grado. Ella fue quien lo alentó para que no se conformara con trabajar en la bicicletería del viejo, para que continuase estudiando —. Querer es poder, como decía San Martín —repetía en su memoria aquella voz remota, dulce, suave, maternal. Don José de San Martín y el retrato escolar tan claro en su memoria. La mirada decidida, la boca de gesto enérgico, la nariz aguileña. Nariz, por unos instantes la había olvidado. Con un arma de fuego habría resultado más fácil, en su defecto, ahí estaba la tenaza.

Traduction temporaire :

Effacer les traces

Cette odeur nauséabonde, il la perçut dès son réveil. Cette odeur de papier maudit révélait la situation : aujourd'hui, c'était son tour, ça ne pouvait être que ça. Ces gens-là ne se reposent pas, même le premier mai. Étonnée de le voir se changer si prestement un jour férié, sa femme lui tendit un maté. Dans des circonstances normales, elle lui aurait posé la question, mais là, elles ne l'étaient pas. Elle décida que le mieux serait de le laisser seul un moment, elle prétexta sortir pour aller acheter des cigarettes. — Je vais peut-être tarder, mon amour, il faut que je trouve un bureau de tabac ouvert. Elle enfila un manteau à Naldo et l'emmena avec elle. L'odeur s'intensifiait, se dilatait, semblait puiser ses forces en elle-même et prendre des proportions gigantesques. Sonnette. Tenu par le bout de ses doigts telle une bestiole dégoûtante, le papier redouté se trouvait là. Le télégramme où la Banque Provinciale le mettait à disposition du pouvoir exécutif en le déchargeant de ses fonctions. Maintenant, il lui arrivait la même chose qu'à des centaines de ses collègues au cours des derniers mois, le gouverneur allait l'employer dans une porcherie pour un quart de son salaire. Et mieux vaut qu'il la ferme, se battre est pire. Avec cette bestiole rampant dans la maison, l'odeur était insupportable. Elle pénétrait son nez et, avec la force d'un fleuve qui s'ouvrirait en plusieurs courants, elle brouillait ses yeux, assourdissait ses oreilles, déposait un sédiment crasseux dans son cerveau. Il crut aspirer l'effroi des autres aussi. — Les Employés de Banque Disparus et Autres Fantômes, mon œil ! s'écria-t-il avec une voix d'annonceur publicitaire.