mercredi 30 septembre 2015

Projet Danny 1 – titre + citation + phrases 1-4

Rossana Díaz Costa (Pérou)

Con Alfredo, en La Coruña

Y yo muerto de miedo, pensando en el Pontiac; tal vez Jimmy se iba a enterar de que ése era el de mi padre, se iba a burlar tal vez, lo iba a ver más viejo, más ancho, más feo que yo.  “Con Jimmy, en Paracas”, Alfredo Bryce Echenique.

Fue Silvia, mi compañera de clase, la que me dijo ese día por la mañana: “Alfredo Bryce Echenique está en La Coruña y va a dar una conferencia hoy día por la noche en el Teatro Colón”. No lo pensé dos veces. Hablé al mediodía con las madres de mis pequeños alumnos y asunto arreglado. Les daría media hora menos de clase a cada uno y podría llegar a tiempo a ver y escuchar a Alfredo, curiosamente, en La Coruña.

Traduction temporaire :

Rossana Díaz Costa (Pérou)

Avec Alfredo, à La Corogne

Et moi, mort de peur, je songeais à la Pontiac ; Jimmy apprendrait-il qu’elle était à mon père, peut-être se moquerait-il, la verrait-il plus vielle, plus grosse, plus moche que moi. «Con Jimmy, en Paracas», Alfredo Bryce Echenique.


C'est Sylvia, ma copine d’école, ce jour-là, dans la matinée, qui m’a dit : « Alfredo Bryce Echenique est à La Corogne et il va donner une conférence ce soir au théâtre Colón ». Je n’y ai pas réfléchi à deux fois. J’en ai parlé aux mères de mes petits élèves et l’affaire était réglée à midi. Je leur ferais une demi-heure de moins de cours à chacun et je pourrais ainsi y être à temps pour voir et écouter Alfredo, avec curiosité, à La Corogne.

lundi 28 septembre 2015

Projet Elena 12 – phrases 136-137


Son los nombres que mi porosa memoria ahora evoca. Y si es por evocar, Robert Graves ―un gran poeta de quien compré sus Obras Completas para buscar un poema que parece qué él eliminó de sus obras (un poema lindísimo sobre Alejandro de Macedonia)― supone que, antes de todos los mitos, la humanidad era una sociedad matriarcal; y en aquel entonces la Diosa Madre era superior al Dios Hombre. 

Traduction temporaire :
Ce sont les noms que ma mémoire poreuse évoque en ce moment. Mais s'il s'agit de cela, Robert Graves – un grand poète dont j'ai acheté les Œuvres Complètes pour y chercher un poème qu'il aurait éliminé de l'ouvrage (un poème très beau sur Alexandre de Macédoine) – suppose qu'avant tous les mythes, l'humanité était une société matriarcale ; et qu'à cette époque-là, la Déesse Mère était supérieure au Dieu Homme.

Projet Justine / Nadia / Élise – phrases 294-301

Cuando el Pato salió de la casa-barco, veinte muchachos lo aguardábamos emocionados.
No ha sido nada, patas —nos diría con esa falsa modestia del triunfador—. No ha sido nada. Después del primer beso, los otros vinieron en catarata.
No había nada más que decir.
Por un buen rato alguien contó infinidad de chistes muy graciosos, muy machos, muy estúpidos.
Esa tarde, fresca, luminosa, de cielo despejado, fuimos todos —los veinte muchachos— a bañarnos juntos a Cantolao. Nadamos hasta el segundo espigón de la escuela naval, que era el punto de reunión de los superbacanes, y ahí, al vaivén de los tumbos, por más de una hora, flotando con el agua al cuello, nos quedamos charlando tonterías mientras se hacía de noche.

Traduction temporaire :

Quand Pat sortit de la maison-bateau, on était vingt garçons à l'attendre, émus.
— Du gâteau, les gars, nous a-t-il affirmé avec la fausse modestie du vainqueur. Franchement, du gâteau. Après le premier baiser, les autres sont venus naturellement.
Il n'y avait rien à ajouter. Pendant un bon moment, il raconta plein de blagues très drôles, très machos, très stupides.
Cette après-midi-là, fraîche, lumineuse, sous un ciel dégagé, nous nous baignâmes tous les vingt à Cantolao. Nous nageâmes jusqu'à la deuxième jetée de l'école navale – point de ralliement des superfriqués, et là, dans le va et vient des grosses vagues, nous restâmes plus d'une heure à flotter, l'eau nous arrivant au cou, racontant des bêtises alors que la nuit tombait.

dimanche 27 septembre 2015

Projet Chloé T 2 – phrases 68-74

-Según me han dicho es usted un trabajador eficiente -le dijo el jefe de colectivo y le estrechó la mano. – Tenemos un buró de lujo, acabamos de adquirirlo a buen precio en una tienda de antigüedades, según el tendero perteneció a un escritor importante. Nótelo: madera contrachapada, gaveteros bajo llave, y un pisapapeles con la cabeza de Marilyn Monroe. Por el momento se encargará de la construcción de diálogos. Conoce nuestra forma de trabajar: esto funciona como una caja cerrada.
El salario de Joe se incrementó en un 150 %. El conducto por el cual llegaban las situaciones y los personajes era más estrecho y la polea hacía menos ruido que en el sótano.

Traduction temporaire :
— À ce qu’on m’a rapporté, vous êtes un employé efficace, lui dit le chef d’équipe en lui serrant la main. Nous avons un bureau somptueux ; nous venons de l’acheter à un bon prix chez un antiquaire, selon qui il aurait appartenu à un écrivain important. Regardez, bois contreplaqué, des tiroirs à clé, et un presse-papiers avec le visage de Marilyn Monroe. Pour le moment, vous vous chargerez de la construction des dialogues. Vous connaissez notre manière de travailler, ça marche comme une boîte fermée. Le salaire de Joe augmenta de 150%.
Le conduit par lequel les situations et les personnages arrivaient était plus étroit, et la poulie faisait moins de bruit qu’au sous-sol.

Projet Justine / Sophie L – phrases 7-8

Y en este caso la psicología acertaba en gran medida con el carácter real de Jorge, el cual se volvía más complejo al llevar adelante dos vidas paralelas: una real y solitaria, y otra irreal pero totalmente social. Todas sus experiencias interpersonales se basaban en tener amigos virtuales, cuyos rostros reales jamás conocería; o acudir a eventos, reuniones y actividades en que las meras imágenes representaban a los participantes, aunque los hombres y mujeres detrás de ellos se encontraran a enormes distancias los unos de los otros. 

Traduction temporaire :
Et dans ce cas précis, la psychologie voyait juste en grande partie quant au vrai caractère de Jorge, qui devenait de plus en plus complexe ; en effet, il menait de front deux vies parallèles : l'une réelle et solitaire, l'autre irréelle, mais complètement sociale. Toutes ses expériences interpersonnelles se basaient sur le fait d'avoir des amis virtuels dont il ne connaîtrait jamais le vrai visage, ou sur sa participation à des événements, des réunions et des activités où de simples avatars représentaient les participants, ce alors même que les hommes et les femmes qu'ils cachaient étaient à de grandes distances les uns des autres.

vendredi 25 septembre 2015

Projet Johanna – phrases 163-181

Se arrodilló frente a él, murmuró algo a sus oídos y sin dejar de llorar lo atrajo con fuerza y hundió sus ásperos labios contra los suyos. De inmediato Julio sintió la lengua del tipo revolcándose en su garganta, los gruesos bigotes lastimando su nariz y el aliento a tabaco asfixiándolo. No entendía nada. Su madre lloraba. ¿Y luego, hijo, qué pasó luego?
Nada –contestó él–. Sólo se fue sin decir nada. –Y luego de unos segundos, abriendo más los ojos–: Era mi papá ¿no?
Claro que no. Tu papá está muerto.
Pero…
¿Entiendes eso, verdad?
Sí.
No vuelvas a hablar con nadie, hijo. Estás prohibido.
¿Y tú crees que no he visto lo que has hecho? –dice Julio–. ¿Ah, burra?

Traduction temporaire :
Il s'agenouilla face à lui, murmura quelque chose à son oreille, sans cesser de pleurer, l'attira avec force et posa ses lèvres rêches contre les siennes. Julio sentit immédiatement la langue du type tourner dans sa bouche, les moustaches rugueuses lui piquaient le nez et l'odeur du tabac dans son haleine l'asphyxiait. Il ne comprenait rien. Sa mère pleurait. Et ensuite fiston, que s'est-il passé ?
— Rien, a-t-il répondu. Il est juste parti sans rien dire. Et après quelques secondes, en ouvrant davantage les yeux : C'était mon père, non ?
— Bien sûr que non. Ton père est mort.
— Mais… 
— Tu comprends ça, n'est-ce-pas ?
— Oui.
— Ne parle plus à personne, fiston. Je te l'interdis. 

— Et tu crois que je n'ai pas vu, ce que tu as fait ? dit Julio. Hein, bourrique ?

Projet Émilie 8 – phrases 218-221

El transporte de su dolor elevábalos a cierta vaga noción de provenencia, ante aquel cielo de donde había estado cayendo la lluvia infernal; y sus rugidos preguntaban ciertamente algo a la cosa tremenda que causaba su padecer. Ah... esos rugidos, lo único de grandioso que conservaban aún aquellas fieras disminuidas: cual comentaban el horrendo secreto de la catástrofe; cómo interpretaban en su dolor irremediable la eterna soledad, el eterno silencio, la eterna sed... Aquello no debía durar mucho. El metal candente empezó a llover de nuevo, más compacto, más pesado que nunca.

Traduction temporaire :
Il souffraient tellement qu'ils entrevoyaient la provenance de leur douleur, face à ce ciel d’où était tombée la pluie infernale ; avec leurs rugissements, ils demandaient certainement des comptes à la chose terrible responsable de leur tourment. Ah… ces rugissements, seule grandeur que ces fauves diminués conservaient encore, dans leur façon de commenter l'atroce secret de la catastrophe, d'interpréter, dans leur irrémédiable douleur, l’éternelle solitude, l’éternel silence, l’éternelle soif… Cela ne dura guère. Le métal brûlant recommença à pleuvoir, plus compact, plus lourd que jamais.

Projet Justine 4 – phrass 105-107

La llave general del condominio saltaba, chamuscada, de forma muy frecuente debido a la sobrecarga de sesenta televisores prendidos y otras tantas cenas cocinándose en el horno eléctrico a la misma hora. Gran parte de las molestias del condiminio se vivían en el ascensor, debido al sobrepeso de los muchos vecinos que, por tratar de ser considerados, terminaban siendo todo lo contrario. La mayoría pugnaba por bajar temprano en las mañanas para sacar sus autos antes de dejar atrapado al del vecino, llenaban los ascensores de buenos días, kilos fuera del límite y, finalmente, de maldiciones, por que tenían que esperar apiñados y sofocados durante los minutos que tardaban en arreglarlo.

Traduction temporaire :
Les fusibles de la copropriété grillaient très souvent à cause de la surcharge produite par soixante télévisions allumées en même temps et autant de repas au four. L'ascenseur était à l'origine d'une grande partie des désagréments qu'on connaissait dans l'immeuble, et cela à cause d'une foule de voisins qui, en voulant bien faire, y montaient tous en même temps, provoquant ainsi une surcharge pour la machine, qui tombait en panne… Résultat : ils obtenaient l'effet inverse. La majorité se battait pour descendre tôt le matin et ainsi pouvoir sortir leur voiture avant qu'elle ne soit coincée par celle du voisin ; du coup, à l'aube, les ascenseurs étaient bondés, bien au-delà de la charge maximale prévue et, finalement, des insultes fusaient parce qu'ils étaient obligés d'attendre entassés et étouffés pendant la réparation qui durait de longues minutes.

mercredi 23 septembre 2015

Projet Élodie 10 – phrases 122-133

Todo eso vi. Con el puñetazo, Micaela había abierto los ojos y había soltado a la gata que, de un brinco, se agazapó en una esquina. Fuera. ¿Qué? Fuera. Pero… ¡Fuera de mi casa ahora mismo! Y Micaela, aún tumbada, se limpió los dedos en un almohadón y se atusó la melena. Luego se levantó y buscó su ropa, los botines, las medias de redecilla que, sin sus piernas, parecían trozos de un alga crujiente bajo el sol. Salió del dormitorio y me empujó con su hombro al pasar. Mi gata seguía agazapada en una esquina y yo, desde el quicio, la vigilaba mientras Micaela se vestía en el salón.

Traduction temporaire :
Je vis tout cela. Avec le coup de poing, Micaela avait ouvert les yeux et relâché la chatte qui, d'un bond, était allée se cacher dans un coin. Dehors. Quoi ? Dehors ! Mais… Hors de chez moi, maintenant ! Et Micaela, encore allongée, s'essuya les doigts sur un coussin et se recoiffa. Ensuite, elle se leva et chercha ses habits, ses bottines, ses bas résille ; sans ses jambes, étaient semblables à des morceaux d'algue cuite sous le soleil. Elle sortit de la chambre et en passant me bouscula avec son épaule. Ma chatte était toujours cachée dans un coin, et moi, depuis le seuil, je la surveillais pendant que Micaela s'habillait dans le salon. 

Projet Marine 5 – phrases 69-75

La muñeca en cuestión decía “mamá” cuando le apretaban la panza con una voz metálica espantosa. Confieso hoy, ya mayor, que yo intenté que hiciera gárgaras para que sonara mejor.
-Alguien la tocó, le sale la voz ronca!!!!-vociferaba entre hipos fingidos Gabriela y volvía a apretarle la panza a su Fiorella.
-Mamá- graznaba el bicho de pelo de nylon, con voz de mirlo con gripe.
La abuela empezó a zumbar un Ave María y los ojitos arrugados empezaron a lagrimear.
-Mamá-decía la muñeca.
-Mamá- decía la abuela.

Traduction temporaire :
La poupée en question disait "maman" d'une effrayante voix métallique quand on lui appuyait dessus. Aujourd'hui, bien plus adulte, j'avoue avoir essayé de lui faire un bain de bouche pour que sa voix sonne mieux.
— Quelqu'un y a touché, elle a la voix rauque maintenant !!!! vociférait Gabriela entre de faux hoquets, avant d'appuyer de nouveau sur sa Fiorella.
— Maman, croassait-elle, avec la voix d'un merle grippé, la bestiole au poil de nylon. La grand-mère commença à siffler un Avé Maria et ses petits yeux ridés se mirent à larmoyer.
— Maman, disait la poupée.
— Maman, disait la grand-mère.

Projet Cindy 4 – phrases 6-17

Y no era porque no tuviese oído ni afición. De niña fue ella quien reclamó lecciones de piano; nadie necesitó imponérselas, como a sus hermanas. Sus hermanas, sin embargo, tocaban ahora correctamente y descifraban a primera vista, en tanto que ella... Ella había abandonado los estudios al año de iniciarlos. La razón de su inconsecuencia era tan sencilla como vergonzosa: jamás había conseguido aprender la llave de Fa, jamás. «No comprendo, no me alcanza la memoria más que para la llave de Sol». ¡La indignación de su padre! «¡A cualquiera le doy esta carga de un infeliz viudo con varias hijas que educar! ¡Pobre Carmen! Seguramente habría sufrido por Brígida. Es retardada esta criatura». Brígida era la menor de seis niñas, todas diferentes de carácter. Cuando el padre llegaba por fin a su sexta hija, lo hacía tan perplejo y agotado por las cinco primeras que prefería simplificarse el día declarándola retardada. 

Traduction temporaire :
Et ce n'était pas parce qu'elle n'avait pas l'oreille musicale ni de goût. Enfant, c'est elle qui avait réclamé des leçons de piano ; personne n'avait eu besoin de le lui imposer, comme cela avait été le cas pour ses sœurs. Cependant, si elles, elles jouaient maintenant correctement et déchiffraient au premier coup d'œil, elle… Elle avait abandonné ses études l'année même où elle les avait commencées. La raison de son inconséquence était aussi simple qu'honteuse : jamais elle n'avait réussi à apprendre la clé de Fa, jamais ! « Je ne comprends pas, je n'arrive à mémoriser que la clé de Sol ». L'indignation de son père ! « Pareil fardeau d'un malheureux veuf avec plusieurs filles à élever, je le cède volontiers à qui en veut ! Pauvre Carmen ! Elle a sûrement souffert à cause de Brígida. Elle est attardée, cette gamine. » Brígida était la plus jeune des six. Toutes avaient un caractère différent. Quand enfin le père en était à donner des leçons de piano à la benjamine, il était tellement perplexe et épuisé par les cinq premières, qu'il préférait se simplifier la vie en affirmant qu'elle était attardée. 

lundi 21 septembre 2015

Projet Sabrina 3 – phrases 105-106

El niño me observaba con complicidad, mientras yo sentía hervir mi savia subiendo por mi tallo y mis hojas, como si fuera un volcán a punto de reventar, tan aunados estábamos en la intención y en la materia, hasta que por fin me liberé de mis raptores estallando en infinitas motas de cristal. Convertida en polvo de estrellas habito desde entonces en el pensamiento de un niño, silenciosa y constante intento regenerarme a partir de estos jirones, mientras deshojo mi tiempo absorbida por la fantasía de un nuevo encuentro, esperando que algún día no muy remoto alguien venga a despertarme y me devuelva a mi reino de cristal.

Traduction temporaire :
Le petit m'observait avec complicité, alors que je sentais bouillir en moi la sève, en train de monter dans ma tige et mes feuilles, tel un volcan prêt à exploser ; nous étions si connectés dans l'intention et dans la matière que je réussis enfin à me libérer de mes ravisseurs en éclatant en une incroyable poudre de cristal. Devenue poussière d'étoiles, j'habite désormais dans la pensée d'un petit garçon ; silencieuse et constante, j'essaie de me régénérer à partir de ces lambeaux, passant mon temps, obnubilée par le rêve d'une nouvelle rencontre, à attendre qu'un jour prochain, quelqu'un vienne me réveiller et me rende à mon royaume de cristal.

vendredi 18 septembre 2015

Projet Fanny / Laura – phrases 141-149

 Josef se sentó a su lado, todavía envuelto con su toalla y el pelo mojado.
—¿Quieres contármelo de una vez?
Ella le miraba, pero sus ojos parecían traspasarle. No decía nada y él empezaba a impacientarse. Nunca se enfadaba con ella, pero todo el mundo tiene un límite.
Cuando ella apartó los ojos de su cara y los dirigió al papel que había dejado caer sobre la mesa, Josef siguió su mirada. Miró el papel, solo una vieja fotografía, a juzgar por la textura, arrugada y extraña. Alargó la mano y la cogió, dándole la vuelta. Las arrugas hacían que no pudiese ver todos los detalles, pero pudo ver la foto. De hecho, pudo reconocerla.

Traduction temporaire :
Josef s'assit à côté d'elle, encore enveloppé dans sa serviette, les cheveux mouillés.
— Tu veux bien me le dire, à la fin ?
Elle le regardait, mais ses yeux semblaient le traverser. Comme elle ne disait rien, il commença à s'impatienter. Il ne se mettait jamais en colère contre elle, mais tout le monde a ses limites. 

Quand ses yeux quittèrent le visage de Josef et se dirigèrent vers le papier qu'elle avait laissé tomber sur la table, il suivit son regard et observa l'objet. Vu la texture, il s'agissait seulement d'une vieille photographie froissée et étrange. Il tendit la main, la prit et la retourna. On ne pouvait pas distinguer tous les détails en raison des plis, mais il put voir le cliché. En fait, il le reconnut.

Projet Cindy 4 – titre + dédicace + phrase 1-5

María Luisa Bombal (Chili)

El árbol

A Nina Anguita, gran artista, mágica amiga que supo dar vida y realidad a mi árbol imaginado; dedico el cuento que, sin saber, escribí para ella mucho antes de conocerla.

El pianista se sienta, tose por prejuicio y se concentra un instante. Las luces en racimo que alumbran la sala declinan lentamente hasta detenerse en un resplandor mortecino de brasa, al tiempo que una frase musical comienza a subir en el silencio, a desenvolverse, clara, estrecha y juiciosamente caprichosa. «Mozart, tal vez» piensa Brígida. Como de costumbre se ha olvidado de pedir el programa. «Mozart, tal vez, o Scarlatti...» ¡Sabía tan poca música!

Traduction temporaire :


María Luisa Bombal (Chili)

L'arbre (1931)

À Nina Anguita, une grande artiste, une amie magique qui a su donner vie et réalité à mon arbre imaginaire ; je lui dédie ce conte que j'ai écrit pour elle sans le savoir, longtemps avant de la connaître.
Le pianiste s'assied, tousse par pure habitude et se concentre un instant. Les lumières en grappe qui éclairent la salle déclinent lentement, jusqu'à une faible intensité de braise, tandis qu'une phrase musicale commence à monter dans le silence, à se dérouler, claire, étroite et judicieusement capricieuse. « Mozart, peut-être » pense Brígida. Comme d'habitude, elle a oublié de demander le programme. « Mozart, peut-être, ou Scarlatti… ». Elle en savait tellement peu sur la musique !

Projet Élodie 10 – phrases 109-121

Mi gata me mira toda ella quieta. Y yo sigo ahí, de pie, sin moverme del umbral de mi habitación. Ni me uno a ellas ni las arrastro por el pasillo ni clavo mis uñas en el hocico. Solo me quedo allí mirando. Micaela. Mica. Mi. Mi, mi, mí. Agarra a la gata de tal modo que aplasta el cuello y las patas del animal contra sí. Conozco ese contacto. Puedo sentir el pelo de mi gata sobre mi propio pecho. Acariciarla y morderle las orejas, eso le falta a Micaela. También siento mi humedad en el umbral de los labios a punto de escaparse, pero aprieto los muslos y doy un puñetazo en el quicio de la puerta.

Traduction temporaire :
Ma chatte me regarde, parfaitement immobile. Et moi, je reste là, debout, sans bouger du pas de ma chambre. Je ne les rejoins pas, ne les traîne pas dans le couloir et ne plante pas non plus mes ongles dans sa gueule. Je reste juste là, à regarder. Micaela. Mica. Mi. Mi, mi, moi. Elle attrape la chatte d'une telle façon qu'elle écrase le cou et les pattes de l'animal contre elle. Je connais ce contact. Je peux sentir le pelage de ma chatte sur ma propre poitrine. La caresser et lui mordre les oreilles, ça, Micaela ne le fait pas. Je sens également l'humidité au bord de mes lèvres, prête à s'échapper, mais je sers les cuisses et je donne un coup de poing dans l'encadrement de la porte.

Projet Justine / Nadia / Élise – phrases 290-293

Para el Bebe Souza (trepado en los escombros de un alero y con un óptimo ángulo de visión), cuando la Zurda sintió que la besaban, emitió un débil chillido al que seguirían una risa de hiena y una gama de temblores corporales. Después, se calmó y se incorporó. Fue entonces que el Pato, ya sin brusquedades, sonriente, se acomodó entre sus piernas, en tanto que ella, entornando los ojos, echando la cabeza hacia atrás, ondulando el cuerpo, se colgaba de su cuello con ambas manos y entregaba dócilmente su boca. La excitación de la Zurda, según Arrieta, culminó en abierto desenfreno. Según el Bebe Souza (notario de múltiples hazañas del grupo y en quien confiábamos más), los movimientos de la Zurda fueron limpios y armoniosos.

Traduction temporaire :
D'après Bébé Souza (perché sur les décombres d'un auvent d'où il avait un angle de vue optimal), quand la Gauchère sentit qu'on l'embrassait, elle poussa un faible cri, suivi d'un rire de hyène et de toute une palette de tremblements corporels. Après, elle se calma puis se leva. C'est alors qu'un Pat souriant se glissa entre ses jambes sans plus aucune brutalité. Quant à elle, elle se pendait à son cou et lui offrait docilement sa bouche, les yeux mi-clos, la tête en arrière, frémissante. Selon Arrieta, l'excitation de la Gauchère culmina dans une frénésie démonstrative. Selon Bébé Souza (chroniqueur de multiples exploits du groupe et celui en qui nous avions le plus confiance), les mouvements de la Gauchère furent gracieux et harmonieux.

mercredi 16 septembre 2015

Projet Nancy 4 – phrases 97-102

Contrario a mis costumbres decidí ir a visitarlo. Cuando llegué a su habitación, una dulce enfermera le sonreía, le estaba leyendo la novela que había dejado inconclusa cuando le echaron el carro encima. Tenía la cabeza vendada, las piernas rotas y uno de sus brazos colgaba de un armatoste. Él estaba feliz, sus anteriores visitas habían dejado sobre su mesa de noche muchos libros para que lo acompañaran durante su lenta recuperación. No me atreví a prohibirle esas lecturas, estar lisiado por un buen tiempo ya me parecía bastante tortura. Eso sí, no le dejé el libro que iba a regalarle.

Traduction temporaire :
Contrairement à mes habitudes, j'ai décidé d'aller lui rendre visite. Quand je suis entré dans la chambre, une douce infirmière lui souriait en lui lisant le roman qu'il avait en cours au moment de l'accident. Sa tête était bandée, ses jambes cassées et un de ses bras suspendu à une structure métallique. Il était heureux : les visiteurs précédents avaient posé une montagne de livres sur sa table de nuit pour accompagner sa lente récupération. Ces lectures-là, je n'ai pas osé les lui interdire ; être estropié pour un bon bout de temps m'a semblé une torture suffisante. En revanche, je ne lui ai pas donné le livre que je comptais lui offrir.

C'est reparti !

Vous le voyez, ça bouge de nouveau sur Tradabordo. J'ai enfin retrouvé une vraie connexion et nous allons pouvoir reprendre notre rythme habituel… Les « Lectures d'ailleurs » ont avancé au pas de l'escargot cet été et cela est bien contrariant :-) Retroussons nos manches et au travail !

Projet Chloé T 2 – phrases 65-67

-El salario se entrega quincenalmente y depende del puesto de trabajo –le explicaron en la caja. -Aquí tienes el listado, consérvalo- y cerraron la ventanilla enrejada.
Al principio no le alcanzaba prácticamente para sustentarse, suprimió los gastos al máximo y aprovechó cada vuelta de medialunas y café para engañar al estómago. Le hizo remiendos al pantalón, sustituyó el betún de los zapatos por el combustible que dejaban los carros en el parqueo frente a su edificio, apagó las luces de casa para que el suelo se viera menos sucio, hizo turnos extras y al sobrecumplir el plan por tercera vez, lo ascendieron a la planta media.

Traduction temporaire :
Le salaire est payé toutes les deux semaines et dépend du poste qu'on occupe, lui expliqua-t-on au service financier. Voici la liste, conservez-la, conclut-on avant de refermer la grille du guichet. Au début, vu que cela lui suffisait à peine pour subvenir à ses besoins, il réduisit ses frais au maximum et profita de chaque passage de croissants et de café pour tromper sa faim. Il rapiéça son pantalon, remplaça le cirage de ses chaussures par le dépôt de combustible que laissaient les voitures dans le parking en face de son immeuble, éteignit les lumières chez lui pour que le sol paraisse moins sale, fit des heures supplémentaires et lorsqu’il dépassa ses objectifs pour la troisième fois, on le fit monter au rez-de-chaussée.

Projet Elena 12 – phrases 132-135

Sí, quizá. Es por eso que llegué aquí. Le dije que soy una prisionera. Una prisionera de conciencia, si lo desea; porque mi único crimen es no creer en la Diosa Madre, y la Tierra es nuestra… prisión.
Nuestro pasado es pródigo en reverencias a una Diosa Madre: Se la ha llamado Tiamat, Ishtar, Astarté, en la fastuosa Mesopotamia, Cibeles en el mundo helénico, fue la Magna Mater de los romanos y la Freyja en las sagas nórdicas.

Traduction temporaire :
— Oui, peut-être. Voilà pourquoi je suis venue ici. Je vous ai dit que je suis une prisonnière. Prisonnière à cause d'un problème de conscience, si vous voulez, sachant que mon seul crime est de ne pas croire en l’existence de la Déesse Mère, et pour nous la Terre est notre… prison.
— Notre passé est prodigue en vénérations pour les Déesses Mères. Tiamat, Ishtar, Astarté, ainsi étaient-elles appelées dans la fastueuse Mésopotamie, Cybèle dans le monde hellénique, Magna Mater chez les Romains et Freyja dans les sagas nordiques.

Projet Sabrina 3 – phrases 102-104

Me acurruqué silenciosa en la metálica oscuridad con la impresión de lo absurdo hasta aniquilarme. Pero cuando ya empezaba a confundirme con el vacío de mi celda, se abrió la puerta y encandilada pude entrever el rostro del pequeño y su mano extendida a punto de asirme. El cálido contacto me infundió nuevas energías y me dispuso para una nueva prueba ante el cónclave.

Traduction temporaire :
Je me blottis, silencieuse, dans l'obscurité métallique, avec une impression d'absurdité, jusqu'à disparaître. Mais lorsque je commençais à me confondre avec le vide de ma cellule, la porte s'ouvrit et, éblouie, je pus entrevoir le visage du petit et sa main tendue, prête à me saisir. Son contact chaleureux m'insuffla une énergie nouvelle et me prépara à une autre épreuve devant le groupe.

lundi 14 septembre 2015

Projet Élodie 10 – phrases 104-108

Micaela mira al techo, la boca abierta deja ver parte de los dientes, el edredón está a sus pies y un muslo se dobla más que el otro. Micaela alza el mentón, su pelvis se mueve hacia arriba, hacia abajo, en círculos desiguales. Se acariciaba el clítoris con un dedo. El movimiento de su pelvis parece provocado por el vaivén de una barca sobre las olas. Se acaricia con una mano y, con la otra, sujeta a mi gata por el pescuezo, justo en esa parte por donde las hembras agarran con las fauces a sus crías para llevarlas de un lado a otro.

Traduction temporaire :
Micaela regarde le plafond, sa bouche ouverte laisse voir une partie de ses dents, l'édredon est à ses pieds et une de ses cuisses est davantage repliée que l'autre. Micaela lève le menton, son bassin remue vers le haut, vers le bas, en cercles irréguliers. Elle se caresse le clitoris avec un doigt. Le mouvement de son bassin semble être provoqué par le va-et-vient d'une barque sur les vagues. Elle se caresse d'une main et, de l'autre, elle tient ma chatte par le cou, juste à l'endroit où les femelles attrapent leurs petits avec leur mâchoire pour les porter ici ou là.

Projet Morgane 13 – phrases 59-63

Seguí creciendo y mi madre esperando. Era risible ver como el sábado, con la llegada del tren se volvió un día de campo. Durante las mismas clases o en las horas del recreo, los hijos de combatientes planificábamos la aventura del tren. Siempre íbamos ganándole tiempo a la velocidad de la máquina. De tal manera que en determinado momento, el abordaje de los vagones llegó a ser tan popular y atractivo que se convirtió en deporte favorito de los muchachos del pueblo.

Traduction temporaire :
Je continuai de grandir et ma mère continua d'attendre. C'était risible de constater qu'avec l'arrivée du train, le samedi s'était transformé en un jour d'excursion. Pendant les cours ou les heures de récréation, nous, les enfants de combattants, planifiions l'aventure du train. Nous gagnions toujours la machine de vitesse, si bien qu'au bout d'un moment, l'assaut dans les wagons était devenu tellement populaire et fascinant que nous en avions fait le sport favori des jeunes du village.

dimanche 13 septembre 2015

Projet Émilie 8 – phrases 212-217

Ah... nada, ni el cataclismo con sus horrores, ni el clamor de la ciudad moribunda era tan horroroso como ese llanto de fiera sobre las ruinas. Aquellos rugidos tenían una evidencia de palabra. Lloraban quién sabe qué dolores de inconsciencia y de desierto a alguna divinidad obscura. El alma sucinta de la bestia agregaba a sus terrores de muerte, el pavor de lo incomprensible. Si todo estaba lo mismo, el sol cotidiano, el cielo eterno, el desierto familiar, ¿por qué se ardían y por qué no había agua?... Y careciendo de toda idea de relación con los fenómenos, su horror era ciego, es decir, más espantoso. 

Traduction temporaire :
Ah… rien, pas même le cataclysme et ses horreurs, ni la clameur de la ville moribonde, n’étaient aussi atroces que les plaintes de ces fauves sur les ruines. De tels rugissements avaient l’évidence de mots. Ils pleuraient qui sait quelles douleurs d’inconscience et de désert auprès d’une obscure divinité. L’âme simple de la bête ajoutait à ses terreurs de mort l’angoisse de l’incompréhensible. Puisque tous les éléments étaient encore là – le soleil quotidien, le ciel éternel, le désert familier –, pourquoi brûlaient-ils et pourquoi n’y avait-il plus d’eau ? Incapable d’envisager le moindre rapport entre les phénomènes, leur horreur était aveugle, de là encore plus épouvantable.

Projet Nancy 4 – phrases 93-96

Leonardo Iglesias fue el caso más extraño de mi carrera profesional. A veces pienso que su manía de leer se ha trasladado a mí, porque extrañamente he vuelto a los libros de cuando era estudiante como si acaso en ellos pudiera encontrar el origen de su locura literaria. Una tarde recibí una llamada de un desconocido que me decía que Leo estaba hospitalizado. Finalmente, un auto lo había atropellado cuando cruzaba la calle leyendo una novela mastodónica que salió disparada con el atropello y rompió la luna parabrisas.

Traduction temporaire :
Leonardo Iglesias fut le cas le plus étrange de toute ma carrière. Parfois, je me dis que sa manie des livres m'a contaminé, car bizarrement, j'ai relu mes manuels d'étudiant, comme si je pouvais y découvrir l'origine de sa folie littéraire. Un soir, j'ai reçu l'appel d'un inconnu m'avertissant de l'hospitalisation de Leo. Une voiture avait fini par le renverser quand il traversait la rue en lisant un roman mastodontesque, qui, projeté lors du choc, avait cassé le pare-brise. 

Projet Loïck 9 – phrases 41-47

-Yo también llevo billete, señorito. Lo miré y no pude menos de echarme a reir:
-Pero ¡si es antiguo! -le dije-. Ya hace años que sirvió... ¿Y con esto te crees autorizado para asaltar el tren y asustar a los viajeros?
Al ver su burdo engaño descubierto, puso la cara triste, como si temiera que intentase yo anojarlo otra vez a la via. Sentí compasión y quise mostrarme bondadoso y alegre para ocultar los efectos de la sorpresa, que aún duraban en mi.

Traduction temporaire :
— Moi aussi, j'ai un billet, mon cher monsieur.
Je le regardai et ne pus m’empêcher de rire :

— Mais, il est périmé ! lui opposai-je. Il a servi il y a des années… Et avec ça, tu te crois autorisé à t'engouffrer dans le train et à effrayer les passagers ? En voyant que son grossier subterfuge avait été découvert, il afficha une triste mine, comme s'il avait peur que j'essaie de le jeter une nouvelle fois sur la voie. Je ressentis de la compassion et voulus me montrer bon et joyeux dans le but de dissimuler les effets de la surprise qui persistait encore en moi.

Projet Émeline 4 – phrases 18-

De repente las campanas como si pidieran permiso, apoteosis final y recién algunas señoras las manos cruzadas sobre el pecho escalan lentamente las calles empinadas, con olor a pan rumbo a la iglesia. Abandono el parque y sus versos, su anciano chupatintas que detiene por fin el sonido incesante de su máquina ahora hay que caminar contando los pasos, esconder el rostro del ocaso amarillo blanco, brillante anaranjado rojo antes de la noche y sus sombras de luz a medias, sus nuevos sonidos. Decae la luz, últimos colores en el cielo espectáculo fugaz debajo de los árboles a través de la corriente suave del río y su eterna quietud que debería seguir por entre las piedras, caminar y caminar por la orilla alegre mi rostro hacia el final de la tarde.

Traduction temporaire :
Soudain, les cloches, comme si elles demandaient la permission, et aussitôt des femmes, les mains croisées sur la poitrine, escaladent lentement les rues escarpées sentant le pain, en direction de l'église. Je quitte le parc et ses vers, son vieux gratte-papier qui interrompt enfin le son incessant de sa machine. Maintenant, il faut marcher en comptant ses pas, cacher son visage du crépuscule jaune blanc, orange rouge brillant, avant la nuit et ses ombres de lumière entre chien et loup, ses nouveaux bruits. La lumière décline, ultimes couleurs dans le ciel, spectacle fugace sous les arbres, à travers le léger courant de la rivière et son éternelle quiétude qui devrait continuer entre les pierres, cheminer et cheminer le long de la berge, mon visage joyeux jusqu'à la fin de la soirée.

mardi 8 septembre 2015

Activités sur Tradabordo

Chers Tradabordiens,

Ne vous inquiétez pas de mon manque d'assiduité sur notre blog en ce moment ; je n'ai pas encore internet et me connecter est très compliqué. Cela devrait bientôt être réglé et alors nous reprendrons notre rythme de travail habituel.
À bientôt 

jeudi 3 septembre 2015

Projet Pascal 2 – texte entier

Giancarla Zabalaga de Quiroga (Bolivie)

Justicia comunitaria

Echada en su cama, adolorida, la muchacha evocaba con  lágrimas de indignación la brutal violación.  En cuanto avisó a sus hermanos mayores, ellos salieron enfurecidos en busca del violador.  Lo encontraron, estaba ebrio. Con la ayuda de los comunarios y mujeres enloquecidas de ira, lo arrastraron hasta la placita de la comunidad y se aprestaron a castrarlo.  Como en sueños, la muchacha escuchó gritos, súplicas, llanto, un alarido y luego, silencio.  Se levantó de la cama y suspirando, se secó las lágrimas con su pollera.

Traduction temporaire :


Giancarla Zabalaga de Quiroga (Bolivie)

Justice communautaire

Allongée sur son lit, endolorie, la jeune fille se remémorait avec des larmes d'indignation le viol brutal dont elle avait été victime. Quand elle le raconta à ses grands frères, ils se déchaînèrent et partirent à la recherche du violeur. Ils le trouvèrent : il était ivre. Avec l'aide des membres de la communauté et des femmes folles de rage, ils le traînèrent jusqu'à la petite place du village et se préparèrent à le castrer. Comme dans un rêve, la jeune fille écouta ses cris, ses suppliques, ses pleurs, un hurlement et ensuite, le silence. Elle se leva du lit et en soupirant, sécha ses larmes avec sa jupe.

Projet Hélène 5 – phrases 52-58

Claro, que siempre podía llegar el golpe de suerte, que podía presentarse de cualquier manera. Sólo había que tener los ojos abiertos para que la liebre no se escapase. ¿Volver...? ¡Por favor! Él no sólo no había triunfado, sino que a esas alturas ni siquiera tenía trabajo de temporero, ya no se diga de lavaplatos o de portero. Hasta eso se había convertido en  una quimera para él. Esa era una de las razones por las que estaba allí, en la madrugada, caminando bajo la garúa, preguntándose  cómo iba a hacer, dónde diablos iba a dormir.

Traduction temporaire :
Un coup de chance pouvait toujours se présenter, d'une façon ou d'une autre, c’est sûr. Seulement, il fallait garder les yeux bien ouverts pour que le lièvre ne lui file pas entre les pattes. Rentrer… ? Vous plaisantez , ou quoi ! Il n’avait pas réussi. Pire encore, il n’avait même pas d’emploi saisonnier, de plongeur ou de portier. Ça aussi, c’était devenu une chimère. Voilà une des raisons pour lesquelles il était là, à l’aube, marchant sous la bruine, à se demander comment il allait faire et où il allait dormir.

Projet Marine 5 – phrases 66-68

Una tarde de verano, mientras tomábamos mate abajo del parralito, Gabriela- siempre avara la pendeja, desde chiquita- hizo un berrinche porque según ella alguien le había sacado la muñeca que hablaba.
Gabriela jamás había usado un juguete. Los acovachaba impecables, como acovacha hoy la plata.

Traduction temporaire :
Une après-midi d'été, pendant que nous buvions un maté sous le treillage, Gabriela – toujours avare, cette débile, et ce depuis toute petite – piqua une crise parce que selon elle, quelqu'un lui avait pris sa poupée qui parle. Gabriela n'avait jamais été intéressée par ce jouet. Elle les stockait, en très bon état, comme elle stocke l'argent aujourd'hui.

mercredi 2 septembre 2015

Projet Chloé T 2 – phrases 63-64


Joe cumplió la norma de las cien cuartillas en la primera jornada de trabajo. Durante el horario de almuerzo intentó simpatizar con los trabajadores, pero fue en vano, cada cual atendía a su bandeja, apenas le devolvían el saludo con un gesto de indiferencia.

Traduction temporaire :
Joe atteignit le quota des cent pages le premier jour. Pendant l'heure du déjeuner, il essaya en vain de sympathiser avec les employés. Chacun s'occupait de son plateau, à peine lui rendaient-ils son bonjour avec une expression d'indifférence.

Projet Pascal 1 – texte entier

Amanda Jáuregui

Confesión

María se acercó a la rejilla de madera, de adentro salía un vaho de humedad. Esperó, las rodillas le dolían, sentía náuseas. Por fin la voz masculina: Ave María Purísima - Con pecado y concebida - susurró acusadora María -Serás padre después de nueve mil padrenuestros de penitencia- y abandonó el lugar liberada de un peso que la encogía.

Traduction temporaire :
Amanda Jáuregui (Bolivie)

Confession


María s’approcha de la petite grille en bois, d’où s'échappait une vapeur humide. Elle attendit, les genoux lui faisaient mal, elle avait des nausées. Enfin, la voix masculine : Ave Marie Très Pure – Conçue sans péché – susurra María, accusatrice – Tu seras parent après avoir récité neuf mille Notre Père en guise de pénitence – et elle quitta les lieux, libérée d’un poids qui l’oppressait.