mardi 10 août 2010

« Un souvenir de Joe, l'éléphant de cirque », par Alexis Poraszka

En photo : elefantes con sombrero, par medialunadegrasa

Eléphant Superstar ! Joe remporte son deuxième oscar de la pirouette.

A tout juste une vingtaine d’années, Joe est en passe de devenir la star des cirques, l’artiste le plus récompensé à Joliwood. Hier soir, le jeune prodige a remporté sa deuxième statue en ivoire pour son numéro Tromp’ette Infernale. Retour sur le parcours du chef de file de cette nouvelle génération.

JOLIWOOD. Il y a quatre ans, La Gazette des Pachydermes faisait écho d’un jeune talent inconnu issu des quartiers défavorisés de la forêt banlieusarde de Peshawar. Petit Joe faisait rire ses camarades depuis son plus jeune âge et exécutait sous les yeux ébahis de ses professeurs les tours les plus audacieux. Son père avait un destin tout tracé pour son fils qui possédait un véritable don pour l’athlétisme mais Joe a toujours voulu être une star du showbiz. Rêvant de briller sous les projecteurs, de tourner avec les plus grands et de faire rire petits et grands, le jeune s’inscrit au télé crochet La Faune a du Talent et atteint la deuxième place derrière le rhinocéros strip-teaseur.

Joe écrit l’Histoire.

Formé dans un cirque de Ligue 2 près d’Hyderabad, le petit Joe est très vite sélectionné dans l’équipe Espoirs des moins de vingt ans où il se fait remarquer par un grand cirque européen. Après quelques semaines de discussion, Joe est transféré au Zavatta Circus Club pour un montant de 20 millions de roupies ce qui représentait un des plus gros transferts de la saison. L’entraîneur, confiant envers son nouveau petit protégé, lui propose la première mi-temps du spectacle… un triomphe. Standing ovation pour la nouvelle recrue du club qui a marqué trois fois ce soir-là : « le lancer de tarte à la crème est assez difficile en fait. Je devais me concentrer mais c’était difficile avec tous ces rires autour de moi. J’ai quand même marqué trois fois contre deux aux entraînements. J’étais super content » nous racontait-il à sa sortie des vestiaires avant de rajouter : « je voyais mes parents en tribune, ils sont venus exprès d’Inde pour voir mon premier match. Ca m’a beaucoup ému ». Très vite la presse s’empare du phénomène et les sponsors affluent. On le voit notamment dans des publicités pour une crème auto-bronzante, pour des friandises au bambou ou encore une marque de vêtements grande taille.

Une vie déjà bien remplie.

Déjà récompensé pour son tour N’est Pas Chyderme Qui Veut par un premier oscar en ivoire il y a deux ans, Joe réitère l’exploit cette année et justifie la publication du Tome I de ses Mémoires d’Outre Trompe : «j’ai beau n’avoir que vingt ans, j’ai une vie déjà bien remplie. J’ai beaucoup de choses à partager avec mon public ». Interrogé sur ses meilleurs souvenirs, Joe nous évoque une soirée particulière : « on jouait à Vesoul ce soir-là. Je devais prendre le chapeau du Tigre et, comme si je lançais un poids, je devais le lancer dans le public. Malheureusement, en tournant j’ai mis le pied sur la robe de l’Autruche qui s’est déchirée. Elle s’est retrouvé les plumes arrières à l’air devant le public écroulé de rire. Le flamand rose à étendu ses ailes pour cacher le derrière de la demoiselle mais il prit la fuite, effrayé par le Boa qui s’approchait pour observer le nouveau tatouage qu’elle s’était fait sur la hanche. J’avais honte. Mais après le spectacle, on a bien rigolé dans les vestiaires ».

Un agenda de ministre.

Non content d’être l’Eléphant superstar du Vieux Contient, le détenteur de nombreux records, et l’éléphant le plus récompensé de sa génération, Joe s’apprête également à présenter son dernier tour, non plus sous un chapiteau mais dans un stade. Pour ce grand rendez-vous, il a choisi d’investir les installations du Stade Chaban Delmas à Bordeaux avant de repartir en tournée dans toute la France.

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