samedi 9 juillet 2011

Version pour Annabelle et les futurs candidats au CAPES 2011-2012

À rendre pour samedi prochain.

Entreabrió los ojos y al instante, percibió el resplandor que se filtraba por la rendija del cuarterón, mal ajustado, de la ventana. Contra la luz se dibujaba la lámpara de sube y baja, de amplias alas —el {ángel de la guarda— la butaca tapizada de plástico rameado y las escalerillas metálicas de la librería de sus hermanos mayores. La luz, al resbalar sobre los lomos de los libros, arrancaba vivos destellos rojos, azules, verdes y amarillos. Era un hermoso muestrario y en vacaciones, cuando se despertaba a la misma hora de sus hermanos, Pablo le decía: “Mira, Quico, el Arco Iris”. Y él respondía, encandilado:
“Sí, el Arco Iris; es bonito,
¿verdad?”
A sus oídos llegaba ahora el zumbido de la aspiradora sacando lustre a las habitaciones entarimadas, y el piar desaforado de un gorrión desde el poyete de la ventana. Giró la cabeza rubia sin levantar la nuca de la almohada y, en la penumbra, divisó la cama, ordenadamente vacía, de Pablo y, a la izquierda, el lecho vacío, las ropas revueltas, el pijama hecho un gurruño, al pie, de su hermano Marcos, el segundo. “No es domingo”, se dijo con tenue voz adormilada y estiró los brazos y entreabrió los dedos de la mano contra el haz de luz y los contrajo y los estiró varias veces y sonrió y canturreó maquinalmente:
“Están riquitas por dentro, están bonitas por fuera”. De repente, cesó el ruido de la aspiradora allá lejos y, de repente, se impacientó y voceó:
—¡Ya me he despertaooooo!

***

Odile nous propose sa traduction :

Il entrouvrit les yeux et perçut aussitôt la luminosité qui s’infiltrait par la fente du volet, mal ajusté, de la fenêtre. La suspension monte-et-baisse à larges bords – l’ange gardien – le fauteuil recouvert de plastique chamarré et les petites échelles métalliques de la bibliothèque de ses frères aînés se dessinaient à contre-jour. La lumière, en glissant sur les dos des livres lançait de vifs éclairs rouges, bleus, verts et jaunes. C’était une magnifique palette de nuances et pendant les vacances, lorsqu’il se réveillait à la même heure que ses frères, Pablo lui disait : « Regarde, Quico, l’Arc-en-ciel ». Et il répondait, ébloui : « Oui, l’Arc-en-ciel ; il est joli, pas vrai ? »
Le bourdonnement de l’aspirateur redonnant leur lustre aux parquets des chambres et le piaillement effréné d’un moineau sur le rebord de la fenêtre arrivaient maintenant à ses oreilles. Il tourna sa tête blonde sans lever la nuque de l’oreiller et, dans la pénombre, il distingua le lit, rigoureusement vide de Pablo et, à gauche, la couche vide/déserte, les draps pêle-mêle et, au sol, le pyjama en boule de son frère Marcos, le deuxième. « Ce n’est pas dimanche », se dit-il d’une petite voix ensommeillée et il étira les bras, il écarta les doigts de sa main contre le faisceau de lumière et il les contracta et il les étira plusieurs fois et il sourit et il chantonna machinalement : « Belles et bonnes, bonnes et belles, elles le sont ». Tout à coup, là-bas au loin, le bruit de l’aspirateur cessa et, tout à coup, il s’impatienta et cria : – Je suis réveillééééééééé !

***

Bruno nous propose sa traduction :

Il entrouvrit les yeux et tout de suite, il perçut l’éclat qui filtrait par la fente du vasistas, mal fermé, de la fenêtre. Dans la lumière se dessinaient la lampe de chevet, au large abat-jour –l’ange gardien- ,le fauteuil tapissé de tissu plastifié à ramages et les petites échelles de la bibliothèque de ses frères aînés. La lumière, en glissant sur le dos des livres, arrachait de vifs éclairs rouges, bleus , verts et jaunes. C’était un bel échantillonnage et pendant les vacances, quand il se réveillait à la même heure que ses frères, Pablo lui disait : « Regarde, Quico, l’arc-en-ciel ; il est beau, pas vrai ? »
Maintenant, le vrombissement de l’aspirateur enlevant leur éclat aux planchers des chambres, et le pépiement furieux d’un moineau sur le rebord de la fenêtre parvenaient à ses oreilles. Il tourna sa tête blonde sans lever sa nuque de l’oreiller et, dans la pénombre, il aperçut le lit vide, mais en ordre, de Pablo et à gauche, le lit vide, les vêtements en pagaille, le pyjama roulé en boule au pied de ce dernier, de son frère Marcos, le cadet. « C’est pas Dimanche » , se dit-il d’une faible voix endormie et il étira ses bras, et il entrouvrit les doigts de sa main face au faisceau de lumière et il les resserra et les étira plusieurs fois et il sourit et chantonna machinalement :
« Elles sont bonnes à l’intérieur, elles sont belles à l’extérieur. » Soudain, le bruit de l’aspirateur cessa là-bas au loin et, soudain, il s’impatienta et cria à tue-tête :
-ça y est, je me suis réveillééééé !

***

Annabelle nous propose sa traduction :

Il entrouvrit les yeux et, à cet instant, il perçut l'éclat lumineux qui filtrait par la fente du panneau, mal ajusté, de la fenêtre. À contre-jour, la lampe monte et baisse se dessinait, avec de larges ailes – l'ange gardien – , le fauteuil recouvert de plastique à ramages et les échelles métalliques de la bibliothèque de ses grands frères. La lumière, en glissant sur le dos des livres, lançait de vifs éclats rouges, bleus, verts et jaunes. C'était un beau nuancier et, en vacances, lorsqu'il se réveillait à la même heure que ses frères, Pablo lui disait : « Regarde, Quico, l'Arc-en-Ciel ». Et il répondait, ébloui :
« Oui, l'Arc-en-Ciel ; il est beau, pas vrai ? »
Arrivait alors à ses oreilles le bourdonnement de l'aspirateur qui faisait briller les chambres parquetées, et le piaillement désespéré d'un moineau sur l'appui de la fenêtre. Il tourna sa tête blonde sans lever sa nuque de l'oreiller et, dans la pénombre, il distingua le lit parfaitement vide de Pablo avec, à gauche, la couche vide de son frère Marcos, le cadet, les vêtements sens dessus dessous, le pyjama comme un chiffon, au pied. « On n'est pas dimanche », se dit-il d'une faible voix endormie et il étira les bras en entrouvrant les doigts de sa main vers le rayon de lumière et il les plia et les étendit plusieurs fois puis il sourit et fredonna machinalement :
« Elles sont délicieuses à l'intérieur, elles sont jolies à l'extérieur ». Soudain, le bruit de l'aspirateur cessa au loin et, tout à coup, il s'impatienta et s'écria :
– Je suis réveillééé !

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