lundi 30 novembre 2015

Projet Cindy 4 – phrases 39-48

«Es tan tonta como linda» decían. Pero a ella nunca le importó ser tonta ni «planchar» (1) en los bailes. Una a una iban pidiendo en matrimonio a sus hermanas. A ella no la pedía nadie. ¡Mozart! Ahora le brinda una escalera de mármol azul por donde ella baja entre una doble fila de lirios de hielo. Y ahora le abre una verja de barrotes con puntas doradas para que ella pueda echarse al cuello de Luis, el amigo íntimo de su padre. Desde muy niña, cuando todos la abandonaban, corría hacia Luis. Él la alzaba y ella le rodeaba el cuello con los brazos, entre risas que eran como pequeños gorjeos y besos que le disparaba aturdidamente (1) Hacer el ridículo. (N. del E.) 3 sobre los ojos, la frente y el pelo ya entonces canoso (¿es que nunca había sido joven?) como una lluvia desordenada. «Eres un collar le decía Luis. Eres como un collar de pájaros». Por eso se había casado con él. Porque al lado de aquel hombre solemne y taciturno no se sentía culpable de ser tal cual era: tonta, juguetona y perezosa.

Traduction temporaire :
 « Elle est aussi bête qu'elle est belle », disait-on. Cependant, cela ne lui avait jamais importé d'être bête, ou de faire tapisserie lors des bals. On demandait ses sœurs en mariage, l'une après l'autre. Elle, personne ne lui demandait sa main. Mozart ! Maintenant, il lui offre un escalier de marbre bleu par lequel elle descend entre deux rangées de lys de glace. Et maintenant, il lui ouvre une grille avec des pointes dorées, pour qu'elle puisse se jeter au cou de Luis, l'ami intime de son père. Depuis toute petite, quand toute sa famille l'abandonnait, elle courait vers Luis. Il la portait et elle jetait ses bras autour de son cou, au milieu des rires, qui ressemblaient à des gazouillis, et des baisers, qu'elle lui déposait négligemment sur ses yeux, son front et ses cheveux déjà blancs (avait-il jamais été jeune ?), comme une pluie désordonnée. « Tu es un collier, lui disait Luis. Tu es un collier d'oiseau ». C'est pour cela qu'elle s'était mariée avec lui. Parce qu'à côté de cet homme solennel et taciturne, elle ne se sentait pas coupable d'être telle qu'elle était : bête, joueuse et paresseuse.

Projet Sabrina 4 – phrase 17-21

Mi ojo miope, ¿dónde está? ¿Será que la criatura que lo devoró logra ver mejor las cosas con ese alimento? No me había dado cuenta de cuánto lo necesitaba, hasta que ese pez, en apariencia inofensivo, se atrevió a arrancármelo. ¿Qué puedo hacer ahora? ¿Cómo aprovecho al máximo el tacto de mi piel; el sabor del agua, de las algas; el sonido de las corrientes, de la bruma y de las gentes; antes de que otro ser, con apariencia angelical o monstruosa me arranque también esos sentidos?

Traduction temporaire :
Mon œil myope, où est-il ? La créature qui l'a dévoré arrive-t-elle à mieux voir les choses avec cet aliment ? Je n'avais pas réalisé combien j'en avais besoin, jusqu'à ce que ce poisson, en apparence inoffensif, ose me l'arracher. Que puis-je faire, maintenant ? Comment profiter au maximum du contact de ma peau ; du goût de l'eau, des algues ; du bruit des courants, de la brume et des gens ; avant qu'un autre être, d'apparence angélique ou monstrueuse, ne vienne m'arracher ces sens ?

Projet Émilie 8 – phrases 222-224

En nuestro súbito descenso, alcanzamos a ver que las fieras se desbandaban buscando abrigo bajo los escombros. Llegamos a la bodega, no sin que nos alcanzaran algunas chispas; y comprendiendo que aquel nuevo chaparrón iba a consumar la ruina, me dispuse a concluir. Mientras mi compañero abusaba de la bodega -por primera y última vez, a buen seguro-decidí aprovechar el agua de la cisterna en mi baño fúnebre; y después de buscar inútilmente un trozo de jabón, descendí a ella por la escalinata que servía para efectuar su limpieza.

Traduction temporaire :
Au cours de notre descente précipitée, nous vîmes que les fauves s'enfuyaient, en quête d’un refuge sous les décombres. Nous gagnâmes la cave, non sans recevoir quelques étincelles ; comprenant que cette nouvelle averse allait consumer les ruines, je me préparai à ma fin. Tandis que mon compagnon abusait des réserves de la cave – pour la première et dernière fois, sans nul doute –, moi, je décidai de profiter de l’eau de la citerne pour prendre un bain funèbre ; après avoir cherché en vain un morceau de savon, j’y descendis par les quelques marches qui servaient à nettoyer la cuve.

samedi 28 novembre 2015

Projet Morgane 13 – phrases 95-98

Un día de tantos que no era sábado, a través de telégrafo, se recibió la noticia de la llegada del tren. En vez de vagones de tercera clase, la maquina arrastraba algunos de colores encendidos. Al pasar por el recodo de la carrilera nos llamó la atención que la locomotora entrara de retroceso. Los aleros de los carros lucían adornos de globos y banderolas plásticas a todo color, se disparaban petardos y cohetes desde la plataforma del vagón al ritmo de música popular y tonadas al candidato. 

Traduction temporaire :
Un jour parmi tant d'autres, pas un samedi, un télégramme nous informa de l'arrivée du train. À la place des wagons de troisième classe, la machine en tirait de nouveaux, aux couleurs vives. Alors que nous suivions le chemin de fer, la locomotive qui entrait à reculons attira notre attention. Les auvents exhibaient des ballons et des banderoles multicolores tandis qu'au rythme de la musique populaire et des airs entonnés pour le candidat, on tirait des pétards et des fusées depuis la plateforme du wagon.

mercredi 25 novembre 2015

Projet Johanna – phrases 194-199

Yo te iba a invitar –chilla la niña–. Hasta te había servido. Mira –y señala uno de los platos de su vajilla que aún sobrevive.
Julio vuelve a reír.
Bueno, gracias –dice, amagando una sonrisa falsa, pues antes de coger el plato de plástico se acerca a su hermana y, con toda la malicia ardiendo en sus pupilas, le hace una zancadilla que hace que esta caiga de espaldas en el barro –. Para zonza no hay quién te gane.

Traduction temporaire :
— J'allais t'inviter, crie la fillette. Je t'avais même servi. Regarde, elle montre une assiette encore indemne de sa dînette.
Julio recommence à rire.

— Bon, merci, dit-il en esquissant un sourire faux ; faux, car avant de prendre l'assiette en plastique il s'approche de sa sœur et, les yeux brûlant de malice, lui fait un croche-pied pour qu'elle tombe sur le dos dans la boue. Tu bats les records de la stupidité.

Projet Chloé T 3 – phrases 32-41

Yo estudiaba en el colegio Guadalupe, y como estaba cerca siempre iba después de clases para hacer hora y escuchar música: hueviar un rato.
De razón te paraban jalando en el colegio, vagazo.
– Ja ja ja, nada que ver… Recuerdo que esa tarde estaba con mi uniforme escolar en el puesto de El Omiso. Sonaba una canción de Eskorbuto: Quiero arrojarme al infierno y olvidarme de esta puta sociedad, de la calle, de la cárcel, de la fabrica... ¡Cualquier, cualquier, cualquier lugar! Una botella de licor barato que llamábamos Trago Antitodo nos calentaba del invierno y la garúa.
¿Y ella también paraba allí?
Sí, vivía en Jesús María y varias veces la acompañaba hasta el paradero.
Lanzando, fumando tronchos, seguro.

Traduction temporaire :
— J'étudiais au collège Guadalupe, et comme je me trouvais à côté, après les cours, j'y allais toujours pour y passer le temps et écouter de la musique, glander un peu, quoi.
— C'est pour ça, ils t’empêchaient de sortir du collège, espèce de branleur.
— Ahahah, non, rien à voir… Je me souviens que cet après-midi-là, j'étais avec mon uniforme scolaire là où travaillait l’Exempté.
Une chanson de Eskorbuto passait : Je veux descendre aux enfers, oublier cette putain de société, la rue, la prison, l'usine… Tous, tous tous les lieux ! Une bouteille d'alcool pas cher, qu'on appelait Boisson Antidote, nous réchauffait du froid de l'hiver et de la bruine.
— Et elle aussi, elle habitait par là-bas ?
— Oui, à Jesús María, et il arrivait souvent que je l'accompagne à son arrêt.

— Et vous fumiez des joints sûrement, des pétards.

lundi 23 novembre 2015

Projet Sonita / Élise – phrases 400-408

Pero la descarga no llegó, y la prostituta, libre por fin luego de largos minutos, no se movió de su sitio, junto al exoprot de Zebrel.
Te solté para que te fueras —dijo Zebrel de mal modo.
Quiero entender lo que pasó en este lugar —replicó la chica. En algún momento había recuperado el chal, por lo que ya no exhibía los senos, aunque la falda exigua y los hombros desnudos, alcanzaban para producir en Zebrel una serie de sensaciones perdidas y olvidadas.
Esto es irregular —dijo el monitor. Killer, el ángel, que por lo visto recibía los mismos mensajes que Zebrel, lanzó una risotada insolente y extendió las alas de modo que casi tocaron ambos márgenes del callejón.
¿Qué son ustedes, realmente? —dijo la chica—. ¿Bufones? ¿Una banda de matones? Parecen cualquier cosa, menos gente de fe.

Traduction temporaire :

Or, non, la décharge ne vint pas. Et la prostituée, enfin libre après de longues minutes, ne bougea pas et, elle resta à côté de l'exoprot de Zebrel.
— Je t'ai relâchée pour que tu t'en ailles, lui reprocha Zebrel, de mauvaise humeur.
— Je veux comprendre ce qui s'est passé ici, répondit-elle.
Vu qu'on ne voyait plus ses seins, elle avait dû récupérer son châle à un moment donné. Néanmoins, sa minijupe et ses épaules nues suffisaient à faire naître chez Zebrel une série de sensations perdues et oubliées.
— Ça, ce n'est pas normal, s'inquiéta le moniteur.
Killer, l'ange, qui recevait apparemment les mêmes messages que Zebrel, partit d'un fou rire insolent et déploya ses ailes de telle façon qu'elles touchèrent presque les deux côtés de la ruelle.
— Qui êtes vous vraiment ? demanda la fille. Des bouffons ? Une bande d'assassins ? Vous ressemblez à tout, sauf à des croyants.

Projet Chloé T 2 – phrases 116-122

Los días se diluyeron como el agua en el agua y a la vuelta le extrañó no ver a su esposa en casa. La esperó durante toda la noche, se quedó dormido en el sofá y al amanecer fue directo hacia la fábrica.
Encontró la oficina llena de polvo, la cabeza de Madonna en el suelo y los gaveteros vacíos. Sin pensarlo subió a la segunda planta. Empujó la puerta. El local estaba tal cual lo había visto la primera vez. Un hombre vuelto de espaldas abría una botella de whisky, otro le pasaba un paño a tres vasos de cristal y un tercero, arrellanado en el butacón, miraba con alegría un libro de tapas negras.

Traduction temporaire :
Les jours se diluèrent comme l'eau se mêle à l'eau et, à son retour, il fut surpris de ne pas voir son épouse à la maison. Il l'attendit toute la nuit, resta éveillé sur le canapé et, au lever du jour, partit directement à l'usine. Il trouva son bureau plein de poussière ; la tête de Madonna traînait par terre et les tiroirs étaient vides. Sans réfléchir, il monta au deuxième étage. Il poussa la porte. La pièce était telle qu'il l'avait vue la première fois. De dos, un homme ouvrait une bouteille de whisky, pendant qu'un autre essuyait trois verres en cristal avec un torchon et qu'un troisième, affalé dans le fauteuil, regardait un livre avec une couverture noire, heureux.

Projet Hélène 5 – phrases 83-90

No había sabido hacer las cosas, eso era todo. Ni en el Perú, donde se puso a defender a “terrucos” cuyas ideas no compartía, ni allí, en ese recodo de las entrañas del imperio, en medio de esa sociedad de mierda a la que, por necesidad, se había acogido, donde no había asumido su papel, donde no había aceptado los sometimientos mínimos que le imponía su condición de inmigrante clandestino.
Se la había buscado, y a lo hecho, pecho.
En esas condiciones, ¿volvería, alguna vez? Ya hasta le daba náuseas intentar responderse. Buscó con la mirada el fondo de la  noche y de la lluvia en que se había desvanecido el automóvil blanco y, sorpresa, vio que estaba de retorno. El automóvil avanzaba de nuevo hacia él, lento, irreal. Parecía no rodar, sino deslizarse. 

Traduction temporaire :

Il s'y était pris de travers, voilà tout. Tant au Pérou, où il s’était mis à défendre des terroristes dont il ne partageait pas les idées, qu'ici, dans ce recoin des entrailles de l’empire, au milieu de cette société de merde, au sein de laquelle il avait trouvé asile par nécessité, et où il n’avait pas assumé son rôle, refusant la moindre soumission que sa condition d’immigré clandestin lui imposait. Il l’avait bien mérité ; or, ce qui est fait est fait.
Est-ce qu’il finirait par rentrer, du coup ? Essayer de répondre lui donnait même la nausée. Il chercha du regard le fond de la nuit et de la pluie, où la voiture blanche s’était évaporée ; à sa grande surprise, il vit qu’elle était de retour. Elle avançait de nouveau, lente et irréelle, dans sa direction, et semblait glisser au lieu de rouler.

Projet Élodie 10 – phrases 163-173

Lo primero que hice nada más levantarme fue llamar a mi amante, que no tardó en venir. Es cierto que me escuchaba a mí misma y me parecían excusas huecas, pero se lo conté todo. Pero, ¿en qué quedamos?, me preguntaba, ¿te la ha robado o la ha dejado escapar? Me puse frente a él y me crucé de brazos: para el caso, ¿no es lo mismo? Se encogió de hombros y yo me puse a exprimir naranjas hasta que llenar una jarra. Me dolían un poco los tríceps y las muñecas a pesar de haber ido cambiando de mano. Mi amante no tenía hambre, así que me bebí el zumo yo sola en dos o tres tragos. Entero, con todos los grumos. Y después fuimos a uno de esos centros de recogida de animales, el que más cerca estaba de mi casa según una guía que mi amante encontró bajo un montón de cajas: adoptaría un gato adulto, un macho, aun a riesgo de que marcara el territorio con su orina. Mi amante prefirió esperarme fuera con el trasportín. Esto es cosa tuya, me dijo.

Traduction temporaire :
La première chose que je fis, à peine levée, fut d'appeler mon amante, qui ne tarda pas à venir. C'est sûr qu'en m'écoutant moi-même parler, tout cela me semblait des excuses creuses, mais je lui racontai tout. Bon, alors, il s'est passé quoi ? me demandait-elle, on te l'a volée ou tu l'as laissée s'échapper ? Je me plantai face à elle et croisai les bras : c'est pas la même chose ? Elle haussa les épaules et je me mis à presser des oranges jusqu'à remplir une pleine carafe. Même si j'avais changé de main, j'avais un peu mal aux triceps et aux poignets. Mon amante n'avait pas faim. Je bus donc le jus d'orange toute seule en deux ou trois gorgées. Entièrement, avec tous les grumeaux. Ensuite, nous allâmes dans un de ces centres d'accueil pour animaux, le plus proche de chez moi, selon un guide que mon amante trouva sous une tonne de cartons : j'adopterais un chat adulte, un mâle, au risque qu'il marque son territoire de son urine. Mon amante préféra m'attendre dehors avec la boîte de transport. C'est ton problème, me lança-elle.

Projet Nancy 5 – phrases 30-36

Cada vez que tiene precisión de caminar dentro de la oficina, — dos pasos, cinco metros, — el hormigueo en la rodilla se acentúa. Renuncia a algunas diligencias. Concluída la labor diaria, el hombre sale a la calle. Ahora camina despacio. Baja hasta la Avenida; cruza el espejado asfalto y desciende los escalones del subterráneo. 174 | Mariani Avanza la culebra de madera y vidrio; entra el hombre en el vientre del coche. Arranca rechinante el fragor del convoy que lleva una movible masa inquieta y negra. Media hora después, el hombre se apea del coche y está otra vez en la calle. No quiere, no quiere hacerle caso al dolor de la rodilla; no quiere hacerle caso, pero camina más despacio. 

Traduction temporaire :
Chaque fois qu'il doit se déplacer – deux pas, cinq mètres – le fourmillement s'accentue dans son genou. Il renonce à quelques démarches. Son travail quotidien achevé, il regagne la rue. Il marche lentement. Il descend jusqu'à l'Avenue, traverse l'asphalte réfléchissant et prend les escaliers du métro. La couleuvre en bois et en verre approche ; l'homme pénètre dans son ventre. Le fracas du convoi portant une masse mobile, inquiète et noire, démarre en grinçant. Une demi-heure plus tard, il sort du wagon et se retrouve dans la rue. Il refuse, il refuse de prêter attention à sa douleur au genou ; il refuse de lui prêter attention, mais il avance moins vite.

Projet Justine / Nadia / Élise – phrases 220-223


Venganza por partida doble, dirían otros, pues dos días después, como para taparles la boca a los escépticos —que nunca faltan—, aconteció una tragedia adicional. De su casa de Miraflores (adonde su familia se había mudado), despeinado y con la perfecta mirada de un toro de lidia, el Pato fue sacado en camisa de fuerza. Se decía que le había pegado a su padre, pateándolo en el suelo. En realidad, desde el incendio, cada vez que el padre se le cruzaba en el camino, le daba una pateadura salvaje de estibador portuario, y cuando lo detuvieron, la empleada de los Mesones ya había contado más de siete. De manera que, en una de esas, amoratado y con varios dientes de menos, el padre del Pato llamó al manicomio.

Traduction temporaire :
 Une vengeance en deux volets, selon les autres ; car quarante-huit heures après, comme pour faire taire les sceptiques – ils ne manquent jamais –, une autre tragédie eut lieu. Échevelé et avec un regard digne d'un taureau de combat, Pat fut sorti en camisole de force de sa maison de Miraflores (où sa famille avait déménagé). On l'accusait d'avoir frappé son père, le rouant de coups de pied à même le sol. En réalité, depuis l'incendie, chaque fois que son père croisait son chemin, son fils lui en flanquait un violent, digne d'un docker ; et au moment de son arrestation, l'employée des Mesones en avait déjà compté plus de sept. Ainsi, lors d'un de ces règlements de comptes – qui lui avait valu des bleus partout et plusieurs dents en moins – le père de Pat appela l'hôpital psychiatrique.

samedi 21 novembre 2015

Projet Pablo / Simon – phrases 94-100

VIII

Extendí mi brazo hacia el traficante; con indisimulado desdén el traficante interrumpió su inquisitivo interrogatorio y me pellizcó el dorso de la mano con una especie de pinza metálica. El dolor físico fue insignificante; el dolor moral de la futura consecuencia de mis actos, abrumador e irremediable. Casi le arranqué la gragea de identidad digital cuando intentó alcanzármela; sin decir una sola palabra más me alejé por donde había venido, enceguecido, tragándola solo con mi propia saliva, sintiendo como me raspaba al descender por mi garganta.

IX

El juicio fue sumario y el veredicto inapelable. Los hologramas que replicaban mis delitos se habían sucedido en escala ascendente de verosimilitud, para horror de las víctimas que se encontraban entre el público y disfrute de los escasos periodistas presentes. Mientras tanto, el juez cibernético, provisto por la corporación mundial que administraba el metaverso y dictaba sus leyes y las normas del debido proceso, permanecía mecánicamente impasible. Me negué a hacer un descargo que sería inútil; mi trabajo como programador, el descubrimiento del código que me permitía convertir a otras identidades digitales en zombies que cumplieran mis deseos, la espiral de violencia adictiva que me había llevado desde pequeñas felonías hasta violaciones virtuales.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

VIII

Je tendis mon bras vers le trafiquant ; il interrompit son interrogatoire inquisiteur avec un dédain non dissimulé et me piqua le dos de la main avec une espèce de pince métallique. La douleur physique fut imperceptible ; la douleur morale associée aux conséquences futures de mes actes, anéantissante et irrémédiable. Je récupérai de justesse la gélule d’identité digitale lorsqu’il essaya de me la prendre ; sans dire un mot, je m’éloignai par là où j’étais arrivé, aveuglé, en l’avalant avec ma propre salive, sentant combien elle m'écorchait en coulant dans ma gorge.


IX

Le jugement fut bref et le verdict sans appel. Les hologrammes qui reproduisaient mes actes s’étaient succédés selon une échelle croissante de vraisemblance, provoquant l’horreur des victimes qui se trouvaient dans le public et le plaisir des rares journalistes présents. Pendant ce temps, le juge cybernétique, désigné par la corporation mondiale qui administrait le métavers et dictait les lois ainsi que les normes de la procédure réglementaire, demeurait machinalement impassible. Je renonçai à me lancer dans une justification inutile : mon travail de programmeur, la découverte du code me permettant de transformer d’autres identités digitales en zombis destinés à assouvir mes désirs, la spirale de violence addictive qui, à partir de petites perfidies, m’avait conduit jusqu’à des viols virtuels.

Projet Sonita / Élise – phrases 390-399

Zebrel vio que Killer regresaba desde la boca del callejón. Traía, como botín, los brazos del exoprot del acólito de Jahvé. Había plegado las alas como cortinas venecianas, por lo que parecía más que nunca un robot de película. Cuando llegó junto a Faso el exoprot se plegó sobre sí mismo, hincó una rodilla sobre el pavimento aceitoso, dejó los brazos a un lado y pareció hurgar en el interior de la armadura. Al cabo de un momento hizo una seña ostensible. Faso estaba muerto.
Está muerto —dijo el monitor sin necesidad.
Entonces ya tenemos bastante mierda por hoy —dijo Zebrel—. Podemos dejar ir a la chica. —Sin vacilar soltó el cabello de la prostituta y aguardó la descarga.

Traduction temporaire :

Zebrel vit que Killer revenait par l'entrée de la ruelle. En guise de butin, il ramenait les bras de l'exoprot du complice de Jahvé. Il avait replié ses ailes comme s'il s'agissait de rideaux vénitiens, ressemblant ainsi plus que jamais à un robot de cinéma. Lorsqu'il arriva auprès de Faso, l'exoprot se replia sur lui-même, posa un genou sur le pavé graisseux, mit les bras à côté et sembla fouiller à l'intérieur de l'armure. Au bout d'un moment, il fit un signe évident. Faso était mort.
— Faso est mort, déclara en vain le moniteur.
— Alors, on a déjà assez de merde pour aujourd'hui, dit Zebrel. On peut laisser partir la fille.
Sans hésiter, il lâcha les cheveux de la prostituée et attendit la décharge.

Projet Sabrina 4 – phrases 14-16

No hablaron más, se enlazaron; hombre y mujer se hundieron hasta el cuello en el agua. Desde mi escondite pude ver claramente cómo sus cuerpos se ha cían uno solo y cómo unas gotas de sangre brotaban de esa unión; sangre densa, que se fue dispersando en la laguna como un vaho rojo, como un pacto con la vida que no de moró en ser absorbido por el oleaje y la voracidad de unos renacuajos. Cuántas cosas me perderé de ver…

Traduction temporaire :
Ils arrêtèrent de parler, ils s'enlacèrent ; homme et femme s'enfoncèrent dans l'eau jusqu'au cou. De ma cachette, je pus voir clairement comment leurs corps ne faisaient qu'un et comment des gouttes de sang jaillissaient de cette union ; du sang épais qui, peu à peu, se dispersa dans la lagune telle une vapeur rouge, un pacte avec la vie qui ne cessa d'être absorbé par la houle et la voracité de quelques têtards. Tant de choses à côté desquelles je passerai…

mercredi 18 novembre 2015

Projet Agathe 6 – phrases 21-22


Estoy segura –casi sonrió pero sus labios solo lograron desfigurarse en una mueca triste y dijo- me dejé llevar de la mano por el muchacho y enseguida fuimos a dar a la habitación donde había despertado. Mientras me duchaba los recuerdos seguían llegando a mí como luces intermitentes, su cuerpo desnudo, la piel suave, los músculos recios, el pene que una y otra vez me asaltó para hacerme gozar como hacía mucho no gozaba, todo fue una gran locura, una de las mejores de mi vida, o al menos eso fue lo que creí.

Traduction temporaire :
J'en suis sûre – elle a presque souri, mais ses lèvres n'ont pu guère se déformer qu'en une triste grimace, et elle a dit : je me suis laissée conduire par le garçon et nous sommes tout de suite arrivés dans la chambre où je m'étais réveillée. Tandis que je me douchais, les souvenirs ne cessaient d'affluer vers moi, comme des lumières clignotantes : son corps nu, sa peau douce, ses muscles robustes, son pénis, qui m'a assaillie à plusieurs reprises pour me faire jouir, comme je ne l'avais pas fait depuis longtemps. Quelle folie douce, l'une des meilleures de ma vie, ou du moins, c'est ce que j'ai cru.

lundi 16 novembre 2015

Projet Elena 12 – phrases 186-195

De todas maneras, en nuestro lenguaje carcelario decimos que vamos a ser sometidas a un enpenamiento. ¡Nos quieren insertar un sistema reproductor masculino! ¿Puede creerlo? Nuestra mitología nos inculca que los machos son…sucios ―sin ofender― y primitivos; asimilables a un…demonio. Quiero seguir siendo hembra… ¡mujer! ¡Quiero seguir siendo mujer! ¡No un mero organismo usado para la reproducción! ¿Qué tiene de malo la partenogénesis? ¿La tasa de nacimientos disminuye? ¡Solucionemos eso, entonces! 

Traduction temporaire :

Quoi qu'il en soit, dans notre jargon carcéral, nous appelons cela être soumises à un empéniément. On veut nous insérer un système reproducteur masculin ! N'est-ce pas incroyable ? Notre mythologie nous inculque que les mâles sont… sales – sans vouloir vous offenser – et primitifs ; assimilés aux… démons. Je veux continuer d'être une femelle… une femme ! Je veux continuer d'être une femme ! Non pas un simple organisme utilisé pour la reproduction ! Qu'est-ce que ça a de mauvais, la parthénogenèse ? Le taux de naissances diminue ? Trouvons d'abord une solution à cela, alors !

Projet Chloé T 2. – phrases 113-115

Fungió como juez, disfrazado de Elvis Presley, en el show televisivo Millionaire Western-You are the King for one Night de los sábados en la noche, lo invitaron a participar en una mesa redonda sobre el realismo en la literatura como nueva concepción del mundo, e incluso formó parte de una recepción a la que asistiría el señor presidente. Cuando en la fábrica le otorgaron un mes de vacaciones decidió hacer cosas extraordinarias. Confeccionó una lista y luego seleccionó tres puntos insoslayables: viajar a Suramérica, escribir un cuaderno de poemas naturalistas junto a un ensayo sobre la vigencia del Arte Moderno en la cultura Oriental y tener sexo con una mujer negra.

Traduction temporaire :
Il tint le rôle de juge, déguisé en Elvis Presley, dans le show télévisé Millionaire Western - You are the King for one Night du samedi soir. Il fut invité à une table ronde sur le réalisme dans la littérature comme nouvelle conception du monde, et il prit même part à une réception à laquelle il était prévu que le président assiste. Lorsqu'on lui accorda un mois de vacances à l'usine, il décida de faire des choses extraordinaires. Il dressa une liste et choisit ensuite trois choses immanquables : voyager en Amérique du Sud, écrire un livre de poèmes naturalistes ainsi qu'un essai sur l'importance de l'Art Moderne dans la culture orientale, et coucher avec une femme noire.

Projet Chloé T. 3 – phrases 14-31

¿Y fueron? –pregunta Iosú – ¿Cómo era ella?... ¿Bonita?
Sí fuimos –responde Jualma–. Era algo rayada. Estaba de lo más normal y de pronto cambiaba de ánimo. La recuerdo con los chancabuques sin lustrar y las medias blancas que la basta alta de su pantalón de cuadros rojos dejaban ver. Una correa negra con brebiches le caía por un lado de sus caderas. Era clara, no muy pálida y su cabello negro, parado, hacía resaltar sus ojos claros. Era una subte, como yo.
¿Subte?
– Ajá, pero más allá de ser una chica linda, tenía un algo que me hacía ir detrás de ella. Tanto así que hasta ahora llevo marcado lo vivido ese día.
Sí me acuerdo de los subtes y el rock subterráneo. Pero esa música que puteaba a todo el mundo no me gustaba…
A mí sí me vacilaba… La cosa es que estábamos junto a otros subtes en las escaleras de la universidad Villarreal en La Colmena.
¿Y qué hacían allí?

Traduction temporaire :
— Et vous y êtes allés ? demanda Iosú. Elle était comment ?… Mignonne ?
— Oui, nous y sommes allés, répond Jalma. Elle était un peu siphonnée. Elle était tout à fait normale et d’un coup, elle changeait de personnalité. Je me souviens d’elle, avec ses bottes pas cirées et ses chaussettes blanches que l’ourlet de son pantalon à carreaux rouges laissait voir. Une ceinture noire à clous tombait sur un côté de ses hanches. Elle avait la peau claire, pas extrêmement blanche, et ses cheveux noirs, en crête, faisaient ressortir ses yeux cristallins. C’était une punk, comme moi.
— Punk ?
— Exactement, mais en plus d’être une jolie fille, elle avait un je-ne-sais-quoi qui me faisait lui courir après. À tel point qu’aujourd’hui encore, je garde le souvenir des événements de ce jour-là.
— Oui, je me souviens des punks et du rock underground. Mais je n’aimais pas cette musique qui envoyait chier la société…
— Si, moi elle me plaisait. En fait nous étions avec d’autres punks dans les escaliers de l’université de Villareal à La Colmena.

— Et vous y faisiez quoi, là-bas ?

Une pensée des Tradbordiennes et tradabordiens pour les victimes des attentats du 13 novembre 2015


Projet Justine / Sophie – phrases 18-19

Muchas veces, una idea de ese tipo servía para crear complejas tramas y situaciones, y llenar páginas y páginas hasta completar una importante novela, o se podía resumir la idea en uno o varios relatos breves que analizaran estos hechos en circunstancias puntuales y específicas. Por ejemplo, se podría escribir toda una novela sobre un mundo carente de gravedad, donde no sólo se analizaran todas las repercusiones fisiológicas de ese mundo de vida, sino los efectos psicológicos derivados del no poder caminar o realizar deportes tradicionales, o tener un simple papel apoyado sobre la mesa sin necesidad de fijarlo a ella.

Traduction temporaire :
Très souvent, une idée de ce type était à l'origine de trames et de situations complexes ainsi que de pages et de pages noircies, jusqu'à l'achèvement d'un roman important ; cette idée pouvait aussi être résumée dans un ou plusieurs récits courts analysant ces faits dans des circonstances ponctuelles et spécifiques. Par exemple, on pourrait écrire tout un roman sur un monde sans gravité, où on n’analyserait pas seulement les répercussions physiologiques de ce mode de vie, mais également les effets psychologiques induits par l'incapacité de marcher ou de pratiquer des sports traditionnels ou par la présence d'une feuille simplement posée sur la table, où elle tiendrait toute seule.

samedi 14 novembre 2015

Projet Justine 4 – phrases 115-116

Sin embargo, con el correr de los meses, toda esa cadena de carencias, sumada a la proliferación de ratas y otras alimañas por la acumulación cada vez mayor de basura, fue formando parte de nuestro tren de vida sin que nos diéramos cuenta, como si el hombre realmente fuera animal de costumbres, hasta que aquella visión de la gorda en el parqueo terminó por hacerme reaccionar: quizás las juntas de vecinos y el sello rojo tengan razón de ser, después de todo. Aquella mañana el estacionamiento poblado de autos se extendía bajo mis ojos, mostrándome un colorido mosaico de techos metálicos donde el sol se reflejaba con furia.

Traduction temporaire :

Cependant, les mois passant, cette longue chaîne de défaillances, en plus de la prolifération de rats et autres bestioles due à une accumulation croissante de détritus, devint partie intégrante de notre quotidien, sans qu'on s'en rende compte – comme si l'homme était bel et bien un animal pétri d'habitudes –, jusqu'à ce que la vision de la grosse dans le parking finisse par me faire réagir : peut-être les réunions de copropriété et le tampon rouge avaient-ils leur raison d'être, après tout. Ce matin-là, le garage rempli de voitures s'étendait sous mes yeux, me dévoilant une mosaïque colorée de toits métalliques où le soleil se reflétait rageusement.

Projet Élise / Sonita – phrases 377-389

Zebrel observó al ángel mientras empujaba fuera del callejón a los maltrechos acólitos de Jahvé. Esta vez no habían matado a nadie, por suerte, pero seguramente eso era una casualidad. El poder de los exoprots excedía largamente lo que se necesitaba para triturar y masacrar a los acólitos de las sectas rivales.
¿No les importa la gente? —dijo Zebrel— ¡No me lance una descarga! Esta mujer ha sufrido mucho...
El sufrimiento templa, hermano y abre brechas en los muros de piedra. El dolor conduce a la salvación.
No necesito esa cháchara. Permítame liberarla.
El monitor pareció vacilar. Por lo visto, además de fanáticos, los que ocupaban esa posición debían ser capaces de manejarse con cierta autonomía.
Es contra las reglas.

Traduction temporaire :
Zebrel regarda l'ange tandis qu'il poussait hors de la ruelle les acolytes de Jahvé en piteux état. Par chance, cette fois-ci, ils n'avaient tué personne, mais c'était certainement dû au hasard. Le pouvoir des exoprot excédait largement celui dont on avait besoin pour broyer et massacrer les membres des sectes rivales.
— Vous n'en avez rien à faire des gens ? demanda Zebrel. Ne me lancez pas de décharge ! Cette femme a beaucoup souffert…
— La souffrance assagit, mon frère, et elle ouvre des brèches dans les murs de pierre. La douleur mène au salut.
— Je n'ai pas besoin de ce baratin. Permettez-moi de la libérer.
Le moniteur parut hésiter. Apparemment, en plus d'être des fanatiques, ceux qui occupaient cette position devaient être capables d'évoluer avec une certaine autonomie.

— Ça va à l'encontre du règlement.

vendredi 13 novembre 2015

Projet Justine 4 – phrases 108-114

Ese detalle era el que menos nos importaba a mi esposa y a mí. Optamos por hacernos a la idea de que, sencillamente, vivíamos en un edificio sin ascensor. Además, seis pisos por escalera eran hasta saludables para el corazón. Ustedes tienen la suerte de ser jóvenes, nos decía la anciana pareja del dos-cero-uno, y nosotros tenemos la suerte de vivir en el segundo piso. Antes era peor, me confesó el portero una vez, cuando me avisó que ese día el ascensor tampoco funcionaba, esta vez por falta de corriente. Desde que hay juntas de vecinos la cosa ha ido mejorando, lenta pero segura. Cuando iba a pedirle más información, el hombrecito se alejó a abrir el portón a un auto, no sin antes decirme con un tono de complicidad que no hay mal que por bien no venga.

Traduction temporaire :
Ce détail nous importait le moins, mon épouse et moi-même. Nous avons choisi de nous faire à l'idée que nous vivions tout bêtement dans un immeuble sans ascenseur. Sans compter que, prendre les escaliers pour six étages, est bon pour le cœur. Vous avez la chance d'être jeunes, nous enviait le couple de personnes âgées du 201, quant à nous, nous avons la chance d'habiter au deuxième étage. Avant, c'était pire, m'avoua un jour le concierge en me prévenant que cette fois, l'ascenseur ne fonctionnait pas à cause d'une panne de courant. Depuis qu'il y a des réunions de copropriété, les choses se sont arrangées – lentement, mais sûrement… Alors que j'allais lui demander des précisions, l'homme de petite taille s'éloigna pour ouvrir le portail à une voiture, non sans m'avoir préalablement glissé sur un ton complice, qu'à toute chose, malheur est bon.

Projet Justine / Nadia / Élise – phrases 213-219

¡Se incendia la casa del Pato! —gritó.
Bomberos, chorros de agua, tumultos de gente en piyama y camisón. La casa del Pato —a menos de una cuadra de la nuestra— era una confusión de humo y lenguas de fuego que salían por las ventanas. De pie en la calzada, él mismo y sus padres, lívidos por el espanto y el resplandor de las llamas, daban la impresión de no creer lo que veían.
Es la venganza de la Zurda —murmuró mi primo Mario—. Eso es, Fernando. Está clarísimo.
Sí —repuse yo, anonadado—. Lo sé.

Traduction temporaire :

— La maison de Pat est en feu ! cria-t-il. Des pompiers, des torrents d'eau, une foule de gens en pyjama et chemise de nuit. C'était juste à côté de chez nous – une confusion de fumée et de langues de feu sortant par les fenêtres. Debout sur la chaussée, livides, ses parents et lui étaient saisis d'effroi devant la lueur des flammes ; ils donnaient l'impression de ne pas croire ce qu'ils voyaient.
— C'est la vengeance de la Gauchère, murmura mon cousin Mario. Pas de doute, Fernando. C'est plus qu'évident.
— Oui, répondis-je anéanti. Je sais.

Projet Hélène 5 – phrases 75-82

Fue en ese momento cuando vio pasar el automóvil ese, que ahora  ya se alejaba, silencioso, majestuoso, como un halcón blanco que volase a ras de tierra, rumbo a una mansión del lado de Mulholland Drive, o a un hotel donde, al que conducía, lo esperaba una cama limpia y caliente, ¡concha de su madre! Y él que no tenía un par de pesos  para comer algo o para pretender dormir en un hotelucho. Los del póker lo habían limpiado. Ese era su triunfo “americano”, por el momento. Y esa noche, y esa lluvia, eran un buen marco para considerar lo que había hecho de su vida. Esa no era su primera noche en la mera calle, ni mucho menos, pero era la primera con llovizna y eso lo cambiaba todo. Le asombraba verse a sí mismo en ese estado, en ese trance, como hubiera dicho su madre, pero no podía decirse que todo eso lo tomara de sorpresa. No, había que tener el valor de reconocerlo.

Traduction temporaire :
Cette maudite voiture, il la vit passer à cet instant précis ; elle s'éloignait maintenant, silencieuse et majestueuse, tel un faucon blanc rasant le sol, en direction d'une demeure du côté de Mulholland Drive ou d'un hôtel où un lit propre et chaud attendait celui qui conduisait - l'enfoiré de sa mère ! Alors que lui n'avait pas un rond pour manger ou dormir dans un hôtel délabré. Les joueurs de poker l'avaient plumé. Voilà quel était sa réussite "américaine", pour le moment. Or, cette nuit-là et cette pluie-là constituaient un cadre idéal pour évaluer ce qu'il avait fait de sa vie. Ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait à la rue, bien sûr, mais la première où il y avait de la bruine, ce qui changeait tout. Il était étonné de se voir dans cet état, cette transe, comme aurait dit sa mère, même si tout cela ne le prenait pas au dépourvu. Non, il fallait avoir le courage de le reconnaître.

Projet Danny 1 – phrases 7-10

Y sí Alfredo, cuánta razón, a nosotros, que somos de Indias, nunca nos descubrieron, a nosotros nos inventaron. Al final de la conferencia subí al estrado a pedirle una firma a Alfredo. Tuve que comprarme “Un Mundo para Julius” antes de ir al Teatro Colón porque todos mis libros están en Lima. Al fin llego hasta él, le digo que soy peruana, me dice que con razón soy desfachatada, que los peruanos somos así.

Traduction temporaire :

Oh oui, Alfredo, tu es dans le vrai ! Nous, qui sommes des Indes de Castille, on ne nous a jamais découverts, on nous a inventés. À la fin de la conférence, je suis monté sur l’estrade pour demander un autographe à Alfredo. Vu que tous mes livres sont à Lima, j’ai dû m’acheter « Un monde pour Julius », avant de me rendre au théâtre Colón. Enfin, j’arrive jusqu’à lui, je lui dis que je suis péruvienne et il me rétorque que ce n’est pas étonnant que je sois une effrontée, car nous, les Péruviens, sommes comme ça.

Projet Élodie 10 – phrases 155-162

Era la primera vez que salía de casa. También sé que levanté el brazo como para pegarla, quizá quería asustarla. Y perdí la paciencia porque yo le ordenaba que se quedara allí en esos escalones, pero ella me seguía. Hasta que le di un puntapié en las costillas y soltó un maullido que aún siento cada vez que me pongo las deportivas. Creo que después salí corriendo y entré en el portal y subí los escalones de dos en tres. Y que me parecía escuchar los maullidos de mi gata a veces al lado, a veces como en sueños. Quizá me metí en la cama con el abrigo puesto y con las deportivas. Pero estoy segura de que sudaba aunque tenía frío bajo el edredón, tapada hasta las orejas.

Traduction temporaire :
C'était la première fois qu'elle sortait de la maison. Je sais également que je levai le bras comme pour la frapper, peut-être que voulais-je l'effrayer. Et je perdis patience parce que je lui ordonnai de rester là, sur les marches alors qu'elle s'entêtait à me suivre. Jusqu'à ce que je lui donne un coup de pied dans les côtes et qu'elle miaule, miaulement que j'entends encore à chaque fois que je mets mes baskets. Je crois qu'ensuite, je partis en courant, franchis l'entrée et montai les marches deux par deux. Peut-être que je me mis au lit avec mon manteau et mes chaussures. Recouverte jusqu'aux oreilles, je suis sûre que je transpirais, en dépit du fait que j'avais froid sous la couette.

mercredi 11 novembre 2015

Projet Justine / Sophie – phrases 13-17

A Jorge le gustaba escribir ciencia ficción. El principio básico de esta rama de la literatura, que él conocía bien, es tomar la realidad actual y hacerle un pequeño cambio. Una diferencia tal vez sumamente sutil, pero capaz de alterar al universo por completo. Los grandes maestros del género hacían eso. Asumían un mundo con una mínima variación, y luego analizaban todos los efectos y repercusiones que ese cambio traería al mundo.

Traduction temporaire :
Jorge aimait écrire de la science-fiction. Le principe de base de cette branche de la littérature – qu’il connaissait bien – consiste à prendre la réalité actuelle et à y introduire un petit changement. Une différence qui peut sembler particulièrement subtile, et pourtant capable de bouleverser complètement l’univers. Voilà ce que faisaient les grands maîtres du genre. Ils postulaient un monde variant légèrement et analysaient ensuite tous les effets et les répercussions que ce changement entraînerait sur le monde.

mardi 10 novembre 2015

Projet Loïck 9 – phrases 71-78

-Pero ¿tú -le dije- no piensas que en cualquiera de estos viajes tus hijos van a quedarse sin padre?
Él sonreia con confianza. Entendia muy bien aquel negocio. No le asustaba el tren cuando llegaba como caballo desbocado, bufando y echando chispas; era ágil y sereno; un salto, y arriba; y en cuanto a bajar, podria darse algún coscorrón contra los desmontes, pero lo im­portante era no caer bajo las medas.
No le asustaba el tren, sino los que iban dentro. Buscaba los co­ches de primera porque en ellos encontraba departamentos yacios, ¡ Qué de aventuras! Una vez abrió, sin saberlo, el reservado de señoras: Dos monjas que iban dentro gritaron: «~Ladrones!», y él, asustado, se arrojó del tren y tuvo que hacer a pie el resto del camino.

Traduction temporaire :
— Mais, lui lançai-je, tu ne penses pas qu'un de ces jours, tes enfants risquent de perdre leur père au cours d'un de ces voyages ?
Il souriait avec confiance. Il savait parfaitement ce qu'il faisait. Il ne craignait pas le train qui arrivait comme un cheval au galop, s'ébrouant et crachant des étincelles ; il était agile et serein ; un saut, et hop, il était monté ; quant à ce qui était de descendre, peu importe s'il se cognait la tête contre les déblais, ce qui importait, c'était de ne pas tomber sous les roues.

Ce n'était pas le train qui lui faisait peur, mais les gens qui voyageaient dedans. Il sélectionnait les voitures de premières parce qu'il y trouvait des compartiments vides. Quelles aventures ! Une fois, il avait ouvert sans le savoir celui réservé aux dames. Deux religieuses qui étaient à l'intérieur crièrent : “aux voleurs !” Et lui, apeuré, avait sauté du train et avait dû faire le reste du chemin à pied.

Projet Élise 3 / Sonita – phrases 370-376

La mujer, paralizada, contempló a Zebrel. No podía oír las órdenes de la base, pero había comprendido que se hallaba en peligro.
No quiero ser redimida —dijo. Zebrel aflojó la presión sobre el cabello y ella lo advirtió, aunque no se esforzó por liberarse.
Los pecados de la carne —dijo Zebrel sin saber muy bien por qué— no están limitados a la fornicación, las orgías, el alcohol y las drogas; también incluyen la idolatría, las envidias y el dinero.
No sea imbécil —dijo la mujer—. Tengo una hija que mantener.
No la suelte —dijo el monitor en el oído de Zebrel.

Traduction temporaire :

Tétanisée, la femme observa Zebrel. Elle ne pouvait pas entendre les ordres de la base, mais elle avait compris qu’elle était en danger.
— Je ne veux pas être absoute, dit-elle.
Zebrel relâcha la pression sur ses cheveux, elle le sentit, mais ne fit aucun effort pour se libérer.
— Les péchés de la chair, récita Zebrel sans savoir exactement pourquoi, ne se limitent pas à la fornication, aux orgies, à l’alcool et aux drogues, ils incluent aussi l’idolâtrie, l’envie et l’argent.
— Ne dites pas de bêtises, répondit la femme, j'ai une fille à ma charge.
— Ne la lâchez pas, répéta le moniteur dans l'oreille de Zebrel.

Projet Chloé T 2 – phrases 108-112

Joe acarició las letras doradas y con pasos cortos se retiró.
En la puerta de la fábrica dejó plantada a la arquitecta de escenas y se fue con la diseñadora de ambientes turbios a un concierto de los Janis Joplin SuperStar Band. En su auto deportivo atravesaron la ciudad, pararon en cada gasolinera para abastecerse de cerveza y combustible.
Al regreso de Liverpool encontró su rostro en los diarios, en las vallas publicitarias y en la Televisión. Durante toda la semana ofreció charlas, conferencias, lecturas y presentaciones.

Traduction temporaire :
Joe caressa les lettres dorées et se retira lentement. Il planta l'architecte de séquences devant la porte de l'usine et s'en alla avec la dessinatrice d'ambiances glauques à un concert des Janis Joplin SuperStar Band. Ils traversèrent la ville dans sa voiture de sport, et s'arrêtèrent à chaque station essence pour faire le plein de bières et de carburant. À son retour de Liverpool, il découvrit son visage dans les journaux, sur les panneaux publicitaires et à la Télévision. Pendant toute la semaine, il donna des conférences, participa à des rencontres, fit des lectures et des présentations.

lundi 9 novembre 2015

Projet Nadia / Élise / Justine – phrases 208-212

Lo que ocurría era peor que un terremoto. Era la hecatombe que, en el fondo de nuestros corazones, muchos de nosotros esperábamos. No lo deseábamos ni lo admitíamos del todo; pero lo presentíamos. Yo, al menos, me había dormido esa noche sabiendo que las cosas iban a recuperar el orden que les correspondía.
Mi primo Mario salió disparado hacia la calle y retornó en cosa de segundos para darnos la noticia:

Traduction temporaire :
Ce qui se passait était pire qu'un tremblement de terre. C'était l'hécatombe, qu'au fond de nos cœurs, beaucoup d'entre nous attendions. On ne la désirait pas, on ne l'admettait absolument pas, mais on le pressentait. Du moins, moi, cette nuit-là, je m'étais endormi en sachant que les choses allaient rentrer dans l'ordre.

Mon cousin Mario sortit précipitamment dans la rue et revint quelques secondes plus tard avec cette nouvelle :

Projet Aurélie O 12 – phrases 29-34

Me deleita mucho su cabello al quitarse la horquilla y sentarse en el banco un poco más relajada. Presiento que la mata de pelo rizado le debe llegar en cascadas por la espalda. Me encantaría lamerle la espalda, besarle sus vertebras un poco gastadas. Mi éxtasis duró poco, lo suficiente para ver como se vuelve a amarrar el pelo con gesto grave. Es toda una contradicción la señora. Por momentos se muestra fría y rígida y en otros se me antoja sensual, manuable y lista.

Traduction temporaire :
Je raffole de ses cheveux lorsqu'elle enlève sa barrette et qu’elle s'assied sur le banc, un peu plus détendue. Je devine que sa houppe de cheveux frisés doit couler en cascade dans son dos. J’aimerais le lui lécher, embrasser ses vertèbres un peu fatiguées. L'extase dans laquelle je me trouve a été de courte durée, cependant assez long pour voir comment elle renoue ses cheveux, la mine austère. Cette femme est pleine de contradictions. Par moments, elle se montre froide et rigide, alors qu'à d'autres, elle me semble sensuelle, facile à manipuler et intelligente.

Projet Nancy 5 – phrases 20-29

El hombre, a los veinte pasos, aminora la velocidad de su marcha. Con algún cuidado asienta ahora en el suelo su pie derecho. Pero el hábito de caminar rápidamente y el temor de gastar tiempo, le obligan a apresurarse otra vez. No quisiera llegar tarde a la oficina. El dolor en la rodilla es molesto e incómodo cuando camina rápidamente. No quiere hacerle caso al dolor; se sobrepone al dolor físico y marcha apresuradamente. Entra en la oficina. Menos mal: no ha llegado tarde… En la oficina. Está sentado, manipulando gruesos librotes de cuentas corrientes.

Traduction temporaire :
Au bout de vingt pas, l'homme réduit son allure. Il pose à présent avec prudence son pied droit sur le sol. Mais l'habitude de marcher vite et la crainte de perdre du temps l'obligent à se dépêcher à nouveau. Il ne voudrait pas arriver en retard au travail. La douleur au genou est gênante à ce rythme soutenu. Il ne souhaite pas y prêter attention ; il la surmonte et accélère. Il entre dans la pièce. Heureusement, il n'est pas en retard… Au bureau. Il est assis et manipule de gros livres de comptes courants.

samedi 7 novembre 2015

Projet Aurélie S – phrases 33-34

Poco a poco dejé de llorar abrazada al volante porque me bastaban los besos bajo el muérdago del contable contorsionista y los abrazos de fin de año de los sábados. Y no sé si fue que dejé de llorar pero el caso es que un martes de junio una lluvia de pétalos blancos cayó sobre mis alfombrillas.

Traduction temporaire :
Petit à petit, j'ai arrêté de pleurer, enlacée au volant, car les baisers sous le gui du comptable contorsionniste et les accolades des samedis de fin d'année me suffisaient. Et j'ignore si c'est parce que j'ai cessé de verser des larmes, toujours est-il qu'un mardi de juin, une pluie de pétales blancs est tombée sur mes tapis de voiture.

Projet Fanny – phrases 189-195

 Llevaba el pelo muy corto como ellos, y en la sien derecha había sido rapado para poder colocar una especie de electrodos. Sonreía a la cámara, pero con una sonrisa triste y pesimista. La sonrisa del que sabe que lo que le espera no es agradable, pero quizás precisamente por eso sí que es bienvenido. La sonrisa acabada de una persona acabada.
En la foto, a su lado, y en una silla con pinta de incómoda, estaba sentado Josef. El también miraba a la cámara y sonreía, pero el brillo en sus ojos y una pequeña curva en sus labios delataban que era una sonrisa forzada, que luchaba por mantener. Cogía la mano de Roslin entre las suyas, cubriéndola por entero con ansia, posesivo, como queriendo conservarla para siempre, que nada pudiese arrebatársela.

Traduction temporaire :
Comme eux, elle avait les cheveux très courts. On avait rasé sa tempe droite pour pouvoir y placer une sorte d'électrode. Elle souriait à l'appareil, d'un sourire triste et pessimiste. Le sourire de qui sait que ce qui l'attend n'est pas agréable, mais, justement, que ce sera positif. Le sourire éteint d'une personne éteinte. Sur la photo, Josef était assis à côté d'elle, sur une chaise qui ne semblait pas confortable. Lui aussi regardait l'appareil et souriait, mais la lueur dans ses yeux et un petit rictus sur ses lèvres trahissaient un sourire forcé, qu'il essayait de maintenir. Il tenait les mains de Roslin dans les siennes, les recouvrant entièrement, avec anxiété, possessif, comme s'il voulait les conserver pour toujours et que rien ne puisse les lui arracher.

Projet Morgane 13 – phrases 92-94

Llegué a suponer que el compromiso de mi madre con el tren se había convertido en rutina de sábado, y no lograba comprender si por hábito que fue entrando en su conciencia de mi madre, o por simple paseo liberador, como dieron en murmurar algunas gentes del pueblo cuando únicamente mi progenitora quedó yendo a la estación a esperar la llegada del tren. Llegaron los días en que mi madre ya no pudo conmigo. Yo soñaba con el tren, y en mis búsquedas oníricas, lo veía venir sobre los rieles como si fuera mi padre: fuerte y desenvuelto de maneras, y echando el chorro de humo gris vertical, por la chimenea de sus labios un poco hacia fuera, extrañamente como si fuera el tren.

Traduction temporaire :
J'en arrivai à supposer que l'obstination de ma mère à se rendre à la gare était devenue la routine du samedi. Je ne parvenais d'ailleurs pas à comprendre si c'était une habitude qui s'était insinuée dans sa conscience petit à petit, ou simplement une promenade libératrice, comme les ragots que certains villageois commencèrent à colporter dès l'instant où elle se mit à aller seule à la gare. Puis vinrent les jours où elle ne fut plus capable de s'occuper de moi. Je rêvais du train, et dans mes recherches oniriques, je le voyais rouler sur les rails comme s'il s'agissait de mon père : fort et libéré, crachant son jet de fumée grise à la verticale, par la cheminée de ses lèvres légèrement en avant ; comme le train, étrangement.

Projet Pablo / Chloé – phrases 84-93

VII

Ella me dijo su nombre en un susurro aterciopelado. Yo respondí con el mío, casi avergonzado de su rusticidad. Comenzamos a hablar de nuestros sitios preferidos; le hable de una isla que casi nadie conocía pero cuya exquisita belleza era inigualable. En verdad, no sabía de qué hablar y no podía confesarle lo inconfesable; mis crímenes en el metaverso obtendrían su castigo tarde o temprano y ese sería el fin de lo que ni siquiera había comenzado. Por otra parte, ¿cómo me justificaría? Pensaría que soy un animal, y tendría mucha razón. De cualquier modo, no hubo tiempo para más vacilaciones. Miembros de un escuadrón especial surgieron de la nada y me apresaron. Quise decirle algo, quise explicar lo inexplicable, pero las palabras no salieron de mi boca. Vi su imagen alejarse y (creí ver) su congoja.

Traduction temporaire :


VII
Ella me dijo su nombre en un susurro aterciopelado. Yo respondí con el mío, casi avergonzado de su rusticidad. Comenzamos a hablar de nuestros sitios preferidos; le hable de una isla que casi nadie conocía pero cuya exquisita belleza era inigualable. En verdad, no sabía de qué hablar y no podía confesarle lo inconfesable; mis crímenes en el metaverso obtendrían su castigo tarde o temprano y ese sería el fin de lo que ni siquiera había comenzado. Por otra parte, ¿cómo me justificaría? Pensaría que soy un animal, y tendría mucha razón. De cualquier modo, no hubo tiempo para más vacilaciones. Miembros de un escuadrón especial surgieron de la nada y me apresaron. Quise decirle algo, quise explicar lo inexplicable, pero las palabras no salieron de mi boca. Vi su imagen alejarse y (creí ver) su congoja. 

Projet Chloé 12 – phrases 2-12

Eran poco más de las nueve de la noche. La fiesta aun no terminaba. La puerta se cerró tras nosotros y adentro se quedó el rumor de Billy Idol empezando a cantar «Eyes without a face», rompiendo el silencio del toque de queda en la calle, el frío de noviembre y el recuerdo de Roxana. La imaginé bailando con el tipo aquel que se la había pasado cogiéndola de la mano en toda la fiesta; tomándola por la cintura. La cabeza apoyada en el pecho, como quien escucha el corazón, bailando una balada.
«Tanta vaina», me dije. Venir hasta aquí para que otro huevón se la chape».
Afuera, agonizaba la lluvia. Chorreaba el alero de las casas, la calle estaba flanqueada por riachuelos de agua a causa del chaparrón.
«Lluvia de mierda», dijo Fredy. Si no fuera por tu culpa, ahorita estaría tranquilito, calentito en mi cama.

Traduction temporaire :

Il était un peu plus de neuf heures du soir. La fête n'était pas encore terminée. La porte se referma derrière nous, et la voix de Billy Idol qui entonnait « Eyes without a face » demeura à l'intérieur, brisant le silence du couvre-feu, dans la rue, le froid de novembre, et le souvenir de Roxana. Je l'imaginai en train de danser avec le type qui avait passé la soirée entière à la tenir par la main et la taille. La tête appuyée sur sa poitrine, comme on écoute le cœur battre, dans un slow.
« Quelle poisse ! » me dis-je. Venir jusqu'ici pour qu'un autre mec se la tape. Dehors, la pluie agonisait. L'auvent des maisons dégoulinait ; la rue était flanquée par des ruisseaux d'eau à cause du déluge. « flotte de merde ! », maugréa Fredy. À cause de toi, en ce moment, je serais tranquille et bien au chaud dans mon lit.

jeudi 5 novembre 2015

Projet Justine / Sophie – phrases 9-12

Pero esa forma de vida en realidad es poco importante para la situación que relataremos. En ese momento Jorge se encontraba en el mundo real, con el teclado frente suyo, pidiendo a gritos un poco de inspiración, y así escribir un nuevo relato. Pero esquiva como siempre, no se acercaba ante el llamado desesperado del muchacho... Ella sólo aparecía cuando le apetecía, generalmente en momentos incómodos, y si no se le prestaba la debida atención, huía tan rápido como había llegado, dejando un sentimiento de vacío, de algo perdido que jamás regresaría, o podría existir.

Traduction temporaire :
En réalité, ce mode de vie a peu d'importance pour la situation que nous allons évoquer. À ce moment-là, Jorge était dans le monde réel, son clavier devant lui, réclamant à cor et à cris un peu d'inspiration pour pouvoir écrire un nouveau récit. Mais comme toujours, elle esquive, elle faisait la sourde oreille à l'appel désespéré du jeune homme… Elle n'apparaissait que quand elle en avait envie – en général dans les occasions inopportunes – et s'il ne lui prêtait pas l'attention qu'elle méritait, elle repartait aussi vite qu'elle était venue, lui laissant un sentiment de vide, de quelque chose de perdu qui ne reviendrait ou n'existerait plus jamais.

mercredi 4 novembre 2015

Projet Nadia / Élise / Justine – phrases 302-307

A eso de las nueve y media regresé a mi casa. Mi primo Mario, que se alojaba con nosotros —ocupando la parte de abajo de mi cama camarote—, hizo lo mismo. Se nos caían los ojos de cansancio. Saludamos a mis padres, tomamos unas frutas del refrigerador y, sin más preámbulos, nos despedimos. A las diez, me dormí. A las once y cincuenta minutos —miré el reloj despertador— una batahola de gritos y sirenas ululantes nos despertó con un sobresalto semejante al que suscitan los terremotos.

Traduction temporaire :
Je rentrai à la maison vers vingt-et une heures trente. Idem pour mon cousin Mario, qui logeait chez nous – sur la couchette inférieure de mon lit superposé. Nous tombions de fatigue. Nous dîmes bonsoir à mes parents, prîmes quelques fruits dans le frigo, et sans plus de préambule, nous leur souhaitâmes une bonne nuit. À vingt-deux heures, je m'endormis. À vingt-trois heures cinquante – j'ai regardé mon réveil – un vacarme mêlant cris et sirènes hurlantes nous réveilla en sursaut, comme s'il y avait eu un tremblement de terre.

Projet Elena 12 – phrases 179-185

 ―Señor Borges, le ruego que no abunde en detalles.
La entiendo, joven. Las peripecias sangrientas de la medicina me son, también, desagradables. Me intriga: ¿de qué manera esperan que usted se convierta en hombre?
El término jurídico que utilizarán nuestras gobernantes será ―permítame intentar una traducción― reconversión de… género. Es difícil traducir el concepto. Tenga en cuenta que su noción, la noción terrestre de género, en cuanto a la distinción entre femenino y masculino, nos es ajena. 

Traduction temporaire :

― Monsieur Borges, je vous en prie, épargnez-moi les détails.
― Je vous comprends, jeune fille. Les péripéties sanglantes me sont désagréables aussi. Il y a un point qui m'intrigue. On espère que vous deveniez un homme comment ?
― Le terme juridique que nos dirigeantes utiliseront sera – permettez-moi de m'essayer à sa traduction – reconversion de… genre. Un concept difficile à traduire. Sachez que cette notion, la notion terrestre de genre, c'est-à-dire, la distinction entre féminin et masculin, ne nous est pas étrangère.

Projet Hélène 5 – phrases 72-74

Seguir caminando, intentar llegar a pie hasta Palmetto, el barrio donde se alojaba, era una apuesta disparatada. Sin pensarlo había encaminado sus pasos hacia esa plaza, donde, ahora se daba cuenta, en varias ocasiones había visto, a la caída de la tarde, a gente que reunía cartones y bolsas de dormir, como preparándose para la noche que se venía. Y allí estaba, bajo la lluvia, pensando en el acto fallido, en el peregrino impulso que  lo había llevado a acercarse a ese lugar, a buscar un refugio, tal vez un cartón de refrigeradora que le sirviera de  dormitorio y morada, por lo que quedaba de esa noche, al menos.

Traduction temporaire :
Continuer de marcher, essayer d’arriver à pied jusqu’à Palmetto, le quartier où il logeait, était un défi fou. Sans s’en rendre compte, il avait dirigé ses pas vers cette place où, à plusieurs reprises, le jour tombant – il en prenait conscience à cet instant –, il avait vu des gens rassembler des cartons et des duvets comme pour préparer la nuit à venir. Il était là, sous la pluie, pensant à cet acte manqué, cet étrange élan qui l’avait poussé à se rapprocher, à chercher un refuge, peut-être un carton de frigidaire qui lui servirait de couchette ou de demeure, au moins pour ce qu’il restait de la nuit.

Projet Élise 3 / Sonita – phrases 361-369

Las alas del ángel, advirtió Zebrel, eran una extensión del exoprot, flejes delgados de un material parecido al celuloide que Killer batía sin ninguna elegancia, pero que habían servido para poner fuera de combate a los acólitos de Yahvé.
A trabajar —dijo el monitor—. No estamos en este lugar para disfrutar de los placeres de la carne. Hemos venido a sufrir y a ofrecer la redención.
Zebrel advirtió que seguía aferrando los cabellos de la prostituta; la había olvidado por completo, pero el exoprot no. La insensibilidad de los dedos de metal y la refriega de los últimos minutos habían vuelto a cambiar las cosas. Tal vez adelantándose a eso, el monitor le habló con voz firme.
No se te ocurra dejarla escapar de nuevo. Ella es tu Misión.

Traduction temporaire :

Les ailes de l’ange, remarqua Zebrel, étaient une extension de l’exoprot, de minces feuillards élaborés dans un matériau ressemblant au celluloïd que Killer agitait sans aucune élégance, mais qui avaient servi à mettre les acolytes de Yahvé hors combat.
— Au travail, ordonna le moniteur. On n’est pas ici pour jouir des plaisirs de la chair. Nous sommes venus en ce monde pour souffrir et pour offrir la rédemption.
Zebrel se rendit compte qu’il tenait toujours les cheveux de la prostituée ; il l’avait complètement oubliée, mais pas l’exoprot. L’insensibilité des doigts de métal et la raclée qu'ils venaient de prendre avaient à nouveau changé la donne. Devançant cela, le moniteur l’enjoignit fermement :
— Ne t’avise pas de la laisser encore s’échapper. Elle est ta Mission !

lundi 2 novembre 2015

Projet Danny 1 – phrases 5-6

No conozco a ningún peruano en esta ciudad, y a los peruanos nos da el patriotismo cuando estamos lejos del Perú y cuando no nos vemos con ningún otro peruano. Profunda emoción al escucharlo hablar de mi querida megalópolis, mi Lima de cientos de millones de habitantes, ciudad monstruosa que ningún limeño conoce realmente, mi huachafa y olorosa Lima, donde no hay sol, como en Macondo, sino un cielo gris que nos pone a todos los limeños tristes, muy tristes.

Traduction temporaire :
Je ne connais aucun Péruvien dans cette ville, or, nous les Péruviens, nous avons la fibre patriotiques lorsque nous sommes loin du Pérou et lorsque nous ne côtoyons aucun autre Péruvien. Quelle profonde émotion que de l’entendre parler de ma chère mégalopole, ma Lima et ses centaines de milliers d’habitants, ville gigantesque qu’aucun Liménien ne connaît vraiment ; ma somptueuse et odorante Lima, où il n’y a pas de soleil, comme à Macondo, mais de la grisaille qui rend tous les Liméniens tristes, très tristes.

Projet Morgane 13 – phrases 87-91

Y era notable que aquella firmeza de soberana de la casa –su porte de reina- estaba trocado por pinceladas de tristeza. Fueron los días cuando mi madre perdió control sobre mí al comprometerme con la Pandilla del Tren que se había convertido en verdadera plaga del pueblo.
Tengo entendido que desde el frente de guerra, llegó una que otra nota de mi padre,
tal vez hablando de amor, de ausencia, del añorado retorno, pero no me interesé por ellas. Mi ansiedad de niño solitario, indomable, anímicamente fue satisfecha con los del grupo de la valerosa Pandilla del Tren.

Traduction temporaire :
Il était visible que cette fermeté de souveraine de la maison – son allure de reine – avait laissé place à des marques de tristesse. C'est à ce moment-là que ma mère perdit le contrôle sur moi, alors que j'étais enrôlé dans la Bande du Train, devenue un véritable fléau dans le village. J'entendis dire que depuis le front, mon père envoya d'autres lettres, qui parlaient probablement d'amour, d'absence, du regret de ne pouvoir rentrer, mais je ne m'intéressai pas à ces courriers. Au plus profond de mon âme, mon anxiété de petit garçon solitaire et indomptable fut atténuée grâce aux autres de la Bande du Train.

Projet Élise 3 / Sonita – phrases 352-360

El aleteo cesó y un resplandor rosado y fosforescente penetró por los bordes de una visera opaca que le cubría el rostro. Por lo visto el exoprot lo había protegido de una mortal emisión de luz o de un chorro de ácido.
¿Quién es el ángel?
Una mano metálica destrabó el mecanismo que impedía la retracción de la visera y Zebrel pudo ver el rostro inefable del ángel.
Arriba, Manos —dijo la voz sañuda de Killer—. Un ángel ha bajado del cielo para gozo de las almas piadosas.
¡Cuidado, Killer! —previno el monitor, inflexible—. No necesito otro deslenguado.
Ganamos, ¿no?

Traduction temporaire :

Le battement d’ailes cessa et une lueur rosée et phosphorescente pénétra par les bords de la visière opaque qui lui couvrait le visage. Apparemment, l’exoprot l’avait protégé d’une émission mortelle de lumière ou d’un jet d’acide.
— C’est qui, l’ange ?
Une main métallique déverrouilla le mécanisme qui empêchait la rétraction de la visière et Zebrel put voir le visage ineffable de l’ange.
— Debout, Mains, dit la voix rageuse de Killer. Un ange est descendu du ciel pour la jouissance des âmes pieuses.
— Attention, Killer ! avertit le moniteur, inflexible. Je n’ai pas besoin d’une autre grande gueule.