mercredi 30 avril 2014

Projet Chloé 7 – phrases 10-12

Y al hacerlo escuchaba un sonido hueco como cuando se abre uno de esos envases al vacío. Retorno a cuando deseaba ser distinto y me perdía en esos pensamientos mientras me dejaba caer al suelo como quien deja caer los palillos de un Mikado. Estoy hecho astillas. Pensaba...

Traduction temporaire :
Et quand je le faisais, j'entendais un son creux comme quand on ouvre un emballage sous-vide. Je retourne à l'époque où je voulais être différent et me perdais dans ces pensées en même temps que je me laissais tomber par terre comme qui laisse tomber les baguettes d'un Mikado. Je vole en éclats. Je pensais... 

Projet Alice 3 – phrases 29-33

Hace un tiempo avistamos a alguien corriendo hacia unos pastizales. Se ocultó rápidamente y los reflectores no lograron darle alcance. A la mañana hicimos un recuento y descubrimos que faltaba una mujer. Se llamaba Takashi y su esposo había sido el primero en desaparecer. Atribuimos su abandono de la ciudadela a un intento estúpido pero comprensible de ir en su búsqueda.

Traduction temporaire :
Il y a quelque temps, nous aperçûmes une personne en train de courir vers les prés. Elle se dissimula rapidement et les projecteurs ne purent la repérer. Le lendemain, nous fîmes les comptes et nous constatâmes qu’il manquait une femme. Elle s’appelait Takashi et son mari avait été le premier à disparaître. Nous attribuâmes sa fuite de la citadelle à une stupide, mais compréhensible tentative de partir à sa recherche.

Projet Morgane 11 – phrases 19-20

Llegando a Positano alquilamos una embarcación, no sin antes demorarnos en un kiosco repleto de caracolas, espejos de mano y un sinfín de amuletos y objetos minúsculos, entre los cuales eligió un pequeño cofre recubierto de conchas color malva. Poniéndomelo entre las manos me acercó estas palabras al oído: Desde hoy, Piccolina, éste será tu cofre de los buenos recuerdos.

Traduction temporaire :
En arrivant à Positano, nous louâmes une embarcation, non sans nous être auparavant attardés devant un kiosque plein de conques, de miroirs de poche et d'une infinité d'amulettes et autres objets minuscules, parmi lesquels il choisit un petit coffre recouvert d'écailles mauves. Alors qu'il me le posait entre les mains, j'entendis ces mots : À partir d'aujourd'hui, Piccolina, ce sera ton coffre à bons souvenirs.

Projet Morgane 13 – phrase 24-27

Nos detenemos a preguntarle y lo confirma: “Está frío”. Jorge se impacienta ante la atracción que ejerce el cadáver sobre mí, me reanima a seguir corriendo pero mi cabeza está sumergida en el misterio que pulsa la muerte. Quedo absorto, una vez más en el remanente de aquel primer muerto que me guardaba su mirada bajo un poste. Yo tenía cinco años.

Traduction temporaire :
Nous nous arrêtons pour le lui demander et il confirme : « Il est froid. » Jorge s'impatiente en voyant le fascination qu'exerce le cadavre sur moi, et m'encourage à reprendre la course, mais ma tête est submergée par le mystère de cette mort. Encore une fois, je reste absorbé par le souvenir de ce premier mort qui me fixait du regard sous un poteau. J'avais alors cinq ans.

Projet Audrey 4 – phrases 6-7

Adentro del Coma aquí se percibía la corriente cansada de un ventilador deteriorado. Moma, la única mesera en servicio, repasaba el crucigrama de un periódico que compraba todos los días. Del otro lado de la página, las tetas en exhibición de una vieja gloria de la pornografía local.

Traduction temporaire :
À l’intérieur du « Mangez ici », on percevait l’air fatigué d’un ventilateur déglingué. Moma, la seule à être de service, faisait les mots croisés d’un journal qu’elle achetait tous les jours. Au dos de la page, étaient exhibés les seins d’une vieille gloire de la pornographie locale.

Projet Margaux 8 – phrases 9

Fue automático, me invadió la angustia y las ganas de ayudarlo, pero el muy arrogante se molestó y me dijo con una sonrisa irónica - tranquila mamita que yo puedo solo -, agarró con sus dos muñones el vaso y lo inclino hacia su boca y de ñapa repitió, luego me entregó el vaso y salió corriendo para seguir jugando.

Traduction temporaire :
Instinctivement, l'angoisse et l'envie de l'aider m'envahirent ; sauf que ce petit arrogant se vexa et me lança, avec un sourire ironique – t'en fais pas, ma belle, je me débrouille tout seul – puis prit le verre entre ses deux moignons et l'inclina vers sa bouche, répétant de surcroît son geste à deux reprises. Ensuite, il me tendit le verre et partit en courant pour retourner jouer.

Projet Joana – phrases 132-134

Cuando iba a bajar mi cierre se paró y me llevó de la mano a mi cuarto. La cojuda de su amiga estaba completamente desnuda, masturbándose sobre mi cama, gimiendo. Me quedé huevón.

Traduction temporaire :
Alors que j'allais descendre ma fermeture Éclair, elle s'arrêta et m'emmena dans ma chambre en me tirant par la main. Son amie était complètement nue, en train de se masturber sur mon lit, gémissante. Je restai comme un imbécile.

Projet Manon / Justine – phrases 50-53

Los naturales estaban sorprendidos. Era cierto que Tabaco lo escuchaba todo. Desde edades sin cuenta, permanecía con el oído pegado a las paredes con los humos subidos por el papel de compañero inseparable que le habían dado. También era verdad que Coca los ilusionaba, engañándoles los vahídos de las hambrunas y los golpes de la fatiga.

Traduction temporaire :
Les autochtones étaient surpris. Il était certain que Tabac écoutait tout. Depuis le fond des âges, il avait en permanence l’oreille collée aux parois de fumées qui s’élevaient du papier, cet inséparable compagnon qu’on lui avait fourni. À vrai dire, Coca aussi les charmait, trompant leurs malaises vagaux et leurs coups de fatigue.

Projet Émeline 2 – phrases 30-34

Darius les prometió encontrar un remedio definitivo. Mientras tanto, les pidió un favor en beneficio de los pobres del pueblo de Argesca. En las celebraciones de la misa, tenían que colocarse en el centro de la nave y, al iniciar el sermón, debían descubrir sigilosamente a la pequeña. Así se hizo. La fe del pueblo se elevó y con ella las limosnas.

Traduction temporaire :
Darius leur promit de trouver un traitement définitif. En attendant, il leur demanda un service dont bénéficieraient les pauvres du village d’Argesca : lors des célébrations de la messe, ils devaient se placer au centre de la nef et découvrir discrètement la petite au début du sermon. Ce qu'ils firent. La foi de la population augmenta et, avec elle, les aumônes.

mardi 29 avril 2014

Projet Émeline 3 – phrase 11

El abogado se puso aquella mañana su sonrisa de minuta creciente, la de las confidencias dolorosas pero bien remuneradas, mientras le tendía la demanda de divorcio de Marcela, que se declaraba harta de la monotonía marital, de su pasión por la lectura, al tiempo que renovada en el corazón y la autoestima por las atenciones, no sólo psicológicas, que en los últimos meses le había prodigado el tutor de su hijo mayor.

Traduction temporaire :
Ce matin-là, l’avocat a affiché son sourire réservé à l'accroissement de ses honoraires, celui des confidences douloureuses, mais effectivement bien rémunérées, alors qu’il lui tendait la demande de divorce de Marcela, qui déclarait être lasse de la monotonie conjugale, de sa passion pour la lecture, et tout à la fois revigorée dans son cœur et son estime de soi grâce aux attentions, pas seulement psychologiques, que lui avait prodiguées le tuteur de leur fils aîné durant les derniers mois.

Exercice d'écriture 22 – par Marie

Complices

Lorsque la boulangère vous tend le croissant que vous venez d’acheter en vous souhaitant une bonne journée, un sourire radieux sur les lèvres, croyez-vous qu’elle le pense vraiment ? Je veux dire, pensez-vous qu’elle vous souhaite vraiment, du fond du cœur, que votre journée soit bonne, autrement dit, que vous ne passiez que de bons moments ? Quand je vois la journée que j’ai passé après être allée la voir, je me dis que non, la boulangère doit être une hypocrite… sinon comment expliquer ça ? Pour commencer, la feuille sur laquelle j’avais tous mes rendez-vous pour des visites d’appartements (la quintessence d’heures acharnées de recherches et de coup de fil dans tous les sens) s’envole très haut pour retomber où ? Sur les rails du train ! « La guigne », l’adolescent qui m’observait du coin de l’œil avait dû se dire que je venais tout droit de traverser les couloirs du temps avec un tel juron et que je devais être complètement folle de me jeter sur les rails du train juste pour récupérer une simple feuille de papier, salissant ainsi au passage mes nouvelles chaussures en toile blanche. Oui, mais sur cette feuille se trouvaient toutes les adresses, les horaires et les contacts dont j’avais besoin pour mener à bien cette journée. Quand on déménage, notre vie dépend du moindre rendez-vous que l’on peut avoir pour pouvoir visiter l’appartement de nos rêves… ou pas… Cage d’escalier toute délabrée, odeur de moisi et lino tout craquelé, cet endroit n’était pas très glamour. Enfin, qu’à cela ne tienne, il arrive que les parties communes soient en mauvais état, mais que les appartements soient très agréables… ou pas… Des murs dont on ne sait plus si la peinture est jaune ou juste d’un blanc sali par le temps et la crasse des anciens locataires, des fils non isolés qui sortent des murs comme pour venir vous dire bonjour, mais dont vous ne comprenez pas la réelle fonction, des éviers cassés au milieu de cuisines à aménager entièrement, des salles de bains dans lesquelles on n’avait pas la place de se retourner ! Mes visites d’appartements se succédaient et se ressemblaient. Il était temps de se poser un peu pour se détendre et se rassasier. Le premier moment de la journée qui serait agréable, même si je déteste manger seule. Selon moi, il n’y a rien de plus pathétique que de s’asseoir à une table et de manger seule dans un lieu public, c’est à se pendre franchement, mais bon, il y a des jours où certains désagréments habituels sont amoindris par des circonstances plus désagréables encore. Bref, je m’assois donc dans une petite brasserie du centre et commande un croque-monsieur salade. En attendant, j’appelle une amie dont je n’ai pas eu de nouvelles depuis longtemps, mais les nouvelles qu’elle me donne de sa vie sont juste déprimantes : elle s’est remise en couple avec le mec qui l’a trompée deux mois auparavant et c’est de nouveau le grand-amour… juste pathétique ! Parfois je me demande pourquoi on est encore amie, le passé ? Les souvenirs ? Seul un petit blondinet qui s’exerce à tirer des boules de billard en manquant d’arracher le tapis à chaque essai me redonne le sourire. La serveuse, aimable comme une porte de prison, m’apporte mon verre de Bordeaux et mon croque-monsieur sans même me souhaiter bon appétit. Vous me direz, peu importe qu’elle ne l’ait pas fait, ce croque-monsieur était bon, contrairement à la bonne journée pleine d’entrain que m’avait souhaitée la boulangère… Bref, je n’avais pas le temps de m’éterniser non plus, un autre rendez-vous m’attendait et je venais de me rendre compte que je m’étais trompée d’adresse. « Quand on n’a pas de tête », vous connaissez la suite du dicton… Et sous la pluie sans parapluie, c’est plus marrant ! J’arrive donc trempée et en retard à mon premier rendez-vous de l’après-midi, serre d’une main pressée et mouillée celle que me tend l’agent immobilier qui a l’air tellement contrits que je me dis que toute sa famille a dû mourir la veille, mais qu’il a tenu à venir travailler quand même pour penser à autre chose. Il me laisse visiter sans faire de commentaires et en répondant du bout des lèvres aux questions que je lui pose, cet appartement était un peu mieux que les autres, mais enfin s’il fallait avoir à faire à ce genre d’agent immobilier pour le moindre problème, non, merci ! Quand à 19h30 je sors de ma septième et dernière visite de la journée, je suis exténuée… pour rien ! L’appartement de mes rêves ne devait certainement pas se trouver dans cette ville ou alors à un budget complètement inaccessible pour moi ! Avant de reprendre mon train, j’avais besoin d’un café ! Aucun goût, juste celui de l’amertume… Super ! Il ne restait plus qu’à rentrer. Enfin, si la SNCF le voulait bien « tin, tin, tin, lin : le train numéro 8666 est annulé suite à un problème technique, nous prions notre aimable clientèle de bien vouloir nous en excuser ». Plus qu’à attendre une heure dans une gare sans téléphone -plus de batterie, sans bouquin- oublié sur la table du salon en partant et sans amis dans cette nouvelle ville ! Super ! « Tin, tin, tin, lin : Pauline en ras-le-bol de cette journée de bip et de cette vie de bip qu’elle mène en ce moment ». Tout le monde s’en fiche, cette annonce ne touche personne. Quand je pousse la porte de mon appartement, il est 22h30, une odeur inhabituelle règne dans l’appartement, en allant dans mon arrière-cuisine, je découvre mon chat, inerte dans sa litière. Il a dû s’empoisonner avec quelque chose. Aujourd’hui c’est clair pour moi : la boulangère et le diable sont complices, elle n’ira pas brûler en enfer tant qu’elle souhaitera une bonne journée à tous ses clients !
M’en fiche ! Chez Picard, il y a des viennoiseries surgelées, je suis sûre qu’elles sont délicieuses.

Projet Hélène 2 – phrases 29-30

Se mantuvo silencioso mientras evaluaba la pesca de los otros dos, y no volvió a decir palabra hasta que ordenó que Guiraldes tirara de la cuerda y el motor encendió su rugido de aceite.
Cuando la isla era, en la perspectiva, una figura que podían atrapar sus dedos, su rostro se suavizó y su cuerpo ya se había secado.

Traduction temporaire :
Il resta silencieux tandis qu’il évaluait la pêche des deux autres, et n'ajouta plus un mot, jusqu’à ce qu’il ordonne à Guiraldes de tirer sur la corde, après quoi le moteur lança son rugissement d’huile. Quand, au loin, l’île ne dessinait plus qu'une forme que l’on pouvait attraper avec les doigts, son visage s’apaisa et son corps avait séché.

Projet Annelise 1 – phrases 14-16

Después de un instante fugaz en que se detuvo para mirarme, sus ojos brillantes en la espesa negrura de la madrugada, el conejo volvió a lamerme. Y yo, agotado por el esfuerzo que me tomó recuperar el movimiento, me dejé otra vez caer sobre el colchón. Pensé que tenía que llamar a Emilia y contarle que me había despertado y que no podía moverme.

Traduction temporaire :
Après un instant fugace où il s'est arrêté pour me regarder – ses yeux brillants dans l'épaisse noirceur de l'aube –, le lapin a recommencé à me lécher. Et moi, épuisé par l'effort qu'il m'avait fallu pour retrouver ma capacité de mouvement, je me suis laissé retomber sur le matelas. J'ai pensé que je devais appeler Emilia pour lui raconter qu'il m'avait réveillé et que je ne pouvais pas bouger.

Projet Justine / Vanessa – phrase 63-64

Hermano Díaz (De su diario)

Cuanta falsedad nos inculcaron sin vergüenza los Papas y sus hordas de sacerdotes en varios siglos. Ahora recuerdo, que una vez que el Papa Juan Pablo II llegó de- visita a Bolivia, yo estaba muy cerca de él a la época, un líder indígena le entregó una carta.

Traduction temporaire :

Frère Díaz (Extrait de son journal)

Combien de mensonges les Papes et leurs hordes de prêtres nous inculquèrent-ils, au fil des siècles, sans vergogne. À présent, je me rappelle la fois où, en visite en Bolivie, le Pape Jean-Paul II, dont j'étais très proche à l'époque, reçut la lettre que lui remit un leader indigène.

Projet Elena 7 – phrases 36-37

Dieron un grito alegre de aviso hacia el sector de atrás, y las hijas guardaron las raquetas en sus fundas y se unieron obedientemente al grupo familiar. El viejo M subió con Alex a una camioneta y las chicas siguieron a la madre en un segundo auto grande y reluciente, de una marca importada que yo nunca había visto.

Traduction temporaire :
Ils poussèrent un cri joyeux pour prévenir les adolescentes, au fond. Aussitôt, elles rangèrent leurs raquettes dans les housses et rejoignirent sagement le groupe familial. Le vieux M monta avec Alex dans une camionnette, alors que les filles suivirent leur mère dans une deuxième voiture, grande et brillante, d'une marque étrangère que je n'avais jamais vue.

Projet Margaux 8 – phrase 8

Sólo tenía unos “Muñones” y cuando baje la vista, sus piernas sólo llegaban hasta las rodillas.

Traduction temporaire :
Il avait seulement des "Moignons" et en baissant les yeux, je remarquai que ses jambes se terminaient juste au niveau des genoux.

Projet Joana / Sarah – phrases 151-156

Sobre el mesón de la cocina, unas pocas frutas a punto de pudrirse. En el comedor, sólo el plato vacío de jamón serrano. Hice memoria. La última vez que recordaba haberlo tenido en mis manos fue en el bus, antes de abrir mi cartera para sacar las monedas y pagar el pasaje. Lo había olvidado en el asiento. No me cabía la menor duda al respecto.

Traduction temporaire :
Sur la table de la cuisine, quelques fruits en train de pourrir. Dans la salle à manger, uniquement l'assiette vide de serrano. Je fouillai dans ma mémoire. La dernière fois que je me rappelais l'avoir eu entre les mains, c'était dans le bus, avant d'ouvrir mon porte-monnaie pour sortir l'argent et payer le trajet. Je l'avais oublié sur mon siège. Aucun doute là-dessus.

Projet Joana – phrase 131

Empezó de una manera delicada y tierna, tanto que sentí algo más que solo ganas de tirármela, después empezó a morderme el cuello, hasta que estuvo de rodillas.

Traduction temporaire :
Elle commença délicatement et tendrement, au point que je ressentis quelque chose de plus qu'une simple envie de me la faire, puis elle se mit à me mordre le cou, jusqu'à ce qu'elle se retrouve à genoux.

Projet Sabrina 3 – phrase 22

De qué valía mostrar ante aquel hombre mis poderes, si -como es sabido- la palabra existe sólo cuando es escuchada, para qué esforzarme en un intento que, sin respuesta, terminaría por disolverse en la nada, del mismo modo que el sonido del universo en su deambular por el espacio se extingue al no encontrar un oído lo suficientemente agudo como para ser capaz de captarlo.

Traduction temporaire :
À quoi bon exhiber devant cet homme mes pouvoirs alors que – c'est bien connu – le mot n'a d'existence que lorsqu'il est écouté ; à quoi servirait-il que je gaspille mes forces dans une tentative qui, sans réponse, finirait par s'évanouir dans le néant, tout comme le son de l'univers qui s'éteint lorsqu'il erre dans l'espace sans rencontrer d'oreille suffisamment fine pour être capable de le saisir.

lundi 28 avril 2014

Projet Alice 3 – phrases 24-28

El miedo es una cosa terrible, se esparce entre la gente como un virus incapacitante potencialmente mortal. La gente se paraliza.
¿Saben ustedes lo que es pararse aquí cada noche con el dedo agarrotado en el gatillo y observar la oscuridad conteniendo el aliento? ¿Saben lo que es pasar el día preparando las armas, afilando las bayonetas? ¿Estas armas toscas que hemos fabricado, flamantes e inútiles, sin uso e incapaces de detener las desapariciones?

Traduction temporaire :
La peur est une chose terrible, elle se répand parmi les gens comme un virus paralysant, potentiellement mortel. Les gens se pétrifient. 
Savez-vous ce que c’est de passer ses nuits ici, le doigt sur la gâchette et de scruter l’obscurité en retenant son souffle ? 

Savez-vous ce que c’est de passer ses journées à préparer les armes, à aiguiser des baïonnettes ? Ces armes rudimentaires que nous avions fabriquées, flambantes et inutiles, inefficaces et incapables de mettre un terme aux disparitions ?

Projet Émeline 2 – phrases 27-29

Para empezar, propuso una solución temporal para cuando necesitasen sacar a la pequeña de casa. Aconsejó envolverla completamente, dejando sólo un diminuto orificio a la altura de la nariz que le permitiese respirar. Bastaría con decir que le había caído agua hirviendo encima y que no querían que nadie viese su deformidad.

Traduction temporaire :
Pour commencer, il proposa une solution temporaire pour quand ils auraient besoin de sortir la petite : l’envelopper complètement, en ne laissant qu’un minuscule orifice au niveau du nez afin de lui permettre de respirer. Il suffirait de dire que de l’eau bouillante lui était tombée dessus et qu’ils ne voulaient pas qu'on voie sa difformité.

Projet Nancy 3 – phrases 131-134

¿Son tus familiares? — indagué.
¡Oh no!, son los familiares de mi esposo —contestó.
Todos se parecían bastante, pensé que el esposo era una versión más moderna de todos ellos. Lottie había tenido la delicadeza de esconder todas las fotos de la casa donde aparecía el esposo, me di cuenta de ello por los espacios vacíos en el decorado, en algunas mesitas de la sala y en su tocador.

Traduction temporaire :
— Sont-ils de ta famille ? — Oh, non ! C'est du côté de mon mari. Ils se ressemblaient beaucoup. J'ai supposé que son mari était une version plus moderne. Lottie avait eu la délicatesse de cacher la totalité des photos où il apparaissait ; je m'en suis rendu compte à cause des espaces vides dans la décoration, sur certaines petites tables du salon et sur sa coiffeuse.

El Diccionario de neologismos – Une source utile


De la part d'Elena

El Diccionario de neologismos on line es una obra lexicográfica que recoge más de 4.000 neologismos en castellano documentados entre 1989 y 2007, mayoritariamente en prensa escrita. Los neologismos van acompañados de definición lexicográfica y varios contextos de uso, además de informaciones sobre la categoría gramatical, la fuente y fecha de procedencia, etc.

dimanche 27 avril 2014

Projet Sarah – phrases 130-131

Ella le confesó que le hubiera gustado ser otra cosa, terminar la secundaria, salir bachiller, ingresar a la universidad y profesionalizarse, pero que las cosas no siempre salían como uno quería, porque el destino depara sorpresas y ella estaba allí porque sus padres habían muerto en un accidente automovilístico. “No sé hacer otra cosa”, dijo dejando entrever entre las palabras cierta tristeza y resignación.

Traduction temporaire :
Quant à elle, elle lui confessa qu’elle aurait aimé être quelqu’un d’autre, terminer le lycée, décrocher son bac, aller à l’université et entrer dans le monde du travail, mais que les choses ne se déroulaient pas toujours comme on voulait, car le destin amène des surprises et elle, si elle en était là, c'était parce que ses parents étaient morts dans un accident de la route. « Je ne sais rien faire d’autre », avoua-t-elle en laissant percer une certaine tristesse et de la résignation entre ses mots.

Projet Anaïs 3 – phrases 3-5

La vecina que testificó en defensa de la occisa explicó que ella solo estaba por hacerle un buen escabeche, pero nunca pensó en hacer pasar al gato por liebre, como el acusado arguyó.
El juez se circunscribió a las causales del hecho y la perpetua cayó sobre el gato.

La mujer, que en paz descanse.

Traduction temporaire :

La voisine, qui témoigna en faveur de la défunte, expliqua que celle-ci s’apprêtait seulement à faire à l’accusé une bonne escabèche, mais elle n’avait jamais songé à faire passer un chat pour un chien, comme il le prétendait.
Le juge s’en tint aux raisons du crime et le chat fut condamné à perpétuité.

Quant à la femme, paix à son âme.

Projet Maïté 6 – texte en entier

Ana Vidal (Espagne)

Escorzo


La conocí un día que subí a la tercera planta a hacer fotocopias. De pie, junto al perchero, lloraba Dolores, la de contabilidad. Se le notaba de un simple vistazo, ella vivía con el corazón a flor de piel, y lo mismo quería a un pájaro que cantaba en la ventana, que ponía su alma en un informe de gastos. Dejaba los balances en la mesa de su jefe como quien deja a alguien a quien aún se ama. Y desde aquel día hago fotocopias a diario, solo para ver brotar sus lágrimas de tormenta de verano.

Traduction temporaire :
Ana Vidal (Espagne)

« Raccourci »


Je l’avais connue un jour où j'étais monté au troisième étage faire des photocopies. Debout, à côté du portemanteau, Dolores, la fille de la comptabilité, pleurait. Un simple coup d'œil suffisait pour se rendre compte qu’elle était continuellement à fleur de peau et appréciait tout autant un oiseau chantant à la fenêtre, que se plonger corps et âme dans un livre de comptes. Elle déposait ses bilans sur le bureau de son chef comme quelqu’un quitte la personne dont il est encore amoureux. Et depuis cet instant, tous les jours, je fais des photocopies, rien que pour voir jaillir ses larmes tel un orage d’été.

Projet Morgane 11 – phrase 18

Me llamaron la atención los farallones de la costa y unos boquetes oscuros como labios de piedra tragándose la espuma. Son cavernas invadidas por el tiempo y las mareas, Piccolina, ya verás.

Traduction temporaire :
Les falaises de la côte attirèrent mon attention, tout comme certaines brèches obscures ressemblant à des lèvres de pierre qui engloutissent l'écume. Ce sont des cavernes rendues inutilisables par le temps et les marées Piccolina, tu verras.

Exercice d'écriture 20 – par Maïté

Sujet : Complices

« Regard »

Il a suffit d’un regard pour se retrouver. Parmi la foule, je l’aperçois au loin, je sais que c’est lui, aucun doute. Les années défilent mais son visage ne connaît pas les flétrissures du temps qui passe. Je me hisse sur la pointe des pieds, et d’un signe de la main, je l’interpelle. Il me reconnait aussitôt.
Dans ce lieu magique, le temps semble s’être arrêté. Je me faufile et je cours vers les bras de cet homme qui m’a tant manqué. Voici presque 3 ans que je le cherche sans relâche. Il est partout. Dès que je ferme les yeux, je le vois, je me remémore son regard, son sourire, ses histoires, sa façon bien à lui de me tenir dans ses bras et de me dire qu’il m’aime. Je me souviens nos parties de pêches. La plus mémorable de toutes, celle de la pêche à la crevette ! Ce fameux jour, où j’avais été d’une efficacité toute particulière, mon seau était rempli de petites crevettes grises, je me revois accourir vers lui, trébucher contre un rocher, renverser tout mon seau, relever la tête, le voir se pencher au-dessus de moi, l’air amusé et inquiet. Je me mets à pleurer, je n’ai rien mais je suis déçue, comme à son habitude, il trouve les mots pour me calmer, me rassurer, « demain, nous y retournerons ».
L’épisode du bateau gonflable lui aussi restera gravé à tout jamais comme ces longues après-midi ; assis tous les deux au bureau, lui avec ses lunettes me surveillant pendant que j’apprends mes leçons. Toujours bienveillant, choisissant ses mots avec délicatesse ; avec lui l’apprentissage est un jeu d’enfant. Les olives ? Pourquoi les olives ? Parce qu’elles sont la clé d’un des moments de convivialité partagé autour d’un petit Ricard. Lui, ne les aimait pas, cependant il savait qu’elles faisaient mon bonheur. La Normandie, le Pays-Basque, le Poitou-Charentes, autant d’endroits marqués par sa présence. Et aujourd’hui, enfin, de nouveau, nous sommes réunis.
J’ai cru que le seul souvenir que j’aurais de lui serait dans sa chambre d’hôpital, à l’entendre pousser ses ultimes râles de vie, puis son visage apaisé au fond de ce cercueil noir dans une pièce sombre où une fine lumière rougeâtre laissait entrevoir cette paix qu’il semblait avoir retrouvé.
Alors, quelle fut ma surprise, quand après une course infernale, j’atterris sur cette place bondée et que je le vis, là, droit, souriant, les yeux pétillants de vie me tendant les bras. Arrivée à sa hauteur, je vis ses yeux brillants, humides, et c’est alors qu’il me dit : « Bienvenue Maí ! » Tout juste âgé de vingt-ans, je me sentis soudainement remplie d’un bonheur, d’une chaleur que je pensais ne jamais retrouver.
La complicité qui nous unissait depuis ma naissance était toujours là et je savais qu’elle nous resterait à jamais.  

Exercice d'écriture 19 – par Maïté

Sujet : Fax

« Voyage »

Arrivée sur Pluton, je fus prise de stupeur. Pourquoi suis-je si loin du soleil ? Moi qui toute ma vie n’avais voulu que ça, m’en rapprocher au maximum, le toucher même si seulement c’était possible. C’est alors que Paul me dit : «  Envoie-lui un fax ». L’air raréfié devait lui avoir fait perdre la tête. Je ne relevai même pas sa remarque et me décidai à aller explorer cette nouvelle planète. Munie de ma tenue d’astronaute, je m’éloignai du vaisseau, seule. Après plusieurs heures de marche, où je n’avais croisé ni âme qui vive, ni point d’eau, ni la moindre lumière, je tombai dans un trou et glissai sur quelques mètres qui me parurent être des kilomètres.
Là, devant mes yeux ébahis, se trouvait une sorte d’oasis: des palmiers, des cocotiers, des coquillages, du sable blanc, un océan bleu turquoise avec en toile de fond un soleil écrasant, éblouissant. Prise d’un élan de folie provoqué par cette luminosité subite, je quittai ma tenue de spationaute. En deux temps trois mouvements, je me retrouvai à moitié nue, les pieds dans le sable fin, chaud, courant à travers ce décor féerique. Sur la droite, adossée au cocotier, une planche de surf, un quattro, 6.2 bleu, avec un scorpion noir peint entre les dérives. Je saisis la planche au vol, me précipitai dans l’océan où je voyais des petites ridules se former au fur et à mesure.
Je commençai alors la meilleure session de surf de ma vie. Les vagues s’enchainaient avec une régularité parfaite, l’eau était glassy. La hauteur du pic devait atteindre tout juste 2 mètres, ce qui était l’idéal pour ma condition et mon niveau. Les vagues ouvraient sur des mètres et des mètres, alternant à droite puis à gauche, un peu selon l’envie que j’avais au moment de ramer. Devant moi, il n’y avait qu’un mur en pierre, j’avais l’impression de surfer dans une grotte ensoleillée. Tout paraissait si irréel. Les heures passaient et je ne ressentais aucune fatigue.
Quand j’ouvris les yeux, Paul se trouvait au-dessus de moi, son regard d’un vert profond me souriait. Il me dit : « J’ai envoyé le fax pour toi, ça t’a plus ? » Dans un état semi-comateux, je lui répondis : « Sommes-nous au paradis ? » « Non, nous sommes là où tu veux que nous soyons. Ton imagination, c’est elle qui te guide, qui nous guide et avec elle, rien ne pourra plus jamais t’arrêter. » Paul s’arrêta un instant de me parler pour tourner la tête et s’adresser à une tierce personne que je ne voyais pas avant d’ajouter : « Alors bébé, on repart ? » Tapant un fax de sa main gauche, il m’injecta un liquide bleuâtre dans les veines, c’était reparti. 

samedi 26 avril 2014

Projet Justine / Vanessa – phrase 62

Justamente ese secreto era, lo que el vaticano no quería que lo divulgásemos, pues temían que al saber el mundo de ese secreto la iglesia católica de Roma y el Vaticano se desmoronaría y desaparecería para siempre.

Traduction temporaire :
Ce secret était justement ce que le Vatican ne voulait pas que nous divulguions, craignant qu'une fois révélé au monde, l'Église Catholique de Rome et le Vatican ne s'effondrent et disparaissent pour toujours.

Projet Élise 4 – phrases 17-18

La habitación adquirió presencia como pared y techo para crear la extraña sensación de ser ella - esa argamasa antigua - la que sorbe y desgasta el esfuerzo del organismo aferrado a la vida. Echó una ojeada a su alrededor: la vieja mesa del comedor con el plato del almuerzo sin tocar, donde un pedazo de carne y una lechuga lucen marchitos.

Traduction temporaire :
La chambre gagna en présence, dans ses murs et son toit, jusqu'à créer l'étrange sensation que c'est elle – ce vieux tas de mortier – qui absorbe et consume l'effort de l'organisme accroché à la vie. Je jetai un œil alentour : l'ancienne table de la salle à manger, avec l'assiette du déjeuner encore intacte, où un morceau de viande et une laitue flétris se trouvaient encore.

Projet Nadia / Élise – phrases 162-166

Este año cumples los trece, Fernando —me dijo el menor de los Mendieta Solana, que tenía catorce—. Esa era más o menos la edad de Romeo cuando cachaba con Julieta.
Lo haré —dije.
Eso esperamos —intervino el hermano mayor.
Lo haré —repetí.

Traduction temporaire :

— Tu vas avoir treize ans cette année, Fernando, me dit le cadet des Mendieta Solana qui, lui, en avait quatorze. C'était plus ou moins à cet âge-là que Romeo couchait avec Julieta.
— Je vais le faire, lui assurai-je.
— On espère bien ! intervint l'aîné.
— Je vais le faire, répétai-je.

Projet Hélène 2 – phrases 26-28

Esa tarde pescaron poco, devolvieron dos anguilas al mar, y Luizinho, que no tardó mucho en volver de su excursión a la isla, debió admitir que había sido una mala idea utilizar una carnada devuelta por el océano. «Lo que el mar devuelve, nunca más lo acepta de regreso.» Esa tarde su rostro revelaba un pliegue nuevo, apenas perceptible bajo la textura del agua que no se apresuró en secar al subir a la lancha.

Traduction temporaire :
Cet après-midi-là, la pêche fut maigre, d'autant qu'ils remirent deux anguilles à la mer, et Luizinho, qui ne tarda pas à rentrer de son excursion sur l’île, dut admettre que c’était une mauvaise idée d’utiliser un appât que l’océan lui avait donné. « Ce que la mer donne, elle ne le reprend jamais. » Cet après-midi-là, en remontant dans le canot, son visage montrait un nouveau pli, à peine perceptible sous la texture de l’eau qu’il ne se pressa pas d'essuyer.

Projet Céline / Sonita 4 – phrase 63-66

Bastará con señalar que se trata de un cuaderno de notas escandalosamente misógino, cuyos momentos más coherentes son aquellos en que cita al brasileiro Rubem Fonseca –evangelista del diablo– o al sátiro local que respondió al nombre de Adolfo Bioy Casares, cuyas frases epigramáticas encabezan no pocas infamias: “Mujeres. Máquinas de transmitir tensiones. Las encendemos un rato, por placer. Si quedan encendidas nos mandan a la tumba”.

Traduction temporaire :
Il suffira d'indiquer qu'il s'agit d'un cahier de notes scandaleusement misogyne, dont les passages les plus cohérents sont ceux où il cite le Brésilien Rubem Fonseca – évangéliste du diable – ou encore le satyre local répondant au nom de Adolfo Bioy Casares, dont les phrases épigrammatiques regorgent de pas mal d'infamies : « Femmes. Machines à transmettre des tensions. On les allume un instant, pour le plaisir. Si elles restent allumées, elles nous envoient dans la tombe ».

vendredi 25 avril 2014

Projet Maïté 5 – phrase 11

Al día siguiente ―magullados, luminosos―, para evitar las preguntas de los demás, enmascaran con algún pañuelo al cuello esos rastros de vida entre cadáveres.

Traduction temporaire :
Le lendemain, meurtris et lumineux, alors qu'ils sont au milieu des cadavres, ils cachent ces traces de vie avec un foulard autour du cou, cherchant à éviter les questions.

Projet Morgane 12 – phrases 45-47

Esa es la imagen que conservo de ella porque así la conocí. Era una mujercita flaca y pecosa que contaba chistes rojos y nunca dejaba de estar bronceada; se veía como una surfer rebelde aunque no tenía ningún interés en correr olas y decía sentir un poco de asco por el argot relajado de los tablistas. Tenía, además, los ojos grandes, pardos, casi redondos, y la mirada inquisitiva de la adolescente que sabe que va creciendo de prisa.

Traduction temporaire :
Telle est l'image que je garde d'elle, car c'est ainsi que je l'ai connue : une petite femme maigre couverte de tâches de rousseur qui racontait des blagues cochonnes et était bronzée en permanence ; elle se considérait comme une surfeuse rebelle bien que cette activité ne l'intéressât pas, et elle prétendait être un peu dégoûtée par l'argot décontracté des surfers. Elle avait également de grands yeux bruns, presque ronds, et le regard inquisiteur de l'adolescente qui sait qu'elle grandit à toute vitesse.

Projet Chloé 7 – phrases 6-9

Antes solía ser muy duro, pero temo que a estas alturas ya he perdido la memoria del  dolor. Ahora rememoro aquellas mañanas en que abría los ojos de golpe, como de  costumbre. De una forma rotunda; casi automática. Sin que la claridad causase efecto  alguno sobre mis pupilas.

Traduction temporaire :
Avant, c'était souvent très dur, mais maintenant, je crains d'avoir perdu le souvenir même de la douleur. Je me remémore ces matins où j'ouvrais les yeux d'un coup, comme par habitude. D'une façon nette ; presque automatique. Sans que la luminosité n'ait un quelconque effet sur mes pupilles.

Projet Elena 7 – phrases 34-35

En una de las canchas de atrás cuatro chicas que no llegaban a los doce años, todas muy parecidas entre sí,  reían y ensayaban un partido de dobles. Cuando el viejo M salió de la cancha la mujer del banco se incorporó y el viejo la rodeó con un brazo mientras ella le mostraba el avance del pulóver.

Traduction temporaire :
Sur l'un des terrains à l'arrière, quatre filles qui n'avaient pas encore douze ans et se ressemblant toutes riaient et essayaient de jouer en double. Lorsque le vieux M sortit du court, la femme sur le banc se leva. Il posa le bras sur son épaule, tandis qu'elle lui montrait la progression de son pull-over.

Projet Elsa 2 – phrase 3

Dispuso aligerarlas y hacer algo más de ejercicio cruzando unos largos en su piscina cubierta antes de dormir.

Traduction temporaire :
Il décida de les alléger et de faire un peu plus d'exercice en réalisant des longueurs dans sa piscine couverte avant de dormir.

Projet Julie 2 – phrases 41-43

Entretanto, los espéculos descendían los peldaños con isócrona precisión. Su desplazamiento secuencial no parecía desprovisto de gracia, mientras la torva y arrobada mirada del original, multiplicada hasta el hastío, asomaba vertiginosamente bajo la procesión de sombreros de ala ancha. Con un tempo perfecto atacaron la aldaba de la puerta y salieron al exterior.

Traduction temporaire :
Pendant ce temps, les spectres descendaient les marches avec une précision isochrone. Leur déplacement séquentiel ne semblait pas dépourvu de grâce, alors que le regard torve et ravi de l'original, multiplié à l'excès, apparaissait de façon vertigineuse sous la procession de chapeaux à larges bords. C'est sur un tempo parfait qu'ils attaquèrent le loquet de la porte et sortirent.

Projet Alice 3 – phrases 22-23

Al colocar la piedra fundacional en el edificio central de la ciudadela —el módulo de comando de nuestra nave una vez despiezada— pensamos que ése era nuestro castillo ahora, el primero de muchos castillos, que nos establecíamos en la primera de muchas ciudadelas. Nosotros, los humanos, haríamos de este suelo yermo un vergel, nosotros traeríamos vida a este mundo muerto, nosotros... éramos unos estúpidos.

Traduction temporaire :
En posant la première pierre de l’édifice central de la citadelle – une fois le module de commando de notre vaisseau démonté – nous pensions que c’était désormais notre château, le premier d’une longue série, que nous nous établissions dans la première des nombreuses citadelles qui suivraient. Nous, les humains, ferions de ce sol stérile un verger, nous apporterions la vie à ce monde mort, nous… nous étions stupides.

Projet Hélène 2 – phrases 22-25

Una vez en equilibrio, tendió la presa a un lado de la canasta y, apoyándose en un tablero, limpió sus escamas y la destazó con paciencia en varios pedazos regulares.
Tenemos cebo para media hora más de pesca –dijo Luizinho.
Y como si esa serenidad para entender la vida no alcanzara para resumirlo todo, Capitán Nemo añadió:
Era sólo un pez viejo.

Traduction temporaire :

Après avoir retrouvé l'équilibre, il déposa sa prise à côté du panier et, en prenant appui sur une planche, l'écailla et la découpa patiemment en plusieurs morceaux réguliers.
– Il nous reste de l’appât pour une demi-heure de pêche, lança Luizinho. Et comme si cette sérénité pour comprendre la vie ne suffisait pas à tout résumer, Capitaine Némo ajouta :
– Ce n’était qu’un vieux poisson.

Projet Morgane 13 – phrases 22-23

Hay un policía que acompaña a lo que correspondería el cuerpo de un hombre barbudo, aproximadamente unos cuarenta y cinco años, con el pantalón remangado en señal de ser alguien que recorría cerca al mar. Sus demás partes están cubiertas parcialmente por la maniobra del guardia que le ha tendido un retazo de plástico.

Traduction temporaire :
Un policier accompagne ce qui semble être le cadavre d'un homme barbu, d'environ quarante-cinq ans, dont le pantalon est retroussé, signe qu'il s'agissait de quelqu'un qui courrait près de la mer. Les autres parties de son corps sont partiellement recouvertes par un morceau de plastique que l'agent a placé dessus.

Projet Sabrina 3 – phrase 21

Ante semejante estado de cosas, sentí que mi fuerza interior se ahogaba en sí misma y con prudencia resignada acepté continuar la condena que mis años de entierro me habían impuesto.

Traduction temporaire :
Devant cet état de faits, je sentis que ma force intérieure s'épuisait toute seule ; avec une prudence résignée, j'acceptai de prolonger la condamnation que mes années d'ensevelissement m'avaient infligée.

Projet Nancy 3 – phrases 127-130

Los días con Lottie fueron como unas vacaciones en el Caribe, en el crucero más lujoso. Hablamos de miles de cosas, paseábamos por los cafés de la ciudad, por galerías de arte, siempre como si el mundo fuera a desaparecer a la vuelta de la esquina.
Un día le pregunté por las pinturas que había en las paredes de las escaleras, eran hombres gordos, serios, pintados con pasteles oscuros. En pequeñas placas de metal estaban inscritos sus nombres, todos apellidaban  Jones-Walker.

Traduction temporaire :

Les jours passés auprès de Lottie ont ressemblé à des vacances aux Caraïbes, à la plus luxueuse des croisières. Nous avons parlé de milliers de choses, nous nous promenions dans les cafés de la ville, dans des galeries d'art, toujours comme si le monde allait disparaître à chaque coin de rue.
Une fois, je l'ai questionnée au sujet des tableaux accrochés dans les escaliers : des hommes gros, sérieux, peints au pastel sombre. Leurs noms étaient inscrits sur des petites plaques en métal, ils s'appelaient tous Jones-Walker.

mercredi 23 avril 2014

Projet Chloé 7 – titre + phrases 1-5

Verónica Villa (Espagne)

MARIONETAS

Me duele la sonrisa. Me duele el parpadeo. Me duelen las muñecas, los tobillos y el cuello. Creo que lo que más me duele es el alma. Más incluso que el cuerpo.

Traduction temporaire :

Verónica Villa (Espagne)

« Marionnettes »


Mon sourire me fait mal. Cligner des yeux me fait mal. Mes poignets, mes chevilles et mon cou me font mal. Je crois que ce qui me fait le plus mal, c'est mon âme. Même plus que mon corps.

Projet Joana / Sarah – phrases 145-149

Después de comer, pensé en mirar detenidamente mi nuevo cuadro. Todavía no había decidido qué hacer con él. Fui al sofá de la sala a buscarlo y no lo encontré. Fui a mi cuarto y no lo encontré. En el estudio, tampoco.

Traduction temporaire :
Après avoir mangé, j'eus l'idée d'aller regarder attentivement mon nouveau tableau. Je n'avais pas encore décidé de ce que j'en ferais. Je me dirigeai vers le canapé du salon, mais ne le trouvai pas. Il n'était pas non plus dans le bureau.

Projet Céline / Sonita 4 – phrase 62

Tal es el caso de Casanova, que volcando cuando joven su talento en la turgencia de la carne, devora de viejo con palabras y teoremas los cuerpos que el día le rechaza”).

Traduction temporaire :
Tel est le cas de Casanova qui, consacrant son jeune talent à la turgescence de la chair, se met à dévorer, une fois vieux, les corps que le jour lui refuse avec des mots et des théorèmes »).

Projet Élodie 6 – phrases 8-9

Tampoco lo que sucede a este lado, en realidad. Hurga en el bolsillo de la chaqueta, bien abotonada, no sea que el frío regrese, y desliza las monedas entre los dedos, miserables restos de la fortuna que pudo hacer y no hizo, que resbaló de sus manos esa tarde en la plataforma, entre gritos y llamaradas.

Traduction temporaire :
Pas plus que ce qu'il se passe de ce côté-ci, en réalité. Il fouille dans la poche de sa veste, boutonnée comme il faut, au cas où le froid reviendrait, et fait tourner les pièces entre ses doigts, misérables restes de la fortune qu'il aurait pu amasser mais qu'il n'amassa pas, qui fila entre ses doigts cet après-midi-là, sur la plate-forme, au milieu des cris et des explosions.

Projet Hélène 2 – phrase 21

Por eso, mientras Capitán Nemo arrugaba el agua con las extremidades de la embarcación esa tarde, a Guilherme no le sorprendió que Guiraldes hubiera respondido con absoluta docilidad, remando quietamente hasta que el pez estuvo a su alcance, ni que Luizinho estirara su brazo y regresara con el animal goteando en el estómago de su red pocos segundos después de atraparlo.

Traduction temporaire :
Cet après-midi-là, tandis que Capitaine Némo ridait l’eau avec les extrémités de l’embarcation, Guilherme ne fut donc pas surpris que Guiraldes ait répondu avec une absolue docilité ramant doucement, jusqu’à ce que le poisson soit à sa portée, ni que Luizinho tende le bras et revienne, l’animal s’égouttant dans l’estomac de son filet, quelques secondes après l’avoir attrapé.

mardi 22 avril 2014

La chanson du mardi – choisie par Maïté


Projet Elena 7 – phrasess 32-33

No era yo el único que los miraba. Desde uno de los bancos frente a la cancha una mujer de aspecto reposado tejía un pulóver blanco y alzaba cada tanto los ojos con una mirada entre risueña y maternal para seguir las alternativas de un peloteo.

Traduction temporaire :
Je n'étais pas le seul à les observer. Depuis l'un des bancs devant le terrain, une femme à l'air serein tricotait un pull-over blanc, levant les yeux de temps en temps pour suivre les échanges, avec un regard mi-souriant, mi-maternel.

lundi 21 avril 2014

Projet Hélène 2 – phrase 20

No importa cuánto explore en su memoria, Guiraldes siempre obedecía cuando Luizinho señalaba la isla, y el sonido del motor ocultaba lo que los hombres se decían casi a gritos en la proa: la voz de su padre dando la última, definitiva orden antes de desaparecer.

Traduction temporaire :
Quoi qu’il explore dans sa mémoire, Guiraldes obéissait toujours quand Luizinho lui montrait l’île. Le son du moteur couvrait ce que les hommes se disaient presque à tue-tête à la proue : la voix du père donnant l’ordre ultime, définitif, avant de disparaître.

Projet Sarah 19 – phrases 17-19

Yo lo tengo en mi pensamiento, papá, todo el tiempo, a cada momento. Cada cosa que hago, me digo, ¿cómo sería si estuviera el papá conmigo? Y a veces le pregunto a mi hermano, le pregunto, ¿Cómo sería si papá estuviera con nosotros?, pero a mi hermano no le importa, porque no lo perdona a usted, y dice que todo seguiría igual, que las cosas del mundo no cambian por un padre que esté o que no esté, sino que van a cambiar cuando cambien los patrones, los patrones de la tierra, que son los que nos dañan, ellos, aunque la Lili, por nombrarle alguno, que es la hija del Viejo Álvarez, parezca tan calma y tan buena, ellos, los patrones son los que nos hacen mal, dice mi hermano, y que cuando los patrones se terminen se van terminar nuestros problemas, que son muchos y no se los voy a andar numerando, papá, para que no se me ponga triste.

Traduction temporaire :

Vous m'accompagnez dans mes pensées, papa, tout le temps, à chaque instant. Dès que je fais quelque chose, je me dis : comment serait-ce si papa était avec moi ? Parfois, je demande à mon frère, je l'interroge : « Comment serait-ce si papa était avec nous ? » Mon frère, il s'en fiche, parce qu'il ne vous pardonne pas, alors il répond que tout serait identique, le cours des choses de ce monde ne s'altérant pas à cause d'un père, qu'il soit là ou pas, mais qu'elles évolueront lorsque les patrons, les propriétaires de la terre, changeront, eux, car ce sont eux qui nous font du mal, même si, comme tant d'autres, Lili, la fille du vieux Álvarez, paraît tellement calme et gentille, les patrons, eux, nous font souffrir, comme l'affirme mon frère. Lorsque c'en sera fini des patrons, nous n'aurons plus tous ces problèmes que je n'énumèrerai pas, papa, pour ne pas me rendre triste.

Projet Joana – phrases 126-130

Cecilia se cansó de escucharla y me llamó. Fuimos al pasadizo. Estaba oscuro, apenas le veía la cara por la luz del poste que entraba por el tragaluz. Dile que se vaya me dijo. Me besó.

Traduction temporaire :
Cecilia se lassa de l'écouter et m'appela. Nous allâmes dans le couloir. Comme il y faisait sombre, j'entrevoyais à peine son visage grâce à la lumière qui entrait par la lucarne. Demande-lui de s'en aller, me dit-elle. Elle m'embrassa.

Projet Manon 3 – phrases 46-47

2

Tras varios días de hacer fila, García Márquez no cabía de la sorpresa: ¡Absolutamente nadie lo conocía! Acostumbrado como estaba en La Tierra a ser reconocido en todas partes, a firmar autógrafos hasta que la mano se le anestesiara, y a no tener nunca que aguardar turno, el escritor, siempre con la esperanza de que alguien hubiera leído uno de sus libros o al menos hubiera oído hablar de él, había charlado con cientos de personas mientras la fila avanzaba con su paso monótono y resignado.

Traduction temporaire :
2

Après plusieurs jours de queue, García Márquez ne se remettait toujours pas de sa surprise : absolument personne ne voyait qui il était ! Habitué comme il l'était sur terre à être reconnu partout, à signer des autographes jusqu'à en avoir la main anesthésiée, et à ne jamais devoir attendre son tour, l'écrivain, toujours avec l'espoir que quelqu'un ait lu l'un de ses livres ou ait au moins entendu parler de lui, avait bavardé avec des centaines de gens tandis que la file avançait de son pas monotone et résigné.

Projet Marie-G. 4 – phrases 29-35

Adoro a los espejos. Sobre todo al mío. Es por eso que hoy le declararé mi amor. ¡Sí! Creo que estoy enamorado. ¿Pero cómo lo hago?, ¿le bailo?, ¿le beso?, o ¿le canto? Ya sé, le voy a decir lo que siento con una canción que me encanta:

Traduction temporaire :
J'adore les miroirs. Surtout le mien. C'est pour cette raison qu'aujourd'hui, je lui ai fait ma déclaration. Oui ! Je crois que je suis amoureux. Mais comment m'y prendre ? Je danse ? Je chante pour lui ? Ou je l'embrasse ? Je sais, je vais lui déclarer ce que je ressens grâce à une chanson que j'apprécie beaucoup :

Projet Morgane 11 – phrases 16-17

Sentados en el vaporetto, yo me deleitaba con sus inagotables historias y él se complacía en que le arreglara la camisa cada vez que se le torcía el cuello almidonado. Las viviendas de las poblaciones costeras se derramaban ladera abajo hasta besar la playa en un concierto de techos rojos y sol resplandeciente.

Traduction temporaire :

Assis dans le vaporetto, je me délectais de ses histoires inépuisables et lui, il aimait que je lui arrange sa chemise chaque fois que son col amidonné se pliait. Les logements des villages côtiers s'étendaient sur la partie basse du versant, au point d'embrasser la plage dans un concert de toits rouges et de soleil resplendissant.

Entretien avec Ricardo Sumalavia – Marie-Geneviève Barbero de Saint Vaury

Ricardo Sumalavia (Lima 1968) vit actuellement à Bordeaux. Il a vécu au Pérou et a travaillé en tant que professeur à l’Université Catholique de Lima, puis en Corée du Sud où il a enseigné l’espagnol. Il a publié des recueils de nouvelles Habitaciones (1993), Retratos familiares (2001), Enciclopedia mínima (2004), Todavía la tarde (2007), ainsi que deux romans Que la tierra te sea leve (2008) et Mientras huya el cuerpo (2013).
Son premier livre Habitaciones a été traduit par Robert Amutio et Retratos familiares et Mientras huya el cuerpo sont en cours de traduction.

1) Marie-Geneviève Barbero de Saint Vaury. ¿ Cómo llegó a ser escritor ?
Siempre tengo respuestas diferentes para esta pregunta; lo cual significa que o no tengo ni idea de cómo comenzó todo o fue una acumulación de todas esas anécdotas que he contado en otras entrevistas. Debe ser esto último: Los hechos en mi vida sólo fueron una suerte de detonantes para despertar una sensibilidad que únicamente podría expresarse a través de la escritura.

2) Ricardo Sumalavia. ¿ Qué es un escritor a su parecer ?Hay muchos tipos de escritores. Entre todos ellos, yo quiero ser un escritor cuyo objetivo sea llegar al silencio. Esto es muy difícil, puesto que tienes muchas palabras en medio con las cuales debes lidiar.

3) ¿ Qué es lo que le impulsa a escribir ? Como a todo el mundo, lo que me impulso a escribir fue el amor, pero ese tipo de amor que intuyes que no podrás entender nunca. Y la inspiración es un hábito que te acompaña como un viejo amigo.

4) ¿ El ritmo y la musicalidad de un texto son elementos importantes para usted ?Para mí es fundamental el ritmo de la prosa. Cuando un músico se pone a afinar su violín, en realidad el violín también está afinando al músico. Lo mismo pasa entre el texto y el escritor.

5) ¿ Cuál es el camino entre su primer libro y su última novela ? En mi caso han pasado veinte años entre uno y otro. Yo no sé exactamente el camino de mis libros, sólo sé que en medio de todos mis libros yo me sigo deslumbrando como un niño y decepcionando como un anciano.

6) Al final de una obra, ¿ se siente satisfecho de su trabajo ?La insatisfacción es permanente, y eso es bueno. Lo complicado es saber hasta qué punto de insatisfacción eres capaz de tolerar para poder atreverte a entregar tu manuscrito al editor. Luego te arrepientes, pero ya pasaste a otra cosa. Y te dices que esta vez lo harás mejor.

7) ¿ Está satifecho de la traducción que se ha hecho de su primer libro “habitaciones”? (por Robert Amutio)
Estoy plenamente satisfecho con la traducción. Lo curioso es que al momento de publicarse en francés, mi nivel de francés era precario. Ahora no lo es tanto y puedo ver que el traductor supo captar mi ritmo de escritura.

8) ¿ Le parece importante que el traductor este en contacto con usted para la traducción de sus obras ? 
Esto es muy relativo. Depende del carácter tanto del escritor como del traductor. Puede ir desde un trabajo casi en equipo, en complicidad, hasta la distancia absoluta, y los resultados pueden ser los mismos.

9) En su opinión, ¿ el traductor se puede considerar como un autor ? Es que yo distinguiría al traductor literario. Este requiere también de una sensibilidad muy aguda para compenetrarse con las palabras, el ritmo y la historia. En ese sentido, se acerca más al autor.

dimanche 20 avril 2014

Projet Jennifer – phrase 157

Apenas recordaba que el día del entierro, luego de despedir a la gente en el panteón, regresó a su casa y cerró la puerta con llave.

Traduction temporaire :
Elle se souvenait à peine que le jour de l'enterrement, après avoir dit au revoir aux gens au cimetière, elle était rentrée chez elle et avait fermé la porte à clé.

Entretien avec Philippe Coudray – Émeline Bénard


1) Émeline Bénard. Comment êtes-vous devenu auteur de bandes dessinées ?
Philippe Cudray. Je suis autodidacte. J’ai commencé progressivement à travailler avec des revues puis avec des éditeurs.

2) E. B. Quel lecteur êtes-vous ?
P. C. Je ne lis pas de romans, la narration m’ennuie. Je ne lis pas non plus de bandes dessinées pour la même raison. Je ne lis que des ouvrages scientifiques, naturalistes ou spirituels (bien que je sois non croyant), car je ne m’intéresse qu’aux idées et à la nature.

3) E. B. Où trouvez-vous l’inspiration ? Si elle vous manque, que faites-vous pour la retrouver ?
P. C. Les principales sources d’inspiration sont la nature et l’art. Les artistes s’influencent et se stimulent les uns les autres. La nature est une œuvre d’art.

4) E. B. Vous préférez généralement la forme courte, pour quelle(s) raison(s) ?
P. C. La narration dévie souvent l’art vers sa forme distractive, et l’éloigne de l’essentiel : exprimer la partie irréductible du monde. Les formes courtes échappent à cette dérive. Je comptais même au début me lancer dans le dessin d’humour, mais ce genre a quasiment disparu, remplacé par le dessin de presse (lié à l’actualité). La bande dessinée courte reste une solution pour exprimer des idées.

5) E. B. Vous avez travaillé avec d’autres auteurs, notamment avec votre frère, Jean-Luc Coudray. Comment la collaboration se déroule-t-elle ?
P. C. Entre frères, il y a une relation de confiance, donc aucun problème.

6) E. B. Vous parlez de l’aspect relationnel, mais qu’en est-il de la pratique ? Par exemple, les tâches sont-elles bien séparées, ou le scénariste influence-t-il le dessinateur, voire l’inverse ?
P. C. En ce qui concerne le travail entre mon frère et moi, le scénario et le dessin sont bien séparés. Chacun travaille l'un après l'autre sans s'influencer. La seule partie en commun concerne le choix des scénarios à partir de brouillons.
Je n'ai jamais travaillé avec d'autres scénaristes ou d'autres dessinateurs.

7) E. B. Quel est votre rapport avec vos traducteurs : entrent-ils en contact, vous interrogent-ils sur des points de traductions ? Avez-vous un traducteur attitré pour chaque langue ? Avez-vous eu la curiosité de lire la traduction d’une de vos œuvres ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ?
P. C. J’ai été traduit en japonais, chinois, allemand et anglais. Pour les trois premières langues, ne les connaissant pas du tout, je fais confiance aux traducteurs. Pour l’anglais (l’américain plus exactement), j’ai relu les traductions d’autant plus que l’éditeur a ajouté quelquefois des bulles pour faciliter la compréhension pour un public américain. Je n’ai demandé qu’une ou deux petites rectifications pour des ajouts qui me semblaient trop prévenir la chute de l’histoire. Ce n’est que pour l’anglais que l’on m’a envoyé les traductions pour vérification. Le seul pays ou j’ai été traduit chez plusieurs éditeurs est le Japon, je ne me suis pas posé la question de savoir si c’est le même traducteur qui a traduit.

8) E. B. Quel est votre rapport avec les éditeurs ? Sont-ils très impliqués dans le processus de création ?
P. C. Non. Ils ne font que corriger les éventuelles fautes d’orthographe ou me signale les manques de clarté.

9) E. B. À votre avis, le traducteur est-il un auteur ou un passeur ?

P. C. Cela dépend de ce qui est traduit. Dans mon cas, les textes sont simples, mais le sens doit être bien compris. Je dirais que c’est un passeur. Dans le cas du roman, ou de la poésie, il doit être un auteur. Ou un interprète, mais dans le sens noble du terme, comme en musique.

Entrevista con Fernanda García Lao – Morgane Labrousse


Fernanda García Lao est née en 1966 à Mendoza en Argentine. Contrainte à l’exil, elle vécut à Madrid de 1976 à 1993.
Comédienne et dramaturge, elle est l’auteure de pièces de théâtre ainsi que de nouvelles. Elle a également publié plusieurs romans, dont La faim de María Bernabé qui a obtenu, en Argentine, le prix du Fonds national des arts. 
Elle était présente au Salon du Livre, en mars 2013, et j’ai eu l’occasion de la croiser lors de l’atelier de Traduction sur son dernier roman, La peau dure, avec sa traductrice Isabelle Gugnon.

1) Morgane Labrousse ¿Desde cuándo escribe?
Fernanda García Lao. Los primeros intentos de escritura fueron a los doce años. Pequeños fracasos necesarios, pruebas del lenguaje. A los veintiun años, ocurrió algo que alteró el rumbo de mi vida. Me quedé embarazada. En ese estado comencé a escribir. Casi como una sonámbula.

2) M. L. ¿Desde cuándo publica?
F. G. L. Desde el 2005. Antes había publicado cuentos sueltos en antologías.

3) M.L. ¿Cuáles son sus autores preferidos? ¿Por qué?
F. G. L. No sé si tengo autores favoritos. Hay libros, más bien. Pero no quiero esquivar la respuesta. Baudelaire, Beckett y Borges. Por su increible altura poética y manejo de la palabra.

4) M.L. ¿Qué autor lo ha inspirado más?
F. G. L. Gombrowicz y Bruno Shultz. Dos polacos a los que visito con asiduidad.

5) M.L. ¿Qué opina del porvenir de la literatura en Latinoamérica en general y en su país en particular?
F. G. L. Siempre está encendida, es una literatura viva, contradictoria y potente. En Argentina hay más escrtores que lectores. Y cada escritor funda una editorial. Es una borma. Pero bastante cercana a la realidad.

6) M.L. ¿Cuáles son las etapas en la producción de un cuento? Algunos escritores necesitan una palabra, una frase, una escena para empezar a escribir, ¿y usted?
F. G. L. Una frase. Todo surge desde la oralidad. O el misterio. Aunque a veces, el disparador es un sueño.

7) M.L. ¿En su carrera, desde cuándo sus obras empezaron a ser traducidas? Cual fue la primera? Y, hoy, ¿cuantas lo han sido?
F. G. L. La primera fue Muerta de hambre. Pero no conservó el titulo original. Los editores y la traductora decidieron llamarla La faim de Maria Bernabé. Se han traducido dos más. Y varios cuentos. Ahora preparan otras traducciones al inglés.

8) M.L. ¿Le gustaría ver sus obras traducidas en una lengua en particular?
F. G. L. En polaco y en portugués.

9) M.L. ¿Hay países en los que sus obras han conocido gran éxito? ¿Lectores extranjeros la han contactado?
F. G. L. Se han contactado conmigo lectores de Rumania y de Turquía que habían leído mi obra en francés. A pesar de no estar traducida a sus lenguas originales, que lectores se comuniquen por mail me parece un éxito. En términos comerciales, el éxito no me interesa. La literatura es un acto que tiene potencia cuando es de cabeza a cabeza. Quiero decir, un libro es un disparo.

10) M.L. ¿Cuáles son sus relaciones con sus traductores? ¿Cuáles son las preguntas de los distintos traductores? ¿Son las mismas dificultades para todos?
F. G. L. En cada libro se han suscitado diferentes preguntas. Me gusta que el traductor me escriba para intentar aclarar cada punto.

11) M. L. ¿Sus obras son traducidas porque lo pidió o se le propuso?
F. G. L. Ambas.

12) M.L. Es periodista, actriz y dramaturga, ¿Cómo consigue organizar su tiempo?
F. G. L. Llegando tarde a las entrevistas...

Entrevista con el escritor Unai Elorriaga – Joana Barace


En 2002 ganó el Premio Nacional de Narrativa de España con su primera novela SPrako tranbia (Un tranvía en SP)

1) Ha sido usted traductor. ¿ Qué le ha atraído en esta profesión ?

Desde que era pequeño me ha gustado jugar con las palabras, con la lengua y, al fin y al cabo, la traducción es otra especie de juego lingüístico. Siempre se encuentra placer a la hora de poder narrar lo mismo en otra lengua…
Por otro lado, como escritor, la labor de traducción es enormemente valiosa para entender la manera de actuar del autor del texto de partida. Es decir, el traductor es un buen lector, y el buen lector es un buen estudiante de literatura. Hace poco realicé una traducción de un escritor al que admiro (Ádám Bodor) únicamente para entender su manera de hacer literatura.

2) ¿ Cómo llegó a ser escritor ?

En todas las conferencias que me hacen esa pregunta contesto igual: llegué a ser escritor de la misma manera un futbolista llega a ser jugador de primera división… Quiero decir que de la misma manera en que un futbolista que empieza en el equipo de su escuela, después pasa a un equipo local, después pasa a un equipo mejor y finalmente es fichado por un equipo de primer nivel…, un escritor empieza a escribir en la escuela, después gana un concurso local, después uno de nivel comarcal y finalmente es fichado por una gran editorial… A medida de que la gente del entorno ve las cualidades del escritor (futbolista, bailarín, arquitecto…), poco a poco éste se va afianzando en este terreno hasta convertirse en lo que quiso ser desde niño.

3) ¿ Cuando era traductor, que lenguas traducía ?

Traducía principalmente de castellano a euskera. Pero, excepcionalmente, hacía traducciones desde el gallego, portugués o inglés…

4)  Escribe en lengua vasca y ha traducido usted mismo sus obras al castellano. ¿ Hace usted unos cambios en sus traducciones o intenta ameliorar sus textos ? 

Hago muchísimos cambios en las traducciones, pero generalmente no afectan a la estructura principal del texto; son más bien cambios lingüísticos, de ritmo, tono… Y son, por supuesto, para mejorar la calidad del texto. En muchas ocasiones, considero la traducción como una nueva corrección del texto. Es decir, cuando escribes un texto, lo corriges hasta la extenuación, realizas 20, 25, 30 lecturas del mismo (de algunos pasajes incluso el doble). Cuando lo traduces, lo vuelves a corregir; se puede considerar casi como una nueva versión del texto.

5) ¿ En qué otras lenguas han sido traducidas sus obras ? Lee y controla usted las traducciones ?

Hasta ahora mis libros se han traducido a: inglés, alemán, castellano, gallego, catalán, sueco, italiano, serbio, estonio, lituano y ruso. En la medida que me es posible, intento controlar las traducciones, pero en ciertas ocasiones, resulta muy complicado.

6) ¿ Esta usted en relación con los traductores que traducen sus obras ? 

Intento estar siempre en contacto con los traductores. Siempre les ofrezco mi ayuda, les digo que estoy disponible para cualquier pregunta o duda que me puedan plantear. Normalmente se sienten muy complacidos y me hacen preguntas de todo tipo; en ocasiones, sin embargo, no tengo noticias de ellos y no vuelvo a ver el texto hasta que está traducido. Pero, por lo general, mantenemos el contacto… Incluso con alguno de ellos, se ha creado una relación de amistad que ha durado después de la traducción y publicación del libro.

7) Muchas veces, es la editorial quien elige el título de un libro. ¿ Fue su caso ? ¿ Estuvo de acuerdo con la editorial ? 

Jamás me ha sucedido que la editorial decida elegir el título de un libro. Siempre lo he propuesto yo y las editoriales lo han aceptado.

8) Las editoriales extranjeras le preguntan  a veces si esta de acuerdo con la elección del título en otra lengua ?

No me ha sucedido muchas veces que una editorial extranjera quiera cambiar el título original… En realidad, el único cambio sustancial en un título fue la traducción alemana de Un tranvía en SP. Lo titularon ‘Lucas o el cielo sobre Nepal’. Parece ser que SP hacía referencia a una organización nazi en la segunda guerra mundial, y querían evitar esa coincidencia. Lo que me dolió en aquella ocasión fue que no me lo consultaran: recibí el libro ya impreso con el título cambiado…

9) Todavía no ha sido traducido al francés. ¿ Le gustaría que se traduzcan sus obras en esta lengua ?
Por supuesto que me gustaría que se tradujeran al francés, cómo no. Es, podríamos decir, nuestra lengua vecina y, además de eso, es parte de nuestra cultura. Tres provincias en las que se habla euskera, tienen como referente principal el francés y muchos de nuestros términos están recogidos de esa lengua…
Por otra parte, cultural y literariamente, quién podría negarlo, es una de las principales lenguas del mundo. Muchos de los escritores que más admiro eran grandes admiradores de la cultura y la literatura francesa…

10) ¿Qué le aconsejaría a un(a) traductor(a) que recién empieza ?
No creo que sea yo capaz de dar consejos a nadie… Pero como decía un traductor con el que trabajé durante muchos años, “el traductor lo único que debe tener en sentido común…” Me parece un buen consejo que he seguido muchas veces. Quizá añadiría otro: el traductor debe conseguir escribir un gran texto en la lengua de llegada, debe ser tan buen escritor como el autor, y para eso debe entrenar, no debe creer que es un simple “escriba”.

vendredi 18 avril 2014

Projet Aurélie – phrase 12

Según Madame era mejor que comenzara con los «viejitos verdes», para que desde el principio se diera cuenta que "ésto del burdel es como una profesión cualquiera, señorita; y que aquí hay que trabajar y aguantarse con lo que hay".

Traduction temporaire :
Selon Madame, il valait mieux qu'elle commence par les "vieux cochons", pour se rendre compte, dès le début, que "le bordel, c'est un métier comme les autres, mademoiselle ; et qu'ici, il faut travailler et faire avec ce qu'on a".

Projet Margaux 8 – phrase 7

Hicieron una larga fila, pero me quedé abrumada cuando aquel niño de apenas unos 8 años alzó sus bracitos para agarrar el vaso; sus brazos llegaban al codo.

Traduction temporaire :
Ils formèrent une longue queue, mais je restai bouche bée en voyant cet enfant d'à peine 8 ans lever ses petits bras pour attraper le verre ; ils s’arrêtaient au niveau des coudes.

Projet Audrey 4 – phrase 5

Es más, creía el muchacho haber detectado que cuando su presencia en casa coincidía con la hora en la que su madre se recostaba plácidamente a ver alguno de los programas, subía el volumen de la televisión un poco con la intención de molestarlo.

Traduction temporaire :
Pire encore, le jeune homme croyait avoir remarqué que lorsque sa présence à la maison coïncidait avec l'heure à laquelle sa mère s'allongeait passivement pour regarder l'une de ces émissions, elle montait un peu le volume de la télévision juste pour l'embêter.

Question de lexique

Que signifie le terme : « miscégénation » ?

Projet Anaïs 3 – titre + phrases 1-2

Verónica Arriaran (Argentine)

Dudosa justificación


- Tenía ganas de mirar la tele tranquilo, comer algo bueno, refrescarme con el ventilador, pero cuando estaba instalado ella apagó el televisor para secar al gato. No pude contenerme y por eso la maté.

Traduction temporaire :

Verónica Arriaran (Argentine)

« Justification douteuse »


— J’avais envie de regarder la télé tranquille, manger quelque chose de bon et profiter du ventilateur pour me rafraîchir. Or, une fois que je fus installé, elle éteignit le téléviseur pour sécher le chat. Alors je n’ai pas pu me retenir et je l’ai tuée.

mardi 15 avril 2014

Projet Émeline 3 – phrases 9-10

Gonzalo salió del despacho olvidando el manuscrito, y con su libro bajo el brazo se fue a tomar un café. Gonzalo fue llamado al despacho de su abogado para que firmase unos documentos de vital importancia.

Traduction temporaire :
Gonzalo est sorti du bureau en oubliant le manuscrit. Son livre sous le bras, il est allé prendre un café. Gonzalo a été convoqué dans le bureau de son avocat afin de signer des documents d’une importance vitale.

Projet Marie-G 3. – phrases 49-53

Dolores, molestias, peligros, precauciones. Se queja de que ahora todos son expertos, y nos reímos con ella. Par hacerse problemas todavía hay tiempo, dice, ya se verá; por ahora es todo disfrute. Cuando termina de hablar, sin darnos cuenta todas estamos diciendo que sí con la cabeza. Itatí sabe, Itatí entiende.

Traduction temporaire :
Des douleurs, des gênes, des dangers, des précautions. Elle déplore que maintenant, tout le monde se prétende expert, et nous rions avec elle. Pour nous créer des problèmes, nous avons encore bien le temps, dit-elle, on verra ça le moment venu ; pour l'instant, on s'amuse et point barre. Quand elle a terminé son speech, sans nous en rendre compte, nous hochons la tête. Itatí sait, Itatí comprend.

Projet Nancy 3 – phrases 123-126

Palpé su rostro con los dedos, se sonrojó  como cuando el sol roza el mar. Luego, pegó su rostro sobre mi mano con fuerza y su cabeza quedó ahí apoyada sobre mi dedos unos segundos.
Tres semanas —afirmé.
  Después, envié un texto al móvil de mi compañero de cuarto, advirtiéndole que no se preocupara por mi ausencia.

Traduction temporaire :

J'ai palpé son visage avec mes doigts, elle a rougi tel le soleil effleurant la mer. Elle s'est collée contre ma main avec force, sa tête est restée appuyée là quelques secondes.
— Trois semaines, ai-je affirmé.
Ensuite, j'ai envoyé un texto à mon colocataire pour qu'il ne s'inquiète pas de mon absence.

Projet Alice 3 – phrases 19-21

Nada indicaba peligro inmediato y parecía un desperdicio no ocuparla, no aprovechar sus recursos y las comodidades de sus instalaciones. Se dice que los viajeros espaciales somos supersticiosos y no es del todo falso, pero más que ninguna otra cosa somos gente práctica. Habíamos viajado en pos de este mundo durante años y estábamos deseosos de ponernos a trabajar en él de una buena vez.

Traduction temporaire :
Rien n’indiquait la présence d’un danger imminent et nous trouvions dommage de ne pas l’occuper, de ne pas profiter de ses ressources et des commodités de ses installations. On dit que les voyageurs de l’espace sont des gens superstitieux, c’est loin d’être faux, mais nous possédons surtout un grand sens pratique. Nous avions voyagé des années à la recherche de ce monde et nous avions hâte de nous mettre enfin au travail.

Projet Morgane 12 – phrase 44

Cada vez que pienso en Penélope —y esto ocurre a menudo desde que llegué a Nueva York— la veo otra vez en la playa, joven y coqueta y llena de vida; está como detenida en el tiempo y por eso todavía en mi recuerdo es la muchacha castaña de rizos largos que va descalza.

Traduction temporaire :
Chaque fois que je pense à Penélope – et cela arrive souvent dès que je viens à New York – je l'imagine encore sur la plage, jeune, coquette et pleine de vie ; elle est comme arrêtée dans le temps et c'est pour cette raison que dans mon souvenir, elle reste la jeune fille aux cheveux châtains frisés qui marche pieds nus.

Projet Morgane 13 – phrases 19-21

— Mira, parece un muerto –advierte Jorge sin preocuparse.
— ¿Dónde? –no veo más que un paisaje que lo borra todo.
— Dentro de esa bolsa azul –toma el atajo hacia allá.

Traduction temporaire :

— Regarde, on dirait un mort, avait fait remarquer Jorge sans s'inquiéter pour autant.
— Où ça ? Je ne vois rien qu'un paysage qui efface tout.
— Dans ce sac bleu. Prends le raccourci, par là.

Projet Joana / Sarah – phrases 140-144

Mientras lo engullía, pensaba que había hecho bien mi trabajo, que nadie se había dado cuenta de que entré y salí del cuarto. Todo fue exacto. Tuve suerte, por supuesto; no sólo dependió de mí. Como con el dependiente del deli. Tuvimos suerte de que las formas nos favorecieran (en el caso de él, la de la pierna; en mi caso, la muerte, el velorio de Juan).

Traduction temporaire :
Pendant que je l'engloutissais, je pensais que j'avais bien fait mon travail, que personne ne s'était rendu compte que j'étais entrée et sortie de la chambre. Tout s'était parfaitement déroulé. J'avais eu de la chance, bien sûr ; cela n'avait pas uniquement dépendu de moi. Comme pour le vendeur de chez le traiteur. Nous avions eu de la chance que les formes soient à notre avantage (dans son cas, celle de la patte de porc ; dans le mien, la mort, la veillée funèbre de Juan).

Projet Élise 3 – phrases 60-61

Era inútil. Había caído en su propia trampa al consentir esa especie de fuego cruzado; por un instante trató de olvidarse de quien era, qué hacía, por qué había sido tan débil sólo por aparentar una ridícula superioridad.

Traduction temporaire :
C'était inutile. Il était tombé dans son propre piège en acceptant cette espèce de tir croisé ; un instant, il essaya d'oublier qui il était, ce qu'il faisait, pourquoi il avait été aussi faible tout ça pour afficher une supériorité ridicule.

Projet Irène – phrases 136-138

A pesar de las prohibiciones, en esas microficciones, se los ve felices, con una intimidad mucho más intensa y una vida social menos conflictiva, menos activa, casi nada pública. Como proyecto a largo plazo, además, están estudiando la posibilidad de hacer grandes inversiones para que las personas puedan trabajar desde sus casas. Todos.

Traduction temporaire :
Malgré les interdictions, dans ces micro-fictions, ils ont l’air heureux, ils semblent jouir d'une intimité beaucoup plus intense et d'une vie sociale moins conflictuelle, moins active, quasiment pas publique. En guise de projet de société, on est de surcroît en train d’étudier la possibilité de faire des investissements importants pour que les gens puissent faire du télétravail. Tous.

lundi 14 avril 2014

Exercice d'écriture 18 – par Sarah

« Fax »

À trente à peine, Denis était un jeune homme solitaire. Une semaine auparavant, il avait soufflé ses bougies en tête à tête avec sa mère, dans la salle à manger aux papiers peints jaunis de leur maison de campagne en Normandie. Son père avait quitté le domicile conjugal lorsqu’il était encore enfant, plongeant sa mère dans des dépressions à répétition qu’elle tentait de minimiser en ingurgitant quotidiennement des plaquettes entières d’anxiolytiques, si bien qu’elle avait peu à peu oublié tout un pan de sa vie passée. Si quelqu’un lui avait demandé la raison de ses problèmes, il est probable qu’elle ait été en mal d’y répondre clairement. Avant le départ de son mari, elle avait eu quatre enfants, mais ceux-ci avaient de toute évidence préféré prendre leurs distances avec le cocon familial pour entamer une nouvelle vie qu’ils espéraient différente de celle de leur enfance. Denis était le plus jeune de la fratrie et s’était toujours montré plus réservé que les autres, il n’avait jamais réussi à s’affirmer parmi ses camarades de classe et avait constamment fait l’objet des moqueries des autres enfants.
Une fois le bac en poche, Denis était parti suivre des études de droit à l’université, mais deux mois suffirent à lui faire comprendre que cette filière n’était pas faite pour lui. Il attendit donc la rentrée suivante pour entamer une licence d’Histoire, qu’il obtint brillamment, tout comme le Master et le Doctorat qu’il effectua ensuite. Au cours de toutes ces années d’études, il avait vécu dans la même chambre délabrée de l’unique résidence universitaire du campus, une mansarde étroite et insalubre qui abritait un vieux sommier aux ressorts usés sur lequel reposait un matelas attaqué par les mites, une étagère improvisée avec des planches de bois et une plaque électrique qui ne fonctionna que les deux premières années. Le sérieux du jeune homme était très apprécié par ses professeurs qui l’encouragèrent même une fois à poursuivre son cursus dans cette filière, en intégrant une université étrangère de renommée internationale où il étayerait ses connaissances et dans laquelle il aurait plus de chance de trouver par la suite un poste de chercheur à la hauteur de ses capacités. En vain, car Denis refusait de s’éloigner de sa ville natale, essayant de se convaincre qu’il ne voulait pas abandonner sa mère, même si en réalité, son refus de partir s’apparentait plus à la crainte de partir vers l’inconnu et de devoir se faire accepter par de nouveaux enseignants, alors qu’il se sentait en confiance avec ceux qui le connaissaient.

Au terme de ses études, il obtint donc un poste au sein de sa propre université, en emménageant cette fois-ci dans un appartement plus spacieux que ce qu’il avait connu auparavant, mais tout aussi vétuste. Contrairement à ses anciens camarades de classe, les étudiants l’appréciaient, conscients d’avoir la chance d’étudier avec un professeur si compétent, et il avait de bonnes relations avec ses collègues du département d’Histoire, sans pour autant que celles-ci s’écartent du cadre strictement professionnel. Le soir donc, Denis rentrait seul chez lui et écoutait un air de jazz en préparant ses cours du lendemain. Il ne se sentait pas malheureux ainsi, mais de temps à autre, il lui arrivait de penser avec nostalgie à cette fois où on lui avait proposé de partir. Il était alors incapable de déterminer si oui ou non, il regrettait désormais de ne pas l’avoir fait, mais ne pouvait s’empêcher de se demander quelle aurait été sa vie s’il avait accepté cette offre.

Mais un matin, dans son bureau, alors qu’il corrigeait les copies de ses étudiants de deuxième année, le bip du fax retentit. Il se leva pour regarder de quoi il s’agissait car il attendait les conclusions d’une nouvelle recherche faite par des doctorants d’une université parisienne. Il sortit donc la feuille de la machine et s’aperçut que l’indicatif figurant en bas de la page n’était pas français. Il lut le contenu du message : l’université où il avait refusé de suivre des cours quelques années auparavant lui proposait un poste de chercheur. Il s’affala dans son fauteuil. Il était grand temps pour lui de reprendre son avenir en main s’il voulait que les choses changent.