mardi 31 décembre 2013

La chanson du mardi – choisie par Elena

Los Tigres Del Norte - La Jaula De Oro


Projet Justine – phrases 237-238

Las visitas cayeron hasta niveles históricos. Alguien escupió sobre la espada de Dios, dice Fireman. «Tubo escribió: AL PUNTO QUE LLEGAMOS TODO ES POSIBLE, PERO DIOS ES MAYOR...»

Traduction temporaire :
Le nombre de visites connut une chute sans précédent. Quelqu'un a craché sur l'épée de Dieu, s'emporte Fireman. « Tuyau a écrit : AU POINT OÙ ON EN EST, TOUT EST POSSIBLE, MAIS DIEU EST AU-DESSUS DE ÇA… ».

Projet Sarah – phrases 56-57

Días después, al caer el sol y llegar la noche imaginada para el crimen, agarró su cortapluma y la limpió con un paño, tomó un taxi y se hizo dejar a cuatro cuadras de la casa del nerd. Llegó hasta la vivienda y tocó el timbre, de adentro le preguntaron qué quien era y qué quería y Alejandro respondió que traía un paquete que debía ser entregado en persona.

Traduction temporaire :
Quelques jours plus tard, alors que le soleil déclinait et que le soir programmé pour le crime arrivait, il attrapa son couteau, le nettoya à l'aide d'un torchon, prit un taxi, se fit déposer à quatre pâtés de maisons de celle du geek. Une fois sur les lieux, il sonna. On lui demanda depuis l'intérieur qui c'était et ce qu'il voulait ; Alejandro répondit qu'il avait un paquet devant être remis en main propre.

Projet Justine / Vanessa – phrases 31-33

Ellos escribían encrespados manifiestos, que eran lanzados por avionetas y globos teledirigidos en toda Europa. Los servicios secretos de los países afectados se durmieron al no percatarse de esas reuniones secretas de este joven movimiento y fueron asaltados por esa ola humana que pedía que el presidente de la PDM cague en público. Fue el caos y también una nueva era de caza de brujas.

Traduction temporaire :
Ils écrivaient de virulents manifestes, ensuite lancés sur toute l'Europe depuis de petits avions et des ballons télécommandés. N'ayant pas connaissance des réunions secrètes de ce mouvement naissant, les services secrets des pays concernés baissèrent leur garde et se retrouvèrent assaillis par cette marée humaine qui exhortait le président du PDM à chier en public. Cela vira au chaos et on entama une nouvelle ère de chasse aux sorcières.

Projet Émeline – phrases 66-68

Se conocían hace pocos años pero ella lo trataba con simpatía desde una tarde que lo escuchó hablando con su hija y reconoció el acento.  Tomó a su niña por la mano. Le pidió a su esposa que lo ayudase a sacar la hayaca para contemplarla unos instantes.

Traduction temporaire :
Il avait beau y avoir peu de temps qu'ils se connaissaient, elle le traitait avec sympathie depuis un après-midi où elle l’avait entendu parler avec sa fille et avait reconnu son accent. Il prit sa fille par la main. Il demanda à son épouse de l’aider à sortir l’hayaca pour la contempler quelques instants.

Projet Irène – phrase 132 / A

Ahora están discutiendo en el Congreso de su país legislaciones que pretenden cuestionar y/o determinar lo siguiente: si es conveniente el contacto entre humanos a través del tacto;

Traduction temporaire :
Maintenant, on est en train de discuter au Congrès de son pays des législations qui prétendent remettre en cause et / ou déterminer les points suivants : si le contact par le toucher entre humains est convenable ;

Projet Chloé 2 – phrase 41

Hacía tiempo tenía más de cien años y era como un árbol, un pequeño árbol marchito en mitad del comedor, perenne y en una perpetua transfusión de televisión.

Traduction temporaire :
Cela faisait longtemps qu'elle avait dépassé les cent ans, et elle était comme un arbre, un petit arbre fané au milieu de la salle à manger, vivace et sous perpétuelle transfusion de télévision.

Projet Justine – phrases 233-236

Me comentaron, dijo Fireman. Por primera vez me comentaron. Lo llevaron hasta la casa de sus padres en ambulancia y durante tres días el portal de noticias dejó de admitir comentarios. No había nadie que pudiera editarlos.

Traduction temporaire :
On m'a commenté. Pour la première fois, on m'a commenté. Il fut transporté chez ses parents en ambulance et pendant trois jours, le portail d'informations cessa d'enregistrer le moindre commentaire. Personne ne pouvait les publier.

Projet Justine / Vanessa – phrase 30

La CIA, el servicio secreto del vaticano, el M16, el Mossad los buscaban con lupa, pero estos estaban en la oscuridad completa y no se dejaban ver en ninguna manifestación ni ante cámaras de televisión o aparatos de fotos.

Traduction temporaire :
La CIA, les services secrets du Vatican, le M16, le Mossad les recherchaient activement, alors qu'eux restaient dans l'ombre, ne se montrant dans aucune manifestation, fuyant les caméras de télévisions, l'objectif des appareils photo.

Projet Delphine 6 – phrases 11-17

— Dale, no te hagas, la formula, esa con la que jodes tanto, la formula de la felicidad.
— ¡Ah! Se empezó a reír a carcajadas.
— Ahora no sé si decírtela, cambiaron algunas cosas…
— Dale, ¿Cómo que no sabes si decírmela? Dale, decime.
— No, no sé si mereces saber la fórmula. Nunca la vi tan seria.

Traduction temporaire :

— Allez, me la fais pas. La formule, celle avec laquelle tu nous bassines tellement, la formule du bonheur.
— Ah ! Elle a commencé à rire aux éclats. Je sais pas si je peux te la dire maintenant, certaines choses ont changé…
— Allez ! Comment ça, tu sais pas si tu peux me la dire ? Vas-y, dis-moi.
— Non, je sais pas si tu mérites de connaître la formule.
Je ne l'avais jamais vue aussi sérieuse.

Projet Elena 6 – phrase 277

No hice más que fumar, uno detrás de otro, cigarrillos que lo mismo podían haber sido negros sin filtro que rubios mentolados, contando las horas que faltaban para que volviera Luisa.

Traduction temporaire :
Je passai mon temps à fumer, les unes derrière les autres, des cigarettes qui auraient aussi bien pu être noires sans filtre que blondes mentholées, et à compter les heures qui restaient avant que Luisa ne rentre.

Projet Morgane – phrases 120-121

El saco cayó adoptando una pesada forma de hombre, con las mangas a un extremo de la acera, cubiertas de sangre brillante. Sin lograr calmarse, como una sombra solitaria, el desconocido vagó por la avenida y se perdió,  dejando el saco tirado sobre la vereda.

Traduction temporaire :
La veste tomba, adoptant une forme lourde d'homme, avec les manches à une extrémité du trottoir, couvertes de sang luisant. Sans parvenir à se calmer, l'inconnu erra sur l'avenue, comme une ombre solitaire, puis se perdit, laissant la veste sur le trottoir.

Projet Joana / Sarah – phrases 52-53

“Caballeros hay muchos, lo que no hay es asientos”, pensé y, en lugar de sonreír, levanté una ceja. Eso lo había oído antes en algún cacho, o lo había escuchado de algún chistoso en algún bus del pasado.

Traduction temporaire :
« S'il y a pléthore de gentlemen, les sièges, eux, sont rares », pensai-je et, au lieu de sourire, je haussai un sourcil. J'avais déjà entendu cela dans une plaisanterie ou de la bouche d'un quelconque blagueur dans un autre bus.

Projet Joana – phrases 55-56

Estaba eufórica, mostrándome todo, muy contenta de publicarme en su editorial. El titular del periódico decía «Hombre pierde miembro y lo recupera en una sola noche».

Traduction temporaire :
Elle était euphorique, démonstrative et très contente de me publier dans sa maison d'édition. Les gros-titres du journal annonçaient "Un homme perd un de ses membres et le récupère en une seule nuit".

Projet Émeline – phrase 65

Cuando salió de la tienda se preguntó si hubiese sido necesario darle un abrazo a la mujer.

Traduction temporaire :
Quand il sortit de la boutique, il se demanda s’il aurait fallu serrer la femme dans ses bras.

lundi 30 décembre 2013

Projet Elena 6 – phrases 260-276

Las calles todas iguales, sin belleza, sin historia, sin personalidad. Este pisito con sus ventanas que dan a paredes de ladrillo. Mi trabajo. La estantería, el televisor, el cielo. La vida. Todo gris. Me eché en un sofá con la mirada perdida. No comí.

Traduction temporaire :
Les rues sont toutes semblables, sans charme, sans histoire, sans personnalité. Ce petit appartement avec ses fenêtres qui donnent sur des murs en brique. Mon travail. L'étagère, la télé, le ciel. La vie. Tout est gris. Je m’affalai dans un canapé, le regard perdu. Je ne mangeai pas.

Projet Chloé – phrases 39-40

El 17 de mayo de 2012 la muerte digna se convirtió en ley. Mariela lo recuerda con claridad porque tres días después Nana tropezó y volvió a romperse la cadera en tres partes.

Traduction temporaire :
Le 17 mai 2012, mourir dignement est devenu une loi. Mariela s'en souvient très bien parce que trois jours après, Nana a trébuché et de nouveau, s'est cassée la hanche en trois endroits.

Projet Elena 6 – phrases 257-259

¿Cómo he podido yo habitar este barrio, esta ciudad, este piso? Creo que ayer fue el peor día de mi vida. Me saltaba a la vista todo aquello en lo que nunca había reparado: el lugar en el que vivo, lo que me rodea, y supongo que yo mismo, es mezquino, poca cosa, mediocre.

Traduction temporaire :
Comment ai-je pu habiter ce quartier, cette ville, cet appartement ? Je crois qu’hier, cela aura été la pire journée de ma vie. Tout ce que je n’avais jamais remarqué me sautait aux yeux : l’endroit où je vis, ce qui m’entoure, et moi-même, je suppose, est mesquin, pas grand chose, médiocre.

Projet Sarah – phrases 53-55

En su pesquisa descubrió que le entregaban en el domicilio paquetes que provenían de empresas electrónicas, mecánicas y de informática. El hombre vivía solo y trabajaba en casa. Era como si el diablo lo hubiera puesto en su camino.

Traduction temporaire :
Pendant sa petite enquête, il découvrit qu'on lui livrait des paquets d'entreprises spécialisées dans l'électronique, la mécanique et l'informatique. L'homme vivait seul et travaillait chez lui. On aurait dit que le diable en personne l'avait mis sur son chemin.

Projet Sarah 16 – phrase 22

Aquellas querencias pasadas no eran más que banales juegos, comparados con la intensidad con la que la había azotado esa certeza de no haberse evadido nunca antes, y de no saber cómo hacerlo.

Traduction temporaire :
Ces affections passées n'étaient que banals amusements comparés à l'intensité avec laquelle cette certitude l'avait frappée : ne s'être jamais évadée auparavant, et ne pas savoir comment s'y prendre.

Projet Joana / Sarah – phrases 50-51

—Señorita, por favor, tome mi asiento – dijo en un tono tan amable como el del dependiente del deli.
— Muchas gracias, señor – le respondí sentándome.

Traduction temporaire :
— Mademoiselle, je vous en prie, prenez ma place, dit-il sur un ton aussi aimable que celui du vendeur, chez le traiteur.
— Merci beaucoup, monsieur, lui répondis-je, en m'asseyant.

Projet Sabrina 2 – phrases 29-31

Después del pasado 11 de septiembre las cosas ya no son las mismas en los edificios altos, así que me levanté a ver de qué se trataba. Era él de nuevo y me habló desde afuera. El estruendo pertenecía al batir de las alas de un caballo metálico sobre el que montaba.

Traduction temporaire :
Les choses n'étant plus pareilles dans les gratte-ciels depuis le 11 septembre dernier, je me levai pour aller voir de quoi il retournait. C'était encore lui et il me parla depuis l'extérieur. Le vacarme provenait des battements d'ailes du cheval métallique qu'il chevauchait sur lequel il était juché.

Projet Irène – phrases 130-131

Más tarde esa LEY SECA se propagó como una metástasis, en palabras de él, y comenzaron a vedar las manifestaciones multitudinarias y las pancartas. Como hubo consenso popular, la tendencia siguió sin freno, según dice.

Traduction temporaire :
Plus tard, cette LOI SÈCHE s’est propagée comme une métastase, selon ses propres termes, et on a commencé à interdire les manifestations de masses et les pancartes. Comme il y a eu consensus populaire, la dynamique s’est développée sans entrave, selon ses dires.

Projet Justine / Vanessa – phrases 28-29

De ese tono y color empezó la segunda revolución juvenil en Europa. Esta vez sin embargo los líderes jóvenes (Burguesa e intelectuales pobres del tercer mundo) habían previsto sus clandestinidades y un interminable cordón umbilical de correos secretos.

Traduction temporaire :
Voilà comment commença la seconde révolution de la jeunesse en Europe. À la différence que cette fois, les jeunes leaders (bourgeois et intellectuels pauvres du tiers-monde) avaient planifié leurs actions clandestines et créé un interminable cordon ombilical de relais secrets.

Projet Elsa – titre + phrases 1-4

Bee Borjas
(Argentine)
Ordinary man

Siempre fue gris. Más claro, más oscuro. Algunas veces, jaspeado. Hasta tuvo rayas.

Traduction temporaire :

Bee Borjas
(Argentine)

« Ordinary man »

Il fut toujours gris. Plus ou moins clair, plus ou moins sombre. Parfois jaspé. Il eut même des rayures.

Projet Manon / Justine – phrase 41

Tuvo que escapar a los manotazos rudos de los marinos atónitos de verlo ahí navegando tranquilo en la cubierta, sin ser pasajero con tiquete pagado y menos, convidado.

Traduction temporaire :
Il dut esquiver les claques violentes des marins stupéfaits de le voir là, naviguant tranquillement, sur le pont, sans avoir payé son billet et encore moins avoir été invité.

Projet Justine – phrases 231-232

Las palpitaciones lo hicieron caer sobre su silla, sudoroso y pálido. Arrancó el cable de teléfono de la pared y lo tiró junto a docenas de vasos viejos de Starbucks.

Traduction temporaire :
Des palpitations le firent s'effondrer sur sa chaise, en sueur et blanc comme un linge. Il arracha le fil du téléphone sur le mur et le balança à côté d'une douzaine de vieux gobelets de chez Starbucks.

Projet Émeline – phrases 63-64

Se desviaron unos metros y él caminó a toda prisa. Saludó a Manuela. Le comentó que debía llevar a su hija al cole y ella le entregó una bolsa de plástico.

Traduction temporaire :
Ils firent un détour de quelques mètres et lui, il marcha à toute vitesse. Il salua Manuela. Il lui expliqua qu’il devait emmener sa fille à l’école et elle, elle lui remit un sac en plastique.

Projet Morgane / Marie / Émeline – phrase 22

Su miembro que además de salchicha es una linterna filosa sigue mientras ella grita y sigue pintando el ladrillo del Rocco que tiene un tanquero de espuma del mar por vomitar; y sigue pajeando a los otros dos con ambas manos, finas y largas, pero toscas por la velocidad.

Traduction temporaire :
Son membre, qui, en plus d'être une saucisse est une lanterne fuselée, poursuit son labeur tandis qu'elle, elle crie et continue de peindre la brique du Rocco, une citerne d'écume de mer prête à vomir ; elle continue également de branler les deux autres de ses deux mains, fines et longues, devenues maladroites à cause de la vitesse.

Projet Margaux 3 – phrase 3

Sabemos que las especias enmascaran el sabor pero que no hacen que esté rica.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Margaux 3 – phrase 3

Sabemos que las especias enmascaran el sabor pero que no hacen que esté rica.

Traduction temporaire :
Comme on le sait, les épices ont beau masquer le goût, elles ne rendent pas forcément un plat savoureux.

Exercice d'écriture 10 – par Marie

« Dans la gueule du loup »

La pluie et le vent nous glaçaient les os, mais nous n’avions pas le choix : il nous fallait continuer cette marche nocturne si pénible. Pour seul éclairage : le croissant de lune que les nuages inquiétait. Pour seule compagnie : le bruit de nos pas sur les branchages qui jonchaient le sol et le frémissement des feuilles dans les arbres malmenées par le vent. Je n’ai jamais apprécié les films d’intrigue, de suspense ou d’horreur, pourquoi avait-il fallu que cela tombe sur nous ? James paraissait calme et serein mais je connaissais bien son regard et je savais qu’il n’était pas plus rassuré que moi. Aucune lueur à l’horizon et nous marchions maintenant depuis plus d’une demi-heure, j’avais peur, j’étais fatiguée et j’avais si mal au ventre… « Allez, chéri, courage, en marchant vers le Nord, nous finirons forcément par trouver quelque chose, quelqu’un, ne t’inquiète pas ». Si seulement je pouvais le croire mais je n’étais même pas sûre qu’il sache vraiment où se trouvait le Nord. Moi, je serais partie dans l’autre sens et je commençais à me dire que j’avais eu tort de me laisser convaincre, que nous aurions dû faire les choses à ma façon. Nous avions abandonné la voiture dans le fossé dans lequel nous étions tombés et, après avoir attendu un bon quart d’heure le passage d’une autre voiture, et donc d’un autre conducteur qui aurait pu nous aider, nous nous étions mis à marcher droit en direction de ce bois qui n’en finissait pas… Pourquoi James avait-il oublié son portable ? Lui pourtant toujours si prévoyant ? Et moi, je n’avais plus de batterie au mien, c’était toujours comme ça ! J’avais mal au ventre, j’étais trempée, j’avais mal, j’avais peur, j’avais mal et je lui en voulais de ne pas trouver de solution plus rapide ! James s’arrêta net, un cri nous parvenait, il était sourd et lointain mais il se répétait : s’agissait-il d’un cri animal ? Ou d’un cri humain ? Nous n’aurions su le dire. Nous avons repris notre marche, ma main fermement tenue par celle de James, le cri se faisant de plus en plus net : c’était un cri animal : plus de doute ! Un chien ? Après tout, nous nous trouvions dans une région très isolée pleine de champs, de bois et de fermes… bref, la campagne, les chiens étaient donc tout ce qu’il y avait de plus normal. Mais enfin, ce cri ne ressemblait pas complétement à celui d’un chien… Peut-être était-ce celui d’un loup ? Que pourrait bien faire un loup par ici ? James, qui jusqu’à cet instant avait feint le calme pour me rassurer, ne cachait plus du tout son inquiétude. « C’est un cri de chien ou de loup, à ton avis ? ». Il dû voir dans mon regard que je lui en voulais de poser cette question.

James, de son côté, ne pouvait s’empêcher de repenser à un article qu’il avait sur google news la veille :
Un loup gris européen âgé de 6 ans s’est échappé du parc des loups de Chabrières suite à un acte de vandalisme sur la grille de son enclos.
En passant devant le panneau de publicité du parc une heure auparavant, il avait hésité à couper la conversation qu’il avait avec Blanche pour lui rapporter sa lecture, puis, s’était dit que c’était inutile, car complétement anodin. Enfin, hier matin, bien au chaud dans son salon, le nez devant son écran d’ordinateur, c’était complétement anodin… Ce soir, c’était très différent. Il voyait bien que sa femme avait mal au ventre, qu’elle avait été très secouée par l’accident, qu’elle était fatiguée et maintenant inquiète également par ce cri animal qui raisonnait de façon de plus en plus hostile. Il savait que Blanche devait lui en vouloir d’avoir pris cette direction plutôt que d’attendre comme elle l’avait préconisée à côté de la voiture ou d’aller justement dans la direction inverse. Il la connaissait bien, elle lui en voulait. Il savait pourtant parfaitement où était le Nord contrairement à ce que Blanche pensait, elle qui n’avait aucun sens de l’orientation. Mais c’était une femme tellement sûre d’elle, que même lorsqu’elle ne savait pas, on avait l’impression du contraire, elle le faisait douter très souvent. « James, j’ai trop peur, le cri vient de là, on ne peut pas continuer à aller dans cette direction », je la tenais fermement par le bras. Hors de question de faire demi-tour, le cri venait de là, c’était certain, mais il m’avait semblé apercevoir une lumière également, une lumière fixe et légèrement en hauteur, il devait s’agir d’une habitation et il fallait continuer, nous n’avions pas le choix « Blanche, nous y sommes presque, tu vois cette lumière là-bas ? ». Elle ne semblait rien voir du tout ; elle était de bien plus petite taille que moi et ne devait pas percevoir les mêmes choses. Je lui fis la courte échelle près d’un arbre et son visage s’éclaira un peu… Mais en redescendant elle fit un malaise et je dus amortir sa chute. « Blanche ! Blanche ! ». Oh non ! Pas ça ! Je lui mis les jambes en l’air, lui tapotai les joues, lui fis du bouche à bouche, et un massage cardiaque… Enfin, tout ce que mes maigres connaissances en matière de secourisme me permettaient de faire, mais rien ne semblait vouloir lui faire reprendre connaissance. Pourtant, elle respirait toujours, un léger souffle sortait de ses narines. Je n’avais d’autre choix que de la porter et de rejoindre au plus vite cette lumière, signe de vie dans ce désert nocturne angoissant. Je me mis alors à marcher aussi vite que possible, Blanche dans les bras. Le cri animal avait cessé mais je n’aurais su dire si cela me rassurait ou m’effrayait plus encore. Je me rapprochais de la fameuse intensité lumineuse repérée une demi-heure plus tôt… Blanche était toujours inconsciente. Mes forces s’amoindrissaient, j’avais soif et j’étais exténué, mais j’étais poussé par une force à continuer encore et encore. Quand je fus enfin sur le perron de l’habitation, je me mis à frapper la porte à coup-de-poing. Un homme, de petite stature, aux cheveux foncés, le visage marqué par le temps et les vicissitudes de l’existence m’ouvrit la porte. Son regard clair et bienveillant me rassura, il allait s’occuper de nous, je pouvais me reposer.


Projet Sarah 16 – phrases 20-21

Ella no lo sabía aún, pero esa necesidad de olvidar su yo en la carne ajena, es lo que el hombre llama noblemente necesidad de amar. Pensaba haber amado antes, pero no era nada parecido a lo que experimentó allí.

Traduction temporaire :
Elle ne le savait pas encore, mais ce besoin d'oublier son moi dans la chair d'autrui, est ce que l'homme appelle noblement le besoin d'aimer. Elle croyait avoir déjà aimé, or ce n'était en rien semblable à ce qu'elle avait éprouvé là.

Projet Morgane – phrase 119

El desconocido, notándose empapado en sangre, se quitó con dificultad el saco que traía puesto y, asustado, haciendo un ademán de horror y asco, lo tiró con fuerza al piso.

Traduction temporaire :
Remarquant qu'il était trempé de sang, l'inconnu ôta, non sans difficultés, la veste qu'il portait et, effrayé, la jeta de toutes ses forces sur le sol.

Projet Manon / Justine – phrases 39-40

De vez en cuando paraba las antenas mientras se miraba las vestimentas pálidas, de un raso fino, casi transparente y escondía las paticas débiles para no aparecer aterrorizado, sino más bien como etéreo. Creía que tener a la humanidad despierta no era poca cosa.

Traduction temporaire :
De temps en temps, il immobilisait ses antennes, les yeux fixés sur ses vêtements pâles, en satin fin, presque transparent, et il cachait ses petites pattes fragiles pour ne pas avoir l'air terrorisé, mais éthéré. Tenir l’humanité éveillée n’était pas une mince affaire, pensait-il.

Projet Sabrina 2 – phrase 28

Miércoles en la mañana.
(o la abducción)
La limpia ventana trepidó como si una máquina gigante se le acercara.

Traduction temporaire :
Mercredi matin.
(ou l'enlèvement)
La fenêtre propre vibra comme si une gigantesque machine s'en approchait.

Projet Sarah – phrases 51-52

Una vivienda con una barda de tres metros de alto, que tenía alambre de púas electrificado, según lo advertía un letrero. Al día siguiente, temprano, volvió por el lugar, dio unas vueltas en su moto, advirtió que el hombre no salió a trabajar, tomó nota de este detalle que comprobó durante tres días.

Traduction temporaire :
Une maison dotée d'une barrière de trois mètres de haut, avec du fil de fer barbelé électrique, comme indiqué par les avertissements qui figuraient sur un écriteau. Tôt le lendemain, il revint sur les lieux, fit quelques tours à moto, constata que l'homme n'était pas allé travailler, prit note de ce détail, qui se répéta trois jours d'affilée.

dimanche 29 décembre 2013

Projet Sarah 16 – phrases 18-19

Por más que buscaba en su mente el espacio donde enmarcar lo que sentía, no era capaz de definirlo. ¿Cómo describir aquello?, ¿cómo nombrarlo?

Traduction temporaire :
Elle avait beau chercher dans son esprit l'endroit où insérer ce qu'elle ressentait, elle était incapable de le définir. Comment décrire cette chose-là ? Comment la nommer ?

Projet Manon 3 – phrase 8

Cuando así completó su evaluación visual, por fin se decidió a hablar.

Traduction temporaire :
Ainsi, lorsqu'il acheva son évaluation visuelle, il se décida enfin à parler.

Projet Elena 6 – phrases 255-256

Me di la vuelta: allá estaba la Vi pasar a mi secretaria -toda de gris y con el pelo gris- que volvía de desayunar, y le dije que me encontraba mal y que volvía a casa. Tomé un taxi.

Traduction temporaire :
Je ne revins pas au bureau. Je vis passer ma secrétaire – entièrement vêtue de gris, les cheveux gris – qui revenait de déjeuner ; je lui dis que je ne me sentais pas bien et que je rentrais chez moi. Je pris un taxi.

Projet Nadia / Élise – phrases 125-127

—¿Escalar muros? —me extrañé—.
¿Qué demonios pretende? Excepto privacidad, ninguna otra cosa, pues el asunto de los muros no pasaba de ser un mero obstáculo debido al estado precario de la casa-barco, convertida en la nueva sede de sus lances amatorios.

Traduction temporaire :
— Escalader des murs ? m’étonnai-je. Que diable veut-elle ? À part de l’intimité, rien. En fait, cette histoire de murs n’était qu’un simple obstacle imputable à l'état précaire de sa maison-bateau, devenue le nouveau siège de ses ébats amoureux.

Projet Elena 6 – phrases 253-254

Al salir a la calle para volver a la oficina, noté que faltaba algo. ¿Qué?... Caí en la cuenta: el olor a rosas. Normalmente, una gitana vende rosas apostada en esa esquina.

Traduction temporaire :
En sortant pour revenir à mon bureau, je constatai qu’il manquait quelque chose. Quoi… ? Je compris : l'odeur des roses. Habituellement, une gitane vend des roses à ce coin de rue.

Projet Sabrina 2 – phrase 27

Estaba hablando demasiado con los ojos y regresé sobre mi PC, para atrincherarme en el mundo laboral y no pensar en mí misma.

Traduction temporaire :
Mes yeux en disaient trop et je retournai à mon PC, pour me retrancher dans le monde du travail et ne pas penser à moi-même.

Projet Sarah / Joana – phrases 48-49

Como yo, su estancia en ese carro se definía en la cualidad de ser fugaz. Las agarraderas llenas de sudores adornaban el bus y le daban el aspecto de un particular sistema de tuberías, con la diferencia de que las aguas, en lugar de recorrerlas por dentro, las recorrían por fuera. Uno de los pasajeros se levantó.

Traduction temporaire :
Comme pour moi, leur séjour dans ce véhicule se définissait par sa fugacité. Les poignées imbibées de sueur ornaient le bus et lui donnaient l'aspect d'un système de tuyauterie particulier, à cette différence qu'au lieu de l'arpenter par dedans, les eaux la parcouraient à l'extérieur. Un des passagers se leva.

Projet Elena 6 – phrases 251- 252

No fue hasta que bajé, como todos los días a media mañana, al bar de la esquina, cuando empecé a atar cabos. El café habría podido ser agua, whisky escocés o batido de coco: no sabía absolutamente a nada.

Traduction temporaire :
Ce fut seulement lorsque je descendis au bar du coin, au milieu de la matinée, comme tous les jours, que je commençai à comprendre. Le café aurait tout aussi bien pu être de l’eau, du whisky écossais ou un milk-shake au coco : il n’avait pas le moindre goût.

Projet Elena 6 – phrases 248-250

Podía haberme advertido, por lo menos. Fui a mi oficina en taxi; llegué tarde y echando pestes. Todo me parecía raro, pero no sabía en qué consistía la rareza.

Traduction temporaire :
Elle aurait au moins pu m’avertir. Je me rendis à mon bureau en taxi ; j’arrivai en retard et en pestant. Tout avait l’air bizarre, mais je ne pouvais préciser en quoi consistait l'anomalie.

Projet Nancy – phrases 60-63

Entré al coche de un brinco. Adentro los asientos eran de cuero, había un olor que me relajó, una mezcla a sándalo y canela. Pude ver sus pantorrillas descubiertas, su piel se veía llana y suave. Deduje que ella había notado la escena así que volteé la vista hacia la ventana inconscientemente.

Traduction temporaire :
J'ai sauté dans la voiture. À l'intérieur, les sièges étaient en cuir ; une odeur m'a détendu – un mélange de bois de santal et de cannelle. J'ai regardé ses mollets nus, sa peau semblait lisse et douce. Croyant qu'elle s'en était rendu compte, j'ai tourné la tête vers l'extérieur, inconsciemment.

Projet Delphine 6 – phrases 6-10

—Che, ¿Te puedo hacer una pregunta?
—Bueno dale. Me dijo con indiferencia.
—¿Me decís la formula?
—¿Qué formula? Se reía.

Traduction temporaire :
— Dis, je peux te poser une question ?
— OK, vas-y, m'a-t-elle répondu avec indifférence.
— Tu me dis la formule ?
— Quelle formule ? Elle riait.

Projet Céline / Sonita 4 – phrase 29

En esta tierra de adolescentes permanentes “cojen” con j, lo que explica la más estructural de sus falencias: a los argentinos les faltan güevos.

Traduction temporaire :
Sur cette terre d’éternels adolescents, les gens « cojen » avec un « J » et non avec un « g » (3) ; ce qui explique le plus structurel de leurs défauts : les Argentins manquent de couilles.

(3) (Ndt) : En Espagne, « coger » signifie prendre, attraper, mais en Argentine, il s’écrit avec un J (« cojer ») et signifie avoir des relations sexuelles. 

Projet Céline / Justine 2 – phrase 57

La ruta se prestaba para cabrillazos, empellones a otros carros, cruces prohibidos, desprecio de semáforos en rojo y violaciones al límite de velocidad, pero en la telaraña de puentes e intersecciones de la Carrera Cincuenta los trancones la convertían en una trampa mortal; por ello, conocedor de la malla vial, avezado en huidas y escaramuzas, el Papá Noel Conductor enfiló por la Calle Trece.

Traduction temporaire :
Déjà propice en soi aux coups de volant, aux accrochages avec d’autres voitures, aux traversées interdites, au non-respect des feux rouges et à une violation des limites de vitesse, dans le dédale de ponts et d’intersections, en cas d'embouteillages, la route Carrera Cinquenta devenait un piège mortel ; raison pour laquelle, connaissant la ville et n’en étant plus à son coup d'essai en matière de fuite et d'escarmouche, le Père Noël conducteur a pris la direction de la Calle Trece.

Projet Elena 6 – phrases 245-247

El desayuno –en ese momento no le di importancia, pero ahora entiendo que  fue el primer síntoma que debería haberme alarmado- se me antojó del todo insípido. Salí de casa de muy mal humor. Fui al párking y no encontré el coche; el empleado me comunicó que se lo había llevado mi señora; me pareció el colmo de la desfachatez.

Traduction temporaire :
Le petit déjeuner – si à ce moment-là, je ne lui accordai pas d’importance, maintenant je me rends compte qu'il y eut là le premier symptôme qui aurait dû me mettre la puce à l’oreille – me sembla complètement insipide. Je quittai la maison de très méchante humeur. Je me dirigeai vers le parking, mais n'y trouvai pas la voiture ; l’employé m’annonça que ma femme l’avait prise ; ce qui me sembla le comble du culot.

samedi 28 décembre 2013

Projet Céline – phrases 114-115

¿Va vero? dijo ella, ¿qué cosa? dijo él. Lo del treno, lo del treno equivocado, dijo ella y le franquedó la mirada, le acercó la cara como si el debiera besársela de todas maneras, teniendo como testigos la muchedumbre que zumbaba alrededor, las maletas novísimas que él iba empujando, los niños que iban delante de ellos, los niños apegaban a sus faldas y que ahora ella había cogido en los brazos, teniendo su cara resplandeciente, mas burlona que ansiosa entre esas fatales criaturas.

Traduction temporaire :
Va vero ? demanda-t-elle. Quoi ? répondit-il. Pour le train, le mauvais train, dit-elle, et elle le regarda, approcha son visage, comme si de toute manière, il devait l’embrasser, ayant pour témoins la foule qui bourdonnait autour, les valises toutes neuves qu’il poussait, les enfants qui marchaient devant eux, les enfants, qu'elle avait à présent pris dans ses bras, accrochés à ses jupes ; elle avait un visage resplendissant, était davantage rieuse qu’anxieuse en compagnie de ces terribles petits.

Exercice d'écriture 7 – par Maïté

Sujet : « Dans la gueule du loup »

« La veuve rouge »

Il était une fois, un petit garçon que l’on appelait le Petit Chaperon Noir. Ce surnom lui venait de son grand-père car celui-ci lui avait transmis sa belle cape noire. A l’époque, il n’y avait presque pas de capes noires, surtout que celle-ci était faite d'une matière noble pour quelqu’un issu d’un si modeste milieu. C’était une cape en cuir. Au village, quand on le voyait arriver, on disait : « Tiens, voilà le Petit Chaperon Noir. » Son grand-père, qui vivait à l’autre bout de la forêt, était très âgé. De ce fait, il ne sortait pas beaucoup de son antre. Un jour, le papa du petit garçon lui dit, grand-père est faible, j’ai été à la chasse pour lui, il faudrait que tu lui apportes son repas mais sois prudent car le chemin est dangereux, il est plein d’araignées.
Le Petit Chaperon Noir promit de se méfier puis, tout content, mit sa cape noire, prit le délicieux repas, très encombrant tout en écoutant les dernières recommandations de son papa. « Fais attention à ne pas laisser le corps refroidir, grand-père aime le sang frais alors ne traine pas. Ne parles à personne et reviens avant le levée du jour.» Le Petit Chaperon Noir lui baisa la main et s’en alla.
Or, tout près de là, une veuve rouge affamée rôdait dans les parages. Soudain, elle vit le petit garçon et fut aussitôt attirée. Miam ! Miam ! Miam ! L’eau lui monta à la bouche et elle salivait déjà en pensant à la délicieuse partie de chair fraiche qui l’attendait. Mais ici, c’était un peu risqué. On pourrait la surprendre.
Elle s’approcha du petit garçon. « Bonsoir ! », lui dit-elle. Le Petit Chaperon Noir trembla mais essaya de garder son calme. Elle reprit d’un air enjoué : « Comment t’appelles-tu ? » L’enfant, un peu effrayé répondit : « Je suis le Petit Chaperon Noir. » La veuve rouge ajouta d’une voix suave : « Où vas-tu comme cela ? ». Sa voix était si sensuelle et si douce que le petit garçon se sentit aussitôt en confiance : « Je vais chez mon grand-père », expliqua-t-il. Il habite au bout du sentier.
La veuve connaissait très bien le château du grand-père. Elle s’excusa et lui dit qu’elle était pressée. « J’ai été ravie de faire ta connaissance. A bientôt ! »
Sur ces bonnes paroles, elle s’enfuit rapidement, tissant sa toile à une vitesse impressionnante en prenant un raccourci. Elle arriva bien avant le Petit Chaperon Noir devant la forteresse du grand-père.
« Toc, toc » frappa-t-elle. « Qui est-là ? » demande le grand-père du fond de son lit. « Le Petit Chaperon Noir ! » susurra la veuve rouge, très douée pour les imitations. « Tire la chevillette et la bobinette cherra! » s’écria le grand-père, aux anges.
La veuve tira la chevillette et la grand-porte s’ouvrit. Elle descendit les 666 marches jusqu’au sous-sol et ouvrit le cercueil du grand-père. Le grand-père sursauta.
« Veuve rouge, ceci n’est plus de mon âge, je ne suis pas en état de me battre. », supplia-t-il. « Je te donnerai toutes mes réserves ». Mais la veuve avait un projet bien plus urgent. Elle se précipita sur le grand-père, le vida de ses dernières forces, l’enferma dans un placard juste après lui avoir arraché son pyjama de vampire et son chapeau haut de forme. Sans perdre une seconde, elle enfila le pyjama, mit le chapeau, se coucha dans le cercueil, tira la planche jusqu’à son nez et attendit.
Pendant ce temps, le Petit Chaperon Noir arriva avec sa lourde cargaison et un petit plus : un petit nectar d'une fée qu’il avait eu le temps de tuer. Il frappa à la porte : « Toc, toc ! » « Qui est là ? » demande la veuve rouge, imitant la voix du grand-père. « Le Petit Chaperon Noir ». « Tire la chevillette et la bobinette cherra!», s’écria la veuve rouge. Le petit garçon se haussa sur la pointe des pieds, tira la chevillette et entra.
Tout souriant, il descendit les marches et se dirigea vers le cercueil de son vieux grand-père. Mais, en s’approchant, il se dit que son grand-père avait une drôle de tête avec son chapeau haut de forme. « Oh, grand-père, que tes yeux sont beaux ! » « C’est pour mieux te séduire, mon enfant ! », murmure la veuve en gloussant. « Que tes oreilles sont grandes ! ». « C’est pour mieux t’entendre, mon enfant ! » « Que ta bouche est velue ! ». « C’est pour mieux t’embrasser, mon enfant ! », s’époumona-t-elle, pleine d’envie. Elle sortit du cercueil et se précipita vers le petit garçon pour l’enlacer de toutes ses pates et lui mordre le cou afin de lui injecter son venin hallucinatoire.
Le petit garçon cria mentalement, tenta de s’échapper mais il frissonnait trop et ne pouvait pas grimper les marches.
Or la maman du Petit Chaperon Noir qui coupait des têtes tout près de là, connectée mentalement avec son fils, se téléporta à toute vitesse. En arrivant, elle vit la veuve noire sur son fils à travers la lucarne. Elle accourut et, d’un coup de hache, explosa la tête de la veuve noire. Il était temps ! Mais le Petit Chaperon Noir avait été mordu au cou alors sa mère, telle une succube, aspira le venin et tomba à terre plongée dans des hallucinations extravagantes aux couleurs flamboyantes Le Petit Chaperon Noir décida alors de lui donner le corps tout frais de la jeune femme que son père avait assommé pour que sa mère se nourrisse et reprenne ses forces.
La connexion du grand-père avec sa fille l’aida à reprendre ses esprits, elle pu le sortir du placard, alla lui chercher un autre corps sur lequel ils mangèrent tous ensemble, bien heureux après avoir accroché au mur la veuve rouge, le sang dégoulinant sur tous les murs de la chambre. Toute peine méritant salaire ils festoyèrent puis toute la famille décida de s’installer au château où ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps !

Exercice d'écriture 8 – par Sarah

« Dans la gueule du loup »

On assiste ces derniers temps à une explosion de violence. Une violence physique mais surtout verbale, une violence inconsciente, exprimée de plus en plus souvent dans des lieux publics, elle s’immisce subrepticement dans les conversations, sans qu’on y prête vraiment attention, dans les transports en commun, dans une file d’attente, au bureau. Ces comportements n’ont rien de nouveau, mais certaines attitudes ne choquent plus, elles sont banalisées. L’autre jour, je croise une voisine à la retraite dans le bus. Elle me dit avoir pensé à faire du bénévolat car elle s’ennuie, seule chez elle. « Mais il est hors de question que je travaille pour les restaus du cœur. Du temps de Coluche, c’était bien, mais maintenant, c’est donner de la confiture aux cochons ». S’en suit un monologue de cette dame, qui m’assure qu’il faudrait trouver une solution pour nettoyer les rues de ces gens sales, que cela réglerait bien des problèmes. Cette notion de propreté et de saleté ressemble étrangement à des slogans ou des théories développées au cours des derniers siècles, par des régimes totalitaires, des systèmes colonialistes, des guerres de religion… On pense savoir tirer des leçons du passé, mais dès que l’on se sent en danger, que l’on traverse une crise, que notre pouvoir d’achat baisse, on éprouve le besoin de trouver un bouc émissaire, que ce soit le paria, l’étranger ou le voisin. Ce besoin de rejeter la faute sur une certaine classe de la société est synonyme de malaise. Le problème dans tout cela, c’est que, sans forcément approuver ce qu’il se passe devant nos yeux, nous avons la fâcheuse habitude de nous taire. Certes, les contre-exemples existent et aident à ne pas faire de généralisation stupide et hâtive, mais je voulais en profiter pour actualiser le poème « La gueule du Loup » écrit le 17 octobre 1961 par l’algérien Kateb Yacine, en pleine guerre d’Algérie.
« Peuple français, tu as tout vu
Oui, tout vu de tes propres yeux.
Tu as vu notre sang couler
Tu as vu la police
Assommer les manifestants
Et les jeter dans la Seine.
La Seine rougissante
N’a pas cessé les jours suivants
De vomir à la face
Du peuple de la Commune
Ces corps martyrisés
Qui rappelaient aux Parisiens
Leurs propres révolutions
Leur propre résistance.
Peuple français, tu as tout vu,
Oui, tout vu de tes propres yeux,
Et maintenant vas-tu parler ?
Et maintenant vas-tu te taire ? »

Projet Morgane – phrases 117-118

Mauro reparó en que no sentía pena por él, sino apenas curiosidad. Se preguntó si Rebeca sentiría lo mismo.

Traduction temporaire :
Mauro remarqua qu'il ne ressentait pas de peine pour lui, seulement de la curiosité. Il se demanda si c'était la même chose pour Rebeca.

Projet Julie – phrase 154

Repite algo, pero no de manera lineal: acelera en una espiral y cuando creo estar a punto de comprender, vuelve a descomponerse en ruidos acuáticos, como si se disgregara en el esfuerzo por transmitir un mensaje.

Traduction temporaire :
Elle répète quelque chose, mais pas de façon linéaire : elle accélère en une spirale et, lorsque je crois être sur le point de comprendre, tout se redécompose en bruits aquatiques, comme si elle se désagrégeait dans son effort à transmettre un message.

Projet Irène – phrases 128-129

11.

Entonces relata que en su país empezaron a prohibir el alcohol en los bares y el consumo de drogas inocentes en las plazas. Luego el acceso a Internet en los cybers, los besos en ámbitos públicos, la homosexualidad mediatizada y las redes-sociales-no-digitales.

Traduction temporaire :
11.

Alors, il raconte que dans son pays, on a commencé à interdire l’alcool dans les bars et la consommation de drogues douces sur les places. Ensuite, l’accès à Internet dans les cybercafés, les baisers dans les lieux publics, la mention de l’homosexualité dans les médias et les réseaux-sociaux-non-digitaux.

Projet Sarah 16 – phrases 16-17

Pero esto iba más allá de todo lo clasificable. De pronto ese ser completo que era encontró en su profundidad un espacio vacío, una porción que no estaba. ¿cómo podía faltarle algo que nunca había estado allí? ¿cómo podía encontrarse un rincón inmaculado y a la vez despojado de ser?

Traduction temporaire :
Mais cela allait au-delà de tout ce qui était susceptible de se voir classifié. L'être complet qu'elle était détecta tout à coup un espace vide en son for intérieur, une partie qui n'était pas là. Comment quelque chose qui n'avait jamais été là pouvait-il lui manquer ? Comment un recoin, à la fois immaculé et dépourvu de vie, pouvait-il se trouver là ?

Projet Manon 3 – phrase 7

García Márquez observó también que tanto delante como detrás de él en la fila, incontables personas de todas las razas, tamaños, credos y apariencias, trataban de disimular la impaciencia que les producía tener que esperar turno.

Traduction temporaire :
García Márquez remarqua également que, devant comme derrière lui dans la file, un nombre incalculable de personnes de toutes origines, tailles, croyances et apparences tentaient de dissimuler leur impatience de devoir attendre leur tour.

vendredi 27 décembre 2013

Projet Elena 6 – phrases 243-244

Dije que me parecía estupendo, mientras oteaba la mesa preguntándome si se le habría ocurrido subir el periódico. Y en efecto, allí estaba, pero como ella acababa de marcharse, murmurando algo sobre los problemas de tráfico y sin dejar el desayuno preparado, tuve que hacerme yo el café y las tostadas y me quedé sin leerlo.

Traduction temporaire :
Je répondis que ça me semblait formidable, tout en jetant un coup d’œil à la table, me demandant si elle avait eu l’idée d’apporter le journal. Et en effet, il était là, mais je ne pus le lire, parce que comme elle venait de partir, grommelant je-ne-sais-quoi sur les problèmes de circulation et sans avoir préparé le petit déjeuner, je dus me faire mon café et mes tartines moi-même.

Projet Sarah – phrase 50

Se cercioró que las compras que hacía el hombre fueran para una persona, lo siguió al estacionamiento, lo vio subir a su coche, un modelo antiguo y sucio, y lo siguió en su motocicleta hasta una casa situada un poco lejos de la ciudad.

Traduction temporaire :
Il s'assura que l'homme faisait bien des courses pour une seule personne, le suivit à sa place de parking, le vit monter dans sa voiture – un modèle ancien et sale – et le fila en mobylette, jusqu'à une maison assez éloignée de la ville.

Projet Maïté 3 – titre + phrases 1-3

Bee Borjas
(Argentine)
Enemigo íntimo

Me deslizo entre el corazón y la boca del estómago. A veces aparezco rápidamente. En otras ocasiones prefiero mostrarme poco a poco, como si fuese un intruso que asoma las garras.

Traduction temporaire :


Bee Borjas
(Argentine)

« Ennemi intime »

Je me faufile entre le cœur et l’entrée de l’estomac. Parfois, j’apparais rapidement. En d'autres occasions, je préfère me montrer peu à peu, comme si j'étais un intrus sortant ses griffes.

lundi 23 décembre 2013

Projet Émeline – phrases 58-62

—¿Una qué?- respondió su esposa arrugando el entrecejo.
— Hayaca, mi amor, el pastel de maíz que comiste hace años en Venezuela. 
— Llevamos prisa, Rubén, ¿no puedes esperar a esta noche?
— No. Mejor ahora.

Traduction temporaire :

— Une quoi ? répondit son épouse en fronçant les sourcils.
— Une hayaca, mon amour, le pâté de maïs que tu as mangé au Venezuela, il y a des années de cela.
— On est pressés, Rubén, tu ne peux pas attendre ce soir ?
— Non. Maintenant, c’est mieux.

Projet Nadia / Élise – phrase 124

La Zurda volvía a dejarse ver —las mellizas habían sido las primeras en saberlo—, pero si uno quería verse en sus ojos de porcelana verde, o algo más, ella exigía de nuestra parte un tanto de coraje y mucho de habilidad en el escalamiento de muros.

Traduction temporaire :
La Gauchère se laissait à nouveau apercevoir – les jumelles avaient été les premières au courant –, mais si on voulait se refléter dans ses yeux de porcelaine verte ou autre, elle exigeait de notre part une pointe de courage et beaucoup d'adresse dans l'art d'escalader les murs.

Un petit film d'Elena Geneau


Projet Nancy 3 – phrases 57-59

 —Me preguntaba si tú lo querrías —dijo.
— ¿Qué tengo que hacer?
—Sube — contestó con una sonrisa mientras abría la puerta.

Traduction temporaire :
— Je me voulais savoir s'il t'intéressait ?
— En échange de quoi ?
— Monte ! m'a t-elle répondu en ouvrant la portière, un sourire aux lèvres.

Projet Audrey 3 – phrases 69-71

A media tarde lo despertó el vigía del Alcázar. Otra vez se agitaba el pobre diablo. Recostado en el camastro, cerosa su piel con el esfuerzo, alucinaba:

Traduction temporaire :
Au milieu de l'après-midi, il fut réveillé par la vigie du château de poupe. Le pauvre diable s'agitait de nouveau. Allongé sur son grabat, le teint cireux à cause de l'effort, il délirait :

Projet 16 – phrases 14-15

Intentamos desesperadamente reconocer lo que nos rodea, dar nombre a todo lo que nos pasa, como si de ese modo fuera más fácil entender el mundo, o entendernos a nosotros mismos. Así pues, pasamos la vida enmarcándonos en aquello tangible, visible; en todo lo que es reconocible para nuestra mente.

Traduction temporaire :
Nous essayons désespérément d'identifier les éléments nous entourant, de nommer chaque chose qui nous arrive, comme si, de cette manière, il était plus facile de comprendre le monde, ou de nous cerner nous-mêmes. Voilà comment nous passons notre vie à nous enfermer dans une réalité tangible, visible ; dans tout ce que notre esprit peut reconnaître.

Projet Sarah / Joana – phrases 45-47

Hubiese podido tomar un taxi de no haber comprado el jamón, pero, desde temprano en la mañana, tuve ganas. No me gusta caminar, prefiero ser pasajera. Me fijé en las otras personas que iban en el bus.

Traduction temporaire :
J'aurais pu prendre un taxi si je n'avais pas acheté de jambon, mais j'en avais eu envie depuis très tôt dans la matinée. Je n'aime pas marcher, je préfère être passagère. J'observai les autres personnes dans le bus.

Projet Jennifer – phrase 147

Azucena, la sobrina de Leonor, seguía sentada en un sillón de la sala, donde se había levantado la capilla ardiente.

Traduction temporaire :
Azucena, la nièce de Leonor, restait assise dans un fauteuil de la salle, où la chapelle ardente avait été montée.

dimanche 22 décembre 2013

Projet Elena 6 – phrases 241-242

En fin, ¿cuál era la sorpresa? Me dijo que como yo ya sabía, estaba a punto de terminársele el subsidio de paro -asentí como si estuviera perfectamente al tanto-, pero que había tenido la suerte de encontrar trabajo justo a tiempo, como locutora de anuncios radiofónicos.

Traduction temporaire :
Bref, quelle était la surprise, alors ? Elle me dit que, comme je le savais, son allocation chômage touchait à sa fin – j’acquiesçai, feignant d'être parfaitement au courant –, mais qu’elle avait eu la chance de décrocher un emploi de speakerine dans la publicité radiophonique juste à temps.

Projet Hélène / Audrey 2 – phrase 37

 No era feo, era verde, como un trozo de árbol viejo, olía como un árbol, quizás hasta habría olido a pasto de flores o a guano, pero no tenía por ahora a quién preguntárselo, sólo tenía manos para recogerla, para mirarla, para pasar su mano por su cabeza y sus patitas, pero entonces se cerraba y la sentía vagabundear por adentro, un ruidito suave en la oscuridad tibia y húmeda, como cuando él se hacía pipi y se adormilaba guardado en la oscuridad, hasta...

Traduction temporaire :
Elle n’était pas vilaine, elle était verte, comme un morceau de vieil arbre, elle sentait l’arbre, peut-être même qu’elle avait l’odeur du pré en fleurs ou du guano, mais pour l’instant, il n’avait personne à qui poser la question, il n’avait que ses mains pour la prendre, la regarder, passer sa main sur sa tête et ses petites pattes, mais alors elle s’enfermait et il la sentait vagabonder à l’intérieur, un petit bruit délicat dans l’obscurité tiède et humide, comme quand il se faisait pipi dessus et s’assoupissait, caché dans l’obscurité jusqu’à…

Projet Céline / Sonita 4 – phrase 28


Y como es de gente bien nacida saber ser agradecida, deseo poner en claro que, durante los años de mi exilio, aprendí a ser una persona humilde por la sencilla razón de que pasé la mayor parte de mi tiempo rodeado por hordas de mediocres infatuados que se piensan la última Coca-cola del desierto, cuando en realidad no son sino provincianos arrogantes y mal leídos acomplejados por el tamaño de la verga del vecino.

Traduction temporaire :
Et comme les gens bien élevés savent être reconnaissants, je souhaite vous assurer que, durant les années de mon exil, j'ai appris à être une personne humble – pour la simple et bonne raison que j'ai passé le plus clair de mon temps entouré de hordes de frimeurs médiocres, qui se croient sortis de la cuisse de Jupiter alors qu’en réalité, ce ne sont que des provinciaux arrogants et ignorants, complexés par la taille de la bite du voisin.

Projet Chloé 2 – phrase 38

Sabían que en el momento que dejaran de intervenir eso que tenían entre manos dejaría de ser y, por lo tanto, también su propio sentido, su utilidad, en tanto apéndices de la enferma.

Traduction temporaire :
Ils savaient qu'au moment où ils cesseraient d'intervenir, ce qu'ils avaient entre les mains arrêterait d'exister, et que, de ce fait, ils perdraient également leur propre sens et leur utilité, en tant qu'appendices de leur malade.

Projet Sarah / Joana – phrases 42-44

Al rato, llegó el bus. Me subí sosteniendo el paquete con la mano izquierda y agarrándome con la derecha de todos los tubos que tenía a mi alcance para no caer. Nunca me han gustado los buses, pero creo que he terminado por acostumbrarme a ellos.

Traduction temporaire :
Peu après, le bus arriva. J'y montai, mon paquet dans la main gauche et en m'agrippant avec la droite à toutes les barres à ma portée pour ne pas tomber. Je n'ai jamais aimé les bus, mais je crois que j'ai fini par m'y habituer.

Projet Sarah 16 – phrases 12-13

Y ¿cómo definirlo?, ¿cómo dar nombre a ese desgarro interior, a esa urgencia del alma de encontrar un lugar donde guarecerse?, ¿cómo llamar a eso que no logramos expresar con palabras? No se puede otorgar una definición lógica a algo que es impronunciable.

Traduction temporaire :
Mais comment le définir ? Comment donner un nom à cette déchirure intérieure, à cette urgence d'une âme devant trouver un lieu où s'abriter ? Comment appeler ce que nous ne réussissons pas à exprimer avec des mots ? On ne peut pas attribuer de définition logique à quelque chose qui est indicible.

Projet Justine / Vanessa – phrase 27

Pronto comenzaron a aparecer en las principales avenidas del mundo; unos coloridos " Grafitis" con la palabra " Que cague" "Que cague".

Traduction temporaire :
Rapidement, des graffitis colorés portant l'inscription « Qu'il chie ! Qu'il chie ! » fleurirent sur les murs des grandes avenues du monde.

Projet Elena 6 – phrase 240

Lo habíamos celebrado, por conveniencia, el sábado anterior, yendo a cenar a un buen restaurante, y yo daba por cumplidos mis cuarenta años, aunque según el calendario, era cierto que los cumplía ese día.

Traduction temporaire :
Par commodité, nous l'avions célébré le samedi d'avant, en allant dîner dans un bon restaurant ; de sorte que moi, je considérais mes quarante ans comme révolus, bien qu'à en croire le calendrier, je le fêtais effectivement ce jour-là.

Projet Joana – phrases 53-54

El cuento estaba diagramado y dentro de un sobre de papel con portada de un periódico chicha. A eso le puso un nombre cojudo: propuesta visual me dijo.

Traduction temporaire :
La nouvelle était mise en page et se trouvait à l'intérieur d'une enveloppe faite avec une couverture de journal à sensation. Elle donna un nom stupide à ça : proposition visuelle, me dit-elle.

Projet Manon / Justine – phrase 38

Vagó por muchos cielos, navegó mares encrespados en los cascarones de los bergantines improvisados, sin rumbo fijo, salpicado por las olas gigantes, iluminado por las estrellas. 

Traduction temporaire :
Il erra par de nombreux ciels, navigua sur des mers houleuses dans les coques de brigantins improvisés, sans cap fixe, éclaboussé par des vagues géantes, sous la lumière des étoiles.

Projet Nadia / Élise – phrases 120-123

—¿Qué piensan de eso? —preguntó.
Yo me aventé a responder:
—Parece una buena señal. Y no me equivocaba.

Traduction temporaire :

— Qu'est-ce que vous en pensez ? demanda-t-il.
Je me risquai à répondre :
— Ça doit être bon signe. Et j'avais vu juste.

Projet Céline / Justine 2 – phrase 56

Puestos en cartografía, geodesia y otras ciencias afines, diremos que el Datsun había tomado la Avenida de las Américas en dirección occidental.

Traduction temporaire :
Si on était calés en cartographie, géodésie et autres sciences similaires, on dirait que la Datsun avait pris l’Avenida de las Américas, en direction de l’ouest. 

Projet Sarah – phrase 49

Anduvo atento buscando a la próxima víctima; pero no encontraba a nadie que le llamara la atención, hasta que en un supermercado observó a un extraño individuo, que vestía como si fuera un nerd, con la camisa blanca cerrada hasta el cuello, las mangas largas abrochadas en la muñeca, pantalones grises de casimir y zapatos que brillaban reflejando las luces eléctricas.

Traduction temporaire :
À l'affût, il se mit à la recherche de sa prochaine victime ; mais personne ne retenait son attention, jusqu'à ce que, dans un supermarché, il remarque un individu étrange, habillé comme un geek : chemise blanche fermée jusqu'au cou, avec de longues manches boutonnées au poignet, pantalon en cachemire gris, et chaussures brillantes sur lesquelles les lumières se reflétaient.

Projet Justine – phrases 225-230

Hijo de mil putas. Sé quién sos. Sé dónde vivís. Sé que sos un gordo puto. Cortaron. Fireman sintió cómo se le aflojaban las piernas.

Traduction temporaire :
Salopard de fils de pute. Je sais qui t'es. Je sais où t'habites. Je sais que t'es un gros enfoiré. Ça raccrocha. Fireman sentit ses jambes se dérober sous lui.

Projet Morgane – phrases 114-116

Las ropas, en los tendederos, seguían danzando con la música del viento. Vio, finalmente, que el desconocido se levantaba del suelo, como se lo había anticipado su mujer. El hombre tambaleaba; más que herido, parecía sumamente ebrio.

Traduction temporaire :
Sur les étendoirs, les vêtements continuaient à danser au rythme de la musique du vent. Finalement, il vit que l'inconnu se relevait, comme l'avait prédit sa femme. L'homme chancelait ; il ne paraissait pas blessé, plutôt passablement ivre.

samedi 21 décembre 2013

Projet Sarah / Joana – phrase 41

La distancia entre el momento en que surge la necesidad de tomar la decisión y la propia toma de decisión resulta fundamental para mentes como la mía, incapaces de fijar su atención en un pensamiento durante demasiados minutos seguidos.

Traduction temporaire :
La distance entre le moment où surgit la nécessité de prendre une décision et la prise de décision proprement dite s'avère fondamentale pour des esprits comme le mien, incapables de focaliser leur attention sur une seule pensée de trop longues minutes consécutives.

Projet Émeline – phrases 53-57

— Oye.- le dijo a su mujer.
— Dime.
— Pasemos un momento por la tienda de Manuela. Ya sabes, mi paisana de la esquina. Hace un rato me ofreció una hayaca.

Traduction temporaire :
« Écoute, dit-il à sa femme.
— Oui ?
— Et si on faisait un saut à la boutique de Manuela ? Tu sais, ma compatriote qui habite au coin de la rue. Tout à l'heure, elle m’a proposé une hayaca.

Projet Marie-G – phrases 60-63

¿Así sería Islandia?, se preguntaba, ¿así sería? Entonces aparecía el sol iluminando las casuchas apiñadas, y la ilusión se desvanecía. Pasaron dos meses. Mientras Joaquín seguía buscando la forma de liberar a Antonio de manera permanente, el señor Benavides había alcanzado un veredicto:

Traduction temporaire :
Est-ce que l'Islande ressemblait à ça ? se demandait-il. À ça ? Alors, le soleil apparaissait, éclairant les cabanes entassées ; là, l’illusion disparaissait. Deux mois s’écoulèrent. Tandis que Joaquín continuait à chercher un moyen de libérer Antonio définitivement, Monsieur Benavides, lui, était arrivé à la conclusion suivante :

Projet Margaux 3 – titre + phrases 1-2

Rufino Sánchez
(Espagne)

Sabores...

En casa huele a podrido. La cena, recién puesta en el plato, sabe a fracaso.

Traduction temporaire :

Rufino Sánchez
(Espagne)
« Saveurs... »

Chez moi, ça sent le pourri. Même à peine servi dans l’assiette, le dîner a le goût de l'échec. 

Projet Justine – phrase 224

Una tarde, mientras Fireman le deseaba por escrito una histerectomía abdominal a alguien que había firmado un comment en su contra con un nickname femenino, el teléfono de la Unidad sonó.

Traduction temporaire :
Un après-midi, alors que Fireman souhaitait par écrit une hystérectomie abdominale à quelqu'un qui avait signé un comment contre lui sous un nickname féminin, le téléphone de l'Unité sonna.

Projet Elena 6 – phrases 237-239

Traje chaqueta gris, bolso gris, zapatos grises, maquillaje discreto y pelo recogido en un moño. Sonrió al notar mi asombro y me explicó que no había querido decirme nada, sino darme una sorpresa aprovechando que era mi cumpleaños. ¿Mi cumpleaños...?

Traduction temporaire :
Tailleur gris, sac gris, chaussures grises, maquillage discret et cheveux coiffés en chignon. Elle sourit en voyant ma surprise et m’expliqua qu’elle n’avait rien voulu me dire, pour me faire la surprise, à l'occasion de mon anniversaire. Mon anniversaire… ?

Projet Sarah / Joana – phrases 39-40

Fue entonces que recordé por qué había salido a comprar jamón serrano. Quería tomarme algo de tiempo para poder decidir, o quizá para no pensar en lo que debía pensar.

Traduction temporaire :
C'est alors que je me rappelai pourquoi j'étais sorti acheter du serrano. Je voulais prendre un peu de temps pour me décider, ou peut-être pour ne pas penser à quoi je devais penser.

Histoire d'une traductrice – récit à 5

Volet 9, Émeline

Camille fixait l’horizon, un livre entre les mains. Dans trois mois, il lui faudrait en rendre la traduction complète et la tâche s’annonçait à la fois ardue et exaltante… L'éditeur avait longtemps hésité entre elle et un homme d'un certain âge, qui avait beaucoup plus d'expérience qu'elle dans le métier. Mais il avait fini par lui en confier la traduction. De toute façon, le manuscrit était fait pour elle, Camille le savait. C'est en sortant de la maison d'édition qu'elle avait réalisé ce que cela signifiait pour elle. Quelle chance de pouvoir enfin travailler avec son auteur de prédilection ! Elle ne l'avait pas choisi au hasard, car avant même d'obtenir son diplôme, elle s'attelait déjà à la traduction de plusieurs romans de cet écrivain argentin. Elle avait découvert ses ouvrages par le biais d’un ami chilien et était immédiatement tombée amoureuse de cette plume. Dès le premier chapitre, elle avait voulu partager sa nouvelle passion avec ses proches ; mais elle s’était rendu compte que cet auteur n’était pas encore traduit en France. Il fallait donc qu’elle devienne son passeur. Ni une ni deux, Camille reprit contact avec celle qui avait été sa tutrice à l'université. Celle-ci fut ravie d'apprendre qu'elle avait brillamment décroché un contrat dans une grande maison d'édition. "Entre en contact avec ton auteur et montre-lui que tu es passionnée par son œuvre." Pour une fois, elle avait une longueur d’avance sur ce que lui conseillait sa tutrice ; son auteur, cela faisait bien longtemps qu’elle était entrée en contact avec lui. Il était marié à une française qui avait déjà lu les traductions qu’elle avait fait des premiers livres de son mari et qui l’avait d’ailleurs félicitée de son travail. Non, le plus difficile avait été de trouver et de convaincre un éditeur. Pour cela, elle avait frappé à toutes les portes et enchaîné les rendez-vous. Il lui avait fallu faire preuve de persévérance et se montrer convaincante, car la plupart lui avaient répondu que ce roman ne s'inscrivait pas dans leur ligne éditoriale. D'autres se seraient découragés, mais elle n'était pas du genre à renoncer, surtout pour un projet qui lui tenait à cœur.


Et c'est ainsi qu'un jour, la chance lui sourit. Après dix-huit refus, de nombreux moments de remise en question et de doutes, sa traduction avait finalement intéressé une maison d'édition. Et pas n'importe laquelle ! Camille se souvenait encore des semaines d’angoisses pendant lesquelles elle cherchait un stage. Mille fois, elle avait réécrit ses lettres de motivation, avant de tenter sa chance chez les grands noms de l’édition. Parmi les refus polis et les silences, une lettre s’était détachée : le style hautain et l’art du contournement, couronnés d’une ironie cruel, avaient été à deux doigts de l’écœurer. Mais elle leur prouverait maintenant ce qu’elle valait, en traduisant le dernier best-seller de l’un des auteurs argentins les plus reconnus.

Suivante !

Projet Jennifer – phrase 146

Había sido asesinada en circunstancias poco claras aunque los vecinos más cercanos aducían que se había tratado de un crimen pasional.

Traduction temporaire :
Elle avait été assassinée dans des circonstances peu claires, bien que ses voisins les plus proches aient affirmé qu'il s'agissait d'un crime passionnel.

Projet Céline / Sonita 4 – phrase 27

Si algo tengo de sobra son los pantalones muy bien puestos para enfrentarme y encamarme con cualquiera1, cosa que los mamarrachos imitadores de Masotta y la mayoría de mis compatriotas, más acomplejados que Huitzilopochtli, no han tenido nunca.

Traduction temporaire :
S'il y a bien une chose dont je suis sûr, c’est que j’ai ce qu’il faut là où il faut pour affronter et tenir tête à n'importe qui (1), ce que les fantoches imitateurs de Masotta et la plupart de mes compatriotes, plus complexés que Huitzilopochtli, n'ont jamais eu.

Projet Sabrina 2 – phrase 26

Se los entregué y al volver a ponérmelos, aprecié mejor sus músculos de bronce y sensibilidad para tratar con los cristales que son como mi piel; a veces soy yo la que termino reflejando al espejo y me siento más ensamblada por silicio que por carbón, además, de que siempre he vivido en una urna.

Traduction temporaire :
Je les lui tendis et lorsque je les remis sur mon nez, j'appréciai mieux ses muscles en bronze et la douceur avec laquelle il s'occupait des vitres, semblables à ma peau ; parfois, c'est moi qui finis par réfléchir le miroir et je me sens constituée davantage de silicium que de charbon, sans compter que j'ai toujours vécu dans une urne en verre.

Projet Chloé 2 – phrase 37

Los administrativos de la salud la guiaban por los pasadizos que imponían autorizaciones y segundas opiniones con esos chistes a flor de labio, eligiendo ignorar su sufrimiento, su dolor.

Traduction temporaire :
Les administrateurs de la santé la conduisaient vers les passages qui exigeaient des autorisations et des deuxièmes avis médicaux, avec des blagues qui leur brûlaient les lèvres, et choisissant d'ignorer sa souffrance, sa douleur.

vendredi 20 décembre 2013

Projet Joana – phrase 52

Pensé que lo leería mejor y no regresaría, pero el siguiente domingo me tocó la puerta con un machote.

Traduction temporaire :
Je pensai qu'elle le lirait mieux et qu'elle ne reviendrait pas. Or, le dimanche suivant, elle tambourina à ma porte. 

Projet Manon 3 – phrase 6

El clima era decididamente primaveral y una suave brisa contribuía a mantener la tibieza reinante sin que alguien pudiera en exceso sofocarse.

Traduction temporaire :
Le climat était résolument printanier et une douce brise contribuait à entretenir la tiédeur ambiante, évitant à quiconque d'étouffer.

Projet Maïté 2 – phrases 9-13

Podríamos hablar de las manitas, sigo pensando que de González aunque tú no seas de ese parecer. Yo lo tengo claro pero tampoco es cuestión de discutir. Míralo, obsérvalo bien. Fíjate, ¿no crees que hemos engendrado a un monstruo? ¿A que sí?

Traduction temporaire :
Nous pourrions parler de ces petites mains. Je continue de penser qu’il les tient de González, même si tu n’es pas de cet avis. Pour moi, c’est une évidence, ça ne se discute pas. Regarde-le, observe-le bien. Voyons, tu n'as pas l'impression que nous avons engendré un monstre ? Non ?

Projet Marie-G – phrase 59

Algunas noches, Joaquín subía al techo de su casa y observaba las constelaciones de lucecitas diseminadas sobre los cerros, pensando que trazaban el mapa de una ciudad desconocida.

Traduction temporaire :
Certaines nuits, Joaquín montait sur le toit de la maison et observait les constellations de minuscules lumières disséminées sur les collines, persuadé qu’elles dessinaient la carte d’une ville inconnue.

Projet Sarah 16 – phrases 10-11

Tuvo una sensación inesperada, su piel se erizó ante la caricia de la brisa de octubre y una especie de tristeza se apoderó de ella. Y digo “una especie de”, porque por más que lo intentó no consiguió dar con una definición para lo que había experimentado.

Traduction temporaire :
Elle fut prise d'une sensation inattendue, sa peau se hérissa sous la caresse de la brise d'octobre, et une sorte de tristesse s'empara d'elle. Je dis bien "une sorte de", car elle eut beau s'y efforcer, elle ne parvint pas à trouver une définition pour ce qu'elle avait éprouvé.

mercredi 18 décembre 2013

Projet Morgane – phrases 110-113

Mauro se contuvo. Miró otra vez hacia el hombre: no había en este signos de reacción. Luego vio hacia las luces de los vecinos. Divisó cuerpos en camisones a través de las ventanas, escuchó voces que aún hablaban.

Traduction temporaire :
Mauro prit sur lui. Il regarda une nouvelle fois en direction de l'homme : aucun réaction. Son regard se tourna ensuite vers les lumières des voisins. Il aperçut des corps en chemise de nuit à travers les fenêtres et entendit des voix qui continuaient de parler.

Projet Justine / Vanessa – phrase 26


La bomba que causó ésta irónica carta sobre Swestneger fue de un efecto Hiroshima y por ende; la chispa que esperaban los jóvenes burgueses e intelectuales de todo el planeta para lanzar su grito de guerra.

Traduction temporaire :
Cette lettre ironique à l'encontre du président Swestneger fit l'effet d'une bombe, équivalente à celle d'Hiroshima, et fut, par la même occasion, l'étincelle qu'attendaient les jeunes bourgeois et intellectuels de toute la planète pour lancer leur cri de guerre.

Projet Morgane – phrases 105-109

─No hace falta que lo ayudes. El se parará.
─Pero está herido.
─El se parará solo. Déjalo.

Traduction temporaire :
─ Pas besoin que tu l'aides. Ça va s'arrêter.
─ Mais, il est blessé.
─ Ça s'arrêtera tout seul. Laisse-le

Projet Lorena 3

José Miguel Valverde (Espagne)

Última Oportunidad

Sentado en el sofá de casa mientras mi mujer veía en la televisión cualquier programa de aplanamiento mental, me levanté y cogí las llaves de casa. Cuando estaba con la puerta abierta, me giré:
Cariño, voy a por tabaco.
Pero… si tú no fumas.
Se oyó pocas décimas de segundo después de que yo jamás volviese.

Traduction temporaire :

José Miguel Valverde
(Espagne)

« Dernière chance »

J'étais assis dans mon canapé et ma femme regardait à la télévision n'importe quelle émission contribuant à l'abêtissement mental, quand je me suis levé et ai attrapé les clefs de la maison. La porte ouverte, je me suis tourné :
— Chérie, je vais acheter des cigarettes.
Mais… tu ne fumes pas.  Voilà ce qu'on a entendu, quelques dixièmes de secondes après que je ne suis jamais revenu.

Projet Justine / Manon – phrases 36-37

Y resolvió emprender el vuelo. Ya no podría tener paz en donde había sido descubierto por los pataleos de las cabras.

Traduction temporaire :
Et il résolut de prendre son envol. Il ne pourrait plus vivre en paix sur les territoires piétinés par les chèvres, là où il avait été découvert.

Entrevista con José María Marcos, director de la editorial argentina Muerde Muertos


Entretien réalisé par Joana Barace

1) Joana Barace. ¿Cómo se convirtió en editor y cómo nació su editorial?
Desde hace 23 años trabajo en el campo del periodismo. Pasé por muchas etapas: comencé de cronista y luego seguí de redactor, jefe de sección, director periodístico y actualmente director y editor. Aunque la literatura es un universo distinto, ese largo ejercicio profesional me dio muchas herramientas que adapté a la hora de comenzar con Muerde Muertos. Di el paso de convertirme en editor literario, tras experiencias como escritor que no me satisfacían en relación a la edición, la difusión y la circulación de mis obras. Hablé con mi hermano Carlos (bibliotecario y escritor), que me acompaña en esta tarea; evaluamos el perfil de lo que podríamos ofrecer, con qué autores conversar, de qué manera afrontaríamos lo económico y cómo distribuiríamos y difundiríamos los libros, y tras un largo período de revisar detalles, largamos el proyecto, con el objetivo de editar pocos títulos por año, pero que se destaquen por su cuidado en la edición, tanto en la corrección de los textos como en la factura técnica. Desde el contenido buscamos ofrecer literatura fantástica, terror, erótica y todo aquello que pueda ser raro pero nos parezca bello. Los pilares son la convergencia del terror y el erotismo. De ahí su nombre: “Muerde”, por el erotismo, y “Muertos”, por el terror.

2) J. B. A su parecer, ¿cuáles son las ventajas y los inconvenientes de su profesión?
Eso depende de cada persona y sus circunstancias y de cada proyecto y su magnitud. Cada editorial es un mundo. En nuestro caso, tanto mi hermano como yo tenemos otra actividad que nos brinda ingresos. Entonces, la ventaja es que editamos obras que nos entusiasman. El mayor inconveniente es cómo hacer económicamente viable el emprendimiento. Pero no me parece algo propio de nuestra profesión, sino las generales de la ley para cualquier tarea que implica asumir costos.

3) J. B. ¿Cuál es su política editorial?
Editar libros en la medida de nuestras posibilidades. Tener siempre los pies en la tierra. Analizar cada paso a seguir. Y confiar en los lectores.

4) J. B. ¿Cuáles son los criterios de selección de una obra?
Buscamos obras cercanas a nuestra propuesta, de autores que tengan un compromiso con la literatura, que apuesten a una voz y que tengan ganas de comunicarse con sus lectores. Porque creemos que el encuentro entre escritores y lectores es fundamental cuando se habla de literatura contemporánea.

5) J. B. A su parecer, en su catálogo, ¿cuáles son las obras hispánicas que podrían interesarles a las editoriales francesas? ¿Y por qué?
Aspiramos a que todos nuestros autores puedan interesar, por el hecho de tratarse de escritores valiosos que apuestan a desarrollar una obra. Alberto Laiseca (1941) es el autor con mayor trayectoria, con más de 20 libros editados. De hecho, en 2012 le tradujeron al francés su novela Aventuras de un novelista atonal, por Editions Attila. Sin embargo, como expresé antes, tenemos otros autores que prometen mucho.

6) J. B. ¿Cuál fue el primer libro que editó? ¿Han evolucionado sus criterios de selección desde entonces?
Dejando de lado una serie de plaquetas y libritos artesanales (que, a su manera, me enseñaron mucho), el primer libro que edité profesionalmente fue sobre la historia de Uribelarrea, un pueblo de mil y pico de habitantes, ubicado en la provincia de Buenos Aires (Argentina), donde nací y crecí. Aunque se fundó en 1890, el pueblo recién tuvo su primer libro en los comienzos del siglo XXI, y a mí me tocó ese privilegio. En relación al criterio de selección, ojalá que la experiencia acumulada nos vaya haciendo mejores en nuestra actividad.

7) J. B. ¿Piensa en cierta evolución para la editorial? ¿Por qué?
El crecimiento es esencial en cualquier área. Cuando pensamos en él apostamos a que lo principal sea seguir editando con regularidad. Con eso, seguiríamos ajustando prácticas que nos permitan dar otros pasos en el futuro.

8) J. B.  ¿Qué tipo de relación se mantiene con los autores?
Con cada uno tratamos de mantener una amplia comunicación, para planear juntos la mejor forma de edición, publicación y difusión del libro.

9) J. B. ¿Cómo trabaja con los traductores? ¿Cómo suele contratarlos?
Aún no hemos tenido esa experiencia. Por el momento hemos editado solamente autores que escriben en castellano.

10) J. B. ¿Qué le aconsejaría a un(a) traductor(a) que recién empieza y que aspira a trabajar en una editorial?
Que a la hora de traducir trate de averiguar cuál es la búsqueda estética del autor: si apuesta a un lenguaje neutro, a un uso coloquial, a la jerga, a la utilización de arcaísmos. Una vez que entienda cuál es la lógica de la obra, podrá desarrollar una mejor traducción. También, les repetiría algo que suelo recomendar a los aspirantes a editores: busquen siempre encontrar el punto justo entre la norma y el buen gusto.