lundi 31 mars 2014

La chanson du mardi – choisie par Elena

Ondatropica- Cumbia espacial

Projet Élodie 6 – phrase 4

Conserva el gorro de lana negra calado porque el viento del Mar del Norte lo persiguió a lo largo de todas las costas y se le metió en los sentidos, helándole los sentimientos.

Traduction temporaire :
Il garde son bonnet en laine noire enfoncé sur la tête parce que le vent de la mer du Nord l'a poursuivi sur toutes les côtes et s'est incrusté dans ses sens, gelant ses sentiments.

Projet Sarah – phrases 126-127

“Ya sabés que nosotras ganamos un porcentaje por cada trago que tomemos”, le aclaró y él pidió una botella de wisqui. Antes de pronunciar la primera oración, guardó un breve silencio hasta encontrar las palabras adecuadas y le dijo que era muy bonita. Hubiera querido decirle tantas cosas, pero no podía arriesgarse a que lo tomé por un loco y huya de la mesa echando a perder sus planes.

Traduction temporaire :
« Comme tu le sais, nous avons un pourcentage sur chaque boisson consommée », lui rappela-t-elle. Il lui paya alors une bouteille de whisky. Avant de commencer à parler, il resta un moment silencieux, jusqu’à trouver les mots appropriés, puis lui déclara qu’elle était très jolie. Il aurait voulu lui exprimer tant de choses, mais ne pouvait se risquer à ce qu’elle le prenne pour un fou et quitte la table, sinon son plan tomberait à l’eau.

Projet Sabrina 3 – phrase 19

Desde entonces, mi largo repertorio de nombres se ha visto ampliado con un curioso apelativo, soy el número 136 de la colección Mubia y respondo a la siguiente descripción: flor de cristal fino y transparente, con tallo y hojas, de unos 20 cm. de altura, sin utilidad definida, objeto artístico o decorativo.

Traduction temporaire :
Depuis, ma longue liste de noms s'est vue assortie d'une curieuse dénomination ; je suis le numéro 136 de la collection Mubia et je réponds à la description suivante : fleur de cristal fine et transparente, avec tige et feuilles, d'environ 20cm de hauteur, sans utilité définie, objet artistique et décoratif.

dimanche 30 mars 2014

Exercice d'écriture 17 – par Maïté

Sujet : Philtres

« Amour »

Une douce mélodie provenait de la chambre du fond de la vieille bâtisse, une odeur émanait dans le couloir. Elle se décida et suivit son instinct, guidée par ses sens à travers l’obscurité de cette demeure de campagne où l’électricité était un luxe inexistant. Peu à peu, ses yeux s’entrouvrirent, et elle découvrit une lumière tamisée, des bougies semblaient éclairer le chemin. La couleur rougeâtre offrait à ce lieu isolé, une agréable chaleur ; en regardant le sol de plus près, elle se rendit compte qu’elle marchait sur du sable. Elle se pencha, le toucha, laissant passer les grains de sable entre ses doigts, puis, malgré sa belle robe blanche, elle fut prise d’une folle envie de se rouler dans ce sable froid. Son imagination l’éleva vers un monde parallèle.
Elle était là, les pieds dans le sable, qui à présent était devenu brûlant. En face d’elle, l’océan, d’un bleu incomparable, fit que dans un élan, elle se jeta à corps perdu dans cette eau translucide. Elle nageait, le corps flottant, balayé par les reflets du soleil. Elle se sentait libre, comme si plus rien autour d’elle n’avait d’importance.
Brusquement, elle fut réveillée. Elle reprit ses esprits, et se trouvait à présent dans une grande pièce, dont les murs étaient remplis de livres divers et variés. Elle courait tout autour de la pièce lumineuse et ne savait où donner de la tête. Elle finit par prendre plusieurs romans et s’assit au centre de la pièce. L’odeur des livres anciens envahit rapidement ses narines et de nouveau elle fut transportée.
Elle se retrouva allongée sur un bateau, en pleine mer. La tempête faisait rage mais elle restait de marbre, elle contemplait la beauté d’un ciel aux couleurs bleues, grises, blanches. Des éclairs lumineux venaient amplifier ce somptueux spectacle. Au moment où la foudre allait s’abattre sur le bateau, elle ferma les yeux.
Lorsqu’elle les rouvrit, elle était au beau milieu d’un champ d’achillées. Ces fleurs possèdent un côté magique qui l’envoûta totalement. C’était l’été, et toutes ces fleurs faisaient penser à des flammes en train de danser. Les touffes couleur de feu des crocosmias mettaient en valeur l’achillea feuerland, leurs écarlates orangé, presque identiques et les capitules de l’achillée formaient un vif contraste avec les feuillages quand se mêlaient les lames vert intense du crocosmia et les folioles vaporeuses de l’achillée. Elle était comme bercée par ces herbes aux couleurs flamboyantes à la symbolique lourde de sens.
Elle se retrouva alors au milieu du siège de Troie, et aperçut tout près d’elle, le héros Achille qui venait d’être mortellement blessé au talon par la flèche de Pâris. Se prenant pour la déesse Aphrodite, des larmes ruisselèrent sur son visage et elle conseilla à Achille d’utiliser des restes d’achillées afin de calmer ses souffrances. Le visage inondé par les larmes, sa vue devint trouble.
Quand de nouveau, la lumière vint la frapper, elle était sur une piste de danse, dansant un zouk enflammé avec un bel antillais. Elle se laissait porter par cet homme à moitié nu, son odeur qui l’enivrait lui fit perdre la tête.
Quand elle revint à elle, elle était allongée sur un grand lit à baldaquin et à ses côtés, cet homme, celui dont elle avait rêvé tant de fois. Elle s’accouda pour le regarder, l’homme dormait. Il incarnait la perfection à l’état pur, grand, musclé, des traits fins, une peau mate et lisse, des cheveux bruns mi-long, une petite barbe qui commençait à poindre, des lèvres bien proportionnées. Alors, elle se pencha pour lui donner un baiser.

Ce baiser la fit atterrir dans une voiture, où à côté d’elle se trouvait une étrange femme. La femme la regarda et lui demanda : « As-tu aimé ton voyage ? ». Elle répondit : « Quel voyage ? Où suis-je ? » La vieille femme répondit : « Souviens-toi, souviens-toi où tout a commencé, tu dois penser à l’amour et aux philtres qui t’ont guidé jusqu’à moi et peut-être alors, te réveilleras-tu. »

Exercice d'écriture 20 – par Marie

Philtres

— Bois ! Bois ! Bois ! Bois ! Bois ! Bois ! Bois !
Ils étaient tous là autour d’elle à répéter inlassablement ce même mot afin qu’elle finisse ce breuvage tendu par le chaman quelques minutes plus tôt… Dans quoi était-elle venue mettre les pieds ! Deux mois auparavant, elle avait démissionné, mis un terme à sa relation amoureuse qui durait depuis plus de cinq ans, mais qui ne la rendait plus heureuse, s’était brouillée avec toute sa famille et avait décidé de partir sans dire où elle allait. À vrai dire, elle non plus n’en avait aucune idée, puis une destination en entrainant une autre, elle s’était retrouvée là : au beau milieu d’une forêt équatorienne s’initiant à la pratique du chamanisme. Elle avait trouvé sa voie : elle allait devenir chamane !
« Les Chamanes voient la terre, les animaux et les hommes comme des parties d'une entité entière en évolution et ils nous mettent en garde contre notre culture occidentale matérialiste qui, partout, veut imposer sa loi du déracinement,  rompant nos liens avec les forces naturelles de la terre et du cosmos », Brigitte s’était montrée très convaincante et elle l’avait suivie. Il fallait qu’elle retrouve l'harmonie avec la nature et la vie qui l’entourait, qu’elle prenne conscience de ses illusions, et de ses conditionnements et qu’elle vive davantage au présent.
Enfin, là, tout de suite, le présent n’était pas très reluisant… Il fallait qu’elle boive ce truc immonde, l’odeur à elle seule aurait découragé n’importe qui. Mais elle n’avait plus le choix, elle s’était engagée à suivre les voies du chamanisme, il fallait qu’elle poursuive son initiation. Après des nuits entières passées dans le ventre de la forêt sans eau ni lumière avec pour seule compagnie le bruit des animaux, les piqûres des moustiques et la chaleur tropicale, boire cette préparation qui lui permettrait de communiquer avec les esprits de la forêt n’était presque rien. Elle approcha sa bouche de la coupe, retenant sa respiration afin de s’épargner les émanations nauséabondes, mais la vue était tout aussi repoussante et elle eut soudain un haut-le-cœur complètement incontrôlable. Sachant qu’une telle réaction ne serait pas appréciée par le chaman, elle reprit vite ses esprits et se mit alors à boire d’un seul trait le breuvage infect, imaginant alors qu’il s’agissait du sirop rose pour la toux que sa Maman lui donnait lorsqu’elle était enfant qui contenait un philtre magique qui la guérirait instantanément. Mais cette boisson, moins innocente, allait la faire rentrer dans une transe qui durerait jusqu’au lendemain matin… Elle avait apparemment passé avec succès la deuxième étape, son initiation au chamanisme allait donc pouvoir se poursuivre. Elle n’était pas sûre d’être à sa place, mais elle comptait bien poursuivre cette expérience, après tout, qu’avait-elle à perdre ?

Exercice d'écriture 16 – par Sarah

« Philtres »


Tu regarde par la fenêtre en espérant trouver l'inspiration dans les nuages rosés par le soleil couchant. Tu dois rendre ta dissertation demain et te retrouves face à une feuille blanche, comme tous les dimanche soir après le dîner. Cette fois-ci, Madame Sernillon y est allée fort : « Les contes merveilleux, un genre toujours d'actualité ? », voilà un sujet comme tu les détestes. À dix-sept ans, tu penses avoir passé l'âge des contes de fée, il n'y a pas plus ringard... Tu fais le vide dans ta tête, car tu ne sois pas te laisser distraire si tu veux avoir une chance de fermer l’œil cette nuit, aussi ta priorité est désormais d'établir un plan. Dès lors que tu l'auras déterminé, tu n'auras plus qu'à te laisser guider par ton imagination, si tant est qu'il t'en reste un peu. Tu fixes la feuille du regard, l'angoisse monte progressivement. De nouveau, ton regard bascule vers l'extérieur car un mouvement a attiré ton attention. Quelqu'un marche dans la rue, c'est Tom qui promène son chien. Toi aussi, tu aurais aimé en avoir un, non pas que tu te sois prise d'affection pour ces boules de poil puantes, mais devoir sortir le chien signifierait ne pas avoir sans arrêt à chercher des excuses pour obtenir l'autorisation de sortir de la maison et bavarder un moment avec Tom. Quoi qu'il en soit, la question ne se pose pas car ton adorable petite sœur est allergique à tout ce qui peut avoir des poils. Sans même t'en rendre compte, tu as commencé à griffonner quelques mots sur ta feuille. C'est un début, une ébauche de plan, et avec tous les éléments dont tu disposes arrive l'éternelle question qui se répète chaque semaine : un développement en deux ou trois parties ? Comme la norme veut qu'il y en ait trois, tu optes pour cette solution, sachant pertinemment que tu n'as que deux idées à développer. Qu'à cela ne tienne, tu en trouveras bien une troisième le moment venu. En bas, dans le salon, le bruit des assiettes t'indiquent que ta mère est en train de jeter les restes du repas et s'apprête à faire la vaisselle. Tu remarques en regardant par la fenêtre que la voisine en fait de même, Madame Sernillon est-elle aussi dans sa cuisine en ce moment ? A-t-elle des enfants ? Ces pensées te dérangent, tu n'arrives pas à imaginer ta prof de français dans son rôle de ménagère. Il est inconcevable que celle qui parle à longueur de temps de liberté et d'émancipation se trouve actuellement dans sa cuisine accoutrée d'un tablier, une assiette dans une main et un torchon dans l'autre. Ton esprit s'éparpille, le tablier de Madame Sernillon n'a rien à voir avec le fantastique et les contes de fée... Encore que... Non, tu es trop loin de ta dissertation, tu reviens à l'essentiel : déjà une page d'écrite, tu es la preuve vivante que les femmes peuvent faire deux choses à la fois. Mais voilà que ta soeur Agatha entre dans ta chambre sans avoir frappé à la porte. Elle vient te dire bonsoir et t'a amené un cadeau, un petit bocal avec une sorte de liquide jaunâtre dans lequel baignent des feuilles et des herbes parmi lesquelles il te semble reconnaître le persil du plat de ce soir. « C'est un philtre d'amour que tu dois faire boire à quelqu'un pour qu'il tombe amoureux de toi ». Elle t'embrasse, sort de la chambre et referme la porte derrière elle. Tu poses le récipient sur ton bureau et l'observe en souriant car tu as trouvé une conclusion pour ta dissertation.

samedi 29 mars 2014

Projet Sarah / Marie 2 – phrase 20

En otra mesa un hombre en silla de ruedas, con una parálisis que solo le permitía mover una mano, jugaba ajedrez consigo mismo, frente a un espejo, y decía con voz metálica a través de un aparatito: “Si seguimos así, el universo se acabará primero que esta partida”.

Traduction temporaire :
À une autre table, un homme en fauteuil roulant atteint d'une paralysie lui permettant de ne bouger qu'une seule main, jouait aux échecs contre lui-même, face à un miroir, et déclarait d'une voix métallique par le truchement d'un petit appareil : « Si on continue comme ça, l'univers s'achèvera avant cette partie ».

Sondages

Il y a bien longtemps que nous n'avons pas fait de sondage. Je vous propose de recommencer ; dans un premier temps en prenant certaines des questions sur lesquelles nous nous sommes déjà interrogés, en particulier concernant l'usage d'internet et des outils numériques en général – il se peut que les réponses changent.
Tout le monde est invité à participer !

Question de lexique

Que signifie le terme : « euphonie » ?

Projet Aurélie – phrase 11

Virginia chillaba porque le dolía, porque la erosionaban y la taladraban para hacerla más dúctil, más elástica y más insensible, pero esos señores creían que la estaban estrenando y que ella aullaba de placer.

Traduction temporaire :
Virginia poussait des cris parce qu'elle avait mal, parce qu'ils l'érodaient et la transperçaient pour la rendre plus souple, plus élastique et plus insensible, mais ces hommes croyaient qu'ils la dépucelaient et qu'elle hurlait de plaisir.

Projet Marie-G. 3 – phrases 40-42

***


Lo amargo del pomelo cae por mi garganta. Ana va relajándose de a poco sobre la manta prolijamente extendida. Toma tragos cortos y sonríe detrás de unos Ray-Ban espejados, tipo Top Gun.

Traduction temporaire :
Le goût amer du pamplemousse coule dans ma gorge. Ana se détend peu à peu sur le plaid généreusement étendu. Elle boit de petites gorgées et sourit derrière des Ray-Ban, style Top Gun.

Projet Nancy 3 – phrases 114-116

Tarde ya, me pidió que me quedara  por tres semanas a vivir con ella. A fines de julio debería viajar al sur de Francia por unos días y después a Ginebra donde residiría con su esposo por un año. Me imaginé al esposo, un hombre elegante, algo mayor, de traje y corbata, trabajando en alguna oficina importante de un banco, una compañía de seguros o una embajada.

Traduction temporaire :
Alors qu'il était déjà tard, elle m'a prié de rester vivre avec elle trois semaines. Fin juillet, elle devait se déplacer dans le sud de la France pour quelques jours, puis à Genève, où elle résidait avec son mari pour un an. J'ai imaginé cet homme : élégant, un peu âgé, en costume-cravate, occupant l'un des postes les plus importants d'une banque, d'une compagnie d'assurance ou d'une ambassade.

Projet Miroslaba 2 – phrase 7


Dentro, inmunes a la muerte, se exhibían cuadros con nombres tan inquietantes o inusuales como “Retrato al óleo de joven arquitecto de chaqueta azul que muere atropellado por autobús a la salida de una exposición pictórica una mañana de principios de este verano tan caluroso que estamos padeciendo”.

Traduction temporaire :
À l'intérieur, à l'abri de la mort, des tableaux étaient exposés, portant des noms aussi inquiétants qu'inhabituels, du genre "Portrait à l'huile d'un jeune architecte vêtu d'une veste bleue, mort renversé, par un autobus, à la sortie d'une exposition picturale, un matin du début de l'été si chaud que nous subissions."

vendredi 28 mars 2014

Projet Julie 2 – phrases 21-27

Sal de ahí, ¿quieres?
Una copia exacta del orador atravesó el marco fluctuante.
Sígueme —continuó Narhitorek. Condujo al espurio hasta el canto de la tronera. Contemplaron a la muchedumbre que, entre improperios y gritos de “¡No queremos más brujerías!”, ultimaba detalles para derribar la pesada puerta del nigromante—. Tengo mucho trabajo por delante y no puedo concentrarme con tanto ruido. —Narhitorek tomó del brazo a Narhitorek—. Quiero que te encargues de ellos, ¿de acuerdo?

Traduction temporaire :

— Sors de là, tu veux ? Une copie conforme de l'orateur traversa le cadre fluctuant.
— Suis-moi, continua Narhitorek. Il conduisit son faux jumeau au bord de la meurtrière. Ils contemplèrent la foule qui, entre injures et cris (« Nous ne voulons plus de sorcellerie ! »), réglait les derniers détails pour abattre la lourde porte du nécromancien. J'ai beaucoup de travail devant moi et je ne peux pas me concentrer avec tout ce bruit.
Narhitorek saisit Narhitorek par le bras.
— Je veux que tu te charges d'eux, d'accord ?

Projet Sarah – phrases 124-125

Alejandro tenía sentimientos encontrados respecto a su madre, había días que la recordaba con mucha ternura y otros que la odiaba por las veces que la vio llegar a la casa con algún cliente. Tomó asiento junto a él, lo miró de frente, le dijo que era un hombre muy guapo y le pidió que ordenara unos tragos.

Traduction temporaire :
Alejandro avait des sentiments mitigés envers sa mère : certains jours, il s’en souvenait avec beaucoup de tendresse, mais à d’autres moments, il la détestait pour toutes les fois où il l’avait vue rentrer à la maison accompagnée d‘un client. Elle prit place à côté de lui, le regarda droit dans les yeux, lui confia qu’il était très bel homme et le pria de commander un verre.

Projet Morgane 12 – phrases 35-38

Abraham le dejó de hablar por un mes. Penélope lo llamó imbécil y mocoso inmaduro y le advirtió que solo volvería a hablarle si le pedía perdón. Abraham conoció a Mariana y, dos días más tarde, se disculpó con Penélope. Mariana terminó con él dos meses después, cuando Abraham ya estaba cortejando a otra chica.

Traduction temporaire :
Abraham cessa de lui parler pendant un mois. Penélope le traita d'imbécile et de morveux immature et l'avertit qu'elle ne lui reparlerait que s'il lui présentait ses excuses. Abraham rencontra Mariana et, deux jours plus tard, demanda pardon à Penélope. Mariana le quitta deux mois après, alors qu'Abraham courtisait une autre fille.

Projet Annelise 1 – phrases 3-5

Y por eso mi cuerpo permanece rígido, la espalda sobre el colchón, los brazos estirados a mi lado. Estoy despierto, estoy consciente, pero no puedo moverme. Quiero levantarme o al menos agitar las extremidades, pero el cuerpo no me responde.

Traduction temporaire :
C'est pour cela que mon corps reste rigide, mon dos est plaqué sur le matelas et mes bras tendus de chaque côté. Je suis réveillé, je suis conscient, mais je ne peux pas bouger. Je veux me lever ou du moins agiter mes extrémités, mais mon corps ne me répond pas.

Projet Maïté 5 – phrase 9

En ocasiones, como depredadores que, con delicadeza, llevaran a su cachorro en la boca, juegan con el sexo del otro y con los dientes lo sujetan o lo abarcan hasta que la lengua obtiene respuesta y tiembla el cuerpo.

Traduction temporaire :
Parfois, tels des prédateurs portant délicatement leurs petits dans leurs gueules, ils jouent avec le sexe de l’autre et le tiennent entre leurs dents ou l’étreignent jusqu’à ce que la langue obtienne une réponse et fasse trembler le corps.

Projet Élise 3 – phrases 46-51

¡Mierda!

La mujer emitió un turbio y ajado sonido que parecía sustituir a la risa. —El dolor, hermano, es la puerta de entrada a la Morada y en la Morada palpita la Salvación. Sufre, hermano, sufre para merecer la paz. Te has anotado un punto. Sufre el dolor y la impotencia. Estás garras, hermano, son las manos de Dios.

Traduction temporaire :
— Merde !
La femme émit un étrange son éraillé en guise de rire. 

— La douleur, mon frère, c'est la porte d'entrée de la Demeure, et dans la Demeure, palpite le Salut. Souffre, mon frère, souffre pour mériter la paix. Tu as marqué un point. Subis la douleur et l'impuissance. Ces griffes, mon frère, sont les mains de Dieu.

Projet Émeline 3 – phrases 5-6

El director se puso aquella mañana su sonrisa de compromiso, la de no es culpa mía sino de los vaivenes de la economía mundial, para comunicarle que sin el aumento que habría conllevado el ascenso, se veía en la penosa obligación de ordenar el embargo del chalet, es una lástima –esto sólo lo pensó- pero a los pelagatos que pican alto siempre les pasa lo mismo. Gonzalo salió del despacho ignorando al tipo atrabiliario que iba sacando una pistola de su gabardina, y con su libro bajo el brazo se fue a tomar un café.

Traduction temporaire :
Ce matin-là, le directeur a affiché son sourire forcé, celui du ce n’est pas de ma faute, mais de celle des hauts et des bas de l’économie mondiale, pour lui annoncer que sans l’augmentation qu’aurait entraînée sa promotion, il se voyait dans l’obligation pénible d’ordonner la saisie de son pavillon ; c’est dommage – cela il n’a fait que le penser –, mais il arrive toujours la même chose aux pauvres diables qui vivent au-dessus de leurs moyens. Ignorant l’homme atrabilaire qui sortait un pistolet de son imperméable, Gonzalo a quitté le bureau et, son livre sous le bras, il est allé prendre un café.

Projet Émeline 2 – phrases 17-19

Lo imprevisto fue que se lo tomase tan bien. Puesto que en ningún instante sintió tristeza, pensó que la ceremonia estaba siendo bendecida con un halo de alegría espiritual. Lamentablemente para él, debía atender otros compromisos y tuvo que retirase de inmediato, sin darle tiempo a sospechar.

Traduction temporaire :
Néanmoins, ils n'avaient pas prévu qu’il le prenne aussi bien. Comme à aucun moment il ne ressentit de la tristesse, il en conclut que la cérémonie était bénie par un halo de joie spirituelle. Malheureusement pour lui, il devait honorer d’autres engagements et dut partir aussitôt, sans avoir le temps de soupçonner quoi que ce soit.

Projet Sarah 19 – phrase 10

Que les habían pedido, primero, que les mostraran las escrituras, y la madrina de la mamá no tenía escritura de la tierra, que esa tierra era suya y de sus gentes de toda la vida, desde antes que llegaran los otros hombres, que las tierras eran de las gentes.

Traduction temporaire :
Ils leur avaient d'abord demandé de leur montrer les actes de propriété, or la marraine de maman n'avait aucun document officiel puisque cette terre leur appartenait depuis toujours, à elle et sa famille, avant même que les autres hommes arrivent, parce que les terres appartenaient aux gens, voilà tout.

Projet Sarah – phrase 123

En el instante que duró en llegar hasta él, Alejandro recordó su infancia y en ella la figura protectora de su madre que no siempre estaba en las mañanas para despertarlo y llevarlo a la escuela, pero que nunca olvidó ninguno de sus cumpleaños, aunque haya llegado amanecida y con la noche a cuestas, se daba modos para celebrárselos con piñatas y payasos.

Traduction temporaire :
L’instant qu’elle mit pour arriver jusqu’à lui, Alejandro se rappela son enfance et l'image protectrice de sa mère, qui n’était pas toujours là le matin pour le réveiller et l’amener à l’école, mais qui n’avait jamais oublié un seul de ses anniversaires. Même si elle était rentrée à l’aube après une longue nuit de travail, elle trouvait toujours le moyen de lui fêter avec des piñatas et des clowns.

Projet Céline / Sonita 4 – phrases 57-58

Nunca como entonces las porteñas supimos lo que significó vivir solas sin otros ojos que los del espejo, vestidas para nadie. Desde el Año de la Gran Debacle somos celadoras de nuestro propio encierro, fruto maduro condenado a consumirse en la rama y no en los labios.

Traduction temporaire :
Nous, les femmes de Buenos Aires, nous n'avions jamais su auparavant ce que cela signifiait de vivre seules, sans autres regards que ceux que nous renvoie le miroir, pomponnées pour personne. Depuis l'An de la Grande Débâcle, nous sommes les gardiennes de notre propre réclusion, fruit mûr condamné à se consumer sur la branche et non pas sur les lèvres.

jeudi 27 mars 2014

Projet Joachim 3 – phrases 78-79

Iba en esos pensamientos cuando apareció una funcionaria de la embajada. Se presentó ante mí y ante la bestia y nos dió la mano.

Traduction temporaire :
Je pensais à tout cela quand une fonctionnaire de l'ambassade est apparue. Elle s'est postée devant moi et devant la bête, puis nous a serré la main.

Projet Sarah 19 – phrases 8-9

La mamá tenía el susto de que nos sacaran la tierra, porque decían que a los parientes de ella, los que vivían en los cerros se lo habían hecho. La madrina de la mamá, ya sabía que iban a llegar las gentes raras a sacarles la tierra, que ella lo había leído en las entrañas de la cabra, que la madrina de la mamá era muy sabia en eso.

Traduction temporaire :
Maman avait peur qu'ils saisissent notre terre, parce qu'ils disaient qu'ils l'avaient fait à des parents à elle, ceux qui vivaient dans les collines. La marraine de maman savait déjà que des gens bizarres allaient venir pour s'emparer de la terre : elle l'avait lu dans les entrailles de la chèvre ; la marraine de maman était experte en la matière.

Projet Sarah / Marie 2 – phrases 17-19

Eso creí porque mi presencia parecía inadvertida para el resto. Todos lucían tan raros, tan diferentes. En una mesa vi un tipo con toga blanca demostrándole lo bien que hablaba con guijarros en la boca a un pintor maduro, que estaba retratándolo, a su estilo, con rasgos indígenas y manos desproporcionadas.

Traduction temporaire :
Vu que ma présence semblait passer inaperçue, telle fut mon impression. Ils paraissaient tous si bizarres, si différents. À une table, je remarquai un individu en toge blanche qui montrait à un peintre d'âge mur à quel point il parlait bien avec des cailloux dans la bouche, pendant que ce dernier réalisait un portrait de lui, dans son style, avec des traits indigènes et des mains disproportionnées.

Delphine 7 – phrases 5-6

Mi bolso estaba compuesto por tres remeras, un jean, un pantalón corto, dos pares de medias, un par de zapatillas, 3 calzoncillos, un cinturón y muchos libros. Mi mamá revisó el bolso.

Traduction temporaire :
Dans mes affaires, il y avait trois T-shirts, un jean, un short, deux paires de chaussettes, une paire de tennis, trois caleçons, une ceinture et plein de livres. Ma maman a fouillé dedans.

mercredi 26 mars 2014

Projet Alice 3 – phrases 14-18

Quizás tenían una nave de repuesto y se habían marchado en ella. O tal vez alguien había venido a recogerlos para llevarlos de regreso a casa. ¿Cómo saberlo? Lo cierto es que afortunadamente no debíamos compartir el mundo con ellos. Tomamos la ciudadela contentos de su existencia y de que estuviera vacía y no nos hicimos más preguntas sobre el destino de sus constructores.

Traduction temporaire :
Peut-être avaient-ils un vaisseau de secours et étaient-ils partis avec. Ou peut-être quelqu’un était-il venu les chercher pour les ramener chez eux. Comment savoir ? Heureusement, nous étions certains de ne pas avoir à partager le monde avec eux. Nous nous emparâmes de la citadelle, contents qu’elle existe et qu’elle soit vide, sans nous interroger plus avant sur le destin de ses bâtisseurs.

Projet Miroslaba 2 – phrases 5-6

Volvió a mirar la avenida con gesto de ansiedad, que se convirtió en alivio al aparecer por la esquina el taxi que había llamado. Lo que no pudo ver fue el autobús descontrolado que, por su espalda, enfilaba como un kamikaze hacia la marquesina sin sombra.

Traduction temporaire :
Il regarda encore une fois l'avenue d'un air anxieux, qui se transforma en soulagement en voyant apparaître, au coin de la rue, le taxi qu'il avait appelé. Ce qu’il ne put voir, en revanche, c'est l'autobus incontrôlable qui, derrière son dos, fonçait droit, tel un kamikaze, vers la marquise sans ombre.

Projet Aurélie – phrases 8-10

Virginia tenía 15 años y Madame la tenía reservada para los clientes de cincuenta para arriba. Era muy chica para sentir algo más que dolor y los otros muy viejos para sentir algo más que emoción. Todos contentos.

Traduction temporaire :
Virginie avait 15 ans et Madame la réservait pour les clients d'une cinquantaine d'années et plus. Elle était trop jeune pour éprouver autre chose que de la douleur et eux, trop vieux pour éprouver autre chose que de l'émotion. Tous étaient satisfaits.

mardi 25 mars 2014

Projet Sarah – phrase 122

La visión de esta bella mujer, que no alcanzaba los veinte años y que vestía una minifalda y un topless que dejaban ver un hermoso cuerpo, lo sobrecogió de tal manera que le dieron ganas de llorar en el regazo de ella, como lo había hecho de niño cuando algo lo angustiaba.

Traduction temporaire :
Voir cette belle femme d'à peine vingt ans, vêtue d’une minijupe et d’un topless qui laissaient entrevoir un corps magnifique, le saisit d’un si grand effroi qu'il eut envie d'aller lui pleurer dans le giron, comme quand il était petit et que quelque chose l’angoissait.

Projet Joana / Sarah – phrases 135-139

En su cuerpo, pero de otro modo, en su cuerpo delicado pero hermoso. Era alto y rubio, me dijo una vez que como su abuelo alemán. Había una cierta transparencia en él, una transparencia que superaba la de la blancura de su piel. Juan era un hombre bueno, ante todo. Al llegar a casa, ya de noche, me serví el resto del jamón.

Traduction temporaire :
À son corps, mais différemment, à son corps doux, mais beau. Il était grand et blond, comme son grand-père allemand, m'avait-il confié un jour. Il y avait une certaine transparence en lui, une transparence qui surpassait celle de la blancheur de sa peau. Juan était avant tout un homme bon. En arrivant chez moi, la nuit était déjà tombée et je me servis le reste de jambon.

Projet Émeline 3 – phrase 4

Gonzalo fue llamado al despacho del director de su banco, para revisar las nuevas condiciones de su hipoteca, Marcela decidió no acompañarle en el último momento pretextando una cita con el tutor del hijo mayor.

Traduction temporaire :
Gonzalo a été appelé dans le bureau du directeur de sa banque pour réviser les nouvelles conditions de son hypothèque ; au dernier moment, Marcela a décidé de ne pas l’accompagner, prétextant un rendez-vous avec le tuteur de leur fils aîné.

Projet Céline / Justine 2 – phrases 97-100

Mientras la buseta, casi vacía, se alejaba del lugar, miró al interior del costal: millones y millones de pesos, raudales de billetes, suficientes para mantener a cuatro generaciones de ociosos. Tantos billetes no podían ser verdad. Se pellizcó, se dio cachetadas, se concentró en despertar por segunda vez. Cuando tuvo la certeza de que, en efecto, estaba despierto, sonrió.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Émeline 2 – phrases 13-16

Pero tenían la obligación de bautizarla para no despertar sospechas y, de paso, ver si con eso se aliviaba. El sacramento tuvo lugar en su casa y sólo acudió el cura. Habían dicho a los vecinos y amigos que la niña padecía fiebres extrañas y posiblemente contagiosas. Como era de esperar, el sacerdote Darius lloró.

Traduction temporaire :
Mais ils étaient obligés de la faire baptiser pour ne pas éveiller les soupçons et, par la même occasion, pour voir si cela se calmait. Le sacrement eut lieu chez eux, en la seule présence du curé. Ils avaient raconté à leurs voisins et amis que l’enfant était atteinte de fièvres étranges et peut-être contagieuses. Comme ils s’y attendaient, le père Darius pleura.

Projet Nancy 3 – phrases 104-113

— Tienes un físico que causaría envidia a cualquier muchacha de mi generación.
Oh, eres muy amable. Es bonito oírte decir eso, Nano.
Después se paró y paseó  por el jardín. Tenía un vestido azul con motas blancas que se ceñía a su piel. Sin mirarme dijo : “Pensarás que estoy loca por haberte abordado en la calle y luego haberme acostado contigo”.
No —respondí, aunque en el fondo me preguntaba  por qué me había elegido a mí.
No quiero que pienses que hago eso todo el tiempo —dijo mientras volteaba a verme — pero cuando te vi en la embajada con tu azafate de champán sentí que te conocía de siempre.
Lottie, eres una loca. Pero una loca romántica —dije.

Traduction temporaire :

— Tu as un physique qui rendrait jalouse n'importe quelle femme de ma génération.
— Oh ! Tu es très gentil. C'est beau de t'entendre dire ça, Nano.
Ensuite, elle s'est levée et s'est promenée dans le jardin. Elle portait une robe bleue moulante avec des motifs blancs. Sans me regarder, elle m'a lancé : « Tu dois penser que je suis folle de t'avoir abordé comme ça dans la rue, puis d'avoir couché avec toi. »
— Non, ai-je répondu – même si, dans le fond, je me demandais pourquoi elle m'avait choisi, moi.
— Je ne voudrais pas que tu croies que j'ai l'habitude d'agir ainsi – elle s'est retournée vers moi –, mais quand je t'ai vu à l'ambassade, avec ton plateau de coupes de champagne, j'ai eu l'impression de te connaître depuis toujours.
— Lottie, tu es folle. Mais romantique.

Projet Irène – phrase 135

Cada diez minutos en todos los canales de aire y cable, y las 24 horas de los 365 días del año en pantallas gigantes instaladas en distintas partes de la ciudad, proyectan una serie de cortometrajes de tres minutos -producidos con un importante presupuesto, por la calidad de las imágenes, asegura- que exhiben cómo sería la vida cotidiana de una familia tipo en el escenario propuesto.

Traduction temporaire :
Toutes les dix minutes, 24 heures par jour et 365 jours par an, ils projettent sur des écrans géants installés en différents points de la ville, ainsi que sur toutes les chaines hertziennes et câblées, une série de courts-métrages de trois minutes – produits avec de gros budgets, au vu de la qualité des images, assure-t-il – qui montrent comment serait la vie quotidienne d’une famille type dans la scène proposée.

Projet Élise 3 – phrases 45

El brusco movimiento de Zebrel pareció la escena bufa de una película de karate, pero la oportuna respuesta del mecanismo protector del exoprot, cubriendo los ojos de la mujer con una visera transparente, lo impugnó de inmediato: los dedos de Zebrel se doblaron como espárragos hervidos antes de llegar a destino; el hombre sintió un instantáneo relámpago de rabia y frustración, doloroso, humillante, como si hubiera sido pisoteado por una manada de búfalos.

Traduction temporaire :
Le mouvement brusque de Zebrel était digne d'une scène comique d'un film de kung fu. Mais la réaction opportune du mécanisme protecteur de l'exoprot, recouvrant alors les yeux de la femme d'une visière transparente, contrecarra immédiatement son initiative : ses doigts se tordirent comme des asperges cuites avant même d'atteindre leur cible. L'homme ressentit une pointe instantanée de rage et de frustration, douloureuse, humiliante, comme s'il avait été piétiné par un troupeau de buffles.

Projet Sabrina 3 – phrases 17-18

Como si fuera un objeto más entre otros me tomó en sus manos, me escudriñó con la gélida mirada del que intenta definir lo que tiene ante sus narices. Y una vez satisfecho de sus observaciones, me abandonó sobre su escritorio para tomar notas.

Traduction temporaire :
Il me saisit comme un objet ordinaire, me scruta avec le regard froid de celui qui tente de déterminer ce qu'il a sous le nez. Et une fois satisfait, il m'abandonna sur son bureau pour prendre des notes.

lundi 24 mars 2014

Projet Julie 2 – phrase 17-20

Se miró en él y no se gustó… de manera que tomó del perchero su sombrero de ala ancha, su espada y su capa. Una vez guarnecido con tales aparejos volvió a contemplarse en la superficie espejada: “¡Mucho mejor!”, concluyó. Encaró entonces a su doble especular y le dijo:

Traduction temporaire :
Il s'y regarda, mais ne se plut pas… alors il prit son chapeau à larges bords sur le portemanteau, son épée et sa cape. Une fois paré de tous ces atours, il se contempla de nouveau à travers la surface miroitante. « Oui, beaucoup mieux ! », conclut-il. Il fit alors face à son double et lui annonça :

Projet Joachim 3 – phrase 77

Cuando la estricta verdad es que yo no sabía bien qué hacía en esa oficina esperando que viniera un malditoamarillo a darme un ticket de avión hacia el Japón.

Traduction temporaire :
Or la stricte vérité, c'est que je ne savais pas bien ce que je faisais dans ce bureau, attendant qu'un maudit jaune vienne me remettre un billet d'avion pour le Japon.

Projet Morgane 13 – phrases 9-17

— Te va a hacer bien, tienes que sacudir la enfermedad.
— Cállate.
En el camino desviaba la ruta comentando que la firmeza de la arena estaba en buen punto y proporcionaba beneficios para la pisada. Ni más ni menos, así como está. Cruzamos un auto blanco estacionado que arrojaba risas, se trataba de una pareja adolescente apretada en el asiento del piloto: él le enseñaba a conducir sobre su pelvis, contoneado con pericia bajo las nalgas de ella.

Traduction temporaire :
— Ça va te faire du bien, tu dois secouer la maladie.
— Tais-toi !
Nous nous étions écartés du chemin en arguant que le sable était suffisamment ferme et que cela était bon pour la foulée. Voilà, ni trop dur, ni pas assez. Nous étions passés devant une voiture blanche stationnée qui nous avait arraché des rires. C'était un couple d'adolescents qui se tenaient serrés l'un contre l'autre sur le siège conducteur : il lui apprenait à conduire en la tenant sur son bassin, s'agitant avec habileté sous les fesses de la fille.

Projet Maïté 5 – phrase 8

Durante el día estudian el idioma de la muerte en la carroña de cada drama anónimo, pero de noche son aves atrapadas en una red, dos pieles hambrientas de placer y daño.

Traduction temporaire :
La journée, ils étudient la langue de la mort dans la charogne de chaque drame anonyme, mais la nuit, ce sont des oiseaux pris au piège, deux peaux affamées de plaisir et de souffrance.

Projet Élodie 6 – phrase 3

A veces se dirige a la camarera, que circula de un lado a otro de la barra con abulia mal disimulada, a veces parece interesarse por la televisión que domina el espacio, otras escucha la conversación de los clientes que ocupan la barra codo con codo, alineados, los perfiles en perfecta línea oblicua.

Traduction temporaire :
Parfois, il s'adresse à la serveuse, qui passe d'un côté à l'autre du comptoir, avec une aboulie mal dissimulée. Parfois, il semble s'intéresser à la télévision qui surplombe l'espace, ou alors, il écoute les conversations des clients installés au comptoir, coude à coude, alignés, leurs profils composant une parfaite ligne oblique.

Projet Miroslaba 2 – phrase 4

Comenzó a darle vueltas al botón metálico de su chaqueta azul, manía adquirida durante su etapa de internado y que afloraba automáticamente cuando estaba preocupado.

Traduction temporaire :
Il commença à faire tourner le bouton en métal de sa veste bleue, une manie acquise lorsqu’il était interne et qui revenait automatiquement dès qu'il était préoccupé.

Projet Marie-G. 4 – phrases 18-20

Es que ya no río igual, lloro menos y sueño más. ¿Pero seré egoísta? He tenido fotos, diarios y amigos, y todo ha pasado, pero él sigue ahí, reflejándome cada día, pero sin intercambiar palabra alguna.

Traduction temporaire :
C'est que je ne ris plus de la même façon, je pleure moins et je rêve plus. Est-ce parce que je suis égoïste ? J'ai eu des photos, des journaux intimes et des amis, or tout cela est passé. Lui, en revanche, est toujours là, me reflétant chaque jour, sans malgré tout échanger le moindre mot.

Projet Marie-G. 3 – phrases 37-39

Pataleo fuerte, alborotando el agua para llamar su atención. Uno de los chicos se da vuelta y me mira con curiosidad. Es muy rubio, o pelirrojo, dice algo que no entiendo, y me saca una foto.

Traduction temporaire :
Je rame fort, agitant l'eau pour attirer leur attention. Un des jeunes garçons se retourne et me regarde avec curiosité. Il est très blond, ou roux, il dit quelque chose que je ne comprends pas, et me prend en photo.

Projet Marie-G. 2 – phrases 56-61

Racimo de plátanos. Borrachera. A la pura penca. Desnudo. ¿Querría mamá decir que la tía Alfreda era como una hoja carnosa? ¿Significaba esto que la tía Alfreda era de piel suave y de gruesos labios?

Traduction temporaire :
Régime de bananes. Ivresse. Quoiqu'il advienne. Nu. Maman voulait-elle dire que tante Alfreda était comme une feuille charnue ? Cela signifiait-il que tante Alfreda avait la peau douce et des lèvres épaisses ?

Exercice d'écriture 19 – par Marie

« Plantureuse »

Pour moi plantureuse ne m’évoque qu’une belle poitrine, une poitrine opulente, généreuse et ferme, une belle poitrine quoi… Bon, voilà, donc après cela, que dire ? Plantureuse, me fait penser aux belles plantes, d’ailleurs « faire la plante » est une expression que l’on emploie uniquement envers la gente féminine…bref, passons… Je n’aime pas ce mot. Voilà ! Tout est dit ! On a le droit de ne pas aimer un mot quand même ? Et bien moi je n’aime pas le mot « plantureuse », je n’aime pas le mot « ragoutant » non plus, et pourtant je sais bien que « ragoutant » signifie quelque chose de bon et non l’inverse comme tout le monde le pense, mais tout de même, ce mot n’est pas assez ragoutant pour que je l’aime. Comment peut-on aimer un mot ? C’est bête d’aimer ou de ne pas aimer un mot ; ils ne sont pas là pour qu’on les aime, ils sont là pour qu’on s’en serve, pour qu’on les utilise, de préférence à bon escient. Certains doivent périr d’ennui, car on ne les sollicite guère, ils vont finir par plier bagages, voire se laisser mourir à force d’être ignorés de la sorte. Ils doivent se demander ce que font les gens, pourquoi personne ne les sollicite. Certains doivent se sentir privilégiés, d’autres complètement délaissés. Les privilégiés doivent se sentir ainsi car ils doivent imaginer qu’une certaine élite seulement connait leur existence et se donne la peine de venir les chercher, de les apprivoiser et de les utiliser avec tact et délicatesse. Les autres, doivent se dire qu’on les oublie ou que l’on méconnait leur existence car ils n’en valent pas la peine, qu’ils sont inintéressants, démodés ou indigne d’être aimé. Sauriez-vous faire la distinction entre les premiers et les deuxièmes ? Moi, par exemple, je pense qu’un mot comme « excursus » se sent privilégié lorsqu’on l’emploie alors qu’un mot comme « procrastiner » doit se sentir délaissé qu’on ne l’emploie pas davantage. Quoiqu’il en soit, je pense que les mots de la première catégorie comme de la deuxième méritent qu’on se souvienne d’eux et qu’on leur fasse l’article. Et vous, qu’en pensez-vous ?

Projet Jennifer – phrases 154-155

Pero ahora, esos momentos nunca más volverían a repetirse. Lo había entendido hacía ocho días desde que se sentó en el sillón de la sala.

Traduction temporaire :
Mais désormais, ces moments ne se répèteraient plus. Cela faisait huit jours qu'elle l'avait compris, depuis qu'elle s'était assise sur ce fauteuil, dans cette salle.

Projet Joana – phrase 121

La amiguita se sentó en la cama y me dijo que había leído mi cuento, que le había fascinado y que estaba muy contenta de que Cecilia publicara un cuento así en su editorial o proyecto de su curso de taller editorial y más con esa propuesta.

Traduction temporaire :
La copine s'assit sur mon lit et m'avoua qu'elle avait lu ma nouvelle, qu'elle avait été fascinée et qu'elle était très contente que Cecilia en publie une de ce genre dans sa maison d'édition ou dans le cadre du projet de son cours d'atelier éditorial, a fortiori avec une telle proposition.

Exercice d'écriture 12 – par Joana


« Plantureuse »

S'il me reste des souvenirs de mon enfance ? Des bons et des mauvais, comme tout le monde, j'imagine. Mais je préfère penser aux bons, aux meilleurs. Les mercredis chez mes grands-parents, avec mon frère, mon cousin et ma cousine. On s'amusait drôlement bien. On allait à la patinoire, à la plage, à la forêt ou encore à la Rhune. On en avait de la chance ! Vivre entre la mer et la montagne. Quel enfant sur Terre pourrait s'ennuyer alors que tant d'activités s'offrent à lui ? Je me souviens d'une journée en particulier : il faisait beau et chaud, et nous avions décidé d'aller jouer dans un grand parc à Biarritz. En cette fin de printemps, l'herbe plantureuse était couverte de pâquerettes, de pissenlits, de violettes et d'une multitude de fleurs sauvages de toutes les couleurs. J'avais emporté avec moi ma maison de poupées ; et les garçons, leurs petites voitures et leurs figurines de dinosaures. Nous nous entendions très bien à cette époque-là, c'est donc naturellement que dinosaures et autres poupées firent des courses poursuites, jouèrent à des jeux de combats et prirent même le thé ensemble, comme à la dînette. Je me souviens des bracelets de fleurs que nous avions fabriqués, ma cousine et moi, pour mes poupées. Et des boutons d'or que l'on coupait délicatement pour mettre un peu de couleur dans nos longs cheveux bruns. La journée passa tellement vite que nous n'avions pas vu le temps s'écouler. On entendit des voix au loin : « C'est l'heure de rentrer, les enfants ! ». Ni une, ni deux, nous décollions de l'herbe, nos jouets rangés à la va-vite dans nos sacs. Ce n'est qu'en arrivant à la maison que je me rendis compte que j'avais oublié deux de mes poupées, dont ma préférée, celle qui me ressemblait le plus, d'après ma cousine. On ne les retrouva pas. Elle étaient perdues à tout jamais. Je garde toutefois un excellent souvenir de ce jour-là, car, si je n'avais pas perdu ma poupée préférée, jamais mon frère ne m'aurait fait cadeau de son tyrannosaure miniature que j'aimais tant.

dimanche 23 mars 2014

Projet Morgane 12 – phrases 32-34

Me pregunta si puedo clavarme desde la roca más alta del muelle y yo le respondo que no sé y luego él me dice que soy un poco rosquete aunque él tampoco quiere saltar al mar. 2) Penélope es la mejor amiga de Abraham y siempre se está burlando de él. Abraham le cayó cuando Penélope tenía trece y ella, sin pensarlo, casi con alegría, le dijo que sí aunque cinco días más tarde, luego de tres besos con lengua y un revolcón inexperto al lado de una fogata, le dijo que ya no quería.

Traduction temporaire :
Il me demande si je peux me poster sur le rocher le plus haut du quai et moi, je lui réponds que je ne sais pas. Ensuite, il me dit que je suis un peu une femmelette, bien que lui non plus ne veuille pas sauter dans l'eau. 2) Penélope est la meilleure amie d'Abraham et elle se moque toujours de lui. Abraham avait fait sa connaissance quand Penélope avait treize ans et elle avait accepté, sans y réfléchir, presque avec joie ; mais, cinq jours plus tard, après trois baisers avec la langue et une coucherie inexpérimentée près d'un feu, elle lui avait dit qu'elle ne voulait plus.

Projet Joana – phrases 116-120

Tocó la puerta y entró, nos miramos con desconfianza, después de manera fría. No quería perder terreno, yo tampoco. Te presento a María Lucía. María Lucía te presento a Julio. Tenían una sonrisita de mierda.

Traduction temporaire :
Elle frappa à la porte et entra, nous nous regardâmes avec méfiance, puis froidement. Elle ne voulait pas céder de terrain, moi non plus. Je te présente María Lucía. María Lucía je te présente Julio. Elles avaient un petit sourire de merde.

Question de lexique

Que signifie le terme : « Trémie » ?

Projet Morgane 11 – phrase 13

No pasaba semana sin excursión: juntos exploramos las tumbas etruscas aledañas a Viterbo, que ahora le convertían el corazón en un hueco frío estampado con las imágenes borrosas de su infancia; juntos nos asombramos ante la bahía de Nápoles y el Vesubio dormitando su amenaza sobre las casitas escalonadas alrededor; juntos arribamos a la Isla de Capri y a la Gruta Azul, en la que Tiberio, huyendo de la riesgosa Roma, acostumbraba a ahogar los temores que convoca el poder.

Traduction temporaire :
Il ne se passait pas une semaine sans que nous ne fassions une excursion : ensemble, nous explorions les tombes étrusques près de Viterbe, qui changeaient maintenant son cœur en un trou froid où étaient imprimées les images effacées de son enfance ; ensemble, nous nous émerveillions devant la Baie de Naples et le Vésuve, sa menace somnolente au-dessus des petites maisons en escaliers alentour ; ensemble, nous allions sur l'Île de Capri et à la Grotte Bleue, dans laquelle Tibère, fuyant la dangereuse Rome, avait l'habitude d'étouffer les peurs que le pouvoir lui causait.

Projet Manon 3 – phrases 39-45

—Gabriel García Márquez —dijo el llamado "Gabo" no sin notar al decirlo cierto envanecimiento y cierto involuntario engolamiento de la voz —. De Colombia.
Curiosamente, la mujer no pareció conocerlo.
—Disculpe —prosiguió el confuso escritor—. ¿Usted habla español?
—Claro que no —replicó la mujer—. Todo el tiempo le he hablado en japonés.

Traduction temporaire :
— Gabriel García Márquez, fit le dénommé « Gabo », non sans laisser transparaître dans sa voix une certaine vanité et une involontaire prétention. De Colombie.
Curieusement, la femme parut ne pas le connaître.
— Excusez-moi, poursuivit l'écrivain, embarrassé. Vous parlez espagnol ?

— Bien sûr que non , rétorqua-t-elle. Depuis tout à l'heure, je vous parle en japonais.

Projet Sabrina 3 – phrase 16

Envuelta en papeles y plásticos, revuelta entre huesos y cacharros de cerámica semiderruídos, llegué hasta la mesa de mi raptor, el de las manos suaves, un erudito señor que alternaba su trabajo de excavador hambriento de antigüedades con el de catalogación en un museo, de cuya importancia me permito dudar.

Traduction temporaire :
Enveloppée dans du papier et du plastique, bringuebalée entre des os et des poteries en céramique à moitié cassées, j'arrivai à la table de mon ravisseur, celui aux mains douces, un érudit qui alternait entre son travail d'archéologue avide d'antiquités et le catalogage pour un musée dont je me permets de mettre en doute l'importance.

Projet Émeline 2 – phrase 10-12

Si alguien del pueblo se enteraba de aquello, la acusarían de endemoniada y la condenarían a muerte. También ellos correrían la misma suerte por haberla engendrado. Decidieron ocultarla del mundo hasta saber qué hacer.

Traduction temporaire :
Si un villageois s’en rendait compte, on l’accuserait d’être possédée et on la condamnerait à mort. Quant à eux, ils encourraient un sort identique pour l’avoir engendrée. Ils décidèrent donc de la cacher au monde jusqu’à ce qu’ils sachent quoi faire.

Projet Elsa 2 – titre + phrase 1

María Sergia Martín González (Espagne)

Atunes freudianos

Cada noche, el mismo sueño recurrente con la muerte visitándole en forma de atún.

Traduction temporaire :

María Sergia Martín González (Espagne) 

« Thons freudiens »


Chaque nuit, le même rêve récurrent avec la mort qui lui rendait visite sous la forme de thon.

Projet Irène – phrases 133-134

De esas y otras tantas cosas se está discutiendo en el Congreso de su país, según dice.

12.

También explica que uno de los integrantes más carismáticos e influyentes del Parlamento ha iniciado una campaña mediática agresiva.

Traduction temporaire :
Voilà ce qui, avec quelques autres sujets est selon lui en discussion au Congrès de son pays.

12.
Il explique aussi qu’un des membres les plus charismatiques et influents du Parlement a lancé une campagne médiatique agressive.

samedi 22 mars 2014

Exercice d'écriture 11 – par Émeline

Sujet : Plantureuse

« Petites annonces »

« Trentenaire, brune, plantureuse, cherche homme joueur. »
Je suis tombé là-dessus par hasard : je cherchais la colonne des appartements à louer, quand mon regard a trébuché sur un mot. …plantureuse… Je suppose que ce qualificatif est rare dans ces pages-là du journal. Alors, par curiosité, j’ai lu l’annonce entière. Support de publication oblige, elle est horriblement concise. Comment les lecteurs parviennent-ils à discerner l’individu derrière ces quelques mots ? Comment choisit-on la formulation qui nous décrit le mieux ? Pour une voiture, c’est facile : marque, modèle, énergie, année, kilométrage, contrôle technique et options, voire réparations effectuées ou à prévoir… Mais si on utilisait ces critères pour une personne, vous vous rendez compte ! La marque, ce pourrait être la nationalité, le modèle, la profession, mais l’énergie ? Veuillez préciser votre régime alimentaire. Et le kilométrage ? Ce serait un aperçu de son expérience, comme le nombre des anciennes relations (sérieuses ou non, à préciser). Et l’habituel « CT » deviendrait un Bilan de Santé… On trouverait donc, dans la rubrique « Femmes » :
« Anglaise, éditrice, végétarienne, 1978, 6 RS, goût pour les voyages, la culture, suivi orthopédique effectué, correction de myopie à prévoir. BS datant du 06/03/2014. »
Quelque part, cela aurait son avantage : on saurait à quoi s’en tenir. Mais avec cette annonce, comment savoir ? Elle ne dit rien de clair : ni ce qu’elle est, ni ce dont elle a l’air, même pas ce qu’elle recherche. Un seul mot a hameçonné mon esprit. Lorsque je l’imagine, j’entends un poème de Baudelaire.
Cependant Dorothée, forte et fière comme le soleil, s'avance dans la rue déserte, seule vivante à cette heure sous l'immense azur, et faisant sur la lumière une tache éclatante et noire.
Elle s'avance, balançant mollement son torse si mince sur ses hanches si larges. Sa robe de soie collante, d'un ton clair et rose, tranche vivement sur les ténèbres de sa peau et moule exactement sa taille longue, son dos creux et sa gorge pointue.
Dorothée : c’est à elle que je pense, chaque fois que surgit le mot « plantureuse ». Cette trentenaire pourrait être une incarnation de cet idéal féminin aux courbes généreuses, tout en harmonie. Mais elle pourrait aussi être une femme trop opulente, débordante. Je ne me risquerai pas à le vérifier, il serait bien trop frustrant de voir Dorothée supplantée par un être quelconque…

Projet Miroslaba 2 – phrase 3

Con el título reciente de arquitecto, se había tomado esta semana para decidirse por una de las dos ofertas que le habían propuesto, ambas prometedoras.

Traduction temporaire :
Son diplôme d'architecte à peine en poche, il avait pris une semaine avant de se décider entre deux offres qu'on lui avait faites, toutes deux prometteuses.

Exercice d'écriture 16 – par Maïté

Sujet : Plantureuse

« Plante verte »

Dans la pénombre de la nuit, surgit un vaisseau spatial qui illumina tout autour de lui. Il ne s’agissait, bien évidemment, pas de n’importe quel engin. Celui-ci était spécial. Il avait un je ne sais quoi qui le différenciait des autres. Tout d’abord, sa coque était entièrement en verre transparent et il avait la forme d’un soleil géant avec des rayons qui paraissaient jaillir de toutes parts. Les faisceaux qui se détachaient du cœur de l’appareil projetaient des lumières diffuses sous la forme d’un dégradé de couleur. Chaque faisceau avait un dégradé qui lui était propre. Le premier faisceau était dans les tons orangés, le second dans les bleus, le troisième dans les verts et enfin le quatrième dans les rouges foncés. Entre ces rayons, on distinguait de multiples lueurs qui formaient une charmante symphonie de couleurs. Lorsque le vaisseau toucha enfin la terre ferme, toutes les lumières s’éteignirent pour se rallumer une à une.
Pierre n’avait pas perdu une miette de l’éblouissant spectacle qui venait de s’offrir à lui. Sa curiosité éveillé, il décida de s’en approcher. À quelques mètres du vaisseau, il s’arrêta. Des quatre faisceaux lumineux, voilà qu’émergea à chaque extrémité un être exceptionnel, il n’en avait jamais vu de sa vie. Sur la planète de Pierre, les gens ne naissaient pas de l’union d’un homme et d’une femme, ils avaient été remplacés par des machines capables de procréer. Mais, cette procréation artificielle était incapable de donner le jour aux femmes. La machine avait été créée par des hommes pour des hommes car le but de l’homme du XXI siècle avait été d’éradiquer toute trace de femmes sur la terre ; c’étaient des créations diaboliques venues pervertir les hommes qui, au fur et à mesure des siècles, commençaient à s’affirmer et à empiéter de plus en plus sur la vie des hommes, ceux-ci finirent par s’unir et décidèrent d’en venir à bout.
Au XXIII siècle, il n’y avait donc plus de femmes et les hommes avaient complètement oublié leurs existences. Alors quand, au bout de ses faisceaux, surgirent des êtres aux corps plantureux qui ressemblaient à des anges tout droit tombés du ciel. Pierre resta bouche bée. Le premier corps était celui d’une femme aux formes arrondies et harmonieuses, elle devait mesurer 1m70 et son corps illuminé par des lumières orangées paraissait irréel. Pierre décida d’aller voir l’autre faisceau de lumière pour voir si une autre créature allait aussi en jaillir, en effet, il vit une créature dont les formes lui étaient inconnues. Des lumières bleutées, apparut une petite femme au corps rectiligne, toute en muscles, Pierre se demanda quelle était cette créature si petite et si musclée au point que son apparence physique aurait pu rivaliser avec un homme de la même corpulence. Mu par l’excitation, il courut jusqu’au troisième faisceau, ici, se dressa une créature divine, à la chevelure ondulée, nappée de petites fleurs, on aurait dit une belle plante verte. Son corps semblait se mouvoir comme une feuille en automne, elle était pleine de grâce. Pierre était impatient de voir la quatrième femme, bondissant des flammes rougeâtres, une quatrième femme émergea, elle était absolument divine. Une longue chevelure rouge scintillait et encadrait joliment son visage carré, son corps était d’une blancheur indescriptible, blancheur dont on ne pouvait qu’admirer la beauté sur ce fond rougeoyant. À la vue de tout ces corps nus, aux formes et aux couleurs diverses, Pierre tomba à la renverse.
C’est alors qu’une cinquième femme fit son entrée, elle s’éleva du cœur du vaisseau dans un halo de lumière jaune. La tête penchée en arrière comme si elle dormait, des ailes blanches sortant de son dos, et de longs cheveux blonds. Elle lévita jusqu’à Pierre qui venait de s’assoir pour admirer le spectacle, et elle glissa dans ses bras. Ses ailes avaient disparu, seul un léger voile blanc couvrait sa nudité. Pierre la regardait, l’admirait, la contemplait, l’observait attentivement. Il examina chaque parcelle de son corps. Il commença par scruter ses cheveux et délicatement, lui caressa les cheveux. Puis, tout en continuant de la dévorer du regard, il laissa sa main parcourir son visage doux, ovale, d’une douceur sans égal, tout comme les hommes, elle avait des sourcils, des yeux, un nez, une bouche, mais tout chez elle, était plus doux, ses traits étaient fins, ses sourcils couleur châtain formaient une courbe qui encadrait parfaitement ses yeux légèrement en amande, son nez était bien proportionné, légèrement remonté en trompette, et ses lèvres, … que dire de ses lèvres, on aurait dit qu’elles formaient un cœur, leurs tailles était parfaites, leurs couleurs légèrement rosées. Pour la première fois de sa vie, Pierre sentit une émotion que jamais il n’avait connu jusqu’à présent. Il continua son périple, frôlant avec sensibilité le cou de la créature, puis soulevant légèrement le voile qui la recouvrait, il toucha sa peau mate, satinée, sa main vint effleurer ce qui se trouvait être la courbure de son sein, il ôta le reste du voile, voyant ainsi la symétrie parfaite de ces deux formes étranges. En passant sa main, il sentit comme une réaction, la partie centrale du petit dôme venait de se raidir sous l’effluve de tendresse dont il faisait preuve sans se rendre compte. Sa main glissa le long du ventre de cet être unique, il remarqua qu’elle aussi, avait un nombril. Mais ce qu’il vit sous sa taille le surprit au plus haut point. Elle n’avait pas de sexe ou du moins pas un sexe au sens où lui l’entendait. Sa main s’approcha de l’endroit où le sexe devait se trouver, et en avançant sa main, il sentit comme une entrée. Il essaya d’y glisser un doigt et son doigt se retrouva au contact d’une source de chaleur chaude et humide, une chose qu’il n’avait jamais ressenti auparavant. Il se rendit compte que l’être qui se trouvait dans ses bras respirait. Il retira sa main de l’entre-jambe de la belle créature, se pencha au-dessus de son visage, lorsque soudainement elle ouvrit les yeux, des yeux bleus-verts, étincelants, on avait l’impression de se plonger dans l’océan, Pierre en était tout retourné. Son corps avait des réactions et se remplissaient de sensations, d’émotions, que jamais jusqu’à lors il n’avait connu.

La jeune femme le regarda droit dans les yeux et releva légèrement la tête, voilà comment naquit le premier baiser du XXIII siècle.  

Exercice d'écriture 15 – par Maïté

Sujet : Sur le bout de la langue

« Ami d’enfance »

Premier jour de l’hiver, le froid commence à s’installer, depuis ma fenêtre j’observe les flocons qui tombent. La neige, c’est la preuve que l’hiver est bel et bien là. Je décide alors de me blottir au coin du feu, mais rapidement je m’ennuie. J’appelle alors un ami d’enfance pour retrouver ce grain de folie que l’on avait à 8 ans.
— Allô, Mitch, c’est Maya ! Tu te souviens ?
— Maya Badawa, et comment que je me souviens ! Que me vaut l’honneur de ton appel ?
— Eh bien, j’étais chez moi au coin de la cheminée, quand tout d’un coup j’ai eu une envie soudaine d’avoir de tes nouvelles et de te voir. En voyant la neige tomber, je me suis rappelée des bons moments que l’on avait passés à l’école primaire. Joséphine m’a dit que toi aussi tu habitais toujours dans le coin. Je me suis dit que ce temps serait parfait pour des retrouvailles, qu’en penses-tu ? Tu fais quoi ?
— Tu me prends un petit peu de court, mais je vois que tu n’as pas changé. Toujours pleine d’entrain et de folie ! Je ne fais rien de particulier cet après-midi donc, si tu veux, on peut se retrouver au jardin public pour faire un bonhomme de neige comme dans notre jeunesse.
— Génial, on s’y retrouve dans une heure !
Me voilà surexcitée, je vais revoir mon meilleur ami, mon amoureux du primaire, ouiiiiiiiiiiiiii !!!! « Dans notre jeunesse », il exagère, on n’est quand même pas si vieux après tout, on n’a même pas encore passé la trentaine. Sacré Mitch !! Je cours mettre mon pantalon de velours, un gros manteau, je me fais deux petites tresses, j’enfile mon petit bonnet en baby alpaga que j’ai ramené du Pérou l’hiver dernier, mes gants et c’est parti.
Arrivée au jardin public, je cherche Mitch des yeux, je ne le vois pas et tout d’un coup, paaf, je reçois une grosse boule de neige sur la tête. Cré coquin ! Il m’a bien eu !! Je cours vers lui et lui saute dans les bras :
— Miiiiitchhhhhh !!!! C’est tellement bon de te revoir ! 
— Maya ! Tu n’as pas changé d’un iota !
On se prend par la main comme des enfants, et on se roule dans la neige, en agitant les bras pour laisser nos traces. En se relevant, on dirait que deux anges sont passés par ici ! Un peu plus loin, j’aperçois une balançoire, Mitch me regarde et comprend tout de suite :
— Le dernier arrivé est une poule mouillée ! 
Evidement, Mitch n’a rien perdu de son corps athlétique, il est plus en forme que jamais, mais la courtoisie l’emporte et il me laisse le doubler et gagner ! Assise sur la balançoire, mes jambes dans le vide gambillent, Mitch me rejoint et me pousse. J’ai l’impression que je vais m’envoler ! Toute l’après-midi est une succession de rires, d’émerveillement, de folies. Comme si ce premier jour était le premier du reste de notre vie.
Vers 17 heures, la nuit commence à tomber, j’invite alors Mitch à venir boire un chocolat chaud chez moi. Une fois arrivés, nous ôtons nos vêtements trempés par la neige, nous nous asseyons près du feu, un délicieux chocolat chaud à la main. Plus calmes, plus posés, nous nous regardons, nous nous sourions, on se cherche :
— Maya, tu es toujours aussi jolie. 
— Mitch, toi aussi tu es toujours aussi beau. Quel plaisir de te retrouver !
Je me blottie tout contre lui, j’ai l’impression que le temps s’est arrêté. Après quelques temps, s’amorcent de longues discussions enflammées au coin du feu. Je lui propose de rester et de passer la soirée ensemble. Sans hésiter, il me répond oui :
— Mitch, un bain, ça te dit ?
Je pars faire chauffer l’eau de mon immense baignoire, j’allume quelques bougies, Pierre arrive les bras remplis de pétales de Roses de Noël. On en dispose au sol et dans le bain. La lumière est tamisée, une ambiance très romantique commence à poindre. Mitch et moi, nous regardons et d’une geste très naturel, les yeux dans les yeux, nous quittons un à un les vêtements qu’ils nous restent. Mitch s’avance vers moi, en me regardant toujours fixement dans les yeux, je frissonne, je baisse les yeux. Il est tout près de moi, je sens la chaleur de son corps nu à côté du mien. Doucement, il me relève le menton, m’enlace de son bras gauche et m’embrasse passionnément. Ses lèvres glissent ensuite le long de mon cou, du bout de la langue, il l’effleure tendrement.

La suite, prochainement… peut-être !

Exercice d'écriture 12 – par Morgane

« Plantureuse »

Malgré des années à travailler au Festival, Sam ne s’était toujours pas habitué à voir autant d’acteurs et d’actrices venus du monde entier.
Les hommes les plus charmants, barbe de trois jours, sourires ravageurs et costumes impeccables, tenaient à leur bras les femmes les plus plantureuses du Septième Art, poitrines généreuses, yeux en amande et chignons-banane bien tirés.
Ces femmes défilaient sur le tapis rouge, les unes après les autres, vêtues de magnifiques robes de soirée, plus brillantes et plus légères les unes que les autres, qui moulaient parfaitement leurs formes attrayantes. Les décolletés plongeants ou les voilages qui dissimulaient les jambes laissaient deviner la douceur et la perfection de corps tous différents, tous séduisants, tous intimidants…
Les agents de sécurité du Festival doivent absolument garder leur sang-froid et rester concentrés, telles sont les règles d’or pour ces hommes en noirs, l’air sérieux et le visage impassible, qui guettent l’arrivée des artistes près des portes d’entrées, le long des marches, devant la cohue de fanatiques déchaînés.
Pourtant, Sam ne pouvait s’empêcher d’admirer les plus belles femmes du monde entier derrière ses lunettes. Dans ses rêves, il imaginait qu’elles aussi le regardaient, qu’elles aussi étaient attirées.
Il aurait aimé se tenir près d’elles, à la place d’un Jean Dujardin, Javier Bardem ou autre Sean Penn. Eux ne semblaient pas saisir la chance qu’ils avaient de pouvoir toucher ces femmes, de sentir leur parfum, de capter leur attention. Ils étaient là, comme lassés, habitués à cette routine des plus banales. Sam, lui, en était totalement conscient.
Il sentait ses mains trembler, les battements de son cœur s’activer, les gouttes sur son front perler les rares fois où Marion Cotillard, Pénélope Cruz ou encore Carole Bouquet avaient par hasard levé les yeux vers lui. Cette sensation l’avait envahie au plus profond de lui-même, lui faisant perdre ses moyens, l’empêchant presque de respirer.

Il fallait absolument qu’il se reprenne, qu’il tombe amoureux peut-être, d’une femme accessible, pas de ces poupées qui lui étaient formellement interdites…

Exercice d'écriture 15 – par Sarah

« Plantureuse »

Brice, depuis sa cachette, observe la scène qui se déroule autour de lui. Une dizaine d’hommes engoncés dans des costumes sombres siègent autour de la table. Il ne voit que le bas du tableau : des pantalons relevés qui laissent entrevoir leurs chaussettes, certaines unies, d’autres à rayures ou à poids, formant un feu d’artifice de couleurs, toutes plus criardes les unes que les autres. Il tente de remettre un visage sur chaque paire de souliers, mais le contraste des chaussettes est tel qu’il finit par abandonner, incapable de pouvoir relier la moindre de ces couleurs au sérieux de ces personnages austères.
Il est question de politique, comme à chaque fois que tous ces messieurs se donnent rendez-vous chez le père de Brice. Les mêmes mots reviennent sans cesse : sécurité, négociations et enjeux sont ceux qu’il a finis par retenir, mais pour le petit garçon, leur définition reste extrêmement floue. Qu’importe, même s’il ne se l’explique pas, il sait que ces sujets sont toujours l’occasion de réceptions en grande pompe, dans lesquelles on dresse une table digne des plus grands banquets, un peu comme celle qui clôture l’album d’Astérix qu’il a lu il y a peu de temps. La gouvernante passe alors sa journée en cuisine et Brice a alors l’interdiction de s’aventurer dans cette partie de la maison, car les rares fois où il s’y était risqué, il en est ressorti à coup de pied dans le derrière.

Aujourd’hui, en entrant dans la salle à manger, l’un des invités s’est écrié : « c’est ce que j’appelle une table plantureuse ! » Brice a trouvé cette remarque étrange, étant donné que le menu est essentiellement composé de viandes et poissons. Les seuls végétaux qu’il puisse y avoir servent d’accompagnement, de décoration. Son incompréhension grandit quand il entend la réaction d’un deuxième invité qui parle avec un accent marqué : « aussi plantureuses que les femmes de mon pays ». Un éclat de rire général envahit la pièce. Jamais Brice ne les a entendus rire de la sorte, en se demandant le rapport qu’ont ces femmes aux plantes, il se demande de quel pays peut bien venir ce diplomate.

Projet Morgane 13 – phrases 5-8

La última vez que me buscó para correr fue contra mi voluntad. Le había dicho que me recuperaba de un resfriado y la inhalación del invierno me devolvería con estragos a la cama. No me hizo caso, como siempre. Me terminó convenciendo de lo contrario y bajamos trotando hasta la playa, reforzando su optimismo por la acción que tomábamos.

Traduction temporaire :
La dernière fois qu'il était venu me chercher pour courir, j'y étais allé à contre-cœur. Je lui avais expliqué que je récupérais d'un rhume et que l'inhalation de l'hiver allait faire des ravages et me clouer au lit. Comme toujours, il n'avait pas fait cas de ce je disais et avait fini par me convaincre du contraire. Nous étions descendus en trottinant jusqu'à la plage, ce qui avait renforcé son optimisme.

Projet Delphine 7 – phrases 2-4

Me sentía cómodo con la valija que había armado para utilizar en mi estadía esos días de descanso, pero a mi madre mucho no le gustó y lo hizo notar. ¿Y por qué le interesaría a mi mamá lo que llevo en mi valija? Bueno, parece que le importa mucho lo que llevo, y eso me hizo reflexionar.

Traduction temporaire :
J'étais plutôt content de la valise que j'avais préparée pour mon séjour ; en revanche, ça n'a pas beaucoup plu à ma mère, qui n'a pas manqué de me le faire remarquer. Pourquoi cela l'intéressait-il de savoir ce que j'ai dans ma valise ? Toujours est-il qu'elle semble attacher beaucoup d'importance à ce qu'elle contient, et que ça m'a fait réfléchir.

Projet Joana – phrases 113-115

Traían latas de cerveza. Por lo menos diez. Hubieran podido arrastrarse porque estaban más borrachas que mis vecinos, parados en las puertas de sus casas junto a sus botellas y cajas de cervezas desde después del almuerzo y con la música a todo volumen, con los hijos jugando entre ellos, creciendo.

Traduction temporaire :
Elles apportaient des canettes de bière. Au moins dix. Elles auraient pu se traîner par terre parce qu'elles étaient encore plus bourrées que mes voisins, plantés devant leurs portes depuis la fin du déjeuner, avec leurs bouteilles et des caisses de bières, la musique à fond, leurs gosses jouant entre eux, grandissant.

Projet Nadia / Élise – phrases 147-154

Ambos estábamos aguardando en la cola con otros siete u ocho muchachos.
La gente que nos veía, sentados en un murito, observando el mar, debía pensar que nos dedicábamos al zen o bien a otra forma de vida contemplativa.
Sí —dije.
Mario sonrió:
Yo lo que pienso es que te mueres de nervios.
Sí —confesé.
¿Es cierto? —se sorprendió Mario.
Sí.

Traduction temporaire :
Nous étions tous les deux dans la file d'attente avec sept ou huit autres garçons. En nous voyant assis sur un muret, à observer la mer, les gens devaient penser que nous pratiquions le zen ou que nous nous essayions à une autre forme de vie contemplative.
— Oui, approuvai-je.
Mario sourit.
— Moi ce que je pense, c'est que tu es mort de trouille.
— Oui, avouai-je.
— C'est vrai ? s'étonna Mario.

— Oui.

Projet Élise 4 – phrases 7-9

No es fácil ver muerto a quien pocas horas atrás se trató con familiaridad y aceptar que cuanto constituyó una vida, acabe convertido en ese cuerpo, casi obsceno en su indefensión y alrededor del cual se presiente, invisible, la fuerza desesperada y tenaz que durante tanto tiempo lo mantuvo vivo. Yacía atravesado en la cama, dueño de esa quietud irremediable que sólo alcanzan los muertos. Los pies apoyados en el suelo – uno descalzo, el otro dentro de la pantufla - y el torso sobre del viejo colchón, cubierto a medias con la camisa que ya tenía puesta el día anterior.

Traduction temporaire :
Il n'est pas facile de voir mort quelqu'un que l'on côtoyait à peine quelques heures plus tôt. Ni d'accepter que tout ce qui constituait une vie finit sous la forme de ce corps, presque obscène dans sa vulnérabilité, autour duquel on ressent, invisible, la force désespérée et tenace qui le maintint en vie pendant si longtemps. Il gisait en travers du lit, maître de cette quiétude irrémédiable que seuls les morts atteignent. Les pieds appuyés sur le sol – l'un nu, l'autre dans sa pantoufle – et le torse sur le vieux matelas, à moitié couvert par la chemise qu'il portait déjà la veille.

Projet Élise 3 – phrases 43-44

Zebrel trato de concentrar la atención y toda su energía en el único punto del cuerpo de la mujer que parecía vulnerable: los ojos; tenía que hacer algo rápido para zafar del apretón que le estaba convirtiendo el brazo en una morcilla. Y sin pensarlo, sorprendiéndose incluso al hacerlo, proyectó dos dedos hacia adelante con toda la furia de la que era capaz.

Traduction temporaire :
Zebrel essaya de concentrer son attention et toute son énergie sur le seul point du corps de la femme qui paraissait vulnérable : ses yeux. Il devait agir rapidement pour se dégager de cette prise qui était en train de réduire son bras en bouillie. Sans réfléchir, s'étonnant lui-même de son geste, il envoya deux doigts en avant, avec toute la rage dont il était capable.

Projet Anaïs 2 – fragment 3

# 159
En el Café, alrededor de la misma mesa de siempre, los viejos poetas se reunían y recitaban sus partes médicos.

# 188
Ella llegó con dos invitaciones para un crucero. Él no puso buena cara. Ella argumentó: “Es un viaje especial para parejas, lo pasaremos bien…” Él continuó negando con la cabeza.
Hasta el mismo momento del embarque, ella siguió insistiendo. Pero, al final, no subieron a aquel barco.

Al día siguiente, tras el Diluvio Universal, la especie conocida como “Talinfos” se había extinguido de la faz de la Tierra.

Traduction temporaire :

#159
Au Café, autour de leur table habituelle, les vieux poètes se réunissaient et récitaient leurs bulletins de santé.

#188
Elle arriva avec deux invitations pour une croisière. Il fit la moue. Elle argua : « C’est un voyage prévu spécialement pour les couples, on va s’amuser… » Il continua à faire non de la tête.
Jusqu’au moment de l’embarquement, elle ne cessa d’insister. Finalement ils ne montèrent pas à bord de ce bateau.
Le lendemain, après le Déluge Universel, l’espèce connue sous le nom de « Talinfos » disparut de la surface de la Terre.

Projet Morgane 12 – phrases 29-31

El balneario queda a 40 kilómetros de Lima y mis padres tienen la típica casa de gente de clase media como nosotros. Aunque voy todos los veranos desde los once, no tengo amigos y solo me dedico a fumar y a correr olas y a tirar con Mercedes cuando mis padres no están. Abraham tiene cara de castor, lleva el pelo corto como los milicos y siempre está sonriendo.

Traduction temporaire :
La station balnéaire se situe à 40 kilomètres de Lima et mes parents possèdent la maison typique pour les gens comme nous, de la classe moyenne. Bien que j'y aille tous les étés depuis que j'ai onze ans, je n'ai pas d'amis et je passe mon temps à fumer, à surfer et à baiser avec Mercedes quand mes parents ne sont pas là. Abraham a une tête de castor, les cheveux courts comme les militaires et il est toujours en train de sourire.

Projet Joachim 3 – phrase 76

Me di cuenta de que así se construyen las historias personales y los mitos.

Traduction temporaire :
Je me suis rendu compte que c'est ainsi que se construisent les histoires personnelles et les mythes.

Projet Élise 4 – phrases 4-6

Se agolparon las emociones. Se mezclaron las imágenes y acabó por extinguirse la conciencia de alegrías y tristezas, de sueños y esperanzas. Sólo persiste el miedo.

Traduction temporaire :
Les émotions se bousculèrent. Les images se mêlèrent et la conscience des joies et des peines, des rêves et des espérances, finit par s'éteindre. Seule reste la peur.

vendredi 21 mars 2014

Projet Sarah / Marie 2 – phrases 14-16

Ya preguntábamos por ti, Wright.
Solo fui a tomar un poco de aire, eso es todo —respondió, acomodándose unos viejos anteojos de aviador sobre la cabeza.
El humo del cigarrillo circundante no solo hacía más denso el aire sino la acción, como un Londres neblinoso o un flujo de memoria de Joyce.

Traduction temporaire :
— On commençait à se demander ce que tu devenais, Wright.
— Je suis juste allé prendre un peu l'air, c'est tout, répondit-il en plaçant de vieilles lunettes d'aviateur sur sa tête.

La fumée de cigarette alentour rendait non seulement l'air plus dense, mais aussi l'action, comme un Londres brumeux ou un flot de mémoire de Joyce.

Projet Joana / Sarah – phrases 129-134

La observé unos segundos. Sentí vergüenza, la misma que había sentido en el baño. No volvería a guardar la pintura porque se podía malograr. La llevaría en la mano con cuidado para que nadie viera su contenido. Después de todo, no era muy grande. Mis caderas la taparían perfectamente. Para distraer la vergüenza, decidí pensar en Juan.

Traduction temporaire :
Je l'observai quelques secondes. Je ressentis de la honte, comme dans les toilettes. Je ne remettrais pas la peinture dans mon sac, parce qu'elle risquait de s'endommager. Je la garderais soigneusement dans ma main afin que personne ne voie son contenu. Après tout, elle n'était pas très grande. Mes hanches la cacheraient parfaitement. Pour oublier ma honte, je décidai de penser à Juan.

Projet Lorena 4 – phrase 4

los más jóvenes se mueven deprisa en un intento vano de atrapar el tiempo y la realidad, buscando rellenar los jirones de sus cuerpos, afanados en hallar un camino de sentido único, que ya recorrieron.

Traduction temporaire :

Les plus jeunes se déplacent vite, tentant vainement de rattraper le temps et la réalité, cherchant à remplir les lambeaux de leurs corps, occupés à essayés à trouver un chemin en sens unique, qu'ils ont déjà parcouru.

Projet Nadia / Élise – phrases 140-146

Y ya vas para una semana en ese plan...
Los demás chicos, que estaban con las orejas paradas, se volvieron hacia mí. Y enseguida, sesgando muecas de mocosos despectivos, me dijeron con sus crueles miradas algo así como «Ya es hora de que mojes la pluma, pedazo de imbécil».
—Lo haré pronto —dije.
—¿Qué tan pronto?
—Bueno, tal vez lo haga hoy.
—¿Estás seguro?

Traduction temporaire :
Et là tu es reparti pour une semaine dans ce plan-là… 
Les oreilles aux aguets, les autres garçons se tournèrent vers moi. Affichant des grimaces de morveux méprisants, ils accompagnèrent leurs regards cruels de quelque chose comme : « Il est temps que tu trempes le biscuit, espèce d'imbécile ! »
— Je le ferai bientôt.
— Bientôt quand ?
— D'accord, peut-être aujourd'hui.

— Sûr ?

Projet Élise 3 – phrases 35-42

¿Qué hace? —Zebrel trató de liberarse del poderoso apretón, pero la fuerza de la garra metálica era descomunal. —¡Déjeme en paz! —gritó sin poder evitar que una pizca de histeria se colara en su voz.
¿Paz, hermano, qué paz reclamas, la paz del Señor, tal vez? —aulló la mujer sin aflojar el apretón y sin dejar de blandir la Biblia con la otra mano—. La paz no se reclama; la paz se gana palmo a palmo con sufrimiento. No existe otro camino que el Camino. ¿No tienes alma, hermano? Te daremos una a bajo costo. El dolor será el núcleo de tu alma, y cuanto más sufras más crecerá.

Traduction temporaire :

— Qu'est-ce que vous faites ? Zebrel tenta de se libérer de la puissante étreinte, mais la force de cette serre mécanique était hors du commun. Fichez-moi la paix ! cria-t-il, sans éviter qu'une pointe d'hystérie ne se glisse dans sa voix.
— La paix, mon frère ? Quelle paix réclames-tu, la paix du Seigneur, peut-être ? hurla la femme, sans desserrer sa prise et en continuant de brandir la Bible dans son autre main. La paix ne se réclame pas, la paix se gagne pas à pas avec la souffrance. Il n'existe pas d'autre chemin que le Chemin. Tu n'as pas d'âme, mon frère ? Nous t'en donnerons une à bas prix. La douleur sera le noyau de ton âme, et plus tu souffriras, plus tu grandiras.

Projet Morgane 12 – phrase 28

La historia de este inicio tiene tres partes bien definidas que resumiré para no extenderme: 1) Abraham y yo nos conocemos en el pequeño muelle de una de las playas sin nombre que le dan forma de boquerón a la rivera sur de San Bartolo.

Traduction temporaire :
L'histoire de ce commencement a trois parties bien définies, que je résumerai pour ne pas m'étendre : 1) Abraham et moi, nous nous sommes rencontrés sur le petit port d'une des plages sans nom qui donnent une forme d'anchois aux rivages sud de San Bartolo.

Question de lexique

Que signifie le terme : « Excursus » ?

Projet Delphine 7 – titre + phrase 1

Gonzalo COLLADOS (Argentine)

LA VALIJA.

Hacía tiempo que no visitaba a mis padres, aproximadamente unos 2 años, y aunque solo podía visitarlos por 4 días tenía muchas ansías de descansar en mi verdadera casa.

Traduction temporaire :
Gonzalo Collados
(Argentine)

« La valise »

Cela faisait longtemps que je n'étais pas allé chez mes parents, environ 2 ans. Et quand bien même ça ne pouvait pas excéder 4 jours, j'avais très envie de me reposer dans ma véritable maison.