mercredi 30 novembre 2011

Question de lexique

Qu'est-ce qu'un = SIGISBÉE ?

Référence culturelle : la guerra de castas

la guerra de castas
une idée d'Auréba

lundi 28 novembre 2011

« El sueño del robot » – phrase 23

Y recordó los viejos tiempos que tenía un su base de datos de memoria, en que servía a una familia como mayordomo.

Solution temporaire :
Il se remémora par exemple les souvenirs d'une époque passée – sauvegardée dans sa base de données – durant laquelle il avait été au service d'une famille en tant que majordome.

« El sueño del robot » – phrase 22

Aunque no tenía emociones, podía pensar.

Solution temporaire :
Dépourvu de la moindre émotion, il pouvait néanmoins réfléchir.

Question de lexique

Qu'est-ce qu'un = SYCOPHANTE ?

À l'attention d'Irène et Elena

J'ai été absente quelques jours et vous ai donc laissées en rade pour « El sueño del robot », mais me revoici dans le jeu. Je viens de vous mettre un commentaire pour la phrase 21. J'attends que vous confirmiez qu'on peut avancer vers la suite. J'en profite une fois de plus pour signaler que ceux qui voudraient prendre le train en route peuvent le faire… N'hésitez pas ! Plus nous serons nombreux à discuter du texte, meilleure sera notre traduction.

Le sujet de thème du CAPES externe 2011



Le sujet de version du CAPES externe 2011

Cliquez sur le texte pour l'agrandir.

dimanche 27 novembre 2011

Pour la rubrique « perles de traduction »

La Traducción precipitada al inglés.
(Lo que nos enseñan las traducciones malas. Notas para los traductores principiantes del inglés al español)
Brian Steel

samedi 26 novembre 2011

vendredi 25 novembre 2011

jeudi 24 novembre 2011

« El sueño del robot » – phrase 21

El robot no podía hacer nada y tan sólo se dedicaba a observar la agonía de los restantes.

Solution temporaire :
Impuissant, le robot n'avait d'autre choix que d'être témoin de l'agonie des autres.

« El sueño del robot » – phrase 20

Tan solo quedaban unos 10 de los 100 que había.

Solution temporaire :
Sur les 100 qu'il y avait au départ, il n'en restait plus que 10.

« El sueño del robot » – phrase 19

Incluso la ayuda médica del robot no fue suficiente para los desgraciados.

Solution temporaire :
Même l'assistance médicale procurée par le robot s'avéra insuffisante pour ces pauvres malheureux.

Pour notre rubrique « perles de traduction »

Et on continue avec la problématique question des notes de bas de page

Avec les étudiants de Licence 3 de l'université de Poitiers, nous nous sommes trouvés hier devant le sempiternel problème de la traduction du mot « tertulia » – qui ne fait guère de difficulté quand on parle de « tertulia literaria » ou de « tertulia taurina », par exemple, mais devient terriblement complexe à rendre quand il s'agit de tout autre contexte, moins « balisé » ou « institutionnalisé ». Donc en cours : nous avons beaucoup cherché, beaucoup tourné et viré pour essayer de trouver une solution convenable dans notre phrase… Comme il convient de le faire dans ce genre de situation, nous avons fini par laisser de côté le texte en V.O. et nous sommes revenus à la "règle" (si tant est qu'on puisse parler de règle en traduction !) : que doit-on faire des "références culturelles" ou assimilées ? Quelqu'un a proposé de ne pas traduire. C'est évidemment tentant. Mais que dit le mot « tertulia » à un Français lambda ? Pas grand-chose, voire rien du tout ; or sur ce point, je suis catégorique : on ne crée pas de creux de sens dans sa traduction. Et là, nous étions presque vaincus et au bord du désespoir, quand la jeune et enthousiaste Lydie, parfois pleine de bon sens et de ressources, a proposé : « Pourquoi pas une note de bas de page ? » Oui, bonne question… et bonne idée. Car ce serait incontestablement le moyen de ne rien perdre de l'étendue du sens de ce terrible mot. Mais, tout de même, histoire que cela ne soit pas une simple béquille pour contourner le problème et s'en laver opportunément les mains, j'ai procédé au fameux petit sondage – que nous connaissons bien ici : « Qui dans la classe lit les notes de bas de page ? ». Silence un peu embarrassé. Puis des réponses timides : « Pas toujours », « De temps en temps », « Rarement », « Jamais »… Bref, si je résume : dans 10% ou 20% des cas seulement. Où l'on arrive donc au paradoxe maintes et maintes fois commenté : le traducteur proposerait une solution que lui-même sait d'avance inefficace et, pire, que lui-même ne concède pas aux autres traducteurs (puisqu'il ne lit pas ou peu les notes).
Pour ceux qui se demandent ce qu'a finalement été notre choix, je réponds en esquivant : pas de note, mais une traduction assez pauvre et peu satisfaisante… Et nous arrivons une fois de plus à la même conclusion : traduire est assumer une succession de victoires et d'échecs. Mais, ne nous inquiétons pas outre mesure, car nous nous rattraperons sur autre chose et les équilibres s'opèreront.

« El sueño del robot » – phrase 18

Después de 4 meses los trabajadores empezaban a morir de uno en uno por hambre y sed.

Solution temporaire :
Au bout de 4 mois, les travailleurs commençaient déjà à mourir l'un derrière l'autre, à cause de faim et de soif.

mercredi 23 novembre 2011

Question de lexique

Quel est le sens du terme = IGNIVOME ?

mardi 22 novembre 2011

La chanson du mardi, choisie par Elena

http://youtu.be/PUfFRtVuyTc

Pour en savoir plus :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lalo_Schifrin

"El sueño del robot" - phrase 17

Tardarían más de 8 meses en rescatarlos, si estuviesen con vida.

Solution temporaire :
Il faudrait huit bons mois pour les délivrer, si tant est qu'ils fussent encore en vie.

lundi 21 novembre 2011

« El sueño del robot » – phrase 16

Fue entonces cuando sucedió el siniestro: hubo un derrumbe que cubrió de rocas y tierra a todas las entradas de la minas. Tardarían más de 8 meses en rescatarlos, si estuviesen con vida.

Solution temporaire :
Et c'est alors que l'accident se produisit : il y eut un éboulement qui boucha toutes les entrées de la mine avec des rochers et de la terre.

« El sueño del robot » – phrase 15

Un día Roservind estuvo trabajando a 4000 metros bajo tierra con más de 100 mineros.

Solution temporaire :
Un jour, Roservind fut envoyé à 4000 mètres sous terre pour travailler avec plus de 100 mineurs.

dimanche 20 novembre 2011

Bilan « El sueño del robot »

Vous relirez le premier jet de la traduction d'Irène et d'Elena des premières lignes de la nouvelle « El sueño del robot » et vous ferez vos éventuelles remarques ou propositions de modifications/changements dans les commentaires.

« El sueño del robot » – phrase 14

Le escupían, pintaban, meaban en su cuerpo metálico y éste no entendía la burla de los que se reían de él.

Solution temporaire :
On crachait, on jetait de la peinture, on urinait sur son corps de métal et lui, il ne saisissait pas la malice de ceux qui se moquaient de lui.

Référence culturelle : los cenotes

los cenotes
une idée d'Auréba

Question de lexique

Quel est le sens du mot = RODOMONTADES ?

« El sueño del robot » – phrase 13

Diariamente era víctima de humillaciones por parte de los trabajadores.

Solution temporaire :
Il subissait quotidiennement les humiliations des travailleurs.

samedi 19 novembre 2011

« El sueño del robot » – phrase 12

Su principal labor era de personal de limpieza, médico, contabilizador e instalador de dinamitas; aparte de otros trabajos más.

Solution temporaire :
Outre divers travaux, telles étaient ses principales activités : agent d’entretien, médecin, comptabiliseur et poseur de dynamite.

Question de lexique

Quel est le sens du mot = VEULE ?

« El sueño del robot » – phrase 11

Este servía como multiusos en la industria, ya que en toda una planta industrial sólo podría haber como máximo 3 robots según la ley 5 de la R.R.I.

Solution temporaire :
Employé dans l'industrie, il était nécessairement multitâches ; car en application de la loi numéro 5 de la R.R.I., il ne pouvait y avoir plus de 3 robots au maximum par usine.

vendredi 18 novembre 2011

« El sueño del robot » - récapitulatif / 18 novembre

Roservind était un robot automate qui travaillait dans les mines de Yanacocha. À 160 ans, il était encore en service effectif. Il ne se reposait jamais, hormis les jours où il devait recharger ses batteries ou lorsqu'il allait à la maintenance, comme les autres automates. Ce robot était toujours en fonctionnement à une époque ultérieure à la « Grande Révolution Robotique » (dont l'impact fut bien supérieur à CELUI DE la Révolution Industrielle) et peu après la R.R.I. (Réforme Robotique Industrielle), au cours desquelles des millions et des millions de robots furent détruits sur l'ensemble de la planète par la main de l'homme. Bien que très évoluées grâce à leur intelligence artificielle, ces machines ne représentèrent jamais un danger pour l'humanité. Pour la simple et bonne raison que leur intelligence n'égalerait jamais celle des êtres humains. Jamais elles ne nourriraient le dessein et n'auraient la malignité de tuer des êtres vivants. Pas plus qu'elles ne seraient pourvues de ce que les humains ont de spécial… ce que l’on appelle une âme. Roservind avait la structure morphologique d’un humain. Recouvert d'un métal résistant à la corrosion, son visage ne reflétait pas la moindre émotion.

« El sueño del robot » – phrase 10

Cubierto de metal resistente a la corrosión, su rostro no reflejaba emoción alguna.

Solution temporaire :
Recouvert d'un métal résistant à la corrosion, son visage ne reflétait pas la moindre émotion.

« El sueño del robot » – phrase 9

Roservind tenía una estructura morfológica de un humano.

Solution temporaire :
Roservind avait la structure morphologique d’un humain.

« El sueño del robot » – phrase 8

O tener lo que los humanos tienen en especial… esa cosa llamada, alma.

Solution temporaire :
Pas plus qu'elles ne seraient pourvues de ce que les humains ont de spécial… ce que l’on appelle une âme.

Un peu de Borges, de la part d'Elena

Ausencia

Habré de levantar la vasta vida
que aún ahora es tu espejo:
cada mañana habré de reconstruirla.
Desde que te alejaste,
cuántos lugares se han tornado vanos
y sin sentido, iguales
a luces en el día.
Tardes que fueron nicho de tu imagen,
músicas en que siempre me aguardabas,
palabras de aquel tiempo,
yo tendré que quebrarlas con mis manos.
¿En qué hondonada esconderé mi alma
para que no vea tu ausencia
que como un sol terrible, sin ocaso,
brilla definitiva y despiadada?
Tu ausencia me rodea
como la cuerda a la garganta,
el mar al que se hunde.
J.L.B.

Pour information

Je viens de publier des nouvelles propositions de traduction pour la version de CAPES, 21 (le texte de Borges).

« El sueño del robot » – phrase 7

Nunca tendrían la ambición y maldad para matar seres vivos.

Solution temporaire :
Jamais elles ne nourriraient le dessein et n'auraient la malignité de tuer des êtres vivants.

Question de lexique

Quel est le sens du mot = MORIGÉNER ?

(Je rappelle aux nouveaux venus que pour donner la solution, il suffit de cliquer sur « commentaires » en bas du post/message et d'entrer ensuite la définition dans le cadre blanc… [n'oubliez pas de valider] Éventuellement un code vous sera demandé – situé en dessous dudit cadre blanc).

jeudi 17 novembre 2011

« El sueño del robot » – phrase 6

Ya que su inteligencia nunca llegaría a ser comparada con la de un humano.

Solution temporaire :
Pour la simple et bonne raison que leur intelligence ne serait jamais comparable / n'égalerait jamais celle des êtres humains.

Nouvel habillage temporaire du blog

Le temps que nous serons occupés avec « El sueño del robot », le blog portera son costume de SF, ou, en tout cas, ce qui s'en rapprochait le plus dans la boutique de photos de notre hébergeur ;-)

« El sueño del robot » – phrase 5

Aunque estas máquinas con inteligencia artificial eran muy avanzadas, nunca significaron un peligro para la humanidad.

Solution temporaire :
Bien que très évoluées grâce à leur intelligence artificielle, ces machines ne représentèrent jamais un danger pour l'humanité.

Pour information

Pour celles et ceux qui ne seraient pas venus depuis un moment et se demanderaient de quoi il retourne quand nous parlons de « El sueño del robo – phrase X », vous aurez toutes les explications nécessaires en vous reportons à un post du 13 novembre, intitulé « Pas de SF en Amérique latine ».
Je récapitule l'ensemble de la traduction que nous avons travaillée jusqu'ici.

Roservind era un robot autómata y trabajador en las minas de Yanacocha. A sus 160 años de edad, él aún estaba en servicio efectivo. Nunca descansaba salvo los días en que tenía que recargase de energía o en los mantenimientos de máquinas autómatas. Este robot servía en una época después de la “Gran Revolución Robótica” (fue de mucho mayor impacto que la Revolución Industrial) y poco después de la R.R.I. (Reforma Robótica Industrial) en las que millones y millones de robots fueron destruidos en todo el planeta por manos humanas.

Ce qui donne :
Roservind était un robot automate qui travaillait / était employé dans les mines de Yanacocha. À 160 ans, il était encore en service effectif. Il ne se reposait jamais, hormis les jours où il devait recharger ses batteries ou lorsqu'il allait à la maintenance, avec/comme les autres automates. Ce robot était toujours en fonctionnement à une époque ultérieure à la « Grande Révolution Robotique » (dont l'impact fut bien supérieur à CELUI DE la Révolution Industrielle) et peu après la R.R.I. (Réforme Robotique Industrielle), au cours desquelles des millions et des millions de robots furent détruits sur l'ensemble de la planète par la main de l'homme.

Version pour les étudiants de Licence 2 (à rendre pour 2 décembre)

À la demande de Sophia et d'Elsa – étudiantes de Licence 2 de l'université de Poitiers –, je publie une version d'entraînement. Que tous ceux qui le souhaitent participent, quel que soit leur niveau (n'oubliez pas que c'est en pratiquant que vous vous améliorerez ; la seule chose : il faut dans tous les cas donner le meilleur de ce que vous pouvez faire… c'est-à-dire prendre la peine d'ouvrir les dictionnaires pour vérifier le sens et l'orthographe des mots, une conjugaison, une grammaire, etc. Il ne s'agit pas de traduire pour traduire, mais de traduire pour progresser en espagnol ET en français).
Je rappelle le fonctionnement :
Vous m'envoyez votre travail par mail le jour fixé (en l'occurrence le 2 décembre) et je publie l'ensemble des versions le lendemain. Cela vous donne des points de comparaison et, le cas échéant (si j'ai un peu de temps), je participe à la correction…

Antonia Sierra, la mujer de Vargas, era veintiséis años menor que él. Al llegar a la cuarentena ya estaba muy gastada, casi no le quedaban dientes sanos en la boca y su aguerrido cuerpo de mulata se había deformado por el trabajo, los partos y los abortos; sin embargo aún conservaba la huella de su pasada arrogancia, una manera de caminar con la cabeza bien erguida y la cintura quebrada, un resabio de antigua belleza, un tremendo orgullo que paraba en seco cualquier intento de tenerle lástima. Apenas le alcanzaban las horas para cumplir su día, porque además de atender a sus hijos y ocuparse del huerto y las gallinas ganaba unos pesos cocinando el almuerzo de los policías, lavando ropa ajena y limpiando la escuela. A veces andaba con el cuerpo sembrado de magullones azules y aunque nadie preguntaba, toda Agua Santa sabía de las palizas propinadas por su marido. Sólo Riad Halabí y la Maestra Inés se atrevían a hacerle regalos discretos, buscando excusas para no ofenderla, algo de ropa, alimentos, cuadernos y vitaminas para sus niños.

Isabel Allende, El oro de Tomás Vargas

Pour information

Je viens de publier la traduction d'Hélène de la dernière version de CAPES (en effet, nous nous arrêtons là puisque les écrits commencent la semaine prochaine… J'en profite pour souhaiter bonne chance à tous les candidats, en particulier aux bordelais et poitevins). J'espère que quelqu'un d'autre la fera pour qu'elle ait au moins un point de comparaison.
Pour ceux qui veulent continuer à traduire, il y a donc la nouvelle de SF que nous venons de commencer – avec Elena et Irène, et, en fonction de vos suggestions, nous pouvons trouver d'autres supports, d'autres manières de procéder, etc.

mercredi 16 novembre 2011

Question de lexique

Quel est le sens du terme = ichtyologie ?

mardi 15 novembre 2011

La chanson du mardi, choisie par Elena

Pareja 2006

http://youtu.be/BbPZpbQzfW8

Pour en savoir plus :
Tango Buenos Aires Festival y Mundial

http://youtu.be/Izgs8k-05ek

Référence culturelle : Mahón

Une idée d'Elena

lundi 14 novembre 2011

« El sueño del robot » – phrase 4

Este robot servía en una época después de la “Gran Revolución Robótica” (fue de mucho mayor impacto que la Revolución Industrial) y poco después de la R.R.I. (Reforma Robótica Industrial) en las que millones y millones de robots fueron destruidos en todo el planeta por manos humanas.

Solution temporaire :

Ce robot était toujours en fonctionnement à une époque ultérieure à la « Grande Révolution Robotique » (dont l'impact fut bien supérieur à CELUI DE la Révolution Industrielle) et peu après la R.R.I. (Réforme Robotique Industrielle), au cours desquelles des millions et des millions de robots furent détruits sur l'ensemble de la planète par la main de l'homme.

« El sueño del robot » – phrase 3

Pour que ce soit plus pratique, nous isolerons chaque phrase dans un post…
Phrase 3 :

Nunca descansaba salvo los días en que tenía que recargase de energía o en los mantenimientos de máquinas autómatas.

Solution temporaire :

Il ne se reposait jamais, hormis les jours où il devait recharger ses batteries ou lorsqu'il allait à la maintenance, avec/comme les autres automates.

« El sueño del robot » – phrase 2

A sus 160 años de edad, él aún estaba en servicio efectivo.

Solution temporaire :
À 160 ans, il était encore en service effectif.

« El sueño del robot » – phrase 1

Roservind era un robot autómata y trabajador en las minas de Yanacocha.

Solution adoptée temporairement (après discussion ; cf commentaire dans post où figure l'ensemble du texte en V.O.)

Roservind était un robot automate qui travaillait / était employé dans les mines de Yanacocha.

Pour information

Ceux qui suivent de près les divers échanges de commentaires que nous avons, vous aurez remarqué qu'avec Elena, nous nous sommes lancées dans la traduction de la nouvelle de science-fiction publiée hier. Nous allons faire cela pas à pas, c'est-à-dire phrase après phrase, pour peaufiner notre traduction et, surtout, la construire ensemble.
Si vous souhaitez nous rejoindre pour ce petit jeu de « ping-pong traductif », voyez où nous en sommes (via les commentaires, donc – au post dans lequel figure le texte en V.O.) et prenez le train en marche. Pour l'heure (14 novembre 11h00), nous allons attaquer la troisième phrase.

dimanche 13 novembre 2011

Pas de SF en Amérique latine ?

Un peu de lecture pour les curieux (« El sueño del robot », par RPACOC, Pérou)

Roservind era un robot autómata y trabajador en las minas de Yanacocha. A sus 160 años de edad, él aún estaba en servicio efectivo. Nunca descansaba salvo los días en que tenía que recargase de energía o en los mantenimientos de máquinas autómatas. Este robot servía en una época después de la “Gran Revolución Robótica” (fue de mucho mayor impacto que la Revolución Industrial) y poco después de la R.R.I. (Reforma Robótica Industrial) en las que millones y millones de robots fueron destruidos en todo el planeta por manos humanas. Aunque estas máquinas con inteligencia artificial eran muy avanzadas, nunca significaron un peligro para la humanidad. Ya que su inteligencia nunca llegaría a ser comparada con la de un humano. Nunca tendrían la ambición y maldad para matar seres vivos. O tener lo que los humanos tienen en especial… esa cosa llamada, alma. Roservind tenía una estructura morfológica de un humano. Cubierto de metal resistente a la corrosión, su rostro no reflejaba emoción alguna. Este servía como multiusos en la industria, ya que en toda una planta industrial sólo podría haber como máximo 3 robots según la ley 5 de la R.R.I. Su principal labor era de personal de limpieza, médico, contabilizador e instalador de dinamitas; aparte de otros trabajos más. Diariamente era víctima de humillaciones por parte de los trabajadores. Le escupían, pintaban, meaban en su cuerpo metálico y éste no entendía la burla de los que se reían de él. Un día Roservind estuvo trabajando a 4000 metros bajo tierra con más de 100 mineros. Fue entonces cuando sucedió el siniestro: hubo un derrumbe que cubrió de rocas y tierra a todas las entradas de la minas. Tardarían más de 8 meses en rescatarlos, si estuviesen con vida. Después de 4 meses los trabajadores empezaban a morir de uno en uno por hambre y sed. Incluso la ayuda médica del robot no fue suficiente para los desgraciados. Tan solo quedaban unos 10 de los 100 que había. El robot no podía hacer nada y tan sólo se dedicaba a observar la agonía de los restantes. Aunque no tenía emociones, podía pensar. Y recordó los viejos tiempos que tenía un su base de datos de memoria, en que servía a una familia como mayordomo. Familia que lo vendió a un chatarrero, pero… él nunca sintió disgusto alguno. Nunca comprendía por qué las personas lloraban, reían… Eran tan impredecibles. Vio al último minero vivo al borde de la muerte agarrando una cruz y otro una foto de su familia, éste lloraba y poco después, murió. El robot quedó totalmente solo con los cadáveres. Y por primera vez se preguntó qué le hacía diferente de los humanos. Porque ellos van al cielo y los robots… no. Los animales no van al cielo —se decía a sí mismo— ¿Por qué los humanos? ¿Yo podría ir al cielo? De esa manera el robot se formulaba muchas preguntas. En una de esas, recordaba cuando hubo una huelga de trabajadores de la mina. Estos reclamaban sus derechos, tenían metas en la vida. Recordaba los grandes triunfos en la historia de la humanidad; lograron sus metas… sus sueños. Varios días después las luces dentro de la mina se apagaron y el robot quedó en total oscuridad… y se preguntó: ¿Cuál es mi meta en mi existencia? Prendió la luz de su casco y empezó a leer una biblia que tomó de un cadáver. Pasaron más de nueve meses, y llegó el rescate… sólo sacaron al robot. Una vez fuera. Todos miraban con odio a éste. Sin motivo alguno un supervisor le dijo al robot:, — ¡Tú… Vuelve a tu trabajo! , El robot se quedó parado frente al supervisor, y este quedó sorprendido porque todos los robots siempre ejecutan una orden rápidamente… pero éste era diferente., — ¡Vuelve a tu trabajo!—le seguía exclamando el supervisor. Pero el robot logró entender la diferencia entre robots y humanos… era el alma. Según las sagradas escrituras, el alma era única en cada ser humano y la que se iría al cielo o al infierno dejando el cuerpo material., — ¡No escuchas robot estúpido! — Roservind se preguntaba: ¿Cómo puedo pensar independientemente sin obedecer las complejas líneas de programación? ¿Cómo haría para obtener un alma? Y sin darse cuenta el robot ya tenía una meta… un sueño. Ahora sólo faltaba darle el punto de inicio a su largo camino… una palabra:, — ¡Renuncio!, y desde ese momento Roservind acababa de nacer.

samedi 12 novembre 2011

Question de lexique

Quel est le sens de l'adjectif = CYNÉGÉTIQUE ?

Référence culturelle : el chayote

el chayote :
une idée d'Aureba

vendredi 11 novembre 2011

Version de CAPES, 21 (à rendre pour le 16 novembre)

Gradualmente, el hermoso universo fue abandonándolo; una terca neblina le borró las líneas de la mano, la noche se despobló de estrellas, la tierra era insegura bajo sus pies. Todo se alejaba y se confundía. Cuando supo que se estaba quedando ciego, gritó; el pudor estoico no había sido aún inventado y Héctor podía huir sin desmedro. Ya no veré (sintió) ni el cielo lleno de pavor mitológico, ni esta cara que los años transformarán. Días y noches pasaron sobre esa desesperación de su carne, pero una mañana se despertó, miró (ya sin asombro) las borrosas cosas que lo rodeaban e inexplicablemente sintió, como quien reconoce una música o una voz, que ya le había ocurrido todo eso y que lo había encarado con temor, pero también con júbilo, esperanza y curiosidad. Entonces descendió a su memoria, que le pareció interminable, y logró sacar de aquel vértigo el recuerdo perdido que relució como una moneda bajo la lluvia, acaso porque nunca lo había mirado, salvo, quizá, en un sueño., El recuerdo era así. Lo había injuriado otro muchacho y él había acudido a su padre y le había contado la historia. Éste lo dejó hablar como si no escuchara o no comprendiera y descolgó de la pared un puñal de bronce, bello y cargado de poder, que el chico había codiciado furtivamente. Ahora lo tenía en las manos y la sorpresa de la posesión anuló la injuria padecida, pero la voz del padre estaba diciendo: "Que alguien sepa que eres un hombre", y había una orden en la voz. La noche cegaba los caminos; abrazado al puñal, en el que presentía una fuerza mágica, descendió la brusca ladera que rodeaba la casa y corrió a la orilla del mar, soñándose Ayax y Perseo y poblando de heridas y de batallas la oscuridad salobre. El sabor preciso de aquel momento era lo que ahora buscaba; no le importaba lo demás: las afrentas del desafío, el torpe combate, el regreso con la hoja sangrienta.

J.L., Borges, « El hacedor »

***

Hélène nous propose sa traduction :

Progressivement, le bel univers l’abandonnait; un brouillard persistant effaça les lignes de sa main, la nuit se dépeupla d’étoiles, la terre était mouvante sous ses pieds. Tout s’éloignait et se confondait. Quand il sut qu’il devenait aveugle, il cria ; la pudeur stoïque n’avait pas encore été inventée et Héctor pouvait fuir sans qu’il n’y ait de conséquence. Je ne verrai plus (il sentit) ni le ciel plein de terreur mythologique, ni ce visage que les années transformeront. Des jours et des nuits glissèrent sur le désespoir de sa chaire, mais un matin, il se réveilla, il regarda (maintenant sans éprouver d’étonnement) les choses floues qui l’entouraient et de manière inexplicable, il eut le sentiment, comme quelqu’un qui reconnaît une musique ou une voix, qu’il avait déjà vécu tout cela et qu’il y avait face avec peur, mais aussi avec joie, espoir et curiosité. Il fouilla alors dans sa mémoire, qui lui parut infinie, et il réussit à extraire de ce vertige le souvenir perdu qui luisit comme une pièce sous la pluie, sans doute parce qu’il ne l’avait jamais regardé, sauf, peut-être, en rêve. Ce souvenir était le suivant : un autre garçon l’avait insulté, il était allé voir son père et lui avait raconté l’histoire. Celui-ci le laissa parler comme s’il n’écoutait pas ou ne comprenait pas, puis il décrocha du mur un poignard en bronze, beau et chargé de pouvoir, que le garçon avait convoité secrètement. Maintenant il le tenait dans ses mains, la surprise provoquée par la possession annula l’affront subi, mais la voix du père disait : « pour que quelqu’un sache que tu es un homme », et il y avait un ordre dans la voix. La nuit rendait les chemins invisibles ; serrant contre lui ce poignard, dont il pressentait le pouvoir magique, il descendit le talus abrupt qui entourait la maison et courut au bord de la mer, se prenant pour Ajax et Persée, en peuplant l’obscurité saumâtre de blessures et de batailles. La saveur particulière de ce moment était ce que maintenant il cherchait ; le reste lui était égal : les affronts du défi, le combat maladroit, le retour avec la lame ensanglantée.

***

Elena nous propose sa traduction :

Progressivement, le bel univers l’abandonna ; une brume récalcitrante lui effaça les lignes de la main, la nuit fut désertée par les étoiles, la terre sous ses pieds était instable. Tout s’éloignait et tout était trouble. Dès qu’il apprit qu’il devenait aveugle, il cria ; on n’avait pas encore inventé la pudeur stoïque, et Hector pouvait fuir sans déchoir. Je ne verrai plus (pressentit-il) ni le ciel empli d’effroi mythologique, ni ce visage que les années transformeront. Des jours et des nuits passèrent sur son désespoir charnel, mais un jour, il se réveilla, il regarda (désormais, sans aucun étonnement) les choses diffuses qui l’entouraient et inexplicablement, il sentit, comme celui qui reconnaît une musique ou une voix, que tout cela lui était déjà arrivé et qu’il l’avait affronté avec crainte, mais aussi avec joie, espoir et curiosité. Alors, il descendit dans sa mémoire, qui lui sembla infinie, et il réussit à extraire de ce vertige le souvenir égaré, lequel scintilla comme une pièce de monnaie sous la pluie, peut-être parce qu’il ne l’avait jamais regardé, hormis, possiblement, dans un rêve. Le souvenir était ainsi : un autre garçon l’avait offensé et il était allé voir son père et lui avait fait part des faits. Celui-ci l’avait laissé parler comme s’il n’entendait pas ou s’il ne comprenait pas et il décrocha du mur un poignard en bronze, beau et chargé de pouvoir, que l’enfant avait convoité furtivement. À présent, il l’avait entre ses mains et la surprise de sa possession annula l’injure subie, sauf que la voix de son père disait : « Que l’on sache que tu es un homme », et dans la voix il y avait un ordre. La nuit aveuglait les chemins ; embrassant le poignard qu’il soupçonnait doté d’une force magique, il descendit la pente abrupte entourant la maison et il courut vers le bord de la mer, en s’imaginant tel Ajax et Persée, et en peuplant de blessures et de batailles l’obscurité saumâtre. La saveur précise de cet instant était ce qu’il recherchait aujourd’hui ; tout le reste lui importait peu : les affronts du défi, le combat maladroit, le retour avec la lame ensanglantée.

***

Irène nous propose sa traduction :

Petit à petit, le bel univers l'abandonna ; un brouillard tenace effaça les lignes de sa main, la nuit perdit des étoiles ; sous ses pieds, la terre était instable. Tout s'éloignait et se confondait., Lorsqu'il apprit qu'il devenait aveugle, il cria ; la pudeur stoïque n'avait pas encore été inventée et Hector pouvait fuir sans déchoir. Je ne verrai plus (ce fut son sentiment), ni le ciel empli de frayeur mythologique, ni ce visage qui sera transformé par les années. Des jours et des nuits passèrent sur ce désespoir incrusté dans sa chair, mais un matin il se réveilla, il regarda (sans plus aucun étonnement) les objets flous qui étaient autour de lui, et inexplicablement, il sentit, tel celui qui reconnaît une musique ou une voix, que tout cela était déjà arrivé et qu'il l'avait affronté avec crainte mais également avec jubilation, espoir et curiosité. Alors, il s'enfonça dans sa mémoire, qui lui sembla infinie et il réussit à extraire de ce vertige, le souvenir perdu qui se mit à briller comme une pièce de monnaie sous la pluie, sans doute parce que jamais il ne l'avait regardé si ce n'est en rêve, peut-être. Le souvenir était ainsi. Il avait été injurié par un autre garçon et avait fait appel à son père à qui il avait raconté l'histoire. Celui-ci le laissa parler, faisant semblant de ne pas écouter pas ou de ne pas comprendre et décrocha du mur un beau poignard en bronze aux pouvoirs magiques, que l'enfant avait convoité furtivement. Maintenant, il l'avait entre les mains et la surprise de la possession annula l'offense subie, mais la voix de son père disait : « Que quelqu'un sache que tu es un homme » et dans la voix, il y avait une injonction. La nuit obstruait les chemins ; étreignant son poignard dont il pressentait la force magique, il descendit la pente abrupte qui entourait la maison et courut jusqu'au bord de la mer, se prenant pour Ajax et Persée et peuplant l'obscurité saumâtre de blessures et de batailles. La saveur précise de ce moment-là, voilà ce qu'il cherchait maintenant ; le reste ne lui importait pas : l’opprobre du défi, le combat maladroit, le retour avec la lame sanguinolente.

mardi 8 novembre 2011

La chanson du mardi, choisie par Elena

Kiev Portella, Valse Crépusculaire

http://youtu.be/Dcv20GtPsz8

Pour en savoir plus :

Référence culturelle : la pitaya

La pitaya
une idée d'Auréba

C'est un fruit très rafraichissant. Avec ses petits pépins noirs, il fait penser au kiwi, à part qu'il n'en a pas l'acidité. À Mérida, on trouve du jus de pitaya et des glaces à la pitaya.

samedi 5 novembre 2011

Version de CAPES, 20 (à rendre pour le 10 novembre)

He soñado mucho a lo largo de mi vida, pero el sueño que tuve, o mejor dicho, tuvimos, en aquel verano de 1977, llegó muy lejos, más allá de esa clase de pesadillas en las que nos vemos convertidos en caballos o a merced de un verdugo chino, y fue, en ese sentido, extraordinario. Todo comenzó cuando Pablo Ardisán, un compañero del club de alpinismo al que yo entonces pertenecía, me invitó a hacer una travesía por la isla Ellesmore, en el Océano Ártico., Ardisán me explicó que la isla estaba muy cerca de Groenlandia y que su propósito, el suyo y el de otro montañero, un tal Fernando, era atravesar las cordilleras y valles helados que se extendían entre Craig Harbour y una pequeña población llamada Alert. "¿Y cuál es el cuento?", le pregunté. "Alert queda más al norte que Thule o cualquier otro lugar habitado. Es el último pueblo del mundo", me respondió. No estaba mal. También a mí me gustaba la idea de llegar a lo más norte del norte. Por otra parte, mi especialidad dentro del montañismo era el esquí de fondo. Le dije que sí, que contara conmigo., Unos meses más tarde, los tres miembros de la expedición nos encontrábamos en Ottawa, en las oficinas del Canadian Artic State: "¿Por qué motivo quieren ir a Ellesmore? ¿Por qué sólo hay dos policías en toda la isla?", nos preguntó el funcionario con buen humor. "Si es que los dos siguen allí. Se ha corrido la voz de que el más joven ha huido con una osa", añadió otro funcionario provocando la risa de todos los que en ese momento trabajaban en la oficina. El comentario no nos extrañó. El barman del hotel ya nos había contado un par de chistes acerca de aquella pareja de la Policía Montada, la única que, al parecer, patrullaba por los fríos y solitarios treinta y cinco mil kilómetros cuadrados de Ellesmore. "Somos deportistas y queremos hacer una travesía desde Craig hasta Alert", aclaró Ardisán con su seriedad habitual. "Supongo que estarán ustedes al tanto de la dificultad de su empresa", nos dijo el funcionario a la vez que nos entregaba los permisos. También él se había puesto serio. "No crean ustedes que aquello es Europa. Es el Ártico". "Y además", añadió su compañero, el mismo gracioso de antes, "el fantasma de William Baffin habita en esa isla. Pero no se preocupen. Si tienen algún problema, acudan a la cabaña de los dos policías. Para ellos será un placer echarles una mano. Por lo que cuentan, están ansiosos por conocer gente nueva". Sonreímos ante su comentario y nos marchamos de la oficina. Lo importante era que ya teníamos los permisos.

Bernardo Atxaga, « Declaración del tercer montañero »

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Hélène nous propose sa traduction :

J’ai beaucoup rêvé au cours de ma vie, mais le rêve que j’ai fait, ou plutôt que nous avons fait, cet été 1977, atteignit des sommets, dépassa ce type de cauchemars où l’on se voit transformé en cheval ou bien à la merci d’un bourreau chinois. C’est en ce sens, qu’il fut extraordinaire. Tout commença quand Pablo Ardisán, un ami du club d’alpinisme auquel j’appartenais alors, m’invita à faire une traversée de l’île d’Ellesmere, qui se trouve dans l’Océan Arctique. Ardisán m’expliqua que l’île était très proche du Groenland et que son objectif, le sien et celui d’un autre alpiniste, un certain Fernando, était de traverser les montagnes et les vallées gelées qui s’étendent de Craig Harbour jusqu’à une petite bourgade appelée Alert. « Et quel est l’enjeu ? », lui demandai-je. Alert se situe plus au nord que Thule ou que n’importe quel autre lieu habité. C’est le village aux confins de monde », me répondit-il. Ce n’était pas rien. Moi aussi, j’aimais l’idée d’atteindre l’extrémité nord du Nord. D’ailleurs, ma spécialité dans le domaine de l’alpinisme était le ski de fond. Je lui dis que oui, qu’il pouvait compter sur moi. Quelques mois plus tard, nous, les trois membres de l’expédition, nous retrouvions à Ottawa, dans les bureaux de la Canadian Artic State : « Pour quelle raison voulez-vous aller à Ellesmere ? C’est parce qu’il n’y a que deux policiers sur toute l’île ? », nous demanda le fonctionnaire avec humour. « S’il est vrai qu’ils sont encore deux. La rumeur court que le plus jeune s’est enfui avec une ourse », ajouta un autre fonctionnaire ce qui fit rire tous ceux qui travaillaient à ce moment-là dans le bureau. Le commentaire ne nous étonna guère. Le barman de l’hôtel nous avait déjà raconté quelques blagues au sujet de ces deux agents de la police montée, les seuls, semble-t-il, qui patrouillaient dans les trente-cinq mille kilomètres carrés froids et retirés d’Ellesmere. « Nous sommes des sportifs et nous voulons faire une traversée de Craig jusqu’à Alert » expliqua Ardisán avec son sérieux habituel. « Je suppose que vous connaissez la difficulté de votre entreprise », nous dit le fonctionnaire alors qu’il nous remettait les permis. Lui aussi était sérieux. « Ne croyez pas que c’est l’Europe, c’est l’Arctique ». « Et en plus, ajouta son collègue, le même plaisantin de tout à l’heure, le fantôme de William Baffin hante cette île. Si vous avez un quelconque problème, rendez-vous à la cabane des deux policiers. Pour eux, ce sera un plaisir de vous aider. D’après ce qu’on dit, ils sont avides de nouvelles rencontres ». Nous répondîmes à son commentaire par un sourire et nous sortîmes du bureau. Ce qui importait, c’était que nous avions les permis.

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Irène nous propose sa traduction :

J'ai beaucoup rêvé tout au long de ma vie, mais le rêve que je fis, ou plutôt, que nous fîmes en cet été 1977, alla très loin, plus loin que le type de cauchemars dans lesquels nous nous voyons transformés en chevaux ou à la merci d'un bourreau chinois, et en ce sens, il fut extraordinaire. Tout commença quand Pablo Ardisán, un camarade du club d'alpinisme auquel j'appartenais alors, m'invita à faire une traversée sur l'île Ellesmore, dans l'Océan Arctique. Ardisán m'expliqua que l'île était très près du Groenland et que son propos, le sien et celui d'un autre montagnard, un dénommé Fernando, était de franchir les cordillères et les vallées glacées qui s'étendaient entre Craig Harbour et une petite agglomération qui s'appelait Alert. Et quelle est l'histoire? lui demandai-je. Alert se trouve plus au nord que Thule ou n'importe quel autre lieu habité. « C'est le dernier village du monde » me répondit-il. Ce n'était pas mal. Moi aussi, j'aimais bien l'idée d'arriver à l'extrême nord du Nord. D'autre part, ma spécialité dans le domaine de l'alpinisme, c'était le ski de fond. Je lui dis que oui, qu'il pouvait compter sur moi. Quelques mois plus tard, nous nous retrouvions à Otawa, dans les bureaux du Canadian Arctic State, nous, les trois membres de l'expédition : « Pour quel motif voulez-vous aller à Ellesmore ? Parce qu'il n'y a que deux policiers sur toute l'île ? » nous demanda le fonctionnaire, de bonne humeur. « Si tant est que les deux y soient encore. Le bruit a couru que le plus jeune s'est enfui avec une ourse, ajouta un autre fonctionnaire », faisant éclater de rire tous ceux qui travaillaient dans le bureau à ce moment-là. Le commentaire ne nous étonna pas. Le barman de l'hôtel nous avait déjà raconté deux ou trois blagues sur cette paire d'agents de la Police Montée, la seule qui, apparemment, patrouillait sur les 35 kilomètres carrés froids et solitaires de Ellesmore. Nous sommes sportifs et nous voulons faire une traversée de Craig à Alert, précisa Ardisán avec son sérieux habituel. «Je suppose que vous êtes au courant de la difficulté de votre entreprise » nous dit le fonctionnaire tout en nous remettant les autorisations. Lui aussi avait repris son sérieux. « Ne croyez pas que là-bas c'est l'Europe. C'est l'Arctique ». « Et de plus », ajouta son compagnon, le même comique qu'auparavant, « le fantôme de William Baffin vit sur cette île. Mais ne vous inquiétez pas. Si vous rencontrez le moindre problème, adressez-vous à la cabane des deux policiers. Ce sera pour eux un plaisir de vous donner un coup de main. D'après ce que l'on raconte, ils sont désireux de faire de nouvelles connaissances ». Nous sourîmes à son commentaire et quittâmes le bureau. L'important c'était que nous avions déjà les autorisations.

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Justine nous propose sa traduction :

J’ai beaucoup rêvé tout au long de ma vie, mais le rêve que j’ai fait, ou plus exactement, que nous avons fait lors de l’été 1977, alla très loin, plus loin encore que ce genre de cauchemars dans lesquels on se voit changé en chevaux ou à la merci d’un bourreau chinois, et c’est en ce sens que ce rêve a été extraordinaire. Tout a commencé lorsque Pablo Ardisán, un membre du club d’alpinisme auquel j’appartenais alors, m’a invité à faire une traversée en passant par l’île d’Ellesmore, dans l’Océan Arctique. Ardisán m’a expliqué que l’île était très proche du Groenland et que leur but, à lui et à un autre passionné de montagne, un certain Fernando, était de traverser les cordillères et les vallées gelées qui s’étendaient entre Craig Harbour et une petite localité appelée Alert. « Qu’est ce que c’est encore que cette histoire ? », lui ai-je demandé. « Alert se situe plus au nord que Thule ou que n’importe quel autre endroit habité. C’est le dernier village du monde », m’a-t-il rétorqué. Ce n’était pas mal. A moi aussi l’idée d’arriver le plus au nord du nord me plaisait. D’autre part ma spécialité en alpinisme c’était le ski de fond. J‘étais partant, je lui ai dit de compter sur moi. Quelques mois plus tard, nous, les trois membres de l’expédition, nous sommes retrouvés à Ottawa, dans les bureaux de l’Etat Arctique canadien : « Pour quelle raison voulez-vous aller à Ellesmore ? Serait-ce parce qu’il n’y a que deux gendarmes sur toute l’île ? », nous a demandé le fonctionnaire sur un ton enjoué. « Enfin si les deux y sont toujours. Le bruit a couru que le plus jeune s’était enfui avec une ourse », a ajouté un autre fonctionnaire provoquant le rire de tous ceux qui à cet instant travaillaient dans le bureau. Son commentaire ne nous a pas étonnés. Le barman de l’hôtel nous avait déjà raconté deux blagues à propos de ce couple de la Gendarmerie royale, la seule qui paraît-il, patrouillait à travers les trente-cinq kilomètres carrés froids et isolés d’Ellesmore. « Nous sommes sportifs et nous voulons faire une traversée de Craig à Alert », a précisé Ardisán avec son sérieux habituel. « Je suppose que vous êtes au courant de la difficulté de votre entreprise », nous a dit le fonctionnaire en même temps qu’il nous remettait nos autorisations. Lui aussi était devenu sérieux. « Ne croyez pas que là-bas c’est l’Europe. C’est l’Arctique ». « Et en plus », a ajouté son collègue, celui qui auparavant était drôle, « le fantôme de William Baffin hante cette île. Mais ne vous inquiétez pas. Si vous avez le moindre problème, rendez-vous à la cabane des deux gendarmes. Pour eux ce sera un plaisir de vous donner un coup de main. A ce qu’on raconte, ils sont désireux de faire de nouvelles connaissances ». Nous avons souri à son commentaire, et nous avons quitté le bureau. Nous avions les autorisations, c’était là l’important.

Pour information

Je viens de publier les propositions de traduction pour la version de CAPES 19.

Référence culturelle : la chaya

la chaya
une idée d'Auréba

À Mérida, le chaya est très présente. C'est l'épinard maya. C'est une feuille comestible (mais toxique si on la mange crue). Avec, on fait une boisson: la chayada (on mixe des feuilles de chaya, on ajoute du jus de citron et du sucre). Certains boivent la chaya avec de la téquila. On la mange également en soupe.

Question de lexique

Qu'est-ce que la = SÉLÉNOGRAPHIE ?

mardi 1 novembre 2011

La chanson du mardi, choisie par Elena

http://youtu.be/AJaOptRE00E

Question de lexique

Qu'est-ce que le = PÉRIGÉE ?