mardi 30 avril 2013

Projet Joachim 3 – phrases 61-62

El hombre ensayó unas respuestas similares a las mías pero brutales. Preguntó de inmediato si se pagaba por el trabajo voluntario.

Traduction temporaire :
L'homme a formulé des réponses similaires aux miennes mais brutales. Il a immédiatement demandé si on payait pour le travail volontaire.

Exercice d'écriture 13 – par Céline Rollero

« Description d'un nuage »

Par une superbe après-midi de printemps, j’étais paisiblement allongé sur l’herbe tendre d’une prairie émaillée de fleurs, à savourer ma jeunesse et les premières caresses du soleil sur ma peau lorsque je le vis. Il était gigantesque,pour le moins aussi volumineux qu’une pyramide égyptienne, quoiqu’il n’en n’eût absolument pas l’allure. Son envergure était telle qu’il projetait sur les champs alentour une monstrueuse ombre destinée à engloutir la moindre trace de vie existante. De toute évidence, il ne faisait pas partie de la famille de ces tendres nuages immaculés aux formes rebondies, si enchanteurs que les plus gourmands rêvent de les dévorer et les plus fainéants d’aller s’y prélasser. Non, sa couleur gris anthracite, son opacité et sa texture granuleuse l’assimilaient davantage à une épaisse fumée grasse et suffocante qu’à un bol de crème chantilly. Quiconque eut ce jour-là le malheur de l’apercevoir est encore en mesure de dessiner dans le moindre détail le titan dévastateur qui avait subitement mis un terme à cette magnifique journée et à mes espérances de jeune adolescent. Même aujourd’hui, sur mon lit d’hôpital, je puis me rappeler sa vague forme de champignon et ce petit goût métallique dans la bouche qui ne m’a pas quitté depuis.

Exercice d'écriture 12 – par Kévin Cipollini

« Description d'un nuage »

— Hé, on dirait un lézard !
— De quoi ?
— Là ! Tu trouves pas ?
— Je vois rien moi… Ça ressemble pas à un lézard…
— Mais si ! Là, regarde, le petit bout qui dépasse, c’est la tête…
— C’est la tête, ça ???
— Oui.
— Ah…
— … Et t’as les pattes au-dessus…
— Ah ! Fallait le dire que les pattes, elles sont pas en bas. C’est pour ça, je le voyais pas. Mais y a pas de queue.
— Ben oui : c’est un lézard, alors il a dû la perdre.
— Mouais, mais il est pas un peu trop gros ?
— Ah, oui. Mais c’est parce que le nuage bouge, il était pas comme ça tout à l’heure. On aurait vraiment dit un lézard, il était bien allongé et on voyait mieux les pattes. Là, on les voit presque plus. Et y a la tête qui s’allonge aussi. Il ressemble plus à rien maintenant.
— Ça a l’air d’une tortue maintenant. Toujours à l’envers, bien sûr. Y a les pattes qui sont plus petites et c’est rond en bas, comme la carapace.
— Ah oui, c’est vrai. Une tortue à la tête bizarre.
— Pas forcément, il y a des tortues qui ont une tête comme ça. Enfin, le cou. Elles sortent le cou et ça donne vraiment ça.
— Là, je crois qu’elle tend pas le cou. Regarde, la tête se détache.
— Ha ha ha ! C’est bien fait, on dirait vraiment qu’elle se fait décapiter.
— Ça en fait deux maintenant : un gros tout rond, avec des bouts qui dépassent en haut, et un autre à droite, plus petit et étiré.
— Qu’est-ce que tu vois maintenant ?
— Je sais pas…
— Moi, je vois une dame qui promène son chien.

Projet Nancy – ajout Droguett

Rodeado de esos fuegos y esas luces, se sentía medianamente feliz y, a pesar de todo, en actitud de espera frente a la vida y una sonrisa de breve satisfacción y optimismo, o esperanza, por lo menos, florecía en sus labios. ¡Si ellos hubieran querido!, suspiraba, mirando allá abajo el pueblo dormido iluminado por las explosiones.

Traduction temporaire :
Accompagné par ces feux et ces halos, il s'estimait moyennement heureux et avait, malgré tout, l'impression d'être dans une attitude d'attente face à la vie ; un sourire exprimant une courte satisfaction et de l'optimisme, ou au moins de l'espérance, fleurissait sur ses lèvres. S'ils avaient voulu ! – déplorait-il, en fixant le village endormi en contrebas, éclairé par les explosions.

Projet Pascaline – phrase 38-40

"¿Quién me llamó así hace poco? ¡Ah, si!, ahora recuerdo: fue cuando me di vuelta al cruzar la calle y no vi el camión."

Traduction temporaire :
Qui m’a appelé ainsi il y a peu ? Ah,  oui ! Maintenant je me rappelle : c’est quand je me suis retourné en traversant la rue et que je n’ai pas vu le camion.

Projet Elena 4

Pour « Lectures d'ailleurs », Elena Geneau commence son quatrième projet ; il s'agit de « Las lunas perdidas » de l'Argentin Héctor Ranea.

Héctor Ranea

« Las lunas perdidas »

—Ciertamente. Se sufre con cosas así. Claro que sí.
El que hablaba era mi profesor dilecto.

Traduction temporaire :


Héctor Ranea

« Les lunes égarées »


— Pas de doute. On soufre à cause de ce genre de choses. Oui,  bien sûr.
Celui qui parlait ainsi était mon professeur préféré.

Projet Sonita 6 – phrases 45-46

A mí me rescató de mi confusión tras la marcha de Yussef a través del sonido del piano,  el más exótico artefacto existente en aquella paupérrima comunidad improvisada. Él me enseñó a leer las partituras, a extraer de cada nota una efímera belleza.

Traduction temporaire :
Quant à moi, il m'a sauvé de mon trouble après le départ de Yussef grâce au son du piano, l'instrument le plus exotique existant dans cette bien pauvre communauté improvisée. Il m'a appris à lire les partitions, à extraire de chaque note une beauté éphémère.

Projet Caroline – phrases 19-22

—Gradual e inexorable, amigo. Inexorable —agregó Satanás tocándose su enjuta frente.
—¿Cuánto tiempo crees que nos queda? —inquirió Mammón.
Lucifer giró la cabeza para mirar a los ojos cansados de su interlocutor.

Traduction temporaire :
— Progressif et inexorable, mon ami. Inexorable, ajouta Satan en massant son front émacié.
— Combien de temps crois-tu qu'il nous reste ? » s'enquit Mammon.
Lucifer tourna la tête pour regarder les yeux fatigués de son interlocuteur.

Projet Julie – phrases 58-59

Más allá de la referencia histórica, el sentimiento religioso hacia una divinidad como Fides tiene una motivación de alcance generalizable. ¿Quién no define su acción a partir de la confianza en que las cosas serán tal como se ha acordado y sucederán como las ha previsto?

Traduction temporaire :
Au-delà de la référence historique, le sentiment religieux envers une divinité telle que Fides a une motivation dont la portée est universelle. Qui ne définit pas ses actes à partir de la confiance qu'il a que les choses se dérouleront comme convenu ou qu'elles arriveront comme il les a prévues ?

lundi 29 avril 2013

Projet Céline – phrase 72

La mujer no era fea, es decir él habría dicho que era atractiva, incluso muy atractiva, tanto que desde que él tomó asiento junto a ella, había tratado de no mirarle lo que miramos todos los hombres en circunstancias parecidas y en ocasiones fortuitas, de mirarle las piernas, es decir, el comienzo de las faldas y la cara, es decir la boca, la totay y única boca.

Traduction temporaire :
La femme n’était pas laide ; en fait, il aurait dit qu’elle était attirante, même très attirante, tellement que depuis qu’il avait pris place à côté d’elle, il avait essayé de ne pas regarder ce que tous les hommes regardent dans de pareilles circonstances et en des occasions fortuites : ses jambes, c’est-à-dire le commencement des genoux et du visage, à savoir la bouche,  la bouche absolue et unique.

Projet Joachim 3 – phrases 59-60

Yo, sentado en el sillón detrás del biombo, no podía verlo. Le hicieron las mismas preguntas que a mí.

Traduction temporaire :
Assis dans le fauteuil derrière le paravent, je ne pouvais pas le voir. Les hommes de l'ambassade lui ont posé les mêmes questions qu'à moi.

Projet Julie – phrases 56-57

§§§

El culto a Fides está presente casi desde la fundación de Roma. No es de extrañar en un pueblo aficionado a travestir los conceptos más abstractos en figuras concretas. Guardián de los pactos públicos y privados, orgullo de la República, era considerado un pilar de la vida en sociedad.

Traduction temporaire :

§§§

Le culte de Fides est quasiment présent depuis la fondation de Rome. Il ne faut pas s'en étonner de la part d'un peuple habitué à travestir les concepts les plus abstraits en figures concrètes. Gardienne des pactes publics et privés, orgueil de la République, elle était considérée comme un pilier de la vie en société.

Projet Justine / Céline – phrases 55-56

Yolanda no podría imaginar que ando con un revólver, por la sencilla razón de que jamás tuve uno, ni siquiera me interesaron, mientras estuvimos casados. Además de mis desastres financieros, sospecho que piensa que tengo poca testosterona.

Traduction temporaire :
Yolanda n'imaginerait pas que je possède un revolver, pour la simple et bonne raison que je n'en ai jamais eu ; du temps où nous étions mariés, les armes à feu ne m’intéressaient même pas. En dehors de la question de mes déboires financiers, je la soupçonne de penser que je manque de testostérone.

Projet Céline 4 – phrase 63

Como en sueños vi que ella —estaba de espaldas a mí,  fumando pensativa en la ventana, rodeada de bolsas y cajas— se llevaba una mano a los cabellos antes de decirme no es nada,  en seguida se te pasara,  y creí que me abrazaba pero no era eso lo que estaba haciendo: al principio pensé que se trataba de una broma tonta e intenté quitárme la mochila que me puso a la espalda, pero ella riendo como una niña traviesa me tomó de las manos y se puso a girar conmigo, no es nada, no es nada,  eres un mentiroso, decía y yo, descompuesto por un miedo que me atenazó la garganta impidiéndome gritar, explicarle que de verdad me sentía mal, no entendía lo que Laura estaba haciendo,  pero entre los giros cada vez más rápidos de los que esa espantosa debilidad me impedía zafarme,  iba sintiendo sobre mis espaldas cada vez más encorvadas, sobre mi torso y mis hombros,  un cansancio humillante y traicionero,  no es nada,  no es nada, mentiroso, y yo no podía gritar,  me empezaba a vencer una sensación de escombro y pánico, un torbellino de chispas y sudor frío en los que de tanto en tanto aparecían los ojos malsanamente alegres de Laura antes de abandonarme a una negrura densa cruzada por raudas estrellas fugaces.

Traduction temporaire :
Comme dans un rêve, je l’ai vue – elle me tournait le dos, fumait pensivement à la fenêtre, entourée de sacs et de cartons : elle a porté une main à ses cheveux avant de me répondre, c’est rien, ça va vite passer. J’ai cru qu’elle me prenait dans ses bras, sauf que ce n’était pas cela. Au début, j’ai pensé qu’il s’agissait d’une plaisanterie idiote et ai essayé de poser le baluchon qu’elle m’avait mis sur le dos, mais elle, riant comme une petite fille espiègle, a pris mes mains et a commencé à tourner avec moi, c’est rien, c’est rien, t’es qu'un menteur, disait-elle, et moi,  décomposé par une peur qui me serrait la gorge et m’empêchait de hurler,  je lui expliquais que je me sentais vraiment mal,  que je ne comprenais pas ce qu'elle était en train de faire. Au fil des tours, de plus en plus rapides et auxquels je ne pouvais me soustraire parce que je j’étais terriblement faible, je sentais sur mon dos de plus en plus courbé, sur mon torse et mes épaules,  une fatigue humiliante et traîtresse, c’est rien, c’est rien, espèce de menteur ; et moi, j’étais incapable de crier, gagné par l’oppression et la panique, un tourbillon d’étincelles et de sueur froide au milieu desquels apparaissaient, de loin en loin, les yeux malsainement joyeux de Laura… avant qu’elle ne m’abandonne à une dense noirceur traversée par de fulgurantes étoiles filantes.

Projet Élodie – phrase 122

Pero a él se le había metido en la cabeza que yo tenía que escribir un artículo y que lo tenía que dar a publicar en una revista donde él participaba.

Traduction temporaire :
Sauf qu'il s'était mis en tête que je devais écrire un article et le publier dans une revue à laquelle il contribuait.

Projet Élodie – phrase 121

Para un hispanista eso no es nada del otro mundo. El Quijote es una gran máquina de lectura, la más perfecta, la primera.

Traduction temporaire :
Pour un hispaniste, rien d'extraordinaire. Le Quichotte est une grande machine de lecture, la plus parfaite, la première.

Projet Justine / Céline – phrase 54

A regañadientes Yolanda había aceptado que este fin de semana Eddie lo pasara conmigo; su marido tuvo que viajar a California de urgencia para operar a un paciente importante —sé que lo dice para fregar: no está casada ahora con el fracaso inoperante que soy yo— y a ella,  también,  le había salido un exceso de casos complicados en el bufete —más que complicados, fatigosos: involucraban a políticos importantes—, así que todo eso la convenció de que era hora de que el niño volviese a ver a su padre.


Traduction temporaire :
Yolanda avait accepté à contrecœur qu’Eddie passe le week-end avec moi ; comme son mari avait dû partir d'urgence en Californie pour opérer un patient important – je sais qu’elle dit ça pour m’énerver : elle n’est plus mariée avec ce ramassis d’échecs et d’inefficacité que je suis, moi – et qu’elle aussi, dans son cabinet, elle avait eu énormément de dossiers compliqués à traiter – qui étaient plus fatigants que compliqués dans la mesure où ils impliquaient des hommes politiques importants –, elle s'était laissée convaincre que l’heure était venue pour l’enfant de revoir son père.

Projet Manon / Élise – phrase 6

Después de un día entero de lamentarnos decidimos vencer el miedo y la angustia, y salimos al exterior con nuestros equipos individuales que, por suerte, no habían sufrido daño alguno.

Traduction temporaire :
Après une journée entière passée à nous lamenter, nous décidâmes de vaincre notre peur et notre angoisse, et nous sortîmes, munies de nos équipements individuels, qui, par chance, n'avaient pas été endommagés.

Projet Manon / Nancy – phrase 19

Reconozco porqué, pero en cambio, intento recordar, mas no sé, exactamente, de dónde surgió la idea tal cual; supongo que de algún texto de Rubén Damasco, o de los grandes versados sobre el tema como Roberto Sorenstam, René Atri o Lorena Esteva.

Traduction temporaire :
Je connais la raison ; en revanche, je tente de me rappeler, même si je ne le sais pas exactement,  d'où a surgi l'idée en tant que telle. Probablement d'un quelconque texte de Rubén Damasco ou d'un des grands maîtres du sujet, comme Roberto Sorenstam, René Atri ou Lorena Esteva.

Projet Julie / Coralie – phrase 18

No era un sueño, el fulano desnudo en la cama no era ningún, desconocido, era solo el fulano que cinco años atrás había sido mi esposo, nos encontramos y terminamos en la cama, en mi cama.

Traduction temporaire :
Or,  ce n'était pas un rêve ; le type nu dans le lit n'était pas du tout un inconnu, c'était juste le type qui, cinq ans auparavant, avait été mon mari. Nous nous sommes rencontrés et nous avons fini au lit, dans mon lit.

Projet Sonita 6 – phrase 44

Probablemente, este factor temporal, unido al hecho de que estuviera siempre allí para ayudar a quienes lo necesitaran en la medida de sus exiguas posibilidades, había conseguido que fuese tolerado por todos.

Traduction temporaire :
C'est probablement grâce à ce facteur temporel, associé au fait qu'il ait toujours été là pour aider ceux qui avaient besoin de lui, dans la mesure de ses maigres possibilités, qu'il avait réussi à être ainsi toléré par tout le monde.

dimanche 28 avril 2013

Projet Nadia – phrase 61

Neruda sale de la lluvia,  entra a la lluvia,  a la ciudad,  a las, oficinas,  a las somolientas alfombras, se tiende en ellas, se, duerme en ellas como Sinbad y como Sinbad se va volando, incrédulo, deslumbrado y nervioso, deslumbrado y nervioso viaja hacia el calor, distante, hacia la selva húmeda, tropical y colonial, se viste, de blanco para ser sacrificado,  se cruza en la calle,  en el sueño, en la fiebre con los coolíes coringhis y los espantosos ingleses, que odio todavía,  la poesía le supura a borbotones como una fiebre, mortal, tiene mucho miedo, confiado y desconfiado,  que Jossie Bliss, lo asesina una noche mientras duerme, traspasada de inmenso amor, y de inmensos celos,  se enferma tiritando en el cuarto solo,  no, hay perchas en mi habitación ni retratos de nadie en las paredes, teme morir ignorado y abandonado, sin dinero,  sin tinta,  sin telegramas,  le venía la perfecta y lúcida nostalgia, se hundía, anestesiado en ella, se sumergía en el alcohol y en el tango,  lo, hacía pedazos golpeándolo con el filo mellado de la antigua poesía, y cantaba su propia melodía,  trabajando de viudo,  de furioso; de, desesperado de solitario particular,  de solitario que coge la, desesperación no como un alimento, un susto, un sacramento y un, oxígena, como lo hacía impecable y clásica Gabriela Mistral, sino, que esgrime su guitarra desterrada, su guitarrón provinciano e, inconsolable como una lámpara improvisada para bajar a la sentina, del buque de carga y descubrir el dolor intacto,  el auténtico, el de Walt Whitman,  el del hombre solo eb medio de la multitud; De regreso en Europa, en el radioso y tumultuoso Paris del año, 50, conoce a Delia del Carril, la legendarioa Hormiggita, y es a, través del puente visible e invisible, por lo demás dorado, que el poeta pasa hacia el pueblo de la mano de esta mujer admirable, y oportunamente transpapelada, de mano en mano de labio en labio, hacia el pueblo, hacia sus alegrías, sus costumbres, sus ansias, sus nostalgias, sus sueños, sus ensueños, sus carencias.

Traduction temporaire :
Neruda sort de la pluie, entre dans la pluie, dans la ville, dans les bureaux, sur les tapis somnolents, il s’y allonge, s’y endort comme Sinbad et, comme Sinbad, il s’envole, incrédule, ébloui et nerveux ; ébloui et nerveux, il voyage vers la chaleur distante, vers la jungle humide, tropicale et coloniale, il s’habille en blanc pour être sacrifié, il croise, dans la rue, dans son sommeil, dans sa fièvre, des coolies corringhis et des Anglais effroyables, que je hais encore. La poésie suppure de ses pores à gros bouillons, comme lors d'une fièvre mortelle, il a très peur, à la fois confiant et méfiant, que Jossie Bliss l’assassine, une nuit, pendant son sommeil, transpercée par un amour immense et par une jalousie immense ; il tombe malade, tremblant, seul dans la pièce ; il n’y a pas de cintres dans ma chambre ni de portraits sur les murs ; il a peur de mourir ignoré de tous et abandonné, sans argent, sans encre, sans télégrammes. La parfaite et lucide nostalgie s'emparait alors de lui, il y plongeait, anesthésié en elle, il se noyait dans l’alcool et le tango qu’il lacérait en le frappant avec la lame ébréchée de son ancienne poésie, et il chantait sa propre mélodie en travaillant en homme veuf, furieux, désespéré, en solitaire particulier, en solitaire qui prend le désespoir non comme un aliment, une peur, un sacrement et de l'oxygène – ce que faisait l’impeccable et classique Gabriela Mistral – mais qui brandit sa guitare exilée, son guitarron provincial et inconsolable, comme une lampe improvisée pour descendre à la sentine du cargo et découvrir la douleur intacte, authentique, celle de Walt Whitman, celle de l’homme seul au milieu de la multitude ; de retour en Europe, dans le Paris radieux et tumultueux des années 50, il fait la connaissance de Delia del Carril, la légendaire Hormiguita, et c’est à travers le pont visible et invisible, et doré, que le poète se dirige vers le village, main dans la main avec cette femme admirable, apparue là au bon moment, de main en main de lèvre en lèvre, vers le village, vers ses joies, ses coutumes, ses angoisses, ses nostalgies, ses rêves, ses illusions, ses carences.

Projet Céline 4 – phrases 60-62

Debió ser el café,  o el desayuno abundante, al tercer o cuarto viaje cargado de cajas me flaqueron arteramente las piernas en la escalera. Sudando y trastabillando busqué apoyo en el marco de la puerta y desde allí me dirigí a Laura. Me siento mal, creo que alcancé a decirle sintiendo que una marea verde me subía desde el estómago.

Traduction temporaire :
Sans doute l'explication réside-t-elle dans le café ou le copieux petit-déjeuner que nous avions pris,  toujours est-il qu'au troisième ou quatrième voyage, alors que j’étais chargé de cartons, mes jambes se sont sournoisement mises à fléchir dans l’escalier. Transpirant et chancelant, j’ai cherché un appui contre l’encadrement de la porte et de là, me suis adressé à Laura : je me sens mal – crois-je avoir réussi à lui dire, sentant une marée verte refluer de mon estomac.

Projet Justine / Céline – phrase 53

Ésa no debería ser la mayor de mis preocupaciones aquí y ahora, pero en este instante, que dura demasiado y tal vez dure demasiado por mucho tiempo más, nadie puede culparme de nada: la mente sabe dónde y cómo extraviarse.

Traduction temporaire :
Ce ne devrait pas être ma principale préoccupation ici et maintenant ; et pourtant, en cet instant, qui dure trop et qui, peut-être, durera bien trop longtemps encore, personne ne peut rien me reprocher ; l’esprit sait où et comment s’égarer.

Projet Céline – phrase 71

La mujer, se daba cuenta, ahora, no sólo había suspirado sencillamente, estaba casi seguro, y por eso no quería mirarla todavía, que no habría suspirado si hubiera estado sola en el rincón del tren, es decir, sólo con sus hijos, pero sin esa presencia y ese testimonio que era él, ese desconocido que era él, era como si ella, en lugar de decirle una palabra, de pasarle una pregunta, le extendiera un suspiro, un suspiro que, por lo demás, no había sido prolongado ni teatral, por ejemplo, sino que natural y hondo,  es decir enteramente espontáneo, entregado como se entrega una mano y, con sólo entregarla, te están permitiendo, por lo menos, la libertad de estrecharla un poco de subir por ella o bajar por ella, y, desde luego, de besarla.

Traduction temporaire :
Il se rendait maintenant compte que la femme avait simplement soupiré ; il était presque sûr (et c’est pour cela qu’il ne voulait pas encore la regarder) qu’elle n’aurait pas soupiré si elle avait été seule dans ce coin du train, c’est-à-dire uniquement avec ses enfants, sans cette présence et ce témoin qu’il était, lui, cet inconnu qu’il représentait. C’était comme si au lieu de lui dire un mot,  de lui poser une question, elle lui avait délivré un soupir, un soupir qui, par ailleurs, n’avait été ni prolongé ni théâtral par exemple, mais naturel et profond, à savoir entièrement spontané, offert de même qu’on offre une main et que, rien qu’en l’offrant, au moins on vous laisse le loisir de la serrer un peu, de monter avec elle ou de descendre avec elle et, bien sûr, de l’embrasser.

Projet Justine / Céline – phrases 51-52

Mi sonrisa, risa sepulcral en el álbum donde una bala espera su turno para nacer.
 Si Yolanda se entera de que tengo un arma de fuego en casa se opondrá a que Eddie venga de nuevo.

Traduction temporaire :
Mon sourire, rire d’outre-tombe dans l’album où une balle attend son tour pour naître. Si Yolanda apprend que j’ai une arme à feu à la maison,  elle s’opposera à ce qu’Eddie revienne.

samedi 27 avril 2013

Projet Elena 3 – phrases 28-30

—Misión cumplida. ¡Pues estos, ni vizneros ni alfacareños! ¡Enterradlos bien!

Traduction temporaire :
— Mission accompli. Ces types-là n'étaient pas originaires de Viznar ou de Alfacar ! Alors, enterrez-les bien profond !

Projet Elena 3 – phrases 26-27

Las azucenas no brillaron ese día y los petirrojos espantados no salieron con el sol dejando a los cuervos hacer de las suyas a partir de ese momento. Ni brisa soplaba.

Traduction temporaire :
Les lys ne brillèrent pas ce jour-là et les rouges-gorges ne se levèrent pas avec le soleil, laissant œuvrer les corbeaux. La brise, elle, ne souffla pas.

Projet Elena 3 – phrases 24-25

En un descampado se detuvo el Buick. Sonaron los disparos de pistola con los olivos por testigo. La retama, el tomillo y el romero hicieron de mortaja a los cuerpos.

Traduction temporaire :
La Buick s’arrêta sur un terrain découvert. Des coups de pistolet retentirent, avec les oliviers pour seuls témoins. Les genêts, le thym et le romarin firent office de linceul pour les corps.

Projet Caroline – phrases 15-18

—En los últimos años no he hecho otra cosa que pensar en ello, maestro —respondió Mammón con voz afligida—. Sobre todo desde que comenzó nuestro declive gradual provocada por la caída en picado del cristianismo. Claro que he pensado en la muerte. Y me preocupa.

Traduction temporaire :
— Ces dernières années, je n'ai rien fait d'autre qu'y penser, maître, répondit Mammon d'une voix affligée. Surtout depuis que notre déclin progressif a commencé, provoqué par l'effondrement du christianisme. Bien sûr que j'ai réfléchi à la mort. Et cela me préoccupe.

Projet Sabrina – phrases 37-38

Almuerza anticuchos, despacio, saboreando cada bocado. Mientras mastica, recuerda la tranquilidad de las dos últimas noches cuando pudo dormir a su gusto y sólo le medio despertaba a veces el estruendo de sus propios ronquidos.

Traduction temporaire :
Il mange des anticuchos, lentement, en savourant chaque bouchée. Tout en mâchant, il se souvient du calme de ses deux dernières nuits, où il a pu dormir à son aise et où seul le vacarme de ses propres ronflements le réveillait vaguement.

Projet Manon / Nancy 2 – phrases 17-18

Bien sabe que el teatro además de engorroso, es vil y miserable. Así pues Director, Josefina encendió, como siempre, con su peculiar manera, un cigarrillo y comenzamos una nueva escena.

Traduction temporaire :
Vous savez bien qu'en plus d'être ennuyeux, le théâtre est vil et misérable. Raison pour laquelle, Monsieur le Directeur, Josefina a allumé une cigarette, à sa manière si spéciale, et nous avons commencé une nouvelle scène.

Projet Céline 4 – phrases 58-59

No quise desairarla y me lo puse sintiendo que me subían los colores a la cara, además yo había dejado la camioneta mal estacionada frente a la casa y por eso nos apuramos en bajar los primeros paquetes, los más pesados. Lo que ocurrió después entra en ese interregno de locura y estupor inmóvil que vivo desde entonces.

Traduction temporaire :
Je n’ai pas voulu la vexer et l’ai mis, sentant le rouge me monter aux joues ; de plus, comme j’avais mal garé la camionnette devant son immeuble,  nous nous sommes dépêchés de descendre les premiers paquets, les plus lourds. Ce qui s'est produit ensuite appartient à cet interrègne de folie et de stupeur immobile dans lequel je vis depuis.

Projet Sonita 6 – phrase 43

Parecía que esto último a él le había resultado intrascendente porque siguió viviendo en la casa de la orden y vistiendo los hábitos más de treinta años después de que se hubiese decretado su despido.

Traduction temporaire :
Manifestement, il n'en fit pas grand cas parce qu'il resta vivre dans la maison de l'ordre et continua de porter l'habit durant plus de trente ans après que son renvoi fut décrété.

vendredi 26 avril 2013

Projet Sonita 6 – phrase 42

El padre Aurelio había pertenecido a la orden de los franciscanos muchos años atrás,  hasta que un desacuerdo de opinión le había llevado primero al exilio y más tarde a la expulsión definitiva.

Traduction temporaire :
Le père Aurelio avait appartenu à l'ordre des franciscains des années plus tôt, jusqu'à ce que des divergences de vue l'aient d'abord mené à l'exil et, plus tard, à une expulsion définitive.

Question de lexique

Qu'est-ce qu'un = « colophon » ?

Projet Manon 2 – phrases 200-202

Es su completa y única certeza. Con esta frase da inicio a la sesión e invoca a su maestro:
- Yo soy Nasón y seré vuestro maestro.

Traduction temporaire :
C'est sa pleine et unique certitude. S'inspirant de son maître à lui, il ouvre la séance avec cette phrase :
— Moi, Nasón, je serai votre maître.

Projet Manon 2 – phrase 199

Su mujer no pudo hacer lo que quiso en vida, ahora debe estar pudriéndose o completamente comida por unos gusanos, él debe hacer todo lo que quiera en vida.

Traduction temporaire :
Vu que sa femme, elle,  n'avait pu faire ce dont elle avait eu envie de son vivant, et que maintenant, il ne lui restait plus qu'à pourrir ou à être complètement dévorée par les vers, lui, il doit faire tout ce qu'il veut de son vivant.

Projet Sabrina – phrases 32-36

La chola asiente, comprensiva y zalamera. Le cosquillea el vicio entre los muslos cuando dice:
Las noches se hicieron para otra cosa, ¿verdad, don?
Le mandé que se los llevara donde su madre. De repente te quedas tú también en Chiclayo, le dije, que aquí ya no pintas un caraju.

Traduction temporaire :
La chola acquiesce, compréhensive et enjôleuse.
— La nuits, ça sert à autre chose, pas vrai don ?
— Je lui ai demandé de les emmener chez sa mère. Et pendant qu'on y est, restes-y toi aussi, à Chiclayo, je lui ai dit, parce qu'ici tu sers plus à que dalle.

Projet Sonita 6 – phrase 41

A mi madre no le entusiasmaba la idea de que yo pasara entonces tanto tiempo con aquél que yo le había definido como un “hombre santo”, pero que inexplicablemente no era musulmán ni parecía profesar fe alguna.

Traduction temporaire :
Ma mère n'aimait pas l'idée que je passe autant de temps avec celui que j'avais décrété être un « saint homme », mais qui, inexplicablement, n'était pas musulman ni ne paraissait professer une quelconque foi.

Projet Pascaline – phrases 37

—¡Gustavo,  Gustavo! —solloza Viviana, y mira el papel que arrancó de las manos de la mujer de uñas rojas.

Traduction temporaire :
- Gustavo,  Gustavo ! – sanglote Viviana en regardant le papier qu'elle a arraché des mains de la femme aux ongles rouges.

Projet Nadia / Élise – phrases 47-49

Los riesgos reales,  como alguna gente vaticinara, les corresponderían más bien a sus enamorados. ¿Cómo se llegó a tan firme conclusión? Eso se ignora.

Traduction temporaire :
Les risques réels, comme devaient le prédire certaines personnes, seraient plutôt encourus par ses amoureux. Comment en est-on arrivé à une conclusion aussi irréfutable ? On l'ignore.

Projet Élise 2 – phrases 88-89

Levanta en alto el brazo como un mástil y en su mano la sangre de su llave luce más reluciente que la propia llave. La mujer la muestra con un orgullo no exento de tristeza,  y no puedo contener el aplauso y una lágrima.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Élise 2 – phrases 86-87

Todas siempre igual en todas partes. Menos esta mujer, hoy, en Buenos Aires, ésta tan serena con la cabeza envuelta en un pañuelo blanco.

Traduction temporaire :
Toutes, toujours pareilles, partout. Sauf dans le cas de cette femme-ci, aujourd'hui, à Buenos Aires, si sereine avec sa tête enveloppée d'un foulard blanc.

Projet Nancy – phrases 58-60

A esto se agregaba por algunos periodistas, que en verdad él había muerto, pero que era tal la monstruosa cantidad de pólvora que había producido, habiéndola despilfarrado con sus locuras y sus egoísmos, que aun quedaban toneladas de explosivos, suficientes para iluminar los inviernos de muchas, generaciones. En consecuencia, nosotros no podemos jurar, que él ha muerto. No es mucha gente, por lo demás, la que nos creería.-

Traduction temporaire :
On ajoutait à cela, via certains journalistes, qu'il était bel et bien mort, mais que la quantité monstrueuse de poudre ayant émané de lui était telle – gaspillée à cause de ses folies et de son égoïsme – qu'il restait encore des tonnes d'explosifs, suffisamment pour illuminer les hivers de quantité de générations. C'est pourquoi, nous, nous ne pouvons jurer qu'il soit mort. De toute façon, rares seraient ceux qui nous croiraient.

Projet Céline 4 – phrases 56-57

Lo único que no había empaquetado era el Ekeko, que continuaba sobre la estantería empotrada de la sala. No lo vayas a olvidar, le dije mientras ella se ponía unos blue jeans viejos y Laura se rió, ya no lo necesitaba, me dijo con un chaleco andino y multicolor en las manos, te he traído esto de Ayacucho, agregó sonriendo, pruébatelo a ver qué tal te queda.

Traduction temporaire :
La seule chose qu’elle n’avait pas emballée était l’Ekeko, toujours sur l’étagère murale du salon. Attention de ne pas l’oublier, lui ai-je dis tandis qu’elle enfilait un vieux jean. Laura a ri ; elle n’en avait plus besoin,  m’a-t-elle répondu, un gilet andin multicolore dans les mains ; je t’ai rapporté ça d’Ayacucho, a-t-elle ajouté en souriant, essaye-le pour voir comment il te va.

Projet Julie – phrases 54-55

Se perfectamente que el espacio entre los enunciados y la realidad puede estar habitado por todo tipo de entidades. Y es la distancia entre estos términos la que hace necesaria la buena fe.

Traduction temporaire :
Je sais pertinemment que la marge entre les déclarations et la réalité peut être occupée par tous types d'entités. C'est la distance entre ces deux termes qui rend la bonne foi indispensable. 

Projet Elena 3 – phrases 22-23

Aún faltaba mucho para que empezase a clarear el día 19 de agosto de 1936. Abandonaron La Colonia en el mismo vehículo, hacia el norte, hacia la Sierra de la Alfaguara.

Traduction temporaire :
C'était bien avant que le jour du 19 août 1936 ne se lève. Ils quittèrent La Colonia dans le même véhicule, ils partirent vers le Nord, en direction de la Sierra de la Alfaguara.

Projet Elena 3 – phrases 18-21

Nadie musitaba ni un silbido. Había poca luz.
—¿Están todos? —preguntó la voz.
—También este —respondió el otro señalando al poeta.

Traduction temporaire :
Personne n’émettait un son, même pas un sifflement. Il y avait peu de lumière.
— Ils sont tous là ? – demanda la voix.
— Il y a aussi celui-là – répondit l'autre en désignant le poète.

jeudi 25 avril 2013

Projet Manon / Nancy 2 – phrases 14-16

Para pronto, llegamos a casa. El frío era excesivo, empañaba cada una de las ventanas de mi hogar, de modo que nos bebimos un par de whiskeys para calentarnos. Cuando Josefina llamó a la puerta,  llevábamos escritas, a lo mucho, un par de cuartillas; francamente estábamos en la peor de las disposiciones creativas.

Traduction temporaire :
Rapidement, nous sommes arrivés chez moi. Le froid excessif embuait chacune de mes fenêtres. Nous avons bu quelques whiskies pour nous réchauffer. Quand Josefina a frappé à la porte, nous avions écrit deux feuillets, tout au plus ; franchement, nous nous trouvions dans la pire des dispositions créatrices.

Projet Manon / Élise – phrase 5

Cuando por fin nos detuvimos ya nada funcionaba, estábamos perdidas en alguna de las muchas dimensiones del universo, sin comunicaciones, sin cobijo la nave no nos servía ni para eso, el pobre Bidaiari ya no tenía estructura y su casco humeaba, sin saber con qué nos encontraríamos allí afuera; estábamos entrenadas para este tipo de contingencias, pero todo se fue al demonio: lloramos por horas, ya no veríamos más a nuestras familias, a nuestros amigos, a la Tierra.

Traduction temporaire :
Lorsque nous nous arrêtâmes enfin, plus rien ne fonctionnait. Nous étions perdues dans l'une des multiples dimensions de l'univers, sans moyen de communication, sans le moindre abri, puisque même la navette ne pouvait nous servir de refuge – le pauvre Bidaiari n'avait plus d'ossature et sa coque fumait – et sans savoir ce que nous trouverions dehors. Nous étions entraînées pour ce genre de situations imprévisibles, mais là, tout foutait le camp. Nous pleurâmes pendant des heures ; nous ne reverrions plus jamais nos familles, nos amis, la Terre.

Projet Kévin – phrase 52

Esas ideas, esos pensamientos, esos sueños que se insertaban primero en las rocas primitivas, en las cuevas de Lascaux, en Francia, o de Altamira, en España, en las tablas enceradas que los grandes señores egipcios, los políticos ambiciosos, no sólo de nuevas tierras que agregar al imperio sino de nuevas ideas que agregar a su inmortalidad y que grababan con la mano del escriba en los documentos que han atravesado las edades, los papiros y los incunables que los monjes de la edad media sumían cautelosamente en el fondo de las bibliotecas para ponerlas a cubierto de los bárbaros, esto es de los fascistas, llamáranse Atila, Gengis Kan o Kubilai Kan.

Traduction temporaire :
Ces idées, ces pensées, ces rêves inscrits d'abord sur les roches primitives – dans les grottes de Lascaux, en France, ou d'Altamira, en Espagne – et ensuite sur des tablettes de cire où les grands seigneurs égyptiens, en bons politiques ambitieux qu'ils étaient, faisaient graver par le scribe non seulement les nouvelles terres à ajouter à leur empire, mais aussi de nouvelles réflexions à ajouter à leur immortalité dans des documents qui ont traversé les âges : les papyrus et les incunables que les moines du Moyen-Âge enfonçaient avec précaution dans les bibliothèques pour les mettre à l'abri des barbares ; bref, des fascistes, fussent-ils appelés Attila, Gengis Khan ou Kubilai Khan.

mercredi 24 avril 2013

Projet Joachim 3 – phrases 57-58

Ni bien me senté sonó la chicharra de la puerta. El correntino la abrió y entró un hombre.

Traduction temporaire :
A peine assis, la sonnette de la porte a retenti. Le Corrientien a ouvert et un homme est entré.

Projet Sonita – phrase 40

Muchas noches sueño con esto y al despertar me parece escuchar el sonido leve de un insistente metrónomo muy lejano que repite mi nombre en busca de auxilio,  como un eco distante que susurra en la oscuridad de la noche.

Traduction temporaire :
J'en rêve souvent et au réveil, il me semble que j'entends le léger son d'un métronome têtu, très lointain, qui répète mon prénom, en m'appellant à l'aide, tel un echo distant qui murmure dans l'obscurité de la nuit.

Projet Céline 4 – phrase 55

También me dio a probar un poco de carne seca, y finalmente, con los últimos sorbos del café cuzqueño que saboreé sin prisas, encendí un cigarrillo que ella puso traviesamente en mis labios: yo no solía fumar, pero desde que salía con ella, acaso por un deseo de revancha por esa vida de moderación y sobriedad que había llevado hasta entonces,  acaso por la subterránea voluptuosidad que había en su gesto al ponérmelo en la boca, aceptaba de cuando en cuando darle unas pitadas a su cigarrillo.

Traduction temporaire :
Elle m’a également fait goûter un peu de viande séchée. Pour finir,  avec les dernières gorgées du café cuzquénien que j’ai savouré sans me presser, j’ai allumé une cigarette qu’elle avait malicieusement glissée entre mes lèvres. Je n’avais pas l'habitude de fumer,  mais depuis que je sortais avec elle, et peut-être poussé par l’envie de prendre ma revanche sur la vie de modération et de sobriété que j’avais menée jusqu’alors, peut-être à cause de la volupté souterraine de son geste quand elle me la mettait dans la bouche, j’acceptais de temps en temps de tirer quelques bouffées.

Projet Justine / Céline – phrases 49-50

También sonrío para ese álbum,  memoria futura que esculpe calaveras en el cerebro de mi niño —que tendrá para siempre cinco años si oprime el botón del obturador. A lo mejor ha aprendido a querer esas calaveras en las películas de piratas; en las piezas del Lego de La isla del tesoro que le regalé.

Traduction temporaire :
Je souris également pour cet album ; mémoire future qui grave des têtes de mort dans le cerveau de mon enfant – qui aura toujours cinq ans s’il appuie sur le bouton de l’obturateur. Peut-être a-t-il appris à aimer ces têtes de mort dans les films de pirates ou dans les pièces du jeu Lego de l’île au trésor que je lui ai offert.

Projet Delphine 3 – phrases 18-22

No te pongas así, Ada. De que otra forma usted quiere que yo me ponga, Simón. ¿Tú te estabas escuchando? Tú eres un hombre muy profundo para ponerte con esas tonterías.

Traduction temporaire :
Ne te mets pas dans cet état-là, Ada. Dans quel état voulez-vous que je me mette, Simón ? Tu t'es écouté ? Tu es un homme trop profond pour tomber dans ces bêtises-là.

Projet Delphine 3 – phrases 16-17

Entonces la sal no tiene nada que ver con… Mire, si usted va a seguir con esas estupideces me lo dice para yo irme a otro lado.

Traduction temporaire :
Le sel n'a donc rien à voir avec... Écoutez, si vous comptez continuer avec ces stupidités, dites-le moi tout de suite, pour que je m'en aille.

Projet Manon 2 – phrases 197-198

Esa sensación de omnipotencia y de hacer lo que él quisiera, se había exacerbado con el paso de los años. La cercanía de la muerte lo permitía todo,  pensaba siempre.

Traduction temporaire :
Cette sensation d'omnipotence et de pouvoir faire ce qu’il lui plaisait s’était exacerbée avec les années. La proximité de la mort lui autorisait tout, pensait-il immanquablement.

Projet Manon 2 – phrases 194-196

A esa edad él sentía que tenía derecho a todo. Estaba por dejar de vivir. Estaba a poco tiempo de su muerte.

Traduction temporaire :
À son âge, il sentait qu’il avait tous les droits. Il allait bientôt cesser de vivre. Il lui restait peu de temps avant de mourir.

Une source intéressante : « Diccionario de la Guera Civil Española »

Trouvée par Elena et à garder précieusement :

Diccionario de la Guera Civil Española

Projet Kévin – phrases 50-51

En otras palabras, ¿de qué se alimenta el fascismo? Desde la más remota antigüedad, no ha cambiado su dieta: seres humanos e ideas, seres humanos y pensamientos, seres humanos y sueños.

Traduction temporaire :
En d'autres termes : de quoi se nourrit le fascisme ? Depuis la plus lointaine Antiquité, son régime alimentaire n'a pas changé : des êtres humains et des idées, des êtres humains et des pensées, des êtres humains et des rêves.

Projet Joachim 3 – phrase 56

Me senté en los sillones más alejados: no quería que me escucharan repetir la frase con el funcionario japonés.

Traduction temporaire :
Je me suis installé dans les fauteuils les plus éloignés : je ne voulais pas qu'ils m'entendent répéter ma fameuse phrase avec le fonctionnaire japonais.

Projet Elena 3 – phrases 17-21

En el patio se hacinaban cientos de hombres.  Unos dormitaban mientras los otros tenían los ojos abiertos de espanto. Se oyeron pasos de botas caladas. A ver, ¡Que se incorporen! Dióscoro Galindo, Francisco Galadí y Joaquín Arcollas.

Traduction temporaire :
Des centaines d'hommes s'entassaient dans la cour. Les uns somnolaient, d'autres n'arrivaient pas à fermer l’œil à cause de l'horreur de la situation. On entendit des bruits de bottes. Dióscoro Galindo, Francisco Galadí et Joaquín Arcollas, allez, debout !

Projet Elena 3 – phrases 9-16

—Ya lo tenemos. Ha sido fácil. Muy fácil. El pájaro se refugió en casa de Luis...  ¡No hay problema Luís es de los nuestros!
—A sus órdenes. ¡Le daremos café, mucho café! ¡No esperaremos a que amanezca!

Traduction temporaire :
— C'est bon, on le tient. Ça a été facile. Très facile. L'oiseau s'était réfugié chez Luís… Aucun problème, Luís est des nôtres !
— À vos ordres. Nous lui donnerons du « café », beaucoup de « café » ! Nous n'attendrons pas le lever du soleil !

Projet Elena 3 – phrases 7-8

A solas, Luis pensaba, “¡pobre Federico! ¡Ni Dios te salva!” En un sucio, oscuro y lóbrego despacho de Gobierno Civil, José Valdés Guzmán, su ocupante, hablaba por teléfono:

Traduction temporaire :
Seul, Luís se désespérait, « mon pauvre Federico ! Dieu même ne pourrait pas te sauver ! » Dans un bureau sale, sombre et lugubre du Gouvernement Civil, son occupant, José Valdés Guzmán, parlait au téléphone :

Projet Elena 3 – phrases 5-6

El Buick negro se alejó con presteza del número 1 de la calle Angulo de Granada. En el trayecto hacia La Colonia, Federico, con mirada perdida y pensamientos asustados se repetía "¡qué error! ¡qué inmenso error!".

Traduction temporaire :
La Buick noire s'éloigna promptement du numéro 1 de la Calle Angulo de Granada. Pendant le trajet vers La Colonia, Federico, le regard perdu et agité par des pensées effrayantes, ne cessait de se répéter : « quelle erreur ! Quelle immense erreur ! »

Projet Élodie – phrase 120

— Un día, lo recuerdo muy bien, era martes, me pidió que escribiera algo que habíamos discutido sobre las operaciones de lectura que se daban en el Quijote.

Traduction temporaire :
— Un jour – je me le rappelle très bien, c'était un mardi – il m'a demandé d'écrire quelque chose dont nous avions discuté sur la lecture dans le Quichotte.

Projet Élodie – phrases 117-119

Ya se había satisfecho. Seguía siendo el mismo pero se lo notaba hinchado y orondo como un cerdo. Entonces dejó caer el remate.

Traduction temporaire :
Il était satisfait, égal à lui-même, mais on le sentait fier et aussi gonflé de vanité qu'un coq. Il a alors annoncé le dénouement.

Projet Justine / Céline – phrases 47-48

Mi hijo todavía sonríe y apunta. En la instantánea para la que estoy posando aterido de miedo y a la vez enternecido, se han quedado el otoño, el verano que había concluido antes, las primaveras de las que no me acuerdo.

Traduction temporaire :
Mon fils sourit toujours et me vise. Sur l'instantané pour lequel je suis en train de poser, à la fois paralysé par la peur et attendri, sont restés l'automne, l'été qui s’était terminé avant lui, les printemps dont je ne me souviens plus.

Projet Pasacaline – phrases 37-40

—¡Gustavo,  Gustavo! —solloza Viviana, y mira el papel que arrancó de las manos de la mujer de uñas rojas.
¿Quién me llamó así hace poco? ¡Ah,  si!, ahora recuerdo: fue cuando me di vuelta al cruzar la calle y no vi el camión.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Elena 3 – phrase 4

—Federico,  tú no has hecho nada malo — le decía mientras por dentro lamentaba que no hubiese hecho caso al embajador de México.

Traduction temporaire :
— Federico, tu n'as rien fait de mal – lui affirmait-il, alors qu'en son for intérieur, il regrettait de ne pas avoir écouté l’ambassadeur du Mexique.

mardi 23 avril 2013

Les chansons du mardi – choisies par Elena

Tango en Angleterre:
"La cumparsita"
http://youtu.be/iGOaLxhmyFQ
Pour en savoir plus :
http://www.britishpathe.com/video/geraldos-gauchos-tango-orchestra-1
http://es.wikipedia.org/wiki/Geraldo_%28m%C3%BAsico%29

Tango en Allemagne:
 "Traumtango" / "The Dream tango" Barnabas von Geczy
http://youtu.be/3HulKgG056s

Projet Delphine 3 – phrases 15

Yo creo que le viene de lo duro del caparazón y que además la salinidad del mar lo conserva, aunque analizandolo bien, la jaiba es un cangrejo pero de rio.

Traduction temporaire :
Moi, je crois que c'est grâce à la dureté de sa carapace et qu'en outre, la salinité de la mer le conserve ; quoique, si on y regarde de plus près, la jaiba aussi, est un crabe, mais d'eau douce.

Projet Delphine 3 – phrases 13-14

Ada, tú nunca te has puesto a pensar en la inmortalidad del cangrejo. No. ¿Para que sirve eso?

Traduction temporaire :
Ada, tu n'as jamais réfléchi à l'immortalité du crabe ? Non. À quoi ça sert ?

Projet Céline 4 – phrases 53-54

Ese gesto amable fue mi perdición y por ello le guardo todo mi paciente rencor, esperando el olvido, el despiste que estoy seguro llegará en algún momento. El sábado llegué temprano, como se lo había prometido a Laura y desayunamos panecillos con queso y leche.

Traduction temporaire :
Or ce geste généreux a causé ma perte ; ce qui explique que je conserve à son égard toute ma patiente rancœur, en attendant l’oubli, la négligence qui, j’en suis sûr, surviendra à un moment ou à un autre. Le fameux samedi, je suis arrivé tôt,  comme je l’avais promis à Laura, et, en guise de petit déjeuner, nous avons mangé des petits pains avec du fromage et du lait.

Projet Céline 4 – phrases 51-52

Canessa se encogió de hombros, había muchísimo que hacer en la agencia y sin embargo pensó que yo merecía un descanso,  aunque sólo fuera para partirme el lomo dándomelas de buen samaritano. Eso fue lo que dijo,  cuando le hubiera sido más fácil poner su cara de tronco y putear en italiano, teníamos un alto así de facturas que poner al día y él se las tendría que arreglar solo.

Traduction temporaire :
Canessa a haussé les épaules. Bien qu’il y eût énormément à faire à l’agence, il a pensé que je méritais un peu de repos, même si c’était pour me casser le dos en jouant les bons samaritains. Tels ont été ses propos exacts, alors qu’il lui aurait été plus facile de prendre son air odieux et de jurer en italien ; nous avions un énorme tas de factures à mettre à jour et il devrait se débrouiller seul.

Projet Élise 2 – phrases 84-85

Pero nunca están dispuestas a pagar el precio. Y tratan a su vez de limpiar su llavecita de oro, o de perderla, niegan el haberla usado o tratan de ocultármela por miedo a las represalias.

Traduction temporaire :
Sauf qu'elles ne sont jamais disposées à en payer le prix : à leur tour, elles essayent de laver leur petite clé en or, ou de la perdre. Elles nient l'avoir utilisée ou elles tentent de me la cacher par peur des représailles.

Projet Élise 2 – phrases 82-83

¡No usar esta llave! es la orden terminante que yo retransmito el sábado no sin antes haber azuzado a las mujeres. No usar esta llave… aunque ellas saben que sà, que conviene usarla.

Traduction temporaire :
Ne pas se servir de cette clé ! Voilà l'ordre catégorique que je leur transmets le samedi, non sans les avoir d'abord bien échauffées. Ne pas se servir de cette clé… bien qu'elles sachent que si, il vaut mieux s'en servir.

Projet Émilie – phrase 67

Lo interesante es que esta idea no se me ha ocurrido ahora a mí, sino que fue algo que realmente ocurrió, Marzo me contó que la había observado él mismo en la cárcel de Valdivia cuando estuvo preso y que había vivido esa experiencia mientras conversaba con Hernán L. y le contaba que su padre, su padre, era yo, era escritor.

Traduction temporaire :
Ce qui est intéressant, c’est qu’il ne s’agit pas d’une idée qui me vient là à l’esprit, mais bien de quelque chose qui a vraiment eu lieu ; Marzo m’a rapporté qu’il avait lui-même observé une telle situation dans la prison de Valdivia lorsqu’il y était détenu et qu’il avait vécu l'expérience tandis qu’il discutait avec Hernán L. et lui racontait que son père – son père, c’était moi – était écrivain.

Projet Manon / Élise – phrase 4

Tratamos de acomodar el trasbordador para poder tocar suelo con la menor cantidad de daños posibles, pero el impacto y el deslizamiento sobre la superficie fueron letales para el Bidaiari.1

1- Palabra que en Euskera significa “viajero”.

Traduction temporaire :
Nous essayâmes d'orienter la navette afin de toucher le sol en causant le moins de dégâts possibles, mais l'impact et le glissement sur la surface furent fatals au Bidaiari1.

1- « Voyageur » en basque.

Projet Pascaline – phrases 35-36

¿No estaba yo allí, recién? Quiero volver a mirar mis manos pero no puedo. Algo me tira hacia atrás y hacia arriba.

Traduction temporaire :
N’étais-je pas là, il y a peu ? Je veux de nouveau regarder mes mains, mais je ne peux pas. Quelque chose me tire vers l’arrière et vers le bas.

lundi 22 avril 2013

Projet Justine – phrase 57

«dinner dog escribió: siendo las 16:28 tengo 35 votos negativos. Gracias cyberk quiero llegar a los 2.000 ridiculos.laburen que quiero lograrlo.»

Traduction temporaire :
« dinner dog a écrit : Il est 16:28 et j'ai déjà 35 votes négatifs. Merci cyberk ; je veux atteindre la barre ridicule des 2000. Allez au boulot,  il faut que j'y arrive ! »

Projet Joachim 3 – phrase 55

Volvió a los 4 minutos y me dijo que ahora me iban a recibir, que tomara asiento.

Traduction temporaire :
Il est revenu 4 minutes plus tard et il m'a dit qu'on allait me recevoir maintenant et de m'asseoir.

Projet Elena 3 – phrases 2-3

Cumplían órdenes. Luís le prometió que todo se aclararía, que lo soltarían si no existía ninguna denuncia en su contra.

Traduction temporaire :
Ils obéissaient à des ordres. Luís lui promit que tout s'arrangerait, qu'on le relâcherait s'il n'y avait pas de dénonciation contre lui.

Projet Delphine 3 – phrases 11-12

Ese señor es un artista Ada, que bien quedaron. En lo que Simón acotejaba las mecedoras, Ada fue de un brinquito a la cocina a preparar un cafecito gourmet que le mandó una cuñada de Colombia.

Traduction temporaire :
Cet homme est un artiste, Ada, le résultat est vraiment superbe. Pendant que Simón installait les fauteuils, Ada se rendit à la cuisine en sautillant pour préparer un petit café gourmet de Colombie que lui avait envoyé une belle-soeur.

Projet Sonita 6 – phrases 38-39

Desde entonces, represento en mi mente el endeble cuerpo de mi hermano grotescamente retorcido entre los amasijos de hierro de las atracciones de los feriantes. Mi imaginación da forma a su angustia y es como si pudiese verle, con la respiración atenazada por el miedo, rogando para que los delatores latidos de su corazón no frustrasen su fuga.

Traduction temporaire :
Depuis, je visualise mentalement le corps affaibli de mon frère, grotesquement tordu entre les amas de ferraille des attractions dans les foires. Mon imagination donne forme à son angoisse et c'est comme si je pouvais le voir, la respiration altérée par la peur, suppliant que les battements délateurs de son coeur n'entravent pas sa fuite.

Projet Nancy – phrases 56-57

Aun más las explosiones siguieron lo mismo, llevando la alarma y zozobra a todo el país; en las, noches y en las madrugadas seguían resonando los, estampidos y alzándose las llamas que iluminaban, las tinieblas y mostraban las feas fachadas de las casas, y las feas caras de las gentes. Algunos políticos dijeron que las explosiones parecían ahora más violentas y numerosas.-

Traduction temporaire :
D'autant que les explosions perdurèrent, identiques, alertant et oppressant tout le pays ; pendant la nuit et à l'aube, les détonations continuaient de résonner et les flammes qui éclairaient les ténèbres et révélaient les laides façades des habitations et les laides figures des gens, continuaient de s'élever dans les airs. Certains hommes politiques annoncèrent que les explosions paraissaient alors plus violentes et plus nombreuses.

Projet Céline 4 – phrases 49-50

Cuando se lo conté a Patricio Canessa en la oficina, soltó la carcajada y prometió contarle a Carmen el estupendo trabajo de concientización nacional que estaba haciendo su amiga antropóloga. También le dije que el sábado se las entendiera solito con el trabajo porque yo le había prometido a Laura ayudarla con su mudanza.

Traduction temporaire :
Quand j’en ai parlé à Patricio Canessa, au bureau, il a laissé échapper un éclat de rire et a juré de raconter à Carmen le formidable travail de sensibilisation nationale qu’était en train d’accomplir son amie anthropologue. Je lui ai également annoncé que samedi, il devrait se débrouiller seul au travail, parce que j’avais promis à Laura de lui donner un coup de main pour son déménagement.

Projet Justine / Céline – phrase 46

En la pantalla de la cámara digital, en cambio, el halcón parecía fijo, una nube emplumada; Eddie consiguió detener y clavar en la claridad lo que para mí había sido un chispazo, movimiento puro entre las más elevadas ramas.


Traduction temporaire :
Sur l'écran de l'appareil numérique, en revanche, le faucon semblait immobile, un nuage emplumé ; Eddie avait réussi à figer et à immortaliser nettement ce qui pour moi, n'avait été qu'une étincelle, un simple mouvement dans les plus hautes branches.

Projet Sonita 6 – phrase 37

Aquel muchacho infeliz me relató orgullosamente estos hechos, pero yo hubiese preferido que no me hubiera dado tal exactitud de detalles.

Traduction temporaire :
Ce malheureux gosse me raconta fièrement les faits ; or moi, j'aurais préféré qu'il ne me donne pas tant de détails.

Projet Marie – phrases 26-27

La levantó hacia su cara, la colocó junto a su mejilla y le lanzó un poco de aire, suavemente, con los labios haciendo una o. La cara se le ensució con un rastro de sangre.

Traduction temporaire :
Elle ramassa le pigeon, l'approcha de sa joue et lui souffla dessus doucement, avec ses lèvres qui formaient un O. Une trace de sang souilla son visage.

Projet Kévin – phrases 44-49

Y la liebre muy afligida, le dijo: ¿No oíste el último bando? ¡Van a fusilar a todos los elefantes! El conejo empezó a reírse: ¿Y qué tenemos que ver nosotros? Y la liebre,  mientras, mientras echaba de nuevo a correr: ¿Y cómo convencemos a los milicos que no somos elefantes?

Traduction temporaire :
Très affligé, le lièvre lui répondit : "T'as pas entendu le dernier arrêté ? Ils vont fusiller tous les éléphants !" Le lapin se mit à rire : "Et qu'est-ce qu'on a à voir là-dedans, nous ?" Et alors qu'il reprenait sa course,  le lièvre rétorqua : "Et comment allons-nous convaincre les miliciens qu'on n'est pas des éléphants ?"

Projet Manon / Élise – phrases 2-3

Cuando salimos de la distorsión nos encontramos cayendo con el casco aumentando de temperatura segundo a segundo. El equipo de escaneo, que ya comenzaba a fallar, nos mostró que nos dirigíamos hacia un planeta… en algún lugar del espacio y del tiempo.

Traduction temporaire :
Lorsque nous sortîmes de la distorsion, nous commençâmes à tomber. La température de la coque augmentait à chaque seconde. Le matériel de scan, qui commençait à flancher, nous indiqua que nous nous dirigions vers une planète… quelque part dans l’espace et dans le temps.

Projet Émilie – phrase 66

Al día siguiente, recordado esas entusiastas y lejanas conversaciones,  se excedía alegremente en las torturas –una alegría que le producía desazón, como si fuera ilegítima y los golpeaba implacablemente en la cabeza y mientras lo hacía los miraba con estupefacción y odio, como si de todas maneras y a pesar de todos los castigos,  fueran distintos,  monstruosamente distintos.

Traduction temporaire :
Le lendemain, au souvenir de ces lointaines et enthousiastes conversations, il s'en donnait à cœur joie dans la torture – joie qui provoquait en lui une forme de trouble, comme si elle était illégitime – et il les frappait implacablement sur la tête ; ce faisant, il les regardait avec stupéfaction et haine,  comme si quoiqu’on fasse et malgré toutes les punitions, ils étaient différents, monstrueusement différents.

Projet Justine – phrases 53-56

Pero eso es lo de menos, dice Fireman. Lo interesante son los comments. Los comments como método de control. ¿Entonces cuál es mi rol al convertirme en el controlador de los comments?

Traduction temporaire :
Mais ça,  ç'est secondaire – estime Fireman. Ce qui est intéressant, ce sont les comments. Les comments en tant que méthode de contrôle. Quel est alors mon rôle quand je deviens le contrôleur des comments ?

Projet Elena 3 – titre + phrase 1

Pour « Lectures d'ailleurs », Elena commence un autre projet : « Dale café, mucho café », de l'Espagnol Manel Aljama.

Manel Aljama
(Espagne)

Dale café, mucho café

Sus captores,  ocultos detrás de gafas oscuras, presenciaron el abrazo hieráticos y en silencio.

Traduction temporaire :


Manel Aljama
(Espagne)



« Donne-lui du café, oui, beaucoup de café »

Cachés derrière leurs lunettes noires, hiératiques et silencieux, ceux qui l'avaient capturé assistèrent à leurs embrassades.

dimanche 21 avril 2013

Projet Justine / Céline – phrases 44-45

Una de las fotos de Eddie me sorprendió: oyó un halcón que jugaba bajo el techo del cielo y buscó de inmediato con la lente el origen del chillido. Vi una sombra pasar rasante sobre los robles y las hayas en dirección al nido que tenía en un abedul, bosque adentro.

Traduction temporaire :
L'une des photos d'Eddie m'avait surpris : il avait entendu un faucon jouer sous le toit du ciel et avait immédiatement cherché l’origine du cri aigu avec l'objectif. J’avais vu une ombre passer en rase-mottes au-dessus des chênes et des hêtres, en direction du nid qu’elle avait construit dans un bouleau, au cœur de la forêt.

Projet Céline 4 – phrase 48

Creo que en el fondo me gustaba ese equilibrio gitano que ella mostraba andando entre libros empaquetados y sofás cubiertos de sábanas,  trajinando en la diminuta cocina con sus recetas típicas a las que al principio puse algún reparo —una vieja úlcera me hacía poco receptivo a tanto condimento— y que no obstante terminaron por seducirme,  como la música de Inti Illimani o los Kjarkas.

Traduction temporaire :
Je crois que dans le fond, j’aimais cet équilibre gitan qu’elle avait lorsqu'elle se déplaçait au milieu des livres empaquetés et des canapés recouverts de draps ou qu’elle s’affairait dans la minuscule cuisine avec ses recettes typiques vis-à-vis desquelles,  au début,  j’étais réticent – un vieil ulcère me rendait en effet peu réceptif à pareille quantité de condiments – mais qui ont fini par me séduire,  comme la musique de Inti Illimani ou des Kjarkas.

Projet Joachim 3 – phrase 54

El tipo del vidrio me dijo que esperara y se fue para atrás de una puerta.

Traduction temporaire :
Le type de la vitre m'a dit d'attendre et il s'est retiré derrière une porte.

samedi 20 avril 2013

Projet Sonita 6 – phrase 36

Como una macabra advertencia de que sólo sin vida podrían cruzar a la otra orilla, los guardias habían utilizado máquinas especiales para detectar los latidos del corazón y sólo los de Yussef se les habían pasado desapercibidos.

Traduction temporaire :
Tel un macabre avertissement selon lequel ils ne passeraient de l'autre côté que morts, les gardes avaient utilisé des machines spéciales pour détecter les battements du coeur et seuls ceux de Yussef leur avaient échappé.

Projet Justine / Céline – phrase 43

Me pregunto si ahora va a apretar el gatillo con la misma desenvoltura con que fotografió las hojas ocres, bermejas, de púrpura profundo que se sacudían hasta abandonar las ramas en un vuelo errático; fotos de hojas caídas y apilonadas en montañas secas, crujientes bajo los pasos del adulto hasta que el niño se les tiraba encima, y entonces lo que quedaba de ellas era el chisporroteo,  el grito de alegría.

Traduction temporaire :
Je me demande s’il va appuyer sur la gâchette avec la même désinvolture que celle avec laquelle il avait photographié les feuilles ocres, vermeilles, d'un pourpre profond, qui se secouaient jusqu'à abandonner leurs branches en un vol errant ; des photos de feuilles tombées et entassées en montagnes sèches,  craquant sous les pas de l'adulte avant que l'enfant ne les lui jette dessus ; alors, il ne restait d'elles que le crépitement,  le cri de joie.

Projet Justine – phrases 51-52

Fireman hizo su definición de internet: un soporte para la pornografía. Podía decírtelo de la nada,  mientras borraba insultos de tres comments distintos a la vez y banneaba de por vida a cualquiera de sus archienemigos virtuales.

Traduction temporaire :
Fireman avait créé sa prore définition d'Internet : un support pour la pornographie. Il était capable de sortir ça comme ça, tandis qu'il effaçait les insultes de trois comments à la fois et bannissait à vie n'importe lequel de ses superennemis virtuels.

Joachim 3 – phrase 53

A mi izquierda un mástil con la bandera nipona, una alfombra peluda y clarita, un biombo blanco en forma de L y unos sillones de los dos lados del biombo.

Traduction temporaire :
À ma gauche,  une hampe avec le drapeau japonais, un tapis à poil clair, un paravent blanc en forme de L et des fauteuils des deux côtés.

Projet Justine / Céline – phrases 41-42

Tal vez no apunta, sino que enfoca: en otoño, durante su última visita, salimos al patio trasero a sacar fotos. Le presté la cámara y él hizo sus primeros escarceos.

Traduction temporaire :
Peut-être qu'il ne vise pas, qu'il effectue juste la mise au point. Cet automne, lors de sa dernière visite, nous étions sortis prendre des photos dans l'arrière-cour. Je lui avais prêté l'appareil et il avait fait ses premières tentatives.

Projet Kévin – phrases 42-43

El conejo corrió tras ella preguntándole: ¿por qué tengo que huir? Y la liebre, sin dejar de correr, le susurró: ¡huye, huye, huye! Cuando llegaban al campo, el conejo se echó al suelo, respirando con cansancio y balbuceó: ¿pero qué pasa,  por qué arrancas?

Traduction temporaire :
Le lapin courut derrière lui en lui demandant : "Pourquoi est-ce que je dois fuir ?" Et le lièvre, sans cesser de courir, lui chuchota : "Fuis, fuis, fuis !" Lorsqu'ils arrivaient dans le champs, le lapin s'écroula, la respiration altérée, puis balbutia : "Mais qu'est-ce qu'il y a, pourquoi tu détales ?"

Projet Sonita 6 – phrase 35

Aquella noche, la policía, suspicaz ante la inminencia de las fiestas populares, vigilaba con más recelo que de costumbre, inspeccionando hasta el más recóndito resquicio de los camiones.

Traduction temporaire :
Cette nuit-là, la police était plus en alerte qu'à l'habitude à cause de l'imminence des fêtes populaires, fouillant jusque dans les moindres recoins des camions.

Projet Sonita 6 – phrases 33-34

No supimos nada de él hasta casi medio año más tarde, cuando nos envió algo de dinero desde Barcelona. Su antiguo amigo del escuadrón de los relegados me dijo que el éxito de la huida de mi hermano había sido toda una proeza.

Traduction temporaire :
On n'eut de ses nouvelles que presque six mois plus tard,  lorsqu'il nous envoya un peu d'argent de Barcelone. Son ancien compagnon de l'escadron des laissés-pour-compte me raconta que la réussite de la fuite de mon frère avait été une sacrée prouesse.

Projet Hélène – phrases 37-39

Sudores. Y la cena no me sabe a nada (la mierdera cena primera, esas que siempre salen en las películas), la clásica copa de Don Perignonresbala entre mis dedos inservibles, la azafata comienza a gritar, el médico de a bordo le susurra algo al sobrecargo, que se acerca presuroso con una manta…
Y todo comienza otra vez.

Traduction temporaire :
Sueurs. Je n’ai plus le goût des aliments (un dîner de merde en première, comme ceux que l'on voit dans les films), l’incontournable coupe de Dom Pérignon glisse entre mes doigts inutiles, l’hôtesse commence à crier, le médecin de bord murmure quelque chose au steward qui s’approche en vitesse avec une couverture…
Et tout recommence.

Projet Hélène – phrases 34-36

13…

¡Bienvenidos a Bordo! ¡Aerolíneas IBERIA les desean un feliz viaje! Siento como aquellas palabras son dirigidas a mí en exclusiva y acomodo mi cuerpo al mullido sillón para escuchar a la azafata, explicar cómo funciona el chaleco salvavidas.

Traduction temporaire :
13…

Bienvenus à bord ! IBERIA vous souhaite un agréable voyage ! J’ai l’impression que ces mots s’adressent exclusivement à moi et je m’installe confortablement dans le fauteuil moelleux pour écouter l’hôtesse expliquer comment fonctionne le gilet de sauvetage.

Projet Jennifer – phrase 58

Gabriela tendría ahora tres semanas para alistar sus maletas, despedirse de los amigos, terminar de pintar unos cuadros y ver que su tío Franco quedara en buenas manos.

Traduction temporaire :
Gabriela aurait désormais trois semaines pour fermer ses valises, dire au revoir à ses amis, terminer ses quelques tableaux et s'assurer que son oncle Franco serait entre de bonnes mains.

Projet Jennifer – phrase 57

***

Por fin, a tanta insistencia, firmaron el papel que le autorizaba la visa de residencia en el Brasil.

Traduction temporaire :

***

Finalement,  à force d'insister,  on lui a signé le visa l'autorisant à vivre au Brésil.

Projet Justine – phrases 47-50

A él le permitieron tomar dos asistentes. A los nueve meses, empezó a llegar a la oficina más temprano. Nadie lo obligaba. Era una necesidad.

Traduction temporaire :
Lui,  il a eu droit à deux assistants. Neuf mois plus tard,  il a commencé à arriver plus tôt au bureau. Personne ne l'y obligeait. C'était un besoin.

Projet Élise 2 – phrases 79-81

Traté de pulirla con arenisca, y nada. Esa mancha es sangre para siempre. Yo traté de limpiar la llavecita de oro que con tantos reparos me había sido encomendada, todas las mujeres que he encontrado hasta ahora en mis talleres han hecho también lo imposible por lavarla, tratando de ocultar su trasgresión.

Traduction temporaire :
J'ai même essayé de la polir avec du grès, en vain. Cette tache,  c'est du sang indélébile. J'ai tenté de laver la petite clé en or qui m'avait été confiée avec tellement de réticence. Toutes les femmes que j'ai rencontrées jusqu'à aujourd'hui dans mes ateliers ont, elles aussi, fait l'impossible pour la nettoyer, cherchant ainsi à dissimuler leur transgression.

Projet Élise 2 – phrase 78

En mi momento yo, para salvarme, para que el ogro de mi señor marido no supiera de mi desobediencia traté de lavarla con lejía, con agua hirviendo, con vinagre, con los alcoholes más pesados de la bodega del castillo.

Traduction temporaire :
À l'époque, moi, pour me sauver, pour que mon ogre de mari ignore tout de ma désobéissance, j'avais essayé de la laver avec de l'eau de Javel, avec du vinaigre, et même avec les alcools les plus forts de la cave du château.

Projet Nadia / Élise – phrases 45-46

Pasados unos días, las aguas se calmaron y nosotros, en consonancia, mudamos de opinión. Que la Zurda no estaba expuesta a ningún peligro fue algo de lo que muy pronto nos enteramos.

Traduction temporaire :
Quelques jours plus tard, les eaux se calmèrent et nous, comme en écho, nous changeâmes d'opinion. Très vite, nous apprîmes que la Gauchère ne courait plus le moindre danger.

Exercice d'écriture 12 – par Céline Rollero

« Dialogue impossible »

Mû par un irrépressible besoin de connaître la vérité, j’ai parcouru des kilomètres, franchi des montagnes et traversé de nombreux fleuves pour me retrouver là, assise à ses côtés. Afin de ne pas le brusquer, j’applique délicatement ma main contre sa peau parcheminée pour lui manifester ma présence. Le cœur serré, je ne peux m’empêcher de poser mon regard sur les nombreuses traces de pas qui l’entourent,  témoignant d’une grande agitation. Je prends une profonde inspiration pour me donner le courage d’énoncer à voix haute la question qui me tourmente, m’obsède et accapare mes pensées. D’une voix éraillée, trahissant un trop-plein d’émotion, je parviens à prononcer douloureusement le mot : pourquoi ?  Puis rien. Seulement le bruit de ma respiration entrecoupée,  inquiète. Alors, je prends subitement conscience de l’inutilité de toute tentative de dialogue et mon rythme cardiaque s’accélère, mes yeux s’emplissent de larmes, mes doigts se crispent, s’enfoncent dans les irrégularités de la peau rugueuse de ce témoin muet. Dans un ultime espoir, je le secoue, le frappe, crie, hurle : POURQUOI ? Mais malgré mes efforts, je n’obtiens pour réponse que le bruissement de ses feuilles et le grincement d’une corde qui,  sous l’effet de mes coups désespérés, se tortille, libérée de toute tension, pendant de la plus grosse branche de l’arbre.

Exercice d'écriture 14 – par Élise Poullain

« Dialogue impossible »

Je n’étais pas bien vieux à l’époque, pourtant, je me souviens parfaitement de ce triste épisode. J’étais assis sur le tapis marron et mousseux du salon, occupé par l’activité favorite des gamins de 13 ans – c’est-à-dire,  ne rien faire devant la télé et rire pour un rien – alors que maman était dans la cuisine en train de préparer le dîner. Papa est rentré, comme d’habitude, avec son air fatigué et dépité de fin de journée, comme d’habitude. S’en est suivie la discussion typique, les banalités affligeantes meublant la routine de deux êtres qui ne partagent plus grand-chose.
— Ça s’est bien passé aujourd’hui ? – a-t-elle lancé dans un lamentable effort de communication.
— Bah, comme toujours. Rien de particulier, deux trois réparations par-ci par-là, a-t-il répondu de loin, sans même la rejoindre dans la cuisine. J’en ai marre de cette satanée fourgonnette, on a encore mis plus de temps à y aller qu’à vraiment bosser. C’est pas possible de rouler avec un engin pareil…
— Je voulais faire un poulet basquaise mais j’avais pas tout ce qu’il fallait. Tant pis, vous verrez même pas la différence de toute façon. Personne ne fait plus attention à rien dans cette maison…
— C’est pas une question de faire attention ou pas, c’est une bouse cette bagnole, c’est pas nouveau ! Non mais à vouloir faire le radin sur le matos, il va devoir nous en racheter une l’autre pingouin ! Et crois-moi, je serai le premier à me fendre la poire quand il nous verra rentrer à pied le jour où elle va nous lâcher !
— C’est quand même pas pareil,  sans l’ail.
— Je vais finir par démissionner, moi, ça lui fera les pieds ! Toute cette galère pour des broutilles… C’est quand même le comble.
— Et j’ai même pas un p’tit verre de blanc pour détendre la sauce… Ça me détendrait aussi remarque…
C’était insensé, mais j’étais apparemment le seul à le voir. C’est à ce moment-là que j’ai compris qu’il était déjà trop tard, que plus rien n’unissait ces deux personnes, si proches et, pourtant, égarées dans leurs univers navrants mais incompatibles. Je ne connaissais pas encore les mots précis pour décrire tout ça, mais je savais que c’était fini depuis longtemps. Ça aide à grandir, les situations foireuses. Ils se trouvaient à quelques mètres l’un de l’autre, mais le dialogue était impossible. Pas par manque d’effort, non, le lien n’existait plus. Ce fil magique qui crée l’échange et le partage. Il ne restait plus que le vide et l’absurde. Et au milieu de cette farce, elle a ajouté :
— Faudrait vraiment racheter un fusil, il coupe plus du tout ce couteau, c’est énervant !
Et j’ai vu Papa penser que s’il achetait un fusil, ça ne serait pas un de ceux qui aiguisent les couteaux, mais plutôt un vrai, pour lui trouer la peau.