mercredi 31 août 2016

Projet Hélène / Audrey – phrases 74-79

Al terminar de cantar «cumpleaños feliz», la madre de Doris, comenzó a repartir la torta en dos porciones para cada invitada: «esta para ti y esta para tu mamá», decía la buena señora al entregarnos las tajadas en cajitas de cartulina rosa. Rutka, que hacía poco había regresado a la fiesta, se acercó también por su pedazo de torta. Cuando extendió la mano para recibirlo, Doris se interpuso, le arrebató a su madre las cajitas y las tiró al suelo gritando: «¡No, para ti no! ¡Ni tampoco para tu mamá, porque no tienes mamá!». Inmediatamente, la señora tomó a su hija de la mano y se la llevó al segundo piso.

Traduction temporaire :
Après avoir chanté "Bon anniversaire", la mère de Doris commença à distribuer deux parts du gâteau à chaque invitée : "Pour toi, et pour ta maman", disait l'aimable dame en nous remettant les tranches dans de petites boîtes roses en carton. Rutka, qui avait rejoint la fête depuis peu, s'approcha elle aussi pour recevoir son morceau de gâteau. Quand elle tendit le bras, Doris s'interposa, arracha les boîtes des mains de sa mère et les jeta par terre en criant : « Non, pas pour toi ! Pas pour ta mère non plus, tu n’as pas de mère ! » La dame prit aussitôt sa fille par la main et l’entraîna au deuxième étage.

Projet Pauline MG 2 – phrases 45-48

Galaor se acercó a la chica y se puso a llorar con ella. Dentro de la raza de los perros sentimentales Galaor se llevaba todos los premios, no podía aguantar un solo segundo antes de lanzarse con sus gemidos berracos junto al que solloza por cualquier motivo. Incluso en las calles, cuando los niños caen sobre las piedras y sueltan un llantito engreído, Galaor siempre se acerca para aunarse al coro.
El Espantajo, que ya estaba acostumbrado de las manías sentimentales de su perro peleador, al principio iba a soltar una estruendosa carcajada pero se reprimió al sentir los ojos empapados de la muchacha que lo miraban fijamente.

Traduction temporaire :
Galaor s'approcha de la jeune fille et se mit à pleurer avec elle. Dans la race des chiens sentimentaux, Galaor remportait la palme. Il ne pouvait pas tenir plus d'une seconde avant de pousser des gémissements de porcelet avec celui qui sanglotait, peu importait la raison. Même dans les rues, quand les enfants tombent sur les graviers et lâchent un petit sanglot vexé, Galaor s'approche toujours pour se joindre au chœur.
Habitué aux élans sentimentaux de son chien de combat, l'Epouvantail allait partir d'un bruyant éclat de rire, mais se contint en voyant les yeux mouillés de la fillette qui le regardait fixement.

mardi 30 août 2016

Projet Chloé T. 3 – phrases 299-308

–No me toques allí, mañoso de mierda –dijo Aleh volteando sin bajar los brazos.
–¡A callar! –gritó el policía que apuntaba con su arma– Así que haciendo pintas subversivas ¿no? ¡Y con marihuana encima! Ahora sube y no abras la boca, carajo.
–¿No te llevaron a ti? –pregunta Iosú.
–Antes que la metan al patrullero me miró –responde Jualma–, y en su rostro había mucho más abandono que horas antes, cuando me propuso hacer todo en un día, para llegar lejos, para ser héroes.
–Tú, el de uniforme escolar ¿qué miras? –preguntó el policía señalándome– ¿La conoces?
–¿Qué hiciste, causa, qué hiciste? –dice Iosú.

Traduction temporaire :
— Me touche pas, espèce de pervers de merde, s’est rebellé Aleh en se retournant, sans baisser les bras.
— Tais-toi ! a hurlé le policier qui pointait son arme sur elle. Alors comme ça, on était en train de faire des tags subversifs, hein ? Et en possession de marijuana par-dessus le marché ! Maintenant, monte et boucle-la, bordel.
— Et ils t’ont pas embarqué, toi ? questionne Iosú.
— Avant qu’ils la mettent dans le fourgon, elle m’a regardé, et on voyait sur son visage bien plus de fatalisme que quelques heures auparavant, lorsqu’elle m’avait proposé de tout faire en un jour, pour arriver loin, pour être des héros.
— Toi, avec ton uniforme scolaire, qu’est-ce que tu regardes ? a lancé le policier en me pointant du doigt. Tu la connais ?
— Et t’as fait quoi, mon pote, t’as fait quoi ? demande Iosú.

Projet Elena 13 – phrases 72-87

Yo quiero q’él me cuente la suya. Habla de electrolápices y otras torturas. Amenaza con dejar que los shanz me usen. Debo colaborar, dice. Soy una espía de los irisinos, dice. Me agarraron con Laurence nuna casa de la plaza, conspirando pa planear la llegada de las tropas de Orlewen a tomar la ciudad. Tenía armas, holos incriminatorios en mi Qï. Me río. Nada me asusta, le digo, desde aquella noche que me encontré con Xlött nun descampado en las afueras de Anerjee. Además que miente porque Laurence está muerto hace mucho, vi su cabeza clavada nuna pica en Jaelle.
Muerto, sí, lo está, dice, y recibo una bofetada. No pudo resistir tanto como tú. Le dimos el dragón, y con el dragón no se juega. No existe tu pueblo. Tú no eres tú. Quién eres tú.

Traduction temporaire :
Moi, je veux qu'il me raconte la sienne. Il parle d'electrocrayons et d'autres tortures. Il menace de laisser les shanz se servir de moi. Il dit que je dois collaborer. Que je suis une espionne des Irisiens. Qu'ils m'ont attrapée, dans une maison de la place, en train de conspirer avec Laurence pour préparer l'arrivée des troupes d'Orlewen et sa conquête de la ville. Que j'avais des armes, des holos qui m'incriminent dans mon Qï. Je rigole. Je lui réponds que depuis la nuit où j'ai retrouvé Xlött dans un terrain vague, aux alentours d'Anerjee, rien ne me fait plus peur. Et qu'en plus, il ment, parce que Laurence est mort il y a longtemps. J'ai vu sa tête empalée sur un piquet métallique, à Jaelle. Mort, il l'est en effet, répond-il, et je reçois une gifle. Il n'a pas résisté autant que toi. On lui a administré le dragon, or, avec le dragon on ne plaisante pas. Ton village n'existe pas. Tu n'es pas toi. Qui es-tu.

lundi 29 août 2016

Projet Chloé T. 3 – phrases 287-298

–¿Piensas que todo es malo? –dijo Aleh– No siempre es así.
–¿Y te dejó? –pregunta Iosú.
–Sí –responde Jualma–. Cruzó la pista y cuando estaba escribiendo, salió no sé de dónde una patrulla. Yo estaba en la acera de enfrente.
–¡Tú, alto! –gritó el policía apuntándola con su arma– ¡Contra la pared!
–Ufffff qué mala suerte –dice Iosú.
–La revisaron y le encontraron la grifa –dice Jualma–. Entonces ella comenzó a reclamarle a uno de los policías que estaba sobrepasándose; pero, de refilón me miraba y con sus ojos me decía, que no la abandonara. En mi cabeza sonaba el coro de la canción de Bowie: “We can be heroes, just for one day”.

Traduction temporaire :
— Tu penses que tout ça, c’est mal ? a lancé Aleh. C’est pas toujours le cas.
— Et elle est partie ? demande Iosú.
— Oui. Elle a traversé la route et lorsqu’elle était en train d’écrire, une patrouille est sortie de je sais pas où. Moi, j’étais sur le trottoir d’en face.
— Toi, mains en l’air ! a crié le policier en la visant avec son arme. Face au mur !
— Ouh, vraiment pas de bol…
— Ils l’ont fouillée et ils ont trouvé l’herbe, poursuit Jualma. Alors, elle a commencé à protester contre l’un des policiers qui faisait du zèle. Parallèlement, elle m’observait du coin de l’œil et avec son regard me demandait de ne pas l’abandonner. Dans ma tête, tournait le refrain de la chanson de Bowie « We can be heroes, just for one day ».

Projet Nathalie (AI) 2 – phrases 15-16

La red social Animalia surgió de ProLabs, una empresa número uno a nivel mundial en alimento balanceado para mascotas, y se sustentó en los estudios del etólogo Uwe Svensson acerca del lenguaje animal y sus potencialidades en la web. El gran aporte de Svensson, del cual se arrepintió hasta el día de su asesinato, fue haber descubierto las constantes que permitieron sistematizar el lenguaje de los animales, y de ese modo facilitarles el acceso a la web por medio de un implante neuronal llamado “intercom”.

Traduction temporaire :
Le réseau social Animalia était né de ProLabs, une entreprise leader au niveau mondial dans les aliments spécialisés pour animaux domestiques et s'était appuyée sur les études de l'éthologiste Uwe Svensson portant sur le langage animal et ses potentialités sur le web. L'apport majeur de Svensson, dont il devait se repentir jusqu'au jour de son assassinat, fut la découverte des constantes qui permirent de systématiser le langage des animaux et ainsi leur faciliter l'accès au web grâce à un implant neuronal appelé « intercom ».

Projet Justine / Yasmina – phrases 39-48

Entre al templo que quedaba en un segundo piso de una casona vieja, había un altar y una campana que debías tocar para la atención. Espere unos minutos y apareció un sujeto vestido con un buzo y chancletas negras, parecía despertar de un largo sueño o meditación, ya que bostezaba y estiraba las extremidades. Como no decía palabra alguna yo di el primer paso y le dije:
-"Maestro", quiero saber mi destino. El rostro adormitado del habitante del templo se despejo de golpe y respondió: ¿Y porque vienes aquí para saber eso? No supe que responder solo atine a decir que a un amigo mío le habían hecho la lectura, en este mismo lugar con unos palitos, luego recorrí con la mirada el altar hasta encontrarlos y poderlos señalar.
-¿A esos palos te refieres?
-Si maestro, los mismos.
-Pero aun no entiendo tu necesidad por saber sobre el destino.

Traduction temporaire :
Je pénétrai dans le temple, situé au deuxième étage d'une vieille demeure. Il y avait un autel et une cloche qu'on devait faire tinter pour signaler sa présence. J'attendis quelques minutes et un individu en survêtement et sandales noires apparut, il avait l'air de sortir d'un long sommeil ou d'une séance de méditation ; il bâillait et s'étirait. Comme il ne disait rien, je fis le premier pas et lui lançai :
— « Maître », je veux connaître mon destin.
Le visage endormi de l'habitant du temple s'éclaira soudain et il demanda :
— Et pourquoi viens-tu ici pour savoir ça ?
Ne sachant que répondre, je lui expliquai juste qu'on avait lu son avenir à un de mes amis ici même, avec des baguettes, puis je parcourus l'autel du regard, jusqu'à les trouver et pouvoir les lui montrer.
— Tu veux parler de ces morceaux de bois, là ?
— Oui, maître, exactement.
— Mais je ne comprends toujours pas ce besoin que tu as de connaître ton destin.

vendredi 26 août 2016

Projet Sonita / Alexia – phrases 111-119

Ya todo estaba listo. Unos cuantos locos se estaban preparando para los días de su vida y yo empezaba a sospechar que aquello:
—Welcome —apreté su mano.
—Te traigo el último Entertainment Weekly.
…ya no tenía tanto que ver con Stephen King.
Lo acompañé al Free Havana Hotel, y allí lo invité a que me invitara a cenar el día siguiente en el restaurante del último piso, donde hay una vista formidable de La Habana. Él aceptó y subió rápido a su suite del piso penúltimo, dijo que a drogarse.
En la cena, una mesa junto a la pared de cristal que nos separaba de la noche, me dijo que no había visto el menor movimiento que sugiriera la posibilidad de un encuentro de escritores más o menos verosímil.
—Es que va a ser algo un poco... alternativo —dije, y me quedé pensando.

Traduction temporaire :
Tout était fin prêt. Quelques fous étaient en train de se préparer pour le jour de leur vie et moi, je commençais à me douter que cela :
— Welcome.
Je lui ai serré la main.
— Je t'apporte le dernier Entertainment Weekly.
… n'avait plus grand-chose à voir avec Stephen King.
Je l'ai accompagné au Free Havana Hotel, et là, l'ai invité à m'inviter à dîner le lendemain au restaurant du dernier étage, d'où on a une vue formidable sur La Havane. Il a accepté et est rapidement monté dans sa suite, à l'avant-dernier étage, pour se droguer, a-t-il précisé.
Lors du dîner, attablés à côté de la façade en verre qui nous séparait de la nuit, il m'a dit qu'il n'avait pas vu le moindre mouvement qui indiquant la possibilité d'une rencontre d'écrivains plus ou moins vraisemblable.
— C'est parce que ça va être quelque chose d'un peu... alternatif, lui ai-je répondu, pensif.

Projet Hélène 5 – phrases 276-292

—¡Así es, hermanos...!
El hombre siguió con su alegato y la contabilidad de las provocaciones. Esta es la tercera vez que vienen los hijos de puta, y ustedes saben bien lo que oculta todo esto. Estamos ante una evidente empresa de provocación. ¡Quieren indignarnos, desestabilizarnos! Quieren que perdamos la paciencia, llevarnos a cometer una locura, para así justificar sus planes, ya no la destrucción de nuestra fraternidad, sino nuestra destrucción final. ¡Sí, hermanos! Lo que quieren es eso, que les demos ocasión para que ellos nos acaben como quisieran acabarnos. Pero ese final no está escrito como ellos creen, o quisieran. El final, somos nosotros los que lo vamos a escribir. Será como nosotros queramos, o lo permitamos, y no habrá otro. Ahora hablaba directamente al cielo, en trance. Además, misteriosos son los caminos de la verdad. También nos ocurren cosas buenas. En realidad, nunca llegamos a saber cuándo sabemos algo de verdad, ni cuándo no lo sabemos. En forma súbita se tornó hacia él y le puso la mano en el hombro otra vez. Aquí tenemos un hermano, por ejemplo, que no conocíamos ayer, que no sabemos quién es y que, de pronto, nos ayuda.

Traduction temporaire :
— Je vous le dis, mes frères... !
L’homme poursuivit son plaidoyer et sa litanie de bravades. C’est la troisième fois que ces fils de putes viennent, et vous savez bien ce que ça cache. Nous sommes face à une évidente entreprise de déstabilisation. Ils veulent nous indigner, nous provoquer ! Ils veulent que l'on perde patience, que l’on commette une folie, pour justifier leurs plans : la destruction non plus de notre fraternité, mais bien notre destruction finale. Eh oui, mes frères, c’est ce qu’ils cherchent, qu’on leur donne l’occasion de nous achever à leur guise. Mais cette fin n’est pas écrite comme ils le croient ou le voudraient. La fin, c’est nous qui allons l’écrire. Ça se passera comme nous le déciderons, ou le permettrons, pas autrement. En transe, il s’adressait alors directement au ciel. En plus, les chemins de la vérité sont mystérieux. Des événements heureux nous arrivent, à nous aussi. En fait, on ne sait jamais quand on tient une part de la vérité, ni quand on ne tient rien du tout. Subitement, il se tourna vers lui et lui posa de nouveau la main sur l’épaule. Voici un frère, par exemple, que l’on ne connaissait pas hier et qui, d’un coup, nous aide.

mercredi 24 août 2016

Projet Morgane / Marie-G. 3 – phrases 156-166

De a poco voy quedando al margen de la conversación. Todas estamos un poco cansadas, o aburridas, y empezamos a discutir por pavadas. Se está haciendo tarde, y a un costado del escenario la famosa banda recién prueba sonido. Soledad me invita a liquidar el resto de cerveza y digo que no, gracias. Tengo una nube de gas en el cerebro. Me levanto sin decir nada, las tres hacen una pequeña pausa y después siguen hablando. Cruzo el límite de la atmósfera animada, hasta donde algunos vienen a fumar. Salgo a caminar bajo las luces de los muelles, separados por intervalos de oscuridad. El agua está planchada, fosforescente. Encuentro un muelle sin luz, con un banco largo, y me recuesto con las manos detrás de la cabeza. Lo otro sigue pasando, lejos, en algún lado, como un recuerdo.

Traduction temporaire :
Je me mets petit à petit en marge de la conversation. Nous sommes toutes un peu fatiguées, gagnées par l'ennui aussi, et nous commençons à nous disputer pour des bêtises. Il se fait tard et sur un côté de la scène, le groupe célèbre commence tout juste à tester le son. Soledad me propose de finir le reste de bière, mais je décline la proposition, non merci. J'ai un nuage de gaz dans le cerveau. Je me lève sans rien dire, les trois font une courte pause et recommencent à discuter. Je traverse la limite de l'atmosphère animée, là où certains viennent fumer. Je vais me promener sous les lumières des quais, entrecoupés d'intervalles d'obscurité. L'eau est lisse, phosphorescente. Je tombe sur un quai sans lumière, avec un long banc sur lequel je m'installe, les mains derrière la tête. Le reste continue de passer, au loin, d'un côté ou d'un autre, comme un souvenir.

Projet Cindy 4 – phrases 116-140

Tal vez la vida consistía para los hombres en una serie de costumbres consentidas y continuas. Si alguna llegaba a quebrarse, probablemente se producía el desbarajuste, el fracaso. Y los hombres empezaban entonces a errar por las calles de la ciudad, a sentarse en los bancos de las plazas, cada día peor vestidos y con la barba más crecida. La vida de Luis, por lo tanto, consistía en llenar con una ocupación cada minuto del día. ¡Cómo no haberlo comprendido antes! Su padre tenía razón al declararla retardada. Me gustaría ver nevar alguna vez, Luis. Este verano te llevaré a Europa y como allá es invierno podrás ver nevar. Ya sé que es invierno en Europa cuando aquí es verano. ¡Tan ignorante no soy! A veces, como para despertarlo al arrebato del verdadero amor, ella se echaba sobre su marido y lo cubría de besos, llorando, llamándolo: Luis, Luis, Luis... ¿Qué? ¿Qué te pasa? ¿Qué quieres? Nada. ¿Por qué me llamas de ese modo, entonces? Por nada, por llamarte. Me gusta llamarte. Y él sonreía, acogiendo con benevolencia aquel nuevo juego. Llegó el verano, su primer verano de casada. Nuevas ocupaciones impidieron a Luis ofrecerle el viaje prometido. Brígida, el calor va a ser tremendo este verano en Buenos Aires. ¿Por qué no te vas a la estancia con tu padre? ¿Sola? —Yo iría a verte todas las semanas, de sábado a lunes.

Traduction temporaire :
Peut-être que pour les hommes, la vie consistait en une série d'habitudes consenties et continues. Si l'une d'elles venait à se briser, c'était probablement un échec, le désordre. Et les hommes commençaient alors à errer dans les rues de la ville, s'asseyant sur les bancs des places, s'habillant de pire en pire chaque jour, la barbe plus longue que la veille. La vie de Luis, par conséquent, consistait à occuper chaque minute de la journée. Comment ne pas l'avoir compris avant ! Son père avait raison quand il avait affirmé qu'elle était attardée. J'aimerais voir la neige un jour, Luis. Cet été, je t'emmènerai en Europe, et comme là-bas, ce sera l'hiver, tu auras l'occasion de voir la neige. Je sais bien qu'ils sont en hiver en Europe quand ici, c'est l'été. Je ne suis pas si bête ! Parfois, comme pour l'éveiller à l'extase de l'amour vrai, elle se jetait sur son mari et le couvrait de baisers, en pleurant et en l'appelant : Luis, Luis, Luis… Quoi ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Qu'est-ce que tu veux ? Rien. Alors, pourquoi tu m'appelles de la sorte ? Pour rien, pour t'appeler. J'aime t'appeler. Et il souriait, accueillant avec bienveillance ce nouveau jeu. L'été arriva, son premier été en tant qu'épouse. De nouvelles occupations empêchèrent Luis de lui offrir le voyage promis. Brígida, la chaleur va être terrible à Buenos Aires, cet été. Pourquoi n'irais-tu pas avec tes parents dans leur propriété ? Toute seule ? — J'irai te voir toutes les semaines, du samedi au lundi.

Projet Bianca 3 – phrases 11-27

¿Aceptan entrevistas de una línea? No me hagas caso, estoy nervioso. Desde donde escribo está oscuro; soy hipersensible a la luz, pero la necesito de todos modos. Al día de hoy no sé hablar en voz alta; sólo puedo escribir, incluso de chico me comunicaba por internet. Pero supongo que eso es parte de lo que quieren saber. Ya creo que es hora de comenzar la entrevista propiamente dicha, ¿no?
Ok, sale la primera pregunta: ¿A quién le debés las circunstancias en las que naciste?
Soy el que soy gracias a mi madre. No sabría si estarle agradecido, pero sin duda se lo debo a ella. ¿Hubiera sido un bebé normal? Acá es donde las opciones se bifurcan en dos: quienes piensan que nuestra identidad se basa en una matriz anterior a nuestro nacimiento, o quienes piensan que solo somos resultado de nuestra experiencia en la tierra. Un frágil equilibro me sostiene entre ambas opciones, y por debajo el miedo constante: que mi madre me hizo sufrir sin necesidad y el mundo es un lugar absurdo. Pero luego me hago una pregunta aún más aterradora: ¿podría haber sido una persona normal? Me siento cómodo en la excepción, aunque de alguna manera todos somos excepciones de algo. Hace poco me contaron de un cartel que decía: “ojalá ocurra algo extraño”. Lo extraño sería que ocurriera algo normal.

Traduction temporaire :
Vous acceptez les interviews d'une ligne ? Ne fais pas attention à moi, je suis nerveux. D'où j'écris, je suis dans la pénombre ; je suis hypersensible à la lumière, mais j'en ai quand même besoin. Encore aujourd'hui, je ne sais pas parler à voix haute ; je ne peux qu'écrire. Même enfant, je communiquais via internet. Néanmoins, j'imagine que ça fait partie de ce que vous voulez savoir. Je crois qu'il est grand temps de commencer l'interview à proprement parler, non ?
Ok, voici la première question : À qui dois-tu les circonstances dans lesquelles tu es né ?

Projet Justine / Elena – texte 41

Retrato de mujer con asesino

“Como un granjero observa picotear a la gallina que enviará a la olla, el despiadado asesino a sueldo mira a su próxima víctima, Soledad Ventura, una belleza ajada por los años, quien, al momento en que el homicida posa en ella la mirada, se encuentra de espaldas al sol de la siesta y a los árboles con sus hojas de otoño”. Sentada sobre su sillón favorito de espaldas a la ventana que da al patio, Soledad Ventura, súbitamente paralizada, observa el libro con espanto.
Unas horas después, el marido, un joven en cuya piel parece resguardarse el verano, irrumpe en la habitación donde ella comenzara la tarde leyendo con placer.
—Necesito una ambulancia para mi esposa —su grito en el teléfono se escucha desesperado.
Luego, con movimientos tranquilos, quita el libro de las manos agarrotadas de su mujer y, antes de guardarlo en la biblioteca, coloca un abultado fajo de billetes entre sus páginas —sin embargo el libro se cierra con comodidad: como si una energía inherente a la ficción hubiera tomado el dinero—.
El día declina, comienza a silbar el viento y las hojas vuelan de los árboles.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Portrait de femme avec un assassin

« Comme un fermier regardant picorer la poule qu'il mettra à la casserole, l'impitoyable tueur à gages observe sa prochaine victime, Soledad Ventura, une beauté flétrie par les années. Au moment où l'homicide fixe son regard sur elle, elle se trouve dos au soleil de la sieste et aux arbres avec leurs feuilles d'automne. »  Assise dans son fauteuil favori, dos à la fenêtre donnant sur la cour, subitement paralysée, Soledad Ventura observe le livre avec effroi.
Quelques heures plus tard, son mari, un jeune homme dont la peau semble avoir conservé l'été, fait irruption dans la chambre où elle avait commencé l'après-midi à lire avec plaisir.
— J'ai besoin d'une ambulance pour ma femme.
Son cri dans le téléphone est désespéré.
Puis, avec des gestes calmes, il prend le livre des mains crispées de sa femme et, avant de le ranger dans la bibliothèque, il glisse une grosse liasse de billets entre les pages, ce qui n'empêche pas le livre de se fermer sans difficulté, comme si une énergie inhérente à la fiction avait avalé l'argent.
Le jour décline, le vent commence à siffler et les feuilles volent se détachent des arbres.

Projet Justine / Elena – texte 40

Retrato de mujer con otro

La supuesta tabla de álamo sobre la cual Leonardo pintara La Gioconda resultó ser una sustancia de origen extraterrestre. Nadie discutía eso. Discutíamos al supuesto extraterrestre que algunos afirmaban ver en el sfumato. El mismo que ahora a través de las numerosas antenas que pueblan su cabeza nos habla por cadena nacional; reprochándonos, para nuestro asombro, su larga siesta. Verde y grueso como un vidrio de botella, apenas más grande que el micrófono y dueño de cuatro pares de alas duras; salta, mastica hojas de álamo y pone huevos sin descanso.
—Parece una langosta —nos decimos unos a otros en procura de esa tranquilidad —falsa, pero tranquilidad al fin— que otorga aferrarse a algo conocido.

Traduction temporaire :
Portrait de femme avec un autre

La supposée planche de peuplier sur laquelle Léonard aurait peint La Joconde s'avéra finalement être d'une substance d'origine extraterrestre. Personne ne le mettait en doute.
On mettait en revanche en doute le supposé extraterrestre que certains affirmaient distinguer dans le sfumato. Celui-là même qui, via les nombreuses antennes peuplant sa tête, nous parle en ce moment sur la chaîne nationale ; nous reprochant, à notre étonnement, sa longue sieste. Vert et gros comme le verre d'une bouteille, à peine plus grand que le microphone et doté de quatre paires d'ailes dures ; il saute, mâche des feuilles de peuplier et pond des œufs sans relâche.
— On dirait une sauterelle, nous rassurons-nous les uns les autres, cherchant une fausse tranquillité, mais une tranquillité quand même, qui permet de s'accrocher à quelque chose de connu.

Projet Justine / Elena – texte 39

Retrato de mujer con paraguas


Aterida de frío, mientras las gotas repiquetean sobre su paraguas, observa azorada el gallinero. En el nido hay un huevo dorado.
—Brilla como un huevo de…—no se atreve a decir la palabra, no se atreve a pensarla siquiera.
Felizmente agradecida a un Dios en el que hace tiempo no cree, ríe una risa de terror.
Exaltada como está, teme acercarse a recogerlo. Teme que, hecho el primer movimiento, su tesoro desaparezca.
De pronto una ráfaga de viento se enreda en sus piernas y da vuelta su paraguas. Se trata de un viento seco, cálido, que baja apurado por la cordillera y, en pocos minutos, apaga la garúa que parecía no tener fin. Entonces, desde el fondo de la memoria llega la voz de su abuela: “Ande advertida m’hija que el clima es machito, cambia de opinión sin dar aviso”. ¿Será que su destino cambió de opinión? Continúa inmóvil, partida por este reflejo al que su mirada se aferra. La que se mueve es su mente. Se imagina bien vestida, pagando la deuda en el Banco; se ve haciéndose servir platos finos en un restaurante de la ciudad —restaurante al que, sin duda, habrá ido en su propio auto—. Planea telefonear a su hermana, decirle que vuelva, que traiga a los chicos, que hay para todos.
Ante tanto proyecto luminoso, es bueno tener presente que sobre el barrial del patio, por ahora, lo único que se ve es un paraguas con el esqueleto expuesto al aire y una mujer vuelta al revés.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Portrait de femme au parapluie

Transie de froid, alors que les gouttes tambourinent sur son parapluie, elle observe le poulailler, effrayée. Dans le nid, il y a un œuf doré.
— Il brille comme un œuf de… Elle n'ose pas dire le mot, ni même le penser.
Heureuse et reconnaissante envers un Dieu auquel elle ne croit plus depuis longtemps, elle rit d'un rire de terreur.
Exaltée comme elle l'est, elle a peur de s'approcher pour le ramasser, craignant qu'au premier mouvement, son trésor ne disparaisse.
Tout à coup, une rafale de vent s'emmêle dans ses jambes et retourne son parapluie ; un vent sec, chaud, dévale pressé la cordillère et, en quelques minutes, éteint la bruine qui semblait sans fin.Du fond de sa mémoire, surgit soudain la voix de sa grand-mère : « Sache ma p'tite fille que le climat est masculin, il change d'avis sans prévenir ». Son destin aurait-il changé d'avis ? Elle demeure immobile, divisée par ce reflet auquel s'accroche son regard. Celui qui remue, c'est son esprit.
Elle s'imagine bien habillée, payant sa dette à la Banque ; elle se voit en train de se faire servir des plats raffinés dans un restaurant de la ville, restaurant où elle se serait sans doute rendue avec sa propre voiture. Elle projette de téléphoner à sa sœur pour lui dire de revenir, d'amener les enfants, qu'il y a de la place pour tout le monde. Face à un projet aussi lumineux, il est bon de garder à l'esprit que dans le patio boueux, pour l'instant, la seule chose qu'on voit, c'est un parapluie au squelette à l'air et une femme retournée.

Projet Nathalie (AI) 2 – phrases 7-14

Generaron ramas de la medicina, en particular de la veterinaria, que se ocupaban especialmente de su cuidado. También influían sobre la economía humana y dieron lugar a enormes empresas que se encargaban de proveerles un alimento que les prolongaba la vida. Conocieron al enemigo de cerca: sus gustos y temores. Se constituyeron en la causa y el sentido de relatos, vidas, fábulas y canciones durante miles de años hasta que Olaf, un ovejero alemán, escribió en los foros de Animalia:
“Todos los animales son iguales”.
La rebelión no había empezado por los cerdos, que fueron incorporados tardíamente a la web y sólo de manera experimental en algunas granjas de la costa oeste de los Estados Unidos. Tampoco por los chimpancés, cuya inteligencia les permitía asimilar los contenidos HTML con más rapidez que el resto de los animales. Los que empezaron a sublevarse habían sido los primeros usuarios, que eran además la comunidad mayoritaria: los perros y los gatos.

Traduction temporaire :
Ils donnèrent naissance à une ramification de la médecine, la branche vétérinaire en particulier qui s'occupait spécialement de les soigner. Ils influaient également sur l'économie humaine et créèrent d'énormes entreprises chargées de leur procurer une alimentation qui prolongeait leur vie. Ils connurent l'ennemi de près : ses goûts et ses peurs. Ils en vinrent à représenter les tenants et aboutissants de récits, de vies, de fables et de chansons durant des milliers d'années, jusqu'à ce qu'Olaf, un berger allemand, écrivît sur les forums d'Animalia :
« Tous les animaux sont égaux ».
La rébellion n'était pas venue des porcs, intégrés tardivement sur le web et seulement de façon expérimentale dans quelques fermes de la côte ouest des États-Unis. Elle n'était pas venue non plus des chimpanzés, dont l'intelligence leur permettait d'assimiler les contenus HTLM plus rapidement que le reste des animaux. Ceux qui avaient commencé à se soulever avaient été les premiers usagers, qui étaient d'ailleurs la communauté majoritaire : les chiens et les chats.

lundi 22 août 2016

Projet Sonita / Alexia – phrases 105-110

Pensar en ella era pensar:
a) En una trayectoria cerrada que se abría a un espacio ilimitado, sin partida y sin final, un detenerse nunca, puro recorrer asfalto cuando el asfalto se transforma en pista de hielo.
b) En un videoclip o comercial acelerado que anuncia, convertidos en objetos y fetiches adorables, tus asociaciones más finas: un videoclip para las guitarras que en ese momento suenan en los audífonos, mientras afuera se congela y se quiebra y se rompe tu mejor secuencia de Ciudad Desconectada.
c) En mí mismo.
El día acordado, llegó. Descendió la escalerilla del avión sin escafandra y como asombrado de que el aire contuviera oxígeno.

Traduction temporaire :
Penser à elle, c’était penser :
a) à une trajectoire fermée qui débouchait sur un espace illimité, sans point de départ ni d’arrivée, un ne jamais s’arrêter, juste sillonner l’asphalte lorsque l'asphalte se  transforme en une patinoire.
b) à un clip vidéo ou à une publicité accélérée qui annonce les associations les plus fines devenues des objets ou des fétiches très prisés : un clip vidéo pour les guitares qui jouent en ce moment dans tes audiophones, tandis que dehors, ta meilleure séquence de Ville Déconnectée se congèle, se brise et se casse.
c) à moi-même.
Le jour convenu, il est arrivé. Il est descendu de la passerelle de l’avion sans scaphandre et semblait étonné qu'il y ait de l'oxygène dans l'air.

samedi 20 août 2016

Comment fonctionne Tradabordo ? Mode d'emploi pour les nouveaux membres




Préalablement, vous aurez pris contact par mail avec Caroline Lepage pour voir dans quelle mesure vous pouvez vous intégrer à l'équipe, etc.

Projet Elsa 2 – phrases 30-41

-Mantenlo así, Justine. Gracias.
-Por supuesto, señora- respondió la IA con la actitud solícita marcada por su programación-. Tiene un mensaje del señor Nubai en el que le pide que acuda al Centro de Investigación y Desarrollo lo más rápidamente posible. ¿Quiere que reproduzca el mensaje exacto?
Hizo un gesto de aquiescencia, y de inmediato la IA habló con la voz grave de Nubai:
-Lo hemos conseguido. Ven de inmediato.
Leila aguardó a que el mensaje continuara, pero Justine permaneció en silencio.
-¿Ya está?
-Afirmativo, señora. Duración del mensaje: tres segundos.

Traduction temporaire :
— Maintiens tous ces niveaux, Justine. Merci.
— Bien sûr, madame, répondit l’IA avec l’attitude serviable prévue dans sa programmation. Vous avez un message de monsieur Nubai pour vous demander de vous rendre au Centre de Recherche et de Développement au plus vite. Voulez-vous que je reproduise le message exact ?
Elle acquiesça et, aussitôt, l’IA prit la voix grave de Nubai :
— Nous avons réussi ! Viens immédiatement.
Leila attendit la suite, mais Justine resta silencieuse.
— C’est tout ?
— Affirmatif madame, durée du message : 3 secondes.

Projet Émilie 9 – phrases 40-47

Vacío completo en el salón limitado en cuadrángulo por varias filas de sillas. Luz y reflejos acuáticos en el parquet encerado. Me senté en un rincón esperando que las parejas de la terraza se hartaran de fresco y vinieran a romper el hielo relumbrante. Dos horas más tarde, siendo propicia la algazara, me acerqué a mi mascarita, nervioso en la indecisión de los primeros momentos. Pero todo se desvaneció en tranquilidad de ola rota cuando las primeras frases banales de encuentro nos encaminaron a la conversación. Inés no estaba elocuente contestaba con voz desconocida, bajo la máscara, los monosílabos obligatorios. Me explicaba perfectamente su estado, y lacerado por el silencio de su turbación, fui elocuente, apasionado, exigente, como con derechos ya adquiridos. Por fin, balbuceó frases de abandono, de consentimiento tímido.

Traduction temporaire :
Vide complet dans le salon auquel plusieurs rangées de chaises donnaient une forme quadrangulaire. Lumières et reflets aquatiques sur le parquet ciré.
Je m’assis dans un coin, espérant que les couples de la terrasse finiraient par se lasser de la fraîcheur et viendraient rompre la glace étincelante.
Deux heures plus tard, profitant du vacarme propice, je m’approchai de ma belle déguisée, avec la nervosité de l’indécision des premiers instants. Mais la tension se dissipa en un calme de vague brisée lorsque la banalité des premières phrases de rencontre nous mis sur les rails de la conversation.
Inès n’était pas éloquente ; sous son masque, elle prononçait d’une voix inconnue les monosyllabes obligatoires. Je m’expliquais parfaitement son état, et accablé par le silence de son trouble, je fus éloquent, passionné, exigeant, comme en terrain conquis.
Enfin, elle balbutia quelques phrases d’abandon, de timide consentement.

vendredi 19 août 2016

Projet Elena 13 – phrases 64-71

Un golpe en la mejilla. Hora de visitas, felicidad. No puedo ni quiero abrir los párpados, cuesta cuando me animo, la oscuridad nos entrena a vivir con los ojos cerrados, somos topos, todos topos nerviosos, esa hora de luz que nos toca más vale tenerlos cerrados. No quiero enceguecerme más, mas no hay otra salida si veintitrés de veinticuatro. Algún día seré como las garrapatas de Malhado, me dejaré guiar por el calor de los bodis cercanos, la sangre caliente será mi refugio, treinta y siete es el número mágico. El interrogador ha venido a visitarme. Tanta deferencia con una pobre presa. Me pide que le cuente mi historia una vez más.

Traduction temporaire :
Une tape sur la joue. Horaire des visites, joie. Je ne peux ni ne veux ouvrir les paupières, j'ai du mal lorsque j'essaie, l'obscurité nous habitue à vivre avec les yeux fermés, nous sommes des taupes excitées, durant la seule heure de lumière autorisée, il vaut mieux les laisser fermés. Je ne veux pas devenir encore plus aveugle, or, si c'est le cas pour vingt-trois sur vingt-quatre, pas d'autre issue. Un jour, je serai comme les tiques de Malhado, je me laisserai guider par la chaleur des bodis à proximité, le sang chaud sera mon refuge, trente-sept est le chiffre magique. L'interrogateur est venu me rendre visite. Autant de bienveillance à l'égard d'une simple prisonnière. Il me demande de lui raconter de nouveau mon histoire.

Projet Annelise 3 – phrases 89-95

Estaba seguro de no poder conseguir otros y mi resolución fue trabajar con lo que la fortuna había puesto a mi alcance.
Lo primero es estudiar al hombre, me dije. Y puse manos a la obra. Miré y remiré las fotografías, una por una, haciendo de ellas un estudio completo. Las acercaba a mis ojos; las separaba, alargando la mano; procuraba descubrir sus misterios.
Hasta que al fin, tanto tenerlas ante mí, llegué a aprenderme de memoria el más escondido rasgo.   Esa protuberancia fuera de la frente; esa larga y extraña nariz ¡que se parece tanto a un tapón de cristal que cubre la poma de agua de mi fonda!, esos bigotes largos y caídos; esa barbilla en punta; ese cabello lacio y alborotado.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

jeudi 18 août 2016

Projet Chloé T. 3 – phrases 274-286

–Yo también me lo pregunto –le dije–, pero nadie nos lo va a decir. Solos iremos encontrando, aunque creo que serán muchas más preguntas que respuestas.
–Uy curuju, estabas profundo, fácil se te templó la flaca –dice Iosú.
–No sé, pero lo que sí recuerdo es el beso que me dio en plena avenida –responde Jualma–, me besó como nunca me habían besado, un beso mucho más intenso que los del frustrado polvo en su cuarto.
–¿Solamente se besaron, no le hiciste nada más?
–No, nada.
–¿Cómo que nada? No te la llevaste a un sitio más chévere para hacer verdaderamente el amor.
–No.
–¿Por qué?
–Esta noche hemos encontrado algo –dijo Aleh pegándose a mí pecho–. Voy a escribir en esa pared y nos vamos por allí, hasta putamadre.
–No, mejor salgamos de una vez –le dije.

Traduction temporaire :
— Moi aussi, je me pose la question, lui ai-je confié, mais personne va nous le dire. On va trouver tous seuls, même si je crois qu’il y aura beaucoup plus de questions que de réponses.
— Eh ben punaise, t’étais philosophe, on dirait que tu l’avais dans la peau, cette gonzesse, plaisante Iosú.
— Je sais pas, par contre je me souviens du baiser qu’elle m’a donné en pleine rue, répond Jualma. Elle m’a embrassé comme personne m’avait jamais embrassé, un baiser bien plus intense que ceux du plan cul frustré dans sa chambre.
— Vous vous êtes juste embrassés, alors, tu lui as rien fait de plus ?
— Non, rien.
— Comment ça, rien ? Tu l’as pas emmenée dans un endroit plus cool pour faire vraiment l’amour ?
— Non.
— Pourquoi ?
— Cette nuit-là, on a trouvé quelque chose, a déclaré Aleh en se collant contre mon torse. Je vais aller écrire sur ce mur et on part là-bas, jusqu’à putain de bout du monde.
— Non, mieux vaut partir une fois pour toutes, ai-je rétorqué.

mardi 16 août 2016

La chanson du mardi – choisie par Elena

Tarumba - Teresa Parodi-Mariana Baraj

https://youtu.be/mT_K_J1BmhA

Projet Cindy 4 – phrases 102-115

Más vale que no me esperes, Brígida. ¡Si tuviera amigas! suspiraba ella. Pero todo el mundo se aburría con ella. ¡Si tratara de ser un poco menos tonta! ¿Pero cómo ganar de un tirón tanto terreno perdido? Para ser inteligente hay que empezar desde chica, ¿no es verdad? A sus hermanas, sin embargo, los maridos las llevaban a todas partes, pero Luis ¿por qué no había de confesárselo a sí misma? se avergonzaba de ella, de su ignorancia, de su timidez y hasta de sus dieciocho años. ¿No le había pedido acaso que dijera que tenía por lo menos veintiuno, como si su extrema juventud fuera en ellos una tara secreta? Y de noche ¡qué cansado se acostaba siempre! Nunca la escuchaba del todo. Le sonreía, eso sí, le sonreía con una sonrisa que ella sabía maquinal. La colmaba de caricias de las que él estaba ausente. ¿Por qué se había casado con ella? Para continuar una costumbre, tal vez para estrechar la vieja relación de amistad con su padre.

Traduction temporaire :
Il vaut mieux que tu ne m'attendes pas, Brígida. Si seulement j'avais des amies ! soupirait-elle. Mais, tout le monde s'ennuyait avec elle. Il faudrait que j'essaie d'être un peu moins bête ! Comment rattraper d'un seul coup tout ce temps perdu ? Pour être intelligente, on doit commencer dès l'enfance, non ? Les maris de ses sœurs, eux, les emmenaient partout ; alors que Luis, — pourquoi ne se l'avouait-elle pas ? — avait honte d'elle, de son ignorance, de sa timidité et même de ses dix-huit ans. Ne lui avait-il pas demandé qu'elle dise qu'elle avait au moins vingt et un ans, comme si son extrême jeunesse était, en soi, une tare secrète ? Et la nuit, qu'il était fatigué quand il se couchait ! Il ne l'écoutait jamais. Il lui souriait, ça oui, avec un sourire qu'elle savait machinal. Quand il la couvrait de caresses, il était absent. Pourquoi s'était-il donc marié avec elle ? Pour perpétuer une coutume, peut-être pour resserrer les vieux liens d'amitié avec son père.

Projet Brigitte – titre + citation + phrases 1-5

Hernán Vanoli (Buenos Aires, 1980- ) 

«El piquete»

“…aquel oscuro licor que ni las mujeres ni los muchachos ni los niños bebían, sólo los cazadores, bebiendo no la sangre vertida por ellos sino alguna condensación del inmortal espíritu selvático, bebiéndolo con moderación, hasta con humildad, no con la baja e infundada esperanza del pagano de adquirir con ella las virtudes de la astucia y la fuerza y la rapidez sino en homenaje a estas...”

William Faulkner

Por ambos lados, pastizales y yuyos se agitan con la fuerza de un chorrito de fuente enferma. Amarillos casi blancos, pelos de vieja que acarician el suelo de arenisca, suelo de desierto, piedras sin forma que ni siquiera sirven para hacer sapito porque no hay agua en los bordes de la ruta de la muerte. Tampoco hay carteles, ni alambrado. Sólo autos viejos, un Falcon, un Fairline verde oxidado, sobre el capot un cráneo de vaca carcomido por el sol. Y altares.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

lundi 15 août 2016

Pour Elena…

Comme je sais que tu regrettes le temps du compteur de visites (tu n'es d'ailleurs sans doute pas la seule) sur Tradabordo, je te ferai régulièrement un point.
Historique global des pages vues / aujourd'hui :

923 064

Projet Camille / Angélique 3 – phrases 198-211

escuchar en tu mente una voz siseante cabalgando en un cálido ronroneo.
Cuando está anocheciendo sabes dónde puede estar el fallo y cómo corregirlo. Pero es entonces cuando más poderosa te asalta la misma idea. La que has estado incubando en tu subconsciente y que ahora cobra fuerza de convicción.
Esa voz no se va, aunque haya mucha hierba y dos mamparos exteriores entre tú y ella. Quién sabe si se irá alguna vez, por muy lejos que te marches.
Quizás si volvieras y averiguaras qué la produce...

Día Cuatro en Límite-E

Te preparas de nuevo. Un único objetivo: ir hasta la primera nave, subir hasta la escotilla superior y entrar. Esta vez llevarás un arma. No le deberías temer al ataque de un gato, pero por si acaso. Llevarás una máquina portátil auxiliar que conectarás al procesador de la nave. Harás que tu procesador intente rearrancarlo. Quieres averiguar qué es lo que pasó con la tripulación.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Justine / Déborah / Julie – phrases 624-635

Alcanzamos a oír los sollozos de Estela y sus gritos desesperados.
—Te amo Luis… Te amaré siempre…
Giramos la cabeza sólo por un instante, el suficiente para verla de rodillas en el piso y cubriéndose el rostro con las manos. Detrás estaba Carl sonriendo, claramente dispuesto a continuar con lo que había estado haciendo antes de ser interrumpido.

7

Nuestro padre se había equivocado. No fueron miles sino millones las unidades de Estelas, Vanessas, Nicoles y demás modelos que fueron vendidos por la Shimato-Domínguez en los años que siguieron. Eran los primeros androides dotados de verdadera inteligencia artificial destinados al uso doméstico y producidos en masa. Resultaron ser excelentes empleadas, babysitters, secretarias y enfermeras. Y por supuesto, estaban aquellas diseñadas especialmente para el placer. Siempre fueron los modelos más demandados. Las había para todos los gustos; altas y bajas, jóvenes y maduras, tímidas y osadas.

Traduction temporaire :
Nous réussîmes à entendre les sanglots d'Estela et ses cris désespérés.
— Je t'aime, Luis… Je t'aimerai toujours…
Nous tournâmes la tête juste un instant, assez pour l'apercevoir à genoux, son visage dans les mains. Derrière elle, Carl souriait, clairement disposé à continuer ce qu'il était en train de faire avant d'être interrompu.

7

Notre père s'était trompé. Ce ne furent pas des milliers, mais des millions d'exemplaires d'Estela, de Vanessa, de Nicole et autres spécimens qui furent vendus par la Shimato-Domínguez dans les années qui suivirent. C'étaient les premiers androïdes dotés d'une réelle intelligence artificielle destinés à l'usage domestique et produits en masse. Elles s'avérèrent être d'excellentes employées, baby-sitters, secrétaires et infirmières, lesquelles étaient bien sûr spécialement dessinées pour le plaisir. Elles constituèrent toujours les modèles les plus demandés. Il y en avait pour tous les goûts : des grandes, des petites, des jeunes, des mâtures, des timides, des audacieuses…

Projet Bianca 3 – titre + phrases 1-10


«Bonsai»
Martín Felipe Castagnet (La Plata, 1986- )

Cuando era chico, más chico que hoy, tenía un amigo con el que chateaba todos los días. Él no sabía lo que yo era, creo que ni siquiera sabía cuántos años tenía. Supongo que pensaba que lo doblaba en edad. Finalmente me dijo de vernos y yo no pude aceptar. Al tiempo me dejó de hablar: hay gente que necesita ver, que necesita tocar, no sólo a sus amores sino también a sus amigos, a su mundo. En fin: te agradezco que hayas aceptado que charlemos a través de este medio; quizás mi amigo algún día la lea y me entienda mejor. ¿Ya empezamos o todavía no? Necesito que me avises para no hacer el ridículo: suficiente con mi cara.
Empezamos cuando vos quieras. Lo importante es que sepas que podés hablar tranquilo: todo lo que sobre se elimina.

Traduction temporaire :

Martín Felipe Castagnet (La Plata, 1986-)

« Bonsaï »

Quand j'étais jeune, plus jeune qu'aujourd'hui, j'avais un ami avec qui je chattais tous les jours. Il ne savait pas ce que j'étais, je crois qu'il ne savait même pas quel âge j'avais. Il devait s'imaginer que j'étais deux fois plus vieux que lui. Finalement, il m'a proposé qu'on se voie, mais je n'ai pas pu accepter. Il a immédiatement arrêté de me parler : il lui faut rencontrer les gens, les toucher, aussi bien ses amants que ses amis, son entourage. Bref, je te remercie d'avoir accepté qu'on parle par ce biais ; peut-être qu'un jour mon ami la lira et me comprendra mieux. On commence ou pas encore ? J'ai besoin que tu me préviennes pour ne pas me ridiculiser : avec ma tête, ça suffit .
On commence quand tu veux. Ce qui est important, c'est que tu saches que tu peux parler sans inquiétude : tout ce qui est en trop, on le vire.

mercredi 3 août 2016

Projet Sabrina 6

Frente a tu casa


Casi no vienes a esta casa. Hoy se cumplen tres años desde que el camión de mudanzas se estacionó junto a mi Volkswagen rojo para llevarse las cajas con mis libros, el escritorio que compré en Home Depot contra tu voluntad y algunas maletas pesadas que mi vocho no soportó. Hace ya dos años y medio que me dijiste “Ya no te quiero” después de una discusión por algo que no recuerdo. (Debió ser porque no pagué la luz, o tal vez porque no fui por ti al trabajo).
Casi no vienes a esta casa —que es tuya, por cierto—. “¿Para qué?”, has de decir, si ya tienes también un departamento enorme, en donde vives con el tipo ricachón que ahora es tu esposo. Sé que no vienes, pero a mí me gusta visitarla para ver la fachada, imaginar el polvo de adentro y recordar momentos de los dos... aunque no hablemos, aunque tú no te acuerdes de mí.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Morgane / Marie-G. 3 – phrases 145-155

Masticando el último bocado, Fabi me busca con la mirada. ¿Otro chori o una hamburguesa completa? Me entusiasmo con lo segundo, para probar, digo, y automáticamente el dedo de Fabi encuentra a la chica. Al rato, cuando nos dejan la hamburguesa adelante, se frota las manos, relamiéndose. Cuando ya no queda nada, sólo migas y gotas de grasa, nos quedamos mirando los platos de plástico. Ana y Soledad charlan y se ríen exageradamente. Fabi cree leer una nota oscura en mi cara. Duda. ¿Estaba medio seca, no?, pregunta. ¿Sabés que sí?, le confirmo. Alunada, empuja el plato hacia adelante y se tira para atrás. Pucha, hubiéramos pedido otro chori.

Traduction temporaire :
Alors que je finis ma dernière bouchée, Fabi me cherche du regard. Un autre choripan ou un hamburger complet ? Je m'emballe pour le second, j'ai envie de goûter, dis-je, et le doigt de Fabi trouve automatiquement la serveuse. Peu après, le hamburger posé devant nous, elle se frotte les mains, se léchant les babines. Une fois qu'il n'y reste plus que des miettes et des gouttes de graisse, nous restons à fixer des yeux les assiettes en plastique. Ana et Soledad bavardent et rient en en faisant des tonnes. Fabi croit déceler sur mon visage une pointe de noirceur. Elle hésite. Il était à moitié sec, non ? s'enquiert-elle. Tu sais bien que oui ! corroboré-je. De mauvaise humeur, elle repousse alors l'assiette sur la table et s'étire en arrière. Beurk, on aurait dû commander un autre chori.

Projet Justine / Marion – phrases 297-305

Puedo pasar por debajo de la plataforma, pensó Verónica, y se agachó. No había nadie ahí abajo, ella era ágil y delgada, no había mucho espacio pero podía agacharse. Pasó por debajo del escenario caminando en cuclillas como un cangrejo. Del otro lado quedó atrapada entre la gente que lloraba y cantaba; desde ahí no podía ver a la vieja verde en el agua, apenas oler su podredumbre. Un nuevo empujón le dejó un insólito vacío y se arrojó hacia ese espacio entre dos mujeres que babeaban. Pero no pudo moverse. Algo la estaba sujetando de los tobillos. Miró el suelo y vio dos manos azules que le rodeaban los pantalones, justo encima de los pies. No se atrevió a luchar contra las manos, intentar deshacerse del abrazo. Eran manos de uñas finas, eran dedos azules que ella conocía muy bien.

Traduction temporaire :
Je pourrais me faufiler sous la plateforme, réfléchit Verónica avant de se pencher. Personne en dessous. Elle était agile et mince. Il n’y avait pas beaucoup d’espace, mais elle pouvait se baisser. Accroupie, elle se glissa sous l’estrade, marchant en crabe. Une fois de l’autre côté, elle se retrouva happée parmi les gens qui pleuraient et chantaient ; de là, elle ne distinguait pas la vieille dame verte dans l’eau, elle sentait à peine l’odeur de pourriture qu’elle exhalait. Une nouvelle bousculade la précipita dans un vide inattendu et elle en profita pour se jeter entre deux femmes qui bavaient. Là, elle fut incapable de bouger. Quelque chose la tenait par les chevilles. Regardant par terre, elle vit deux mains bleues autour de son pantalon, juste au-dessus de ses pieds. Elle n’osa pas lutter contre ces mains, chercher à se libérer de cette étreinte. Des mains aux ongles fins, des doigts bleus qu’elle connaissait très bien.

Projet Justine / Elena 38

Retrato de mujer con frío

A excepción de los libros, tanto los que están en las estanterías dispuestos para la venta como los que descansan en el bolso de algún comprador, nadie advierte el arribo de los gitanos —se sabe que libros y gitanos comparten la misma naturaleza imaginaria—. Como todos los años, arriban a la Feria en esos carretones etéreos suyos; la novedad es que en esta ocasión traen a remolque un iceberg pescado en el sur más remoto.
Invisibles bajo el agobio del sol, forcejean entre el gentío hasta ubicar la mole blanca, invisible por contagio, junto a Isabel de Macondo. Isabel la anhelada, la única persona que no es sólo un feriante más para ellos. Sí, mes tras mes transportaron un soplo antártico sólido, pesado, hasta el norte cálido del continente, sólo para ver a la mujer más bella del mundo temblorosa, aterida, vulnerable.
Un libro, ése en el que vive cierto coronel derrotado que nunca vio las aguas grandes, consuela al gigante de hielo nostálgico de mar.

Traduction temporaire :
Portrait de femme ayant froid

À l'exception des livres, aussi bien ceux qui sont sur les étagères, prêts à être vendus, que ceux qui reposent dans le sac d'un acheteur, personne ne remarque l’arrivée des gitans – on sait que les livres et les gitans partagent la même nature fictive. Comme tous les ans, ils arrivent à la Foire sur leurs chariots éthérés ; la nouveauté est que cette fois-ci, ils remorquent un iceberg péché au fin fond du Sud. Invisibles sous le soleil étouffant, ils se démènent au milieu de la foule, jusqu'à repérer la masse blanche, elle aussi invisible par contagion, à côté d'Isabel de Macondo. Isabel la désirée, la seule personne qui pour eux, n'est pas qu'un forain de plus. Oui, mois après mois, ils ont transporté un souffle antarctique solide, puissant, vers le nord chaud du continent, rien que pour voir la femme la plus belle du monde, tremblante, grelottante, vulnérable.
Un livre – celui où vit un certain Colonel vaincu et n'ayant jamais vu les grandes eaux – console le géant de glace, en proie à la nostalgie de l'océan.