samedi 30 novembre 2013

Exercice d'écriture 5 – par Émeline

« Cauchemar »

J’avais à peine posé le bout de ma botte sur la marche menant à la porte, que j’ai senti monter en moi une folle panique. Je n’avais pas à me retourner : j’ai vu son ombre dessinée au pochoir sur le mur. Le guerrier, impitoyable janissaire, allait abattre son sabre sur ma nuque et mon effroi. J’aurais voulu tenter un geste chevaleresque, mais quand la mort viendra vous faucher, vous saurez alors que sous son charmant regard, on est aussi pétrifié qu’une vache à l’abattoir. Pourtant la lame a marqué le bois, et non ma chair. J’ai fait volte-face, mais le spectre s’était envolé dans un brouillard mauve. Gauchement, j’ai trouvé la poignée, introduit la clé dans la serrure, je l’ai tournée, j’ai entendu le déclic, soulagé et, inspectant toujours la nuit derrière moi, j’ai franchi le seuil.
Je basculais dans un néant infernal. Rien à quoi me raccrocher. Aucun bruit, pas même celui du hurlement que je voulais pousser. Et dans la chute, une pensée m’a envahi : son visage m’est apparu, pour me tourmenter. Cela n’a duré qu’une fraction de seconde et il s’était évaporé.
Je me réveillai en sursaut. En tâtonnant autour de moi, je sus que j’étais dans mon lit. Un rayon lunaire se glissait entre les lourds rideaux et tombait sur le réveil de la table de nuit. Trois heures. Je me levai, essuyai la sueur de mon front, et bus un verre d’eau pour me calmer. Puis, assis au bord du lit, dans cette chambre minable, je jouai du bout des doigts avec mon médaillon… Il s’ouvrit, laissant apparaitre le visage de ma plus belle histoire… et de mon pire cauchemar.
Je ne trouvais plus le sommeil, alors, je poursuivis la lecture que j’avais entamée, celle du journal intime d’une étrangère, qui ne m’était pas inconnue. Un ami éditeur m’avait suggéré de le traduire. Mais comment oserais-je ? Si ce livre était le plus terrible qui soit…
J’étais presque arrivé à la fin du journal, j’allais atteindre la conclusion de cette vie passionnante, j’ai tourné l’avant-dernière page et… rien. La phrase s’interrompait, laissant place au blanc.
Je ne pouvais le croire, je suis revenu en arrière, j’ai retourné la page. Et j’ai vu les mots disparaître, un à un, depuis la fin de la ligne, comme un fleuve inverserait son cours. J’ai tourné les pages, à toute vitesse, dans un sens, dans l’autre, la fébrilité m’envahissait, ma vue commençait à se troubler. Puis, au milieu d’une page désormais vierge, un nom apparut.
Dolores
Le journal m’a échappé. Dans le livre ouvert sur le plancher, l’encre serpentait pour tracer l’ébauche d’un portrait. Son portrait…
J’ai couru hors de la chambre. À l’instant-même où j’ai franchi le seuil, j’ai plongé au cœur d’une foule nocturne, anonyme, sans visage. Des ombres. Telle une marée de fantômes, ils m’entouraient, m’effleuraient, me poussaient, sans me voir. J’ai voulu échapper au courant, aux corps qui me pressaient, à l’impression de suffoquer, sous une pierre, posée sur ma poitrine, qui m’empêchait de hurler, m’empêchait même de respirer… Jusqu’à ce que dans la multitude, sa silhouette se glisse.
Je criai son nom.
Le flot continu des ombres s’est interrompu instantanément, des dizaines de regards vides se sont tournés vers moi, hostiles. Cependant, je ne pouvais fuir, tout comme je ne pouvais la rejoindre ; j’étais prisonnier de cette foule.
Et plus j’essayais de me débattre, plus l’attention qu’ils me portaient devenait intense. Je n’avais plus d’autre choix que de les observer à mon tour… Alors, j’ai vu… J’ai vu son visage, répété, encore et encore, figé sur ses spectres.
Comme un enfant apeuré, j’ai fermé les yeux ; je voulais qu’ils disparaissent, je voulais disparaître, moi, derrière mes paupières.
Le silence se fit. Plus de main pour me toucher, plus de souffle sur ma peau, que le vide autour de moi. Alors, j’ai regardé.
Tout n’était que ténèbres. Seul luisait faiblement le médaillon que je portais à mon cou. Je l’ai effleuré, et le guerrier a surgi, brandissant cette fois une faux. Terrifié, j’ai distingué l’ample mouvement, dirigé vers ma gorge…
Je sens le souffle du coup porté, j’entends le tintement de la chaîne qui se brise… Et là où auraient dû se trouver les yeux du guerrier, j’aperçois, comme dans un puits sombre, le corps de Dolores, étendu, sans vie…
De nouveau, je me réveillai le souffle court, le cœur battant. J’avais dû sombrer dans le sommeil malgré tout, alors que je lisais. Tandis que je tentais de recouvrer mon calme, je palpais machinalement ma poitrine, à la recherche de la présence rassurante, inamovible, du médaillon.
Inamovible, dis-je ? Je constatai avec effroi qu’il avait disparu – comme le médaillon du cauchemar, comme la femme que j’avais aimée…

Projet Sarah – phrase 40

Los medios de comunicación se ensañaban con él, llamándolo el “Degollador nocturno” o “el horror de la noche” y lo describían como un monstruo sediento de sangre.

Traduction temporaire :
Les médias s'acharnaient sur lui, l'appelaient "l'Égorgeur nocturne" ou "l'horreur de la nuit", et le décrivaient comme un monstre assoiffé de sang.

Projet Joana / Sarah – phrases 24-25

Me entregó el paquete de jamón serrano. Al voltearme y ver con los ojos bien abiertos a las personas de la fila, pensé por un momento preguntarles si es que habían presenciado el fenómeno, si se habían sorprendido como yo ante la voluntad de ese dependiente y la exactitud con la que sus acciones se ejecutaban en el tiempo.

Traduction temporaire :
Il me tendit le paquet de serrano. Lorsque je me retournai et vis les yeux grands ouverts des personnes dans la file, j'envisageai, l'espace d'un instant, de leur demander s'ils avaient assisté à ce phénomène, si, comme moi, ils avaient été surpris par ce vendeur et par l'exactitude avec laquelle ses actions s'inscrivaient dans le temps.

Projet Morgane – phrases 89-90

Tomándola de los hombros con ternura, Mauro vio la misma calle desolada que su esposa. Los vestidos, en el tendedero de enfrente, danzaban algún caprichoso himno tocado por el viento.

Traduction temporaire :
La prenant par les épaules avec tendresse, Mauro vit la même rue désolée que son épouse. Sur l'étendoir d'en face, les vêtements dansaient sur un capricieux hymne joué par le vent.

Histoire d'une traductrice – récit à 5


Volet 8, Morgane

Camille fixait l’horizon, un livre entre les mains. Dans trois mois, il lui faudrait en rendre la traduction complète et la tâche s’annonçait à la fois ardue et exaltante… L'éditeur avait longtemps hésité entre elle et un homme d'un certain âge, qui avait beaucoup plus d'expérience qu'elle dans le métier. Mais il avait fini par lui en confier la traduction. De toute façon, le manuscrit était fait pour elle, Camille le savait. C'est en sortant de la maison d'édition qu'elle avait réalisé ce que cela signifiait pour elle. Quelle chance de pouvoir enfin travailler avec son auteur de prédilection ! Elle ne l'avait pas choisi au hasard, car avant même d'obtenir son diplôme, elle s'attelait déjà à la traduction de plusieurs romans de cet écrivain argentin. Elle avait découvert ses ouvrages par le biais d’un ami chilien et était immédiatement tombée amoureuse de cette plume. Dès le premier chapitre, elle avait voulu partager sa nouvelle passion avec ses proches ; mais elle s’était rendu compte que cet auteur n’était pas encore traduit en France. Il fallait donc qu’elle devienne son passeur. Ni une ni deux, Camille reprit contact avec celle qui avait été sa tutrice à l'université. Celle-ci fut ravie d'apprendre qu'elle avait brillamment décroché un contrat dans une grande maison d'édition. "Entre en contact avec ton auteur et montre-lui que tu es passionnée par son œuvre." Pour une fois, elle avait une longueur d’avance sur ce que lui conseillait sa tutrice ; son auteur, cela faisait bien longtemps qu’elle était entrée en contact avec lui. Il était marié à une française qui avait déjà lu les traductions qu’elle avait fait des premiers livres de son mari et qui l’avait d’ailleurs félicitée de son travail. Non, le plus difficile avait été de trouver et de convaincre un éditeur. Pour cela, elle avait frappé à toutes les portes et enchaîné les rendez-vous. Il lui avait fallu faire preuve de persévérance et se montrer convaincante, car la plupart lui avaient répondu que ce roman ne s'inscrivait pas dans leur ligne éditoriale. D'autres se seraient découragés, mais elle n'était pas du genre à renoncer, surtout pour un projet qui lui tenait à cœur.
Et c'est ainsi qu'un jour, la chance lui sourit. Après dix-huit refus, de nombreux moments de remise en question et de doutes, sa traduction avait finalement intéressé une maison d'édition. Et pas n'importe laquelle !

Suivante !

Projet Morgane 8 – phrase 9

Hay disidentes que afirman que todos estamos errados, que el razonamiento del Maestro es una falacia, que así como podríamos encontrar la inmortalidad también es posible dar con la puerta que conduce al engaño y a la destrucción.

Traduction temporaire :
Des dissidents affirment que nous nous trompons tous, que le raisonnement du Maître est une supercherie, que de même que l'on pourrait trouver l’immortalité, on pourrait accéder à la porte menant à la tromperie et à la destruction.

Projet Nancy 3 – phrases 43-44

Me paré y el conductor frenó e hizo una seña. Al principio creí que era un forastero con necesidad de orientación, una hormiga que había perdido su rumbo.

Traduction temporaire :
Je me suis arrêté. Le conducteur a freiné et m'a adressé un signe de la main. Au début, j'ai cru que c'était un étranger qui avait besoin d'aide, une fourmi ayant perdu son chemin.

Projet Morgane / Marie / Émeline – phrase 13

Nunca la he visto, nunca he visto a la culieski, quiero verla a la muy trola para decirle: amor mío no quiero ser tajante pero deja de culiar tanto.

Traduction temporaire :
Je ne l'ai jamais vue, je n'ai jamais vu la forniqueuse. Pourtant je veux la voir pour lui dire à cette traînée : dis chérie, je ne veux pas être vexante, mais tu pourrais pas arrêter de forniquer autant ?

Projet Lorena 2 – phrase 13

Está bien, pero antes de llegar a ella tendremos que ver esas estrellas que comentas.

Traduction temporaire :
Ok, mais avant d'y arriver, nous devrons voir ces étoiles dont tu parles.  

Projet Céline / Sonita 4 – phrase 24

El Río de la Plata, y esta es una imagen que jamás podré olvidar, se tornó un bloque compacto y macizo del color del tamarindo, lo que permitió de una vez por todas que los yoruguas, desde su orilla, dominaran país, dando rienda suelta a sus soterrados delirios colonialistas motivados por el tamaño de su nación1(acordé con la generalidad de su miembro viril).

Traduction temporaire :
Le Río de la Plata – une image que je ne pourrai jamais oublier – s’est transformé en un bloc compact et massif de la couleur du tamarin ; ce qui a permis aux Uruguayens de dominer le pays une fois pour toutes depuis leur rive et de laisser libre cours à leurs délires colonialistes inavoués, motivés par la taille de leur nation1 (en accord avec la générosité de leur membre viril).


1 Il est ridicule que ces misérables d'Uruguayens aient été les seuls à bénéficier des conséquences désastreuses du réchauffement climatique. Note de la transcriptrice.

Projet Margaux 2 – titre + phrase 1

Daniel Sánchez Bonet (Espagne)
« Que hable ahora… »

Se conocían hace muchos años. Habían compartido juntos episodios románticos, escenas inolvidables y novelescas historias de amor.

Traduction temporaire :

Daniel Sánchez Bonet
(Espagne)

« Qu'il parle maintenant... »


Ils se connaissaient depuis de nombreuses années. Ensemble, ils avaient partagé des moments romantiques, des scènes inoubliables et des histoires d'amour romanesques.

Projet Delphine 5 – titre + phrase 1

Manuel Moyano
(Espagne)

Ocaso de un imperio

Swift inventó el país de Liliput, poblado por hombres diminutos, y Tomás Moro la isla de Utopía, cuya capital es Amauroto.

Traduction temporaire :

Manuel Moyano
(Espagne)

Déclin d'un empire  Swift inventa le pays de Liliput, peuplé d'hommes de taille réduite, et Thomas More l'île d'Utopie, dont la capitale est Amaurote.

vendredi 29 novembre 2013

Projet Audrey 3 – phrases 64-66

Nada…, nada –dijo pensativo, moviendo la cabeza- nada que sea de interés.
Los sorbos de ron, el calor y el apremio hicieron persistir, todavía, al náufrago. Cedió la borrasca con el amanecer y por varias horas navegaron bajo el sol tropical, pero impulsados por una brisa suave y persistente.

Traduction temporaire :
― Rien…, rien, annonça-t-il, pensif, en hochant la tête, rien qui soit digne d'intérêt.
Les gorgées de rhum, la chaleur et les pressions exercées sur le naufragé le firent tenir encore un peu. La tempête cessa avec le lever du jour et, plusieurs heures durant, ils naviguèrent sous le soleil tropical, poussés par une brise douce et persistante.

Projet Sarah 15 – phrases 3-5

En presencia del señor Juez, de la Guardia Civil y de su joven mujer —que con lágrimas deshilachadas y manos trémulas estrujaba el mandil en un rincón del patio—, colocó el áspero aparejo alrededor del cadáver del señorito Andrés, que flotaba en el agua. Enhebrada la cuerda a la polea, lo extrajo. Arrojarlo le había costado mucho más.

Traduction temporaire :
En présence de Monsieur le Juge, de la Garde Civile et de sa jeune épouse - qui, les mains tremblantes, laissait échapper des larmes effilochées et serrait son tablier dans un coin du patio -, il plaça le harnais rugueux autour du cadavre de Monsieur Andrés, le fils du patron, qui flottait sur l’eau. Après avoir enfilé la corde dans la poulie, il le remonta. Il avait eu beaucoup plus de mal à l'y jeter.

Projet Joana – phrases 33-36

Empezamos a jugar entonces. Debía de tener veinticinco años. Sudábamos y era evidente. Hacía mucho calor.

Traduction temporaire :
C'est alors que commençâmes à jouer. Elle devait avoir vingt-cinq ans. Nous suions et c'était évident. Il faisait très chaud.

Projet Marie-G – phrase 42

Era inevitable intuir, con una mezcla de pavor y regocijo, que cada raza descartada lo acercaba más, como las pistas de un caso policial, a su descubrimiento, la esperada posesión de la verdad sobre Antonio.

Traduction temporaire :
Comment ne pas pressentir, avec un mélange d’effroi et de joie, que chaque race écartée le rapprochait davantage, à la manière des pistes d'une enquête policière, de la découverte : la vérité si désirée à propos d'Antonio ?

Exercice d'écriture 8 – par Marie

« CAUCHEMAR »

Je me trouvais dans un vieux grenier mansardé dans lequel il n’y avait qu’un vieux matelas troué et gondolé, cet endroit, même si parfaitement froid et inconfortable, m’était familier. Une légère odeur de paille sèche et de suie se mélangeaient et me rappelaient des souvenirs d’enfance. J’étais physiquement seule à cet instant dans ce grenier, mais sans que je ne comprenne pourquoi, je sentais la présence de quelqu’un... Il y avait quelqu’un ou plutôt quelque chose d’autre… C’était là tout près de moi, sauf que je n’arrivais pas à identifier de qui ou de quoi il s’agissait. Cela faisait partie de ce genre de phénomène que l’on perçoit, que l’on ressent avec tous ses sens, mais que l’on ne peut ni comprendre, ni analyser, ni rationnaliser. C’était là tout près… Cette présence m’était hostile. Il fallait que j’allume la lumière, juste pour me rassurer ! Il devait bien y avoir un interrupteur quelque part ! Pas sur le pan de mur où se trouvait le matelas, ni sur le pan du mur d’en face, je ne me souvenais pas avoir vu de plafonnier non plus d’ailleurs… et je n’avais pas de lampe torche, mais comment j’étais arrivée là ? Je crois que j’étais à un étage supérieur et que j’étais montée par une échelle en bois… Ah, oui, c’est ça ! Une échelle en bois à laquelle il manquait deux barreaux au milieu ! Les choses me revenaient, il fallait que je retrouve cette échelle, que je descende et l’interrupteur devait se trouver quelque part en bas dans l’atelier. L’odeur de paille et de suie était différente à présent, elle sentait la fumée, les cendres… Cela devenait désagréable. Et cette présence, cette chose qui était toujours là, de plus en plus obsédante. Je ne désirais pas être en sa présence. De toute évidence, elle s’imposait. A moins que ce ne soit moi qui sois en train de l’inventer, je me sentais trop seule et donc je projetais la présence de quelqu’un à mes côtés. Il était vrai que je n’étais pas chez moi, enfin, pas vraiment chez « mon moi » actuel et habituel mais cette chose ne semblait pas chez elle non plus, j’avais plutôt l’impression qu’elle m’avait suivie. Mais pourquoi ? On aurait dit qu’elle en voulait à ma vie, peut-être voulait-elle prendre ma place ? Me tuer et prendre ma vie ? Il fallait que j’allume la lumière, j’étais sûre qu’une fois cette pièce allumée, cette chose ne serait plus là ; elle n’existait que dans le noir, j’en étais convaincue, je n’aurais pas su expliquer pourquoi mais elle ne pouvait être que dans l’obscurité. S’agissait-il d’un esprit ? Ma grand-mère disait voir des gens qui n’appartenaient plus à notre monde, des gens qui étaient mort et qui vivaient parmi nous. Ma mère disait qu’il ne fallait pas la croire, qu’elle s’était mise à parler de ses visions après la mort de mon grand-père et que c’était juste un moyen pour elle de faire face à cet événement qu’elle n’avait pas pu surmonter. Mais, moi, je savais que ma grand-mère n’était pas folle et je croyais à ses histoires. Cependant, elle ne m’avait jamais parlé que de « bons » esprits, c’est-à-dire, de gens qui étaient là mais toujours très bienveillants, réconfortants, chaleureux. Elle disait que ces gens d’un ailleurs l’apaisaient, lui donner de l’espoir et une joie de vivre au quotidien qu’elle n’avait plus. Pourquoi alors cette présence que je ressentais, moi, n’avait rien à voir avec ça, existerait-il des mauvais esprits ? Croire ma grand-mère était une chose, se mettre à croire tous les illuminés mordus d’ésotérisme en était une autre ! Sauf que, dans le cas présent, j’étais sûre de ce que je ressentais et ne comprenais pas pourquoi cette présence si insistante, qui jusque-là n’avait pas de forme précise, commençait à se dessiner, je voyais une silhouette, un homme ? Oui c’était l’homme qui m’avait déjà poursuivi dans de nombreux cauchemars, cette fois il était là, il était avec moi, et j’étais seule avec lui ! Au secours ! Il était là, là, là… Aidez-moi ! Au secours ! Pitié ! Où est l’échelle ! Mon Dieu, l’échelle vite ! L’échelle ! Laissez-moi ! Laissez-moi, pitié ! La pièce était en train de rétrécir ! Il m’avait poussé vers le bord, j’allais tomber… Je vais tomber… Je tombe !

Projet Morgane 8 – phrase 8

Ahora todo el pueblo dedica parte de su tiempo a fabricar frases, incluso seguidores de otros pueblos colaboran con la misión.

Traduction temporaire :
Maintenant, tout le village consacre une partie de son temps à fabriquer des phrases. Des adeptes d’autres villages collaborent même avec eux dans cette mission.

Projet Sarah – phrase 39

Sin embargo, no poseían pistas concretas que los llevasen a identificar y detener al asesino en serie; porque después del primer crimen, Alejandro se había vuelto mucho más cuidadoso para no dejar huellas.

Traduction temporaire :
Néanmoins, ils ne disposaient pas de pistes concrètes qui leur permettrait d'identifier et arrêter le tueur en série ; car passé le premier crime, Alejandro avait appris à prendre beaucoup plus de précautions afin de ne pas laisser de traces.

Projet Joana / Sarah – phrases 21-23

Había unas siete personas atrás mío en la fila.
¿Necesita algo más? – preguntó con amabilidad el dependiente.
No, muchas gracias – respondí todavía sorprendida.

Traduction temporaire :
Dans la file d'attente, sept personnes attendaient derrière moi.
— Il vous fallait autre chose ? demanda aimablement le vendeur.
— Non, merci beaucoup, répondis-je, encore surprise.

Histoire d'une traductrice – récit à 5

Volet 7, Sarah

Camille fixait l’horizon, un livre entre les mains. Dans trois mois, il lui faudrait en rendre la traduction complète et la tâche s’annonçait à la fois ardue et exaltante… L'éditeur avait longtemps hésité entre elle et un homme d'un certain âge, qui avait beaucoup plus d'expérience qu'elle dans le métier. Mais il avait fini par lui en confier la traduction. De toute façon, le manuscrit était fait pour elle, Camille le savait. C'est en sortant de la maison d'édition qu'elle avait réalisé ce que cela signifiait pour elle. Quelle chance de pouvoir enfin travailler avec son auteur de prédilection ! Elle ne l'avait pas choisi au hasard, car avant même d'obtenir son diplôme, elle s'attelait déjà à la traduction de plusieurs romans de cet écrivain argentin. Elle avait découvert ses ouvrages par le biais d’un ami chilien et était immédiatement tombée amoureuse de cette plume. Dès le premier chapitre, elle avait voulu partager sa nouvelle passion avec ses proches ; mais elle s’était rendu compte que cet auteur n’était pas encore traduit en France. Il fallait donc qu’elle devienne son passeur. Ni une ni deux, Camille reprit contact avec celle qui avait été sa tutrice à l'université. Celle-ci fut ravie d'apprendre qu'elle avait brillamment décroché un contrat dans une grande maison d'édition. "Entre en contact avec ton auteur et montre-lui que tu es passionnée par son œuvre." Pour une fois, elle avait une longueur d’avance sur ce que lui conseillait sa tutrice ; son auteur, cela faisait bien longtemps qu’elle était entrée en contact avec lui. Il était marié à une française qui avait déjà lu les traductions qu’elle avait fait des premiers livres de son mari et qui l’avait d’ailleurs félicitée de son travail. Non, le plus difficile avait été de trouver et de convaincre un éditeur. Pour cela, elle avait frappé à toutes les portes et enchaîné les rendez-vous. Il lui avait fallu faire preuve de persévérance et se montrer convaincante, car la plupart lui avaient répondu que ce roman ne s'inscrivait pas dans leur ligne éditoriale. D'autres se seraient découragés, mais elle n'était pas du genre à renoncer, surtout pour un projet qui lui tenait à cœur.

Morgane, à toi.

Projet Nadia / Élise – phrases 115-116

Nada, no obstante, nos servía de consuelo. Durante cada largo y tedioso día que pasaba, fuera de juegos, ejercicios y abundantes baños de mar, nuestra única idea de la felicidad se reducía a ver de nuevo a la Zurda.

Traduction temporaire :
Rien, pourtant, ne parvenait à nous consoler. Pendant chaque longue et ennuyeuse journée, notre unique conception du bonheur – hormis les jeux, les exercices et quantité de bains de mer – se résumait à revoir la Gauchère.

Projet Justine / Manon – phrase 24

Veían mariposas con idioma, pájaros-reloj, hojas punzantes y soles eternos.

Traduction temporaire :
Ils voyaient des papillons doués de langage, des motmots à sourcils bleus, des feuilles pointues et des soleils éternels.

Projet Irène – phrase 121

Debido al volumen de la música disparada por el DJ de Tantra -y también quizá a la mezcla de alcohol y excitación por lo nuevo- no alcanzo a escuchar de dónde es.

Traduction temporaire :
En raison du volume de la musique envoyé par le DJ de Tantra – mais peut-être aussi à cause du mélange d’alcool et de l’excitation liée à la nouveauté – je n’arrive pas à déterminer d’où il est.

Projet Morgane 8 – phrases 6-7

Ha pasado mucho tiempo. El maestro murió, y sus discípulos, y los discípulos de los discípulos.

Traduction temporaire :
Des années ont passé. Le maître est mort, ainsi que ses disciples, et les disciples de ses disciples.  

Projet Justine / Céline 2 – phrase 45

Sin embargo, pasadas un par de cuadras se armó la siguiente gritería:

Traduction temporaire :
Quelques pâtés de maison plus loin, des cris se sont cependant mis à fuser :

Projet Sophie 2 – titre + phrase 1

Vida amorosa de una palabra Y entonces la palabra soñó con convertirse en ser humano y se coló en un diccionario para conocer a algún sinónimo con el que pasar el resto de su vida, pero aburrida, tras varias ediciones de convivencia, probó con un antónimo, aunque, como era de esperar, su relación terminó por ser demasiado extrema, por no decir antagónica.

Traduction temporaire :

Daniel Sánchez Bonet
(Espagne)
« Vie amoureuse d’un mot »

Alors, le mot rêva de devenir un être humain et se faufila dans un dictionnaire pour y rencontrer un de ses synonymes, avec lequel passer le reste de sa vie. Mais, lassé après plusieurs éditions de cohabitation, il essaya avec un antonyme, bien que – c’était évidemment attendu – leur relation tournât court, se révélant trop extrême, pour ne pas dire antagonique.

Projet Sarah 15 – titre + phrases 1-2

Javier Ximens (Espagne)

El pozo del deseo


Sacar el cuerpo del pozo le costaría poco esfuerzo. En silencio oprimido, el viejo Tiburcio tejió una red con atillos de esparto, como la que hacía para resguardar en el redil a las indefensas ovejas del ataque de los lobos despiadados.

Traduction temporaire :

Javier Ximens (Espagne)

« Le puits du désir »

Sortir le corps du puits lui demanderait peu d’efforts. Dans un silence oppressé, le vieux Tiburcio tissa un filet avec des balluchons en sparte, semblable à celui qu’il fabriquait pour protéger, dans leur enclos, ses brebis sans défense de l’attaque des loups impitoyables.

Exercice d'écriture 5 – par Maïté

Sujet : Cauchemar

« Le train »

Ce matin, comme tous les autres, depuis presque un mois maintenant, mon père vient me réveiller à 7heures, pour que j’aille prendre mon petit-déjeuner afin de commencer la journée dans les meilleures conditions. Mais ce matin-là, est différent, quand il arrive et qu’il se penche vers moi pour m’embrasser, je sursaute, me relève d’un bond en criant « Papaaaaa ! » tout en le serrant fort dans mes bras. Peu à peu, je réalise que je ne suis plus dans mon rêve mais bien dans l’ici et maintenant, la réalité. Je pleure à chaudes larmes dans les bras de mon père qui ne comprend pas ce qui se passe. Je suis soulagée, je me sens en sécurité, mon cauchemar a enfin pris fin.
Le moment inévitable arrive, mon père me demande de lui raconter mon cauchemar. Mais je ne veux pas, je n’ose pas, j’ai trop honte. Je me lève, enfile mon peignoir de bain et descend à la cuisine prendre mon petit déjeuner : un thé vert aux agrumes, une tranche de pain avec du beurre, une tartine de brioche avec un carré de chocolat noir, un petit fromage blanc, le tout accompagné d’un bon verre de jus d’oranges fraichement pressées. Un régal ! Mon père est assis en face de moi et ne me quitte pas des yeux, il ne m’avait jamais vu dans un tel état de panique. Une fois rassasiée, je me sens prête à lui raconter. Après tout, quelle oreille plus attentive que celle d’un père pour sa fille ?
Comme à chaque fois que l’on raconte son rêve, il y a des flous, des incompréhensions. Peu importe, voilà ce dont je me souviens : « Nous étions en famille, juste papa, maman et moi et allions prendre le train, le transsibérien. Nous savions qu’un long voyage nous attendait, que nous allions même dormir dans ce train. Mais la finalité en valait le coup. On monte dans le train, heureux, on installe nos affaires. Le train ne ressemble à aucun autre, il y a deux rangées l’une derrière l’autre face à la fenêtre, parallèle à celle-ci si vous préférez. Ce ne sont pas des sièges mais plutôt des grandes banquettes qui peuvent se déplier. Mais elles ne se déplient pas à la façon d’un clic-clac, sous chaque banquette, il y a comme des sièges qui dépassent de ces dernières quand on appuie sur le bouton situé au-dessus de notre tête. Pour faire simple, imaginez ces gros fauteuils en cuir qui ont une sorte de rallonge pour les jambes, et bien voilà, c’est l’idée de ces banquettes à sièges cachés. Ma mère s’assoit à côté de moi sur la banquette sur la rangée arrière et mon père sur la banquette avant, faute de mieux car il n’y a pas de places réservées. D’autres passagers s’installent, nous n’y prêtons pas attention. Au fur et à mesure, le train avance, les paysages changent, ma mère s’endort, moi je n’y arrive pas, j’ai les yeux grand ouverts devant ce spectacle hors-norme. C’est alors que le cauchemar commence, l’homme à ma gauche me regarde avec insistance, je suis mal à l’aise, mais je n’ose rien dire. Il se rapproche, commence à glisser sa main sur ma cuisse, je le repousse, il continue, j’essaie de pousser ma mère pour qu’elle se réveille, et là il me plaque son autre main sur la bouche, serrant ma cuisse encore fort. Je suis comme paralysée. Mes parents dorment, je ne peux pas crier. L’homme passe alors au-dessus de moi, au moment où il relâche sa main de ma bouche, j’essaie de crier mais il sort un couteau. Il y a un autre homme qui assiste à la scène, silencieux, puis qui me regarde d’un air froid et me dit : « tais-toi ou tu vas le regretter. » Sur ces entrefaites, je me réveille, déboussolée, et me rendors aussitôt. Je suis sur le quai de la gare, j’ai signalé l’agression à un contrôleur, qui nous fait alors monter dans un autre wagon qui ,à priori ,n’a que cinq places. Mais, les policiers ne sont pas venus chercher les deux hommes, le contrôleur nous dit de ne pas nous inquiéter, qu’ils sont loin, dans un autre wagon et qu’il n’y aura plus de problèmes. De toute façon, nous n’avons pas d’autres choix. Nous nous réinstallons, je suis calme, mes parents aussi, comme s’il ne s’était rien passé. Ma mère me prend dans ses bras avant de se rendormir, je reste éveillée, aux aguets, c’est alors que les deux hommes montent dans notre wagon. Je m’apprête à crier, je n’en ai pas le temps, l’homme a fait un bond surprenant vers moi qui me coupe le souffle. Cette fois-ci, il ne m’empêche pas de crier, il continue ses caresses comme si de rien n’était. Je commence à pleurer, à crier, mes parents ne m’entendent pas, … Et je me réveille, en sursaut, en criant « Papaaa », dans ses bras, des larmes brûlantes sur les joues. »
D’après Freud, les rêves seraient l’expression de l’inconscient. Que seraient alors les cauchemars ? Une manière qu’aurait notre inconscient d’exprimer une angoisse oubliée ou un désir inavouable, refoulé, inacceptable par notre conscient. Selon l’école freudienne, le « rêve » d’agression serait l’émanation d’un désir sexuel. Pour d’autres, il s’agit juste d’un état d’anxiété, d’une pression qui monte par exemple.
Autrement dit, il ne vaut mieux pas chercher à interpréter ses rêves ou ses cauchemars, après tout, notre conscient sait communiquer quand il en a besoin et n’est pas obligé de passer par l’inconscient difficile à déchiffrer, la preuve en est des différentes écoles de pensée qui existent sur le sujet.

Sur ces bonnes paroles, j’espère que ce soir, je tomberai dans les bras de Morphée et non plus dans ceux d’Incube. Rien que de prononcer son nom, j’en ai des frissons !

mardi 26 novembre 2013

Projet Marie – phrase 41

Poco a poco, tomándose un recreo para examinar una raza en especial, fue enterándose de las diferencias que distinguían a unos canes de sus parientes.

Traduction temporaire :
Progressivement, en s'amusant à étudier une race en particulier, il apprit quelles étaient les caractéristiques qui différenciaient les chiens les uns des autres.

Projet Morgane – phrases 87-88

Pese a las molestias del desvelo, una de las cosas que más lo unían a ella eran momentos así. Mauro se sentía útil cuando Rebeca sufría alguna nueva alucinación; sabía entonces que, en su desvarío, lo necesitaba como nunca antes.

Traduction temporaire :
En dépit de la gêne occasionnée par l'insomnie, une des choses qui l'unissaient le plus à elle était des moments comme ceux-là. Mauro se sentait utile quand Rebeca était victime d'une nouvelle hallucination ; il savait alors que dans son délire, elle avait plus que jamais besoin de lui.

Projet Sarah – phrase 38

La policía, el primer año, pensó que se trataba de crímenes aislados, pero luego, por el modo de operar del asesino, llegó a la conclusión de que se trataba de la misma persona.

Traduction temporaire :
La première année, la police avait pensé qu'il s'agissait de crimes isolés, puis le mode opératoire de l'assassin l'avait menée à la conclusion qu'elle avait affaire à la même personne.

Projet Céline / Sonita 4 – phrase 23

Mi cámara fotográfica y unas gafas de sol –regalo de mi madre– fueron dos obsequios que le di al calor de nuestras noches encendidas durante los crudos inviernos del 2012, época de nevadas inmisericordes en que fue común ver osos polares revolviendo la basura mientras eran abatidos por la policía a lo largo y ancho de la 9 de julio (con el excedente de focas se confeccionaron zapatillas muy vistosas y se volvió cosa corriente acompañar los asados con achuras de pingüino).

Traduction temporaire :
Mon appareil photo et une paire de lunettes de soleil – que ma mère m’avait offerte – sont les cadeaux que je lui ai cédés dans la chaleur de nos nuits enflammées pendant l'hiver rigoureux de 2012 – période d’inclémentes chutes de neige au cours de laquelle il n'était pas rare de voir des ours polaires fouiller dans les poubelles, avant d’être abattus par la police tout au long de l'Avenue 9 de Julio (avec l'excédent de phoques, on a confectionné des chaussures très tape-à-l’œil et il est devenu courant d'accompagner les barbecues avec des abats de pingouin).

Projet Sabrina 2 – phrase 19

Lo supuse encubierto el rostro por el yelmo, mientras que la malla de sus guantes no me dejarían ver sus manos.

Traduction temporaire :
J'ai supposé que son visage serait couvert d'un heaume, tandis que la cotte de maille de ses gants ne me laisserait pas voir ses mains.

Projet Morgane 6 – phrases 8-11

Le contó lo sucedido. Se separaron. No podían hacer otra cosa a los ojos de la sociedad. Pero algunas tardes de otoño, cuando había mucha gente por las calles, se encontraban frente al escaparate de una ferretería y miraban las novedades con un extraño detenimiento.

Traduction temporaire :
Il lui raconta ce qu'il s'était passé. Il se séparèrent. Ils ne pouvaient rien faire d'autre aux yeux de la société. Mais, certaines après-midis d'automne, quand il y avait beaucoup de monde dans les rues, ils se retrouvaient devant la vitrine d'une quincaillerie et regardaient les nouveautés avec une attention étrange.

Projet Morgane – phrases 77-86

─Qué haces.
─Veo las ropas de enfrente. Las ropas tendidas de los alambres. Flotan como si anduvieran vivas. ─Esperas algo.
─Sí. Más ropas. No sé, creo que es eso...
─¿Puedo esperar contigo?
─Hay bastante lugar.

Traduction temporaire :
─ Que fais-tu ?
─ Je regarde les vêtements d'en face. Les vêtements étendus sur les fils. Ils flottent comme s'ils étaient vivants.
─ Tu attends quelque chose ?
─ Oui. Plus de vêtements. Je ne sais pas, je crois que c'est ça...
─ Je peux attendre avec toi ?
─ Il y a assez de place.

Projet Elena 6 – phrases 224-225

Es madrileña por los cuatro costados y actriz de profesión. Tras algunos intentos fracasados de hacer teatro, terminó dedicándose al doblaje, hasta que la empresa para la que trabajaba cerró.

Traduction temporaire :
C'est une Madrilène pure souche et une actrice professionnelle. Après quelques essais infructueux dans le théâtre, elle avait fini par se consacrer aux doublages, jusqu’à ce que l’entreprise pour laquelle elle travaillait fasse faillite.

Projet Nancy 3 – phrase 42

Crucé la calle, caminaba por Strand con dirección al metro de Charing Cross  cuando me percaté  que un jaguar  de color verde metálico había reducido la velocidad, de modo que iba a mi ritmo.

Traduction temporaire :
J'ai traversé la route ; j'arpentais la Strand vers la station de métro Charing Cross lorsque je me suis aperçu qu'une jaguar vert métallique avait ralenti, roulant à la même allure que moi.

Projet Jennifer – phrases 141-142

—¡Por la puta madre! —gritó, muy peruanísimo y cerró los ojos.
En el asiento de adelante del taxi, Leonor dormía apoyada en el pecho del conductor.

Traduction temporaire :
Il lâcha une grossièreté, un vrai péruanisme et ferma les yeux. Sur le siège avant du taxi, Leonor dormait, appuyée contre la poitrine du chauffeur.

Projet Justine – phrases 207-208

Como fuera, sus banneos en masa se volvieron míticos. Expulsaba a cientos de usuarios por día.

Traduction temporaire :
Quoi qu'il en soit, ses bans massifs étaient devenus mythiques. Il excluait des centaines d'utilisateurs par jour.  

Projet Maïté – phrase 3

Mi consejo es que evite sacudirlo como hasta ahora porque el mercurio seguirá sin bajar y tanta brusquedad no puede hacerle ningún bien.

Traduction temporaire :
Mon conseil : évitez de le secouer comme vous l’avez fait jusqu’à présent, car le mercure ne bougera pas d'un iota ; or autant de brutalité ne lui fera aucun bien.

La chanson du mardi – choisie par Maïté


lundi 25 novembre 2013

Projet Céline – phrase 111


Claro que la ayudo a bajar todas las maletas, claro que bajó a los dos más pequeños hijos, y la bambina hasta lo besó e hizo que la mamma se riera gloriosamente para mostrar su rubor que estallaba en sus ojos y en sus labios entreabiertos, en el rumor de la muchedumbre que llegaba y la muchedumbre que esperaba en la estación a los viajeros, él se dio cuenta cuando ya iba él, el mismo, parecía mentira, parecía sueño, parecía una sacrosanta maldición empujando el carrito de las maletas y ella lo seguirá dócil y lo miraba lo miraba directamente a los ojos y en un momento, en realidad él no podía estar seguro de lo que ella pretendía, le tocó la mano que empujaba el carrito, pero como él no la soltaba, como que comenzó a cogerle el brazo, sin hablar, solo respirando fuerte, pero mirándolo, él se detuvo y la quedó mirando, mientras los niños pequeños se agarraban a sus faldas y los mayores iban delante, cogidos de la mano, conociendo ya la salida.

Traduction temporaire :
Bien sûr, il l’aida à descendre toutes leurs valises, il fit sortir les deux cadets, et la bambina l’embrassa même, provoquant les rires joyeux de la mamma et causant un rougissement qui se reflétait dans ses yeux et sur ses lèvres entrouvertes, dans la rumeur de la foule qui arrivait et de la foule qui attendait les voyageurs en gare ; il s'en rendit compte en s’éloignant à son tour. Cela paraissait irréel, comme un rêve, cela semblait être une malédiction sacrée tandis qu’il poussait le chariot avec les valises, et elle, elle le suivra docilement ; elle le regardait, elle le regardait droit dans les yeux et à un moment – en réalité il ne pouvait être sûr de ses intentions – elle lui toucha la main qui poussait le chariot, et comme il ne l’écartait pas, elle commença à lui prendre le bras, sans parler, juste en respirant fort, en le regardant ; alors il s’arrêta et planta ses yeux dans les siens, pendant que les petits tiraient sur sa jupe et que les grands marchaient devant, main dans la main, connaissant déjà la sortie.

Projet Céline / Justine 2 – phrases 43-44

Por ello los recién llegados no advirtieron la presencia del Papá Noel extra. El otro, ocupado en dar el volantazo y pisar el acelerador, tampoco andaba para aclaraciones.

Traduction temporaire :
Raison pour laquelle les nouveaux venus n’ont pas remarqué la présence du Père Noël supplémentaire. L’autre, trop occupé à faire des embardées et à appuyer sur l’accélérateur, n’était pas d'humeur à donner des explications.

Projet Hélène / Audrey – phrase 35

Parecía, tendría que preguntarlo, que el papá, cuando se iba, y se estaba yendo todo el tiempo, se llevaba algunas piezas de la casa para sus viajes, quizás para no estar solo, quizás para tener un poco de su familia, de su mujer, de sus hijos, junto a él en las maletas, o en la calle, en la otra calle por donde iba el papá del trabajo hasta la otra casa.

Traduction temporaire :
Apparemment – mais il faudrait le demander – lorsqu’il partait, ce qui arrivait tout le temps, le papa emportait avec lui un peu des différentes chambres de la maison pour ses voyages, peut-être pour ne pas être seul, peut-être pour avoir un peu de sa famille, de sa femme, de ses enfants près de lui dans ses valises ou dans la rue, dans l’autre rue que prenait le papa du travail jusqu’à l’autre maison.  

Projet Marie-G – phrase 40

En la biblioteca, refundida entre libros de matemáticas, descubrió una enciclopedia de perros que exponía, con precisas descripciones y fotos a todo color, la totalidad de las razas caninas existentes en el universo.

Traduction temporaire :
Dans la bibliothèque, cachée au milieu des livres de mathématiques, il découvrit une encyclopédie sur les chiens, qui présentait, avec des descriptions précises et des photos de toutes les couleurs, la totalité des races canines existant dans l’univers.

Projet Elena 6 – phrases 222-223

La segunda: Luisa se trajo sus cosas a casa y vive conmigo desde entonces. Pues no se llama ninguno de los nombres fantasiosos que fue dándome esa noche, sino Luisa Fernández.

Traduction temporaire :
La deuxième : Luisa apporta ses affaires à la maison et vit avec moi depuis. Car elle n'a aucun des noms fantaisistes qu’elle me donna la nuit en question ; elle s’appelle Luisa Fernández.

Projet Morgane 8 – phrases 4-5

Aun con varios ayudantes la meta parecía inalcanzable. El maestro sólo hacía dos cosas: conseguir seguidores y escribir frase tras frase con la pretensión de redactarlas todas.

Traduction temporaire :
Mais, même avec plusieurs assistants, l'objectif semblait impossible à atteindre. Le maître n'avait plus que deux préoccupations : trouver des disciples et écrire phrases après phrases avec la prétention de toutes les rédiger.

Projet Chloé 2 – phrase 27

Disfruta los programas que enhebran angustiosos llamados de radioescuchas tan desesperados y conformes como ella, aunque también busca las emisoras de rock.

Traduction temporaire :
Elle prend plaisir à écouter des émissions qui égrènent des témoignages angoissants d'auditeurs aussi désespérés et dans le même cas qu'elle ; mais d'un autre côté, elle cherche aussi les stations de rock.

Projet Morgane – phrase 76

En este verso, Rebeca se detuvo: había notado la presencia de Mauro a sus espaldas y calló, sin apartar la vista de la calle.

Traduction temporaire :
À ce vers, Rebeca s'interrompit : elle avait senti la présence de Mauro dans son dos et se tut, sans quitter la rue des yeux.

Projet Morgane 6 – phrases 6-7

No podía ejercer su profesión de maestra porque las nuevas autoridades la habían inhabilitado. En el año 62, él regresó a España y la visitó en su casa, ya recobrada.

Traduction temporaire :
Les nouvelles autorités l'ayant déclarée inapte, elle ne pouvait plus exercer son métier d'institutrice. En 1962, il rentra en Espagne et vint lui rendre visite dans sa maison, qu'elle avait alors récupérée.

Histoire d'une traductrice – récit à 5

Volet 6, Marie

Camille fixait l’horizon, un livre entre les mains. Dans trois mois, il lui faudrait en rendre la traduction complète et la tâche s’annonçait à la fois ardue et exaltante… L'éditeur avait longtemps hésité entre elle et un homme d'un certain âge, qui avait beaucoup plus d'expérience qu'elle dans le métier. Mais il avait fini par lui en confier la traduction. De toute façon, le manuscrit était fait pour elle, Camille le savait. C'est en sortant de la maison d'édition qu'elle avait réalisé ce que cela signifiait pour elle. Quelle chance de pouvoir enfin travailler avec son auteur de prédilection ! Elle ne l'avait pas choisi au hasard, car avant même d'obtenir son diplôme, elle s'attelait déjà à la traduction de plusieurs romans de cet écrivain argentin. Elle avait découvert ses ouvrages par le biais d’un ami chilien et était immédiatement tombée amoureuse de cette plume. Dès le premier chapitre, elle avait voulu partager sa nouvelle passion avec ses proches ; mais elle s’était rendu compte que cet auteur n’était pas encore traduit en France. Il fallait donc qu’elle devienne son passeur. Ni une ni deux, Camille reprit contact avec celle qui avait été sa tutrice à l'université. Celle-ci fut ravie d'apprendre qu'elle avait brillamment décroché un contrat dans une grande maison d'édition. "Entre en contact avec ton auteur et montre-lui que tu es passionnée par son œuvre." Pour une fois, elle avait une longueur d’avance sur ce que lui conseillait sa tutrice ; son auteur, cela faisait bien longtemps qu’elle était entrée en contact avec lui. Il était marié à une française qui avait déjà lu les traductions qu’elle avait fait des premiers livres de son mari et qui l’avait d’ailleurs félicitée de son travail. Non, le plus difficile avait été de trouver et de convaincre un éditeur.

La suivante, Sarah ou Morgane ?

Histoire d'une traductrice – récit à 5

Volet 6, Marie

Camille fixait l’horizon, un livre entre les mains. Dans trois mois, il lui faudrait en rendre la traduction complète et la tâche s’annonçait à la fois ardue et exaltante… L'éditeur avait longtemps hésité entre elle et un homme d'un certain âge, qui avait beaucoup plus d'expérience qu'elle dans le métier. Mais il avait fini par lui en confier la traduction. De toute façon, le manuscrit était fait pour elle, Camille le savait. C'est en sortant de la maison d'édition qu'elle avait réalisé ce que cela signifiait pour elle. Quelle chance de pouvoir enfin travailler avec son auteur de prédilection ! Elle ne l'avait pas choisi au hasard, car avant même d'obtenir son diplôme, elle s'attelait déjà à la traduction de plusieurs romans de cet écrivain argentin. Elle avait découvert ses ouvrages par le biais d’un ami chilien et était immédiatement tombée amoureuse de cette plume. Dès le premier chapitre, elle avait voulu partager sa nouvelle passion avec ses proches ; mais elle s’était rendu compte que cet auteur n’était pas encore traduit en France. Il fallait donc qu’elle devienne son passeur. Ni une ni deux, Camille reprit contact avec celle qui avait été sa tutrice à l'université. Celle-ci fut ravie d'apprendre qu'elle avait brillamment décroché un contrat dans une grande maison d'édition. "Entre en contact avec ton auteur et montre-lui que tu es passionnée par son œuvre." Pour une fois, elle avait une longueur d’avance sur ce que lui conseillait sa tutrice ; son auteur, cela faisait bien longtemps qu’elle était entrée en contact avec lui. Il était marié à une française qui avait déjà lu les traductions qu’elle avait fait des premiers livres de son mari et qui l’avait d’ailleurs félicitée de son travail. Non, le plus difficile avait été de trouver et de convaincre un éditeur.

La suivante, Sarah ou Morgane ?

Projet Justine – phrase 206

Dios había vendido su iPhone por eBay convencido de que la pantalla táctil tenía restos infecciosos de la gripe porcina del obrero que lo había ensamblado en China.

Traduction temporaire :
Dieu avait vendu son IPhone sur eBay, convaincu que l'écran tactile contenait des agents infectieux de la grippe porcine contractée par l'ouvrier qui l'avait assemblé en Chine.

Projet Hélène / Audrey – phrases 33-34

Parecía que era, además, otra profesión desagradable. Era como si hubiera dos papás en la casa, la casa era pequeña pero crecía en cuanto él, el papá llegaba.

Traduction temporaire :
Apparemment, il s’agissait même d’une autre profession désagréable. C’était comme s’il y avait deux papas à la maison ; la maison était petite, mais elle se mettait à grandir dès que lui, le papa, arrivait.

Projet Justine / Vanessa – phrase 22

Después de haber estado secuestrado e investido como presidente, la duda se fortaleció al poner sobre el tapiz los inmensos gastos que este hacia en sus campañas y guerras, malversando los fondos de sus socios secretos (los grandes emporios comerciales del mundo) y actuando por su propia cuenta.

Traduction temporaire :
C'est après son enlèvement et son investiture en tant que président que le doute s'accentua, quand on mit sur le tapis les dépenses colossales qu'il engageait dans ses campagnes et dans les guerres, en détournant les fonds de ses associés secrets (les grands empires commerciaux du monde) et en agissant pour son compte personnel.

Projet Sarah 14 – phrases 7-8

Y así, cuando ambos quedan solos, uno, el más espigado y señorial, le dice al otro, más bajito y plebeyo: «¿No es cierto, Gabo, que éste está cada día más impertinente?» «Déjalo ser, Mario, que ya la historia lo pondrá en su sitio.»

Traduction temporaire :
Et ainsi, lorsqu’ils se retrouvent seuls, l’un d’eux, le plus élancé et seigneurial, dit à l’autre, plus petit et plébéien : « N’est-il pas vrai, Gabo, que celui-ci est de plus en plus impertinent ? » « Laisse-le, Mario, l’histoire se chargera de le remettre à sa place. »

Projet Nancy 3 – phrases 40-41

Afuera había un mar de personas caminando a prisa por todas las direcciones como hormigas colonizadoras.  ¿Dónde diablos trabaja toda esta gente? — me pregunté.

Traduction temporaire :
Dans la rue, il y avait une marée de personnes qui marchaient vite, dans tous les sens, comme des fourmis colonisatrices. Bon sang, où travaillent donc ces gens ? me suis-je interrogé.

Projet Jennifer – phrases 139-140

Después le mordía una oreja, le acariciaba los senos y le hacía el amor. Al día siguiente, cuando Aguirre despertó, lo primero que salió de su boca, fue un grito de terror y angustia.

Traduction temporaire :
Ensuite, il lui mordait une oreille, lui caressait les seins et lui faisait l'amour. Le lendemain, la première chose qu'Aguirre fit en se réveillant fut de pousser un cri d'horreur et d'angoisse.

Projet Céline / Justine 2 – phrase 42

Cuando su portador lucha por salvar el pellejo, la mente humana está inhabilitada para hacer algunas operaciones sencillas como construir endecasílabos, resolver acertijos, conjugar verbos y… contar.

Traduction temporaire :
Quand un homme se bat pour sauver sa peau, son esprit est incapable d'effectuer des opérations simples comme composer des hendécasyllabes, résoudre des devinettes, conjuguer des verbes… ou compter.

Projet Céline / Sonita 4 – phrases 21-22

Vine a esta ciudad en pos algarabía y lo primero que recibí fue un asalto a mano armada por el rumbo de la Boca. Viajero inexperto, en los albores de mi llegada me instalé en una pensión de mala muerte a orillas del riachuelo donde me enredé con una ecuatoriana horrorosa que me robó hasta la maleta.

Traduction temporaire :
Je suis venu dans cette ville en quête de sensations ; or la première chose qui m'est arrivée a été un vol à main armée du côté du quartier La Boca. Au début de mon séjour, en voyageur inexpérimenté que j'étais, je me suis installé dans une pension minable au bord du ruisseau, où je me suis amouraché d’une Équatorienne horrible qui m'a même volé ma valise.

Projet Justine / Manon – phrase 23

Empezaron a soñar con parajes lejanos en donde las ramas se adormecían al contacto de la mano y las flores devoraban insectos para chuparles la sangre sin que ellos pudieran hacer nada distinto de engarrotarse, encogerse, volverse un ovillo y disecarse muriendo arrullados en las corolas aterciopeladas.

Traduction temporaire :
Ils se mirent à rêver de contrées lointaines où un simple contact de la main était suffisant pour endormir les branches, où les fleurs dévoraient des insectes dont elles suçaient le sang sans leur laisser d’autre option que de s’engourdir, se contracter, se pelotonner et se dessécher, mourant bercés par les corolles de velours.

dimanche 24 novembre 2013

Projet Morgane / Marie / Émeline – phrase 9

Me voy a clase de latín y vuelvo y la güelfa no se calla; más de una vez he golpeado el techo con el mango de la escoba para que se calle pero nunca lo hace porque la escoba, por lo general, no es arma buena; asimismo he dejado, numerosas veces, notas en la puerta de su departamento pero nunca las respeta porque la escritura, por lo general, tampoco es arma buena; he hablado también con el administrador, CravinPinus, pero no dice nada, se rasca la barriga como mudo y no dice nada.

Traduction temporaire :
Je vais à mon cours de latin, j'en reviens, et la Guelfe ne la boucle toujours pas. Plus d'une fois, j'ai tapé au plafond avec un manche à balai pour qu'elle se taise, en vain, car en général, le balai n'est pas une bonne arme ; j'ai même laissé des messages un tas de fois sur la porte de son appartement, mais elle n'en tient jamais compte, car en général, l'écriture n'est pas une bonne arme non plus ; j'ai également discuté avec le propriétaire, Cravin Pinus, mais il ne dit rien, il se contente de se gratter le ventre, muet, et ne pipe mot.

samedi 23 novembre 2013

Histoire d'une traductrice – récit à 5

Volet 5, Joana

Camille fixait l’horizon, un livre entre les mains. Dans trois mois, il lui faudrait en rendre la traduction complète et la tâche s’annonçait à la fois ardue et exaltante… L'éditeur avait longtemps hésité entre elle et un homme d'un certain âge, qui avait beaucoup plus d'expérience qu'elle dans le métier. Mais il avait fini par lui en confier la traduction. De toute façon, le manuscrit était fait pour elle, Camille le savait. C'est en sortant de la maison d'édition qu'elle avait réalisé ce que cela signifiait pour elle. Quelle chance de pouvoir enfin travailler avec son auteur de prédilection ! Elle ne l'avait pas choisi au hasard, car avant même d'obtenir son diplôme, elle s'attelait déjà à la traduction de plusieurs romans de cet écrivain argentin. Elle avait découvert ses ouvrages par le biais d’un ami chilien et était immédiatement tombée amoureuse de cette plume. Dès le premier chapitre, elle avait voulu partager sa nouvelle passion avec ses proches ; mais elle s’était rendu compte que cet auteur n’était pas encore traduit en France. Il fallait donc qu’elle devienne son passeur. Ni une ni deux, Camille reprit contact avec celle qui avait été sa tutrice à l'université. Celle-ci fut ravie d'apprendre qu'elle avait brillamment décroché un contrat dans une grande maison d'édition. "Entre en contact avec ton auteur et montre-lui que tu es passionnée par son œuvre."

À toi Marie !

Projet Morgane 8 – phrases 2-3

Movido por esta convicción el Maestro comenzó a elaborar frases. Pronto se dio cuenta que la tarea resultaba, para él solo, francamente imposible, así que consiguió discípulos que le ayudaran en la búsqueda.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Elena 6 – phrases 220-221

Al día siguiente empezó mi nueva vida, con dos cambios notables. El primero: pedí que me relevaran del estudio sobre pisos y he vuelto a trabajar, gracias a Dios, en la sede central de la inmobiliaria en Madrid.

Traduction temporaire :
Le lendemain, une autre vie commença pour moi, avec deux changements de taille. Le premier : je demandai à être dispensé des recherches d’appartements. Grâce à Dieu, je travaille de nouveau au siège de l’agence immobilière, à Madrid.

Projet Joana / Sarah – phrases 17-20


Llevó el paquete hasta la balanza y lo colocó con cuidado casi maternal sobre la bandeja. Levantó la mirada hacia el visor donde aparece el peso. Al ver que éste marcaba “0,150 kgs”, una sonrisa de satisfacción se dibujó en su rostro. Su alegría era tan simple, que me gusta pensar en ella.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Sarah – phrase 37

Le costaba conciliar el sueño y tenía que recurrir a las pastillas para dormir; pero aún así tenía horribles pesadillas, en las que sus víctimas se le aparecían para reclamarle por haberles quitado la vida y  recordarle, desde la más oscura región de su mente, que la muerte no prescribe.

Traduction temporaire :
Il avait du mal à trouver le sommeil et devait prendre des cachets pour y parvenir ; mais il faisait quand même d'horribles cauchemars, où ses victimes apparaissaient, lui reprochant de leur avoir ôté la vie et lui rappelant, dans le recoin le plus sombre de son esprit, que la mort ne prescrit rien. 

jeudi 21 novembre 2013

Projet Sarah 14 – phrases 5-6

Y entonces sus dos compañeros se miran sorprendidos y señalan a la vez hacia el jolgorio. Es tal la autoridad y la sincronía del gesto que al otro no le queda más remedio que cumplir.

Traduction temporaire :
Et alors ses deux compagnons se regardent, surpris, et désignent en même temps les festivités. L'autorité et la synchronie du geste sont telles que l'autre ne peut qu'obéir.

Projet Lorena 2 – phrase 12

Volvió a acercarse a mí una vez más: “aún me quedan estrellas para tu cama”, atacó.

Traduction temporaire :
Il s'est de nouveau approché de moi : « il me reste encore des étoiles pour ton lit », attaqua-t-il.

Projet Julie – phrases 138-139

Antes de salir, le dice algo en voz baja a su hermana. Dao levanta la cabeza con lentitud y responde con una mirada mineral de despedida.

Traduction temporaire :
Avant de sortir, elle murmure quelque chose à sa sœur. Dao relève lentement la tête et lui répond avec un regard d'adieu minéral.

Projet Justine / Vanessa – phrase 21

Todo comenzó cuando la gran juventud burguesa de los países desarrollados; dirigida por el nieto de D. Rockefeller y presidente del famoso club "Bilderberg" había comenzado a dudar sobre la identidad del verdadero Swestneger.

Traduction temporaire :
Cela débuta lorsque, dirigée par le président du célèbre club « Bilderberg » – le petit-fils de D. Rockfeller – la jeunesse de la grande bourgeoisie avait commencé à douter de l'identité du véritable Swestneger.

Projet Justine – phrases 203-205

Fireman no sólo dejaba el registro de sus intervenciones entre comments, eliminando lo que debía eliminar, también dejaba su firma. El calor de la espada que Dios instaló en la puerta del Paraíso, dice Fireman. Háganse el cuadro.

Traduction temporaire :
Lors de ses interventions, Fireman ne laissait pas seulement sa patte au milieu des comments, en éliminant ce qu'il fallait éliminer, il laissait également sa signature. L'ardeur de l'épée que Dieu avait placée aux portes du Paradis, pérore Fireman. Imaginez le tableau.

Projet Sarah – phrases 35-36

De ese crimen hacía como tres años y, desde entonces, lo venía haciendo cada cuatro o cinco meses. Los remordimientos, que se convirtieron con los meses, en agudas depresiones, no solamente lo acechaban después de cada crimen, sino también lo asaltaban cuando algún cliente o alguna persona en la calle, se parecía físicamente a una de sus víctimas.

Traduction temporaire :
Ce crime-là remontait à environ trois ans et, depuis ce jour, il remettait ça tous les quatre à cinq mois. Les remords ont peu à peu laissé place à de profondes dépressions et l’assaillaient non seulement après chaque crime, mais aussi quand un client, ou une personne dans la rue, ressemblait physiquement à l’une de ses proies.

Projet Joana / Sarah – phrases 14-16

No sé en qué número paró; el cuidado con el que hacía su tarea volvió elástico el tiempo. Sobre el alimento, puso otro plástico transparente. Yo sentía que estaba presenciando un rito, algo parecido a vestir el cadáver de un ser amado antes de confinarlo al ataúd.

Traduction temporaire :

Je ne sais pas à combien il s'arrêta ; le soin avec lequel il accomplissait sa tâche avait rendu le temps élastique. Il posa un autre film transparent sur la nourriture. J'avais l'impression d'assister à un rite consistant à revêtir le cadavre d'un être aimé avant de le déposer dans son cercueil.

Projet Justine / Manon – phrases 21-22

Les dio por pensar en las mujeres y se les revelaron cuerpos cimbreantes, con colinas pronunciadas y caderas redondas. Se les ocurrían caminos nuevos, más claros que los trillados de las meditaciones, los rezos y los salmos.

Traduction temporaire :
Ces baies les firent penser aux femmes et imaginer des corps souples aux courbes prononcées et aux hanches rebondies. De nouveaux horizons s'ouvraient dans leur esprit, plus clairs que ceux de leurs sempiternels méditations, prières et psaumes.

Projet Céline / Justine 2 – phrase 41

Esto fue suficiente para que el empresario dejara a Mosquera y se escabullera hacia el interior del almacén.

Traduction temporaire :
Suffisant pour que le patron relâche Mosquera et court se réfugier dans son magasin.

Projet Céline / Sonita 4 – phrase 20

Los acercamientos iniciales a la realidad porteña me prodigaron discretos cataclismos que con el tiempo no hicieron sino multiplicarse.

Traduction temporaire :
Mes premiers contacts avec la vie à Buenos Aires m'ont gratifié de cataclysmes discrets, qui n’ont fait que se multiplier avec le temps.

mercredi 20 novembre 2013

Projet Margaux 1

Pedro Llamazares
(Espagne)

El sueño de la princesa.

La hija del alcalde soñaba que era una princesa que soñaba que era la hija del alcalde soñando. Las dos se despertaron sobresaltadas, y respiraron aliviadas. La hija del alcalde porque no tuvo que pasar cien años dormida en la torre. La princesa porque al fin habían pasado.

Traduction temporaire :

Pedro Llamazares (Espagne)

« Le rêve de la princesse »

La fille du maire rêvait qu'elle était une princesse qui rêvait qu'elle était la fille du maire en train de rêver. Toutes les deux se réveillèrent en sursaut et reprirent leur souffle, soulagées : la fille du maire, parce qu'elle n'eut pas à passer cent ans endormie dans la tour et la princesse, parce que les cent ans en question étaient enfin derrière elle.

Projet Maïté – phrase 2

Descarte volver a llamar al médico porque, seguramente, le habrá ocurrido lo que a mí: es su termómetro el que tiene fiebre, es usted quien le ha contagiado su enfermedad.

Traduction temporaire :
Écartez l’option consistant à rappeler votre médecin, parce qu’il vous est sûrement arrivé la même chose qu’à moi : c’est votre thermomètre qui a de la fièvre, c’est vous qui l’avez contaminé.  

Projet Sarah 14 – phrase 4

«¿Se dan cuenta –dice de pronto uno de ellos– que yo no debería estar aquí, con ustedes, sino mezclándome con la flor y nata de la literatura universal?»

Traduction temporaire :
« Vous vous rendez compte – s’insurge subitement à coup l’un d’eux – que je ne devrais pas être ici, avec vous, mais en train de frayer parmi la fine fleur de la littérature universelle ? »

mardi 19 novembre 2013

Projet Chloé 2 – phrase 26

Por las noches le gusta escuchar la radio en la cama, casi inaudible de tan baja, como contrabandeando una costumbre que en realidad se gana con el esfuerzo cotidiano.

Traduction temporaire :
Le soir, elle aime écouter la radio dans son lit, à un volume si faible qu'elle est quasiment inaudible, comme si elle faisait, en réalité, la contrebande d'une habitude qu'elle gagne grâce à ses efforts quotidiens.

Projet Morgane 8 – titre + phrase 1

Norberto de la Torre González
(Mexique)

La misión


El Maestro razonó de la siguiente manera: “Si logramos construir todas las frases posibles, con la combinación de veintisiete letras, una de ellas tendrá que ser, indudablemente, la fórmula de la inmortalidad”.

Traduction temporaire :

Norberto de la Torre González
(Mexique)

« La mission »

Le Maître raisonna de la façon suivante : « Si nous réussissons à construire toutes les phrases possibles, en combinant vingt-six lettres, l'une d'entre elles, à n'en pas douter, nous donnera la formule de l'immortalité ».

Projet Sarah – phrase 34

Al que primero mató fue a un médico ginecólogo que hacía abortos, al que le había instalado un equipo de computación y, por casualidad, descubrió el verdadero oficio del profesional.

Traduction temporaire :
Sa première victime était un gynécologue qui pratiquait des avortements. C'est par hasard, en lui installant du matériel informatique, qu'il avait découvert les véritables agissements de ce praticien.

Projet Nancy 3 – phrases 38-39

Me serví en un vaso desechable el remanente de un Moet & Chandon que encontré en una mesa, a lo lejos se escuchaba las conversaciones de la gente, llegaban como un murmullo, indescifrables. Bebí un sorbo y salí a la calle.

Traduction temporaire :

Dans un gobelet en plastique, je me suis servi un reste de Moet & Chandon que j'ai trouvé sur une table ; au loin, on entendait les conversations des gens, elles me parvenaient comme un murmure, indéchiffrables. J'ai avalé une gorgée et suis sorti.

Projet Elena 6 – phrases 218-219

Ella no paraba de hablar. No recuerdo de qué; le dije que sí a todo y me hundí en el mejor sueño que he dormido en muchos años.


*

Traduction temporaire :

Elle n’arrêtait pas de parler. Je ne me souviens pas de quoi ; je lui répondis oui à tout et dormis paisiblement, ce qui ne m'était pas arrivé depuis des années.

*

Projet Sophie – phrases 3-4


Entonces, resignados y algo asustados por el futuro incierto que les esperaba, Don Quijote, Sherlock Homes y Frankenstein, seguidos de un séquito de personajes ilustres, salieron de las páginas de papel en dirección a ese nuevo mundo desconocido de unos y ceros. No es de extrañar que Narciso fuera el primero en lanzarse después de verse reflejado en aquella mágica pantallita de cristal.

Traduction temporaire :
Alors, résignés et un tantinet effrayés par le futur incertain qui les attendait, don Quichotte, Sherlock Holmes et Frankenstein, accompagnés d’une suite de personnages illustres, abandonnèrent les pages de leurs livres pour prendre la direction de ce nouveau monde inconnu, à base de uns et de zéros. Pas étonnant que Narcisse ait été le premier à se lancer, après avoir vu son reflet sur cet écran en verre magique.

La chanson du mardi – choisie par Thomas


lundi 18 novembre 2013

Projet Marie-G 6 – phrases 9-18

ELLA (con ojos inexpresivos): Ya no es momento de nada.
EL: Con esto no termina la existencia, querida.
ELLA: ¡Ja!
Y entre tales razones llega el carruaje al cementerio de Errancis y se detiene sobre un largo quejido. Entonces, dos peones, uno por cada lado, comienzan a descargar los despojos. Y…
ELLA: ¡Eh! ¡No pueden enterrarnos en fosas separadas! ¡Es injusto!

EL: Se acabaron los discursos, Ro. ¡Hasta nunca!

Traduction temporaire :
ELLE (avec des yeux inexpressifs) : Ce n’est plus le moment de rien du tout.
LUI : L’existence ne se termine pas là-dessus, ma chérie.
ELLE : Tu parles !
Et sur ces considérations, la charrette arrive au cimetière d’Errancis et s’immobilise dans une longue plainte. Alors, deux croque-morts, un de chaque côté, commencent à décharger les dépouilles. Et…
ELLE : Hé ! Ils ne peuvent pas nous enterrer dans des fosses séparées ! C’est injuste !

LUI : Fini les discours, Ro. À jamais !

Projet Marie-G 6 – phrases 4-8

EL: Ya ves a lo que conduce la estúpida idea de la libertad.
ELLA: ¿Qué sabrás tu de eso? ¡Cállate!
EL: Ya me callé durante demasiado tiempo. Ahora es momento de que tú me escuches.

Traduction temporaire :

LUI : Tu vois à quoi conduit cette idée stupide de liberté.
ELLE : Et qu’est-ce que tu en sais, toi ? Tais-toi donc !
LUI : Je me suis tu assez longtemps. Maintenant, il est temps que toi, tu m’écoutes.

Projet Sarah 14 – phrases 3

Y allí, haciendo el ángulo de un rincón en penumbra, tres jóvenes escritores que se aferran con tirria a su dolor, a sus recuerdos provincianos, a su muchísima soledad.

Traduction temporaire :
Et là-bas, postés à l’angle d’un recoin dans la pénombre, trois jeunes écrivains cramponnés avec aversion à leur douleur, à leurs souvenirs provinciaux, à leur infinie solitude.

Projet Morgane 6 – phrases 3-5

Se llamaba Margarito y murió infante. Al término de la guerra, ella volvió a Madrid y licenció a los niños de la colonia. Su piso estaba ocupado por una familia así que se instaló con una hermana de él.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Morgane 6 – titre + phrases 1-2

Pablo Gonz (Espagne)

ELLOS

Al término de la guerra, él pasó a Francia, como tantos otros, y fue recluido en un campo de refugiados próximo a Pau. Allí conoció a una mujer, una francesa muy joven que le dio un niño. 

Traduction temporaire :

Pablo Gonz (Espagne)

« Eux »

À la fin de la guerre, il passa en France, comme tant d'autres, où il fut enfermé dans un camp de réfugiés proche de Pau. Il y connut une femme, une française, très jeune, qui lui donna un enfant.

Projet Marie-G – phrase 39

Ignorante de sus cuchicheos, Joaquín había hallado un motivo para asistir a la escuela, que solía aburrirlo hasta las lágrimas, con una sonrisa expectante.

Traduction temporaire :
Ignorant leurs messes basses, Joaquín avait trouvé une raison d'aller à l'école, alors qu'en temps normal, cela l'ennuyait à mourir, s'en tenant à afficher un sourire impatient.

Projet Julie – phrases 135-137

Con su visión periférica sigue cada uno de mis movimientos por el cuarto. Como si fuéramos animales salvajes, toda su atención se concentra en medir la distancia entre mi cuerpo y el suyo. Le doy dinero a Kalaya, insisto en que hasta la mañana no quiero verla.

Traduction temporaire :
De sa vision périphérique, elle suit chacun de mes mouvements à travers la pièce. Comme si nous étions des animaux sauvages, elle concentre toute son attention pour mesurer la distance entre mon corps et le sien. Je donne de l'argent à Kalaya, j'insiste sur le fait que je ne veux pas la revoir avant le lendemain.

Projet Joana / Sarah – phrases 12-13

Trabajar en un deli, en ese momento, era una acción elevada. Se podía ver cómo, con un delicado movimiento de labios, el hombre iba contando las lonjas: “treees, cuaaatro, ciiinco”.

Traduction temporaire :
Travailler chez un traiteur était à ce moment-là une activité noble.

On pouvait voir l'homme compter les tranches avec un délicat mouvement de lèvres : "troiiis, quaaatre, ciiinq".

Histoire d'une traductrice – récit à 5

Volet 5, Émeline

Camille fixait l’horizon, un livre entre les mains. Dans trois mois, il lui faudrait en rendre la traduction complète et la tâche s’annonçait à la fois ardue et exaltante… L'éditeur avait longtemps hésité entre elle et un homme d'un certain âge, qui avait beaucoup plus d'expérience qu'elle dans le métier. Mais il avait fini par lui en confier la traduction. De toute façon, le manuscrit était fait pour elle, Camille le savait. C'est en sortant de la maison d'édition qu'elle avait réalisé ce que cela signifiait pour elle. Quelle chance de pouvoir enfin travailler avec son auteur de prédilection ! Elle ne l'avait pas choisi au hasard, car avant même d'obtenir son diplôme, elle s'attelait déjà à la traduction de plusieurs romans de cet écrivain argentin. Elle avait découvert ses ouvrages par le biais d’un ami chilien et était immédiatement tombée amoureuse de cette plume. Dès le premier chapitre, elle avait voulu partager sa nouvelle passion avec ses proches ; mais elle s’était rendu compte que cet auteur n’était pas encore traduit en France. Il fallait donc qu’elle devienne son passeur.

À toi, Joana !

[n'oubliez pas de réfléchir à votre point d'arrive ;-)]

Projet Justine – phrase 202

No se trata de controlar la toxicidad, decía Fireman, sino de convertirse en un contraveneno reconocible.

Traduction temporaire :
Il ne s'agit pas de contrôler la toxicité, expliquait Fireman, mais plutôt de devenir un antidote reconnaissable.  

Projet Delphine 4 – phrases 40-42

Desde la sombra quiso decirle que no estaba muerto pero el cansancio le ganaba. Los murmullos en medio de la nada y desolación se multiplicaban. Solo los perros se hacían notar, aullaban de pena y de miedo como si estuvieran en un pueblo lleno de muertos.

Traduction temporaire :
Depuis l'ombre, il voulut lui dire qu'il n'était pas mort, mais la fatigue avait raison de lui. Les murmures dans le néant et de la désolation se multipliaient. Seuls les chiens se démarquaient ; ils hurlaient de chagrin et de peur, comme s'ils étaient dans un village plein de morts.

Projet Sarah 14 – titre + phrases 1-2

Pablo Gonz (Espagne)

ENTRE LOS MEJORES


París, 1961, recepción anual de la editorial Hachette. En un enorme salón: corros de hombres bulliciosos, en trajes grandes y altivos o pequeños y grises, sonrisas de oro y nicotina, ojos inquietos entre el humo de los cigarros, las melenas rígidas de las damas…

Traduction temporaire :


Pablo Gonz
(Espagne)

« Parmi les meilleurs »

Paris, 1961, réception annuelle de la maison d’édition Hachette.
Dans un immense salon : des cercles d’hommes bruyants, dans des costumes grands et hautains, ou petits et gris, sourires où se mêlent or et nicotine, regards inquiets au milieu de la fumée des cigarettes, les crinières figées des dames…

Projet Marie-G 6 – titre + phrases 1-2

Pablo Gonz (Espagne)

RO/BESPIERRE

Sobre los valientes adoquines de la Place de la Révolution, orlados de sangre roja, rueda un carruaje silencioso y a la vez chillón. Lo conduce un hombre ancho y taciturno: un buey triste tras el cual se discute en voz baja.

Traduction temporaire :
Pablo Gonz (Espagne)

« RO/BESPIERRE »

Sur les vaillants pavés ourlés de sang rouge, Place de la Révolution, une charrette avance à la fois silencieuse et bruyante. Elle est conduite par un homme imposant et taciturne : un bœuf triste derrière lequel on se dispute à voix basse.

Projet Joana – phrases 31-32

Yo le veía las piernas bajo una falda marrón, larga, recatadita, y las tetas, ¿no?, bajo una blusa transparente y cara. Se dio cuenta pero no le importó.

Traduction temporaire :
Je regardais ses jambes sous sa jupe marron, longue, sage, et bien sûr, ses nichons, sous un chemisier transparent et cher. Elle s'en rendit compte, mais n'y accorda pas d'importance.

Projet Sarah – phrases 32-33

Alejandro ya había perdido la cuenta de a cuántos hombres había asesinado, pero eso sí nunca pensó siquiera en matar a mujeres ni a niños, él tampoco podía explicarse con claridad este impedimento. Era un asesino en serie que tenía sus límites, pensaba Alejandro de sí mismo.

Traduction temporaire :
Alejandro avait perdu le compte du nombre d'hommes qu'il avait assassinés ; en revanche, il n'avait jamais songé à tuer des femmes ou des enfants, sans pourtant pouvoir expliquer clairement cette restriction. Il était un tueur en série qui avait ses limites, pensait-il de lui-même.

Projet Irène – phrases 117-120

10.

En eso, el brasilero se incorpora cuando ve a un pibe aproximarse al bar desde la calle paralela a la principal. Se saludan con dos besos. El visitante dirige un gesto de manos hacia la mesa, dice hi, y se sienta entre Rodrigo y yo. Habla español.

Traduction temporaire :

10.

Sur ce, le Brésilien se lève lorsqu’il aperçoit un mec qui, venant de la rue parallèle à l’artère principale, se dirige vers le bar. Ils se font deux bises. Le nouveau venu salue d’un geste de la main à l'attention de notre table, lance un hey ! puis s’assied entre Rodrigo et moi. Il parle espagnol.

Projet Chloé 2 – phrases 24-25

La conocen porque las recetas son siempre iguales y periódicas. La compadecen, pero sn prolijas: siempre esperan a que haya salido para tocar madera y pedir en voz baja que Dios las libre y guarde.

Traduction temporaire :

Elles la connaissent parce que ses ordonnances sont toujours pareilles et périodiques. Elles compatissent à sa douleur, mais sans s'éterniser : elles attendent toujours qu'elle soit sortie pour toucher du bois et demander à Dieu, à voix basse, de les sauver et de les protéger.

Projet Élodie 3 – phrases 5-8

Le pegaba con el puño amacizado sobre el rostro, aunque escuchaba a Juanito, ¡Esa máscara no, pendejo!, que me gritaba a lo lejos. En ese momento entendí que no era la cara la que había que romperle, sino la máscara de luchador que llevaba puesta cuando paseaba nuestro amigo por la calle de la mano de su madre. Pero como nunca me lo aclaró, le pegué con el puño en su jeta. No le pasó nada, profesor, apenas le brotó sangre de la nariz.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Sabrina 2 – phrases 16-18

Martes en la mañana: (o el hombre mosca) ¡Es él! Suena la ventana por un fuerte golpe desde el exterior, descruzó las piernas, giro con alegría y me levanto para recibirlo.

Traduction temporaire :
Mardi matin : (ou l'homme-mouche) C'est lui ! Un gros coup à ma fenêtre retentit de l'extérieur, je décroise les jambes, je me retourne avec joie et je me lève pour le recevoir.

Projet Lorena 2 – phrases 9-11

Rubio, ojos azules, esbelto y bien vestido; además, no estaba bebido. Inusual en aquel bar. Diferente a lo típico de esas noches.

Traduction temporaire :
Blond, yeux bleus, svelte et bien habillé ; sans compter qu'il n'était pas saoul. Inhabituel dans ce bar. Différent de ce qui est typique de ces nuits.

Projet Céline / Sonita 4 – phrases 18-19

Mis primeros días en Buenos Aires fueron caóticos y confusos. Llegar a una ciudad desconocida supone una suerte de extravío consensuado: no sabemos dónde estamos y para el mundo que nos circunda valemos menos que un pepino.

Traduction temporaire :
Mes premiers jours à Buenos Aires ont été chaotiques et confus. Arriver dans une ville inconnue suppose une sorte d'égarement consensuel : nous ne savons pas où nous nous trouvons et tout le monde s'en fout de nous.

Projet Céline / Justine 2 – phrases 39-40

El conductor amagó con abrir la puerta y arreglar el asunto a los trancazos. En ese momento, los Papás Noel salieron del banco empuñando sendas escopetas.

Traduction temporaire :
Le conducteur a fait mine d'ouvrir sa portière et de vouloir régler cette affaire à coups de poing. Au même moment, les Pères Noël sont sortis de la banque en brandissant chacun un fusil.