lundi 27 mars 2017

Projet Rachel / Sébastien – phrases 136-142

Nos reímos. Los dos. He aprendido que cuando puedo rebajar el nivel de alerta de mis programas, el sistema empático se ejecuta mucho mejor. Supongo que se puede traducir como “bienestar”. La risa produce distensión en el ambiente, y eso vuelve a rebajar los niveles de alerta. Es un sistema que se retroalimenta. Optimiza mi funcionamiento. Y creo que el funcionamiento humano también.

Traduction temporaire :
Nous rions. Tous les deux. J'ai appris que quand je peux abaisser le niveau d'alerte de mes programmes, le système empathique fonctionne mieux. Je suppose qu'on peut traduire ça par « bien-être ». Le rire engendre une atmosphère plus détendue abaissant ainsi de nouveau les niveaux d'alerte. Il s'agit d'un système qui se rétro-alimente et optimise mon fonctionnement. Le fonctionnement humain aussi je crois.

Projet Hélène / Audrey – phrases 124-125

Su departamento era un lugar extraño: amontonados por todas partes había cientos de libros que formaban pilas de diferentes tamaños, encima de una de las cuales reposaba una jaula con ratones blancos, a la que apenas miré, pues enseguida atrajo mi atención la única mesa que existía. Era un mueble de metal, muy grande, y estaba repleto de lo que me parecieron diversos mecanismos de relojería, junto a los cuales descansaban monos de madera con tambores de hojalata, muñecas de porcelana con vestiditos de tul, así como pequeños soldados, que lucían uniformes de pantalón blanco, casaca azul con pecheras rojas y cascos con penachos dorados.

Traduction temporaire :
Son appartement était un endroit étrange : des centaines de livres étaient entassés partout, formant des piles de tailles différentes. Sur l'une d'elles reposait une cage contenant des souris blanches ; j'y jetai à peine un œil. En effet, mon attention fut immédiatement attirée par la seule table qu'il y avait là. En effet, mon attention fut immédiatement attirée par la seule table qu'il y avait là, en métal, très grande, couverte de ce qui me sembla être des mécanismes d'horlogerie. Y étaient allongés des singes en bois, avec leur tambour en fer blanc, des poupées en porcelaine vêtues de robes de tulle, ainsi que de petits soldats arborant des uniformes composés d'un pantalon blanc, d'une casaque bleue à plastron rouge et d'un casque avec une houppe dorée.

samedi 25 mars 2017

Projet Elsa – micros série 2

Si pudiera hablar con el Pánico... quizás no le guste mi persona y no me visite más.
Si je pouvais parler à la Panique… elle ne m’apprécierait peut-être pas et cesserait de me rendre visite. 
*

Después que descubrió que todo era signos se dibujó en una foto para conservarse eternamente.
Quand il découvrit que tout était signes, il se dessina sur une photo pour demeurer éternellement.

*

“Me rindo”, grité. Los soldados no me respondieron. Creí escuchar risas. No le di destino a mi última bala y me condené a esta larga vida sin heroísmo.
« Je me rends », criai-je. Les soldats ne me répondirent pas. Je crus entendre des rires. Ne donnant pas d'objectif à ma dernière balle, je me condamnai à cette longue vie sans héroïsme.

*

Prendí el ventilador en mi dormitorio y se le volaron todos los papeles a Traverso en Subrayado. ¡Rarísimo!
J’ai allumé le ventilateur dans ma chambre et, dans l’émission Subrayado, tous les papiers de M. Traverso se sont envolés… Très bizarre !

*

¡Oh! Qué hermoso caballo de madera. Hay que entrarlo. Hay que entrarlo.
Oh ! Quel beau cheval en bois ! Il faut le faire entrer. Il faut le faire entrer.

*

Un hombre estira desesperadamente las arrugas de su uniforme. Espera el ómnibus junto a un camino de tierra. La ciudad no lo espera.
Un homme tire désespérément sur les plis de son uniforme froissé. Il attend l’autobus près d’un chemin de terre. La ville ne l’attend pas.

*

Todo estaba perdido. Agonizando, los veía venir a lo lejos, amenazantes. Pero se sentía feliz: ellos no llegarían a tiempo, no se darían el gusto de matarlo.
Tout était perdu. Agonisant, il les voyait venir au loin, menaçants. Cependant, il se sentait heureux : ils n’arriveraient pas à temps, ils n’auraient pas le plaisir de le tuer.


*

Ningún villano muere sin haber hecho el mal.
Aucun malfaiteur ne meurt sans avoir fait le mal.

*

Sólo una cosa y me voy: en algún lugar alguien está mirando por una ventana, y llueve. Como me gustaría estar ahí, hacer mi parte para salvar ese mundo.
Juste une chose et je m’en vais : quelque part, quelqu’un regarde par une fenêtre et il pleut. Comme j’aimerais être là-bas ; jouer mon rôle pour sauver le monde.

*

El gil estira el dedo. Dos ginebras. Con la seguridad del que la tiene toda. Tita resabiada en la vitrola y la mina que tiene enfrente piensa en un picahielos.
L’idiot tend le doigt. Deux gins. Avec l'aplomb de l'homme habitué à gagner. Au juke-box, la chanson d'une Tita blasée, et la fille en face de lui pense à un pic à glace.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Rachel / Sébastien – phrases 139-144

―Lo cual nos lleva ―continúo― a la conclusión de que si un androide miente a un humano, es solo porque este no es capaz de hacer las preguntas adecuadas.
―¡Maldito cabrón…! ―Danny me señala con el dedo índice. Tiene los ojos entrecerrados y una media sonrisa puesta. Se lo está pasando bien― Eso es lo más humano que he oído en mucho tiempo. Culpar a los demás de lo que uno hace mal, a sabiendas de que lo está haciendo.

Traduction temporaire :
― Ce qui nous amène, continué-je, à la conclusion suivante : si un androïde ment à un humain, c'est seulement parce que celui-ci est incapable de formuler les questions adéquates.
― Petit enfoiré… ! Danny me pointe du doigt. Les yeux mi-clos, il affiche un petit sourire. Il s'amuse bien. Voilà ce que j'ai entendu de plus humain depuis longtemps. Accuser les autres pour ce qu'on fait mal soi-même, tout en sachant ce que l'on est en train de faire.

jeudi 23 mars 2017

Projet Justine / Elena – texte 92

Ídolos de plata

Está bajo el sol de la tarde, pisando con sus zapatos gastados la misma arena que en otras épocas estuvo bajo treinta metros de agua. Enciende un cigarrillo y trata de concentrar la mirada en ese círculo de llamas pequeño para no ver el otro, el que brilla enorme en el cielo, el que lo sofoca de calor y le hace doler la cabeza y ya lo tiene harto. Maldice el lago que no está, el arroyo al que ha quedado reducido, la sequía.
De pronto una sombra lo cubre. Observa por encima de su hombro y ve que a sus espaldas, en absoluto silencio, acaba de encallar un barco de vela, muy antiguo, sin tripulantes.
Siente que su corazón se desplaza generando otros corazones que laten en las sienes, en la garganta, en las piernas. Siente que el corazón de las piernas le está fallando, teme caer sobre la arena ardiente. Desesperado por encontrar un punto de apoyo gira, recuesta la frente sobre el cuerpo del barco que huele a sal. El olor lo descompone, le ofende, porque es olor a mar, porque esa arena resquebrajada que está pisando con sus zapatos gastados jamás conoció el mar. Y él tampoco. Ni le importa. Recuerda que cuando aquel profesor maniático de historia hablaba de las grandes batallas marinas o de los ciclones que hacían naufragar las naves, él jamás atendió.
—¿Por qué no estudia? —Porque el mar está lejos, es de otra gente.
El barco trae a su memoria desavenencias que había olvidado. Retrocede algunos pasos y lo mira como se mira a un ser peligroso. Reconoce que sus líneas tienen belleza, pero es una belleza agresiva que lo descoloca, y logra que ahora él se adivine más feo que hace un rato cuando el intruso no estaba; logra que se sepa más imbécil. Continúa mirándolo fijo; quizá se trate de un galeón español, quizá aún conserve su carga de ídolos de plata robados.
Un hilo de baba se escurre por sus labios, agua salada que apenas toca el suelo, desaparece.
—Si un animal mediocre se enfrentase al fantasma de un animal espléndido, ¿quién ganaría la pelea? —se pregunta en voz alta.
Desde el centro de su vientre, donde siente latir al más alocado de sus corazones, saca la fuerza que necesita y, con un movimiento torpe, arroja su cigarrillo aún encendido contra el velamen del fantasma. 

Traduction temporaire :
Idoles d'argent

Sous le soleil de l'après-midi, il foule avec ses chaussures usées le sable qui, jadis, se retrouvait enfoui sous trente mètres d'eau.  Il allume une cigarette et tente de focaliser son regard sur ce petit cercle de flammes pour ne pas voir l'autre, immense, qui brille dans le ciel, le fait suffoquer de chaleur, lui donne mal à la tête et qu'il ne supporte plus. Il maudit le lac, qui n'est plus qu'un ruisseau à cause de la sécheresse.
Aussitôt, une ombre le recouvre. Il regarde par-dessus son épaule et voit que, derrière lui, un très vieux bateau à voile sans équipage vient de s'échouer, dans un silence absolu.
Il sent que son cœur se déplace donnant naissance à d'autres cœurs qui lui battent dans les tempes, dans la gorge. Il sent le cœur de ses jambes défaillir. Il a peur de tomber sur le sable brûlant. Cherchant désespérément un point d'appui, il se retourne, pose son front sur la coque du bateau qui sent le sel. L'odeur le rend malade, l'offense, parce que c'est celle de la mer, parce que le sable craquelé qu'il est en train de fouler avec ses chaussures usées n'a jamais connu la mer. Lui non plus, d'ailleurs. Il s'en moque. Il se souvient que quand son professeur d'histoire, obsédé, évoquait les grandes batailles marines ou les cyclones responsables du naufrage des navires, il n'avait jamais été attentif.
— Pourquoi n'étudiez-vous pas ?
— Parce que la mer est loin, appartient à d'autres gens.
Le bateau lui remet en mémoire des disputes qu'il avait oubliées. Il recule de quelques pas et le regarde comme on regarde un individu dangereux. Il reconnait que ses lignes sont belles, mais d'une beauté agressive qui le désarçonne et parvient à le faire se sentir plus laid qu'auparavant, quand l'intrus n'était pas là ; à se croire encore plus imbécile. Il continue de le regarder fixement. Peut-être s'agit-il d'un galion espagnol. Peut-être sa cargaison d'idoles d'argent volées est-elle toujours à bord.
Un filet de bave glisse de ses lèvres, de l'eau salée qui disparaît juste après avoir touché le sol.
— Si un animal ordinaire affrontait le fantôme d'un animal splendide, qui gagnerait le combat ? s'interroge-t-il à voix haute.
Du centre de son ventre, où il sent battre celui de ses cœurs qui s'emballe le plus, il puise la force dont il a besoin et jette maladroitement sa cigarette allumée sur les voiles du fantôme.

Projet Justine / Elena – texte 91

Delatora

No me canso de observar las trifulcas que se arman entre los creyentes por conseguir una montaña. Una que esté desocupada y quieta porque, gracias a la fe, andan moviéndolas a su antojo. Las arrean como a caballos, se trepan y andan. Las usan para transportarse hasta el trabajo, para ir de paseo, de visita, de compras; para enviar cartas y regalos.
Los que se dedicaban a la cría y engorde de bestias de carga quedaron en la miseria; hasta el príncipe renunció a ir y venir en la carroza imperial y ahora recorre sus dominios enancado al pico más alto.
Los miembros de la Inquisición están preparándome la hoguera: descu- brieron que tengo la suela de los zapatos gastada.

Traduction temporaire :
Délatrice

Je ne me lasse pas d’observer les bagarres que se livrent les croyants pour trouver une montagne. Une qui soit inoccupée et calme, parce que grâce à leur foi, ils les déplacent à leur guise. Ils les talonnent tels des chevaux, s’y juchent et avancent. Ils s’en servent pour se rendre au travail, pour aller se promener, en visite, faire des courses ; pour envoyer des lettres et des cadeaux.
 Ceux qui se consacraient à l’élevage et au gavage de bêtes de somme restèrent dans la misère ; le prince lui-même renonça à voyager dans son carrosse impérial et parcourt désormais ses terres monté en croupe sur le sommet le plus haut. Les représentants de l’Inquisition sont en train de préparer mon bûcher : ils ont découvert que les semelles de mes chaussures étaient usées.

Projet Justine / Elena – texte 91

Comité de recepción

Estás vos, coronel; está la enfermera, y este médico indolente que, con la entrepierna ardiendo por la enfermera se distrae, se demora, no presta atención. Éste, su negligencia, va a acabar matándote. Por eso los otros, los muertos que vos mataste, ya vienen en camino, ya llegan. Ya te rodean.

Traduction temporaire :

Comité d'accueil

Tu es là, Colonel ; l'infirmière est là. Et le médecin indolent, qui, l'entrejambe brûlant de désir pour l'infirmière, se laisse distraire, s'attarde, ne fait pas attention. Lui, sa négligence finira par te tuer. Voilà pourquoi les autres, les morts que tu as tués, sont en chemin, ils arrivent. Ils t'encerclent.

Projet Justine / Elena – texte 90

El huésped

—Un p r i n ci pe sa po —deletrea Angelita. Encantada con el simpático personaje verde, la pequeña lo recorta con su tijera para papel y lo pega en otra lámina, ésa de los tres chanchos que también le gustan. Es de lamentar que, en esta segunda lámina, además haya un lobo, un energúmeno que sopla con la fuerza de mil demonios.
Expulsado por aquel huracán, cargando golpes y espantos diversos, el sapo llega al bosque. Allí se encuentra con el Hada Madrina quien se apiada de él, y, antes de abandonarlo a su suerte puesto que éste no es el indicado para su ahijada, le devuelve su forma de príncipe.
Durante meses, que se hacen años, el príncipe caza para subsistir, hasta que un día, deseoso de encarar una hazaña que esté a la altura del vigor que ganó con tanta vida salvaje, se dirige a la ciudad, busca una casa y llama a mi puerta.
—Hola, Ángela —saluda con voz áspera. Sé que lo conozco aunque no recuerdo de dónde, siento que me sonrojo—. Ando sobrado de sangre real, me agradaría convidarte —agrega con picardía.

Traduction temporaire :

L'Hôte

— Un prin-ce cra-paud, dit Angelita en détachant chaque syllabe.
Enchantée par le sympathique personnage vert, la fillette le découpe avec ses ciseaux à papier et le colle sur une autre vignette, celle des trois petits cochons qu'elle aime aussi. Dommage que sur cette deuxième vignette, il y ait un loup en plus, un énergumène qui souffle avec une force démoniaque.
Expulsé par l'ouragan et portant sur son dos le poids de coups et frayeurs divers, le crapaud atterrit dans les bois. Là, il rencontre Marraine la Bonne Fée. Elle a pitié de lui : avant de l'abandonner à son sort – qui ne convient pas à sa protégée –, elle lui redonne son apparence de prince.
Pendant des mois, qui deviennent des années, le prince chasse pour assurer sa survie. Jusqu'au jour où, désireux d'accomplir un exploit à la hauteur de la vigueur acquise au cours d'une si longue vie sauvage, il prend le chemin de la ville en quête d'une maison et frappe à ma porte.
— Bonjour, Ángela, me dit-il d'une voix âpre. Je sais que je le connais, mais je ne me souviens pas d'où. Je sens que je rougis. J'ai du sang royal à revendre, j'aimerais t'inviter, ajoute-t-il avec un air coquin.

Projet Rachel – micros série 4

El jardinero está triste, se le secaron las alegrías.
Le jardinier est triste. Ses joies se sont asséchées.

*

Estoy en el Comcar esperando que mi expediente brille despertando a un burócrata del Poder Judicial. No soy culpable ni inocente. Simplemente no soy.
Je suis au Comcar, à attendre que mon dossier brille et réveille un bureaucrate du Pouvoir Judiciaire. Je ne suis ni coupable ni innocent. Je ne suis pas, c'est tout.

*

El quiso hacer una broma. Escribió “no te quiero más” y apretó send. Ella recibió el mensaje, miró a su lado y dijo: “ya nos descubrieron”.
Il voulut lui faire une blague. Il écrivit « je ne t'aime plus » et appuya sur send. Elle reçut le message, regarda à côté d'elle et dit : « nous sommes démasqués ».

*

El mismo acto: caja, mujer, magia y tigre. Algo falla. El mago entra en la caja y desaparece. El tigre enjaulado, duerme y sueña al mago atrapado en una jungla.
Le même tour : boîte, femme, magie et tigre. Quelque chose cloche. Le magicien entre dans la boîte et disparaît. Depuis sa cage, le tigre dort et rêve du magicien pris au piège dans une jungle.

*

Se miraron a los ojos como en un duelo, y con voz desafiante dijo: “boleto céntrico”, mientras en la mano esgrimía un billete de 200.
Ils se regardèrent dans les yeux comme pour un duel, et d'une voix pleine de défi, elle lança : « un ticket pour le centre ville », exhibant un billet de 200 dans sa main.

*

Estaba atardeciendo, de pronto un grito rasgó el aire, miré a mi hermano y vi el miedo en sus ojos, aquel grito solo significaba una cosa: la hora del baño.
La nuit tombait, quand, soudain, un cri a déchiré l'air. J'ai regardé mon frère et j'ai vu la peur dans ses yeux. Ce cri ne signifiait qu'une seule chose : l'heure du bain.

*

El aljibe. Después de cuatro años lo subieron. El sol. Le dolieron tanto los ojos que pensó, fugazmente, incorporarlo a su larga lista de seres despreciables.
La citerne. Après quatre ans, on l'avait montée. Le soleil. Ses yeux lui firent si mal qu'il pensa, un instant, l'ajouter à sa longue liste des êtres méprisables.

*

La belleza de la mujer me atrapaba la mirada infinita desde el cuadro. Era mi espejo, yo misma, mi alma encerrada en colores. Sin embargo era el retrato de mi amiga.
Depuis le tableau, la beauté de la femme accrochait mon regard infini. Il était mon reflet, moi-même, mon âme enfermée dans des couleurs. Et pourtant, c'était le portrait de mon amie.

*

Era tarde, hacía frío, estábamos solos. Pasó lo que pasó. Te advertí que no nos delataras. Ahora es tarde y hace frío. Estamos más solos.
 Il était tard, il faisait froid, nous étions seuls. Il s'est passé ce qui s'est passé. Je t'avais prévenu qu'il ne fallait pas nous dénoncer. Maintenant, il est tard et il fait froid. Nous sommes encore plus seuls. 

*

“Por lo que todo el mundo ya sabe: somos más humil-des”—argüí, cuando el turista gringo me preguntó por qué los uruguayos seríamos mejores que los argentinos.
« Pour la raison que tout le monde connait déjà : nous sommes plus humbles », arguai-je, quand le touriste américain me demanda pourquoi nous, les Uruguayens, devrions forcément être meilleurs que les Argentins.

*

Uno de nosotros debía proporcionar la carnada, tres días ya habían pasado. En algún lugar del Pacífico, comí el mejor pescado y solo me costó un dedo.
L'un de nous devait fournir l'appât. Trois jours s'étaient maintenant écoulés. Quelque part dans le Pacifique, j'ai mangé le meilleur poisson de ma vie et il ne m'a coûté qu'un doigt.

*

El filo de la lanza fue lo último que sintió mientras el orgullo le cerraba los ojos. La calle que lleva su nombre muere en la avenida que honra a su matador.
Le fil de la lance fut la dernière chose qu'il sentit, tandis que l'orgueil fermait ses yeux. La rue qui porte son nom meurt dans l'avenue qui honore son matador.

Projet Justine / Elena – texte 89

Retrato de mujer con dragón

Según dicen, fue él quien destruyó los cultivos. Ella cree lo que dicen y estima, por lo tanto, que urge detenerlo. Se protege con una cota de malla que alguien le acerca y toma la lanza que perteneciera a su padre. Lo encuentra solo, vistiendo harapos, rodeado por la ceniza que su locura incendiaria ha provocado (siglos después, el pintor evocará la escena retratando a una guerrera que, lanza en ristre, observa a un dragón como si con su sola presencia pudiese dominarlo; los versos del poeta, en cambio, hablarán de sus dudas, de su íntimo deseo de haber perdido la huella o disuadir por la palabra). Parece haber adelgazado en los últimos meses y la mira con aquella vieja furia de él, tan vieja que olvidó su origen. Con furia y, justo es reconocerlo, con el mismo amor de siempre.
La ponzoña del desconsuelo apura la mano.
Por unos momentos él permanece de pie, dos lagos quietos los ojos, sin darse cuenta que ha muerto. Algo habrá leído ella en el espejo de esos ojos y algo de barco que se hunde ocurre luego porque siente que naufraga dentro de sí misma y el cuerpo del hombre, sobre la tierra calcinada, se diría un madero flotando a la deriva.
Sol y lluvias mediante, el pueblo siembra y cosecha el algodón con el cual comenzará a bordarse la leyenda.

Traduction temporaire :
Portrait de femme avec dragon

À ce qu'on dit, c'est lui qui a ravagé les cultures. Elle croit ce qu'on dit et estime donc qu'il est urgent de l'arrêter. Elle se protège avec une cotte de mailles que quelqu'un lui tend et prend la lance ayant appartenu à son père. Elle l'aperçoit, seul, en haillons, entouré par les cendres provoquées par sa folie incendiaire (des siècles plus tard, le peintre évoquera la scène en faisant le portrait d'une guerrière, qui, tenant sa lance en arrêt, observe un dragon comme si par sa seule présence, elle avait pu le dominer ; les vers du poète, en revanche, parleront de ses doutes, de son profond désir d'avoir perdu sa trace ou de trouver les mots pour le dissuader.) Au cours des derniers mois, il semble avoir maigri et la regarde avec cette vieille colère au fond de lui, si vieille qu'il en a oublié l'origine. Avec colère, mais, il faut aussi le reconnaître, avec l'amour qu'il a toujours éprouvé.
Le poison du chagrin pousse la main à agir.
Il reste debout quelques instants, deux lacs paisibles à la place des yeux, sans se rendre compte qu'il est mort.Elle a sûrement lu quelque chose dans le miroir de ces yeux-là, et par la suite, quelque chose a dû se produire, quelque chose de semblable à un bateau qui coule, parce qu'elle a l'impression de faire naufrage à l'intérieur d'elle-même et, sur la terre calcinée, le corps de l'homme ressemble à un madrier flottant à la dérive.
Grâce au soleil et aux pluies, le peuple plante et récolte le coton qui servira à broder la légende.

mercredi 22 mars 2017

Projet Sonita – micros série 3

Le apasionaba el teatro, pero le molestaba que en Uruguay fuera tan sobreactuado. Con una máquina del tiempo viajó al pasado y asesinó a Margarita Xirgu.
Il était passionné de théâtre, mais le fait que l'on surjouât en Uruguay l'embêtait. Avec une machine à voyager dans le temps, il retourna dans le passé et assassina Margarita Xirgu.

*
A la quinta puñalada Ernesto pensó que no era para tanto.
Au cinquième coup de couteau, Ernesto pensa qu'il n'y avait pas de quoi en faire tout un plat. 

*

No recuerdo mi última vez con ella, pero la idea de su primera vez con él me está matando.
Je ne me souviens pas de ma dernière fois avec elle, mais l'idée de sa première fois avec lui me tue.

*

Me fui hasta la meseta y vi un Gaucho detenido sobre su brioso corcel. ¿Necesita algo?, le dije. No, contestó, estoy hablando por ANCEL.
Je partis en direction du plateau et vis un Gaucho immobile, juché sur son vigoureux étalon. Avez-vous besoin de quelque chose ? lui demandai-je. Non, répondit-il, je téléphone avec ANCEL (1).

(1) ANCEL : Opérateur de télécommunications en Uruguay.

*

Con el golpe me di cuenta que aquella que venía hacia mí y que yo esperaba que desviara su camino, era mi propia imagen reflejada en el espejo del fondo.
Avec le coup, je me rendis compte que celui qui venait vers moi et qui, je l'espérais, allait dévier sa trajectoire, n'était autre que mon propre reflet dans le miroir du fond.

*

Se deleitaba escuchando, con la oreja en la pared, el sonido de la respiración del hombre que, desde la otra habitación intentaba escucharla a ella.
L'oreille collée au mur, elle se délectait à écouter le bruit de la respiration de l'homme qui, depuis l'autre chambre, essayait de l'écouter, elle.

*

El delincuente era tan malo y sanguinario, que cuando se mató los diarios en lugar de hablar de suicidio titularon
JUSTICIA POR MANO PROPIA.
Le délinquant était si méchant et sanguinaire que, lorsqu'il se suicida, au lieu de parler de suicide, les quotidiens titrèrent :

JUSTICE PAR SOI-MÊME.

*

Ella miraba las manchas del techo y añoraba sus nubes de conejitos.
Elle regardait les taches au plafond et ses nuages en forme de lapin lui manquaient.

*

Entró al local. No me gustó: “Atendé vos papá, creo que es milico”. Se vieron, se abrazaron. Su primo acababa de salir de Libertad. Era 1985.
Il pénétra dans le magasin. Cela me déplut : « Papa, vas-y, toi. Je crois que c'est un militaire. Ils se regardèrent, se prirent dans les bras. Son cousin venait de sortir de Libertad (1). On était en 1985.

(1) Prison de haute sécurité dans la banlieue de la ville uruguayenne, Libertad.

*

El busca amor las noches de lluvia. Desde mi edificio distingo su paraguas. Sé que está ahí y que lo amo. Si tan sólo alzara la vista y se mojara, lo sabría.
Il cherche l'amour les soirs de pluie. Depuis mon immeuble, je distingue son parapluie. Je sais qu'il est là et que je l'aime. Si seulement il levait les yeux et se mouillait, il le saurait.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Justine / Elena – texte 88

Meta postergada

La nieve es un suplicio. Intento llegar al árbol como si fuera mi casa y adentro estuviese mamá con un beso y un plato de sopa tan caliente que debiera soplar para no quemarme.
Hace una eternidad que padezco frio y esfuerzo.
—Falta menos —pienso estúpidamente.

Traduction temporaire :

Objectif reporté

La neige est un supplice. J’essaie d’atteindre l’arbre comme s'il s'agissait de ma maison et qu’à l’intérieur, maman m’attendait avec un baiser et une assiette de soupe sur laquelle je devrais souffler pour ne pas me brûler, tellement elle était chaude.
Depuis une éternité, je souffre du froid et suis éprouvé par mes efforts.
— J'y suis presque, pensé-je bêtement.

Projet Justine – micros série 5

No hay luna mas opaca que su espalda en cuarto menguante.
Pas de lune plus opaque que son dos dans la phase du dernier quartier.

*

Expulsó el humo en aros, hacia arriba. Miró de reojo el cuerpo desnudo de ella a su lado y con voz apagada dijo: “andate”. Ella desapareció con el humo.
Il souffla la fumée de sa cigarette vers le haut, formant des cercles. Il regarda à la dérobée le corps nu de la femme à côté de lui et, avec une voix éteinte, déclara : « va-t'en. » Elle disparut avec la fumée.

*
Abrió los ojos como cada mañana, y todo fue igual que siempre. Solo un detalle en su añeja rutina le avisó que ese día iba a morir. Pero lo pasó por alto.
Il ouvrit les yeux, comme chaque matin, et tout se passa de la même façon. Seul un détail dans sa vieille routine l'alerta sur le fait que ce jour-là, il allait mourir. Mais il passa outre.

*

Después que creyó vivir todas las experiencias, viajó en ómnibus de Rivera hacia Minas de Corrales.
Persuadé d'avoir vécu toutes les expériences, il prit le bus de Rivera jusqu'à Minas de Corrales.

*

En ese instante se acercó la figura borrosa que había permanecido vigilante en la vereda de enfrente. Era mi futuro.
À cet instant, la silhouette floue restée en alerte sur le trottoir d'en face s'approcha. Il s'agissait de mon futur.

*

Cuántas veces te vi, bicho raro, sentada en el café y esbocé una sonrisa burlona por tu aspecto. No conocía tu cri-sálida-disfraz, perdón Marosa...
Combien de fois t'ai-je vue, bête curieuse, assise dans le café, et ai-je esquissé un sourire moqueur devant ton allure. Je ne connaissais pas ta chrysalide-déguisement, pardon Marosa…

*

No dan para una novela. Mis personajes sólo entran, les ocurre algo, destellan una vez y se extinguen. Este, por ejemplo, me ganó un concurso.
Pas assez de matière pour écrire un roman. Mes personnages ne font qu'entrer, il leur arrive quelque chose, ils brillent une fois, puis s'éteignent. Celui-là, par exemple, m'a permis de gagner un concours.

*

El astronauta flotaba solo hacia su muerte, pero al perder de vista la nave la soledad lo abandonó porque incluso ella le teme a la inmensidad del espacio.
L’astronaute flottait, seul, vers sa mort. Quand il perdit le vaisseau de vue, la solitude l’abandonna, ayant elle-même peur de l’immensité de l’espace.


*

¿Cómo iba a saber que eran gemelas? Le dijo el marido a su mujer mientras limpiaba el arma con la que había ultimado a su cuñada y a un desconocido en la cocina.
Comment j'aurais pu savoir que vous étiez jumelles ? demanda le mari à sa femme alors qu’il nettoyait l’arme avec laquelle il avait tué sa belle-sœur et un inconnu dans la cuisine.

*

Después de un mes de rigurosa dieta de pescado me atrevo a pesarme: ni un kilo menos, pero mi piel se está llenando de escamas y mis pies ya parecen aletas.
Après un mois de régime strict à ne manger que du poisson, j’ose me peser : même pas un kilo en moins. En revanche, ma peau se couvre d’écailles et mes pieds ressemblent déjà à des nageoires.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Nathalie / Florence – phrases 173-182

De acuerdo con el relato en el famoso video de YouTube, el final de la pareja fue abrupto. Latte lo confiesa a cámara. Una tarde René llegó a su departamento para decirle que la dejaba. “Por otra mujer. Más joven y embarazada. Cuando se fue llamé a Olaf. Si lo hubiera mirado, tal vez habría sospechado algo. Estiré la mano para acariciarle la cabeza. Entonces estalló”. El llanto le impide finalizar el relato que cierra con la voz de Codesani, mientras el zoom se acerca a las cicatrices de Giovanna:

Traduction temporaire :
Comme le confirme le récit dans la fameuse vidéo de YouTube, le couple se sépara brutalement. Latte l'avoue à la caméra : un soir, René arriva chez elle pour lui annoncer qu'il la quittait. « Pour une autre femme. Plus jeune et enceinte. Quand il est parti, j'ai appelé Olaf. Si je l'avais regardé, je me serais peut-être doutée de quelque chose. J'ai tendu la main pour lui caresser la tête. Et alors, il a explosé ». Les sanglots l'empêchent de finir le récit qui se clôt sur la voix de Codesani, alors que le zoom s'approche des cicatrices de Giovanna :

Projet Chloé T. – micros série 5

Cuando despierte voy a ducharme, desayunar, peinarme, correr el 121, trabajar, llevar los chicos al parque y cenar pizza; cuando despierte del maldito coma.
Quand je me réveillerai, j’irai me doucher, petit-déjeuner, me coiffer, courir après le bus 121, travailler, j’accompagnerai les enfants au parc et les emmènerai manger une pizza ; quand je me réveillerai de ce satané coma.

*

Aquel bichito de luz fue condenado a volar de día.
Ce petit vers luisant fut condamné à voler de jour.

*

—Cada día me convenzo mas que este mundo es el mejor lugar para vivir. Si volviera a nacer quisiera que fuera en el mismo lugar... —¡¡Corten!! Se graba.
— Je suis de plus en plus convaincu que ce monde est le meilleur endroit pour vivre. Si je devais naître de nouveau, je voudrais que ce soit au même endroit… — Coupez !! On garde.

*

El pez colgado cabeza abajo, mira con su ojo metálico las últimas noticias del diario que lo está envolviendo.
Suspendu la tête en bas, le poisson regarde de son œil métallique les dernières nouvelles du journal qui l’enveloppe.

*

Un día de otoño, cuando todos se refugiaban en sus casas, sintió la fuerte necesidad de lanzarse al vacío. En la caída lo entendió: la oruga aun no era mariposa.
Un jour d’automne, alors que tous se réfugiaient dans leur maison, elle ressentit l’intense besoin de se jeter dans le vide. Au cours de sa chute, elle comprit pourquoi : la chenille n’était pas encore papillon.

*

Caían ya las primeras gotas, y todavía quedaban algunos animales por subir. ¡Al diablo con los dinosaurios!
Les premières gouttes tombaient déjà, et il fallait encore faire monter quelques animaux. Au diable les dinosaures !

*

Un caracol devoraba las hojas de un cuento súbitamente terminado en lo mas hondo de su caparazón.
Un escargot dévorait les feuilles d’un conte terminé à la hâte au fin fond de sa coquille. 

*

Estaba harto de que hablara por él. Que le asignara ideas y lo que es peor, sentimientos. La rebeldía, a veces, tiene filos de tijeras.
Il en avait assez qu’elle parle à sa place. Qu’elle lui impose des idées et, pire, des sentiments. La révolte est parfois aussi tranchante que des ciseaux.

*

Elegimos el arma y con ella la manera de matar. Elegimos el día, la hora y como borrar los rastros. Nos miramos entre todos. Faltaba elegir una víctima.
Nous avons choisi l’arme et donc la manière de tuer. Nous avons choisi le jour, l’heure et comment effacer les traces. Nous nous sommes regardés les uns les autres. Il ne restait plus qu’à choisir une victime.

*

Para enfrentar a los pigmeos beligerantes se pusieron medias antibalas.
Pour affronter les pygmées belliqueux ils enfilèrent des chaussettes pare-balles.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

mardi 21 mars 2017

La chanson du mardi – choisie par Elena

https://www.youtube.com/watch?v=X5I7R9DH6bk

lundi 20 mars 2017

Projet Justine / Émilie 2

Desde que instalaron la antena de una emisora de FM junto a mi casa, por el grifo de agua caliente solo salen tangos.
Il ne sort que des tangos du robinet d'eau chaude depuis qu'ils ont installé une antenne d'émission FM près de chez moi.

*

“ ...miré los ojos verdes y penetrantes de mi perro y me pregunté ¿Creo o no en la reencarnación? Entonces le pregunté ¿papá sos vos? Te extraño viejo”.
« … J'ai regardé les yeux verts et pénétrants de mon chien et je me suis interrogé : est-ce que je crois ou non à la réincarnation ? Là, je lui ai demandé : Papa, c'est toi ? Tu me manques, vieux. »

*

Por delante la luna blanca, cubriendo su horizonte visual. Por el espejo retrovisor, vio la Tierra pequeña y azul, ya sin la línea amiga de la muralla china.
Devant lui, la lune blanche, envahissant son horizon visuel. Dans le rétroviseur, il vit la Terre, petite et bleue, sans la ligne familière de la muraille de Chine, déjà.

*

El tren frenó ruidosamente ante la vaca atónita. Pieza por pieza fue desarmándose hasta el último tornillo.
Le train freina bruyamment devant la vache, étonnée. Il se démonta pièce par pièce, jusqu'à la dernière vis.

*

Hace frío. Suenan las balas. En mi vientre gangrenado reptan gusanos. Tomo uno entre los dedos y empiezo a comer.
Il fait froid. Les balles sifflent. Dans mon ventre gangrené des vers se tortillent. J'en prends un entre mes doigts et commence à manger.

*

Érase una vez un hombre que estudió mucho y trabajó duro toda su vida. Nunca fue feliz. En su último aliento deseó haber sido vedette.
Il était une fois un homme qui avait beaucoup étudié et travaillé dur toute sa vie. Il n'avait jamais été heureux. Dans son dernier souffle, il exprima son désir : il aurait voulu être une vedette.

*

¡Que difícil es volar con capa teniendo el viento a favor!
Qu'il est difficile de voler avec une cape quand on a le vent dans le dos !

*
—Hasta acá llegamos —le dijo con voz punzante mien-tras deslizaba sutilmente la navaja por su cuello. —Vuelva en una semana a cortarse el cabello.
— On s’arrête là pour aujourd’hui, lui dit-il d’une voix tranchante en faisant discrètement glisser la lame le long de son cou. Revenez dans une semaine pour une coupe de cheveux.

*

Andaba en minimorris, usaba minifaldas y escribía mini-cuentos. ¡Qué cosita!
Elle roulait en Mini Morris, portait des mini-jupes et écrivait des mini-récits. Une petite merveille !

*

La televisión mostraba la caravana de J.F.K. llegando a destino. Tomé el último trago y me fui del bar abandonando la maleta con el arma. Hambre, sentí hambre.
La télévision montrait la caravane de J.F.K. arrivant à destination. Je finis mon verre et quittai le bar, laissant derrière moi la mallette contenant l'arme. Faim, j'eus faim. 

*

Venía sangrando profusamente con su precioso frac blanco a la miseria. Me imploró ayuda y su estado me conmovió, así que le dejé la tarjeta de mi tintorería.
Il saignait abondamment dans son beau frac blanc souillé. Il implora mon aide ; ému par son état, je lui laissai la carte de ma blanchisserie. 

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Nathalie / Florence – phrases 166-172

Ya no me gruñía cuando le daba la comida, y una vez lo dejé circular durante unos minutos por el living, algo que en los últimos tiempos había sido imposible debido a su agresividad”. El relato de Olaf en primera persona se dio a conocer en su muro de Facebook, al día siguiente, cuando el testimonio de Giovanna Latte ya se había viralizado. “Yo desconfiaba del cambio en la señorita Latte, que ahora llora en YouTube. Dice que soy cínico: yo la acuso de cobarde. Me transformó en el espejo de sus defectos. Le agradezco haberme enseñado el desprecio, la tristeza, el abandono. Los hechos me dan la razón”.

Traduction temporaire :
Il ne grognait plus après moi quand je lui donnais à manger. Un jour, je l'ai lâché quelques minutes dans le salon, chose qui, les derniers temps, était devenue impossible à cause de son agressivité ». Le récit d'Olaf, à la première personne, fut publié sur son mur Facebook le lendemain, alors que le témoignage de Giovanna Latte avait déjà été viralisé. « Je me méfiais du changement de Mademoiselle Latte, qui aujourd'hui, pleure sur YouTube. Elle dit que je suis cynique et moi, je l'accuse d'être lâche. Elle a fait de moi le miroir de ses défauts. Je la remercie de m'avoir appris le mépris, la tristesse, l'abandon. Les événements me donnent raison.

Projet Pauline M.G. – phrases 195-199

Se distrae y mientras observa complacido el instinto de su perro,  el Espantajo no se da cuenta que frente a él aparecen cuatro individuos armados con metralletas recortadas y fusiles ligeros. El Espantajo se detiene e intenta llamar a la chica y al perro,  pero no le hacen caso y siguen cruzando el río.
—Galaor...— grita desesperado —Galaoooooorrrrrrr... En ese mismo instante cae abatido por las armas.
Los hombres se acercan sin dejar de disparar. 

Traduction temporaire :
L'Épouvantail est distrait. Il observe, ravi, l'instinct de son chien et ne remarque pas les quatre individus armés de mitraillettes à canon scié et de fusils légers qui apparaissent en face de lui. L'Épouvantail s'arrête, essaie d'appeler la petite et le chien qui l'ignorent et continuent de traverser la rivière.
— Galaor..., crie-t-il, désespéré, Galaoooooorrrrrrr... À cet instant, il est touché et tombe.
Les hommes s'approchent en continuant de tirer.

lundi 13 mars 2017

Projet Justine / Elena – textes 86, 87

El placer de la carne
Descorre el cerrojo y se dirige al desfile.
—Qué buen disfraz de leona —exclaman quienes pasan junto a ella.
La noche de carnaval ya casi es día cuando, ahíta de hombres, regresa a su jaula y pone traba.

Omnívoro
Después cazó un cielo estrellado.
El arribo de la luz a estas entrañas horrorosas, no me consuela.

Traduction temporaire :
Le plaisir de la chair

Elle ouvre le verrou et se dirige vers le défilé.
— Quel beau déguisement de lionne ! s’exclament ceux qui passent à côté d’elle.
La nuit de carnaval est presque devenue jour quand, rassasiée d’hommes, elle regagne sa cage et ferme le loquet.

Omnivore

Après, il chassa un ciel étoilé.
L’arrivée de la lune dans ces entrailles horribles ne me console pas.

Projet Cindy 4 – phrases 179-183

Durante toda la noche oiría crujir y gemir el viejo tronco del gomero contándole de la intemperie, mientras ella se acurrucaría, voluntariamente friolenta, entre las sábanas del amplio lecho, muy cerca de Luis. Puñados de perlas que llueven a chorros sobre un techo de plata. Chopin. Estudios de Federico Chopin. ¿Durante cuántas semanas se despertó de pronto, muy temprano, apenas sentía que su marido, ahora también él obstinadamente callado, se había escurrido del lecho? El cuarto de vestir: la ventana abierta de par en par, un olor a río y a pasto flotando en aquel cuarto bienhechor, y los espejos velados por un halo de neblina.

Traduction temporaire :
Pendant toute la nuit, elle entendrait le vieux tronc du caoutchouc craquer et gémir, lui contant les intempéries, tandis qu'elle se blottirait, volontairement frileuse, entre les draps du grand lit, tout près de Luis. Des poignées de perles qui pleuvent à verse sur un toit d'argent. Chopin. Études de Frédéric Chopin. Pendant combien de semaines s'était-elle réveillée en sursaut, très tôt, dès qu'elle sentait que son mari, lui aussi désormais obstinément muet, s'était levé discrètement du lit ? Le dressing : la fenêtre ouverte de part en part, une odeur de rivière et de pâture flottant dans cette pièce bienfaitrice, et les miroirs voilés par un halo de brouillard.

samedi 11 mars 2017

Projet Nathalie / Florence – phrases 159-165

Quiero dejar algo bueno de mí a los otros, y eso incluye a mi mascota. Al mismo tiempo conocí a René. Nunca antes me hubiera fijado en él. Era profesor de historia en colegios secundarios, gordo, fóbico y hablaba mal el italiano y el francés, que era su idioma de origen. Pero tenía una necesidad enorme de ser amado. Era como si nadie lo hubiera querido realmente, en especial las mujeres, con las que nunca había podido mantener una relación más o menos normal. Olaf, mientras tanto, parecía otro.

Traduction temporaire :
Je veux laisser une bonne image de moi, y compris à mon animal de compagnie. J'ai rencontré René à la même période. Avant cela je n'aurais même pas fait attention à lui. Il était professeur d'histoire au collège, gros, phobique et parlait mal l'italien et le français, pourtant sa langue d'origine. Mais il avait un besoin fou d'être aimé. C'était comme si personne ne l'avait vraiment aimé, les femmes en particulier, avec lesquelles il n'avait jamais pu avoir une relation plus ou moins normale. Entre-temps, Olaf avait changé.

mercredi 8 mars 2017

Projet Elena – phrases 218-225

Venían a casa porque papá les caía bien. Nos hacía entrar al sótano, juguemos al ocultaoculta, decía. Laurence se escondía y yo me escondía y todos nos escondíamos y pa decía q’era Malacosa y nos encontraría. Una vez me escondí nel hueco bajo la escalera. Estaba todo oscuro. Escuchaba los pasos de papá subiendo y bajando por la escalera. Los pasos estremecedores de papá-Malacosa. Pasaban los minutos y no venía por mí. Escuchaba gritos, te encontré, te encontré.

Traduction temporaire :
Ils venaient chez nous parce que papa leur était sympathique. Il nous faisait descendre dans la cave. Jouons à cache-cache, proposait-il. Laurence se cachait, moi, je me cachais, nous nous cachions tous ; papa assurait qu'il était Mauvaisechose et qu'il nous trouverait. Un jour, je me suis cachée dans le trou sous l'escalier. Tout était noir. J'écoutais les pas de papa qui montait et descendait les escaliers. Les pas saisissants de papa-Mauvaisechose. Les minutes passaient et il ne venait pas me chercher. J'entendais des cris. Je t'ai trouvé, je t'ai trouvé !

mardi 7 mars 2017

Projet Justine / Elena – textes 83, 84, 85

Reanimación

Siempre que en Córdoba llovía sangre, recolectábamos las gotas en vasijas talladas en cuarzo. Cuando escampaba bebíamos el contenido de un trago, de lo contrario jamás habría vuelto a brillar el sol.

Réanimation

Chaque fois qu’il pleuvait du sang à Córdoba, nous récupérions les gouttes dans des récipients taillés dans du quartz. Quand le ciel se dégageait, nous buvions le contenu d’un trait ; sinon le soleil n’aurait jamais brillé de nouveau.

*

Desde El Principio

Mira a la serpiente, a Adán, a Dios.—Los tres me han defraudado —dice. E intenta, sin éxito, abandonar el paraíso de ellos.

Depuis Le Début

Elle regarde le serpent, Adam, Dieu.
— Vous m'avez tous les trois déçue ! s'exclame-t-elle. Et elle essaie en vain de quitter leur Paradis.

*

Dominio

Ante la artera crueldad de los intrusos, nuevos Feroces del bosque, Lobo decide aunar esfuerzos con las hambreadas ovejas.

Pouvoir

Face à l'astucieuse cruauté des intrus, ces nouvelles Bêtes Féroces de la forêt, Loup décide d’unir ses efforts à ceux des brebis affamées.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Hélène 5 – phrases 393-400

¡Hoy acompañados por el hermano peruano! ¡Y por estos pobres diablos que han venido aquí con su auto blanco japonés, con su fanal, con su camarita! La guerra continúa, en todo sitio, prosiguió. Nadie la ha ganado aún, pero lo que sí está claro es que los que siempre triunfaron, ahora ya no lo tienen tan seguro. ¡Por eso nos espían y nos filman! ¡Nos temen! Quieren inducirnos al error… ¡Pero, cuidado!

Traduction temporaire :
Désormais en compagnie de notre frère péruvien ! Et de ces pauvres diables qui sont venus ici avec leur voiture japonaise blanche, leur projecteur et leur fichue caméra ! La guerre continue, partout, poursuivit-il. S'il est vrai que personne n’a encore gagné, une chose est sûre : ceux qui ont toujours triomphé ne sont assurés de rien aujourd’hui. C’est pour ça qu’ils nous espionnent et nous filment ! Ils nous craignent ! Ils veulent nous pousser à commettre une erreur… Mais attention !

lundi 6 mars 2017

Projet Justine / Elena – texte 82

Lujuria

La última vez que lo vio estaba delgado y ojeroso. O eso cree. Por algún motivo que ignora algunos recuerdos se confunden: quizá fuese ella la del aspecto enfermizo.
Ahora se descubre a sí misma en una habitación amoblada con un estilo anacrónico; el sitio le resulta lejano y familiar, evocador, como una canción largamente escuchada durante la adolescencia. (Lo que desea escuchar es su voz, esa voz golpeada de tabaco que tan bien conoció, nombrándola: —Leonora.)
Las imágenes de aquel amor apasionado le despiertan la piel y un anhelo ciego la obliga a caminar la habitación, buscándolo.
¿Qué es eso negro que respira, sigiloso, sobre el busto de Palas Atenea?
—Acercate más —dice el cuervo.

Traduction temporaire :

Luxure

La dernière fois qu'elle l'a vu, il était maigre et avait des cernes. Enfin, elle croit. Pour une raison qu'elle ignore, certains souvenirs se mélangent : peut-être est-ce elle qui avait l'air malade.
Maintenant, elle se découvre elle-même à l'intérieur d'une chambre meublée dans un style anachronique ; l'endroit lui paraît lointain et familier, évocateur, comme une chanson longuement écoutée pendant l'adolescence.(Ce qu'elle désire entendre, c'est sa voix affectée par le tabac, cette voix qu'elle a si bien connue –, prononçant son prénom : — Leonora.)
Les images de cet amour passionnel réveillent sa peau et un désir aveugle l'oblige à arpenter la chambre à sa recherche.
Qu'est-ce que cette chose noire qui respire discrètement sur le buste d'Athéna ?
— Approche-toi plus près, répond le corbeau.

Projet Justine / Elena – texte 81

Tauro

El toro, su inmenso cuerpo clavado a las estrellas, añora tiempos viejos. Nada queda del joven macho que montaba a la Tierra preñándola de monstruos. Dioses y humanos debían unirse para combatirlos.
—Los humanos, nadie como ellos para cantar hazañas —recuerda.
Él se desclavaría, si quedara alguien sobre la faz del mundo para celebrar el esfuerzo.

Traduction temporaire :

Taureau

Le taureau, son corps immense cloué dans les étoiles, regrette les temps anciens. Il ne reste rien du jeune mâle qui chevauchait la Terre, la fécondant de monstres. Dieux et humains devaient s'unir pour les combattre.
— Les humains n'ont pas leur pareil pour le chant des exploits, se souvient-il.
Il se déclouerait s'il restait quelqu'un sur la surface du monde pour vanter son courage.

Projet Justine – micros série 4

A las almas que naufragan las buscan los pescadores, las pescan con redes suaves, las secan pa que no lloren.
Les âmes qui naufragent sont recherchées par les pêcheurs, ils les attrapent dans de délicats filets et les font sécher pour qu'elles ne pleurent pas.

*

Me supe demasiado cobarde para el suicidio, opté por no combinar realidad con lucidez, ahora duermo o estoy ebrio, no sé la diferencia.
Comprenant que j'étais trop lâche pour me suicider, je choisis de ne pas combiner réalité et lucidité. Maintenant, je dors ou je suis ivre, je ne sais pas faire la différence.

*

Estábamos todos desesperados, no podíamos creer lo que nos estaba pasando, no podía ser verdad, en ese momento sentimos el grito de salvación “tengo señal”.
Nous étions tous désespérés. Nous ne pouvions pas croire ce qu'il nous arrivait. Cela ne pouvait pas être vrai. À ce moment-là, nous entendîmes le cri de la délivrance : « J'ai un signal ! ».

*

Todo es feliz, sensaciones anunciadas por paquetes Galácticos, satinados. Sin aviso manos selectivas llegan, sacuden. Somos tan débiles como crocantes ¡Crunch!
Bonheur absolu ! Sensations annoncées par des paquets Galactiques, satinés. Sans crier gare, des mains sélectives arrivent, secouent. Nous sommes aussi faibles que croquants. Crunch !

*

A mi alrededor todo estaba oscuro. Descendía lentamente con los brazos abiertos. La frescura que me embargaba era deliciosa. Lo último que sentí es que era libre.
Autour de moi, tout était plongé dans l'obscurité. Je descendais lentement, bras ouverts. La fraîcheur qui me saisissait était délicieuse. La dernière chose que je sentis, c'est que j'étais libre.

*

Soledad se va temprano a la cama para que las hadas le hagan cuentos de padres.
Soledad va au lit tôt pour que les fées lui racontent des histoires de parents.

*

No pude sostener la mirada. Su determinación por recuperar el chupete de mis manos era total y perdí otra vez.
Je ne pus soutenir son regard. Sa détermination à me reprendre la tétine des mains était sans faille et je perdis une nouvelle fois.

*

Me vistió con su peor ropa y me sentó en el cordón de la vereda. El pedía una monedita para mí, pero se compraba caramelos. Su ambición me salvó de la hoguera.
Il m'habilla avec ses vêtements les plus laids et m'assit sur le bord du trottoir. Il demandait une piécette pour moi, mais s'achetait des bonbons. Son ambition me sauva du bûcher.

*

Me alejé de la mesa a contar nuevamente las monedas. El hizo una broma respecto a mí y todos rieron. Creí escuchar la palabra traidor entre las carcajadas.
Je m'éloignai de la table pour recompter les pièces de monnaie. Il fit une blague sur moi et tous rigolèrent. Je crus entendre le mot traître au milieu de leurs éclats de rire.

*

Busco príncipe sobre caballo blanco. Gratifico.
Cherche prince sur cheval blanc. Offre récompense.

*

Por fin había logrado ser el centro de la reunión, sin decir palabra, metidita allí en su ataúd.
Elle avait enfin réussi à être le centre de la réunion, sans un mot, enfermée là, dans son cercueil.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

samedi 4 mars 2017

Projet Justine / Elena – texte 80

Retrato de mujer con imaginación

Cuando César Magoh descubrió, y presentó ante la academia, un esqueleto femenino con protuberancia pétrea craneal, nos vimos forzados a reconocer que aquella leyenda que nos contaran nuestras abuelas era verídica. Desde entonces, la variación genética catalogada como “Magoh’s Women” es el punto de partida de un acalorado debate.
Consultamos libros con frenesí: mitología, divulgación científica, novela histórica, poesía, filosofía, cuentos de ciencia ficción y de historia alterna. Cada palabra podría ser el símbolo de un pasado ignoto. O de un presente oculto. No faltan los extremistas que, con una pasión que la mayoría tilda de ingenua, andan a la caza de personajes infantiles como el enano que custodia el tesoro que está al final del arco iris, la imprevisible hada del bosque, el príncipe sapo, o dios.
Por mi parte, procuré concentrarme en ampliar información acerca de la maravilla con la que ya contamos. Así fue como di con una antigua enciclopedia china, la cual, citando a su vez a Borges, en la tablilla de bambú número ciento ochenta y cinco mil setecientos once, afirma “…la mujer, procurando aliviarse del agobio y la vergüenza con los que aquella piedra adosada a su cabeza la torturaba, comenzó a narrar historias que hacían las delicias de…” 

Traduction temporaire :

Portrait de femme avec imagination
        
Quand César Magoh découvrit, et présenta devant l'Académie, un squelette féminin avec une protubérance crânienne pierreuse, nous nous vîmes forcés de reconnaître que la légende contée par nos grands-mères était véridique : depuis, la variation génétique enregistrée sous le nom de « Magoh's Women » est le point de départ d'un débat enflammé.
Nous consultâmes frénétiquement divers ouvrages : mythologie, vulgarisation scientifique, roman historique, poésie, philosophie, nouvelles de science-fiction et d'histoire alternative. Chaque mot était potentiellement le symbole d'un passé ignoré. Ou d'un présent occulté. Il y a les extrémistes, qui, avec une passion que la plupart taxe de naïve, partent à la chasse aux personnages des légendes enfantines. Le nain qui veille sur le trésor caché au pied de l'arc-en-ciel, la fée des bois, le prince crapaud ou encore Dieu.
Pour ma part, je m'efforçai de collecter des informations supplémentaires sur la merveille que nous avions déjà. De cette façon, je découvris une vieille encyclopédie chinoise, qui, citant à son tour Borges, sur la lamelle de Bambou numéro cent quatre-vingt-cinq mille sept-cent onze, affirme :« … Tentant de se libérer de l'angoisse et de la honte avec lesquelles la pierre pesant sur sa tête la torturait, la femme commença à raconter des histoires qui faisaient les délices de… »

Projet Morgane – micros série 2

Al volver en sí notó oscuridad y aire escaso. Quiso mover su amarrado cuerpo y rozó contra ladrillos. Recordó su sonrisa, su perdón y luego el brindis. ¡Oh no!!
En reprenant ses esprits, elle se rendit compte qu'il faisait sombre et qu'elle manquait d'air. En voulant bouger son corps ligoté, elle frôla des briques. Elle se rappela son sourire, sa clémence, puis le toast. Oh, non !

*

El otro ya dejó la agonía. Cruz limpia el facón entre los pastos. Se sabe observado con algo de desprecio por un joven que anota algo en papel.
L'agonie de l'autre prit fin. Cruz nettoie le couteau dans l'herbe. Il sait qu'il est observé, avec un léger mépris, par un jeune qui note quelque chose sur une feuille.

*

La mariposa se detiene sobre mi mano ya abatida. Se desintegra en un polvo gris que cae sobre mi regazo. ¿De esto se trata entonces?

*

Fin. Se aman para siempre. Se hacen inseparables. Se gustan. Ella acepta. La invita a salir. Un chico conoce a una chica.
Fin. Il s'aiment pour toujours. Ils deviennent inséparables. Ils se plaisent. Elle accepte. Il l'invite à sortir. Un garçon rencontre une fille.

*

Poco sabía el científico, que la micro cultura que estudiaba había convertido su microscopio en un cañón.
Le scientifique n'avait pas vraiment conscience que la micro-culture qu'il étudiait avait transformé son microscope en canon.
*

Encontró la calle oscura. Apagó el motor. Prendió un pucho y esperó... Aun venían ruidos del baúl. Maldijo a los fármacos.
La rue était plongée dans l'obscurité. Il coupa le moteur. Alluma une cigarette et attendit… Des bruits provenaient même du coffre. Il pesta contre ses médicaments.

*

Antes de partir, ya se había ido. No dijo chau, ni hasta siempre. Nunca más volvió, pero tampoco llegó a irse.
Il était déjà parti avant de s'en aller. Il n'avait dit ni au revoir ni adieu. Il n'était jamais revenu, mais n'avait jamais réussi à partir non plus.

*

El “detector de cosas perdidas” sonó rabiosamente cuando pasó de largo por aquel accidente. Miró el aparatejo que anotaba: “cosa perdida: sensibilidad”.
Le « détecteur de choses perdues » sonna rageusement quand il passa son chemin à hauteur de l'accident. Il regarda l'appareil sur lequel était écrit : « chose perdue : sensibilité ».

*

El futuro no existe, ignoramos lo que nos deparará. El pasado ya pasó, no se puede cambiar. El presente es lo que tengo. DEBO SER HINCHA DE OTRO EQUIPO.
Le futur n'existe pas, nous ignorons ce qu'il nous réserve. Le passé est révolu, on ne peut pas le changer. Le présent, c'est ce que j'ai. IL FAUT QUE JE DEVIENNE SUPPORTER D'UNE AUTRE ÉQUIPE.

*

Se llenó tanto que creía no soportar más. Se había expandido muchísimo pero se sentía inesperadamente liviano. Le ataron su boca con un piolín. ¡Ahora a flotar!
Il s'était tellement rempli qu'il pensait ne pas pouvoir en supporter davantage. Il s'était énormément dilaté, mais se sentait étonnamment léger. On lui attacha une ficelle sur la bouche. Maintenant, flotte !

Projet Justine / Elena – texte 79

Desahogo

—La princesa libera de sus obligaciones a toda la servidumbre, planta las zarzas alrededor del castillo y controla que crezcan fuertes, retorcidas. Nombra guardián de palacio al más feroz de los dragones. “Que nadie, por ningún motivo, perturbe mi descanso” ordena. Y se acuesta a dormir cien años.
—No me gustó, se parece a La Bella Durmiente pero corto y feo —dice el niño.
—Es otro —replica la madre controlando una vez más que el cabello cubra las marcas del último golpe.
—¿Cuál?
—La Princesa Que No Quería Sufrir.

Traduction temporaire :

Soulagement

— La princesse libère tous les domestiques de leurs obligations, plante des ronces autour du château et s'assure qu'elles poussent bien, robustes et tordues. Elle nomme gardien du palais le plus féroce des dragons. « Que personne ne trouble mon repos, sous aucun prétexte ! », ordonne-t-elle. Et elle s'allonge pour dormir cent ans.
— Je n'ai pas aimé. On dirait La Belle au bois dormant, mais en version courte et laide, estime l'enfant.
— C'en est un autre, réplique la mère en s'assurant une nouvelle fois que ses cheveux cachent les marques du dernier coup qu'elle a reçu.
— Lequel ?
— La Princesse qui ne voulait pas souffrir.

Projet Chloé – micros série 2

Un señor muy tacaño una vez compró a precio de diamantes una cajita bien pequeña; quien se la vendió lo convenció mostrándole todo lo que cabía fuera de ella.
Un jour, un homme très avare acheta une petite boîte, vraiment minuscule, à prix d'or ; la personne qui lui vendit le convainquit en lui montrant tout ce qui rentrait en dehors d'elle.

*

Ese hombre nos está atacando, pensaron los molinos.” Rápido” dijo uno de ellos.” Hay que convertirse en gigantes”.
 Cet homme est en train de nous attaquer, pensèrent les moulins. « Vite ! » s'écria l'un d'eux. « Il faut se transformer en géants ».

*

El pescador se lanzó con desespero sobre la sirena y la abrazó con fuerza. Entonces, oculto tras una roca que azotaban las olas, el pez jaló del sedal.
Le pêcheur se jeta désespérément sur la sirène et l'étreignit avec force. Alors, caché derrière un rocher que les vagues fouettaient, le poisson tira sur la ligne. 

*

Supo que ese hombre finalmente la aplastaría. Levantó su enorme pie, como tantas veces, y cuando estuvo lo suficientemente cerca, la cucaracha despertó agitada.
Il sut que, finalement, l'homme l'écraserait. Comme tant de fois, il leva son énorme pied, et quand il fut suffisamment proche, le cafard se réveilla, agité.

*

Busco y busco, por los comercios pequeñas guillotinas, para colgar en el cuello. Pero no encuentro. Cruces hay por todos lados.
Je cherche et cherche encore, dans les boutiques, de petites guillotines, pour suspendre autour de mon cou. Mais je n'en trouve pas. Il y a des croix de tous côtés.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

vendredi 3 mars 2017

Projet Justine / Elena – texte 78

Retrato de mujer con familia

—Puedo volar —dice la anciana, con la placidez de quien comenta una verdad irrefutable. Podría ser una metáfora, o una broma; sin embargo, a juzgar por el modo en que ese hombre, sentado en el banco en frente de ella, se ha puesto a llorar, resulta lógico suponer delirio senil. Un joven, que hasta el momento anterior compartía banco con el hombre, se para, se inclina, y recuesta su peso tomándose de los apoyabrazos de la silla de ruedas de la anciana.
—Ya nos habíamos dado cuenta, abuela — afirma, mirándola con ternura.
El hombre seca sus lágrimas, menea la cabeza, esboza una sonrisa.
Entre los tres rostros, impulsadas por el viento, vuelan, ellas sí, las hojas fucsias que se desprenden de la Santa Rita más longeva de la plaza.

Traduction temporaire :

Portrait de femme avec famille

— Je peux voler, déclare la vieille femme avec la placidité de qui énonce une vérité irréfutable. Ce pourrait être une métaphore ou une plaisanterie ; en fait, à en juger  par la manière dont l'homme assis sur le banc en face d'elle s'est mis à pleurer, il est logique de présumer qu'il s'agit de démence sénile.Un jeune homme, qui jusque-là partageait le banc avec l'homme, se lève, se penche, et s'appuie de tout son poids sur les accoudoirs du fauteuil roulant de la vieille dame.
— On s'en était déjà rendu compte, grand-mère ! affirme-t-il en la regardant avec tendresse.
L'homme sèche ses larmes, hoche la tête, esquisse un sourire.
Poussées par le vent, les feuilles fuchsias qui se détachent du plus ancien bougainvilliers de la place volent au milieu de leurs trois visages.

Projet Justine / Elena – texte 77

Retrato de mujer con riesgo

Toma palabras como foso, púa, espino, y las planta alrededor de sí.
Al momento siguiente, un árbol, florecido en ángeles guerreros, se despliega frente a sus ojos. Ramilletes de ángeles, a cual más bello a su modo marcial. Sembrar palabras abismales, filosas, es una tarea insegura. Ella aceptó tal peligro para obtener este resultado: una guardia armada. De ahora en más, nadie volverá a acercarse lo suficiente como para lastimarla. Y así será, siempre y cuando la soldadesca que ahora la protege no vuelva esas espadas que porta contra su pecho, sus convicciones, o su memoria.

Traduction temporaire :
Portrait de femme avec risque

Elle prend des mots comme tranchée, barbelé, aubépine, et les sème autour d'elle.
L'instant d'après, un arbre d'anges guerriers en fleurs se déploie sous ses yeux. Des bouquets d'anges, les uns plus beaux que les autres, dans leur  genre martial. Semer des mots abyssaux, aiguisés, est une tâche périlleuse. Elle avait accepté pareil danger pour obtenir ce résultat : une garde armée. Dorénavant, personne ne s'approchera suffisamment près pour la blesser. Et ce sera le cas, tant que la soldatesque, qui maintenant la protège, ne retourne pas les épées qu'elle porte contre sa poitrine, ses convictions ou sa mémoire.

Projet Elsa – micros série 1

El andante caballero bajó tan rápido de su caballo, que… ni siquiera se percató que pisó a su fiel Sancho...
¡quien también dormía en la cucheta de abajo!!!
L’errant chevalier descendit si vite de son cheval… qu’il ne s’aperçut même pas qu’il marcha sur son fidèle Sancho… qui dormait, aussi sur la couchette du bas !!!

*

FILOSOFIA 3G: Primero escribo, luego envío, después pienso, edito y ¡reenvío!
PHILOSOPHIE 3G : d’abord, j’écris, donc j’envoie ; ensuite je pense, édite et… renvoie ! 

*

La princesa neurótica le preguntaba a cada rato al espejo cuál era la más bonita. Este se hartó y le dijo: tu abuela.
La princesse névrosée demandait sans cesse à son miroir qui était la plus belle. Il se lassa et lui répondit : ta grand-mère.

*

Ella ha esperado a un joven en la esquina de siempre. Se ha pintado los labios y se ha vuelto anciana. El no la reconocerá. Es un anciano esperando a una joven.
Elle a attendu un jeune homme à l’angle de la rue de toujours. Elle a mis du rouge sur ses lèvres, puis, elle a vieilli. Il ne la reconnaîtra pas. C’est un vieil homme qui attend une jeune femme.

*

Miró al otro rincón y lo que vio no le gustó. Le habló al oído que estaba a su lado. Bajó del ring y se fue sin ni siquiera sacarse los guantes.
Il regarda vers l'autre coin et ce qu’il vit ne lui plut pas. Il chuchota quelque chose à l’oreille qu’il avait près de lui. Il descendit du ring et s’en alla, sans même enlever ses gants.

*

De haber sospechado antes sus intenciones, nadie hubiese dejado un arma a mano. Hoy él seguiría entre nosotros, haciéndonos reír como siempre.
Si on avait pressenti plus tôt ses intentions, personne n’aurait laissé une arme à sa portée. Aujourd’hui, il serait encore parmi nous, à nous faire rire, comme toujours.

*

Cerró el viejo álbum de fotos de su abuelo, lo miró pen-sativo y le preguntó: ¿en qué año la gente empezó a ver en colores?
Il referma le vieil album de photos de son grand-père, le regarda d’un air pensif et lui demanda : en quelle année les gens ont-ils commencé à voir en couleur ?

*

El miraba, ella admiraba. El asentía, ella sentía. El admiró, ella miró. El sintió, ella asintió. Les tomó una sonrisa, un beso; les tomó un momento definir la palabra amor.
Il regardait, elle admirait. Il consentait, elle ressentait. Il admira, elle regarda. Il ressentit, elle consentit. Il leur fallut un sourire, un baiser ; il leur fallut un instant pour définir le mot amour.

*

...ya no estábamos, no sentíamos, no éramos, ya no.
… nous n’étions plus là, ne sentions plus, n’existions plus, déjà.

Projet Elsa 2 – phrases 82-97

-Dime, ¿cuál es la población actual de seres humanos?
-Ciento seis mil- respondió al momento.
-¿Y cuántas personas había hace veinte años?
-Ciento once mil- dijo una vez Justine le hubo susurrado la respuesta.
-¿Cómo murieron?
Leila permaneció en silencio. Su IA iba susurrándole en el oído:
-Hadi, suicidio. Idris, accidente. Geralt, accidente. Fátima, suicidio. Lenora, suicidio. Elia, suicidio.
-Silencio- ordenó a Justine. Después dijo a través del vocalizador:- ¿A dónde quieres llegar, Nubai?

Traduction temporaire :
— Dis-moi, combien y a-t-il d’êtres humains actuellement ?
— Cent six mille, répondit-elle immédiatement.
— Et combien étaient-ils il y a vingt ans ?
— Cent onze mille, dit-elle, après que Justine lui eut soufflé la réponse.
— Comment sont-ils morts ?
Leila garda le silence. Son IA lui chuchotait à l’oreille :
– Hadi, suicide. Idris, accident. Geralt, accident. Fátima, suicide. Lorena, suicide. Elia, suicide.
- Silence ! ordonna-t-elle à Justine. Puis, elle lança à travers le vocalisateur :
– Où veux-tu en venir, Nubai ?

Projet Hélène 5 – phrases 389-392

Habló del tiempo que pasó en Vietnam, del sabor de la sangre, del olor del sudor y de las lágrimas mezcladas con la pólvora y el fósforo y la carne chamuscada, de cómo el humo de la marihuana no era suficiente para adormecer la conciencia. Habló de los Black Panthers, de los héroes y de la heroína, de sus años vividos en los sanatorios y los basureros. Hizo el balance de una guerra que ya duraba siglos. Y así hemos llegado a este recodo del camino, dijo.

Traduction temporaire :
Il évoqua le temps où il était au Vietnam, le goût du sang, l’odeur de la transpiration et les larmes mêlées à la poudre, le phosphore et la chair brûlée, la fumée de la marijuana, qui ne suffisait pas à endormir la conscience. Il parla des Black Panthers, des héros et de l’héroïne, de ses années passées dans les centres de désintoxication et les squats. Il dressa un bilan d’une guerre qui durait déjà depuis des siècles. Nous sommes maintenant au tournant du chemin, ajouta-t-il.

Projet Justine / Elena – texte 76

Mala semilla

Lo descubrió mientras se duchaba. En el medio del pecho, entre sus senos, había brotado un tallo. Cinco centímetros de ramita verde, perpendicular al tórax, con dos mínimas hojas en la punta.
Tironeó para arrancarlo, presionó para quebrarlo. No pudo. Era indestructible.
Desesperada, se vistió. Optó por una remera oscura, grande, que disimulara.
Consultar a un médico le daba vergüenza.
Dispuso cumplir con sus obligaciones diarias, hacer lo que debía.
Calzándose un par de zapatos cómodos, tomó el portafolio y salió de su casa.
Sin perfume, sin maquillaje. Igual que siempre.
Mientras aguardaba el colectivo supo que dentro de su cuerpo, la raíz estaba creciendo. Podía sentir cómo se estiraba entre sus venas, sus arterias; se enredaba en sus costillas, que ya dolían.
Apoyándose contra el poste buscó el origen de su problema. No practicaba deportes, de tomar sol ni hablar. Tampoco dieta. Ni gimnasio. Tal vez su cuerpo estaba vengando tanto abandono.
Dentro del portafolio halló un lápiz labial viejo. Se pintó. Parándose bien derecha, respiró profundo. Intentó arreglarse el pelo con los dedos.
El dolor no cedía. Bajó del ómnibus.
Simulando que nada pasaba, formó fila en el Banco y pagó los impuestos. Fue al Correo, retiró la encomienda, envió un giro. Esperó que le entregaran el formulario en Rentas. Compró el saco para su marido, las pastillas para su madre, los zapatos para su hija.
El dolor se había extendido por la espalda, los brazos.
Intentó distraerse observando la gente que pasaba a su lado
—Por la expresión que tienen, parece que hay muchos con una raíz extrangulándoles las entrañas —pensó.
A media cuadra de su casa, de regreso, notó que su planta había rasgado la remera. Por el agujero asomaba una hoja. Se tapó con los cedulones.
Cuando ubicó la llave en la cerradura, temblaba.
Entró.
Su imagen se reflejaba en un espejo de pared. Se observó sin emociones. Vio su rostro demacrado, ceniciento. Vio la flor que había brotado del tallo, vio que tenía el mismo color que su cara.

Traduction temporaire :

Mauvaise graine

Elle la découvrit alors qu'elle était sous la douche. En plein milieu de sa poitrine, entre ses seins, une tige avait poussé. Perpendiculaire à son thorax, une petite branche verte de cinq centimètres avec deux minuscules feuilles au bout.
Elle tira pour l'arracher, fit pression pour la casser. En vain. Elle était indestructible.
Désespérée, elle s'habilla. Elle opta pour un grand tee-shirt foncé, qui la cacherait.
Elle avait honte de consulter un médecin.
Elle décida d'accomplir ses tâches quotidiennes, de faire ce qu'elle avait à faire.
Enfilant une paire de chaussures confortables, elle attrapa son porte-documents et sortit de chez elle. Sans parfum, sans maquillage. Comme d'habitude.
Tandis qu'elle attendait le bus, elle comprit que dans son corps, la racine grandissait. Elle la sentait s'étirer au milieu de ses veines et de ses artères ; grimper sur ses côtes, déjà douloureuses.
S'adossant au poteau, elle chercha l'origine de son problème. Elle ne faisait pas de sports, des bains de soleil ; pas question. Pas de régime non plus. Ni de gymnastique. Peut-être son corps se vengeait-il d'être autant négligé. Dans son porte-documents, elle trouva un vieux tube de rouge à lèvres. Elle en mit.
En se tenant debout, bien droite, elle respira profondément. Tenta d'arranger ses cheveux avec les doigts. La douleur ne passait pas. Elle descendit du bus.
Comme si de rien n'était, elle fit la queue à la banque et paya ses impôts. Elle alla à la Poste, récupéra son colis, envoya un virement. Elle attendit qu'on lui donne le formulaire de Déclaration d'impôts locaux. Elle acheta une veste pour son mari, des cachets pour sa mère, des chaussures pour sa fille.
La douleur avait gagné son dos, ses bras.
Elle essaya de se changer les idées en regardant les gens passer à côté d'elle.
— Vu l'expression de leurs visages, il semblerait que beaucoup aient aussi une racine qui leur tord les entrailles, se dit-elle.
Sur le chemin du retour, à quelques mètres de chez elle, elle se rendit compte que sa plante avait déchiré son tee-shirt. Une feuille sortait du trou. Elle se couvrit avec les formulaires. Quand elle introduisit la clé dans la serrure, elle tremblait.
Elle entra.
Son image se reflétait dans un miroir accroché au mur. Elle s'observa sans la moindre émotion. Elle vit son visage émacié, gris. Elle vit la fleur qui avait poussé au bout de la tige, elle vit qu'elle était de la même couleur que son visage.

Projet Nathalie / Florence – phrases 152-158

Me cuesta decirlo, porque yo soy la responsable, pero se había transformado en un perro malo. Era imposible ponerle la correa, así que hacía meses que no salía a la calle. Estaba flaco y me odiaba. Se le veía en los ojos, en la dentadura. Y yo era la culpable. Si no podía llevar adelante una relación, ¿cómo iba a poder criar a un dogo?”.
El llanto, en este punto, se vuelve desconsolado.
“Hice las dos cosas al mismo tiempo: empecé a tomar antidepresivos, e inscribí a Olaf en Animalia. Pensé: estoy cerca de los cuarenta, es posible que ya no tenga hijos.

Traduction temporaire :
Ça me coûte de le dire, parce que je suis responsable, mais c'était devenu un chien méchant. Impossible de lui mettre sa laisse et du coup, cela faisait des mois qu'il ne sortait plus dans la rue. Il était maigre et me détestait. Ça se voyait dans ses yeux, dans sa mâchoire. Et j'étais coupable. Si j'étais incapable de vivre avec quelqu'un, comment pouvais-je élever un dogue ? À ce moment-là, elle pleure à chaudes larmes. « J'ai fait les deux choses au même moment. J'ai commencé à prendre des anti-dépresseurs et j'ai inscrit Olaf à Animalia. Je me suis dit : vu que je suis proche de la quarantaine, il est fort probable que je n'aie jamais d'enfants.

mercredi 1 mars 2017

Projet Pauline M.G. – phrases 193-194

Pero de pronto Galaor levanta la cola y las orejas: algo está a punto de suceder. El Espantajo voltea hacia el otro lado del río pero sólo mira cómo una bandada de palomas se levanta simétrica hasta alcanzar las copas de los árboles. Las palomas vuelan en círculos, levantándose, y regresando al ras del suelo varias veces y Galaor, diestro en la cacería, tensa todo el cuerpo esperando el momento adecuado para dar el salto fatal. 

Traduction temporaire :
Soudain, Galaor relève la queue et dresse les oreilles : quelque chose est sur le point d'arriver. L'Épouvantail se retourne vers l'autre côté de la rivière, mais ne voit qu'une bande de pigeons s'envoler et atteindre la cime des arbres. Les colombes volent en cercle, s'élèvent et redescendent au ras du sol à plusieurs reprises. Galaor, chasseur averti, tient tout son corps tendu en attendant le moment adéquat pour donner l'assaut final.

Projet Justine – micros série 3

La mujer que se comió a sí misma volvió al mundo pariéndose a sí misma. Ya no sabe quién fue. Vive en un orfanato donde se muere de hambre.
La femme qui se mangea elle-même revint au monde en s'accouchant elle-même. Elle ne sait plus qui elle fut. Elle vit dans un orphelinat où elle meurt de faim.

*

Cuento en RE: Recopilo, redacto, recuento, recorto. Reescribo, resumo, releo, recuento, recorto. Reedito res-trinjo, rezongo: ¡El cuento es Recorto!
Microrécit en RE : Je recueille, rédige, recompte, retire. Je réécris, résume, relis, recompte, retire. Je réimprime, rétrécis, renâcle : Mon microrécit est réduit !

*

“LA META”... Por fin había llegado. Recordaba cada paso, cada obstáculo, cada compañero en el viaje. Viejo y cansado había alcanzado la zanahoria.
« LE BUT »… Enfin, il y était arrivé. Il se rappelait chaque pas, chaque obstacle, chaque compagnon de voyage. Vieux et fatigué, il avait atteint la carotte.

*

Con 20 años, lleno de ilusión, en mi primer día como funcionario público, anoté: faltan 12775 días. ¿Para que? alguien preguntó. ¿Cómo para qué? Para jubilarme.
Âgé de 20 ans, plein d'espoir, pour mon premier jour dans la fonction publique, je notai : plus que 12775 jours. Pour quoi ? demanda quelqu'un. Comment ça, pour quoi ? Pour que je sois à la retraite.

*

—Hice entrar tu cuento entre los 100 mejores del TCQ 2009, son cincuenta rupias— me dijo. Le pagué, y cuando fui a decirle gracias, Mandrake se había esfumado.
— J'ai réussi à classer ton microrécit parmi les 100 meilleurs du TCQ 2009. C'est 50 roupies, me lança-t-il.
Je le payai, et quand j'allai le remercier, Mandrake s'était volatilisé.

*

“¡Diantres Me he transformado en una cucaracha!” escribía por su celular el seguro y culto concursante.
« Fichtre, me voici transformé en cafard ! » écrivait sur son portable le participant au concours, sûr de lui et cultivé.

*

Cuando el escritor acabó su novela, se acabaron también sus palabras. Dejó su pluma sobre el piano y comenzó a hablar en acordes.
Quand l'écrivain termina son roman, ses mots se terminèrent également. Il posa sa plume sur le piano et se mit à parler en accords.

Traduction en cours d'élaboration dans les commentaires

Projet Hélène / Audrey – phrases 119-123

Al fin, en una tienda de mascotas, la dependiente me dijo que allí iba a comprar con frecuencia una niñita con esas características que vivía en el edificio de la esquina. Me dirigí allá: el nombre de la familia figuraba en el tablero del intercomunicador; presioné el interruptor sin obtener respuesta, así que subí por las escaleras porque el ascensor estaba descompuesto. El edificio era antiguo, olía a humedad y estaba mal iluminado. Toqué la puerta del 302 durante varios minutos, hasta que Rutka abrió y me invitó a entrar. Las persianas lucían cerradas y todas las luces estaban encendidas.

Traduction temporaire :
Finalement, la vendeuse d’une animalerie m'apprit qu’une fillette avec ces caractéristiques et venant souvent faire des achats dans son magasin habitait l’immeuble au coin de la rue. Je m’y rendis : son nom figurait sur l’interphone ; j’appuyai sur le bouton, sans obtenir de réponse. L’ascenseur étant vétuste, je montai par les escaliers. Le bâtiment était ancien, ça sentait l’humidité et il était mal éclairé. Je frappai au numéro 302 pendant plusieurs minutes, jusqu’à ce que Rutka ouvre et m’invite à entrer. Les volets étaient fermés et toutes les lumières allumées.

Projet Sonita – micros série 2

Yacían a mi lado, inmóviles. Yo no pensaba delatarme como persona viva. Aunque quizás todos acecháramos, temerosos de movernos primero.
Ils gisaient à mes côtés, immobiles. Je n'avais pas l'intention de me trahir en leur faisant savoir que j'étais vivant. Même si nous étions probablement tous aux aguets, apeurés à l'idée de bouger en premier.


Obvio tu, tan serena... Obvio tu, tan segura, tan definitiva... Obvio tu, tan conocida por y tan cerca de todos...
Obvio tu... No podías ser otra que la muerte.
Toi, si sereine, évidemment… Toi, si sûre de toi, si catégorique, évidemment… Toi, si connue et si proche de tous, évidemment… Toi, évidemment… Tu ne pouvais être autre que la mort.

*

Isabela caminaba de cabeza, para no gastar su único par de zapatos.
Isabela marchait sur sa tête, pour ne pas user sa seule paire de chaussures.

*

Amenacé con abandonar mi hogar para siempre. No pude cruzar la calle. Tenía 4 años y estaba muy enojado.
J'ai menacé d'abandonner mon foyer pour toujours. Je n'ai pas pu traverser la rue. J'avais 4 ans et j'étais très en colère.

*

¿Qué hacemos? ¿La enderezamos? No, dejala así nomás que vamos a ser famosos en Pisa y en todo el mundo.
Que fait-on ? On la redresse ? Non, laisse-la ainsi. Comme ça, on sera célèbres à Pise et dans le monde entier.

*

Apenas leyó la primera línea ya era tarde. El veneno entraba por los ojos. Solo su autor conocía el antídoto.
La première ligne à peine lue, c’était déjà trop tard. Le venin pénétrait dans ses yeux. Seul son auteur connaissait l’antidote.

*

La quise desde que era una semilla, cuando dio brote fue el momento mas feliz de mi vida. Recuerdo todavía sus hojas. La sigo queriendo, aunque la haya fumado.
 Je l’ai aimée alors qu’elle n’était qu’une graine, lorsqu’elle germa, ce fut le moment le plus heureux de ma vie.  Je me souviens encore de ses feuilles. Je l’aime encore, même si je l’ai fumée.