samedi 30 décembre 2017

Projet Basta ! Rachel – texte 8

María Melita del Carpio Soriano

Mejor antes

Volvía tarde. Sabía que él estaría esperándola como fiera enjaulada. Una luna de miel amarga la estaba enfrentando a esta faceta sombría de un marido que recién  empezaba a conocer.  -¿Dónde estabas? ¿Dirás que en otra reunión de trabajo? ¿Con quién andabas hasta estas horas! - crispó los puños, mientras ella balbuceaba una explicación entrecortada.  El hombre levantó la mano sobre su rostro, pero entonces ella gritó. Sintió una fuerza que desconocía y que le brotaba desde alguna zona oculta de la mente y de las vísceras más que de la garganta. Su grito paralizó a los habitantes del edificio, se elevó por encima de las azoteas e irrumpió en todas las alcobas de la ciudad enmudeciendo a sus habitantes. Gritó, gritó, gritó...  -No grites así, Pensarán que te estoy matando. ¡Pero si no te he pegado siquiera...!  -¿Te puedes imaginar lo que hubiera hecho si me hubieses tocado?

Traduction temporaire :

Mieux vaut avant

Elle rentrait tard. Elle savait qu'il l'attendrait comme un fauve en cage. Une lune de miel amère la confrontait à cette facette sombre d'un mari qu'elle commençait à peine à connaître.
— Où t'étais ? Tu vas encore me dire à une réunion de travail ? Avec qui tu traînais si tard ? Il serra les poings tandis qu'elle balbutiait une explication entrecoupée. L'homme leva la main sur son visage, mais alors elle cria. Elle ressentit une force qu'elle ne se connaissait pas et qui jaillissait d'une zone cachée de son esprit et de ses entrailles plus que de sa gorge. Son cri paralysa les occupants de l'immeuble, s'éleva au-dessus des terrasses et s'introduisit dans toutes les chambres de la ville, faisant taire ses habitants. Elle cria, cria, cria…
— Arrête de crier comme ça, on va penser que je t'assassine. Je ne t'ai même pas frappée… ! — Alors, t'imagines ce que j'aurais fait si tu m'avais touchée ?

Projet Hélène / Audrey – phrases 173-174

Entonces cerré puertas y ventanas, me atrincheré en mi habitación y, al no encontrar más muebles con que obstruir la entrada, me metí bajo la cama, de donde mi madre horas después me sacó temblando y bañada en sudor.. El sarampión se había declarado con inusual virulencia; las fiebres altísimas que preceden al brote de los puntitos rojos duraron los tres días de rigor, a los que sucedieron dos semanas con una fiebre moderada, pero intermitente, que hizo temer a los médicos otro tipo de infección, así que mi periodo sin asistir a la escuela se extendió por más de una quincena.

Traduction temporaire :

Je verrouillai alors portes et fenêtres et me retranchai dans ma chambre. Ne trouvant aucun meuble pour entraver la porte, je me cachai sous le lit, d’où ma mère me sortit quelques heures après, tremblante et baignée de sueur. La rougeole s’était déclarée avait une virulence inhabituelle ; les fortes fièvres qui précèdent la poussée des petits points rouges durèrent les trois jours de rigueur, auxquels succédèrent deux semaines de fièvre modérée, quoique intermittente, qui fit craindre aux médecins un autre type d’infection. Raison pour laquelle, je manquai l’école pendant plus de quinze jours.

Projet Justine / Elena – texte 157

Pereza

Se sienta frente al escritorio, falto de voluntad para sostener su propio cuerpo deja caer los brazos, inclina el tronco y apoya la cabeza sobre una pila de libros que jamás escribió. Sin energía para retenerla siente cómo la imaginación, que tiempo atrás surcaba sus venas, aflora a través de la punta de sus dedos laxos, resbala, cae en forma de gotas espesas y desaparece. Desde esa nada  se levanta un pistolero, protagonista de cierta novela que pertenece a la pila de libros sobre la cual apoya la cabeza.  Mira con tranquilidad hacia el revolver que lo apunta. Crisis cardiogénica irreversible, dirá el certificado de defunción. Será su esposa quien, luego de varios días, descubra ese inexplicable orificio de bala en la pared. 

Traduction temporaire :

Paresse

Il s'assied à son bureau. À court de volonté pour soutenir son propre corps, il laisse retomber ses bras, penche son tronc et appuie sa tête sur une pile de livres qu'il n'a jamais écrits. Sans énergie pour la retenir, il sent comment l'imagination, qui auparavant sillonnait ses veines, affleure au bout de ses doigts flasques, glisse, tombe en forme de gouttes épaisses et disparaît. De ce néant émerge un pistolero, protagoniste d'un roman de la pile de livres sur laquelle sa tête est posée. Il regarde tranquillement en direction du revolver pointé sur lui. Choc cardiogénique irréversible, mentionnera le certificat de décès. Plusieurs jours après, son épouse découvrira cet inexplicable impact de balle dans le mur.

Projet Justine / Elena – texte 156

Aries

Su actitud te hizo creer que los bosques de cedros y las estalactitas y aún los soles surgían de sus manos. Era uno de los líderes de ese grupo grande de amigos al que, luego de la mudanza, acababas de unirte. Vos, la del pueblito, durante semanas intentaste una serie de movimientos infructuosos para estar a su lado, sin él la gran ciudad era sólo un pueblito enorme.  —¿De qué signo sos? —te oíste preguntarle cierta noche. Era la primera vez que le hablabas directamente y los nervios de tus 17 años te habían traicionado. Ahora sabría que no eras más que una chiquilina interesada en idioteces, sin pizca de originalidad, una torpe del montón. Te miró a los ojos. Él te miró varios segundos a los ojos antes de responder o vos caíste durante milenios por un abismo sin  resultar herida, eso no se sabrá nunca. —Aries. Te invito un café. Sonreíste.

Traduction temporaire :

Bélier

Son attitude te fit croire que les forêts de cèdres, les stalactites, et même les soleils jaillissaient de ses mains. Il était l'un des leaders de ce grand groupe d'amis auquel, après la transhumance, tu venais de te joindre. Toi, celle du petit village, tu te livras pendant plusieurs semaines à une série de manœuvres infructueuses pour être à côté de lui. Sans lui, la grande ville n'était qu'un énorme petit village.
— De quel signe es-tu ? t'entendis-tu lui demander, une nuit. C'était la première fois que tu lui parlais directement et la fougue de tes 17 ans t'avais trahie.Il saurait désormais que tu n'étais qu'une gamine intéressée par des bêtises, sans une once d'originalité, une gourde quelconque. Il te regarda dans les yeux. Soit il te regarda dans les yeux plusieurs secondes avant de répondre, soit tu tombas dans un abîme pendant des millénaires sans être blessée, cela, on ne le saura jamais.
— Bélier. Je t'invite à prendre un café. Tu souris.

Projet Justine / Elena – texte 155

Géminis

—Gemelos —dice la Eternidad al momento de parir a ese hijo cósmico que parece dos, sin embargo es uno más su fantasma.  Quisiera no ver que junto a ese hijo, nació la muerte.  Comprende que aún para Ella la cuenta regresiva ha comenzado.

Traduction temporaire :

Gémeaux
— Des jumeaux, annonce l'Éternité au moment de donner naissance à cet enfant cosmique qui a l'air d'être deux personnes, n'est pourtant qu'une seule et son fantôme. Elle voudrait ne pas voir que la mort était née avec cet enfant. Elle comprend que même pour Elle, le compte à rebours a commencé.

mardi 19 décembre 2017

Projet Chloé T – phrases 45-47

Pese a que eran comunes en la capital, ellos nunca habían visto ninguno tan de cerca. Se quedaron admirando su superficie lisa y brillante, sus ruedas blandas de radios duros y su boca de metal para comer carbón. Pero su padre salió a la calle e hizo entrar a la pequeña en su humilde hogar de siervo tributario.

Traduction temporaire :
Bien qu’elles fussent communes dans la capitale, eux n’en avaient jamais vue d’aussi près. Ils restèrent à admirer sa surface lisse et brillante, ses roues souples aux rayons rigides et sa bouche en métal faite pour manger du charbon. Mais leur père sortit dans la rue et fit entrer la petite dans son humble maison de serf censitaire.

Projet Justine / Elena – texte 154

Virgo

Ha caminado varias horas buscando una dirección que, ahora se convence, no existe. Amargada, razona que son muchas las ilusiones que se caen a partir de este desencuentro. Pronto oscurecerá, cansada y con frío recuesta la espalda contra una pared donde aún pega el sol.  De pronto se siente mareada, calles y edificios giran como si ella fuera el eje de una rueda gigante. Por no ver esa danza que la estremece baja la vista y es cuando observa, con espanto, que la tierra se abre bajo sus pies. Entonces comprende, tarde, la predicción del diario; lo último que leyó antes de dejar su casa. “Virgo: no apoyarse en quimeras”.

Traduction temporaire :

Vierge

Elle a marché plusieurs heures, à la recherche d'une adresse qui, elle en est à présent convaincue, n'existe pas. Amère, elle se dit que nombre d'illusions s'écroulent à partir de cet échec. Bientôt, le ciel s'assombrira. Fatiguée et transie, elle appuie son dos contre un mur où le soleil cogne encore. Elle a soudain la nausée, les rues et les immeubles tournent comme si elle était l'axe d'une roue géante. Pour ne pas voir cette danse qui la fait frémir, elle baisse les yeux, et là, elle se rend compte avec effroi que la terre s'ouvre sous ses pieds. Elle comprend alors, trop tard, la prédiction du journal ; la dernière chose qu'elle a lue avant de sortir de chez elle. « Vierge : ne vous accrochez pas à des chimères ».

Projet Justine / Elena – texte 153

Libra

Puesto que un platillo soporta el peso de la consciencia humana,  toma la balanza estelar y sobre el otro asienta a la Tierra.  Su Indolencia preferiría que lo escrito en el Libro de las Revelaciones se postergue indefinidamente. Preferiría no actuar, por eso anhela contra toda lógica ver los platillos en equilibrio.

Traduction temporaire :

Balance

Comme l'un des plateaux supporte le poids de la conscience humaine, il prend la balance stellaire, et sur l'autre, il pose la Terre. Son Indolence préférerait que les écrits du Livre de la Révélation soient indéfiniment reportés. Elle préférerait ne pas agir. Raison pour laquelle, contre toute logique, elle désire voir les plateaux en équilibre.

Projet Basta ! Nieves – texte 14

Eugenia Yolanda Ramirez Mendoza
¿Culpable?

No podía conciliar el sueño, las vinchucas, los roedores cruzando las esquinas y sus compañeras de infortunio con quejas, ronquidos. Era imposible, sólo quedaba recordar, su adolescencia, un gran amor, su dedicación al hogar al marido que era mayor con 18 años. No importaba, lo amaba, sus exigencias: dejar el colegio, amigas, fiestas, reuniones, y después... el mal trato, las ofensas, insultos. Todo se pudo soportar, pero el mal trato a los hijos, que ya eran adolecentes y la defendían aguantando golpes y gritos de ese hombre que ya era viejo, cruel e insensible, fue demasiado... y un día sin saber cómo le hundió el cuchillo. Fue ella. Aun no lo creía, pero allí estaba... en la cárcel,  con 8 años de condena:. “CULPABLE”.

Traduction temporaire :

Coupable ?

Elle ne trouvait pas le sommeil : il y avait les insectes, les rongeurs qui couraient partout et ses camarades d’infortune avec leurs plaintes et leurs ronflements.  C'était impossible, il ne lui restait qu'à se rappeler son adolescence, un grand amour, son dévouement à son foyer, à son mari qui avait 18 ans et était plus âgé qu'elle. Peu importait, elle l'aimait, lui, ses exigences : laisser tomber le collège, ses amies, les fêtes, les réunions et après… la maltraitance, les agressions, les insultes.  Si elle put tout supporter, la maltraitance à l’encontre de ses enfants, déjà adolescents, qui la défendaient en encaissant les coups et les cris de ce vieil homme cruel et insensible, ça, c'était trop…  puis, un jour, sans savoir comment, elle lui planta un couteau. Oui, elle. Elle n’y croyait toujours pas, mais elle était là… en prison, condamnée à 8 ans : « COUPABLE ».

Projet Basta ! Nieves – texte 13

Amanda Jáuregui

Confesión

María se acercó a la rejilla de madera, de adentro salía un vaho de humedad.
Esperó, las rodillas le dolían, sentía náuseas.
Por fin la voz masculina: Ave María Purísima - Con pecado y concebida - susurró acusadora María -Serás padre después de nueve mil padrenuestros de penitencia- y abandonó el lugar liberada de un peso que la encogía.

Traduction temporaire :

Amanda Jáuregui

Confession

María s’approcha de la jalousie en bois, un effluve d’humidité s’échappait de l’intérieur.
Elle attendit, les genoux lui faisaient mal, elle avait la nausée.
Enfin la voix masculine : Je vous salue Marie très pure - Conçue dans le pêché – susurre María, accusatrice -
— Tu seras père après avoir récité neuf mille Notre Père en pénitence, puis elle quitta cet endroit, libérée d'un poids sous lequel elle se repliait.

vendredi 15 décembre 2017

Projet Basta ! Projet Hélène / Guillaume 2

Giovanna Rivero

Piropo

¡Hace una hora que estás en la ducha!, grita Bruno, que por ser el hermano mayor cree que el baño es su territorio. El baño y el resto de la casa.  ¿Qué mierda te estás lavando tanto, pervertida?- ruge.  ¡Me estoy lavando las palabras! -se atreve Alma a contestarle.  Bruno golpea la puerta con el lateral del puño. Odia cuando la pendeja de Alma le habla así, haciéndose la intelectual, la coeficiente mil. Si quisiera atravesaría de una embestida la madera como El Increíble Hulk. Pero ese punto le va en contra a la cojuda. Que ni se atreva Alma a salir a chequear en la plazuela porque lo va a conocer.  Sin embargo, es cierto. Cero metáforas. Cero superioridad. Alma se lava las palabras. No las de Bruno, a las que se cree inmune; sino las otras, las que escuchó del viejo de la pulpería a quien consideraba un padrino o una especie de tío. Alma se lava el aliento rancio del viejo diciéndole: “¡Qué raja más buena! Estás para merecer”. Ahora Alma abre la boca bajo la ducha y traga agua para aliviar esa ira volcánica pringada de vergüenza que le quema la garganta. Jura que la próxima vez irá a comprar jaboncillo a otra pulpería, aunque quede en el mismísimo infierno.

Traduction temporaire :
Compliments

Ça fait une heure que t'es dans la douche ! vocifère Bruno qui, parce qu'il est l'aîné, s'imagine que la salle de bain est son territoire. La salle de bain et le reste de la maison. Putain, qu'est-ce que tu peux laver comme ça, espèce de tordue ? rugit-il. Je me lave les mots, ose lui répondre Alma. Bruno frappe à la porte avec le tranchant du poing. Il déteste quand cette petite conne d'Alma lui parle de cette façon, en se prenant pour une intello, celle à mille de QI. S'il le voulait, il transpercerait le bois d'un seul coup, comme l'Incroyable Hulk. Or, ce point-là ne joue pas en faveur de cette pauvre idiote. Alma n'a pas intérêt à sortir sur la petite place pour voir ce qui se passe, parce qu'elle va le trouver, sinon. Pourtant, c'est vrai. Zéro métaphore. Zéro supériorité. Alma se lave bien les mots. Pas ceux de Bruno, contre lesquels elle se croit immunisée ; mais les autres, ceux qu'elle a entendus de la part du vieux de l'épicerie, qu'elle considérait comme un parrain ou une espèce d'oncle. Alma se lave le souffle rance du vieux qui lui dit : « T'as une belle chatte ! Qu'est-ce que t'es bonne ! »  Alma ouvre maintenant la bouche sous la douche et avale de l'eau pour apaiser cette rage volcanique empreinte de honte qui lui brûle la gorge. Elle jure que la prochaine fois, elle ira acheter du savon dans une autre épicerie, même s'il lui faut aller le chercher jusqu'en Enfer.

mardi 5 décembre 2017

Projet Hélène / Audrey – phrases 171-172

En ese momento me pareció que soltaba la rata y que extendía ambos brazos como si fueran alas, y yo volví a correr, corrí escuchando el castañeteo de mis dientes, con las uñas hundiéndose en las palmas de mis manos, corrí bajo la noche sin luna, con el terror agarrado a mi espalda y sin atreverme a mirar atrás. Cuando arribé a mi casa, después de ese trayecto para mí infinito, mi madre aún no había regresado.

Traduction temporaire :
À cet instant, il me sembla qu'elle lâchait le rat et déployait ses deux bras, telles des ailes. Moi, je repris ma course. Je courus, entendant le claquement de mes dents, tandis que mes ongles s'enfonçaient dans les paumes de mes mains. Je courus dans la nuit sans lune, la terreur à mes trousses et sans oser regarder en arrière. Quand je débarquai chez moi, au terme de ce trajet infini pour moi, ma mère n’était pas encore rentrée.

lundi 4 décembre 2017

Projet Sabrina / Elsa 2 – phrases 3-4

Al dejarte entrar, luego de obligarte a jalar un mecate azul varias veces, el portero te manda que te sientes en un sofá de plástico que está en un rincón del patio, junto a un lavadero. De su covacha sale con un huevo en la mano, ya negro.

Traduction temporaire :

 Quand il te laisse entrer, après t'avoir obligé à tirer une corde bleue plusieurs fois, le concierge te demande de t'assoir sur un canapé en plastique, dans un coin du patio, à côté d'un lavabo. Il sort de son cagibi, un œuf déjà noir à la main.

lundi 20 novembre 2017

Projet Sabrina / Elsa 2 – Titre + phrases 1-2

ME DIJERON QUE VINIERA CON USTED

Arriba del edificio se pueden distinguir tres figuras: una que representa a la Coatlicue, otra a la señora Ramírez –hecha con un maniquí—y, finalmente, un águila con las alas bajas, como impulsándose para tomar el vuelo. Da algo de miedo acercarse, sobre todo por el olor ácido, como a podrido, que desprende el conjunto.

Traduction temporaire :
On m'a dit de venir avec vous

En haut du bâtiment, on peut distinguer trois silhouettes : une qui représente la déesse Coatlicue, une autre, Madame Ramírez - réalisée avec un mannequin -, et enfin, un aigle, les ailes baissées, comme s'il s'élançait pour prendre son envol. S'en approcher fait un peu peur, surtout à cause de l'odeur acide, comme de pourri, qui se dégage de l'ensemble.

Projet Justine / Elena – texte 152

Leo

De un formidable salto, abandona su sitio en la inmensidad y aterriza en la calle bordeada de durazneros donde está la niña. Camina los pocos metros que los separan tocándola con los ojos. Caricia hecha mirada, conexión que sólo el vuelo de algún pétalo interrumpe. La niña lo observa sin moverse, el andar majestuoso  de ese león hecho de soles no le inspira miedo.

Traduction temporaire :

Lion

Dans un formidable bond, il quitte sa place au sein de l'immensité et atterrit dans la rue bordée de pêchers où se trouve la petite fille. Il parcourt les quelques mètres qui les séparent en la touchant avec ses yeux. Caresse changée en regard, connexion que seul le vol d'un pétale interrompt. La petite fille l'observe sans bouger, l'allure majestueuse de ce lion fait de soleils ne lui inspire aucune crainte.

Projet Justine / Elena – texte 151

Cáncer
—Despertate que me voy a morir —te dije aquella mañana de domingo. Los chicos estaban en el club.
—¿Qué?
—No ahora, ni esta tarde, pero de esto me muero. Nos sentamos en la cocina, yo lloraba, el dolor en los intestinos era insoportable, vos comenzaste a hablar.  Ahora aquel momento me recuerda a unas líneas del Señor de los Anillos, cuando Gandalf advierte a los compañeros: “el poder de un mago está en su voz”  Conversando acerca de cosas sin importancia, acerca de nada, me encantaste. Tu sortilegio detuvo tanto la diarrea, que ya me había hecho perder varios kilos en esas últimas semanas, como los horribles espasmos. Detuvo el miedo. Recuerdo la ternura y serenidad de tu tono, que no varió en las casi cuatro horas que tardaron los chicos en regresar a comer. El almuerzo fue preparado y la vida siguió su curso. Durante ciertos días me sentí mejor, otros no tanto, hasta que alguno de los muchos médicos que consulté dio en recetarme la pastilla que puso fin a un problema que resultó menor. Ocho años después, un cáncer de colon te mataba. Nunca me despertaste asustado, mucho menos llorando. Quizá alguna vez haga acopio de valor y te escriba sobre eso.

Traduction temporaire :

Cancer

— Réveille-toi, je vais mourir, t'ai-je dit ce dimanche matin-là. Les enfants étaient au club.
— Quoi ?
— Pas maintenant, ni cette après-midi, mais à coup sûr, j'en mourrai. Nous nous sommes assis dans la cuisine. Moi, je pleurais, mes douleurs intestinales étaient insupportables. Toi, tu t'es mis à parler. Aujourd'hui, ce moment précis me rappelle un passage du Seigneur des Anneaux, quand Gandalf prévient ses compagnons : « le pouvoir d'un magicien réside dans sa voix. » En discutant de choses sans importance, de riens, tu m'as jeté un sort. Ton sortilège a stoppé aussi bien la diarrhée, qui m'avait déjà fait perdre plusieurs kilos ces dernières semaines, que les horribles spasmes. Il a stoppé la peur. Je me souviens de la tendresse et de la sérénité de ta voix qui ne changea pas durant les presque quatre heures où on a attendu les enfants pour manger. Le déjeuner a été préparé et la vie a suivi son cours. Certains jours, je me suis sentie mieux. D'autres, pas tant que ça. Jusqu'à ce que l'un des nombreux médecins que j'ai consultés me prescrive les comprimés qui ont mis fin à un problème s'avérant moins grave. Huit ans plus tard, un cancer du colon te tuait. Tu ne m'as jamais réveillé parce que tu avais peur, encore moins parce que tu pleurais. Peut-être qu'un jour, je m'armerai de courage et t'écrirai à ce sujet.

samedi 18 novembre 2017

Projet Basta ! Nathalie – texte 4

LISA BLACKMORE

SERÁS CUCHILLO

Serás cuchillo, Espejo filoso con la cara del otro  Oscuro rincón húmedo arena negra incómoda entre dedos pican chispas de concha luz rayos equis sonámbulos vacío de luna de luciérnaga de lámpara de Stop

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

jeudi 16 novembre 2017

Projet Basta ! Sabrina – texte 3

CELINER ASCANIO

CUERPO I

Avanzar y caer de rodillas, hablar con la lengua abierta, acomodarla fuera del cuerpo, vencerse antes de alcanzar la puerta.  (Alguien abre su boca para recibir el pan y arrastra pasos que no le pertenecen) 

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Justine / Elena – texte 150

Cosas familiares

Los Hombres Invisibles tenían mucho territorio para elegir; sin embargo, escogieron un pozo, y en el fondo de ese pozo abrieron calles, y cuando cada calle tuvo su vereda y cada vereda sus jacarandas, sus paraísos y sus cina-cinas, declararon fundada la ciudad, la cual llegó a ser próspera, con casa de altos estudios y de trabajo frenético, una ciudad cuya pujanza llevó a sus habitantes a moverse con ritmo propio.  En la ciudad de los Hombres Invisibles los ruidos chocaban contra las paredes, agigantándose, y las alimañas corrían en círculo siguiendo el rastro viscoso que otra había dejado luego de picar, o morder, rabiosa, porque no encontraba la salida, y en los días de calor, un viento ardiente confundía el sabor de los alimentos y desdibujaba el contorno de los objetos volviendo extrañas las cosas familiares.  Durante una siesta de verano, la ciudad entera pareció extraña, y por extraña, enemiga.  Los Hombres Invisibles la atacaron.  El hombre descubre asombrado que en la base de la barranca, entre las copas de los árboles, se divisan algunas ruinas. Intenta fotografiarlas pero pisa mal y desde el borde donde se encuentra cae rodando hacia el fondo. Algo le impide volver a incorporarse, de modo que se arrastra hasta apoyar la espalda contra el tronco de una cina-cina. Cree que está solo, grita de dolor.  Los Hombres Invisibles lo miran con furia: odian los ruidos. Y desde hace mucho tiempo eligieron olvidar: ya nadie recuerda la Universidad, ni las fábricas, ni aquel ritmo, ni el motivo del odio. Sólo el hambre los mantiene unidos.  Para resolverlo, organizan interminables partidas de caza girando alrededor del único territorio que conocen.  El jefe de la partida calcula que ese ser ruidoso que tiene enfrente es buena presa, ha de valer por cuarenta ratas gordas. 

Traduction temporaire :

Choses familières

Les Hommes Invisibles disposaient d'un vaste territoire pour choisir ; pourtant, ils optèrent pour un puits, et, au fond de ce puits, ils percèrent des rues, et, quand chaque rue eut son trottoir et chaque trottoir ses jacarandas, ses épines de Jérusalem et ses margousiers, ils déclarèrent la ville fondée ; elle devint prospère, avec une maison consacrée aux hautes études. Une ville au travail frénétique, dont la vigueur amena ses habitants à se bouger à leur propre rythme. Dans la ville des Hommes Invisibles, les bruits cognaient contre les murs, prenaient des proportions énormes, et les bêtes nuisibles couraient en cercle, suivant la trace visqueuse qu'une autre avait laissée après avoir piqué ou mordu, enragée, parce qu'elle ne trouvait pas la sortie,  et les jours de chaleur, un vent brûlant fusionnait le goût des aliments et effaçait le contour des objets, rendant étrangères les choses familières. Lors d'une sieste estivale, la ville entière sembla étrangère et parce qu'étrangère, ennemie. Les Hommes invisibles l'attaquèrent. Étonné, l'homme découvre qu'au bord du précipice, on aperçoit quelques ruines entre les cimes des arbres. Il essaie de les prendre en photo, mais fait un faux-pas, et de là où il se tient, tombe et roule vers le fond. Quelque chose l'empêchant de se redresser, il se traîne jusqu'à appuyer son dos contre le tronc d'un margousier. Il croit être seul, il hurle de douleur. Les Hommes Invisibles lui lancent un regard furieux : ils détestent les bruits. D'ailleurs, il y a longtemps, ils choisirent d'oublier : personne ne se souvient plus de l'Université, ni des usines, ni de ce rythme-là, ni de la raison de leur haine. Seule la faim leur permet de rester unis. Pour résoudre le problème, ils organisent d'interminables parties de chasse où ils tournent autour du seul territoire qu'ils connaissent. Leur chef juge que l'être bruyant en face de lui est une bonne proie, qu'il doit valoir environ quarante gros rats.

Projet Justine / Elena – texte 149

Los avaros

Cuando estaba hambriento, el gigante cazaba. Una o dos personas. Niño, viejo, hombre, mujer, le daba igual.  A causa de aquella falta de criterio, los habitantes de entonces estuvieron a punto de extinguirse, y comoquiera que para un caníbal perder la sociedad que lo rodea constituye una tragedia, el gigante decidió cambiar sus costumbres. Organizarse.  —Mis días como depredador han terminado. Quiero trigo y frutas. Ustedes me alimentan, yo no los como —les dijo a los supervivientes. Y ellos obraron según lo dicho.  El equilibrio de la dieta reordenó su metabolismo. A medida que pasaban los meses, se achicaba. Su tamaño disminuyó tanto que abandonó la cueva donde vivía y ordenó que le construyeran una casa. Pasaba por las tiendas, tomaba lo que deseaba. Vestía con elegancia. Su deformidad era un recuerdo, también su fuerza descomunal.  Ellos se dieron cuenta. Y estaban hartos de brindarle casa, ropa, comida.  —Saquémonos a este vago de encima.  El exgigante estaba tomando sol en la plaza cuando lo rodearon. Lo primero que observó fue el círculo de manos dispuestas en puño. Elevó la vista y encontró que todas las miradas se confundían en un gran ojo vengador.  —No han podido olvidar la pérdida de su parientes —fue su último pensamiento. 

Traduction temporaire :

Les avares

Quand il était affamé, le géant chassait. Une ou deux personnes. Enfant, vieillard, homme, femme, peu lui importait.À cause de ce manque de discernement, les habitants de l'époque faillirent s’éteindre. Or, pour un cannibale, perdre la société qui l'entoure constitue une tragédie. Le géant décida donc de changer ses habitudes. S'organiser  — Le prédateur que j'étais a fait son temps. Je veux du blé et des fruits. Vous, vous me nourrissez, et moi, je ne vous mange pas, promit-il aux survivants. Ils œuvrèrent dans ce sens. Un régime équilibré régula son métabolisme.  À mesure que les mois passaient, il rétrécissait. Sa taille diminua tellement qu'il quitta la grotte où il vivait et ordonna qu'on lui construise une maison. Il passait dans les boutiques, prenait ce qu'il désirait. Il s'habillait avec élégance. Sa difformité n'était plus qu'un souvenir. Sa force hors du commun également. Ils s'en rendirent compte. Et ils en avaient assez de lui offrir un toit, des vêtements, de la nourriture. — Débarrassons-nous de ce vagabond. L'ex-géant prenait un bain de soleil sur la place quand ils l'encerclèrent. La première chose qu'il remarqua fut le cercle formé par leurs poings levés.
Il leva les yeux et découvrit que tous les regards fusionnaient en un grand œil vengeur. — Vous n'avez pas pu oublier la perte de vos parents – telle fut sa dernière pensée.

Projet Justine / Elena – texte 148

El ascenso

Cuando la encontré al abrir la puerta sentí miedo: sabía qué se esperaba de mí. Tuve que envolverla bajo un par de sábanas para que no se dañara. La cargué con sumo cuidado y comencé a ascender la montaña por la ladera izquierda, que es más suave y está libre de esa piedra chica, suelta, tan traicionera. Trepé durante todo el día. Al caer la tarde, mis hombros estaban heridos bajo su peso, y en aquellas alturas soplaba un viento helado. Alcancé la cima en el momento preciso en que una lluvia de estrellas fugaces surcaba el cielo nocturno. Coloqué el trípode en el suelo, desenvolví y dispuse la cámara fotográfica. Algunas brasas comenzaban a arder. La gran hoguera de la que el fénix renacería estaba pronta.

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L'ascension

Quand je l'ai découvert, en ouvrant la porte, j'ai eu peur : je savais ce qu'il attendait de moi. J'ai dû l'envelopper dans des draps pour qu'il ne s'abîme pas. Je l'ai chargé avec beaucoup de soin, puis j'ai commencé l’ascension de la montagne par le versant gauche, moins escarpé et sans ces petits cailloux qui roulent, si traîtres. J'ai grimpé toute la journée. À la tombée du soir, mes épaules étaient meurtries sous son poids, et à de telles hauteurs, soufflait un vent glacial. J'ai atteint le sommet au moment précis où une pluie d'étoiles filantes sillonnait le ciel nocturne. J'ai installé le trépied par terre, déballé et préparé l'appareil photographique. Quelques braises commençaient à brûler. Le grand bûcher d'où le phénix renaîtrait de ses cendres était prêt.

mercredi 15 novembre 2017

Projet Hélène 5 – phrases 439-fin

Entonces, se volvió hacia él y le dijo, anda, pues, peruano, sigue tu camino, continúa con tu búsqueda. Y llévate de paso a esta gente, sácalos de este lugar. Nosotros, si logramos averiguar algo sobre el verdugo que buscas, te lo haremos saber. Y tú nos harás saber de lo que eres capaz. Sonrió con tristeza. Ya no llovía y ya no había luna. El día despuntaba, y sobre el cielo de Los Ángeles una leve capa de nubes rosadas prometía el sol para dentro de muy poco. No caminó mucho rato junto a sus improvisados acompañantes. Tan pronto pudieron, el pelirrojo y el asiático se escabulleron, desmañados, disculpándose, pretextando que necesitaban hacer una llamada, pedir un taxi. Él siguió caminando, diciéndose que tenía hambre, que un taco con carnitas y un café no le caerían mal, que debía encontrar una línea de autobuses que ya estuviera funcionando, que lo acercara a un improbable territorio amigo.

París, 2004

Traduction temporaire :

 Il se retourna alors vers le Péruvien et ajouta : allez, l’ami, continue ton chemin, poursuis ta quête. Et au passage, vire-moi ces gens de là. Si on arrive à vérifier quoi que ce soit sur ton bourreau, on te le fera savoir. Et toi, tu nous montreras de quoi tu es capable. Il sourit tristement. Il ne pleuvait plus. La lune avait disparu. Le jour poignait, et une fine couche de nuages rosés au-dessus du ciel de Los Angeles était la promesse d'un soleil imminent. Il ne marcha pas longtemps à côté de ses accompagnateurs improvisés. Dès qu’ils le purent, le roux et l’Asiatique filèrent, complètement empotés, s’excusant, prétextant qu’ils devaient passer un coup de fil, appeler un taxi. Lui, poursuivit son chemin, se disant qu’il avait faim, qu’un tacos à la viande et un café seraient les bienvenus, qu’il devait trouver une ligne de bus en circulation pour le rapprocher d’un improbable territoire ami. 

Paris, 2004

vendredi 10 novembre 2017

Projet Basta ! Chloé T – texte 7

GEORGINA RAMÍREZ

NAPALM

De repente mi ropa estaba envuelta en llamas. Vi el fuego sobre mi cuerpo KiM Phuc  Me pides que camine desnuda que guarde los cuchillos dentro de mi espalda y de los buenos días  yo, que he visto la sangre teñir mi vientre he perdido tantas veces el equilibrio  en esa cuerda que tensas he dejado los brazos en alto  y de tanto mirar al cielo presiento la lluvia  Mi sonrisa afilada desgarra a la primera mueca  ¿y aún me pides la flor?  Maldigo al poeta que insiste en la rosa desconociendo el desierto  Lo mismo pudo haber quedado esta página en blanco si se empeña el silencio en ser lo urgente

Traduction temporaire :

NAPALM

Tout à coup, mes vêtements étaient enveloppés dans les flammes. Je vis le feu sur mon corps Kim Phuc. Tu me demandes de marcher nue de garder les couteaux à l'intérieur de mon dos et de dire bonjour moi, qui ai vu le sang teindre mon ventre j’ai si souvent perdu l’équilibre sur cette corde que tu tends j’ai gardé les bras en l’air et à tant regarder le ciel je pressens la pluie Mon sourire fragile se déchire à la première moue  et tu me demandes encore ma fleur ?  Je maudis le poète qui insiste sur la rose alors qu’il méconnaît le désert Il a pu rester la même chose cette page blanche si le silence s’obstine à être urgent

mercredi 8 novembre 2017

Projet Hélène / Audrey – phrases 166-170

Luego se incorporó de un salto y se dio media vuelta. Rutka aprovechó esos segundos para abrirme la puerta y yo corrí. Corrí saltando de dos en dos cada escalón hasta ganar la calle, donde cometí el error de levantar la vista hacia la ventana del 302. La tía de Rutka tenía medio cuerpo fuera: el viento mecía su ondulada cabellera y le otorgaba un aspecto todavía más terrorífico; una de sus manos se apoyaba como una garra en el alféizar y la otra cogía por la cola al pequeño roedor que se retorcía y chillaba desesperado. Su mirada, su terrible mirada, estaba puesta en mí, igual que la de un águila que observa desde lo alto a la miserable lagartija que destazará con su acerado pico.

Traduction temporaire :
Puis elle se leva d'un bond, avant de se retourner. Rutka profita de ces quelques secondes pour m’ouvrir la porte et je pris mes jambes à mon cou. Je détalai en sautant deux par deux les marches de l'escalier pour regagner la rue, où je commis l’erreur de lever les yeux vers la fenêtre du 302. La moitié du corps de la tante de Rutka était sorti :  le vent berçait sa chevelure ondulée, lui donnant un aspect encore plus terrifiant ; telle une serre, l'une de ses mains était appuyée sur le rebord, tandis que l'autre tenait par la queue le petit rongeur qui gesticulait et couinait de désespoir. Son regard, son terrible regard, était rivé sur moi, comme celui d'un aigle observant depuis les hauteurs le misérable lézard qu'il s'apprête à dépecer avec son bec acéré.

Projet Sonita 22 – phrases 9-10

–¡Humberto, por el amor de Dios, métete ya!
Pero Humberto está inmóvil, con la llave larga de la reja en la mano derecha y la mano izquierda empuñando uno de los travesaños de hierro negro, quieto, mirando al niño sin nombre que corre con el espanto en los ojos; al niño que ha encontrado a veces en la tienda cuando va por tortillas de harina para la cena, al niño que hace unos meses quebró un cristal de la fachada de un balonazo y después apareció con su padre, con el hombre que es su padre, a la puerta de la casa para pedir disculpas y ofrecerse a lavar el carro durante un mes para enmendar su falta.

Traduction temporaire :

— Pour l'amour de Dieu, Humberto, rentre, maintenant !
Mais Humberto reste immobile, interdit, la grande clé de la grille dans sa main droite tandis que la gauche empoigne l’une des barres en fer noir. Il regarde l’enfant sans nom qui court, de la frayeur dans ses yeux. Cet enfant qu’il a parfois croisé à l’épicerie du coin, lorsqu’il allait acheter les tortillas pour le dîner, cet enfant qui, il y a quelques mois, a cassé une vitre de sa façade avec un ballon. Après, il s'est présenté avec son père, l'homme qui est son père, sur le pas de ma porte pour s’excuser et proposer de laver ma voiture pendant un mois, afin de réparer sa faute.

mardi 7 novembre 2017

Projet Justine / Elena – texte 147

Escorpio

Como una Cenicienta al revés, llego a las doce. Alcanzo la cima. Con el rostro vuelto hacia la constelación indicada, abro los brazos y recito una plegaria. Alguien se acerca, el vuelo repentino de algunas aves perturbadas lo anuncia. Es un hombre.  —¿Qué hace aquí? —pregunto. A medida que se aproxima distingo el cuchillo que sostiene en la mano derecha. —Busco oro.  La medalla que llevo prendida a mi blusa es el único oro que guarda este cerro. Sonríe de un modo repugnante, abriendo mucho la boca.  El escorpión grabado en la medalla salta.  El cuchillo cae primero.

Traduction temporaire :

Scorpion

Telle une Cendrillon inversée, j'arrive à minuit. J'atteins la cime. Le visage tourné vers la constellation indiquée, j'écarte les bras et je récite une prière. Quelqu'un s'approche, le vol soudain de quelques oiseaux perturbés en témoigne. Il s'agit d'un homme. — Que faites-vous ici ? demandé-je. À mesure qu'il s'approche, je distingue le couteau qu'il tient dans la main droite. — Je cherche de l'or. La médaille accrochée à mon chemisier, voilà tout l'or que renferme cette montagne. Il affiche un sourire répugnant en ouvrant grand la bouche. Le scorpion gravé sur la médaille bondit. Le couteau tombe en premier.

Projet Justine / Elena – texte 146

Capricornio

Nadie sabe cuántas guerras hemos perdido, oficialmente sólo registran algunas. Y al que se pone terco sumando los enfrentamientos de afuera más los internos lo guardan tras las rejas. Callate, por favor. Te tienen fichado, o vos creés lo que dijo, la merma en el consumo. Los que siempre compraron siguen comprando pero el patrón, a vos y no a cualquier otro, ya te salió con la merma. Está preparando el camino, Juan. Sí, es buen tipo pero está con miedo. Tiene una de las pocas empresitas familiares que se ha mantenido en pie, no va a arriesgarla por un loco que además de criticar a viva voz todo lo que ésos hacen, se empecina en recordar lo que está prohibido. Acabala con las islas, cuántas veces más querés que vayamos allá a perderlas. Allá o aquí es igual, Juan, siempre estamos muriéndonos los mismos. Mirá mi viejo,  quiso jugar al rebelde antes que vos. No le falto el respeto se lo dije en su momento, para ésos es un juego. Como quien tira los dados para ver a cuál gallina le retuerce el gañote. Total qué problema tienen, después el diario publica “se abatieron a 8 delincuentes” o “18”, o “1008”, tantos como sea preciso. Pobre mi viejo, de empleado ferroviario pasó a manejar un campito casi en la cordillera. Productor caprino, así rezaba el nombramiento dirigido a un tipo al que sólo le faltaban cinco años para jubilarse y que jamás había trabajado en el campo. Cuatrocientos kilómetros de traslado forzoso se tuvo que tragar. Y mamá con él por supuesto. “Los lobos se comieron todas las cabras excepto una,  cuando ya la habían atrapado en vez de tragársela, de un envión la estamparon contra el cielo”. Si pensamos en lo que tuvo que luchar contra el cuatrerismo y en su entonces reciente viudez,  nunca sabremos si el viejo al momento de morir deliraba o se había vuelto poeta.  Si perdés este trabajo vas a tener que recurrir a ésos y   mendigarles   un puesto: no quiero terminar siendo una cabra estampada contra el cielo, Juan, dejá de andar diciendo que  deberían hacer esto, debieron hacer lo otro, dejá de calificarlos que contra ésos no se puede pelear.  Como para pelear estás, ni siquiera podés sostener un pocillo de café sin que te tiemble el pulso. Ya te  enfermaron, ni una mariposa podrías sostener  sin que te tiemble.

Traduction temporaire :

Capricorne

Nul ne sait combien de guerres nous avons perdues. Officiellement, on n'en recense que quelques-unes. Et celui qui, têtu, additionne les affrontements extérieurs en plus des internes, on le place derrière les barreaux. Tais-toi, s'il te plaît. Soit il t'a à l’œil, soit tu crois ce qu'il a raconté sur la baisse de la consommation. Ceux qui ont toujours acheté, achètent encore, mais le patron, lui, il t'a déjà sorti l'excuse de la baisse, à toi et à personne d'autre. Il prépare le terrain, Juan. Oui, c'est un type bien, sauf qu'il a peur. Vu qu'il a l'une de rares petites entreprises à être restée debout, il ne va pas risquer de la perdre pour un fou qui, outre critiquer ouvertement tout ce qu'ils font, s'entête à rappeler ce qui est interdit.Arrête avec nos îles. Combien de fois encore veux-tu qu'on aille là-bas pour les perdre et reperdre ? Ici ou là-bas, c'est pareil, Juan, ceux qui meurent sont toujours les mêmes. Regarde mon vieux, il a voulu jouer les rebelles avant toi.Je ne lui manque pas de respect. Déjà à l'époque, je l'avais prévenu que pour eux, c'était un jeu. Comme quand on jette les dés pour décider à quelle poule on va tordre le cou.

Projet Justine / Elena – texte 145

Subcincuenta

Al-Qahira  La Tierra se embarazó del Sol. De su matriz oceánica surgió la vida. Ahora lleva millones de años tolerando a sus hijos. Y a la Luna, que habiendo observado el comportamiento de esos hijos, no hace más que jactarse de su antigua frigidez.

Traduction temporaire :

Sous-cinquante
 
Al-Qahira, La Terre tomba enceinte du Soleil. De sa matrice océanique surgit la vie. Elle tolère ses enfants depuis des millions d'années. Et aussi la Lune, qui, ayant observé le comportement de ces enfants, ne fait que se vanter de son ancienne frigidité.

lundi 6 novembre 2017

Projet Justine / Elena – texte 144

La propuesta

Cierta bruja convierte a la hermosa joven en una estatua. Aun cuando el miedo agudiza el tormento, su espíritu ocupa las próximas horas en abrirse paso a través de aquella singular cárcel de mármol que lo apresa, y aprende. Ahora mira por los ojos de la estatua, escucha por esos oídos, e incluso podría decir algunas palabras con sus labios rígidos. Sabe que sólo la noche, maestra y reina de hechizos, tiene el poder necesario para ayudarla.  Apenas oscurece, habla según lo había planeado:  —Si me devuelves mi cuerpo te regalo una muñeca vestida de tul, tres caramelos y un globo amarillo —dice con dulzura.  La noche todavía es una niña inocente. 

Traduction temporaire :

La proposition

Une sorcière change la belle jeune fille en statue. Même quand la peur intensifie le supplice, son esprit occupe les heures suivantes à se frayer un chemin à travers cette singulière geôle de marbre qui l'emprisonne, et il apprend. Désormais, elle regarde par les yeux de la statue, elle écoute par ces oreilles et elle pourrait même prononcer quelques mots avec ses lèvres rigides. Elle sait que seule la nuit, maîtresse et reine des sortilèges, a le pouvoir nécessaire pour l'aider. À peine le ciel s'obscurcit-il qu'elle se met à parler selon ses prévisions :
— Si tu me rends mon corps, je t'offre une poupée vêtue de tulle, trois bonbons et un ballon jaune, propose-t-elle avec douceur. La nuit, elle est encore une petite fille innocente.

Projet Justine / Elena – texte 143

Perder un combate

Su cuerpo lo ha decidido; la mente, atontada por años de malos tratos, jamás se hubiese rebelado.  La capa de tierra e inmundicia de cerdo que lo cubre confunde el rastro, los perros que han puesto tras su huella no logran darle alcance. Desfalleciendo y volviéndose a levantar, tras huir toda la jornada, el fugitivo llega al bosque. Sabe que sólo cambia de enemigos, que en lugar de perseguirlo los esbirros del caballero que es su señor, lo harán los guardias reales. Sabe que tanto unos como otros podrían matarlo sin rendir cuentas. Un labriego atado de por vida a la servidumbre del vasallaje en una tierra yerma, no necesita la mente para saber ciertas cosas.  Tirado sobre la broza tiembla de cansancio, frío, hambre y miedo, cuando, apoyada contra el roble que está frente a él, de pronto ve una espada. Pese a que la oscuridad de la noche es casi perfecta, el hierro de la hoja, impecable, desprende un extraño fulgor. Como extraño es el ánimo que, no más verla, ha regresado a su cuerpo.  Se pone de pie y, este siervo cuyas manos sólo han conocido instrumentos de labranza, toma el arma con una gracia, con una elegancia en el gesto, que cualquier guerrero envidiaría. Ya no tiembla, la espada lo alimenta y conforta. Oscuramente intuye que con ella nunca perderá un combate.  Piensa. Su estrategia inmediata es asesinar al primero que pase a caballo. 
—Con poder, todo infeliz es el otro que llevaba guardado —comenta el demonio para sí mismo, entre risas, desde las entrañas del hombre.

Traduction temporaire :

Perdre un combat

Son corps l'a décidé ; son esprit, abruti par des années de mauvais traitements, ne se serait jamais rebellé. La couche de terre et de lisier qui le recouvre brouille la piste, les chiens qu'on a mis sur ses traces n'arrivent pas à le rattraper. Tombant de fatigue et se relevant, le fugitif arrive dans la forêt après avoir passé la journée à fuir. Il sait qu'il change juste d'ennemis, qu'au lieu d'être pourchassé par les sbires du chevalier, son maître, il le sera par les gardes du roi. Il sait que tous autant qu'ils sont, ils pourraient le tuer sans avoir de comptes à rendre. Un agriculteur lié pour la vie à la servitude de la vassalité sur une terre stérile n'a pas besoin d'esprit pour savoir certaines choses. Allongé sur les feuilles mortes, il tremble de fatigue, de froid, de faim et de peur, quand soudain, il voit une épée appuyée contre le chêne devant lui. Malgré l'obscurité presque parfaite de la nuit, le fer de la lame, impeccable, diffuse un éclat lumineux étrange. Aussi étrange que son esprit qui, en l'apercevant, a instantanément réintégré son corps. Il se met debout, et là, ce serf dont les mains n'ont connu que des instruments de labour se saisit de l'arme avec une grâce, une élégance dans le geste que tout guerrier envierait. Il ne tremble plus, l'épée le nourrit et le réconforte. Il a obscurément l'intuition qu'avec elle, il ne perdra jamais un combat. Il réfléchit. Sa stratégie immédiate est d'assassiner le premier cavalier qui passera.
— Avec du pouvoir, n'importe quel malheureux devient celui qui était enfoui à l'intérieur de lui, commente le démon pour lui-même, entre deux éclats de rire, depuis les entrailles de l'homme.

Projet Justine / Elena – texte 142

Los motivos del hijo

En cuanto se ocultaba el sol salíamos de cacería. Las mujeres son bestias tan previsibles que siempre cobrábamos alguna por ronda, así que hasta ahí todo iba bien. Mi problema comenzaba apenas regresábamos, cuando mi padre, todavía ahíto de sangre, se ponía a porfiar a los gritos: “¡los vampiros somos buenos poetas!”.  Sus versos abordaban cualquier tema: el atardecer, las calles, los vestidos de las chicas, con los que ostentaba recitándolos en voz alta. Encima, aludiendo a ese supuesto plus genético derivado de nuestras costumbres del que sólo él tenía noticias, pretendía que yo también escribiese.  Nunca pude. La definición de las cosas no coordina con mi pensamiento. Por ejemplo, eso que los otros llaman calle, yo lo nombro huida, grito dilatado. O sea, que para que pudiesen entenderme primero tendría que haber escrito un diccionario. En ese diccionario las palabras no habrían estado ordenadas alfabéticamente, sino por secuencias lógicas: antes de grito, seducción; después de grito, agonía, después nada. Definición de nada: lo que permanece debajo del vestido.  Si mi padre pudo darse el lujo de versificar fue sólo porque su visión del mundo coincidió con el mundo y no, como el creía, por ninguna relación entre la sangre derramada y la literatura. 

Traduction temporaire :

Les raisons du fils

Dès que le soleil se cachait, nous sortions chasser. Les femmes sont des bêtes tellement prévisibles que nous en attrapions toujours une par virée ; donc, jusque-là, tout allait bien. Mon problème commençait à peine étions-nous rentrés, quand mon père, encore repu de sang, se mettait à affirmer avec force cris : « Nous, les vampires, nous sommes de bons poètes ! » Ses vers abordaient n'importe quel thème : le crépuscule, les rues, les robes des filles, des vers dont il se rengorgeait en les déclamant à voix haute. En plus, en faisant référence à ce soi-disant plus génétique, dérivé de nos coutumes, à propos duquel lui seul avait des informations, il prétendait que j'écrive, moi aussi. Je n'ai jamais pu. La définition des choses ne s'accorde pas avec ma pensée. Par exemple, ce que les autres appellent rue, moi, je le nomme fuite, cri dilaté. C'est-à-dire que pour qu'on puisse me comprendre, il faudrait d'abord avoir écrit un dictionnaire. Dans ce dictionnaire, les mots n'auraient pas été classés par ordre alphabétique, mais par séquences logiques : avant cri, séduction ; après cri, agonie, après, rien. Définition de rien : ce qui reste sous la robe. Si mon père put s'offrir le luxe de versifier, c'est seulement parce que sa vision du monde coïncidait avec le monde lui-même ; et non, comme il le croyait, grâce à un lien quelconque entre le sang versé et la littérature.

Projet Chloé T – phrases 40-44

Se levantaron con entusiasmo y rodearon el carromato para tratar de descubrir cómo se movían las marionetas por sí solas. El titiritero, entre risas cantarinas, les enseñó las entrañas del escenario, llenas de tubos, engranajes y todo tipo de piezas metálicas. Guiñó un ojo a la pequeña y le regaló una flor de papel por ser la más hermosa. Luego, los adultos que había en la plaza acudieron y, tras dar unas monedas de cacao al rubio para que se marchara, se llevaron a sus hijos a casa. Cuando la niña llegó a la granja con sus hermanos ya anochecía, pero las sorpresas de aquel día de maravillas aún no habían acabado: había un carro de vapor aparcado junto a la entrada.

Traduction temporaire :
Ils se levèrent avec enthousiasme et firent le tour de la roulotte pour essayer de découvrir par quel moyen les pantins bougeaient tous seuls. Avec un rire chantant, le marionnettiste leur montra les entrailles de la scène, pleines de tubes, d’engrenages et de diverses pièces métalliques. Il adressa un clin d’œil à la petite et lui offrit une fleur en papier parce qu’elle était la plus belle. Puis les adultes qui étaient sur la place arrivèrent et, après avoir donné quelques morceaux de cacao à l’homme roux pour qu’il s’en aille, ils ramenèrent leurs enfants à la maison. Il faisait déjà nuit lorsque la fillette arriva à la ferme avec ses frères, mais les surprises de ce jour plein de merveilles n’étaient pas encore terminé : il y a avait une roulotte à vapeur garée à côté de l’entrée.

samedi 4 novembre 2017

Projet Justine / Elena – texte 141

Sagitario

La luz de los relámpagos caía sobre las montañas. Él, con los brazos extendidos en cruz aspiró profundo, disfrutando la energía estática que colmaba el aire y le producía cosquillas en las yemas de los dedos, en la cara, en las ancas. Puso el arco junto a la aljaba, entre las piedras y se alejó trotando con elegancia. Necesitaba una hembra. La necesitaba siempre pero cuando se aproximaba una tormenta el deseo era un martirio. Eligió una overa. El potro que era su señor lanzó un par de relinchos y algunas coces, para salvar el honor, y se fue sin disputarla. Todos los potros le temían. Pero las yeguas lo despreciaban por causa de su olor a hombre. Frustrado, decidió ir al pueblo, conformarse con lo que estaba a su alcance.  Cuando regresó a las montañas iba recordando cuánto solía gozar él de un buen galope. Se detuvo. Recogió el arco y las flechas. —Si algo se debe decir a favor de las mujeres, es que saben fingir —razonó en voz alta.

Traduction temporaire :

Sagittaire

La luminosité des éclairs s'abattait sur les montagnes. Lui, les bras tendus en croix, inspira profondément, profitant de l’énergie statique qui saturait l’air et provoquait des fourmillements au bout de ses doigts, sur son visage, sur ses hanches. Il posa son arc à côté de son carquois, au milieu des pierres, et s'éloigna en trottinant avec élégance. Il lui fallait une femelle. Il lui en fallait toujours une, mais quand une tempête approchait, son désir se muait en supplice. Il jeta son dévolu sur une jument pie. L'étalon qui était son maître hennit et rua, histoire de sauver l'honneur, et partit sans la lui disputer. Les autres étalons le craignaient. Mais les juments, elles, le méprisaient à cause de son odeur d'homme. Frustré, il décida d'aller au village, de se contenter de ce qui était à sa portée. En regagnant les montagnes, il se rappelait combien il aimait savourer un bon galop. Il s'arrêta. Il ramassa son arc et ses flèches. — S'il faut dire quelque chose en faveur des femmes, c'est qu'elle savent faire semblant, réfléchit-il à voix haute.

Projet Justine / Elena – texte 140

Piscis

La Creadora amasa energía de la que surge una pececita. Quita una escama  a su criatura para proporcionarle a cambio un compañero apropiado. Luego, sabiéndolos capaces de crear infinitos, bellos, misteriosos universos a partir de sus huevas fecundadas, deja libre a la pareja primordial en la calma noche del vacío.

Traduction temporaire :
Poisson
La Créatrice concentre de l'énergie dont surgit un petit poisson femelle. Elle enlève une écaille à sa créature pour, en échange, lui trouver un compagnon assorti. Puis, les sachant capables de créer des univers infinis, beaux et mystérieux à partir de leurs œufs fécondés, elle laisse sa liberté au couple primordial, dans la paisible nuit du vide.

Projet Justine / Elena – texte 139

Acuario

—Es mas sencillo comenzar con peces de agua fría —replicó el acuarista. Me quedé en silencio. El hombre no insistió y se dispuso a entregarme lo que pedía. Presté atención y luego seguí con esmero sus instrucciones.  Lo adorné con piedritas y arena, con caracoles artificiales, agregué un juguete que simula ser un cofre del que caen monedas de oro y las plantas apropiadas. Para trasvasar el agua usé el cántaro que habíamos comprado en Ischilín. Chequeé temperatura y salinidad para, por último, colocar cada pececito según el compartimiento que le correspondía: no quiero que alguno resulte lastimado por la agresividad de otro.  Como ves continúo siendo la que fui, disciplinada y laboriosa. He podido prescindir de tu voz, tus caricias, tu risa y tu mirada insondablemente verde. Te digo mas todavía, ni siquiera recuerdo tus ojos de mar.

Traduction temporaire :

Verseau

— Il est plus simple de commencer avec des poissons d'eau froide, répliqua l’aquariophile. Je gardai le silence. L'homme n'insista pas et entreprit de me donner ce que je demandais. Je tins compte de ses remarques et suivis ensuite scrupuleusement ses instructions. Je l'agrémentai de petits cailloux et de sable, d'escargots artificiels, j'ajoutai un jouet, imitant un coffre d'où tombent des pièces d'or, et les plantes appropriées. Pour transvaser l'eau, j'utilisai la cruche que nous avions achetée à Ischilín. Je vérifiai la température et la salinité, puis finis par mettre chaque petit poisson dans le compartiment adéquat : je veux qu'aucun d'entre eux ne soit blessé à cause de l'agressivité d'un autre. Comme tu vois, je suis toujours celle que j'ai été, disciplinée et travailleuse. J'ai réussi à me passer de ta voix, de tes caresses, de ton rire et de ton regard insondablement vert. Je vais te dire plus, je ne me souviens même pas de tes yeux couleur mer.

Projet Justine / Elena – texte 138

Nada

Tras obtener la corona, decidió celebrarlo ordenando la muerte de sus enemigos.  Tal vez derramar esa sangre lo haya enloquecido, pues insistía en afirmar que, según sabía por su dominio del arte de la hechicería, los espíritus de esos muertos le perturbaban. Dictaminó entonces que evitaría tal pertur- bación haciendo arder en una gran hoguera pública los efectos personales de los ajusticiados. Parientes de los mismos, o vecinos en ausencia o falta de éstos, fueron obligados a alimentar las llamas con objetos que iban desde fotografías hasta bancos de escuela, desde fábricas con su maquinaria completa hasta esculturas.  Quizá su ánimo se amargó de tal modo durante los años que luchó por el poder, que cuando por fin lo obtuvo no supo contentarse. Siempre obsesionado en apartar de sí antiguos oponentes desaparecidos, tomó una nueva decisión: matar a cualquiera que pudiese mantener vivo el recuerdo de los que aún odiaba. El mundo era un territorio vacío cuando el decrépito hechicero abrió una puerta en el tiempo y, con las manos entrelazadas a sus espaldas, salió por ella como si nada hubiese sucedido.

Traduction temporaire :

Rien

Après avoir obtenu la couronne, il décida de célébrer l'événement en ordonnant la mort de ses ennemis. Peut-être faire couler ce sang l'avait-il rendu fou, car il s'obstinait à affirmer que d'après ses connaissances de l'art de la sorcellerie, il était perturbé par les esprits desdits défunts. Il décréta alors qu'il éviterait un tel désagrément en faisant brûler les effets personnels des condamnés à mort sur un grand bûcher. La famille de ces derniers, et en cas d'absence ou faute de mieux, leurs voisins, furent obligés d'alimenter les flammes avec des objets allant de photographies à des bancs d'école, la machinerie complète d'usines, et jusqu'à des sculptures. Peut-être son esprit s'était-il aigri les années où il lutta pour le pouvoir. Toujours est-il que quand il l'obtint enfin, il ne sut s'en contenter. Constamment obsédé par l'idée de tenir à l'écart d'anciens opposants disparus, il prit une nouvelle décision : tuer quiconque susceptible de faire vivre le souvenir de ceux qu'il détestait toujours.Quand le sorcier décrépit ouvrit une porte dans le temps et, les mains croisées dans le dos, sortit par là comme si rien ne s'était passé, le monde était un territoire vide.

Projet Nancy 5 – phrases 162-165

Unas tras otras, todas las vecinas entraron a la habitación de la mujer. La mujer, tendida en la cama, temblaba y tenía caliente la carne. —Tiene fiebre. El encargado del conventillo dijo que lo dejasen a él, que él arreglaría eso. En efecto: al día siguiente, vino un carro, donde depositaron a la mujer. El carro siguió por Rivadavia hasta el Once; dobló por Urquiza abajo, y se detuvo en la puerta del Hospital Ramos Mejía.

Traduction temporaire :

Les unes après les autres, toutes les voisines entrèrent dans sa chambre. Étendue sur son lit, la femme tremblait ; sa peau était chaude. Elle a de la fièvre. Le responsable de l'immeuble demanda qu'on le laissât faire, assurant qu'il s'en chargeait. En effet, le lendemain, une voiture arriva. On y déposa la femme. Le véhicule resta sur l'avenue Rivadavia, jusqu'à la Once ; il prit la rue Urquiza jusqu'au bout et s'arrêta devant la porte de l'hôpital Ramos Mejía.

Projet Hélène / Audrey – phrases 163-165

Yo ni siquiera podía cerrar los ojos; mi parálisis era tan completa que sentí que el aire dejaba de pasar por mis pulmones. De repente, vi delante de mí la jaula con los ratones blancos, luego a Rutka sosteniéndola y, enseguida, la escuché suplicar: «Tía, tía, no», al tiempo que pasaba una rata por las narices de su tía. De pronto, la mujer volteó a mirar a mi amiga, le acarició la cabeza con una ternura inesperada y recibió con ambas manos el animalillo que esta le ofrecía.

Traduction temporaire :
Moi, je ne pouvais même pas fermer les yeux ; ma paralysie était totale, au point que je sentis l'air cesser de passer dans mes poumons. Soudain, je vis devant moi la cage aux souris blanches, puis Rutka qui la portait et, aussitôt, je l'entendis supplier : « Tata, tata, non », tout en agitant un rat sous le nez de sa tante. Soudain, la femme fit volte-face pour regarder mon amie, elle lui caressa la tête avec une tendresse inattendue et reçut dans ses mains le petit animal que celle-ci lui offrait.

jeudi 2 novembre 2017

Projet Hélène 5 – phrase 438

Era un gesto lento que tenía tanto de bendición como de amenaza. 

Traduction temporaire :

Le geste était lent et relevait autant de la bénédiction que de la menace.

mercredi 1 novembre 2017

Projet Justine / Elena – texte 137

Sangre azul

Cuando hubo malgastado hasta la última moneda que su padre acuñara, procurando evadir las penas de la escasez, el Príncipe resolvió organizar una rifa entre las doncellas del reino. La ganadora se convertiría, por una noche, en su princesa.  Los libros de historia resaltan el éxito del acontecimiento: “Aun cuando estaba reglamentado que el Organizador no se haría cargo de consecuencia alguna que tal noche pudiera acarrear, el amanuense no daba abasto ya que las interesadas, dando crédito a ciertas habladurías, afirmaban que su Príncipe había desarrollado habilidades con las que podría despabilar a cualquiera aunque llevase durmiendo cien años. Podría revivir hasta a una muerta con sus besos, gritaban las más exaltadas, y adquirían tantos números como estuviesen en condiciones de pagar. Resulta fácil imaginar a este Habilidoso observando feliz cómo el oro de las niñas colmaba sus arcas”.  A través de los años repitió muchas veces el sorteo, aumentando la convocatoria conforme declinaba su poder de seducción: de reclamar doncellas pasó a admitir a toda mujer, para terminar aceptando, incluso, a barones y condes.  Según transcurría el tiempo el resultado económico fue en franco retroceso y así, con la Dinastía Azul empobrecida, el sistema monárquico declinó hasta concluir sin mayores escándalos. 

Traduction temporaire :

Sang bleu

Quand il eut dilapidé jusqu’à la dernière pièce que son père eût frappée, le Prince, essayant de fuir les tourments de la misère, décida d'organiser une loterie parmi les demoiselles du royaume.Le temps d'une nuit, la gagnante deviendrait sa princesse. Les livres d'histoire soulignent le succès reçu par l'événement : « Même quand le règlement prévoyait que l'Organisateur n'aurait aucune responsabilité quant aux conséquences qu'une telle nuit pourrait entraîner, le scribe ne s'en sortait pas ; en effet, accordant du crédit à certains ragots, les intéressées affirmaient que leur Prince avait développé des capacités grâce auxquelles il pourrait réveiller n'importe qui, même s'il dormait depuis cent ans. Grâce à ses baisers, il serait capable de ressusciter même une morte, criaient les plus exaltées, qui achetaient autant de numéros qu'elles pouvaient se permettre de payer. On peut facilement imaginer cet être Ingénieux observant, heureux, la manière dont l'or des filles emplissait ses coffres ». Au fil du temps, il relança le tirage au sort plusieurs fois, élargissant la sélection à mesure que son pouvoir de séduction déclinait : après avoir réclamé des demoiselles, il admit n'importe quelle femme, pour finir par accepter même des barons et des comtes. Au fil du temps, le bilan économique fut en franc recul et donc, la Dynastie Bleue appauvrie, le système monarchique déclina jusqu'à expirer, sans provoquer de remous.

Projet Justine / Elena – texte 136

Las mueve el viento

A mí y a mamá nos anda siguiendo una casa grande y vieja. Probamos a correr, a escondernos, pero no hay caso, sigue atrás. Para colmo, terminamos perdiéndonos. Yo creo que la casa también está perdida, así que eso no me preocupa, pero mamá se da vuelta, la señala con un dedo que le tiembla y abre mucho los ojos. “Castillo embrujado” dice, me lo dice en secreto, pero después grita: “Andate, no te conozco”, y los gritos son para la casa. A lo mejor sí la conoce, sólo que se olvidó.  Me da lástima verla así a mamá. Tanta lástima que dejo que me apriete la cabeza contra ella y eso que no me gusta porque sin querer me tira los pelos que están metidos adentro de la trenza y la cara se me pega a su pollera de puntitos que raspan y casi ni puedo respirar.  Las paredes de la casa seguro que raspan.  Pienso que nos quiere decir algo, pero no sabe cómo tratar con la gente o no puede, porque por el lado de afuera está rota, llena de agujeros que no llevan a ninguna parte, si llevaran se vería lo de adentro, y no se ve. Pero aunque no se vea, yo sé que ese adentro existe. Sé que tiene muchos muebles de madera oscura adornada con dibujos, esos muebles altos y finos que mamá llama bargueños, y escritorios y roperos tan pesados que yo no podría moverlos. Tiene escaleras blancas escondidas detrás de unas telarañas tan viejas como la casa (las arañas se fueron hace mucho). Y debajo de los muebles y de las escaleras, tiene un montón de cosas moviéndose. “Explicame otra vez qué impulsa a las cosas”, pide mamá. “Las mueve el viento que entra por los fragmentos de puerta y de ventana y de techo que no están”, le contesto, pero es mentira y a mí me parece que mamá se ha dado cuenta, por eso pregunta a cada rato. Las cosas se mueven porque les gusta chocarse, terminar hechas pedazos. Lo roto quiere seguir rompiéndose.  Ahora me doy cuenta, la casa nos eligió para que la ayudemos a morir.  Que se la arregle como pueda, yo tengo que descubrir el camino que perdimos. Y tengo que cuidar a mamá. La llevo de la mano y siempre estoy mirando por dónde camina. Tengo terror de que tropiece y se lastime.

Traduction temporaire :

Elles bougent sous le vent

Maman et moi, nous sommes poursuivies par une grande et vielle maison. Nous essayons de courir, de nous cacher, rien à faire elle est toujours derrière nous. Pour couronner le tout, nous finissons par nous perdre. Je crois que la maison, elle aussi, est perdue, alors cela ne m'inquiète pas, mais maman, elle, elle se retourne, la désigne d'un doigt tremblant et ouvre de grands yeux. « Château ensorcelé », prévient-elle. Elle me le dit en secret, avant de crier :« Va-t'en, je ne te connais pas ! », et les cris sont destinés à la maison. Peut-être qu’en fait, si, elle la connaît, mais l’a simplement oubliée. Ça me fait de la peine de voir maman dans cet état. Tellement de peine que je lui permets de serrer ma tête contre elle, alors que je n'aime pas ça, parce que sans le faire exprès, elle tire les cheveux de ma tresse, et que sa jupe en tricot me gratte le visage, et là, je ne peux presque plus respirer. Les murs de la maison, sûr qu'ils grattent. Je pense qu'elle veut nous dire quelque chose, mais qu'elle ne sait pas comment s'adresser aux gens ou qu'elle ne peut pas, parce que de l'extérieur, elle est cassée, pleine de trous qui ne mènent nulle part, sinon, on verrait l'intérieur, or, on ne le voit pas. Mais bien qu'il soit invisible, moi, je sais que cet intérieur existe. Je sais qu'elle a beaucoup de meubles en bois foncé, orné de dessins. Ces meubles hauts et fins que maman appelle bargueños, bureaux, penderies, si lourds que je ne pourrais pas les déplacer.  Elle a des escaliers blancs cachés derrière des toiles d'araignées aussi vieilles que la maison (les araignées sont parties depuis longtemps). Et sous les meubles et les escaliers, elle a un tas de choses qui bougent. « Réexplique-moi ce qui fait bouger les choses », demande maman. « Elles sont mues par le vent qui entre par les morceaux de portes, de fenêtres et de toit manquants », lui réponds-je, mais, c'est un mensonge et j'ai l’impression que maman s'en est rendu compte, que c'est pour ça qu'elle repose sans cesse la question. Les choses bougent parce qu'elles aiment se cogner, finir en miettes.

Projet Justine / Elena – texte 135

El lector

Un dragón chiquitito, que cargaba con aparente facilidad un libro pesado sobre el lomo, las vio tiradas en el río. Con infinita paciencia, sacó estrella por estrella y las puso a secar sobre la hierba. Deseaba con ansias conservar ese tesoro entre las hojas de su libro; sin embargo, conociendo la actitud agresiva y voraz de sus hermanos, decidió evitar el riesgo. Así fue como, al tiempo que se secaban, las fue echando a volar. 

Traduction temporaire :

Le lecteur

Un tout petit dragon, qui portait un gros livre sur son dos avec une apparente facilité, les vit, dispersées dans la rivière. Avec une infinie patience, il sortit les étoiles une par une et les mit à sécher sur l’herbe. Il désirait ardemment garder ce trésor entre les pages de son livre ; toutefois, connaissant l’attitude agressive et vorace de ses frères, il décida d'éviter de courir le risque. Voilà comment il les laissa s'envoler, à mesure qu'elles séchaient.

mardi 31 octobre 2017

Projet Justine / Elena – texte 134

La fiera

Cierta noche de luna llena, un lobo se convierte en hombre. Va al pueblo, consigue una escopeta y sale a cazar lobos.  Elimina   miembros de su propia manada, lo sabe, pero el instinto humano es ingobernable.

Traduction temporaire :

La bête féroce

Une nuit de pleine lune, un loup devient homme. Il se rend au village, se procure un fusil et part chasser des loups. Il élimine des membres de sa propre meute, il le sait, mais l'instinct humain est incontrôlable.

Projet Justine / Elena – texte 133

Añicos

Anoche vi que una estrella se desplomó sobre el campanario de la iglesia; destrozándose, destrozándolo. Las ratas, famélicas como siempre, aprovecharon para engullir polvo estelar hasta hartarse, los restos de las campanas y todos los escombros. No más engaños, ahora conozco donde van a parar la fe y las estrellas.

Traduction temporaire :
En morceau

Hier soir, j'ai vu qu'une étoile était tombée sur le clocher de l'église ; se détruisant, le détruisant. Faméliques, comme toujours, les rats en ont profité pour engloutir tout leur soûl de poussière stellaire, les restes des cloches et les décombres. Plus de mystification. Désormais, je sais où vont échouer la foi et les étoiles.

Projet Cindy 4 – phrases 206-211

Algunos niños solían jugar al escondite entre las enormes raíces convulsas que levantaban las baldosas de la acera, y el árbol se llenaba de risas y de cuchicheos. Entonces ella se asomaba a la ventana y golpeaba las manos; los niños se dispersaban asustados, sin reparar en su sonrisa de niña que a su vez desea participar en el juego. Solitaria, permanecía largo rato acodada en la ventana mirando el oscilar del follaje siempre corría alguna brisa en aquella calle que se despeñaba directamente hasta el río y era como hundir la mirada en un agua movediza o en el fuego inquieto de una chimenea. Una podía pasarse así las horas muertas, vacía de todo pensamiento, atontada de bienestar. Apenas el cuarto empezaba a llenarse del humo del crepúsculo ella encendía la primera lámpara, y la primera lámpara resplandecía en los espejos, se multiplicaba como una luciérnaga deseosa de precipitar la noche. Y noche a noche dormitaba junto a su marido, sufriendo por rachas.

Traduction temporaire :

« Jamais »... Et ainsi, passèrent les heures, les jours et les années. Toujours ! Jamais ! La vie, la vie ! En se ressaisissant, elle se rendit compte que son mari s'était éclipsé de la chambre. Toujours ! Jamais !… Et la pluie, secrète, égale, continuait encore à susurrer du Chopin. L'été effeuillait son calendrier brûlant. Des pages lumineuses et aveuglantes, semblables à des épées d'or, et des pages aussi humides et malsaines que le souffle des marais, tombaient ; ainsi que des pages de tempête furieuse et brève et des pages de vent chaud, du vent qui apporte les « filles de l'air » et les accroche à l'immense caoutchouc. Quelques enfants avaient l'habitude de jouer à cache-cache au milieu des énormes racines convulsées qui soulevaient les dalles du trottoir, et l'arbre s'emplissait de rire et de chuchotements. Alors, elle regardait par la fenêtre et frappait dans ses mains ; les enfants se dispersaient, effrayés, sans remarquer son sourire de petite fille qui a, elle aussi, envie de participer au jeu. Solitaire, elle restait un long moment accoudée à la fenêtre, à regarder le mouvement du feuillage. La brise courait toujours dans cette rue qui se précipitait directement jusqu'à la rivière, et c'était comme plonger son regard dans une eau agitée ou dans le feu tumultueux d'une cheminée. Elle pouvait passer ainsi ses heures perdues, vide de toute pensée, étourdie de bien-être. À peine la chambre commençait-elle à se remplir de la fumée du crépuscule qu'elle allumait la première lampe et cette première lampe resplendissait dans les miroirs, se multipliait comme une luciole désireuse de précipiter la nuit. Et nuit après nuit, elle somnolait à côté de son mari, en souffrant par crises.

Projet Basta ! Rachel – texte 7

CINZIA RICCIUTI

CONCIERTO

Parece que te vieron cantando, parece también que llorabas emocionada. Lo tenías al lado, querías que participara de tu éxtasis, lo abrazabas y te bamboleabas, lo besabas. Me dicen que él parecía una roca ridícula. Una especie de estatua burlo- na. Sin embargo, parece que continuaste navegando en tu naufragio dulzón. Siempre ha sido así y yo no te diré nada. No te diré que, desde que te saquearon el corazón, al amor hubo que comprarlo, que desde que te convertiste en nada, intuiste que había que arrastrarse. Tampoco te diré que repetiste en tus hombres la maldad de aquel padre primigenio y maldito. ¿Para qué decirte todo esto? Tú lo sabes, yo lo sé y sin embargo ningu- na de las dos quizás sepa nada. Además el corazón no crece de nuevo, la pesadilla no termina. Es mejor vivir en la droga de la insatisfacción solapada y de la sonrisa postiza, como las tetas.

Traduction temporaire :

Concert

Il paraît qu'on t'a vue en train de chanter, il paraît aussi que tu pleurais, que tu étais émue. Il était à côté de toi, tu voulais qu'il partage ton extase, tu le serrais dans tes bras et te balançais, l'embrassais. On me dit qu'il avait l'air d'un rocher ridicule. Une espèce de statue moqueuse. Cependant, il paraît que tu as continué à naviguer sur ton naufrage douceâtre. Il en a toujours été ainsi et moi, je ne te dirai rien. Je ne te dirai pas que, depuis qu'on a saccagé ton cœur, il a fallu acheter l'amour, que depuis que tu es devenue néant, tu as pressenti qu'il fallait ramper. Je ne te dirai pas non plus que tu as reconduit chez tes hommes la méchanceté de ce père primitif et maudit. Pourquoi te dire tout ça ? Tu le sais, je le sais. Et cependant, peut-être bien qu'aucune de nous deux ne sait rien. De plus, le cœur ne repousse pas, le cauchemar ne prend pas fin. Il vaut mieux vivre dans la drogue de l'insatisfaction dissimulée et du sourire faux, comme les seins.

lundi 30 octobre 2017

Projet Justine / Elena – textes 129-130-131-132

Cráter

Sin causa, motivo, o justificación aparente. Profundo como pozo dantesco.  Un agujero en tu cabeza.  Ominoso.  Impredecible.

Traduction temporaire :

Cratère

Sans cause, motif ou justification apparents. Profond comme un puits dantesque. Un trou dans ta tête. Répugnant. Imprévisible.

Venganza

Despechado ante la indiferencia de ella, el domador ordena a sus leones que ataquen. La maga, con sumo placer, hace de cada fiera un amante.

Traduction temporaire :

Vengeance

Dépité devant son indifférence, le dompteur ordonne à ses lions d'attaquer. La magicienne transforme chaque fauve en amant, avec un immense plaisir. 

Tomar riesgo

—Te vas a morir de hambre fuera de tu hoyo.
—Eso está por verse —responde el árbol a los pájaros de mal agüero que lo miran pasar.

Traduction temporaire :

Prendre le risque

— Tu vas mourir de faim hors de ton trou.
— Ça reste à voir, répond l'arbre aux oiseaux de mauvais augures qui le regardent passer.

Salvaje

Elimina al enemigo del modo más cruel: detona una carga de palabras odiosas, gastadas, en descomposición.

Traduction temporaire :
Sauvage

Il élimine son ennemi de la façon la plus cruelle : il fait exploser une charge de mots odieux, usés, en décomposition. 

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Justine / Elena – texte 127

Víspera

—Cambio pianos viejos por nuevos —anuncia el mercader. 
En la clara luz de este sol que aún no abriga el día, la descomunal bolsa de gasa que dobla al mercader en dos bajo su peso es un espectáculo extraño y hermoso. De acuerdo al ángulo de visión, bajo esa gasa o tenue tul que los contiene, algunos pianos se distinguen claramente, otros se adivinan. —Elija, niña —dice dirigiéndose a la joven a cuya humilde puerta ha llamado—. Por su sonoridad de bombo legüero, el vertical de la izquierda es el más indicado para interpretar mazurcas.   Si, pese al invierno, le agrada la vida al aire libre, le sugiero el blanco más pequeño, suena como un cuerno de caza. El negro de media cola en cambio… Unos maullidos insistentes interrumpen la exposición que se proponía detallada. 
—¿Qué ocurre, Aladina? —pregunta la joven con preocupado afecto, confía en el instinto del animal y es evidente que a su gata le desagrada el extraño. Comprende entonces que, aunque por algunos minutos se atreviera a soñar algo distinto, deberá atenerse al plan previsto: iniciar los estudios en ese piano desvencijado, de incierto origen, que pertenece a su familia desde siempre y en el cual, si se atiene a lo que conoce o recuerda, nunca tocó nadie.

Traduction temporaire :

Veille

— J'échange de vieux pianos contre des neufs, annonce le marchand.
Dans la pâle lumière du soleil qui ne couvre pas encore le jour, le sac en gaze, démesuré et faisant ployer le marchand sous son poids est un spectacle étrange et beau. Sous cette gaze ou ce tulle fin contenant les pianos, on en distingue nettement certains, on en devine d'autres, selon l'angle de vue.
— Choisissez, petite demoiselle, dit le marchand en s'adressant à la jeune fille vivant dans l'humble demeure à la porte de laquelle il a frappé.
Avec sa sonorité de bombo legüero (1), le vertical, sur la gauche, est le plus indiqué pour jouer des mazurkas. Si malgré l'hiver, vous aimez la vie à l'air libre, je vous suggère le blanc, plus petit, il sonne comme un corps de chasse. Le demi-queue noir, en revanche… Des miaulements insistants interrompent la présentation, qui se voulait détaillée.
— Que se passe-t-il, Aladina ? demande la jeune fille avec une tendresse soucieuse. Elle a confiance dans l'instinct de l'animal, or, là, il est évident que l'étranger déplaît à sa chatte. Elle comprend alors que même si, l'espace de quelques minutes, elle avait osé rêver d'autre chose, elle devra s'en tenir au plan prévu : commencer ses études sur ce piano déglingué, d'origine incertaine, appartenant à sa famille depuis toujours, et sur lequel, si elle s'en tient à ce qu'elle sait ou à ce dont elle se souvient, personne n'a jamais joué.

(1) Bombo legüero : instrument de musique à percussion constitué d'un fût et d'une ou de plusieurs peaux tendues. Le son peut être entendu à une lieue de distance.

Projet Chloé T – phrases 36-39

Desde entonces, se dijo que en la Federación Mexica nunca se ponía el sol. La alocución terminó con una sinfonía triunfal, tocada de nuevo con los exóticos instrumentos del folclore español, y los niños silbaron en agradecimiento por el espectáculo. Una compuerta se abre en el centro de la plataforma, y el altar se eleva hasta la superficie mientras los sacerdotes embadurnan de sangre su cuerpo, trémulo por el llanto. Luego la tumban con ternura sobre él y sujetan sus extremidades a cada esquina.

Traduction temporaire :
Depuis lors, on dit que le soleil ne se couchait jamais sur la Fédération Méchique. L’allocution s'acheva au son d’une symphonie triomphale jouée une nouvelle fois par les instruments exotiques du folklore espagnol, et les enfants sifflèrent, le remerciant ainsi pour le spectacle.  Une trappe s’ouvre au milieu de la plateforme ; l’autel se soulève jusqu’à la surface pendant que les prêtres enduisent de sang son corps, secoué par les sanglots. Puis ils l’y allongent délicatement et attachent ses membres à chaque angle.

samedi 28 octobre 2017

Projet Hélène 5 – phrases 424-430

Y no creo que nos traigan problemas, no. No creo que se les ocurra irse a la policía a denunciarnos por daños a su coche intruso. No, no lo harán, tenemos sus nombres y sus datos. Ellos saben que no estamos solos, que nuestros hermanos están en todo lugar. ¿Me equivoco?, preguntó, dirigiéndose a ambos hombres, que ahora parecían respirar más tranquilos. No, no se equivoca, balbuceó el pelirrojo. Clyde hizo un gesto vago hacia su rostro y, luego, hacia el rostro del asiático.

Traduction temporaire :
Et puis, je ne crois pas qu’ils nous causent des problèmes. Je ne crois pas qu’ils auront l’idée de nous dénoncer à la police pour la dégradation de leur voiture indésirable. Non, ils ne le feront pas ; nous avons leurs noms et leurs informations personnelles. Ils savent parfaitement que nous ne sommes pas seuls, que nos frères sont partout. Je me trompe ? demanda-t-il, en s’adressant aux deux hommes, qui semblaient respirer plus tranquillement. Non, vous ne vous trompez pas, balbutia le roux. Clyde esquissa un geste vague en direction de son visage, un autre en direction du visage de l’Asiatique.

lundi 23 octobre 2017

Projet Nathalie / Florence – phrases 267-271

Olaf está viejo y cansado. Es posible que Kuddel se imponga en las elecciones que se llevarán a cabo en el comité de gobierno cuando el líder muera. Pero también es posible que su cría y partidarios se subleven a esta decisión. En ese caso puede que se avecinen otra vez batallas y el terror, ahora entre los perros y los gatos. Mientras tanto nosotros, las lauchas, los vampiros, cuervos, sapos, comadrejas y culebras, cucarachas, topos y escorpiones, todos los que nunca dormimos con sábanas, argumentamos en foros ni fuimos mascotas de nadie, seguimos esperando que alguna vez nos llegue la hora.

Traduction temporaire :

Olaf est vieux et fatigué. Il est possible que Kuddel l'emporte aux élections qui auront lieu au comité de gouvernement quand le lider mourra. Mais il est également possible que sa descendance et ses partisans se soulèvent contre cette décision. Dans ce cas, il se peut que d'autres batailles s'annoncent, cette fois entre les chiens et les chats. Pendant ce temps, nous, les rongeurs, sangsues, corbeaux, crapauds, belettes et serpents, cafards, taupes et scorpions, nous tous qui n'avons jamais dormi dans des draps, discuté sur des forums, ni été les animaux de compagnie de personne, nous continuons d'espérer qu'un jour, notre heure viendra.

Projet Basta ! Sabrina – texte 2

MAITE AYALA BRANDT

MUJER EN PENA

A Ruth le pareció que podía irse a descansar, bañarse para quitarse de raíz «el olor a cocina» como decía ella, y mirar en la TV por un rato algún programa o película interesantes. No esperaba que Román llegara sino después de la medianoche como solía acostumbrar cuando andaba en eso del dominó con Luis, El Chino y César. Entró de súbito y nada que la miró. Ella sintió su ebrio mal humor a distancia y supo que los insultos llenarían otra vez de morados las paredes de su casa.

Traduction temporaire :

Maite Ayala Brandt

Femme en peine

Ruth crut qu'elle pouvait aller se reposer, se laver pour se débarrasser complètement de "l'odeur de cuisine", comme elle disait, et regarder un moment une émission ou un film intéressant à la télé. Elle n'attendait pas Román avant minuit, à son habitude lorsqu'il se lançait dans des parties de domino avec Luis, Le Chinois et César. Il entra subitement et la regarda à peine. Elle sentit de loin sa mauvaise humeur ivre et comprit que de nouveau, les insultes couvriraient de bleus les murs de leur maison.

Projet Basta ! Ludivine – texte 2

NADIR CHACÍN

MI CREADOR

Quédate, cambiaré todas tus bellezas. Las moldearé con mis manos una a una, mezcladas con agua, hasta que dejes de ser bella. Mataré tu nombre cuando destruya tu hermosa boca. Cuando mi barro tape la palidez de tus labios. Con lo que quede de ti haré otra mujer que no sea bella. Una inteligente.  Tus sobras se perderán dentro de mi nueva creación. Y cuando te extrañe, que seguro pasará, esparciré buscándote los sesos de ella.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

samedi 21 octobre 2017

Projet Sonita 22 – phrases 7-8

Y el hombre dice “Quiobo, vecino”. Y Humberto responde “buenas tardes” mientras sigue en la mecedora del porche echando una cervecita, a esa hora, cuando vuelven a la ciudad las parvadas del campo y llenan los árboles de trinos y graznidos, cuando Humberto ha regresado del trabajo y quiere un momento a solas, para ver el cielo, para estar consigo mismo y dejar de ser el ingeniero Villaseñor, para transformarse en silencio y poder ir luego a la cocina o a la sala convertido en el padre de sus hijas, en el marido de su esposa, de ella, de la que grita:

Traduction temporaire :
Et l’homme lui demande « Quoi de neuf, voisin ? ». Et Humberto répond « Bonjour » sans bouger de son fauteuil à bascule, une bière à la main, à l’heure où les volées d'oiseaux des champs regagnent la ville et emplissent les arbres de gazouillements et de graillements. Cette heure où Humberto est rentré du travail et veut être seul un moment ; pour regarder le ciel, se retrouver avec lui-même et cesser d'être l’ingénieur Villaseñor, pour se transformer en silence et pouvoir ensuite aller dans la cuisine ou dans le salon, changé en père de ses filles, mari de sa femme, elle, celle qui crie :

Projet Michaël / Hélène P – phrases 5-7

La señora que nos mostró la casa tampoco me resultó agradable, me miraba con desconfianza, cuando lo hacía, y solo se dirigía a Enrique. Eso no me importó nada, pues mientras ellos hablaban de precios y de arreglos necesarios, más bien urgentes, yo comencé a pasear por el lugar. Todo iba de horrible a horroroso, pero no fue suficiente hasta que llegué al baño y vi aquel desastre lleno de hongos, de humedad y suciedad.

Traduction temporaire :

La dame qui nous montra la maison ne me sembla pas non plus agréable. Elle me regardait avec méfiance, du moins lorsqu’elle me regardait, et ne s’adressait qu’à Enrique. Cela ne me dérangea pas le moins du monde, car pendant qu’ils parlaient prix et travaux nécessaires, pour ne pas dire urgents, moi, je commençai à m'y promener. Tout allait de mal en pis, mais ce n'était rien comparé au moment où je suis arrivé dans la salle de bain. Je n'ai trouvé qu'un vrai désastre plein de champignons, d'humidité et de saleté.

samedi 14 octobre 2017

Projet Basta ! Nieves – texte 12

DIANA RÍSQUEZ THIELEN

VIOLENCIA

Palabra maldita, me debato entre tus intersticios, violación indolencia  Soy mujer, pero no me reconozco. Mi madre... y su madre, y la madre de ella, soy la última de una cadena extraviada. Desubicada hace siglos,  me busco en ti. Tu golpe me hace cuerpo,  este que no domino, He aquí mi tragedia: Tú me significas. He aquí mi redención: soy el eslabón perdido.

Traduction temporaire :

DIANA RÍSQUEZ THIELEN

Violence

Mot maudit, je me débats entre tes interstices, viol indolence Je suis femme, mais je ne me reconnais pas en tant que telle. Ma mère… et sa mère, et sa mère à elle, je suis la dernière d’une chaine égarée. Désorientée depuis des siècles, je me cherche en toi.Ton coup me transforme en corps, celui que je ne maîtrise pas, Voici ma tragédie : Tu me signifies. Voici ma rédemption : je suis le chaînon manquant.

Projet Hélène / Audrey – phrases 161-162

«Es mi amiga, tía, por favor», escuché que respondía la invisible Rutka, pues para entonces todo lo demás había desaparecido y solo estábamos la tía de Rutka y yo. Ella acercaba cada vez más su rostro a mi barbilla, como buscando el punto exacto donde herirme, mientras con su frío dedo índice repasaba un costado de mi cuello y esbozaba una sonrisa maligna con un hilo de saliva que se escurría por la comisura de sus labios.

Traduction temporaire :
J'entendis l'invisible Rutka répondre : « C’est mon amie, tata, s’il te plaît ». À ce moment-là, tout le reste avait disparu, nous étions seules, la tante de Rutka et moi. Elle approchait de plus en plus son visage de mon menton, comme si elle cherchait le point exact pour me blesser, tandis que son index froid parcourait un côté de mon cou et qu'elle ébauchait un sourire méchant, un filet de bave dégoulinant de la commissure de ses lèvres.

Projet Cindy 4 – phrases 198-205

Se acercó a la ventana, apoyó la frente contra el vidrio glacial, Allí estaba el gomero recibiendo serenamente la lluvia que lo golpeaba, tranquilo y regular. El cuarto se inmovilizaba en la penumbra, ordenado y silencioso. Todo parecía detenerse, eterno y muy noble. Eso era la vida. Y había cierta grandeza en aceptarla así, mediocre, como algo definitivo, irremediable. Mientras del fondo de las cosas parecía brotar y subir una melodía de palabras graves y lentas que ella se quedó escuchando: «Siempre». 

Traduction temporaire :

Elle s'approcha de la fenêtre, appuya son front contre le verre glacial. Le caoutchouc était là, recevant sereinement la pluie qui le frappait, tranquillement et régulièrement. La chambre s'immobilisait dans la pénombre, rangée et silencieuse. Tout paraissait s'arrêter, éternel et très noble. C'était ça, la vie. Et il y avait une certaine grandeur à l'accepter telle quelle, médiocre, comme quelque chose de définitif, d'irrémédiable. Tandis qu'au fond des choses semblait naître et monter une mélodie de mots graves et lents qu'elle resta à écouter : « Toujours ».