samedi 31 octobre 2015

Projet Chloé T 3 – titre + phrases 1-13

Martín Roldán Ruiz (Pérou)

Podemos ser héroes…

Una tarde me propusieron llegar lo más lejos posible, hasta putamadre –dice Jualma.
¿Si? –dice Iosú– ¿Y quién te propuso eso?
Una chica, hace años, en los ochenta; y a pesar del tiempo aún recuerdo ese instante y a ella, como si hubiera sucedido hace unos segundos.
Anda… A ver cuéntame.
Fue después de escuchar una canción de David Bowie, ella me tomó de las manos y habló:
¡Hagamos todo en un día! –dijo Aleh, sonriéndome– Sí, lleguemos lo más lejos posible, hasta putamadre.
¿Y dónde queda? –le dije–, nunca he ido por allá ¿Acaso conoces?
Podemos ser héroes –dijo sin escucharme–. Tú serás el rey y yo seré la reina, como en la canción de Bowie.

Traduction temporaire :

Martín Roldán Ruiz (Pérou)

Nous pouvons être des héros…

— Un soir, on m'a proposé d'aller le plus loin possible, jusqu'au bout du monde, putain de merde, annonce Jalma.
— Ah oui ? dit Iosú. Et qui t'a proposé ça ?
— Une fille, il y a des lustres, dans les années quatre-vingts. Le temps a eu beau passer, je me souviens d'elle et de ce moment comme si c'était arrivé il y a quelques secondes.
— Allez… Vas-y, raconte-moi.
— Après avoir écouté une chanson de David Bowie, Aleh m'a pris les mains et s'est exclamée « Faisons tout en un jour ! » avec un sourire. Oui, allons le plus loin possible, jusqu'au bout du monde, putain de merde !
— Et c'est où, ça ? lui ai-je répondu. Je n'y suis jamais allé. Tu connais, peut-être ?

— Nous pouvons être des héros, a-t-elle continué, sans m'écouter. Toi, tu seras le roi et moi la reine, comme dans la chanson de Bowie.

Projet Chloé T 2 – phrases 102-107


Adelante- le dijeron - entre y póngase cómodo-. La habitación solo estaba compuesta por un buró, un sofá, dos butacones y un mini bar adosado a una de las esquinas. Del techo colgaba una bombilla roja que apenas iluminaba, otorgándole al local un ambiente de cantina de poca monta. Sobre el buró se acumulaba una pequeña montaña de papeles bajo el peso de la cabeza de Kim Novak. –Le tenemos una excelente noticia, hemos decidido convertirlo en autor, aquí tiene su primera novela- y le extendieron un libro de tapas negras con inscripciones en letras doradas. –Será todo un éxito, se lo podemos asegurar, llévelo a casa y échele un vistazo….ah, y no se olvide, ya puede hacer las maletas, pues la semana que viene saldrá para la Feria de Liverpool y seguro que le harán varias entrevistas.

Traduction temporaire :
— Par ici, lui dit-on, entrez et mettez-vous à l'aise. Dans la pièce, il n'y avait qu'un bureau, un canapé, deux fauteuils et un minibar, dans un coin. Une ampoule rouge, qui éclairait à peine, pendait au plafond ; cela créait une ambiance de bar miteux. Sur la table de travail se trouvait une petite montagne de papiers pressés sous le poids de la tête de Kim Novak.

— Nous avons une excellente nouvelle pour vous, nous avons décidé de vous faire devenir auteur. Voici votre premier roman, ajouta-t-on en lui tendant un livre avec une couverture noire et des lettres dorées. Ce sera un gros succès, nous pouvons vous l'assurer. Ramenez-le chez vous, et jetez-y un œil… Ah, et n'oubliez pas, vous pouvez bouclez vos valises, car la semaine prochaine vous partez pour le Salon de Liverpool, où on vous interviewera sûrement.

Projet Sabrina 4 – phrases 10-13

En las últimas semanas me había acostumbrado a su miopía. Extraño mi ojo: no importa si de forma difusa me permitía ver la gracilidad de las jovencitas que vienen a bañarse en el lago, las redondeces de las mujeres maduras que se extienden para gozar flotando en estas aguas, el chapoteo de los niños que están aprendiendo a nadar. Esta misma mañana, a muy po cos metros de mí, una pareja de adolescentes aprovechó el cobijo de la totora y la lengua de rocas en la que habito para conjurar la vergüenza, despojarse de sus trajes de baño y entregarse decididos al placer. En su retozo, él alcanzó a pronunciar «te quiero», e incluso se dio tiempo para pedirle a la chiquilla que no sintiera miedo; ella le contestó «¿Qué es el miedo?».

Traduction temporaire :

Ces dernières semaines, je m'étais habitué à sa myopie. Mon œil me manque : ce n'est pas grave du moment qu'il me permettait de voir flou la gracilité des jeunes filles se baignant dans le lac, les rondeurs des femmes mûres faisant la planche sur ces eaux pour savourer le flottement, le barbotage des enfants apprenant à nager. Ce matin-là, à quelques mètre près de moi, un couple d'adolescents profita de la protection qu'offraient les roseaux et l'appendice rocheux dans lequel j'habite pour y abandonner leur honte, enlever leurs maillots et, déterminés, se livrer au plaisir. Pendant leurs ébats, lui parvint à dire « je t'aime », et il prit même le temps de demander à la petite de ne pas avoir peur ; elle, elle lui répondit « c'est quoi la peur ? »

Projet Hélène 5 – phrases 67-71

De su lado, su venganza había sido salir con calma, llevándose de paso una botella de whisky que, desde hacía un momento, le guiñaba el ojo desde un anaquel. Él sabía cómo eran las cosas, por lo que caminó sin correr, adentrándose en la noche y la lluvia, pero, sobre todo, en sus recuerdos. No, el retorno a Lima no estaba a  la vuelta de la esquina. Lo que tenía que hallar era un lugar seco, ya no para dormir sino para esperar el día. ¿Dónde hallarlo en el centro de Los Ángeles, en el corazón, o el vientre, de esa ciudad inmensa, donde a esa hora no había circulación y no se paseaba ni un alma, salvo él?

Traduction temporaire :
Sa vengeance à lui avait consisté à sortir dans le calme, en emportant une bouteille de whisky qui lui faisait de l’œil depuis un moment sur une étagère. Sachant ce qui l'attendait, il marcha lentement, s’enfonçant dans la nuit et la pluie, mais surtout, dans ses souvenirs. Décidément, le retour à Lima n’était pas pour demain. Il devait trouver un lieu au sec, non plus pour dormir, mais pour attendre le lever du jour. Où le trouver dans le centre de Los Angeles, dans le cœur, ou le ventre, de cette ville immense qui, à cette heure, était déserte, sans aucun véhicule, aucune âme déambulant, en dehors de lui ?

Projet Élise 3 / Sonita – phrases 325-331

Tal como ocurriera en las oportunidades anteriores, el período de inconsciencia duró unos pocos segundos, ya que una vez más le inyectaron algo que lo reanimó casi de inmediato. No obstante, este despertar no fue como los anteriores. El aleteo era continuo y parecía rasgar un tejido metálico con las uñas. Zebrel pensó en cicatrices y en un líquido incoloro rezumando por heridas abiertas; notó que estaba de espaldas, de cara a la noche, pero no podía ver las estrellas.
Monitor: estoy ciego.
No. El ángel resolverá eso en un minuto —dijo el operador—; en cuanto termine de barrer la basura del callejón.

Traduction temporaire :
De même que les autres fois, la période d’inconscience dura à peine quelques secondes puisque, une fois de plus, on lui injecta quelque chose qui le réanima presque immédiatement. Cependant, ce réveil-ci ne fut pas comme les précédents : le battement d’ailes était continu et on aurait dit qu’il déchirait un tissu métallique avec les ongles. Zebrel pensa à des cicatrices et à un liquide incolore suintant à travers des plaies ouvertes ; il remarqua qu’il se trouvait sur le dos, le visage tourné vers la nuit, que néanmoins il ne pouvait pas voir les étoiles. 
— Moniteur, je suis aveugle.

— Mais non. L’ange s'occupera de ça dans une minute, répondit l’opérateur ; aussitôt qu’il aura fini de balayer les ordures dans la ruelle.

Projet Agathe 6 – phrases 18-20

Sus labios iban de los míos a besarme un ojo, luego el otro, la frente, las mejillas; llegaban al cuello para después volver atrás, repitiendo todo una y otra vez como en un ritual de adoración. Cuando una de sus manos bajó lenta por mi vientre y fue a parar, diestra, al clítoris, sin dejar de rodear mi cintura con la otra, la muestra de que estaba lista para el siguiente paso era evidente. En ese momento di gracias a Dios, la saya que llevaba puesta fue una bendición. -
¿Y la pasión pudo más? –

Traduction temporaire :

Ses lèvres quittaient les miennes pour m'embrasser un œil, puis l'autre, le front, les joues. Elles arrivaient à mon cou pour ensuite revenir en arrière, recommençant à zéro, encore et encore, comme dans un rituel d'adoration. Soudain une de ses mains est descendue lentement vers mon ventre, et a atterri habilement sur mon clitoris, tout en entourant ma taille avec l'autre ; il était évident que j'étais prête pour l'étape suivante. À ce moment-là, j'ai rendu grâce à Dieu, la jupe que je portais a été une bénédiction. –
Et la passion a été la plus forte ? –

vendredi 30 octobre 2015

Projet Chloé T 2 – phrases 96-101

A los pocos días de inaugurar el nuevo puesto comenzó a rechazar las medialunas y a protestar por la cantidad de azúcar que le echaban al café. Exigió que le cambiaran el pisapapeles de Marilyn Monroe por uno con la cabeza de Madonna y que limpiaran dos veces al día la oficina. La arquitecta de escenas comenzó a aburrirlo, ya los orgasmos sobre el sofá no lo complacían y la revista The Sex Machine llegaba con tal atraso, que en las tiendas se agotaban los productos antes de que ellos pudieran comprarlos.
Su vida comenzaba a sucumbir bajo el peso de la monotonía, cuando un día lo llamaron de la segunda planta.
Subió la escalera con cuidado, a medida que ascendía se volvían más estrechos los escalones. Se paró junto a la puerta, alisó la camisa, miró el brillo de sus zapatos y dio tres toques con mesura.

Traduction temporaire :
Quelques jours après avoir étrenné son nouveau poste, il commença à refuser les croissants et à se plaindre de la quantité de sucre qu'on mettait dans le café. Il exigea que l'on remplace le presse-papiers avec le visage de Marilyn Monroe par un autre avec celui de Madonna, et que l'on nettoie son bureau deux fois par jour. L'architecte de séquences finit par l'ennuyer ; les orgasmes sur le canapé ne le satisfaisaient plus et le magazine The Sex Machine arrivait avec tellement de retard, que dans les boutiques, les produits étaient épuisés avant qu'on puisse les acheter. Sa vie succomba peu à peu sous le poids de la monotonie, lorsqu'un jour, on l'appela du deuxième étage. Il monta avec précaution les escaliers, dont les marches devenaient de plus en plus étroites à mesure qu'il les gravissaient. Il s'arrêta près de la porte, défroissa sa chemise, regarda l'éclat de ses chaussures et frappa trois coups avec retenue. 

Projet Pablo / Chloé – phrases 79-83

VI

El dealer se burlaba de mi desdicha, de mi desesperación, y me preguntaba cómo la había perdido, porqué necesitaba otra. Yo podía estar desahuciado (de hecho, lo estaba) pero tenía muy claro cuál era el acuerdo. Y no era parte del trato dar esa información; lo único de lo que debía desprenderme era de mi ADN. Código genético que sería replicado infinitamente; memoria celular de la que yo perdería el control para siempre. Material con el que se pergeñarían aberraciones biológicas como aquellas que minutos antes me rogaban poner fin a sus dolorosas existencias; en el mejor de los casos, habría otros como yo, esclavizados y sometidos a las más aberrantes prácticas por parte de quienes pudieran adquirirlos para su solaz y perversión.

Traduction temporaire :


VI

Le dealer se moquait de mon malheur, de mon désespoir, et me demandait comment je l'avais perdue, pourquoi j'avais besoin d'en trouver une autre. Je pouvais être condamné (en fait, je l'étais), mais je savais très bien en quoi consistait le l'accord. Or, révéler cette information ne faisait pas partie du marché ; la seule chose à laquelle je devais renoncer était mon ADN. Code génétique qui serait reproduit à l'infini ; mémoire cellulaire dont je perdrais le contrôle pour toujours. Matériel avec lequel seraient inventées des aberrations biologiques comme celles qui, quelques minutes plus tôt, me demandaient de mettre fin à leur existence douloureuse. Dans le meilleur des cas, il y en aurait d'autres comme moi, réduits en esclavage et soumis aux pratiques les plus délirantes de ceux qui pourraient les acquérir pour leur plaisir et leur perversion.

jeudi 29 octobre 2015

Projet Elena 12 – phrases 165-178

 ―Supuse que ya lo había imaginado. Las prisioneras hemos sido enviadas a la Tierra para ser transformadas en machos.
Caramba. Qué interesante. Creo que las mujeres dan demasiada importancia al mundo e, incluso, a todas las cosas y a ellas mismas, ¿no? Y a las circunstancias también. Especialmente a las circunstancias. Pero, ¿esa transformación implica una cirugía? A mi bisabuelo paterno le hicieron una operación que fue noticia en una revista, porque en aquel tiempo fue algo considerable. No sé cómo la harían, porque entonces no existía la anestesia. A mí me hicieron muchas operaciones. En la última, la anestesia no duró y el médico me dijo que me iba a doler, pero que me estuviera quieto porque si no me quedaría irremediablemente ciego. Yo sentía el dolor pero me quedé quieto a pesar de sentir como martillazos en mi corazón.

Traduction temporaire :
― J'ai supposé que vous vous en étiez douté. Nous, les prisonnières, nous avons été envoyées sur Terre pour devenir des mâles.

― Fichtre ! Intéressant ! Je pense que les femmes accordent trop d'importance au monde et même à chaque chose en particulier. Vous ne croyez pas ? Y compris aux circonstances. Spécialement aux circonstances. Mais, cette transformation implique-t-elle une chirurgie ? Mon arrière-grand-père avait subi une opération qui avait fait l'objet d'une publication dans une revue, parce qu'à cette époque-là, c'était extraordinaire. J'ignore comment on la pratiquait, car en ce temps, les anesthésies n'existaient pas. Moi, j'ai subi beaucoup d'opérations. Lors de la dernière, l'anesthésie n'a pas duré assez et le médecin m'a dit que ça allait faire mal, mais qu'il ne fallait pas que je bouge parce que sinon, j'allais devenir aveugle. Je ressentais la douleur, mais je n'ai pas bougé, malgré les martèlements dans mon cœur.

mercredi 28 octobre 2015

Projet Jennifer G. 4 – phrases 6-8

Como la palabra miedo no existe en mi diccionario, me aferraré a este pequeño pedazo de suelo y trataré de hacerles el mayor daño posible!… ¿Quiénes están conmigo?
El resto de las criaturas congregadas en aquel sitio no tuvo tiempo para contestar la interrogante de su líder, al ser arrasado el último refugio de aquel pequeño grupo de piojos, por una potente “maquinita” de afeitar.

Traduction temporaire :
Étant donné que le mot peur n'existe pas dans mon dictionnaire, je m'accrocherai à ce petit morceau de terre et j'essaierai de leur faire le plus de mal possible !… Qui, parmi vous, est avec moi ? Les autres créatures réunies là n'ont pas eu e temps de répondre à la question du leader, le dernier refuge de ce petit groupe de poux étant ravagé par un puissant rasoir mécanique.

Projet Cindy 4 – phrases 18-38

No voy a luchar más, es inútil. Déjenla. Si no quiere estudiar, que no estudie. Si le gusta pasarse en la cocina, oyendo cuentos de ánimas, allá ella. Si le gustan las muñecas a los dieciséis años, que juegue». Y Brígida había conservado sus muñecas y permanecido totalmente ignorante. ¡Qué agradable es ser ignorante! ¡No saber exactamente quién fue Mozart; desconocer sus orígenes, sus influencias, las particularidades de su técnica! Dejarse solamente llevar por él de la mano, como ahora. Y Mozart la lleva, en efecto. La lleva por un puente suspendido sobre un agua cristalina que corre en un lecho de arena rosada. Ella está vestida de blanco, con un quitasol de encaje, complicado y fino como una telaraña, abierto sobre el hombro. Estás cada día más joven, Brígida. Ayer encontré a tu marido, a tu ex marido, quiero decir. Tiene todo el pelo blanco. Pero ella no contesta, no se detiene, sigue cruzando el puente que Mozart le ha tendido hacia el jardín de sus años juveniles. Altos surtidores en los que el agua canta. Sus dieciocho años, sus trenzas castañas que desatadas le llegaban hasta los tobillos, su tez dorada, sus ojos oscuros tan abiertos y como interrogantes. Una pequeña boca de labios carnosos, una sonrisa dulce y el cuerpo más liviano y gracioso del mundo. ¿En qué pensaba, sentada al borde de la fuente? En nada.

Traduction temporaire :
Je ne vais pas continuer à lutter, c'est inutile. Laissez-la ! Si elle ne veut pas étudier, qu'elle n'étudie pas. Si elle aime passer son temps dans la cuisine pour entendre des sornettes sur les esprits, tant pis pour elle. Si elle aime les poupées à seize ans, eh bien qu'elle y joue ! » Voilà comment, Brígida avait conservé ses poupées et était restée totalement ignorante. Que c'est agréable d'être ignorante ! Ne pas savoir exactement qui était Mozart ; ignorer ses origines, ses influences, les particularités de sa technique ! Juste se laisser mener par la main, comme en ce moment. Et en effet, Mozart la conduit, la mène sur un pont suspendu au-dessus d'une eau cristalline qui coule sur un lit de sable rose. Elle est vêtue de blanc, tient une ombrelle en dentelle, raffinée et aussi fine qu'une toile d'araignée, ouverte sur son épaule. Tu rajeunis de jour en jour, Brígida. Hier, j'ai rencontré ton mari, ton ex-mari, je veux dire. Il a les cheveux tout blanc. Mais, elle ne répond pas, elle ne s'arrête pas, elle continue à traverser ce pont que Mozart lui a jeté vers le jardin de ses jeunes années. De hauts jets d'eau dans lesquels l'eau chante. Ses dix-huit ans, ses tresses châtains qui, une fois défaites, lui arrivent jusqu'aux chevilles, son teint doré, ses yeux foncés, tellement ouverts et comme interrogateurs. Une petite bouche formée de lèvres charnues, un doux sourire et le corps le plus léger et gracieux du monde. À quoi pensait-elle, assise au bord de la fontaine ? À rien.

Projet Marine 5 – phrases 97-99

Al día siguiente no se levantó a desayunar y cuando fuimos a buscarla la encontramos peinando la muñeca de Gabriela y cantándole muy despacito el “Arroz con leche” a la fotito de Alfredo, ya sin el olivo. Hasta su muerte, que fue mansa, como un las aspas de un ventilador que se detiene de a poco, Antonio fue su papá, será por eso que él se quedó con sus ojos. Cuando se vendió la casa lo más difícil fue ver cómo rompían la puerta del bañito del patio y le echaban agua y lavandina a nuestra historia.

Traduction temporaire :
Le lendemain, elle ne se leva pas pour prendre le petit déjeuner et quand nous allâmes la chercher, nous la trouvâmes en train de peigner la poupée de Gabriela en chantant, à voix très basse, «Arroz con leche» à la photo d'Alfredo en format réduit, à présent sans sa branche d'olivier. Jusqu'à sa mort, qui a été douce, comme les pales d'un ventilateur qui s'arrête très lentement, Antonio fut son papa ; c'est probablement pour cette raison qu'il hérita de ses yeux. Une fois la maison vendue, le plus difficile a été de voir comment ils cassaient la porte de l'étroite salle de bain dans la cour et comment ils jetaient de l'eau et de la javelle sur notre histoire.

mardi 27 octobre 2015

Projet Annelise 3 – titre + citation + phrases 1-3

Pablo Palacio (Équateur)

Un hombre muerto a puntapiés
(1927)


¿"Cómo echar al canasto los
palpitantes acontecimientos callejeros?"
"Esclarecer la verdad es acción moralizadora."
EL COMERCIO de Quito


"Anoche, a las doce y media próximamente, el Celador de Policía No.451, que hacía el servicio de esa zona, encontró, entre las calles Escobedo y García, a un individuo de apellido Ramírez casi en completo estado de postración. El desgraciado sangraba abundantemente por la nariz, e interrogado que fue por el señor Celador dijo haber sido víctima de una agresión de parte de unos individuos a quienes no conocía, sólo por haberles pedido un cigarrillo. El Celador invitó al agredido a que le acompañara a la Comisaría de turno con el objeto de que prestara las declaraciones necesarias para el esclarecimiento del hecho, a lo que Ramírez se negó rotundamente.

Traduction temporaire :

Pablo Palacio (Équateur) 

Un homme tué à coups de pied
(1927)

« Comment jeter à la corbeille les événements palpitants de la rue ? »
« Découvrir la vérité relève de l’action moralisatrice. »
LE COMMERCE de Quito


« Hier soir, vers minuit et demi, entre les rues Escobedo et García, l’agent de police n° 451 trouva, alors qu’il effectuait sa ronde dans ce secteur, un individu dénommé Ramírez. L'homme était dans un état proche de la prostration. Le malheureux saignait abondamment du nez, et lorsque l’agent l’interrogea, il affirma avoir été victime d’une agression commise par des types qu’il ne connaissait pas, juste parce qu’il leur avait demandé une cigarette. L’agent invita le blessé à le suivre jusqu’au commissariat de quartier pour qu'il fasse les déclarations nécessaires à l’élucidation de l’affaire ; ce que Ramírez refusa catégoriquement.

Projet Hélène 5 – phrases 59-66

Mala idea, muy mala idea esa de haberse quedado con los colombianos, jugando póker y tomando cerveza en el depósito donde trabajaba uno de ellos. El cabrón que apareció y les sorprendió era uno de los jefes. No sólo los asustó sino que los amenazó con la policía. Los colombianos se esfumaron en la noche, dejando a su paisano explicándose con el patrón. La policía era lo último que querían ver. Él también se había alejado del lugar, pero sin correr, a buen paso, no sólo por no llamar la atención sino por dignidad. De hecho, el cabrón ese del jefe nunca iba a llamar a la policía, pues hubiera tenido que explicar con detalle sus negocios y sus  treinta o cuarenta latinos indocumentados. Los colombianos se habían dejado impresionar y habían escapado, rápidos como  anguilas. 

Traduction temporaire :
Mauvaise, très mauvaise idée que de rester avec les Colombiens, à jouer au poker et à boire de la bière dans l’entrepôt où travaillait l’un d’eux. Le connard qui se pointa et les surprit était l’un des chefs. Non seulement, il leur fit peur, mais il les menaça d’appeler la police. Les Colombiens se volatilisèrent dans la nuit, laissant leur compatriote s’expliquer avec le patron. La police, ils voulaient l'éviter à tout prix. Lui aussi s’était éloigné, mais sans courir, d’un bon pas, pour éviter d’attirer l’attention, et par dignité. En effet, cet enfoiré de patron n’aurait en fait jamais appelé la police, car il aurait dû donner des détails sur ses affaires et ses trente ou quarante Latinos sans papiers. Les Colombiens s’étaient laissés impressionner, filant aussi rapidement que des anguilles.

Projet Pablo / Chloé – phrases 74-78

V

Caminamos juntos durante una largo rato, iluminados por la luna y las luces del puerto; finalmente nos besamos. Fue un beso sutil y breve, a la vez cálido y estremecedor. Me requería un esfuerzo sobrehumano acallar las voces en mi mente, aquellas que me recordaban que estaba siendo buscado, que no era libre, que pronto me detendrían y castigarían. Y ella quedaría fuera de mi alcance. Y sin embargo, no podía decirle nada, no podía arruinar lo que estaba sucediendo, no podía permitir que algo opacara el único momento de auténtica felicidad que había tenido en mi desdichada vida.

Traduction temporaire :

V

Nous marchâmes ensemble un long moment, éclairés par la lune et les lumières du port ; nous finîmes par nous embrasser. Un baiser subtil et bref, à la fois chaud et frissonnant. Je devais faire un effort surhumain pour que les voix dans ma tête se taisent, elles me rappelaient que j'étais recherché, que je n'étais pas libre, et que bientôt, on m'arrêterait et on me punirait. Elle, elle serait alors hors de ma portée. Et pourtant, je ne pouvais rien lui dire, je ne pouvais pas détruire ce qui était en train de se passer, je ne pouvais pas permettre que quoi que ce soit vienne assombrir l'unique moment de bonheur authentique que j'avais eu dans ma vie malheureuse.

lundi 26 octobre 2015

Projet Chloé T 2 – phrases 87-95

El amanecer los sorprendió sobre el puente interestatal y decidieron tomarse unos días de vacaciones, coger un poco de sol en las playas de Meath Beach y asistir, de paso, a algunas actividades literarias.
Cuando regresó al trabajo le hicieron una fiesta de bienvenida y soltaron encima del buró la lista de títulos que necesitaban argumentos.
Esa semana trabajó doce horas diarias.
Completó toda una colección para las ventas del verano. La arquitecta de escenas se mudó a su apartamento y compró, según el último número de la revista The Sex Machine, un sofá recomendado para alcanzar orgasmos repetidos. Corrió por toda la fábrica el comentario de un ascenso a Jefe de Sección. Joe se entusiasmó, encargó pantalones y camisas a una boutique de lujo. Compró un auto deportivo y organizó una fiesta en el jardín para todos los trabajadores. Mandó a construir una fuente de vino y colocó largas filas de mesas con mariscos en salsa, pasteles de carne y agujas de jamón y queso.

Traduction temporaire :
Le lever du jour les surprit sur le pont séparant les deux états ; ils décidèrent de s'accorder quelques jours de vacances de prendre un peu le soleil sur les plages de Meath Beach et, au passage, de participer à des activités littéraires. Lorsqu'il retourna à l'usine, on lui fit une fête de bienvenue et on déposa sur son bureau la liste des titres qui avaient besoin d'une intrigue. Cette semaine-là, il travailla douze heures par jour. Il finalisa une collection entière pour les ventes de l'été. L'architecte de séquences emménagea dans son appartement et acheta, d'après le dernier numéro de la revue The Sex Machine, un canapé idéal pour avoir des orgasmes multiples. Le bruit courut dans toute l'usine qu'il avait été promu Chef de Secteur. Joe se laissa emporter par l'enthousiasme ; il commanda des pantalons et des chemises dans une boutique de luxe. Il acheta une voiture de sport et organisa dans son jardin une fête pour tous les employés. Il fit construire une fontaine à vin et installa de longues rangées de tables avec des fruits de mer en sauce, des tourtes à la viande et des feuilletés au jambon et au fromage.

Projet Loïck 9 – phrases 63-70

Iba a pasar el domingo con su familia. ¡Cosas de pobre! Él traba­jaba algo en Albacete y su mujer servia en un pueblo. El hambre los habia separado. Al principio, hacia el viaje a pie; toda una noche de marcha; y cuando llegaba por la mañana, caia rendido, sin ganas de hablar con su mujer ni de jugar con los chicos. Pero ya se habia despa­bilado, ya no tenia miedo, y hacia el viaje tan ricamente en el tren. Ver a sus hijos le daba fuerzas para trabajar más toda la semana. Tenia tres: el pequeño era asi, no levantaba dos palmos del suelo, y, sin embargo, le reconocia, y, al verle entrar tendiale los brazos al cuello.

Traduction temporaire :

Il allait passer le dimanche avec sa famille. Des histoires de pauvres ! Il travaillait un peu à Albacète et son épouse était servante dans un village. La faim les avait séparés. Au début, il faisait le trajet à pied : toute une nuit de marche, et quand il arrivait le matin, il s'écroulait d'épuisement, sans aucune envie de parler à sa femme ou de jouer avec ses enfants. Mais il était maintenant bien plus dégourdi, il n'avait plus peur, et il voyageait si bien en train !
Voir ses enfants lui donnait la force de travailler encore plus toute la semaine. Il en avait trois : le cadet avait beau être haut comme trois pommes, il reconnaissait quand même son père, et, lorsqu'il le voyait rentrer, il tendait les bras vers son cou.

Projet Nancy 5 – phrases 12-19

CUentos de la oficina (1925) | 173 Este hombre está ahora en el suelo; tiene inmediatamente, instantáneamente, la visión del ridículo antes que la percepción del dolor físico; eso explica la coloración sanguínea que se pintó en sus mejillas. El hombre siente ahora el escozor en la lesión. La breve intensidad del dolor ya desapareció, pero persiste en la región golpeada, un hormigueo intenso. El hombre se incorpora; tiene entre sus labios, a medio abrir, una blasfemia de arrabal; se sacude con las manos el polvo del traje y echa a caminar nuevamente. ¿Creéis que antes de recomenzar a andar hubiese arrojado a la calle la cáscara de fruta, origen y ocasión de su caída? No. Y allí está, en medio de la vereda, avizora y vigilante, al acecho del transeunte*; aguardando una nueva víctima, la cáscara de fruta. El hombre.

Traduction temporaire :

Histoires du bureau (1925) | 173 Cet homme est maintenant par terre : il voit aussitôt, instantanément, le ridicule de la situation, avant de percevoir la douleur physique ; cela explique la coloration sanguine de ses joues. Il sent ensuite la brûlure de la lésion. La brève intensité de la douleur a déjà disparu, mais, dans la zone touchée, un fourmillement intense persiste. L'homme se redresse et retient entre ses lèvres entrouvertes un blasphème vulgaire. Il secoue la poussière de ses vêtements et poursuit son chemin. Croyez-vous qu'avant de repartir il ait jeté dans la rue la coque de fruit à l'origine et cause de sa chute ? Non. La coque est donc là, au milieu du trottoir, sur ses gardes et vigilante, aux aguets du passant, attendant une nouvelle victime. L'homme.

vendredi 23 octobre 2015

Projet Johanna – phrase 187-193

Esto te pasa por creerte la viva –dice–. Ya vi lo que hiciste con mi tunera.
La niña llora escandalosamente y Julio aprovecha para estamparle ahora una coz en el centro de la cabeza. Ella ahora llora con más vehemencia.
Cállate, burra –ordena Julio, y a continuación comienza a patear las muñecas, a terminar de desmembrarlas. También coge los tenedores y cucharas y los rompe con las manos–. Cállate o rompo todo.

Traduction temporaire :

— Ça t'arrive parce que tu te crois maligne, dit-il. J'ai vu ce que t'as fait à mon figuier de Barbarie.
La petite éclate en sanglots et Julio en profite pour lui lancer quelque chose en pleine figure. Maintenant, ses pleurs redoublent.
— Tais-toi, bourrique ! ordonne Julio, commence alors à piétiner ses poupées, pour finir de les démembrer. Il prend aussi les couteaux et cuillères et les broie entre ses mains. Tais-toi ou je casse tout.

mercredi 21 octobre 2015

Projet Loïck 9 – phrases 57-62

El pobre hombre estaba intranquilo, como si extrañase que le deja­ra permanecer en aquel sitio. Le di un cigarro, y poco a poco fué ha­blando.
Todos los sábados hacia el viaje del mismo modo. Esperaba el tren a su salida de Albacete, saltaba a un estribo, con riesgo de ser despedazado; coma por fuera todos los vagones, buscando un departa­mento vacio, y en las estaciones apeábase poco antes de la llegada, y volvia a subir después de la salida: siempre mudando de sitio para evitar la vigilancia de los empleados, unas malas almas enemigas de los pobres.
-Pero ¿adónde vas? -le dije-. ¿Por qué haces este viaje, exponién­dote a morir despedazado?

Traduction temporaire :

Le pauvre homme était inquiet, comme s'il était étonné que je le laisse rester ici. Je lui offris une cigarette, et petit à petit, il se mit à parler. Le samedi, il avait l'habitude de faire le voyage de la même façon : il attendait le train au départ d'Albacete, sautait sur un marchepied, au risque de finir déchiqueté ; il inspectait depuis l'extérieur tous les wagons, à la recherche d'un compartiment vide, descendait un peu avant d'arriver en gare, et remontait après le départ, toujours en changeant de place afin de tromper la vigilance des employés, la bête noire des pauvres.
— Mais où vas-tu ? lui lançai-je. Pourquoi faire ce voyage où tu risques de finir en plusieurs morceaux ?

Projet Morgane 13 – phrases 81-86

Junto a los huecos de las fosas estaba mi madre, firme, silenciosa, con su tapado gris y su vestido negro, como si fuese mi padre al que estuviesen bajando al hoyo. No sé qué habrían pensado los asistentes al funeral. A lo mejor que el próximo enterrado sería mi padre. Todos vieron a mi madre con una expresión de lástima Hasta ahora he podido comprender el sufrimiento de mi madre. En mis años infantiles apenas podía intuirlo. Por las fotografías del cumpleaños de la abuela y el funeral de Luís Serrano -hijo del Alcalde y el siguiente caído en combate- pude darme cuenta, cómo el dolor había erosionado su belleza. Estaban hundidos sus ojos y cruzada de arrugas la frente.

Traduction temporaire :
Ma mère, raide, silencieuse, dans son manteau gris et sa robe noire, se tenait près des fosses comme si c'était mon père qu'on était en train de mettre dans le trou. J'ignore ce que les personnes qui assistaient aux funérailles pouvaient bien penser. Peut-être que le prochain cadavre serait celui de mon père. Tous lurent de la peine sur le visage de ma mère.

Projet Fanny – phrases 175-188

Con la otra mano cogió delicadamente la fotografía de la mano de ella y la puso encima de sus piernas, todavía sujetando a la chica.
—Esa eres tú y ese soy yo —le hablaba mientras la miraba fijamente—. Solo que tú no te acuerdas.
—¿Cómo puedes pensar que no voy a acordarme de haber estado en una cama de hospital teniendo ese aspecto, Josef? —Le indicó con un gesto la foto—. Mírame, parezco un cadáver. Sé que hay programas para hacer esos montajes, lo que no sabía es que hay seres tan hijos de puta como para querer hacerlos. Y tú te has llevado la palma.
En la foto, Roslin descansaba en una cama de hospital, a duras penas incorporada sobre varias almohadas, y tapada hasta la cintura con la sábana. Las piernas, que quedaban ocultas, se insinuaban como puros huesos. Piernas de esqueleto de laboratorio, con ángulos que se marcaban por debajo de la tela. Pero por encima de la sábana el espectáculo era aún peor. Una Roslin acabada, esquelética, con los pómulos salientes y las cuencas oculares hundidas. En ellas, los ojos destacaban grandes, lacrimosos y doloridos, como en aquellas imágenes de los supervivientes de los campos de concentración nazis cuando al fin fueron liberados.

Traduction temporaire :

Avec son autre main il récupéra délicatement la photo et la posa sur ses genoux. Il tenait toujours la jeune fille par le bras.
— Elle, c'est toi et lui, c'est moi. Il lui parlait en la fixant du regard. Sauf que tu ne t'en souviens pas.
— Comment peux-tu penser que j'ai oublié m'être retrouvée dans un lit d'hôpital dans un état pareil, Josef ? Elle lui désigna la photo. Regarde-moi, on dirait un cadavre. Je sais qu'il existe des logiciels pour faire des montages. Ce que je ne savais pas c'est qu'il y a des gens assez ignobles pour réaliser ce genre de choses. Toi, tu remportes la palme.
Sur la photo, Roslin était effectivement allongée dans un lit d'hôpital, redressée tant bien que mal sur plusieurs oreillers, et couverte jusqu'à la taille par le drap. Ses jambes, cachées, n'avaient que la peau sur les os ; des jambes de squelette de laboratoire, avec des angles qui pointaient sous le tissu. Mais au-dessus, le spectacle était encore pire : une Roslin épuisée, décharnée, les pommettes saillantes et les orbites enfoncées. Ses yeux ressortaient de son visage, grands, larmoyants et affligés, comme sur ces images des survivants des camps de concentration nazis, à leur libération.

Projet Agathe 6 – phrases 13-17

— ¿Qué pasó después?
— Caminé a su lado. Nos sentamos en un parque. A la luz de la única farola logré verlo mejor, lucía hermoso y cuando habló su boca despidió un aliento agradable, lo besé, salté sobre sus piernas, seguí besándolo mientras desabrochó la blusa, acarició mis senos y mordió uno de ellos sin piedad, introdujo en mi boca aquella maravilla tibia, dulce y lambiscona llamada lengua y créame si le digo, con todo el respeto que usted merece: ¡Nunca antes había experimentado tanto placer al ser besada! 

Traduction temporaire :
— Que s'est-il passé après ?

— J'ai marché à ses côtés. Nous nous sommes assis dans un parc. Sous la lumière d'un seul et unique lampadaire, j'ai pu mieux le voir. Il était beau, et quand il a parlé, sa bouche a laissé échapper un souffle agréable. Je l'ai embrassé, j'ai sauté sur ses genoux, sans cesser de l'embrasser, tandis qu'il déboutonnait mon chemisier. Sans pitié, il a caressé et mordu l'un de mes seins. Il a introduit dans ma bouche cette chère, merveilleuse, tiède, douce et adulatrice langue et croyez-moi, avec tout le respect que je vous dois : Je n'avais jamais éprouvé avant autant de plaisir à être embrassée !

lundi 19 octobre 2015

Projet Elena 12 – phrases 156-164

 ― No necesitamos carceleros. Los hay, pero su función es la de…observadores. Imagine que usted fuese confinado a vivir en un mundo plano. Me refiero a un mundo de dos dimensiones espaciales. Algo así nos pasa a quienes hemos sido enviadas a la Tierra. Y no somos pocas. Nos es permitido movernos en sus tres dimensiones; pero, para nosotras, las que estamos en contra de la opresión religiosa y que valoramos nuestra libertad hasta lo indecible, estas tres dimensiones son…
Aunque las cárceles me parecen abominables, creo que a la libertad se la ha sobrevalorado. La mayoría de las personas no saben cómo ejercerla. Usted habló de un experimento médico: ¿puedo indagar en qué consiste?

Traduction temporaire :
― Nous n'avons pas besoin de geôliers. Il y en a, mais ils tiennent le rôle de… observateurs. Imaginez que vous soyez contraint de vivre dans un monde plat. Je veux dire, un monde en deux dimensions. Eh bien, nous autres, qui avons été envoyées sur la Terre, nous subissons quelque chose de cet ordre-là. Et nous ne sommes pas des cas isolés. Nous avons la permission de nous déplacer dans vos trois dimensions, mais pour nous, à savoir celles qui sommes contre l'oppression religieuse et qui tenons à notre liberté jusqu'à l’indicible, ces trois dimensions sont…

― Même si les prisons me semblent abominables, je crois que la liberté est survalorisée. La plupart des gens ignorent comment l’exercer. Vous m'avez parlé d'une expérimentation médicale, puis-je vous demander de quoi il retourne ?

Projet Chloé T 2 – phrases 81-86

A los tres meses de trabajar en la planta media lo ascendieron a la cátedra de argumentos.
Allí era amplia la oficina, tenía aire acondicionado, untaban las medialunas con membrillo de manzana y podía pedir café cuantas veces quisiera. Los autores lo saludaban cuando lo veían por el pasillo, una tarde hubo alguien, incluso, que le estrechó las manos con fuerza y casi le da un abrazo.
A la salida de la fábrica dejó a la descriptora plantada y se fue a un concierto de rock con la arquitecta de escenas. Compraron entradas afiches, pullovers, Coca Cola y rositas de maíz. Cuando terminó el concierto alquilaron un Mustang naranja para cruzar la ciudad, en cada gasolinera se abastecieron de cerveza y combustible.

Traduction temporaire :
Après avoir travaillé trois mois à l'étage du milieu, on le fit monter au département des intrigues. Là, le bureau était spacieux, il y avait la climatisation, les croissants étaient recouverts de gelée de pomme et l'on pouvait demander du café autant de fois que l'on voulait. Les auteurs lui disaient bonjour lorsqu'ils le croisaient dans le couloir ; un après-midi, quelqu'un lui serra même la main vigoureusement et lui donna presque l'accolade. En sortant de l'usine, il planta l'experte en description et s'en alla à un concert de rock avec l'architecte de séquences. Ils achetèrent des billets, des affiches, des tee-shirts, du Coca-Cola et du pop-corn. À l'issue du concert, ils louèrent une Mustang orange pour traverser la ville ; à chaque station essence, ils faisaient le plein de bières et de carburant.

Projet Chloé 12 – titre + phrase 1

Ulises Gutiérrez Llantoy (Pérou)

The Cure en Huancayo

Para «Los Grillos de Medianoche»


Había solo una manera de llegar indemne a casa: caminar en fila india por el centro de las calles, ondeando una bandera blanca, y encomendarse a «Justo Juez», el santo de mi madre, para no encontrarse en el camino con un pelotón de terrucos o una patrulla del Ejército.

Traduction temporaire :

Ulises Gutiérrez Llantoy (Pérou) 

The Cure à Huancayo 

Pour « Les Grillons de Minuit » 


Il n'y avait qu'un seul moyen d'arriver indemne à la maison : marcher en file indienne au milieu des rues, en faisant flotter un drapeau blanc, et s'en remettre à « Justo Juez », le saint patron de ma mère, pour ne pas rencontrer en chemin un peloton de terroristes ou une patrouille de l'armée.

samedi 17 octobre 2015

Projet Fanny – phrases 160-174

—Ros, puedo explicártelo —dijo como única respuesta.
—¿Explicármelo? ¿Qué clase de bromas macabras estás acostumbrado a hacer? ¿Cómo esperabas que reaccionase yo? —su tono iba elevándose a cada pregunta—. ¿La tenías guardada para Halloween, o para mi cumpleaños? ¡Bonita sorpresa!
—No es ninguna broma. Ojalá lo fuese.
—¿Entonces, Josef? ¡Mira la puta foto y dime porqué has montado algo así! —Arrancó la fotografía de la mano de él, golpeándola contra su cara conforme se iba encendiendo de ira más y más—. ¿Se puede saber cuándo has hecho el montaje, cómo y por qué? Joder, ¡es la broma de peor gusto que me han hecho en mi puta vida!
—Te repito que no es una broma, ni un montaje. —Cogió con fuerza la mano de ella para parar los golpes—. Roslin, esa eres tú.

Traduction temporaire :

— Ros, je peux t'expliquer, dit-il pour seule réponse.
— M'expliquer ? Quel genre de blagues macabres as-tu l'habitude de faire ? Comment voulais-tu que je réagisse ? Son ton montait à chaque question. Tu la gardais pour Halloween, ou pour mon anniversaire ? Quelle bonne surprise !
— Ce n'est pas une blague. Si seulement s'en était une…
— Alors, Josef ? Regarde cette foutue photo et dis-moi pourquoi tu as fabriqué un truc pareil ! Elle lui arracha la photographie des mains et lui frappa le visage avec, de plus en plus fort, au fur et à mesure que sa colère augmentait. On peut savoir quand tu as fait ce montage, comment et pourquoi ? Merde, c'est la blague de plus mauvais goût qu'on ait pu me faire de toute ma putain de vie !
— Je te répète que ça n'est ni une blague, ni un montage. Il prit sa main avec force pour arrêter les coups. Roslin, c'est toi.

Projet Marine 5 – phrases 92-96

Verla y estallar fueron una sola cosa.
-¡La puta madre che! ¡la van a ver morirse un día y se van a seguir cagando de risa, manga de cabrones!
Le queríamos explicar que nadie se estaba riendo, que teníamos miedo de tocarla y que se rompiera; pero no nos escuchaba.
La levantó del piso, le sacudió el vestido y la llevó sosteniéndola y acariciándole el pelo hasta su cama.
-Gracias papá- dijo ella cuando le sacó los zapatos y le acomodó las sábanas.

Traduction temporaire :
La voir, c'était exploser.
— Putain de merde ! Un jour, vous allez la regarder crever et vous continuerez à vous pisser dessus de rire, bande d'enfoirés !
Nous voulions lui expliquer que personne ne riait, que nous avions peur de la toucher et qu'elle se brise ; mais il ne nous écoutait pas. Il la releva, lui lissa sa robe et la porta jusqu'à son lit en la câlinant.

— Merci, papa, dit-elle quand il lui retira ses chaussures et la borda.

vendredi 16 octobre 2015

Projet Morgane 13 – phrases 69-80

La guerra entre hermanos es una maldición del diablo. Significa la destrucción del amor a Cristo y la negación de Dios. El hombre debe entender que nada ni nadie está ni estará por encima del respeto a la vida, que es un don del cielo. Dios es primero, dijo el cura. La Patria y el Partido están sobre el hombre, prevalecen sobre todas las cosas, sobre la vida, sobre la religión, sobre la familia. Para poder entender a Dios es necesario saber comprender al Partido. El hombre es roca y aliento. No podremos separarlos jamás. Ese es su destino, de manera especial en cualquier país pequeño como el nuestro. !Vive Dios pero también vive el Partido. ¡Viva el Partido, gritó el Demóstenes. El edil se concretó a dar las muestras de pesar y a cubrir el costo de los gastos del cementerio.

Traduction temporaire :
La guerre entre frères est une malédiction du diable. Elle signifie la destruction de l'amour du Christ et la négation de Dieu. L'homme doit comprendre que rien ni personne n'est ni ne sera au-dessus du respect de la vie, ce don du ciel. Dieu est premier, affirma le curé. La Patrie et le Parti sont plus grands que l'homme, ils prévalent sur toute chose, sur la vie, sur la religion, sur la famille. Afin de comprendre Dieu, il est nécessaire de comprendre le Parti. L'homme est le roc, le courage. Nous ne pourrons jamais les dissocier. Tel est son destin, particulièrement dans un petit pays comme le nôtre. Vive Dieu, mais vive le Parti aussi ! Vive le Parti! cria le Démosthène. Le conseiller se borna à montrer des marques d'affliction et à couvrir les frais du cimetière.

Projet Hadia / Kaina – phrases 39-42

Poderla tocar como allá lejos ella lo hizo con todas las páginas de mis historietas. Son demasiados los estímulos, infinidades de canales, ya no existe esa relación espiritual de antaño. Ahora el espacio-tiempo que ella me dedica todas las tardes frente al televisor, me lo disputan docenas de programas que ella puede recorrer fácilmente gracias a la facilidad del control remoto. ¡Una verdadera manía que oxida más y más ese engranaje psíquico y afectivo del hombre llamado necesidad de información!

Traduction temporaire :
Pouvoir la toucher comme elle l'avait fait, là-bas, au loin, avec toutes les pages de mes bandes dessinées. Les stimulants, infinités de chaînes, sont trop nombreux ; cette relation spirituelle d'autrefois n'existe plus. Désormais, l'espace-temps qu'elle me consacre tous les après-midi devant la télévision m'est disputé par des douzaines d'émissions qu'elle peut parcourir facilement grâce à l'usage de la télécommande. Une vrai manie que rouille de plus en plus cet engrenage psychique et affectif de l'homme appelé nécessité d'information !

mercredi 14 octobre 2015

Projet Nancy 5 – phrases 4-11

La caja del cuerpo acompaña el avance, y la cabeza también: toda la fábrica del hombre cumple una actitud de manera fácil, hasta armoniosa. Ahora asienta el otro pie en el suelo. El caminar de este hombre es normal; camina desde hace veinte años, treinta años. Hay ritmo en la marcha de un hombre. Pero he aquí que este hombre asienta ahora el taco de su botín sobre una cáscara de fruta. No se ha producido el ruidito seco contra la baldosa; se oye más bien un chirrido un tanto apagado pero silbante, y en seguida se percibe con nitidez el golpe de la masa humana contra el suelo. El resbalón, rápido y traicionero, hizo perder línea, medida, ritmo y armonía. El hombre, al caer, movió sus brazos como un pelele.

Traduction temporaire :

Sa cage thoracique accompagne le mouvement, sa tête aussi : l'ensemble de la machine de cet homme adopte une attitude avec facilité, avec harmonie même. À présent, il pose l'autre pied. Sa marche est normale ; il marche depuis vingt, trente ans. Il y a du rythme dans les pas d'un homme. Or, voici qu'il pose soudain le talon de sa botte sur la coque d'un fruit. Le petit bruit sec contre le pavé n'a pas claqué ; à la place, on entend un cri un peu étouffé mais sifflant, et sur-le-champ, on perçoit nettement le choc de la masse humaine contre le sol. La chute, rapide et traître, lui a fait perdre la ligne, la mesure, le rythme et l'harmonie. En tombant, l'homme a agité ses bras comme un pantin.

Projet Marjorie – titre + phrase 1

Manuel Alonso (Puerto Rico)

La linterna mágica

Una de las cosas que distinguen mi carácter, y que en él sirven de contraste a ciertos arranques impetuosos, es la grandísima flema con que muchas veces me detengo, aun en los parajes más públicos, a mirar objetos que son tenidos por la gente de frac y levita como indignos de llamar su atención; así no es extraño hallarme con tamaña boca abierta parado delante de una tienda de estampas contemplando una testa contrahecha de Napoleón, un Gonzalo de Córdoba patituerto o un Luis XIV jorobado, y allí me estoy largo rato para despedirme después con una sonrisa: tampoco es raro el verme detenido en medio de una calle, estorbando, si es menester, a los que pasan, para oír la ensarta de disparates con que un ciego publica el romance nuevo, donde se da razón de la batalla sangrienta de los doce Pares de Francia contra los moros mandados por don Juan de Austria.

Traduction temporaire :

Manuel Alonso (Puerto Rico)

La lanterne magique

L’un des traits de mon caractère qui compense certains de mes débordements impétueux est le très grand flegme avec lequel je m’arrête souvent, y compris dans les endroits les plus fréquentés, pour regarder des objets considérés comme indignes d'attirer l'attention aux yeux des gens vêtus de queues-de-pie et de redingotes. Voilà pourquoi il n’est pas surprenant de me trouver en arrêt, bouche bée, devant une boutique d’estampes, en train de contempler une tête difforme de Napoléon, un Gonzalo de Córdoba cagneux ou un Louis XIV bossu ; j’y reste un long moment avant de m’en aller, un sourire aux lèvres. Il n'est pas rare non plus de me voir arrêté au milieu d'une rue, gênant au besoin les passants, pour écouter le flot de bêtises avec lequel un aveugle annonce une nouvelle idylle, où a lieu la bataille sanglante des douze Pairs de France contre les maures envoyés par Jean d'Autriche. 

mardi 13 octobre 2015

Projet Marine 5 – phrases 82-91

-Digale a mi mamá que me perdone, padre, por favor!-Perdóneme usted también!
Se apretó los ojos con mucha fuerza y el llanto se convirtió en sacudidas.
Arrodillada ahí, toda remordimientos, parecía una estatuita de pesebre. El pelito blanco, las manitos de laucha, los zapatitos mínimos.
Antonio llegó a los gritos.
-Che! Han dejado el mate acá y se enfrió!
-Shhhhh! Vení, le susurré mientras lo llevaba al patio de atrás a los tirones.

Traduction temporaire :
— Dites à maman de me pardonner, s'il vous plaît, père ! Pardonnez-moi, vous aussi !
Elle appuya très fort sur ses yeux et fut secouée de sanglots. À genoux, là, rongée par les remords, elle ressemblait à un santon. Ses fins cheveux blancs, ses petites mains de souris, ses minuscules chaussures.
Antonio arriva en criant.
— Hé ! Vous avez laissé le maté ici et il a refroidi !

— Chut ! Viens, lui chuchotai-je en l'emmenant rapidement dans la cour de derrière.

Projet Élodie 10 – phrases 148-154

Entonces la agarré por el pescuezo como si fuera su madre, la coloqué bajo la axila y apreté con fuerza para que no se soltara. ¿Matar a la gata?, me detuve de pronto, vaya una estupidez, y me puse a llorar aunque, a ratos, sus maullidos se oyeran más que los míos. Trágatelos, tonta. Y así entramos en aquel parque. Todo lo demás lo recuerdo de forma vaga. Estaba harta de mi hambre y de Micaela y sé que dejé a la gata sobre unas escaleras que daban a una calle cortada, solo había coches aparcados. Y sé que mi gata husmeaba el aire de la calle.

Traduction temporaire :
Alors, je l'attrapai par le cou comme si j'étais sa mère, la mis sous mon bras et serrai fort pour ne pas qu'elle s'échappe. Tuer ma chatte ? Soudain, je m'arrêtai, quelle stupidité ! Je commençai à pleurer. Parfois, ses miaulements s'entendaient plus que mes sanglots. Ravale-les, idiote. Sur ce, nous entrâmes dans le parc. Tout le reste, je ne m'en souviens que vaguement. J'en avais marre de ma faim et de Micaela et je sais que j'abandonnai la chatte sur des marches qui donnaient sur une voie sans issue où il n'y avait que des voitures garées. Et je sais que ma chatte humait l'air de la rue.

lundi 12 octobre 2015

Projet Pablo / Chloé – phrases 67-73

IV

El traficante lucía previsiblemente abominable. Estaba sentado sobre una especie de tanque de deshechos y fumaba distraídamente algo cuya composición desconozco (afortunadamente). Tenía puesto un sobretodo tan oscuro como la noche que nos rodeaba, la cual parecía ansiosa por devorarnos. Al verme no preguntó nada, me miró con sus ojos vidriosos, inyectados en sangre, y aguardó. Le di mi nombre, el nombre falso con el cual lo había contactado a través de la grilla. Y entonces sonrió. Una sonrisa de dientes manchados y torcidos, separados entre sí por un vacío con olor a muerte.

Traduction temporaire :


IV

Le trafiquant avait une apparence abominable, comme il fallait s'y attendre. Il était assis sur une espèce de cuve de déchets et fumait distraitement quelque chose dont j'ignore la composition (heureusement). Il portait un par-dessus aussi sombre que la nuit qui nous entourait, apparemment impatiente de nous dévorer. Lorsqu'il me vit, il ne demanda rien ; il me regarda de ses yeux vitreux, injectés de sang, et attendit. Je lui dis mon nom, le faux nom avec lequel je l'avais contacté par l'intermédiaire de la grillonne. Il sourit. Un sourire avec des dents tachées et tordues, séparées entre elles par un vide à l'odeur de mort.

Projet Chloé T 2 – phrases 77-80

En la planta media la gente era menos áspera. Hizo algunos amigos, salió a un par de fiestas. Conoció a una chica del Área Descriptiva, según los comentarios era la mejor descriptora de edificios de toda la fábrica, la invitó a cenar a un restaurant de comida tailandesa donde gastó sin miramientos todos sus ahorros. Pidieron el mejor vino tinto, el camarero los atendió con exagerada amabilidad, el barman no les quitaba la vista de encima. Joe se sintió un poco contrariado, pero al rato se fue acostumbrando y con el postre ya se sentía el hombre más importante de la ciudad.

Traduction temporaire :
Au rez-de-chaussée, les gens étaient moins revêches. Il se fit quelques amis et participa à deux ou trois fêtes. Il rencontra une fille du Service Descriptif qui, à ce qu'on disait, était la spécialiste pour la description des bâtiments. Il l'invita à dîner dans un restaurant thaïlandais, où il dépensa sans compter la totalité de ses économies. Ils commandèrent le meilleur vin rouge ; le serveur s'occupa d'eux avec une amabilité exagérée, le barman ne les quittait pas des yeux. Joe se sentit un peu agacé, mais très vite il s'habitua et, arrivé au dessert, il se sentait l'homme le plus important de la ville.

samedi 10 octobre 2015

Projet Elena 12 – phrases 147-155

Mi padre me ha enseñado a pensar que el individuo tiene que ser fuerte y el Estado débil. No puede entusiasmarme una teoría donde un Estado, un planeta, sea más importante que un individuo. Las dictaduras fomentan la opresión y el servilismo. Las dictaduras fomentan la crueldad. Más abominable es el hecho de que fomentan la idiotez. ¿Y cómo es que anda caminando por acá? Los argentinos estamos mejor dotados para la amistad que para el amor o el parentesco ¿Dice que esta es su prisión? Esos Hados no le habrán deparado que me tocará a mí el papel de carcelero, ¿no?

Traduction temporaire :
Mon père m'a appris à considérer que l'individu est fort tandis que l’État est faible. Une théorie qui proclame qu'un État, ou une planète, est plus important que l'individu ne peut guère m'enthousiasmer. Les dictatures favorisent l'oppression et la servitude. Les dictatures favorisent la cruauté. Encore plus abominable, elles favorisent l'idiotie. Comment se fait-il que vous vous promeniez par ici ? Nous, les Argentins, nous sommes plus doués pour l'amitié que pour l'amour ou pour les liens familiaux. Vous dites que c'est votre prison ? Ces Divinités ne vous ont-elles pas réservé un sort où j'aurais le rôle du bourreau, si ?

jeudi 8 octobre 2015

Projet Fanny – phrases 150-159

—Ros… ¿De dónde has sacado esto? —El tono era suave, conciliador…
Ella seguía sin apartar la mirada de la foto.
—¿Cuándo? —tan solo eso pudo pronunciar ella, muy bajito.
—Mira, no sé de dónde has sacado esta foto pero…
—¿Y tú de dónde crees que la he sacado? —le interrumpió ella—. Eres el único que sabe dónde estaba, ¿en serio tienes que preguntarlo?
Josef se había quedado sin palabras, solo respiraba lenta y pesadamente, sin apartar los ojos de ella y sin soltar la fotografía, aún en su mano. Mil historias pasaban por su mente, mil disculpas, mil explicaciones… Pero sabía que ella no creería ninguna.

Traduction temporaire :

— Ros… Où as-tu trouvé ça ? Le ton était doux, conciliant…
La jeune fille ne quittait pas la photo des yeux.
— Quand ? Elle ne put prononcer que ce mot, très bas.
— Ecoute, je ne sais pas où tu as trouvé cette photo, mais…
— Et tu crois que je l'ai sortie d'où ? l’interrompit-elle. Tu es le seul qui sait où elle était. Tu veux vraiment que je te réponde ?
Josef était resté sans voix. Il respirait lentement et lourdement, sans éloigner son regard de Roslín et sans lâcher le cliché. Mille histoires passaient dans son esprit, mille excuses, mille explications… Il savait qu'elle n'en croirait aucune.

mercredi 7 octobre 2015

Projet Sabrina 4 – phrases 6-9

Desde el manto de algas donde se había detenido para observarme, ¡zas!, con un movimiento fulminante surcó los dos metros que nos separaban para devorar mi ojo derecho. Eso fue lo último, grande y feroz, que vi con él. Ahora solo cuento con el izquierdo; pero este apenas percibe sombras: el golpe que me condujo hasta estas profundidades lo dañó severamente. Así, pues, solo me queda aguzar el oído. Estoy añorando mi ojo derecho, mi ojo miope, que hacía varios años había perdido la capacidad de avistar con nitidez las cosas lejanas, que se irritaba seguido en los días soleados, que sí requería una lentilla para mostrarme los vaivenes del mundo con alta definición.

Traduction temporaire :
Depuis la couche d'algues où il s'était arrêté pour m'observer, vlan !, en un éclair, il franchit les deux mètres qui nous séparaient pour venir dévorer mon œil droit. Ce fut la dernière image, grande et féroce, que je vis grâce à lui. Maintenant, je ne peux compter que sur le gauche ; mais c'est à peine s'il perçoit les ombres : le coup qui m'a conduit jusqu'à ces profondeurs l'a sévèrement abîmé. De sorte qu'il ne me reste plus qu'à aiguiser mon oreille. Je regrette mon œil droit, mon œil myope qui, auparavant, avait perdu la capacité à distinguer de loin avec netteté ; cet œil qui s'irritait vite les jours ensoleillés, qui avait vraiment besoin d'une lentille pour me montrer les aléas du monde en haute définition.

Projet Johanna – phrases 182-186

Por la columna de la niña trepa de pronto un terror indecible. No se ha percatado de hace cuánto rato apareció. Está detrás de ella, siente su respiración peinando su nuca. Así que antes de apartarse y ponerse a resguardo, soporta en todo la espalda, como una descarga eléctrica, el feroz puñetazo que su hermano le propina. Es un puñetazo que le quita momentáneamente la respiración. La niña gime y se echa a llorar.

Traduction temporaire :
Une terreur indicible grimpe soudain le long de la colonne vertébrale de la petite fille. Elle ne sait pas depuis combien de temps il est là. Il est derrière elle, elle sent son souffle qui effleure sa nuque. Alors, avant de s'écarter et de se mettre à l'abri, elle encaisse, telle une décharge électrique, le coup de poing féroce que son frère lui assène dans le dos. Un coup de poing qui lui coupe momentanément la respiration. La fillette gémit et se met à pleurer.

Projet Élise 3 / Sonita – phrases 315-324

¡Ahora!
Tu diestra, Yahvé, ha aplastado al enemigo con la grandeza de tu poder.
Acompañó el latigazo destinado al blando con dos escupidas de ácido a los ojos del agresor del exoprot, y por una vez tuvo suerte, porque la visera no cubrió el ataque. Tal vez ese modelo en particular no tenía visera, pero no parecía el momento oportuno para hacer conjeturas.
¡Hijo de puta! —exclamó uno de los dos. Zebrel no fue capaz de determinar cual de ellos, con lo que quedaba demostrado que a la hora de la verdad se terminaban las sutilezas bíblicas. Pero no sólo fue el grito. El exoprot dio un salto prodigioso y chocó contra la armadura de Zebrel, derribándolo. Hubo un golpe y un crujido metálico; las voces se apagaron y se oyeron zumbidos y vibraciones. Luego, antes de la oscuridad, un aleteo.

Traduction temporaire :

— Maintenant !
— Ta main droite, Yahvé, a écrasé l’ennemi grâce à la grandeur de ton pouvoir.
Il accompagna le coup de fouet destiné au gringalet de deux jets d’acide dans les yeux de l’agresseur de l’exoprot. Et, pour une fois, il eut de la chance : la visière ne le protégea pas. Peut-être ce modèle en particulier n'en était-il pas équipé, mais ça ne semblait pas le moment pour les conjectures.
— Fils de pute ! s'exclama l'un des deux.
Zebrel ne put pas déterminer lequel ; preuve que le moment de vérité venu, l'heure n'était plus aux subtilités bibliques.
Mais, ce ne fut pas uniquement le cri. L'exoprot fit un bond prodigieux et heurta l'armure de Zebrel, l'envoyant par terre. Il y eut un coup suivi d'un craquement métallique ; les voix s'éteignirent puis on entendit des bourdonnements et des vibrations. Avant l'obscurité, il perçut un battement d'ailes.

Projet Nathalie – phrases 72-77

¿Se enteró?, le dijo el Chibuto a doña Silvia, que la Guillermina mandó madrear a los hamburgueseros de la Alameda para poner dos puestos más de santacloses. Ya valió madre, dijo doña Silvia. Ya valiste madre, dice el Moreno. Todavía jadeando, lo inmoviliza con el peso de su cuerpo y le aprieta el cuello con una mano como zarpa. Toma aire. En su mirada hay rencor, pero sonríe.

Traduction temporaire :
Vous êtes au courant que Guillermina a fait virer les employés du fast-food de la Alameda pour installer deux stands de Noël supplémentaires à la place ? demanda le Barbu à doña Silvia. On n'en avait rien à cirer, répondit doña Silvia. T'en avais rien à cirer, corrige le Basané. Haletant toujours, il l'immobilise sous le poids de son corps et, sa main comme une griffe, lui serre le cou. Il prend une inspiration. Il y a de la rancœur dans son regard, mais il sourit.

Projet Loïck 9 – phrases 48-56

-Vamos, acaba de subir. Siéntate dentro y cierra la portezuela.
-No, señor -dijo con entereza-. Yo no tengo derecho a ir dentro, como un señorito. Aqui, y gracias, pues no tengo dinero.
Y con la firmeza de un testamdo se mantuvo en su puesto.
Yo estaba sentado junto a él; mis rodillas, en su espalda. Entraba en el departamento un verdadero huracán. El tren coma a toda veloci­dad; sobre los yermos y terrosos desmontes resbalaba la mancha roja y oblicua de la abierta portezuela, y en ella, la sombra encogida del des­conocido y la mia. Pasaban los postes telegráficos como pinceladas amarillas sobre el fondo negro de la noche, y en los ribazos brillaban un instante, cual enormes luciérnagas, los carbones encendidos que arrojaba la locomotora.

Traduction temporaire :

— Allons, monte ! Assieds-toi et ferme la portière.
— Non, monsieur, répliqua-t-il avec fermeté. Moi, je n'ai pas le droit d'aller à l'intérieur, comme les riches. Ici, et ça suffit bien, parce que je n'ai pas d'argent. Et avec la fermeté des têtus, il resta à sa place.
J'étais assis à côté de lui ; mes genoux contre son dos. Un véritable ouragan entrait dans le compartiment. Le train allait à toute vitesse ; la tache rouge et oblique de la porte ouverte glissait sur les remblais nus et terreux, et sur cette porte, l'ombre étroite de l'inconnu, et la mienne. Les poteaux télégraphiques défilaient, on aurait dit des coups de pinceau jaunes sur le fond noir de la nuit, et sur les dénivelés, ils brillaient l'espace d'un instant, tels d'énormes vers luisants, semblables aux braises enflammées que recrachait la locomotive.

lundi 5 octobre 2015

Projet Morgane 13 – phrases 64-68

Recuerdo que a tres semanas, después de lo de Juan Muñoz, llegaron en el tren Jacinto Cruz y Pedro Valencia dentro de cajas de pino, estaban cubiertos los cadáveres con la bandera del partido. Al bajar los ataúdes mi madre corrió y preguntó por los nombres. Se persignó y murmuró algo entre labios.
Fue un entierro con muchos asistentes el de estos caídos. El cura Felipe Sánchez en nombre de la Parroquia, y don Luis Moncada, el Demóstenes político del pueblo de San Marcos, improvisaron discursos funerario y patriótico. 

Traduction temporaire :
Je me rappelle que trois semaines après l'histoire avec Juan Muñoz, Jacinto Cruz et Pedro Valencia arrivèrent par le train, dans des cercueils en pin, leurs cadavres recouverts avec le drapeau du parti. En les voyant, ma mère courut demander les noms des victimes. Elle se signa et murmura quelque chose entre ses lèvres. Beaucoup de gens se rendirent à l'enterrement des soldats tombés au combat. Le curé, Felipe Sánchez, au nom de la Paroisse, et don Luis Moncada, le Démosthène politique du village de San Marcos, improvisèrent des discours funéraires et patriotiques.

dimanche 4 octobre 2015

Projet Ludivine / Élise – phrases 289-296

Y Pinó, como Pepito lo llamaba, el niño eterno porque jamás volvió a ser marioneta, entró en la tienda. En su hombro la mariposa, consciente de que en ese momento no le quedaba otra alternativa que demostrarle su apoyo en silencio. Pinó tomó el taburete que, junto con algunas herramientas, constituía el único legado del viejo Gepetto y se puso a trabajar en el coche rojo una vez más. A través de la ventana abierta la estrella iluminaba sus manos arrugadas pero hábiles que cortaban, pulían, pintaban, retocaban el juguete de manera paciente y amorosa.
No estuvo listo hasta semanas más tarde, justo antes de Nochebuena. Esa misma mañana una niña de unos siete u ocho años se paró a admirarlo: ¡un coche de tamaño natural! Jamás en su vida había visto algo tan bonito. Era sencillamente perfecto.

Traduction temporaire :
Alors, Pinó, l'éternel enfant, comme l'appelait Pepito, parce qu'il ne redevint jamais une marionnette, regagna la boutique avec le papillon sur son épaule, conscient qu'à ce moment-là, il ne lui restait pas d'autre choix que de lui témoigner son soutien en silence. Pinó saisit le tabouret qui, outre quelques outils, représentait l'unique héritage du vieux Gepetto, et une fois de plus, se mit à travailler sur la voiture rouge. À travers la fenêtre ouverte, l'étoile illuminait ses mains ridées, et cependant agiles, qui coupaient, polissaient, peignaient, retouchaient le jouet patiemment et amoureusement. Il ne fut prêt que des semaines plus tard, juste avant la nuit de Noël. Ce matin-là, une fillette âgée de sept ou huit ans s'arrêta pour l'admirer : une voiture de taille réelle ! Elle n'avait jamais vu quelque chose d'aussi beau de sa vie. Elle était tout simplement parfaite.

Projet Chloé T 2 – phrases 75-76

El jefe de colectivo le repartía los envíos al jefe de sala y éste a los trabajadores según la calificación de cada cual. De forma general se consideraban tres categorías: Obrero Superior, calificado para construir cualquier tipo de diálogo; Obrero Adecuado, calificado para construir diálogos entre seres sobrenaturales, espíritus celestiales o infernales y cosas con características humanas; Obrero Deficiente, calificado solo para construir diálogos entre dos humanos, preferentemente hombre y mujer.

Traduction temporaire :
Le chef d'équipe portait les livraisons au chef de salle, qui les transmettait à son tour aux employés en fonction des compétences de chacun. De manière générale, on distinguait trois catégories : Employé Supérieur, qualifié pour construire n'importe quel type de dialogue ; Employé Adapté, capable de construire des dialogues entre des êtres surnaturels, des esprits célestes ou infernaux et des choses disposant de caractéristiques humaines ; Employé Déficient, uniquement capable de construire des dialogues entre deux humains, de préférence homme et femme.

Projet Nancy 5 – titre + phrases 1-3

Roberto Mariani (Argentine)

Uno

La caída.

Este hombre camina quizá un tanto apresuradamente. El fragor de la hora en esta calle central impide oír el ruido seco del taco militar contra las baldosas, pero ciertamente camina de modo normal: asienta primero el taco de un pie en el suelo, y después la planta; en seguida efectúa una presión muscular: se alza el talón, y todo el cuerpo presiona sobre la planta, ahora sobre los dedos… Mientras un pie es soporte, el otro va a serlo inminentemente, y mientras no lo sea de modo actual y absoluto, avanza unos quince, unos veinte centímetros.

Traduction temporaire :


Roberto Mariani (Argentine)

Un

La chute.

L'homme marche peut-être un peu vite. À cette heure-ci, le fracas dans la grand-rue couvre le bruit sec du talon de ses chaussures militaires sur le pavé, mais il semble avancer normalement. Il pose d'abord le talon par terre, ensuite, la plante du pied ; aussitôt, il contracte ses muscles, relève le talon, et appuie tout son corps sur la plante, puis maintenant sur les doigts… Pendant qu'un pied est un support, l'autre s'apprête à le devenir, et tant qu'il ne l'est pas vraiment et de manière absolue, il progresse de quinze à vingt centimètres.

Projet Agathe 6 – phrases 7-12

— ¿Qué hizo entonces?
— Dejé el bar deprisa, eché a correr calle abajo hasta el boulevard, estaba aturdida. Quise llegar a casa de mi madre, dormir, olvidar, en poco tiempo regresaría acá a París y esa noche no sería más que un mal recuerdo. Intenté cruzar la calle pero el ruido del frenazo me paralizó, casi termino atropellada, el chofer gritó una palabrota antes de seguir su rumbo a toda velocidad. Un chico muy joven sujetó mi brazo para hacerme subir a la acera, el mismo que dormía junto a mí, roncando a sus anchas, allí en ese sitio al que todavía no recordaba muy bien cómo había llegado. Se acercó; según dijo; porque no resistía ver a una mujer llorar sin tratar de hacer algo para ayudarla, me burlé de lo gastada que resultó la frase y noté su regocijo por haberme hecho reír aunque fuera con una cursilería.

Traduction temporaire :
— Qu'avez-vous fait, alors ?

— J'ai quitté le bar rapidement, j'ai descendu la rue en courant, jusqu'au boulevard. J'étais déboussolée. J'ai voulu aller chez ma mère, dormir, oublier, d'ici peu je serais revenue ici, à Paris, et cette nuit n'aurait été rien qu'un mauvais souvenir. J'ai essayé de traverser la rue, mais le bruit du coup de frein m'a paralysée, j'ai presque failli être écrasée. Le chauffeur a crié un juron, avant de continuer sa route à toute vitesse. Un très jeune garçon a pris mon bras pour me faire monter sur le trottoir, c'était la même personne qui dormait à côté de moi, ronflant à son aise, là-bas, dans cet endroit dont je ne me rappelais toujours pas très bien comment j'y étais arrivée. Il s'approcha, selon lui, parce qu'il ne pouvait pas résister à l'envie de tenter quelque chose pour aider une femme en train de pleurer. Je me suis moquée du cliché et j'ai remarqué sa joie de m'avoir fait rire, même si c'était avec une niaiserie.

samedi 3 octobre 2015

Projet Aurélie S – phrases 29-32

Pronto decidimos celebrar el día de los inocentes los martes por la tarde. Ese día se admitían bombas fétidas y cagadas de pega. Como el fin de semana nos reuníamos los cuatro a tomar las uvas, me compré un par de vestidos escotados y largos. Subíamos al coche con matasuegras y varios tuppers de uvas peladas y, después de las doce, nos abrazábamos con cariño para felicitarnos mutuamente el nuevo año.

Traduction temporaire :
Rapidement, nous avons décidé de fêter le poisson d'avril les mardis après-midi. Ce jour-là, les boules puantes et pleines de colle étaient autorisées. Comme nous nous réunissions le week-end tous les quatre pour manger les grains de raisin du Nouvel An, je me suis acheté deux longues robes avec décolleté. Nous montions dans la voiture avec des langues de belle-mère et plusieurs tupperwares de raisins pelés et, après les douze coups de minuit, nous nous serrions dans les bras, les uns les autres, avec affection pour nous souhaiter mutuellement une bonne année.

Projet Sabrina 4 – titre + phrases 1-5

Karina Pacheco Medrano (Pérou)

Alma alga

Aquel pececillo me había estado dando vueltas desde el amanecer. Era delgado y plateado como una luna creciente y parecía intimidado por mi cuerpo, o por el de los peces ma yores que también nadaban a mi rededor. Creí que no se acercaba por la mirada desafiante que proyectaban mis ojos verdosos, más verdosos que estas aguas. En ese momento sus aletas dorsales parecían moneditas de plata partidas por la mitad, y sus ojos dos cabecillas de alfiler; pero cuando por fin decidió aproximarse, creció como una ola y se ha con vertido en la criatura más grande que haya visto en mi vida. O en mi muerte.

Traduction temporaire :

Karina Pacheco Medrano (Pérou)

Âme algue


Ce petit poisson m'avait tourné autour depuis l'aube. Il était aussi fin et plat qu'un croissant de lune et semblait intimidé par mon corps, ou par celui de plus grands poissons qui nageaient autour de moi. Je crus qu'il ne s'approchait pas à cause du regard provocateur que lançaient mes yeux verdâtres, encore plus verdâtres que ces eaux. À cet instant, on aurait dit que ses nageoires dorsales étaient de minuscules pièces d'argent à moitié coupées et que ses yeux étaient deux petites têtes d'épingle ; mais quand enfin, il a décidé de s'approcher, il s'est dressé comme une vague et est devenu la plus grosse créature que j'aie vue de ma vie. Ou de ma mort.

vendredi 2 octobre 2015

Projet Élodie 10 – phrases 134-147

A mi espalda, podía distinguir el sonido de la ropa y de los pies desnudos sobre el suelo. Se fue dando un portazo. Y yo seguía allí rígida, bajo el quicio de la puerta. La gata se acercó a mí. Intenté darle un puñetazo, pero consiguió esquivarlo. Aguanté un gruñido, aún me dura el moratón. Fuera tú también. ¡Fuera! Y me metí en la cama temblando de frío. Me destapé en seguida. No pensaba en nada. Me guiaba el temblor de unas tripas rojas. Me vestí y me puse el abrigo y las deportivas, bisbiseé un poco y logré engañar a esa gata tonta que nunca sospechaba. Quieta, quieta, gatita. 

Traduction temporaire :
Dans mon dos, je percevais le frottement des habits et des pieds nus sur le sol. Elle partit en claquant la porte. Et moi, j'étais là, toujours figée, dans l'encadrement de la porte. La chatte s'approcha de moi. J'essayai de lui donner un coup de poing, mais elle réussit à esquiver. Je ravalai un grognement ; le bleu est encore sensible. Dehors, toi aussi. Dehors ! Et je me mis dans mon lit, tremblante de froid. Je me découvris tout de suite. Je ne pensais à rien. Le frémissement de mes entrailles me guidait. Je m'habillai et enfilai mon manteau et mes baskets, murmurai et réussis à tromper cette chatte idiote qui ne se doutait jamais de rien. Doucement, doucement, petite chatte.

Projet Ludivine / Élise – phrases 283-288

Miraron de nuevo a Roberto que en ese momento se levantó despacio, como envejecido, los hilos moviendo sus miembros y llevándolo hacia la plaza hasta que finalmente dobló una esquina y desapareció de su vista. Oscurecía y asomaban tímidamente las estrellas. Una brillaba especialmente sobre la tienda de juguetes.
Sí, ha vuelto. Demasiado tarde —suspiró el anciano. Y sacudió la cabeza, como queriendo olvidar lo que ya no tenía remedio—. En fin, Pepito, habrá que ponerse a trabajar.

Traduction temporaire :

Ils regardèrent de nouveau Roberto qui, à cet instant, se leva lentement, comme s'il avait vieilli, les fils agitant ses membres et le conduisant vers la place, jusqu'à ce qu'il tourne au coin de la rue et disparaisse de leur vue. La nuit tombait et les étoiles pointaient timidement. Une brillait tout particulièrement au-dessus du magasin de jouets.
— Oui, il est revenu. Trop tard, soupira le vieil homme. Et il secoua la tête, comme s'il voulait oublier ce qui ne pouvait plus changer. Bref, Pepito, il faut se remettre au travail.

Projet Elena 12 – phrases 138-146

Supone, también, que la migración hacia el patriarcado se correspondió con una lucha entre dioses, donde la Madre fue derrotada. Ahí tiene a otro profeta. Yo he escrito mucho sobre Dios, inclusive una demostración casi humorística sobre su existencia. Pero, al fin de cuentas, no sé si creo en Él… Creo que algo está detrás de las cosas. Pero de ahí a que por no creer la conviertan en prisionera. ¡Qué prepotencia! Eso es una forma de fascismo y yo siempre fui antifascista. En los tiempos del nazismo, cuando había tantos fascistas y nazis en Buenos Aires, condené a Mussolini y a Hitler, cuando muchos no abrían la boca.

Traduction temporaire :
Il présume aussi que la migration vers le patriarcat a coïncidé avec une lutte entre les dieux et qu'à la fin, la Mère a été battue. Voilà un autre prophète. J'ai beaucoup écrit à propos de Dieu, y compris une démonstration presque humoristique de son existence. Mais en fin de compte, je ne sais si je crois en Lui… Je crois que quelque chose se cache derrière chaque action. Cela dit, pas de quoi vous emprisonner simplement parce que vous n'y croyez pas. Quelle manifestation de prépotence ! Il y a là une forme de fascisme, or, moi, j'ai toujours été antifasciste. Au temps du nazisme, lorsqu'il y avait beaucoup de fascistes et de nazis à Buenos Aires, j'ai condamné Mussolini et Hitler, alors que nombreux étaient ceux qui n'osaient pas ouvrir la bouche.

jeudi 1 octobre 2015

Projet Marine 5 – phrases 76-81

Una y otra vez, como fascinada, hasta que soltó el llanto y partió, con el peso y la lentitud de la resignación, hacia la puerta del baño. Los zorzales parecieron inclinar la cabeza cuando se persigno y se quedaron callados. Tardó una eternidad en hincarse y nosotros, que siempre salíamos corriendo a verla nos quedamos quietos. Una especie de miedo nos inmovilizó. Antonio no había llegado de trabajar y no sabíamos por qué su ausencia nos produjo una sensación de desamparo. Los gemidos nos obligaron a acercarnos.

Traduction temporaire :
Encore et encore, comme fascinée, jusqu'à ce qu'elle éclate en sanglots et s'en aille, traînant le poids et la lenteur de sa résignation vers la porte de la salle de bain. Les litornes semblèrent incliner la tête quand elle fit le signe de croix et restèrent silencieuses. Elle mit une éternité à s'agenouiller et nous, qui sortions toujours en courant pour la voir, nous restâmes immobiles. Une espèce de peur nous paralysa. Antonio n'était pas rentré du travail et nous ne savions pas pourquoi son absence provoquait chez nous une sensation d'abandon. Les gémissements nous obligèrent à nous approcher.

Projet Aurélie O 12 – phrases 19-28

Es un acto de rebeldía, pienso bajito. ¿Por qué usar el vestido combinado con el rojo, tan sensual y excitante? Me imagino que la viuda, seguramente está necesitada de amor o por así decirlo hasta de sexo. El viejo debió ser un hombre aburrido. Se le nota en el rostro que no ha gozado con él. Es una mujer que ya pasa de los 40. Lo sé por sus manos venosas y su mirada. A pesar de tener cierta belleza. Se aprecia la rigidez de sus pómulos y de su frente, e incluso el rictus amargo de la boca. Esa boca no conoce bien el placer, ni el gusto; solo la soledad. Me apetece mordérsela, empaparla toda con mi lengua.

Traduction temporaire :
C’est un acte de rébellion, pensé-je secrètement. Pourquoi porter une robe assortie au rouge, si sensuelle et sexy ? J’imagine que la veuve a sûrement besoin d’amour ou même, si je puis dire, de sexe. Le vieux devait être ennuyeux. Cela se voit sur son visage qu’elle n'a jamais joui avec lui. C’est une femme qui a passé la quarantaine. Je le sais à cause de ses mains semées de veines apparentes et de son regard. Malgré une certaine beauté. On distingue une rigidité dans ses pommettes et son front, y compris dans le rictus amer de sa bouche. Cette bouche ne connaît pas vraiment le plaisir, ni la satisfaction ; seulement la solitude. J’ai envie de la lui mordre, de la lui mouiller avec ma langue.