samedi 15 octobre 2011

Version de CAPES, 17 (à rendre pour le 21 octobre)

CADA VIDA, UN FOLLETÍN

Pasé casi todo ese año de 1993 encerrada escribiéndote, Paula, entre lágrimas y recuerdos, pero no pude evitar una larga gira por varias ciudades norteamericanas para promover El plan infinito, una novela inspirada en la vida de Willie; acababa de publicarse en inglés, pero la había escrito dos años antes y ya existía en varios idiomas europeos. El título se lo robé al padre de Willie, cuya religión trashumante se llamaba «el plan infinito». Willie había mandado mi libro de regalo a todos sus amigos, calculo que él compró la primera edición completa. Estaba tan ufano que debí recordarle que no era su biografía, sino ficción.

«Mi vida es una novela», me respondió. Todas las vidas pueden contarse como una novela, cada uno de nosotros es el protagonista de su propia leyenda. En este momento, al escribir estas páginas, tengo dudas. ¿Sucedieron los hechos tal como los recuerdo y como los cuento? A pesar de la fundamental correspondencia con mi madre, en la que preservamos día a día una versión más o menos verídica tanto de los eventos triviales como de los importantes, estas páginas son subjetivas. Willie me dijo que el libro era un mapa de su trayectoria y agregó que era una lástima que el actor Paul Newman estuviese un poco viejo para el papel del protagonista en caso que hicieran la película.

«Habrás notado que Paul Newman se parece a mí», me hizo ver con su habitual modestia. No me había dado cuenta, pero no conocí a Willie de joven, cuando seguramente eran iguales.

La publicación del libro en inglés ocurrió en mal momento para mí; no deseaba ver a nadie y la idea de una gira de promoción me agobiaba. Estaba enferma de pena, obsesionada por lo que pude haber hecho y no hice para salvarte. ¿Cómo no me di cuenta de la desidia de los médicos en aquel hospital de Madrid? ¿Por qué no te saqué de allí y te traje de inmediato a California? Por qué, por qué... Me encerraba en la pieza donde pasaste tus últimos días, pero ni siquiera en ese lugar sagrado hallaba algo de paz. Habrían de pasar muchos años antes de que te convirtieras en una amiga suave y constante. Entonces sentía tu ausencia como un dolor agudo, una lanza en el pecho, que a veces me ponía de rodillas.

También me preocupaba Nico, porque acabábamos de enterarnos de que tu hermano también tiene porfiria.

«Paula no murió de porfiria, sino por negligencia médica», insistía tu hermano, para tranquilizarme, pero estaba inquieto, no tanto por sí mismo como por sus dos hijos y el tercero que venía en camino. Los niños podrían haber recibido esa nefasta herencia; lo sabríamos cuando tuvieran edad para someterse a los exámenes. Tres meses después de tu muerte, Celia nos anunció que esperaban otro crío, lo que yo ya sospechaba, por sus ojeras de sonámbula y porque yo lo había soñado, tal como soñé a Alejandro y Andrea antes de que se movieran en el vientre de su madre. Tres hijos en cinco años era una imprudencia; Nico y Celia carecían de empleo seguro y sus visas de estudiante estaban a punto de expirar, pero igual celebramos la noticia.


Isabel Allende, La suma de los días

7 commentaires:

La Bobine a dit…

Bonjour, étudiante en Licence 3, j'aurais voulu savoir à qui étaient destinés les "devoirs" à rendre. J'étudie via la FAD et j'aurais voulu m'entraîner, mais je ne sais pas si les devoirs qui vous sont envoyés font l'objet d'une correction individuelle ou si vous attendez de vos lecteurs qu'ils travaillent de manière autonome à partir des corrections qui sont publiées. Merci. Armelle

Tradabordo a dit…

Bonjour Armelle,
Outre que cela n'est pas l'esprit du blog Tradabordo (où il n'y a pas un prof et des étudiants… mais des amis de la traduction, issus d'horizons différents, volontaires et bénévoles), corriger toutes les traductions individuellement relèverait du sacerdoce…, car cela prendrait énormément de temps. Sans compter que ce ne serait pas très utile. Raison pour laquelle, en effet, chacun de ceux qui participent (les étudiants d'ici ou d'ailleurs et beaucoup plus largement tous ceux qui le souhaitent parce que cela les amuse) se fait son auto-correction à partir des travaux des autres… Rien de plus formateur que de comparer son travail à celui des autres, pas à pas. Ce qui ne vous empêche pas, en cas de doute sur tel ou tel point, de poser des questions (via les commentaires)… Je vous répondrai.
Caroline

La Bobine a dit…

Merci beaucoup de m'avoir répondu si vite. Alors si je comprends bien, je fais la version chez moi, et ensuite je compare ce que j'ai écrit avec ce qui sera publié sur votre site. J'adore traduire et ce sera avec joie que je me prêterai au jeu.
Bonne journée, Armelle.

Tradabordo a dit…

Chère Armelle,
Non, vous faites la traduction, vous me l'envoyer par mail (à l'adresse indiquée dans la colonne de droite) et je la publie avec les autres le jour dit. Vous verrez, savoir qu'on sera lu, oblige à être rigoureux et à ne pas se permettre de laisser de poussière sous le tapis… – ce que l'on fait toujours un peu quand on traduit strictement pour soi. Par ailleurs, plus nous avons de traductions, plus cela fait de points de comparaison. Envoyez, envoyez !
Si vous adorez traduire, bienvenue parmi nous… car nous aussi. À ce propos, inscrivez-vous parmi les abonnés fidèles (sans engagement, sans pub, sans fichage… juste l'appartenance à une communauté, les Tradabordiens)

Caroline

P.S. : à propos, à quelle université êtes-vous rattachée ?

La Bobine a dit…

Caroline,
J'ai bien peur de me ridiculiser car je fais encore beaucoup d'erreurs de débutante mais après tout, ce serait vraiment un moyen pour moi de progresser je pense. Les devoirs envoyés par la Fad sont tellement rares !
Je suis étudiante à Bordeaux3 et j'arrive à suivre quelques cours, mais ayant deux enfants, mes plans révisions se font en général sur un tapis au milieu de la chambre avec mon fils sur le dos et ma fille qui me demande une histoire toutes les trente secondes ! Heureusement, ils finissent par dormir. Je me mets dés à présent à la version proposée.
Armelle

Tradabordo a dit…

Alors là, Armelle, je suis catégorique : oser présenter son travail devant la communauté, c'est déjà ne plus être ridicule et nous assumons tous ce qui est publié sur le blog. Chacun son niveau et chacun son rythme. Pas de complexes… juste des doutes, parce qu'il est toujours bon de s'interroger. J'attends ta traduction pour le jour dit ;-)
Question 2 : comment es-tu arrivée sur Tradabordo ? Par hasard ?

La Bobine a dit…

Alors en fait, je cherchais justement un blog de traducteurs donc j'ai du taper ces mots clefs sur google, et je suis tombée sur votre Blog. D'ailleurs, je n'ai pas trouvé d'autres communautés du même genre que celle-ci. Par hasard on peut donc dire.